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Aventure.docx

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Contributor: Logostrain
Category: Literature
Type: Other
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AVENTURE L’origine du mot Le mot aventure vient du latin « adventura » qui signifie « qui doit arriver, sort, destinée », pluriel neutre de « adventunus » (adventurus), lui-même, participe futur de « advenire » qui signifie « survenir, arriver ». Emprunté à tort au latin vulgaire, « adventura » fut prit à tord pour un nom féminin ce qui facilita son passage en ancien français. Le mot est apparut au XIème siècle dans les Lois de Guillaume. Les principaux sens en français médiéval A cette époque il désigne de manière globale « ce qui doit arriver » c'est-à-dire l’évènement. La notion de destin et de hasard est au cœur du noyau sémique. On relève alors les expressions suivantes : - « D’aventure » : « peut-être »  - « Ore est del tut en aventure ! » : « Le sort est jeté ! » - « Par aventure » : « Par hasard » - « Selon l’aventure » : « Au hasard des circonstances » Au XIIème siècle, avec Chrétien de Troyes et ses romans de chevalerie le mot prend très tôt une nuance particulière : Il arrive souvent que l’évènement surgisse quand on l’attend ou qu’on le cherche et surtout quand on en est digne. L’aventure est alors de plus en plus souvent vécue comme une quête, presque toujours dangereuse. Elle apparaît comme une épreuve de type initiatique capable de distinguer les héros du commun des mortels. On parle d’une « action extraordinaire mêlant le danger et le plaisir de la découverte. » Surgissent alors de nouvelles expressions qui mettent en lumière l’évolution du mot : - « Mettre en aventure » : risquer -« Estre en aventure » : « Etre en danger » - « Soi partir d’aventures perilleuses. » : « Se tirer d’un mauvais pas. »  - «En aventure » : « Exposé au danger. » Enfin dans le domaine littéraire toujours, l’aventure prend souvent une dimension extraordinaire au sens propre et désigne ce qui est digne d’être raconté. Le mot devient alors synonyme de « estoire » qui signifie « conte ». En plus des principaux sens de hasard, destin, épreuve qui attend les chevaliers ici détaillés, ajouter le sens de fortune amoureuse, et dans le domaine juridique, le sens de droit, d’héritage. Evolution de sens du mot jusqu’au FM Au XVIIème siècle, la notion d’évènement inattendu, accidentel et dangereux ainsi que les expressions qui s’y rattachent sont déjà archaïques. Le sens de danger investit d’autres valeurs comme « danger du voyage » ou l’exploration de « terres inconnues ». Au XVIIème siècle toujours, aventure peut aussi désigner une histoire d’amour passagère où le plaisir est la quête principale et peut donc, de ce fait, se rattacher au sensde «  hasardeux » du mot. Au XIXème siècle, on parle d’un « risque physique par l’imaginaire collectif ». « Avoir l’esprit d’aventure » signifie alors la recherche du nouveau, de l’extraordinaire. Le sens de « destin » est encore employé à travers les expressions « bonne/ mauvaise aventure ». Le terme continu aussi de renvoyer aujourd’hui encore à la notion de hasard et d’imprévu. On pense notamment à l’expression «  partir à l’aventure » datant du XIVème siècle et toujours actuelle. Les sens communs du mot aujourd’hui seraient : -Une suite de péripéties et de rebondissements, constituant le plus souvent la trame d'une histoire fictive ou réelle. -Un évènement fortuit, de caractère singulier ou surprenant qui concerne une ou plusieurs personnes. - Toute entreprise où le risque est considérable et dont la réussite est douteuse. -Liaison amoureuse le plus souvent superficielle et sans lendemain. La famille morphologique du mot ou paradigme morphologique -Aventurer (Début XIIIe) : V., Insiste sur le risque, le danger, surtout au pronominal. S’exposer aux aventures, arriver par hasard. -Aventureux,-se (Dès XIIe) : Adj., Il qualifie une situation ou l’on est exposé au danger. À traduire par qui arrive par hasard/ qui a de la chance, qui cherche l’aventure. -Aventureusement : Adv., « Par hasard, par aventure », faire quelque chose de manière téméraire, audacieuse, inconsidérée. -Aventurier,-ière (XVe) : Nom, Homme qui cherche l’aventure, qui va au devant de son destin. Malaventure/ mésaventure : événement fâcheux, malchance Pour les paradigmes, se limiter à l’ancien français. - Aventurisme (XXe) : Nom masc., concerne la politique et retient l’idée de décision hâtive et dangereuse. - Aventurine (XVIIe) : Nom fém., Prière artificielle faite en jetant « à l’aventure » de la limaire sur du verre en fusion. La famille sémantique du mot ou paradigme sémantique Champ lexical : Le champ lexical vient d’être traité dans la rubrique au dessus…. Paradigme sémantique en ancien français : Chance : hasard, ce qui risque d’arriver et qu’on ne contrôle pas Meschaance : malchance, ce qui tombe mal Mescheant : malchanceux Mescheoir : arriver malheur Amourette, flirt, passade tocade, fantaisie, liaison, badinage, péripétie, épisode, évènement, circonstance, incident, équipée, escapade, fugue, évasion, frasque, sortie, errance, instabilité, flânerie, nomadisme, pérégrinât. Synonyme : Evènement Accident Histoire Hasard Intrigue Destin Liaison Péripétie Antonyme : Garder Protéger Garantir Assuré Réfléchi Certain Avisé Prudent Circonspect Sens du mot dans le texte étudié Ce qui arrive inopinément à quelqu’un, ce qui arrive par hasard, par accident; risque, péril, fortune: A lasse mezre, cum oi fort aventure.                 (Alexis, XIe s., str. 89a.) A ses aventures, à ses risques et périls, sens de danger:         Que il ne soit personne aucune qui croiche aucune chose aux anchiens bourgois de le rue Cappon, ne qui leur preste sur wages et biens appertenans a leur dicte maison, tant vauriers comme autres, fors a ses perilz et aventures. (27 avril 1411, Reg. aux public., 1408-1423, A. Tournai.)  Bonne aventure, prédiction par la chiromancie ou de toute autre manière, de ce qui doit arriver à qqn: Je dis bien la bonne adventure         Des gens, si tost que voy leurs mains. (Farce de la Resurr. de Jenin Landore, Anc. Th. fr., II, 29.) Par aventure, par hasard, peut-être: Il avient ke doi non veant         S'entresivent; se chil devant         Par aventure en fosse kiet.                 (RENCLUS, Miserere, CCXII, 4.) Bibliographie utilisée -Le Godefroy. -Laurence Hélix, fiches de vocabulaire. - A. Rey, Robert, Dictionnaire de la langue Française. - Dictionnaire de l’Académie Française (1694). - www.CNRTL.fr - Cursus

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