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Art-culture nippon.docx

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Art et Culture du Japon pré-moderne 68580034290000 Epoque EDO – Civilisation, Arts et Culture Première approche du Japon avec les estampes Ukiyo-e, gravures sur bois (cf. Hokusai 19ème s.) ??? « monde flottant ». Image à la mode d’acteurs, de courtisans, de paysages fameux, scènes anciennes (cf. kabuki), vie contemporaine, caractéristique d’Edo. Anonyme. « monde flottant », première moitié du XVIIe siècle. Détails d’un paravent. Vue panoramique de Kyôto et de ses environs. Introduction : le contexte historique 1603 : Tokugawa Ieyasu est Shôgun. Edo : Longue période de 250 ans 1615-1868. ?? ( ????) : pré-moderne, early modern japan ?? ( ????): Age féodal – moyen-âge ?? (????) : moderne 1600-1603 : Bataille de Sekigahara. Triomphe de Tokugawa Ieyasu, shôgun (chassé par Oda Mobunaga), unification du pouvoir, organisation du pays. Japon : confédération de principautés dirigées par des daimyôs et leur suzerain, le shôgun. Frontières intérieures, pas de déplacements libres. Edo devient la ville politique mais Kyoto garde le prestige impérial (empereur sans pouvoir, avec allocation de 10.000 kokus de riz) et marchands. (Koku : unité comptable à valeur économique). Empereur restauré mais réduit à l’impuissance : lettres et arts. Possède de petits daimyos à 10000 koku alors que le shôgun à 27 millions de kokus. Mais la cour de Kyôto est un fort milieu culturel, conservatoire, lettrés, culture traditionnelle qui se transmettent aux marchands et vont se poursuivre par voisinage. CF. ????(?????), fête impériale puis populaire. Les coutumes impériales se répandent dans l’élite guerrière. Grand lien cour-shôgun qui donne toujours des titres de cours (ceux d’Héian). Edo supplante Kyôto mi- 18ème. Osaka devient un grand centre économique. Ouverture de maisons de commerce à Edo qui sont des succursales des maisons commerciales de Kyôto ; beaucoup de produits viennent d’Osaka. Edo : marché de consommateurs, centre politique où se concentre les terrains du Shôgun, beaucoup de ville (de château) se créent à cette époque autour d’Edo. Château avec Chônins (artisans…) : se sont mes JOKAMACHI (ville sous le château). Les grandes mesures : Sécuriser et aménager de grands routes entre les villes (tokaido le plus connu). Grand réseau terrestre, avec étapes et villes-relais (des shukubas). On voyage beaucoup : affaires , politique (daimyos qui doivent aller à Edo. CF procession sur la route, leur femme doivent résider à Edo comme otages), pour le plaisir, pèlerinages (CF. guides touristiques d’époque). Commerce actif, stimulé par les villes. Institutions financières qui se développent (on peut payer par traite, chèque). Circulation des informations (réseau d’informateurs pour le pouvoir et le commerce), idées, œuvres d’art,…CF. imprimerie qui se développe, courrier, lieux de sociabilité… Développement économique important au 17ème siècle, démographique aussi. Stagnation dès le 18ème : difficultés monétaires, stabilité pop mais famines, consolidation de la société. Période de croissance au 19ème, quand le Japon se prépare pour la modernité (développement très rapide de la région d’Edo). Fermeture du pays en 1630 : SAKOKU. Le pays se ferme au fur et à mesure que les shôguns reprennent le contrôle du pays et de la société. On élimine le christianisme violemment, le pouvoir réaffirme son autorité. Sous Edo, pour la première fois, on enregistre les individus dans les registres bouddhiques obligatoirement. C’est une période de paix, les nouvelles internationales arrivent par les ambassades Hollandais et Chinois. Relation avec la Corée, les Aïnous, les îles Ryûkyû. Les livres occidentaux sont interdits, les livres chinois sont censurés sauf les 5 classiques. 1819 : des livres hollandais peuvent entrer si scientifique (rangaku). Projection de cartes : ????(SHINPAN), les 3 grands daimyôs liés par le sang au shôgun, susceptibles de fournir un héritier : Mito, Mowari, Kii. ??? (FUDAI): vassaux proches, comme de hauts fonctionnaires. ??? (TOZAMA) : daimyôs déjà daimyôs avant Ieyasu. Fiefs les plus importants et les plus éloignés, méfiance du pouvoir qui les cernent. 308610013398500 Shôgun : autour d’Edo. Là où il y a du riz, des mines… Osaka, Nagasaki. Fiefs. Les petits fiefs entre les grands permettent de quadriller le territoire (Mito: école confucéenne célèbre). Population japonaise, fin 17ème : 30 millions d’habitants au 18ème siècle. Paysans 84%, guerrier 7%, chônins 6% (commerçant et artisans), reste 3% (moines et exclus). Surface cultivées multipliée par deux sur le 17ème. Population des villes importante d’Edo. Pas de recensement ni de centralisation des registres, 600.000 habitants (sans guerriers) début 17ème à Kyôtô. 500.000 guerriers à Edo, plus d’un millions d’habitants. Osaka : ville commerçante. De 1615 à 1680 : Période de stabilisation politique (les 3 premiers shôguns, Ieyasu, Itetada et Iiemitsu) : fermeture du pays, mise en place d’institution, contrôle du commerce international par Ieyasu. Après lui, les daimyôs ont une relation institutionnelle avec le shôgun (renouvellement d’allégeance). Mais grandes périodes de famines (1641-1642), bouleversement économique, instabilité sociale, exode rurale, marchands = maisons très éphémères. Mais stabilisation politique et prospérité des villes ; Grand prestige du régime du 17ème, shôgunat comme puissance financière ( fin dès 1680). Villes routes, grands centres économiques (Osaka). Culture des villes à Kyôtô et Osaka. Fin 17ème siècle : C’est l’époque Genroku, ce terme désigne la culture de la fin du 17ème siècle – début 18ème. ère Genroku: 1688-1703 : c’est le premier sommet de la culture urbaine (Edo au centre) avec Saikaku (1642-1693), Bashô (*-1695), Chikamatsu. C’est la période des acteurs, graveus d’Ukiyo-e (Moronobu comme artiste), sans couleur pour estampes. Kabuki au sommet. Le 18ème siècle : Le siècle de stabilisation démographique et sociale. Dès 1680, instabilité monétaire, croissance économique ralentit, mais les maisons marchandes deviennent plus durables. Les périodes de réformes financières alternent avec des périodes de relâche par le shôgunat. CF. shôgun Yoshimune qui lance des réformes monétaires, recense la population, fait des efforts pour lever les impôts, assouplit la réglementation des livres étrangers. Suit une période plus libérale. Fin 18ème, nouvelle série de grands réformes, arrivée en 1787 du confucianiste Matsudaira Sadandou qui essaie de re-contrôler l’économie, et réprime les excès de la culture populaire politique de rigueur et d’austérité. Effort pour améliorer la situation des guerriers aussi (car l’économie appartient aux marchands) en annulant leurs dettes, mais assèchent le crédit. Il part en 1795. 1783 : éruption du Mont Asama au nord de Tôkyô. Grandes difficultés économique, famines, changements climatiques,… (cf. arrivée de Matsudaira). Mais les années 80 sont connues comme les plus vivantes de la culture populaire. C’est l’ère Tenmei (1781-1789) (les créateurs sont d’Edo). Le 19ème siècle  : Ere de prospérité au début du 19ème, c’est l’ère bunka – bunsei : 1794 à 1829. Transformation de la région d’Edo. Campagne qui s’industrialisent (coton), avec une économie de plus en plus autonome et certains fiefs procèdent à des réformes (le shôgunat perd son prestige). L’ère Tenpo :1841-1843 , Période de réformes, le shôgunat tente de se « sauver ». Guerriers toujours présents mais peu heureux (souci financier). [texte1 : Okina Mondô] [texte 2 : tokugawa kinreikô] Le système des statuts Présentation : ???????« ma place » Le ?? (???) organise la réalité de façon incontournable. ???? (??????) ou système Seidô : le système des statuts. C’est une société inégalitaire, ce n’est pas la même loi ni la même morale pour chaque ???, mais ça ne veut pas dire d’absence d’idées égalitaires ou d’humanité. le lieu où ces ??? sont mis entre parenthèse, c’est entre autre dans la culture populaire. La société japonaise n’a jamais été très égalitaire (CF. régime des Codes et Hakuban : les guerriers montent au mérite, se taillent des fiefs au 15ème – 16ème siècle. « la bas l’emporte sur le haut ») Fin 16ème siècle, on sépare les guerriers des paysans ce qui a pour conséquence de faire monter les guerriers dans les villes. Nobles : dirigent le pays Guerriers : protègent le pays Commerçants, artisans : économie Paysans : terre Le confucianisme ne fût jamais officiel mais les idées ont eu beaucoup d’impact : les Japonais ont importé l’idée des 4 ordres. Shinôkôchô : guerrier (shi??), paysans (nô ?), artisans (kô ?) et commerçant (chô ?). Schéma complexe qui s’applique à une réalité. On privilégie les plus utiles (à la société). Le ???est une réalité collective et non individuelle. Le guerrier fait partie d’une maison de daimyôs donc s’il n’a pas de daimyôs, il n’est plus personne. Ainsi dans le même schéma, un marchand fait partie d’un machi, un paysan d’une communauté villageoise. Cette réalité collective est liée à une réalité géographique : une organisation sociale très stricte permet de contrôler la populace. On ne mélange pas les populations : le modèle urbain est calqué sur le mode du cloisonnement (l’aspect social compte plus que l’activité), il n’y a pas de libre-échange entre les fiefs. Il existe de très fortes différences à l’intérieur des catégories sociales. C’est une société très différenciée où les rapports humains sont complexes et diversifiées. Le gouvernement n’a pas créé ce système mais la stabilisé et en est le garant. Mais pour une bonne hiérarchie, il faut des gens inférieurs. Il existe des groupes humains hors de ces 4 catégories. Texte à commenter ?? (???) même des commerçants ou des particuliers instruits pouvaient enseigner les 5 classiques confucéens. Au 17ème siècle, beaucoup de grands-pères guerriers chez les chônins. Okina : titre honorifique pour vieux, mondô : réponse aux questions du maître Le sac du chônin, pour ses congénères. Texte 3 : l’auteur essaie d’appliquer des concepts chinois confucéens à la société japonaise. Selon, en réalité, il y a deux catégories : ceux en charge et les hommes du commun. Makae Toju représente une forme d’orthodoxie confucéenne, proche des vues officielles. Texte 4 : Connaître son rang pour bien se conduire dans la société (rites confucéens basiques). La division est un peu différente : tous les guerriers n’entrent pas dans les dignitaires, commerçants et artisans dans la même catégories. Comme il est marchands, il place la division plus haut : comme c’est publié, même si moins orthodoxe, pas de problème (grande marge d’interprétation). Pensée confucéenne, critère de civilisation en accord avec la « nature ». Désir ici de rehausser les chônins (CF. finances). Ils sont censés de s’occuper de culture puisqu’il ne gouverne pas. Autres arts : poésie (chinoise, japonaise), thé. Conclusion : connaître son rang et s’y tenir car elle à des avantages : plus de moyens et de libertés pour améliorer sa vie (les 2 textes s’inscrivent dans la même réflexion). LES GUERRIERS ??ou ????? ou??? CF. images d’Hokusai, planche gravée imprimée d’un classique confucéen : quatre vignettes dans l’ordre, de taille égale : elles soulignent l’aspect égalitaire (4 catégories forment un tout). Beaux vêtements guerriers et nobles : grands daimyôs avec des rangs de cours, port du eboshi (chapeau en feutre pour haut rang guerrier), coffre ouvragé pour rang supérieur de guerriers. CF. paysan et son kuwa (pioche) assis sur des fagots en train de lire classique ? le même que le guerrier ? traité d’agronomie ? Artisan qui fabrique et grave des livres. Marchands avec le boulier (costumes avec tablier) et un commis remplissent des livres, pleins de livres, caractères dans la salle et dans l’arrière-salle. L’ensemble est un éloge du livre dans son ensemble (travail pour chacun). Classe privilégiée, chargée de gouverner le pays. Ils sont tenu à étudier les arts comme les armes. Ils servent un daimyô même pour peu de chose (compétence dans les armes, médecine, etc…) Chaque daimyô possède un petit état calqué sur le shôgun, la société est très hiérarchisé et contrôlé, il y a peu de mobilité et de promotions. Ils sont sous employés et peu payés (une des causes est peut-être des naissances importantes). Beaucoup de réformes ont pour but d’améliorer leur sort mais ils affaiblissent l’économie. Instruits, porteurs d’une morale confucéenne d’inspiration : loyauté et dévouement au daimyô. Il doit être respecté et développer son sens de la loyauté, de la dignité, du sacrifice. Le guerrier est tenu de maintenir son rang pour servir son maître (lui ou son père, fils…). C’est le Katachi Uchi : droit, même devoir, de se venger. Un guerrier offensé devait prendre congé pour accomplir sa vengeance. C’est devenu le bushido (CF. Hagakure). Devoir de se venger d’un inférieur : kirisute gomen, il fallait avoir un témoin et être dans son droit. En cas de manquement, on avait recours au Seppuku (suicide rituel qui s’est crée au Moyen - âge : art de mourir dans l’instant et démonstration contre la mort forme officielle et très ritualisé à Edo. Giri : valeurs et réseaux d’obligations qui enchevêtrent le guerrier et qui vont influencer les autres catégories. Au 17ème siècle, de plus en plus d’administrateurs image du guerrier commerçant. LES CHONINS ?? Cette caste regroupe les populations des machi?? Ex. Edo, 50% de la population entre mer et château. Ce n’est pas une masse indifférenciée au sens étroit, il y a une maison dans le machi????(???) et en groupe de cinq ??????????, solidairement responsables. Ils s’administrent eux-même , chefs du machi : nanushi????, et autorités officielles du machi : machibugyô???????. Ils s’occupent des taxes, des fêtes, de la lutte contre le feu. Se sont des gens de condition très variées, la population est instable au 17ème. Se sont les grandes familles marchandes Mitsui (???) qui, à la fin du 17ème, sont à l’origine de la culture. Ils animent les milieux de divertissements : théâtre, maisons de passe, d’édition. Ecoles marchandes, etc… Certaine fierté d’être un chônin (groupe prospère, place dans la culture plus avantageuse que les guerriers). Marchands et guerriers sont amenés à se rencontrer dès la fin du 18ème siècle. Contacts facilités par la retraite des guerriers. LES PAYSANS Il existe une culture propre au village mais il y a un parallèle nette entre la culture des villes et celle des campagnes même si le rayonnement est essentiellement urbain. Mais il existe toujours des endroits très reculés où peu de gens savent lire. Au début, l’état taxait 60% de la richesse produites mais cela passa à 20-30% à la fin de l’époque. Fin 18ème est mise en place la première culture de coton. La richesse reste dans les campagnes et de riches paysans émergent. Les villages deviennent autonomes (comme les machi) avec un administrateur local et un chef de village (nanushi) : des conseils d’anciens gèrent le budget, tiennent les registres et transmettent les directives du gouvernement. Développement des inégalités. Liens avec l’extérieur obligatoire, marchandises et livres sont importés. Fin de l’exode rural massif. La population est plus ou moins légale à Edo car encore en déplacement. LES AUTRES – LES YUMIN??? La classe inférieure est en fait une série d’humains hors de ces catégories. Ils sont considérés comme vils, se sont des parias ce que l’on appelle la « population flottante, errante », ou alors se sont des moines. A l’époque d’Edo, comme s’établit un système, ces catégories dites basses se précisent : Les Eta : C’est une population considérée comme vile, d’origine non japonaise qui s’est organisée à Edo. Le chef, Danzaemon (prénom donné avec le titre), habite dans le quartier qui leur est réservé. Ils contrôlent certains métiers (ex. cuir) mais sont aussi des auxiliaires de police (exécution, garde de prison, service d’ordre…). ils contrôlent les théâtres (à l’exception des 3 importants) ainsi que les artistes ambulants. Danzaemon est un nom lié à la fonction, il n’a pas de nom de famille, c’est un titre héréditaire, comme un daimyô : il a tout le pouvoir de justice à Shin Machi. Ils exercent un monopole sur la fabrication des mèche à lampe au niveau d’Edo. Le chef Eta s’occupant d’une province doit des taxes à Danzaemon et au chef du village dans lequel il exerce. Les hinin??? : Ils n’ont pas le droit de porter un chignon ni de travailler, ils gagnent leur vie en mendiant dans certains quartiers et paient leur dû à Danzaemon. Ils sont organisés en corporation avec des chefs et vivent en périphérie de la ville. Les acteurs : Ils ne peuvent pas habiter n’importe quel quartier. Certains ont des liens avec Danzaemon. En 1708, Danzaemon voulait faire payer les montreurs de marionnettes (jôruri) il perd le procès. Le village des lépreux : Ex. près de la ville de Kyôtô, un village avait le droit de venir mendier en ville une journée par an. Les aveugles Biwa hôshi : Au moyen âge, ils jouaient de la flûte. Ils sont une organisation à Edo, le ?? (Tôdô), il en existe des membres dans tout le Japon. Ils pratiquent toutes sortes d’instruments, sont acuponcteurs, médecins ou masseurs, professeurs de musique. Dans les aveugles, il y a des personnes venant de castes guerrières, marchandes. On peut monter dans les légions grâce à l’argent. Ils se jugent entre eux, ils ont le droit à leur propre justice. Cette organisation perdurera jusqu’à l’ère Meiji. Burakumin-Kawata : Métier du bambou, fabrication de sandales, s’adonne à l’agriculture, habite à la campagne. Ils sont maintenus par les autorités. Groupe de charpentier, fondeur, menuisier : Ces métiers ne sont pas vus comme vils. Ils sont organisés en corporation qui pouvait avoir des branches un peu partout et cherche à avoir des liens avec les autorités, à augmenter leur statut. Les Kabukimonos Se sont des gens qui ont du mal à entrer dans le système social du 17ème siècle. Les guerriers sans maître : Les Rônin. Ils sont plusieurs milliers à la fin des guerres civiles à cause de la confiscation des fiefs. Un guerrier sans maître n’est pas vraiment un guerrier. Ils se réfugient dans les villes où ils prennent comme emploi professeur, marchand… cette présence de guerriers est sentie comme une menace par le bakufu, on expulse alors tous les rônins de Kyôtô. Plus tard, on édite des lois afin d’empêcher quiconque de réfugier un rônin. En 1651, à la mort du shôgun, des complots éclatent, les rônins font des émeutes. Suit un allègement des lois, petit à petit, les guerriers vont se fondre dans la société. Beaucoup de filles de rônin vont alimenter les quartiers de plaisirs. Le rônin reste une image marquante de la culture populaire d’Edo. Les Kabuki mono. Il n’y a pas de lien immédiat avec le théâtre, mais le mot « Kabuko » signifie être extravagant, excentrique. D’où l’idée d’un personnage qui ne se plie pas à la règle et qui se manifeste. Au début du 17ème siècle, il y a beaucoup de gens en armes dans les ?, l’atmosphère est frondeuse, il y a encore des partisans d’Hideyoshi (nostalgiques des anciennes valeurs). Aujourd’hui la valeur principale est la valeur de fidélité à son seigneur. Symbole des 1ers kabuki mono : chef très connu, Otorii Itsubyôe, qui dirigeait une bande de kabuki mono. Ce sont souvent des écuyers, valets d’armes. Otorii est célèbre pour un incident en 1621 ; suite à un assassinat, o, découvre toute une organisation avec Otorii à leur tête. Il est exécuté avec ses 300 kabuki mono. C’était un spécialiste des rixes de rue, des kenka. Au début de ce mouvement, il y a un sens politique car cette solidarité horizontale s’oppose aux lois des Tokugawa qui établissent et figent toutes relations de façon verticale. Sous le shôgunat, le mouvement se transforme et perd son sens politique. La violence urbaine de 1730-1740 est héritée des 1ers kabuki mono et de leur comportement. Les hitoyadô sont des maisons de placement importantes. Souvent, elles placent pour un emploi à l’année chez un particulier quelqu'un qui leur est lié. Des Yakko ? se créent vers 1730-1750 : Hatamoto-yakko : bande de valets d’armes lié aux guerriers. Machi-yakko : bande de chônin lié au machi. Ce sont des bandes qui vont se livrer à divers trafics, se battre dans la rue, importuner les passants… Un chef de hatamoto-yakko, Mizuno Jûrozaemon, est célèbre pour ses querelles avec Banzuin Chôbei, chef d’une hitoyadô. En 1664, seppuku de Mizuno suite à la mort de Chôbei. Ils furent les héros de très nombreuses pièces de kabuki et jôruri. Yakko = Otokodate. Ils sont aussi à l’origine d’une mode vestimentaire (coiffure, vêtement…). Tatekami : on ne se rase pas le front, ça pousse en brosse. Itobin : chignon sur la nuque, cheveux que sur les tempes. Sakayaki : coiffure normale où on se rase le front. Les peintures et les paravents en couleurs du début du 17ème décrivent avec précision et réalisme les paysages et réalités de la ville. 1657 : incendie de Tokyo qui ravage tout. 1730-1740, le style yakko-otokodate se répand dans toutes les couches sociales (même Iemitsu, le 3ème shôgun, jeune en fut adepte). Le mouvement est réprimé en même temps qu’on intègre les rônins. 1750-1760, les kabukimono sont surveillés et les bandes démantelées. On retrouve la figure du kabukimono dans beaucoup de romans, dans des pièces de kabuki (comme résistance à l’ordre établit). A la fin du mouvement, il existe une sorte de fatalisme « wangakure » (advienne que pourra). L’époque Edo et les livres Edo : la ville s’est toujours vanté de la force de caractère de ses habitants. Edo et les livres Edo a beaucoup écrit, produit et imprimé. Le développement des imprimés est considérables, pour tous les genres de livres. L’imprimerie est devenu une caractéristique de l’époque Edo, c’est un moyen de diffusion d’informations ou de loisirs. L’alphabétisation C’est difficile à estimer car que faut-il estimer ? On pense que les guerriers, les marchands, leurs commis, les femmes et filles de marchands savaient lire, les artisans possédaient, comme les commis, les bases de calcul. C’est aussi valable pour les chefs de village, d’administration, les moines (permet de diffuser la propagande religieuse). Les paysans pour la plus grande masse ne savaient pas lire. Il y avait de fortes disparités entre les régions et les quartiers. Il existait une culture orale paysanne qui a aussi existé en ville : il y avait une culture des histoires, théâtre et chansons dans les villes. Cette culture n’était pas livresque mais des textes complexes classiques étaient connues par l’oreille. Il existait un réseau d’école Tera-Koya ? ? ?, non liés au temple. Ces cours privés sont de plus en plus nombreux. Il y a aussi des écoles de clans pour guerriers. Il existe des écoles pour l’apprentissage des différents arts populaires (tenka, haikai, danse, poésie, musique) même s’ils visent surtout une population aisée. Le développement est de plus en plus rapide à Edo et aux alentours. En 1870, il y avait 15% de femmes et 40% d’hommes sachant lire. L’instruction exerce une certaine attraction, les façons des guerriers attirent et pénètrent dans les maisons marchandes. Avant, à Kyôtô, il y a eu le même phénomène avec la cour : son prestige a aussi pénétré les chônins. Les débuts de l’imprimerie Fin 16ème, les débuts de l’imprimerie arrivent via la Corée, la Chine et des missionnaires catholiques. Avant le 16ème, on se limitait à l’impressions de textes bouddhiques dans les temples. Au 16ème, on parlait de Sôshiya (de sôshi, « roman »). Dans ces boutiques, on fabriquait des livres en les recopiant ou, pour l’aspect commerciales, on créait des histoires. Pendant Edo, c’est la civilisation de l’imprimerie, même si le manuscrit garde toujours son prestige (les textes sont précieux, plus confidentiels et permettent d’être plus libre, évitent la censure). En 1690, des missionnaires catholiques éditent en langue occidentale et en romanji dans le Kyûshû. Ils ont peu d’influence, mais les fables d’Esope sont appréciées. Les début de l’impression se font en caractères mobiles : ? ? ?????Katsuji, gravés sur bois. Ce sont des commandes pour des administrations, pour le shôgun, de gros commerçants, qui ont lieu début 17ème (de véritables chef-d’œuvres sont édités). Sumikura et Kôetsu (CF. Ise monogatari) font des impressions artistiques des classiques japonais. En 1610-20, des maisons d’édition apparaissent à Kyôtô. Au 17ème siècle, on publie beaucoup de classiques chinois commentés (Confucius…), des œuvres nouvelles. Très tôt, aussi, on publie du théâtre de Joruri. En 1630, il y a une centaine d’éditeurs actifs à Kyôtô. 1624-1644 : ère ??? C’est un tournant dans l’imprimerie , on passe des katsuji aux planches gravées : possibilité de la refaire à l’identique, de la réparer, de la conserver pour de nouveaux tirages. Elles sont le capitales d’une librairie. L’un des plus forts aspect commercial d’Edo est cette obligation de toujours produire quelque chose de nouveau. Le commerce fonctionne à plein régime vers 1688, époque Genroku. A Kyôtô, il y a 200 honya ? ? avec 800 titres spécialisés (livres bouddhiques…) et 10 honya sont permanentes. Le premier catalogue de livres paraît en 1659, d’autres suivront. L’édition arrive vraiment à Edo mi-17ème siècle. Il y a 24 éditeurs en 1687, qui sont des succursales de Kyôtô. Dès 1670, Osaka édite aussi. Texte 4 : Autorités d’Edo en 1648 : Iemitsu, 3ème shôgun. L’engagement exigé par les chônins passent par les associations et les organisations. Les machibugyô contrôlent les chônins, ils s’occupent des quartiers de chônin dans la ville d’Edo. Il existe une part d’autogestion dans chaque quartier, chacun est responsable. Le port d’un sabre ou d’un petit sabre est autorisé pour les chônins. Il existe un décret interdisant aux chônin de porter des vêtements trop luxueux. Ils ressemblent aux guerriers qui exercent une grande fascination mais il y a aussi un rappel des différences entre chônin et guerriers, il faut garder sa place. A Edo, il y a beaucoup de locataires (les chônins vivent sur 20% du territoire, dans des baraques exigües qu’ils louent). Edo fut longtemps à majorité masculine : les guerriers (femmes en provinces), les chônins (clercs de succursales, maisons-mères à Kyôtô ou Osaka). La police était faible, heureusement, l’ordre s’auto-gérait, mais edo n’était pas parfaitement gardé. L’instruction Au milieu du 18ème siècle, le domaine de l’instruction se développe. La population des villes à tendance à vouloir améliorer son statut social en faisant éduquer ses enfants. Texte 5 : Deux jeunes filles bavardent au sujet des cours qu’elles prennent. Ukiyoburo : livre comique (kokkeibon) qui dépeint la population fréquentant les bains à Edo. Trouver une place chez les guerriers exigeait un certains savoir vivre, certaines connaissances. Ce phénomène est assez massive, O-kaku représente les jeunes filles de l’époque. 059563000D’après ce texte, on peut supposer qu’il existait alors tout un réseau d’écoles, de maîtres, de spécialistes (danse, musique). organisation et censure  Il existe à l’époque des problèmes sur les droits des livres. On a gardé le souvenir des premiers best-sellers : Kiyomisu Monogatari ? ? ? ? en 1638, 2 à 3 000 exemplaires vendus. Un maître confucéen explique le confucianisme. Les gens ont besoin de livres de vulgarisation pour agrandir leur culture et les occuper utilement. Kashoki ? ? ?, il y en aurait eu au moins 10 000 exemplaires. Ce livre est une sorte de cours chapitres adressés aux guerriers qui leur donne des conseils. Cet ouvrage fut utilisé comme un manuel de lecture. L’auteur regrette beaucoup la déchéance des guerriers. Pour mieux vendre des produits assez chers, les éditeurs privilégient des livres utiles (confucianisme, religion, pratique..) mais aussi des classiques japonais(la série Hyakunin isshu ????, les contes d’Ise, le Genji monogatari…) en éditions annotées, commentées. Au début du 17ème siècle, sont publié dans le milieux proches de la cour des éditions commentées des classiques (Ex. “les heures oisives”, la bible du bon goût et de la culture). Dans les commentaires, il y a beaucoup de vers chinois, de poésie chinoise ou japonaise. Cela permet d’apprendre en lisant les commentaires des textes classiques. Au début les auteurs sont majoritairement des guerriers. Pour mieux vendre, les éditeurs vont trouver de nouvelles formules, de nouveaux formats. C’est un secteur très créatif mais aussi très copié. Dès qu'une formule fonctionne, elle est irrémédiablement copiée. Le problème des éditions pirates : En 1682 paraît Kôshoku Ichidai otoko ???? ? ? )(Saikaku) considérer comme le premier Ukiyozôshi. C’est le premier grand roman de la période d’Edo mais l’édition est très modeste. Aussitôt le livre est repris à Edo avec des illustrations de Moronobo. On imagine que c’est une édition pirate. Saikaku va s’associer avec un libraire à Edo, à Kyôto et à Sakai c’est à dire au Santoban ? ? ?. Ainsi il fut édité conjointement chez trois libraires dans les grandes villes. Nakamura (libraire/ auteur) à une succursale à Edo ce qui lui permet d’éditer aussi bien à Kyôto qu’à Edo. Dans les années 1680, les éditeurs vont former une confrérie (nakama?? ? ) qui va être reconnu par le bakufu en 1714 (200 membres). Les nakama serviront aux autorités de contrôle, il n’y a pas de bureau de censure, pas d’organisme de contrôle. Il y avait des décrets : interdiction des récits guerriers, de citer nommément les personnes, des koshokumono (litt. Frivole et érotique), les interdits ne sont pas forcement respecté à la lettre et souvent détourné. Les auteurs se montrent plus prudent mais jouissent d’une grande liberté. Au 18ème siècle, la liberté de publier devient plus encadrée grâce au système des nakama : les auteurs et les éditeurs doivent avoir la permission du censeur avant d’éditer un livre. Restriction de la littérature licencieuse. Sont interdits : les doctrines, la généalogie, tout comme mes allusions à la maison du shôgun. La critique publique de la politique gouvernementale est interdite ou alors très détournée. A cette époque, le monde artistique vit au rythme de la politique et de la sévérité du gouvernement. Ex ; santô Kyôden : auteur comique réprimandé. Son éditeur Tsutaya Jûzaburô va voir la moitié de ses biens confisquée. La fin de la période d’Edo est encore une période de restriction. Il n’y a pas vraiment d’expressions politiques dans le canal des livres imprimés. Il existe aussi une production non imprimé, ce sont les livres sur les sujets sensibles, tabou. L’expression reste relativement libre dans des cadres assez précis, les marchands sont de fait écartés des affaires publiques, ils n’ont pas d’influence directe sur la politique et se sentent donc peu concerné par celle-ci. Nature des publications Il y a une grandes diversité de contenus. Au début, ce furent des écrits sur les religions puis suivit une diversification populaire : carnets de jôruri, abondamment publié pour lire et chanter soi-même mes textes ; livres de poésie haikai… Pour le haikai, il faut des manuels, c’est une poésie de groupe, très populaire, mais il faut connaître certaines règles. Le livres est lié à d’autres activités, comme accompagnement d’autres pratiques culturelles. Mais les livres ne disent pas tout, il y a encore des enseignements secrets, cela dit, il y en a de moins en moins. Au 17ème, il y a beaucoup d’ouvrages pratiques : Guide de voyage (voyage par procuration) Guide de quartiers de plaisir (hyôbanki) plus tard, sur les acteurs de kabuki. Guide sur les courtisanes (répertoires critiques) Ce sont des écrits qui parlent d’une réalité proche. Il y a aussi des ouvrages plus généraux, de vulgarisation. « best-sellers » : confucéens, fictions ; les deux sont souvent mêlés au 17ème dans les kanazôshi : livres de distraction avec des éléments didactiques. En 1682, apparaît avec Saikaku, une autre forme de roman, l’UKIYOZOSHI : vraie forme littéraire, ces écrits parlent de l’Ukiyô, cette tendance s’arrête en 1760. Au 18ème siècle, la production va se diversifier et les tirages deviennent de plus en plus important. On a une massification de l’édition. Edo émerge comme vrai centre culturel principal. Dès 1760, apparaissent de nouveaux genres qui sont des FORMATS. La littérature est très liée à l’édition : alternance pages de textes et d’images. Il y a beaucoup de genres à la fin du 18ème, avec correspondance aux formats. KIBYOSHI : livret à couverture jaune, 10 à 20 pages, illustré, texte mêlé à l’image comme un manga. C’est la littérature la plus populaire. A Edo, entre 1775 et 1806, il y a 2000 titres, dont certains sont vendus à 10000 exemplaires. Surtout grâce aux allusions à l’actualité (mal perçues par autorités). La littérature est un effet de mode, mais il y a un phénomène de professionnalisation des écrivains, mais peu se spécialisent dans un genre. Bakin, 19ème, genre sérieux. Entre 1750-1800, de grands éditeurs apparaissent : Tsutaya Jûzaburô (1750-1797), très symbolique de cette époque, fut très actif comme poète de kyoka. Son édition est faste jusqu’en 1868. Il est né dans une famille liée aux quartiers de plaisir. Dès 1773, il commence modestement puis devient écrivain indépendant et débute dans le kyoka (poésie comique très importante à l’époque). Il se retrouve au centre de la vie culturelle de son époque. En 1783, il achète un ? ? ? ? et publie beaucoup de kyôka-bon, kibyôshi et portraits de courtisanes. En 1791, il est touché par les réformes de l’ère Kansei (1789-1801). Il est lié à Bakin, Ota Nanpo, Shippen Baiku. 18ème-19ème : les maisons de prêt se développent : Kashi Honya. En 1808, 656 membres inscrits dans le nakama à Edo, Osaka a 300 membres. En 1830, il y a 800 membres à Edo. On estime à 40000 le nombre de lecteurs sur 1 millions d’habitants à Edo. Achat : 15-26 monme (argent) Prêt : 6-30 mon (cuivre) ????? ?????cahier japonais avec reliure japonaise, feuilles pliées. Lexique culturel japonais Cette page va tenter de réunir les mots japonais que l'on croise le plus couramment lorsque l'on lit des oeuvres japonaises et va vous les expliquer. Ainus : probablement les premiers habitants de l'archipel (époque Jômon), ils furent vaincus par l'arrivée de peuplades étrangères, assimilés assez brutalement au cours du temps et subissent toujours une discrimination. En 1994, il en restait environ 50.000. Les trois derniers villages ainus sont devenus des sites touristiques Anime : dessin animé (souvent adapté d'un manga) Art book : Livre luxueux d'illustrations d'un manga, d'un anime ou d'un film d'animation Baito (arubaito) : travail d'appoint style job d'étudiant Bentô : mallette ou plateau, dans lequel les Japonais mettent leurs repas. Ils sont souvent préparés par la maman ou l'épouse. Les lycéens pratiquent déjà le bentô. (Voir Lexique cuisine japonaise) Bonsai : arbre ou plante réduit volontairement ou non et conservé en pot. Au Japon, cette culture est considérée comme un art qui relève à la fois d'une grande technique horticole et de rituels ascétiques (= discipline de vie physique et morale stricte)  Bunraku : théâtre de marionnettes traditionnel japonais Bushido : code de l'honneur et de fidélité très strict suivi par le samourai Chara-design : conception graphique du personnage (physique, vêtements, coupes...) Chibi : Personnage au graphisme mignon avec une grosse tête, de grands yeux et un petit corps Combini ou konbini : abréviation de convenience store, supérette de quartier ouverte 24h/24. Comicket : (Comic Market) grand salon de rassemblement de dôjinshi et de cosplayeurs. Convention : festival, grand salon, occasion de rassemblement pour fans de japanimation avec des stands, concerts et activités diverses  Cosplay : (Costume Player) déguisement inspiré d'un manga/anime/film fait par un fan Daimyo : seigneur local japonais du Moyen-Age au service du shogun Dan : donne un degré de qualification supérieur aux ceintures dans les arts martiaux. Il y en a 10 et la dixième est la plus élevée. Exemple : ceinture noire troisième dan au judo Dôjinshi : manga amateur qui reprend un manga connu pour en faire une parodie ou une autre histoire Dojo : Salle d'entraînement pour les arts martiaux. Exemple : Ranma 1/2 Ecchi : Manga au caractère érotique soft. Exemple : Step up love story Enjo kosai : prostitution de filles mineures volontaires (en général, leur but principal est de pouvoir ainsi acquérir des produits de luxe). Exemple : Diamonds Furyo Futon : lit en coton japonais qui peut être roulé et rangé dans l'armoire Gaijin : nom donné à un étranger au Japon, plutôt péjoratif Geisha : jeune fille ayant reçu une formation de musique, de danse et de chant qui est chargée de divertir les invités. Jusqu'au XVIème siècle, il existait aussi des hommes geisha. La geisha n'est pas une prostituée comme on l'entend chez nous mais il peut y avoir dans certains cas des relations sexuelles rémunérées. Pour en savoir plus, lire ou voir, par exemple, (Mémoires d'une) Geisha. Geta : semelle en bois maintenue au pied par une lanière de tissu passant entre le premier orteil (le gros) et le second Gôkon : sorte de blind date collectif organisé, par exemple, dans un karaoké Golden week : Le 5 mai (fête des petits garçons) et d'autres festivités offrent une semaine de congé aux Japonais (ce qui est "rare" dans leur calendrier...) Goodies : produits dérivés des manga, anime et jeux vidéo Hachiko Haiku : courte poésie japonaise composée de 3 vers / 17 syllabes Hana Mi : coutume japonaise qui consiste, au printemps, en la réalisation d'un pique-nique pour observer la floraison des cerisiers Hana to yume : nom d'un des magazines japonais de prépublication de shojo (bimensuel), signifie "fleurs et rêves" Hentai : Manga érotique hard Hikikomori Hinamatsuri : fête des filles, le 3 mars. On dispose alors des poupées sur un présentoir en tissu rouge ; elles sont précieuses et représentent notamment l'empereur et son épouse Hiragana Honshu : île principale du Japon Ijimé Ikebana : art de la composition florale Josei : manga destiné à un public de jeunes femmes : 18 à 30 ans Juku : lieu où sont donnés des cours du soir de rattrape ou d'approfondissement qui ont pour but de faire réussir des examens d'entrée en primaire, collège, lycée ou université. Kabuki Kakejiku : peinture que l'on roulait pour un transport plus aisé Kami : une des très nombreuses "divinités" japonaises (shintoïsme) Kanji Katakana Kekkai : barrière, champ de force, enceinte isolée ; mot tiré du bouddhisme où il désigne une zone d'isolement réservée aux austérités des bonzes Kimono : tunique croisée devant et maintenue fermée par une ceinture appelée obi. Il est aussi bien porté par les hommes que par les femmes. Konbini ou combini : abréviation de convenience store, supérette de quartier ouverte 24h/24. Koshien : C'est un stade de baseball japonais situé près de Kobe où a lieu chaque année le tournoi de baseball des lycées japonais Kotatsu : table basse chauffante couverte d'un tissu retenant la chaleur Loose socks : mode au collège ou au lycée. Comme les jeunes filles portent un uniforme, elles essaient de se différencier en portant à la place des hautes chaussettes, d'autres plus lâches qui tombent sur les chaussures. Il s'agit aussi d'une marque de révolte car cette mode fut interdite dans certains établissements. Mah jong : Jeu de société qui se joue essentiellement à 4 et qui consiste à faire des combinaisons de tuiles (un peu comme au rami chez nous) piochées dans un mur afin de gagner des points Mangashi : magazine de prépublication de manga Manhua : bande dessinée chinoise Manhwa : bande dessinée coréenne Matcha : thé vert amer utilisé traditionnellement pour la cérémonie du thé Mecha : robots gigantesques et/ou de robots armures Mon : ancienne monnaie japonaise Mononoke : esprit d'un mort humain ou non (animal, végétal, objet) qui revient pour se venger. Exemple : le renard à 9 queues de Naruto Newhalf = "nouvelle moitié" : désigne les transexuels ou les travestis qui travaillent comme hôtesses dans les bar Ninja : moines qui, à l'ère Heian, étaient des espions et des combattants sous les ordres de samourais. Actuellement, dans les manga, on les représente silencieux, habillés de noir, champions d'arts martiaux et spécialistes de techniques secrètes Nô : théâtre traditionnel japonais d'origine religieuse qui se caractérise par des rituels déclamés et qui s'inspire des vieilles légendes Office lady (OL) : femme qui travaille dans un bureau, équivalent féminin du salary man Obon : fête des morts (du 13 au 16 août ou du 13 au 16 juillet selon la région) au cours de laquelle les Japonais retournent souvent dans leur famille Onmyoshi : devin, magicien qui peut lire l'avenir dans les astres et/ou manipuler les esprits. Il en existe depuis les temps anciens au Japon. Un des plus connus du Moyen-Age est Seimei Abe Oni : entité maléfique parfois représentée comme un monstre avec des cornes. Exemple : Lamu Oni-san : témoignage affectif et de respect envers un aîné (signifie alors grand-frère) ou terme générique signifiant jeune homme Onsen : source naturelle d'eau chaude (40 à 65°C) provenant d'un volcan et réputée pour ses vertus thérapeutiques. Les sources sont des lieux de détente privilégiés pour les Japonais qui aiment séjourner un ou plusieurs jour(s) dans les hôtels en possédant. Origami : technique de pliage de papier pour représenter des animaux Otaku Oyagi-giri : Chasse au vieux qu'effectuent des bandes de jeunes au Japon. Ces derniers s'en prennent à un cinquantenaire ou plus, travailleur ou SDF, qu'ils tabassent dans l'espoir ou non d'obtenir de l'argent. On en parle dans GTO et dans Ki-Itchi Pachinko : jeu d'argent qui ressemble à un flipper et qui consiste à faire tomber et à gagner des billes qui pourront être échangées contre des lots Purikura : photomaton qui propose des photos autocollantes avec des décors variés Rotenburo : source d'eau chaude (onsen) extérieure Ryokan : auberge traditionnelle qui se caractérise par son architecture et son ameublement (cloisons coulissantes, table basse, tatami, yukata et sources chaudes) Salary man : Homme qui travaille dans un bureau Samourai : militaire ou guerrier japonais durant la période féodale suivant un code de l'honneur et de fidélité très strict. Aussi considéré comme une classe sociale. Seppuku : suicide traditionnel du samourai qui consiste à s'ouvrir le ventre avec un sabre lorsqu'on a perdu son honneur. Il peut être accompagné d'une décapitation au sabre par une autre personne afin que la souffrance soit moins grande.  Sentai mono : genre de séries télévisées caractérisé par une troupe de gentils combattants déguisés chacun en une couleur particulière. Ce genre date des années septante et a toujours du succès actuellement au Japon. Exemple : Bioman Sento : bain public japonais Seppuku : suicide rituel qui coniste à s'ouvrir le ventre Shôgun = sei-tai-i-shôgun = gouverneur militaire contre les barbares. C'est le titre attribué par l'empereur au chef du gouvernement militaire à partir de 1192 Shôji : cloison coulissante (ou paravent) composée d'un cadre en bois et de papier parfois décoré Shojo : manga destiné à un jeune public féminin Shonen : manga destiné à un jeune public masculin Shônen Jump : nom d'un magazine japonais très connu de prépublication hebdomadaire de shonen Sumo : sport traditionnel de lutte dont le but est de faire tomber son adversaire ou de le faire sortir du cercle de combat. Les lutteurs sont obèses et considérés comme des stars (voire des dieux) par les Japonais. Sutra : prière bouddhiste, texte sacré  Tabi : chaussette qui peut être mise avec des geta (le gros orteil est séparé des autres) Tatami : natte en paille ou synthétique posée sur le sol de la maison de format standard. Elle est très coûteuse et souvent utilisée comme unité de mesure de surface d'une habitation citadine Todai : contraction de Tokyo Daigaku, il s'agit de l'université de Tokyo qui est considérée comme une des plus prestigieuses et des plus difficiles. Elle forme notamment les futurs employés de l'état. Tôkaidô : route célèbre qui relie Kyoto et Edo, souvent repréentée sur les estampes Torii : portail d'entrée des temples shintoïstes et bouddhistes White day : fête du 14 mars qui fait suite à la St Valentin. Les garçons offrent un cadeau à la fille qu'ils préfèrent qui lui avait offert des chocolats un mois plus tôt. Yankee : appelés aussi délinquants ou voyous bien que les termes soient moins forts et moins connus au Japon, ce sont des filles et des garçons, souvent adolescents, qui se rebellent contre la société. Les caractéristiques sont le plus souvent la décoloration des cheveux, en blond ou roux, un masque blanc sur la bouche et le nez, une cigarette dans les doigts et un regard de tueur. Généralement, ils se regroupent en bandes, dans des quartiers plutôt peu fréquentables qu'ils nomment « leur zone » et dont ils se revendiquent les maîtres, n'hésitant pas à tabasser quiconque se trouve sur leur territoire. Ce sont des adolescents en rejet de la société contemporaine, n'ayant souvent pas de vie de famille, ou alors très peu, et refoulant par la colère leurs peines et leur dépit. Les Yankees ne vont pas vraiment à l'école, et leur uniforme se caractérise par des jupes longues pour les filles, et des chemises la plupart du temps dégrafées et sans cravate pour les garçons. Cependant, toutes les filles en jupes longues et tous les garçons sans cravate ne sont pas des yankees !! Exemples : GTO ou Kimagure Orange Road, entre autres. Yaoi : manga racontant des histoires d'amour entre hommes mais généralement destiné à un public féminin. Pour plus d'infos, voir Homosexualité et manga : le Yaoi Yukata : kimono décontracté unisexe en coton parfois proposé dans les hôtels japonais Yuri : manga racontant des histoires d'amour entre femmes Zori : geta autrefois en paille, maintenant en plastique Histoire de l'art du Japon   L'estampe : petit historique La technique de l'estampe été empruntée à la Chine. Les premières gravures sur bois au Japon apparaissent au VIIIème siècle. Jusqu'au XVème siècle, l'estampe est uniquement utilisée par les moines bouddhistes à des fins religieuses. Au XVème siècle, les familles nobles passent des commandes pour la décoration des palais : paravents, portes coulissantes, peintures sur kakemono ou emaki. Dès lors, deux écoles naissent et coexistent : Les Kanô qui se penchent davantage sur les paysages et les animaux fantastiques. Les Tosa apparurent un peu plus tard et réalisèrent davantage de peintures de genre. Au XVIème siècle, l'or apparaît dans les grands aplats. L'arrivée des Portugais au Japon provoque chez les artistes une assimilation particulière de la perspective occidentale : la vision dite des "toits enlevés" (Fuki-yuki-natai) ; c'est-à-dire que les scènes à l'intérieur ou non des palais sont visibles d'un point situé en hauteur et que les murs sont représentés partiellement. Apparition des marchands d'estampes et de l'Ukiyo-e : A la fin du XVIIème, début du XVIIIème siècle, l'intérêt de la population pour l'art va croissant. La nécessité de produire des oeuvres en plus grand nombre, de les diffuser et de trouver un style approprié se fait sentir. Ce nouveau public est composé de personnes ayant été éduquées dans les écoles des temples ; il s'agit de fils de marchands ou d'artisans. Les buts de ces nouvelles oeuvres est d'être placées dans les maisons à côté des offrandes sur les autels domestiques ou de les accrocher au mur comme souvenir de voyage. Peu à peu, ces oeuvres se laïscisent, devenant des illustrations de romans classiques.  En 1842, la censure gouvernementale se fait violente et de nombreux artistes se tournent vers la réalisation de paysages comme Hokusai ou Hiroshige. Après l'ouverture du Japon vers l'occident, l'estampe devient plus documentaire avec des thèmes historiques ou anecdotiques. La céramique : petit historique La céramique apparaît dès l'époque Jômon sous formes de jarres ou de coupes au colombin ou à la main à fond pointu ou arrondi. Les motifs décoratifs sont incisés, modelés, appliqués en relief ou des cordes sont pressées contre l'argile avant la cuisson. Au cours des six phases de cette période, la céramique se diversifie et évolue vers une base plate et des décors chargés ou spiralés. On trouve également des figurines féminines de 4 à 30 cm de haut (dogû), des masques circulaires ou ovales perforés et des plaques gravées. A la fin de l'époque Jômon, les récipients sont plus petits et noir poli. Au IIIème siècle avant Jésus-Christ (Yayoi), les formes se simplifient et s'adaptent à la riziculture : - Jarres profondes à large ouverture pour cuire les aliments - Jarres à col étroit pour l'engrangement ou les libations - Coupes sur pied pour les offrandes L'argile rouge est plus épurée et mieux cuite (four à feu contrôlé). Au Ier siècle après Jésus-Christ, apparition de :  - La pratique de l'engobe - Des décors géométriques peints en rouge à Nara - De grandes jarres-cercueils avec couvercle de bois ou de pierre dans le Kyûshû. Du IVème au VIIème siècle, apparition et développement des haniwa. Apparition également de vases, de jarres et de coupes noirs cuits à plus de 1000°C (comme les grès noirs coréens). Il s'agit de matériel funéraire ou rituel dont la teinte va du noir bleuté au brun clair. Des retombées de cendre de bois pendant la cuisson créent des reflets colorés appelés couvertes accidentelles. Au VIIIème siècle, la cour est sous l'influence des céramiques chinoises colorées (Tang), la mode est donc aux céramiques vertes, brunes et crème. Apparition de céramiques en grès au grain fin et blanchâtre recouvertes de cendres de bois vertes et de décors de fleurs incisés pour un usage rituel (jarres funéraires, coupes à offrandes). Du IXème siècle au XIIème siècle, l'usage du grès précédemment cité entre dans l'usage quotidien. Du XIIème au XVIème siècle, les types de production changent. Il y a tout d'abord la céramique destinée à l'usage quotidien des paysans. La technique est fruste et la cuisson souvent incomplète. Elle se présente sous trois formes : les jarres à large ouverture, les jarres à col étroit et les mortiers. Les décors sont gravés, incisés, imprimés et/ou possèdent des couvertes accidentelles. Ensuite, les fours de Seto proposent aux temples, aux propriétaires argentés et aux aristocrates une production plus élaborée avec couverte appliquée verdâtre, jaune ou brune. Les formes sont d'influence chinoise (Song et Yuan). Après Seto, les grands fours à flanc de collines se répandent notamment grâce au regain d'intérêt pour la cérémonie du thé. Deux tendances apparaissent :  - Maître Sen-No-Rikyu enseigne une cérémonie du thé dont les mots d'ordre sont sobriété et rusticité. Il en découle une production de bols cylindriques à couverte noire (setoguro), de petites coupes aux parois minces à couverte jaune (shino) et de grès à couvercle grumeleux blanc gris ou rosé (shino). Le potier Chôjirô et son atelier crée pour lui des bols à thé Raku modelés à la main recouverts de glaçure noire ou rougeâtre. - La vision de Maître Furuta Oribe est bien différente et il en résulte une céramique bicolore crème et verte aux formes asymétriques, ornée de personnages, d'animaux ou de motifs tissu en brun. Au début du XVIIème siècle, la découverte d'un gisement de kaolin marque le début de la porcelaine japonaise avec, tout d'abord, des décors à la chinoise. Ensuite, dans la seconde moitié du siècle, on utilise des émaux colorés appliqués sur la couverte. Les compositions sont de plus en plus complexes. Des nombreuses pièces sont exportées vers l'Europe. Les grands noms de potiers de cette époque sont : Kakiemon, Imaizumi, Ninsei, Kenzan et Dôhachi.  Au XIXème siècle, le shôgun encourage les fabriques de céramiques et la production de qualité inégale se développe. Les potiers Kawai Kanjirô (1890-1966) et Hamada Shôji (1894-1978) propose une céramique d'influence coréenne (Yi). La sculpture : petit historique Dès le néolithique, on trouve au Japon, des haniwa en céramique. Mais ce n'est qu'avec l'arrivée du bouddhisme, au VIème siècle, que la grande statuaire en bois et en bronze se développe. Les premières sculptures bouddhiques sont réalisées sous l'influence coréenne. Elles peuvent être en bois de camphrier ou en bronze (exemple : atelier Tori). Dans la seconde moitié du VIIème siècle, l'influence est plutôt chinoise : bien qu'encore rigide, la statuaire s'arrondit et des sourires apparaissent à la fin du siècle. Le VIIIème siècle amène l'âge d'or de la statuaire japonaise par l'édification de nombreux lieux de culte dans la capitale. Dès lors, les statues peuvent être d'argile, de laque sèche creuse ou de laque sèche pleine.  Tandis que les premières sont composées d'un simple âme de bois entourée d'argile mêlant différents grains, de papier et de fibres de tissus.  Les suivantes possèdent une armature de bois complexe recouverte d'argile, de chanvre, de laque, de couleurs et de dorure. Et les dernières ont une âme de bois présculptée recouverte de chanvre et de laque. Le style est marqué par une recherche de réalisme. On trouve notamment des portraits de moine d'après modèle vivant. Le temple Tôshôdai-ji apporte une originalité : des dieux à petite tête taillés dans un seul gros bloc de bois. Au IXème siècle, l'apparition des sectes bouddhiques Shingon et Tendai enrichit le répertoire iconographique. A cette époque, on abandonne la laque sèche trop chère et on se concentre sur le bois peint : l'oeuvre est réalisée dans un gros bloc parfois traité en taille creuse (évidé). Si le bois de cyprès est peint, les bois précieux sont laissés nus. Les petits reliquaires chinois importés apportent le drapé collant et les plis en vague sur les genoux. C'est aussi à cette époque qu'apparaissent les premières représentations antropomorphes des divinités shintô. Aux XI et XIIème siècle, L'influence du sculpteur Jôchô est très présente surtout à Kyôto. Celui-ci utilise des assemblages de morceaux de bois et représente Bouddha avec un visage plus arrondi en position de méditation avec les genoux presqu'à l'horizontale. A la mort de Jôchô, les ateliers officiels de sculpture bouddhique sont divisés en trois écoles. Les In sont dirigés par Injo à Kyôto. Les En, par Myôen à Kyôto également. La plus importante dans le temps fut l'école Kei d'abord dirigée par Raijo à Nara. Lorsque celle-ci fut menée par Kôkei, la recherche du volume, la force des expressions et la force intérieure remplace la douceur, le calme et la compassion traditionnels. Les Kei sont chargés de restaurer et de reconstruire les temples de Nara détruits en 1180 par la guerre de Gempei. La recherche de réalisme se voit dans les mouvements du corps, le bois polychrome (souvent du cyprès), les yeux de cristal et de véritables accessoires en métal ou en verre. On remarque aussi une influence Song dans les draperies et les coiffures.  A la mort des chefs des écoles In et En, Unkei (?-1223) de l'école Kei crée un atelier à Kyôto et c'est la renaissance de l'art du portrait, qu'il soit politique, religieux ou imaginaire (exemple : pour les patriarches bouddhiques). La fin du XIVème siècle est marqué par des tendances baroques. A l'époque Muromachi, on parle surtout de l'art du masque à cause de la formation du théâtre de Nô à la cour des Ashikaga. Dans les siècles qui suivent, trois noms de sculpteurs ressortent : Enkû (?-1695) et Mokujiki (1718-1810), deux moines qui se concentrent sur l'art bouddhique et Ishikawa Kômei (1852-1913) qui réalise de grandes sculptures profanes en ivoire. En 1876, Vincenzo Ragusa apporte les techniques, les canons et les sujets académiques occidentaux dans ses bagages. Les laques : petit historique La laque est utilisée au Japon depuis le Jômon Ancien à cause de sa résistance à l'eau et de son pouvoir adhésif. La résine est extraite du rhus vernicifera et est filtrée puis raffinée. Le séchage se fait entre 25 et 30°C avec un taux d'humidité de 75 à 85%. Dès -4500, -3000, la laque de couleur rouge ou noire recouvre des peignes et des coupes. En -2000, -200, elle est appliquée sur de la céramique, du bambou et du bois. A l'époque Kofun, on en recouvre les boucliers de cuir, les armures et les casques. Au VIIème siècle, on l'associe à des tissus de chanvre pour obtenir un vernis plus épais et plus solide. Sous l'influence probable du continent, des décors apparaissent et au VIIIème siècle, en plein essor, la grande statuaire, des objets assemblés ou creusés et des objets en cuir reçoivent des décors peints ou découpés à l'or et à l'argent avec éventuellement des incrustations de nacre et de la peinture à la litharge. Les motifs sont des fleurs, des oiseaux et des personnages. Au Xème siècle, le maki-e (= dessin peint à la laque et saupoudré d'or ou d'argent avant d'être séché) apparaît. De plus, la laque est utilisée dans les décors architecturaux. A l'époque Kamakura, se répandent les tebako et la vaisselle rouge vermillon des temples. Les tebako sont des boîtes rectangulaires destinées à des produits de beauté. Elles sont décorées de maki-e ou de takamaki-e (= maki-e en relief) d'après des poèmes japonais ou chinois. A l'époque Muromachi, les thèmes des décorations sont la littérature japonaise classique et les peintures chinoises Song et Yuan. Deux noms de maîtres laqueurs sont enfin connus : Igarashi et Kôami. Les artisans imitent des techniques de laquage chinoises :  - le chikin (décor incisé avec feuilles d'or) - le tsuishu (décor profond gravé avec laque de cinabre) De l'époque Momoyama au début du XVIIème siècle, des objets européens souvent liés au christianisme sont réalisés et laqués comme par exemple des coffres, des lutrins ou des coffrets à hostie. De nouveaux décors "à l'Européenne" apparaissent aussi mais restent peu fréquents. Koetsu Honami est un laqueur célèbre de l'époque. La variété des objets laqués se développe encore à l'époque Edo avec, notamment, la réalisation de vaisselle, de porte-kimonos ou de chandeliers. Le jardin traditionnel japonais : caractéristiques - Importance du charme ancien : La végétation doit être suffisamment développée, les pierres sont couvertes de mousse et les objets sont rongés par les intempéries. - L'intervention humaine est très limitée : Uniquement des éléments d'aspect ancien comme un tuyau de bambou qui apporte l'eau. - Importance de l'eau :  Le jardin comporte au moins un bassin en pierre voire un étang aux formes irrégulières. L'un comme l'autre sera décoré de plantes aquatiques et de roseaux. - Importance des pierres :  Elles sont choisies pour leur forme et leur aspect usé, sont minutieusement placées et partiellement enfouies et couvertes de mousse. - Mise en valeur de la beauté de chaque saison : Certains arbres ou plantes sont choisis dès le dessin du jardin comme le cerisier au printemps, les plantes aquatiques en été, les chrysanthèmes en automne et les sapins en hiver. - Conçu pour la promenade - Caché, clos, privatif : On le trouve au sein de riches propriétés de la campagne et on l'entoure de murs. Le jardin zen japonais : caractéristiques Le mot d'ordre de ce jardin est l'abstraction propre à l'esprit zen. Il n'y a pas de symbolisme, juste une recherche du calme, de la tranquillité, de l'immuable. - Conçu pour la contemplation : Le but de ce type de jardin est d'encourager la concentration, la méditation voire l'illumination. - Plantes presque toutes bannies :  On l'appelle d'ailleurs jardin sec ou jardin vide (kû-tei). - Importance des pierres ou des rochers : Ceux-ci sont placés seuls ou en groupe. - Lignes tracées dans le fin gravier blanc : En cercles concentriques autour des pierres et en lignes droites partout ailleurs. - Formes géométriques - Privatif :  Il est généralement la propriété d'un temple zen. L'exemple le plus connu est le temple Ryôan-ji de Tokyo. Religions, Croyances et Superstitions   Les Religions au Japon Aujourd'hui 60 à 70% des Japonais se déclarent sans religion alors qu'il y a trente ans, les Japonais se disaient pour 80% d'entre eux bouddhistes et pour 60% d'entre eux shintoïstes. La double Religion étant ni impossible ni rare au Japon. 20% de Japonais sont bouddhistes et 3% shintoïstes, 2% appartiennet à certains nouveaux mouvements religieux et 2% de chrétiens Le Bouddhisme Le Shintoïsme Le Shintoïsme est la religion des esprits et des divinités. Tout y est sacré : les défunts, la nature (arbres, cours d'eaux, le soleil...). Pour se concillier avec ce monde, il faut porter des amulettes, des talismans, des porte-bonheur ou bien encore effectuer des sacrifices. Le Confucianisme Les Chrétiens Tout en restant, bien sûr, minoritaires, les chrétiens sont bien présents au Japon. Ils représentent selon certaines sources entre 1% à 2% dont la moitié serait catholique. Les chrétiens au Japon sont japonais, brésiliens, péruviens ou phillipins. On y trouve donc des messes en portugais, en espagnol ou en anglais. La religion chrétienne a parfois la vie dure au Japon et quelques fois mauvaise presse car depuis l'attentat au sarin dans le métro de 1995, toutes les religions sont associées à l'intolérance et au fanatisme.

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