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Atelier ecriture.docx

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Atelier de Lecture / Ecriture. Principe de l’atelier d’écriture : Se servir de la contrainte pour en tire une approche de l’écriture de création. (Cf : L’Oulipo de Raymond Queneau) L’atelier de première année porte sur la poésie (S1) et la nouvelle (S2). La problématique de la première année étant : « qu’est ce que la littérature ? » A la fin du semestre sera constitué un dossier avec les textes qu’on aura écrits + commentaires, + explications de notre progression. Polycope : « Le Lac » = symbole du lyrique > transposition autobiographique, l’auteur a perdu son amante, qu’il avait connue devant ce lac. La poésie est une expression, la question est de savoir comment toucher le lecteur. Le lyrique Dans l’antiquité : 3 genres : - Le lyrique (destiné à être chanté) - Le dramatique (sur scène) - L’épique (le héros) Aujourd’hui le lyrique = expression des sentiments et des émotions intimes au poète. C’est lors de la période romantique (19ème) que la notion de lyrisme perd son importance. Le romantisme est un mouvement apparu en Allemagne et GB fin 18ème (Byron, Goethe). Ce mouvement a pu s’installer en France grâce au « mal du siècle »… on trouve le romantisme dans tous les genres (poésie, théâtre, récits) : Chateaubriand, Aloysius, Bertrand. Ce mouvement met en avant les sentiments, mais aussi une réflexion sur l’homme, la nature… Le romantisme a mis en avant la conception lyrique de la poésie. Musset : « les plus désespérés sont les chants les plus beaux ». Valérie au 20ème, s’oppose à cette conception. Dans l’antiquité Platon posait la question de l’inspiration et parlait de «  l’enthousiasme poétique » : de là vient l’idée du caractère exceptionnel du poème. On pensait le poète comme un élu, et cette conception influence le romantisme. Au 18ème, on a cependant vu naître une méfiance envers la poésie et le poète, qu’on considérait plus comme un « illuminé » Poésie et communication : les fonctions du texte Il faut faire la différence entre signifiant et signifié, même s’ils sont indissociables. Saussure a dit : « les 2 faces indissociables du signe sont le signifié et le signifiant », les rimes par exemple donnaient leur valeur au signifiant. Jakobson parle de la fonction poétique dans « les essais de linguistique générale, chapitre 11 : linguistique et poésie ». Entre récepteur et émetteur il faut un message et pour avoir ce message il faut un canal, un mode de contact qui utilise des codes définis : Emetteur/Destinateur……………Message………………..Récepteur/destinataire. Fonction émotive …………………fonction poétique …………fonction conative Canal/contact Fonction phatique Codes (langage, gestes) Autour de ce système se trouve le Contexte : fonction référentielle. ? La fonction centrée sur le destinateur est la fonction émotive : c’est l’attitude l’émetteur envers les autres. ? La fonction centrée sur le destinataire est la fonction conative : s’exprimer dans l’évocatif. ? La fonction centrée sur le contexte : fonction référentielle. Fonction phatique (comme le « allo ? » au téléphone) qui sert à établir, vérifier ou prolonger la communication : on vérifie si le contact passe. ? La fonction centrée sur le code : fonction métalinguistique : « que voulez vous dire ? » on vérifie qu’on emploie bien le même code. ? La fonction poétique : visée du message en tant que tel. Cette fonction met en évidence le côté palpable du signe. Elle met l’accent sur le message pour son propre compte. Jakobson dit qu’il y a toujours des fonctions multiples pour un seul texte. Mais les fonctions ne recoupent pas toujours les genres. Par exemple, on retrouve la fonction phatique dans une publicité « I Like Ike » ou « Du pain, du vin, du boursin » > le rythme et la rime nous aide à retenir le slogan. C’est le côté des outils matériels (sons, rythmes, rimes) de la poésie qui est mis en avant. Document : « je me souviens » de G.Perec. Perec a perdu ses parents dans la déportation, il n’a pas de souvenirs d’avant ses 6ans, d’où l’inspiration pour ce texte basé sur les souvenirs marquants. Perec s’est inspiré de « I remember » de Joe Bramard, auteur américain, dont le texte est beaucoup plus autobiographique. Document : « glossaire » de Leiris. Leiris est un surréaliste du 20ème (1901-1990). Les surréalistes étaient intéressés par l’inconscient et Leiris comparait littérature et tauromachie. Dans ce poème, toutes les définitions ne sont pas évidentes : « ingénue, le génie nu » n’est qu’un jeu de mot. « Femme, flamme sans aile » « Homme, a chaud, aime et meut ». Connotation / dénotation. Dénotation : « un renard est un animal » Connotation : « un renard c’est rusé ! » > C’est le domaine de l’évocation. Ex : Connotation autour du mot Terre ? monde, planète, univers, ciel, boue, homme, plante, rond, tourner, ballon, orange, bleu, marron … à partir de ces mots peuvent naître plein de métaphores : ? La terre est ronde comme le ciel… ? « La terre est bleue comme une orange » (Eluard) : en remplaçant les adjectifs on peut facilement créer des nouvelles métaphores, même si la comparaison n’est pas évidente. « Retouche à la bourrasque » de Daniel Boulanger. Connotation du mot « bison » : puissance, force, brutalité > le poète confère ainsi la notion de puissance à la bourrasque. Connotation de « mur » : masse amorphe qui arrête le vent > surprenant car un mur est habituellement vertical alors que la mer est horizontale. L’air est rapproché de l’animal, le liquide du solide, la mer de la verticalité. Certains poètes ont refusé la métaphore comme comparaison. Pierre Reverdy a dit : « l’image est une création pure de l’esprit, elle ne peut naître d’une comparaison, mais d’un rapprochement d’idées éloignées » Pour lui, plus les réalités sont éloignées, plus belle est la métaphore « L’âme, le bleu » de Christian Pingent. Pingent fait référence au bleu de l’âme. Le poème s’agence en partant du bleu pour arriver à l’âme. - « bleu de Prusse » > c’est un bleu sombre > suspendu au noir. - « bleu de déboire » > un gros bleu est un gros rouge qui tâche. - « bleu horizon » > couleur des militaires de 14/18. Retour sur l’exercice précédent : Il fallait construire autour d’une expression, avec exploitation des connotations et les expressions toutes faites (autour d’un thème), avec des jeux de mot en déplie et synthétique et au moins une métaphore dans tout le poème. Composition du poème : composition d’une expression toute faite, en essayant de créer une unité autour d’un thème et d’essayer de créer des effets de surprise. Les Haïku A l’origine les Haïku s’appelaient « Oku » et désignaient les 3 premiers vers d’un « Haïki ». Les Haïku sont des poèmes construits sur 3 vers (5, 7 & 5 syllabes), très elliptiques, et il faut souvent un effort de réflexion pour trouver le lien entre les vers. Bouteille vide Vieillard aveugle Soleil d’hiver Lien : il manque quelque chose à chacun de sujets. Les haïku sont souvent en relation ave les thèmes de la méditation, de la nature, et de la relation qu’elle a avec l’homme. Francis PONGE a défini un nouveau genre de poèmes : «Uune sorte d’écrits (nouveaux) qui se situent à peu près entre les deux genres : définition et description emprunteraient au premier son infaillibilité, son indubitabilité, sa brièveté aussi, au second son respect de l’aspect sensoriel des choses ». Lecture-Ecriture « La Nouvelle »  Partiel : Constitution d’un dossier sur la nouvelle avec : tous les textes de créatoin personnelle + un commentaire pour chaque +Intro + Conclusion + lecture d’un recueil de nouvelles (Cf liste) et analyse de la construction des nouvelles de ce recueil + redaction d’une nouvelle sur ce même schéma de construction. Il est une idée reçue qui dit que la nouvelle est impérativement un récit bref. Ce n’est pas toujours le cas comme le prouve l’exemple de La princesse de Clèves de Mme de la Fayette, qui compte environ 200 pages. A l’époque on opposait la nouvelle au mouvement de la préciosité (littérature très romantique et alambiquée) qui s’illustre notamment avec le roman L’astrée. A côté de ce roman, l’intrigue de la princesse de Clèves est plus réduite et plus historique, pas du tout symbolique. Au 19ème, le nouvelle rencontre la presse, qui connaît elle-même un essor considérable dans sa reproduction et sa diffusion. C’est ainsi que les romans de Zola (et d’autres) paraissent en feuilleton dans les journaux. A titre de comparaison les nouvelles tenaient la place d’un seul de ces feuilletons. De la même manière les revues littéraires voient le jour. Pareillement, Au 20ème, Dino Buzzati (Le K) gagne le droit de parution pour ses nouvelles dans une édition. Rapports entre Nouvelle / Presse / Faits divers Les deux peuvent parfois être confondus, on remarque cependant que la nouvelle utilise souvent le passé composé alors que les faits divers sont rédigés au passé composé, et accorde une place très importante à la fin. On compose une nouvelle en pensant constamment à son dénouement. De plus la nouvelle a un style beaucoup plus littéraire. La nouvelle se caractérise toujours par une chute surprenante. Le fait divers résume dès le début toute l’histoire puis développe une foule de détails et joue beaucoup avec l’utilisation des paradoxe comme « petite cause / grand effet »… Avec la lecture de « Iceberg » de Fred Kassak, on voit bien comment la nouvelle utilise le stéréotype pour orienter le lecteur sur une fausse piste. Un stéréotype littéraire est appelé un Topos (pluriel : Topï). Structure I. Comment tromper le lecteur. Dans Iceberg sont utilisés : - le stéréotype littéraire du suspens est utilisé, mais il n’y a pas d’issue meurtrière. - le stéréotype littéraire de la relation en triangle, mais il n’y a pas de rivalité. - le stéréotype culturel du prénom Georges, qui sonne « vieux ». II. Comment mettre en place des ambiguïtés. - Ambiguïtés : le landau est aussi appelé voiture, « seuls les enfants m’agacent ». - Désignation des personnages : le prénom Georges est répété 25 fois, « espèce d’avorton à moitié chauve ». III. La narrateur. On a le point de vue du narrateur, on le pense plus ou moins équilibré, certes un peu extrême pour envisager un crime passionnel, mais pas fou. Or on se rend compte qu’il est vraiment fou quand on comprend qu’il veut tuer un enfant et qu’il est prêt à répéter sa tentative. Tout au long du récit on cherche le personnage. La construction. On part de Bouville > puis retour à Paris > Bouville > retour à Paris > … Le point de vue du narrateur dans la nouvelle I. Première Personne. 11. Le narrateur « témoin » : permet de donner une vraissemblance au récit. 12. le narrateur « héros » : permet la construction leurres grâce à la confiance que le lecteur donne au personnage (Cf Iceberg). II. Deuxième Personne. III. Troisième Personne : permet le décalage avec les personnages et une plus grande distanciation, donc plus de satire. La narration devient une présence. 31. Point de vue Interne : permet la narration à la première personne à laquelle se rajoute une distance. 32. Point de vue Omniscient. 33. Point de vue Externe : on en peut s’identifier qu’au narrateur qui cherche lui aussi à comprendre l’intrigue. On pousse ainsi le lecteur à la reconstitution (Ex : les nouvelles en 3 lignes de Tchekov). La logeuse. Ici le point de vue est interne ce qui amène à l’hésitation entre invraisemblable et naturel (Quand Weaver est attiré par l’écriteau). Cette inquiétude égare le lecteur : on est dans le fantastique. Le point de vue interne permet ainsi de construire la découverte de l’histoire par e lecteur, pour amener à une chute surprenante. L’action Toute nouvelle est construite suivant cette structure d’action : Un Sujet --------- qui cherche ---------- un objet (ex : le bonheur) perturbé par des adjuvants / opposants ; soit : Une Situation initiale + un évènement modificateur ------ péripéties ----- résolution finale + situation finale. Dans les nouvelles brèves, c’est cette structure qui prédomine, avec toutefois la question de l’ordre de la narration. Dès qu’il ya histoire, le lecteur attend une action centrée autour d’uen action essentielle. Lecture d’une nouvelle de Maupassant (1850-1893) et étude la structure : Sujet Mme Oisel cherche un > Objet la prestance > Elément perturbateur Perte de la l’objet > Péripéties > Révélation L’objet était un faux Rq : Maupassant laisse ici filtrer quelque uns de ses préjugés sociaux : vision animale de la femme, la honte de vivre avec un employé, etc. Ponctuation du dialogue : Ne pas mélanger tiret et guillemets, qui sont à réserver à des passages isolés. Préférer cette structure : Cécile dit : - Je m’appelle Cécile - Je vous aime déjà, répond Jean-Philippe Le temps de la nouvelle Théorie d’Edgar Allan Poe : « toute la poétique de la nouvelle vient du temps court de sa lecture ». La nouvelle raconte des évènements dans un temps resserré, ce qui rappelle un peu la règle des 3 unités du théâtre (1 seul temps, un seul lieu, une seule action). Cette règle avait été établie dans un souci de ressemblance, pour limiter le temps et l’action théâtrale à une journée. La nouvelle est un genre narratif avec 2 temps : celui de la lecture continue et celui de l’histoire même. Ainsi le récit peut il se faire au passé ou au présent. Il peut être raconté dans le même sens que l’histoire et suit alors un ordre chronologique : Ce type de récit est très lisible. Les caractéristqieus du temps du récit : I. L’ORDRE Pour modifier l’ordre du récit on peut faire recours à des flash_backs ou des anticipations. II. FREQUENCE III. RYTHME On peut glisser des variations de rythme (accélération, ralentissement dans les moments les plus dramatiques, dialogues, descriptions, digressions). Le personnage 1. La désignation du personnage Pour désigner le personnage, on peut utiliser - des pronoms personnels - des noms propres. Certains prénoms peuvent être significtaifs à eux-seuls (Candide) ou complètement annodins (Jeanette Ferrachat, Spencer Coyle, etc) mais ils sont toujours révélateurs d’une époque, d’un lieu ou d’un milieu social. Pour concilier prénom et signification, Flaubert a appelé « Félicictée » un personnage heureux. 2. Caractérisation - directe - indirecte : par ses actions. C’est une doctrine de l’école de nouvelle américaine « Show ! Don’t tell ! : Montrer les actions et ne pas être explicite. Etude de « la forme de l’épée » ? Narrateur de 1er degré : JL Borges ? Narrateur de 2nd degré, dont on apprend l’identité qu’à la fin : V. Moon. Tout au long de la nouvelle, on se pose des questions sur chacun des narrateurs. Dans le récit de premier degré, le narrateur n’est qu’un simple témoin. Ce narrateur rencontre un personnage qui, très énigmatique, lui raconte une histoire enchassée. L’enjeu de la nouvelle est habituellement narratif pour qu’on ait envie de connaître la fin Ici, l’enjeu est de caractériser les personnages. « Et Moon ? » appelle à une poursuite alors que l’histoire et bien terminée. Ici le lecteur est leurré autant que la narrateur. Borges reproduit le leurre mené par Moon : le lecteur en est égaré. Plan du Dossier ? Introduction ? Nouvelle en 3 lignes + commentaire ? Il y a 10 ans que je suis mort + commentaire ? Une nouvelle qui ne raconte pas d’évènements + commentaire ? Analyse d’une nouvelle lue dans le recueil choisi (3 pages environ, se rapporter aux notions du cours) ? L’effet (très important) ? La spécificité (très important) Eléments qui servent ç l’effet et à la spécificité : - Personnage - L’action : résumer les schémas et l’histoire - L’espace-temps (est-il réel ? imaginé ? symbolique ? la fiction est-elle vraisemblable ou invraisemblablement ? Y a-t-il des évènements invraisemblables dans un univers vraisemblable ?) - La narration : temps ; rythme ; ordre, fréquence ; personne ; point de vue ; récit dans le récit ; leurre ; chute - Style / Vocabulaire - Registre / Genre (conte ? fantastique (= se faire poser des questions au lecteur avec des faits bizarres mais pas surnaturels) ? SF ?) ? Ecriture d’une nouvelle inspirée de cette nouvelle lue ? Commentaire ? Conclusion Pour la rédaction de la nouvelle, faire attention aux temps et à la différence entre passé simple et passé composé. Ne pas alterner les deux mais envisager une narration au passé simple avec une conclusion (un retour sur évènements) au passé composé. Croire à une fiction Une fiction peut être vraisemblable ou invraisemblable, sans que se pose la question du vrai ou du faux. En lisant, on n’est pas « témoin direct » de l’action mais on devient spectateur, car on est dès le début conscients que c’est une fiction un spectacle « joué ». La croyance dans l’histoire intervient dès lors qu’on est conscient qu’une chose n’est pas vraie (ex : les horoscopes ou le père noël dont on sait qu’ils sont faux). Exemple : « la continuité des Parcs ». Cette nouvelle présente un jeu de cadres : Le récit est troublant car il nous fait douter de la profondeur de notre réel. C’est ce qui fait le caractère fantastique de cette nouvelle. Ainsi quand cette fiction amène confusion entre vraisemblable et invraisemblable, on commence à se poser la question du vrai et du faux. Le fantastique joue sur une hésitation / confusion / mise en doute des choses dont on ne doute pas habituellement. ECRITURE DE L’ESSAI Semestre 1 : réflexion sur le monde Semestre 2 : réflexion sur l’énonciation, comment parler de soi. Partiel S1 : dossier avec introduction, conclusion, exercices faits en cours et commentaires et lecture et commentaire d’un essai + écriture d’un essai. Thème du dossier : la relation langage / discours / réalité > à aborder dans l’introduction et la conclusion. Partiel S2 : dossier avec introduction, conclusion, exercices faits en cours et commentaires et création et commentaire d’un essai personnel de 3 pages au minimum. Définition Le terme « essai » désigne des textes placés dans le réel, dits « textes référentiels » qui traitent du monde, ou de soi-même. Plusieurs types d’essai existent : Argumentatif, descriptif, autobiographique, etc. Qu’est ce que parler du réel ? Du monde ? L’infra-ordinaire (Cf. approche de quoi de Georges Perec). Perec est connu pour l’essai « espèce d’espace », dans lequel il tente de définir ce qu’est l’espace pour lui. Il part de l’espace de sa page, pour finir à l’espace du monde. Perec nous fait remarquer qu’on ne parle et ne montre que l’inhabituel, et se demande comment atteindre ce qu’il appelle l’nfra-ordinaire ; c'est à dire l’habituel en bruit de fond. ? Exercice 1 : « Faîtes l’inventaire de vos poches ou de votre sac. Interrogez-vous sur la provenance, l’usage et le devenir de chacun des objets que vous en retirerez ». A la lecture des travaux du groupe, on trouve beaucoup d’approches différentes : - des listes - des histoires personnelles avec des extrapolations sur d’autres histoires de leur vie - des descriptions détaillées, sans interrogation sur la provenance des objets, mais en faisant plutôt référence à leur magasin d’achat. - des mises en prose des visions personnelles de chaque objet et des réflexions sur leurs utilités. - des textes romancés qui personnalisent les objets, des discours amusants, avec des listes jouant sur l’effet humoristique de l’accumulation. - des listes par rubriques - du style télégraphique. Le Langage Le langage écrit se déroule le long d’une ligne. Il est linéaire. A cause de cette linéarité, LESSING dit que le récit est un art du temps et qu’il ne doit donc pas servir à décrire. La description doit se faire en peinture. Cependant Homère a trouvé la solution a ce problème : la description en action : pour décrire des vêtements il suffit de mettre en scène un personnage qui s’habille. Autre problème : le langage est discontinu, alors que les évènements sont continus. Chaque mot met l’objet sous les feux de la rampe. On assiste à une certaine hiérarchisation. Exercice 2 : Dans 5 jours de la semaine isoler un instant banal et extraordinaire à la fois, et le restituer simplement en 5 lignes maximum (25 lignes au maximum et au final). Un essai traite de tout ce qui n’est pas fictionnel et peut ne pas être littéraire. Pour parler du monde il faut un langage. Or le langage est arbitraire. Saussure parle de « l’arbitraire du signe ». Le langage est décevant en cela qu’il ne permet pas d’atteindre le monde. C’est impossible de trouver le mot exact car le monde n’est pas fait de mots. Le langage serait donc une sorte de grille de classement, ce qui nous amène à « penser classer » de Georges Perec. Le langage nous permet de comprendre le monde, et donc de différencier. Il existe ainsi des réalités qui ne sont pas nommées. Le projet des « Baleiniés » (MURILLO, LEGAY & OESTERMANN) tente de nommer les tracas du quotidien… Exemples Une lakimose = faire tomber une larme sur une lettre et devoir la refaire les yeux secs Se xéloper = se sentir vide de conversation et d’intérêt Un Xu = objet bien rangé mais on ne sait pas où … Exercice 3 : Partir de ces petits bonheurs qui n’ont pas de désignation, puis inventer un mot et donner sa définition. Etude de documents « 12 regards obliques », n°1 : dans cette façon de parler de la vie, quelque chose est dit de la mode. PEREC et CHATON se servent ici de l’infra-ordinaire de l’écriture : c’est le « 3ème secteur »… celui de tous les écrits qui partent à la poubelle, auxquels on ne prête pas attention (étiquettes, modes d’emploi,…). En effet, si un langage ne peut pas représenter le monde en lui-même, il peut au moins représenter le langage, ce qui est utile quand on ne sait pas comment parler d’un sujet, en copiant simplement les mots qui le concerne. Exercice 4 : Recueillez un texte du 3ème secteur emblématique d’un aspect du monde ou de notre société, ou d’un lieu, d’un évènement, d’un fait. Ecrire un texte à partir de ce document. Définition de l’essai L’essai est multiforme : il peut être un récit de voyage, littéraire, biographique, scientifique, etc. Le nom « essai » vient du titre de l’œuvre de Montaigne « Mes essais ». Le terme devient ensuite fréquent en Angleterre puis se démocratise en France au 19ème s. Essai ou Essay vient du latin exagium = la mise en balance : on met en balance ses idées, etc. Un essai du type littéraire implique une subjectivité. Il pose la question de l’énonciation. L’argumentation laisse une plus grande place à la subjectivité, au conflit de valeurs. A l’inverse les essais scientifiques (par exemple) se veulent exclusivement démonstratifs. Dans l’essai, les idées sont plus qu’argumentées, elles sont mises en scène. L’essai littéraire présente souvent un travail sur la façon dont le langage nous permet, ou ne nous permet pas, d’appréhender le monde. Lukacs dit : « l’essai parle toujours de quelque chose de déjà formé ou, dans le meilleur des cas, de quelque chose qui a déjà existé. C’est donc par son essence qu’il n’engendre pas de nouvelles choses à partir d’un pur néant, mais réordonne tout simplement celles qui ont vécu en quelques temps. » ? L’essai littéraire propose en général un questionnement existentiel et/ou sur un objet précis. Structure de l’analyse de l’essai dans le dossier I. Présentation 11. Présenter les thèmes 12. En quoi est-ce un essai ? 13. Rappeler l’historique de l’ouvrage. II. Analyse de l’implication de l’auteur. 21. L’auteur intervient-il dans son texte ? Fait-il référence à son expérience personnelle ? 22. Apporte-t-il quelque chose de nouveau ? (Informations, idées, etc.). S’oppose-t-il à des dominantes ? III. Jugement esthétique 31. Forme adoptée - Fragments ? Recueil d’articles ? Ensembles longs ? Ensembles courts ? Ecriture poétique ? Technique ? Métaphores ? etc. 32. Un passage qui vous a particulièrement plu. Expliquer pourquoi. Doc : fragments d’un discours amoureux. Le livre est organisé comme un dictionnaire, avec des moments amoureux. Ecrit à la première personne, mais pas autobiographique. Les annotations en bas de page ; dont l’abondance fait que ce texte a un style assez mixte. Exercice 6: un sujet au choix Sujet 1 : Faire le portrait d’un personnage réel à travers ses discours ses expressions. Sujet 2 : Créez un ou plusieurs paradoxes. Souvent les essais n’ont pas de structure établie. « Espèce d’espaces » par exemple est fait de petits bouts de textes mais propose tout de même une progression thématique d’ensemble. Exercice 7 : Cioran parle d’un sentiment et le généralise en l’évaluant dans ses aphorismes. A la manière de Cioran, c'est à dire dans le style libre d’une écriture pour soi, exposer les raisons qui pourraient vous empêcher de devenir écrivain. Ensuite formulez en deux ou trois phrases un aphorisme ou une maxime qui résumerait et généraliserait votre propos. Ecriture de l’essai Semestre 2 ? Ecriture d’un essai personnel, au minimum 5 pages. Partir d’un sujet qui nous intéresse mais attention : même si le texte est très personnel, il doit pouvoir être lu publiquement, il ne faut pas y raconter sa vie. Il est aussi possible de détourner certains des essais lus au semestre 1 : l’empire des spaghettis ; mythologies modernes ; etc ? L’essai doit être accompagné d’un commentaire (une page) concernant son organisation, sa construction, son but, etc… Thème d’étude du second semestre : la portée autobiographique et la subjectivité dans l’essai. Comment l’essai croise-t-il l’autobiographie ? En disant « car c’est moi que je peins », Montaigne témoigne ici de sa volonté de laisser une trace de lui. Mais ce qui l’intéresse, à travers sa personne, c’est l’humain dans son intégralité. Il représente ici ce qu’il y a d’humain en lui. Malgré tout, l’auteur ne peut pas de mettre en scène personnellement dans son sujet. L’essai n’est pas à dominante narrative mais plutôt argumentative et documentaire. L’autobiographie est un récit de la vie de celui qui écrit, par le regard de l’auteur qui en donne sa propre vision. Selon Philippe Lejeune, il y a un pacte autobiographique qui lie le narrateur et l’auteur. Ce pacte peut être explicite (le plus souvent) ou implicite. Dans Espèces d’espaces, Perec procède par système de poupées russes en traitant des espaces qui sont les siens, ceux d’un écrivain. Dans cet essai l’autobiographie intervient obliquement : on ne sait jamais si c’est vraiment autobiographique ou pas. De plus ce livre est un mélange qui oscille constamment entre le sérieux et les élucubrations de Perec. Perec, dans l’ensemble, n’a jamais voulu tenir des discours savants malgré su érudition. Exercice 1 : Ecrire un texte où chaque phrase commence par « moi tout seul » Exercice 2 : Ecrire trois groupes de « choses qui … » à la manière de Sei Shenagon. (Ex : Choses qui font plaisir ; choses qui font peur). Le système de valeurs dans l’essai L’exercice des « choses qui » avait pour but de nous montrer que, quelque soit le sujet, on exprime toujours une certaine implication, par un système de valorisation / dévalorisation partageables. Ce qui est généralement mis en valeur ici, c’est : - l’éthique ; valeur morale - la réussite et l’efficacité ; valeur pragmatique - le bonheur ; valeur hédoniste - le beau ; valeur esthétique … Mais comme les valeurs sont plurielles, elles sont discutables. Le domaine des valeurs est celui de l’idéologie, qui devient argumentation dès lors qu’on cherche à la discuter. En discutant on cherche à réfuter la thèse de l’autre pour tendre vers une thèse acceptée. La thèse refusée est souvent implicite dans les discours des essais. Exercice 3 : - Inventer un titre à notre essai - Ecrire une « prière d’insérer » où le texte qui figurerait sur une quatrième de couverture de cet ouvrage. Le lieu dans l’essai Dans « les lieux », Perec se rendait dans un lieu où lui était arrivé des évènements marquants, et décrivaient précisément tous ce qui les constituait. Ainsi il existe pour Perec 12 à « visiter » par an, mais jamais le même mois d’une année sur l’autre. Ses descriptions sont très neutres. C’est sur ce schéma qu’est construit le projet « Journal Intime Collectif » (pas si intime que ça), qui consiste à écrire des scènes du quotidien. Dans « le livre des ciels », Kaplan décrit des lieux avec là aussi beaucoup de neutralité. Kaplan procède par description éparse, avec un vocabulaire très simple. Elle fait des oppositions, des rajouts pour préciser le propos (« les fenêtres sont dessinées, des trous ») ou des épithètes détachés (« des femmes passent, très belles »). Exercice 4 : - Ecrire un « ciel » à la manière de Kaplan. Choisir pour cela un moment autobiographique et au lieu de le raconter, décrire le lieu où il s’est produit à travers : > Des descriptions non circonstancielles avec des notations précises et éparses. > Mentionner le ciel de façon plus ou moins explicative. > Ecrire dans un style simple. > Des expansions de nom (prolongement, appositions, épithètes détachés). Récapitulatif des exercices à présenter dans le dossier : 1 : « moi tout seul » 2 : « les choses qui … » 3 : Ecrire la quatrième de couverture de votre essai + Titre. 4 : « A la manière de Kaplan… » (les lieux) 5 : « A la manière d’Hélène Cixous … » (parler à l’essai) Exercice 5 : A la manière d’Hélène Cixous, parlez à votre essai afin de lui exposer les difficultés de sa genèse. Réalisation d’un magazine Partiel : écrire une réflexion d’une feuillet et demi sur la situation de la presse magazine. Expliquer par exemple pourquoi la seule presse qui est en progression est la presse people (donner ses caractéristiques) alors que la télévision est en train de prendre le pas sur la presse écrite. Pour cela, citer les anciens magazines people et les nouveaux dans une introduction, puis développer. Selon une enquête menée en septembre 2007, la presse écrite quotidienne est en chute libre en France depuis des années, à l’exception seule des magazines. Dans les 10 premiers magazines les plus lus on trouve TV Mag, Version Fémina, Femme Actuelle, TV 2 Semaine, Télé Star… ? Cette prédominance de la presse de programmes est symptomatique de l’omniprésence de la télévision et de sa domination actuelle sur les autres médias. Si l’on exclut les magazines télévisuels, les plus lus sont Géo, Art & Déco, Voici, l’Equipe, Closer, Science & Vie, ainsi que des « News Magazines » comme Le Point ou Marianne, qui sont des prolongements en magazine de la presse écrite quotidienne. Organisation d’un magazine : exemple de l’express Organisation générale 1 directeur de rédaction 1 directeur adjoint 1 rédacteur chef pour chaque rubrique du magazine 1 service photo Réunions Chaque matin une réunion a lieu à 9h15 avec les rédactions. L’express parait tous les jeudis. Le mercredi précédant la sortie, une réunion primordiale a lieu : on y fait la prospective sur les semaines ou les mois à venir, pour prévoir les couvertures, qui constituent l’élément le plus important du magazine, car le plus vendeur. Ainsi, quand l’actualité n’est pas assez importante pour produire une couverture, on peut sortir une enquête de fond préparée depuis longtemps et suivie par ces réunions. C’est pourquoi on a 2 types de couvertures : ? La couverture d’actualité ? La couverture de sujets d’enquête, plus généraliste Différents types d’articles A l’intérieur même des rubriques, les journalistes se livrent à une petite « bataille » car il y a toujours plus de d’articles que de place disponible. Pour l’express, les différents types d’articles (aussi appelés « papiers » dans le jargon journalistique) sont : ? Le papier de couverture : 8 pages ? Le papier long : 4 pages ? Le papier normal : 2 pages ? Le papier économique, l’édito, etc. : 1 page, ½ page, ¼ page, etc. Journalisme sur le web Les sites de journalisme sont de deux types : ? La transposition de journaux papiers. A l’express par exemple, les services web sont indépendants de la rédaction papier, et ne font que de la pêche aux informations au sein de la rédaction du magazine. ? Des journaux indépendants, comme Rue 89, un site d’information spécialisé. A l’origine des articles … Les articles naissent de différentes façons : ? Les commandes du rédacteur en chef à un journaliste. Exemple : trouve moi des preuves du patrimoine immobilier du couple Hollande / Royal. ? La proposition du journaliste : il joint lui-même le rédacteur en chef et lui propose un sujet. ? Un marronnier : c’est une enquête qui revient souvent. La presse people L’ancêtre de la presse people est le National Enqueerer, un magazine d’information traitant exclusivement des vedettes d’Hollywood. Après avoir pris naissance aux Etats-Unis, le mouvement de la presse people s’est étendu à l’Angleterre, puis à l’Allemagne et l’Espagne avant d’arriver en France. La presse people répond à la règle des 3 S : Sport, Sexe & Scandale. A leur sortie, Voici et Gala ont donné un coup de jeune à la presse people de France dimanche (etc.) et s’intéressent principalement aux vedettes « Haut de Gamme ». Dans l’ensemble de la presse people, on appelle les vedettes par leur prénom, et parfois même par un diminutif, pour créer une impression de connivence avec le lecteur. Lectorat de la presse people Il existe deux types de lecteurs de la presse people : ?Le lecteur acheteur ?Le lecteur profiteur, souvent inavoué, qui participe à rendre le taux de circulation très élevé de ces magazines (taux de circulation = nombres de personnes qui vont avoir le même journal entre les mains par emprunt). Le taux de reprise (relecture) de la presse people est très faible : on ne s’intéresse le plus souvent qu’à certains noms, donc qu’à certains articles. Le plus souvent, le taux de circulation est proportionnellement inverse au taux de reprise. Il y a deux raisons à l’effet d’addiction créé par la presse people : - Le rêve : le lecteur s’évade de son quotidien en s’émerveillant devant les histoire dorées des vedettes. - L’empathie : le lecteur se rend compte que les stars ont malgré leur statut les mêmes problèmes que lui. C’est ce double lien qui crée un attachement fort aux célébrités et à leur presse. Intrusion du web dans la gestion rédactionnelle des magazines A là base, les news magazines avaient pour but de développer plus profondément les sujets présents de la presse quotidienne, avec un souci absolu de l’exclusivité. Avec l’arrivée du Net, cette exclusivité est mise en danger. Par conséquent, les journaux font des titres sur le Net avec leurs exclusivités, mais renvoient au journal écrit pour plus de précision. Le service web sert ainsi d’autopromotion au magazine écrit. Les suppléments régionaux En matière de presse, le régionalisme rentre dans le concept de proximité. Dans les 10 magazines les plus lus, 7 sont des magazines télé, et la plupart sont des suppléments de quotidien. Ce sont par exemple Version Fémina et TV Hebdo, qui accompagne Nice-Matin respectivement les samedi et les dimanche. Version Fémina Né en 2002, le magazine est lu par 10 163 000 personnes, en tant que supplément de 38 quotidiens régionaux. Habituellement, Nice Matin coûte 85 centimes. Le dimanche il est vendu 1,10€ avec version fémina. Ce prix bas s’explique par le grand nombre de publicités qu’on y trouve (un double page publicitaire dans Fémina coûte 146 300€). Dans ce magazine on trouve une base commune déclinée au niveau national, et un cahier régional central. Version Fémina est aussi ajouté en supplément au Journal du Dimanche, mais uniquement en île de France, dans un soucis de régionalisme. TV Hebdo Créé en 1987, il est porté par 15 quotidiens. Le contenu rédactionnel y est réduit au minimum. On y trouve beaucoup de publicité, les grilles de programmes télé, quelques articles généralistes sur le monde de la télé, et des articles laudatifs (élogieux) sur des restaurants régionaux dans les dernières pages. Rappel des chiffres des magazines les plus lus (entre Juillet 06 à Juin 07) 1 : TV Mag – 14 147 000 lecteurs (-1%) 2 : Version Fémina – 10 163 000 lecteurs (-0.1%) 3 : Femme Actuelle – 6 811 000 lecteurs (-1.9%) 4 : Télé 7 jour – 6 609 000 lecteurs (+2,9%) 5 : Voici – 4 484 000 lecteurs (+2.8%) … 10 : Closer – 3 337 000 (+8%) AUTRES COURS (COMPLEMENTS) MEDIATION, MUSEOLOGIE & TECHNOSCIENCES Plan du cours : Séance 1 : Introduction à la notion de médiation Séance 2 : Médiation : état des lieux Séance 3 : Sciences et société : réforme de la relation entre science et société Séance 4 : Environnement Séance 5 : Développement durable Séance 6 : Médiation & environnement Introduction à la notion de médiation Principes et définitions La notion de médiation concerne les champs sociaux, juridiques, culturels, etc. Dans tous les cas, la médiation apparaît en temps de conflit / tension / incompréhension. Le but d’une procédure de médiation est de permettre la résolution des conflits via une conciliation en trouvant un accord entre deux parties. La médiation essaie de trouver un accord à l’amiable. Certains discours sont inaccessibles à certains publics : c’est le moment où l’on lance un processus de médiation. Le médiateur est une tierce personne qui favorise le dialogue. Dans notre société d’information, on met en place des « actions de communication » pour que les informations deviennent disponibles à toutes les classes. Un médiateur se doit donc d’être neutre et indépendant, au milieu de 2 ou 3 parties. C’est un passeur, qui doit donner du sens et doit savoir réinterpréter et traduire pour certaines personnes. L’éducation populaire prône l’accès à la culture tout au long d’une vie. Ex : Il y a aujourd’hui un acte de médiation culturelle autour du recyclage : on a demandé à des artistes de St Paul de faire des œuvres sur le thème de la récupération. L’exposition itinérante a changé de commune chaque mois et le public rencontrait alors les artistes via deux grands domaines : l’environnement et la culture. Le médiateur doit aussi savoir aider les autres à s’exprimer, et pour cela il doit être sensible au milieu où il va mener son action : l’environnement culturel, politique et social. Culture scientifique C’est l’ensemble des connaissances et compétences en sciences et technologies qui ont été acquises et utilisées au quotidien au même titre que la culture littéraire et scientifique. Elle fait partie intégrante de la culture générale, et peut faire intervenir tous les autres acteurs culturels (artistiques, journalistes, philosophiques). La vulgarisation scientifique désigne des pratiques de diffusion des connaissances scientifiques, de spécialistes à néophytes. Le terme de médiation induit l’apparition d’un troisième homme dans le processus de diffusion des connaissances. Il a pour rôle d’assurer le relais entre le producteur de connaissances scientifiques et le public, à partir d’informations apportées par les scientifiques. Il crée un corpus original de connaissances, recontextualisé et assimilable par le grand public. Il fait une sélection de contenu et cherche une forme narrative. Il doit surtout favoriser le dialogue entre scientifiques et public. Ainsi, quand le médiateur s’adresse directement à son public à l’occasion d’un évènement culturel, il fait une animation scientifique. Rapports entre sciences et sociétés : « Magie / Religion / technique / Progrès / Doute » Au départ, l’homme entretient un rapport mystique à la science. Dans les sociétés primitives on associe magie et science. La science se fait ensuite en sous-marin, par peur de l’inquisition de l’église. La religion est alors une entrave à la diffusion de la connaissance. Puis arrive un nouveau regard sur la science. A partir du 20ème siècle, les grandes découvertes transforment le quotidien, amenant du progrès social. La société délègue son pouvoir de décision à la science. D’une société de progrès, on est passé à une société du risque et du doute sur les sciences. Avec les grandes guerres, on voit les premières utilisations négatives de la science. Le déclin de l’opinion public vient avec le drame d’Hiroshima, quand tout le monde a réalisé que tout était allé trop loin. Les années 1980 (affaire du sang contaminé, etc.) ont laissé des traces : aujourd’hui les hommes veulent savoir et demandent de la transparence dans une société du risque. C’est le rôle du médiateur de répondre à cette demande pour traduire les réponses des experts. Médiation : état des lieux Culture scientifique : la perception du public Le chercheur est perçu comme quelqu’un de dévoué qui travaille pour le bien de l’humanité, mais aussi comme quelqu’un de dangereux, par sa détention du pouvoir scientifique. Cette ambivalence savant / savant fou est une composante essentielle de la perception des scientifiques. En 1972, 64% des gens considéraient le côté menaçant du chercheur comme supérieur. En 2007, ce pourcentage s’élève à 82%. Aussi, pour 78% des gens interrogés, il est nécessaire de contrôler les scientifiques. Autre problème : les applications. Aujourd’hui on critique de plus en plus la recherche fondamentale, alors qu’elle est indispensable. Il faut contrôler ce qui en ressort. Aujourd’hui on donne plus confiance aux comités d’éthique qu’aux scientifiques eux-mêmes. ? Aujourd’hui les gens témoignent une véritable volonté d’être informés et de discuter autour de ce qu’on désormais la CONTROVERSE scientifique. C’est dans cette optique qu’a été créé le CCSTI : Centre culturel Scientifique, Technique et Industriel. ? Vu en classe : Etude des résultats du sondage « culture et recherche scientifique », Enquête SOFRES menée en 2000. Le JOURNAL TELEVISE Introduction 1. Histoire de la télévision Les premières émissions à avoir un sens naissent en 1935, tout droit sorties de laboratoires. En France, 3000 postes sont distribués aux soldats allemands blessés pendant la deuxième guerre mondiale. A la fin du conflit la télévision n’est que très peu utilisée, et on confie la responsabilité aux « postes et télécommunication ». En 1956 la France connaît le règne de la radio, avec l’ancêtre de l’actuel France Inter et quelques autres radios publiques (Tmc, Rtl et Europe 1). A l’époque ce sont les radios à capitaux publiques qui ont le droit de faire de la publicité. 2. La Transmission télévisuelle ( ! : au partiel) A l’époque la transmission ne se fait que par voie Hertzienne. Le signal est produit par un émetteur, puis transmis par câbles jusqu’à un émetteur hertzien qui émet un signal codé, transporté jusqu’à la tour Eiffel par des relais. De là les émetteurs de la tour arrosent toute la France avec le signal. Problème : Pour les villes éloignées il faut beaucoup de relais hertziens ? La TDF est créée pour s’occuper des problèmes techniques. Le montage en série des relais en fait un système très vulnérable. De plus, le réseau aérien ne permet pas de desservir les vallées, ni de transmettre depuis d’autres continents ou pays trop éloignés, du fait de la courbure du globe. La solution viendra du satellite dans les années 1980-1990 : Le signal est produit par un émetteur et envoyé dans l’espace par une parabole. De là il est réfléchi par un satellite géostationnaire (à 36000km de la terre, longueur du diamètre terrestre) et renvoyé sur les récepteurs éloignés. 3. Historique de la télévision (suite) 1983 : Lancement de TF1, Antenne 2 & France Région 3. 1984 : Lancement de Canal +, première chaîne privée et payante à péage. 1985 : Lancement de M6 (Métropole 6) : première chaîne privée accessible à tous, mais dont la vocation n’est alors que musicale. 1987 : Privatisation de TF1 remportée par Bouygues, qui prétendra faire du « mieux-disant culturel ». 1991 : France 3 et Antenne 2 deviennent France Télévision (ajout de France 5 en 1994 et de France 4 en 2004). 1986 à 1993 : Naissance et fin de « La Cinq » ? Aujourd’hui il existe environ 5000 chaînes de télévision à travers le monde. 2005 : Lancement de la TNT : télévision numérique terrestre pour un accès gratuit à la télévision pour tous. ? On est donc passé d’une télévision de l’offre à une Tv de la demande avec l’explosion des bouquets. 4. Détails ? 54 000 000 des Français sont équipés d’une télévision, un « point » d’audimat représente donc 540 000 personnes. L’audimat est constitué par un ensemble de foyers équipés avec un boîtier permettant de savoir ce qu’ils regardaient. Aujourd’hui la répartition est la suivante : TF1 : 31% France 2 : 18% France 3 : 13.5% M6 : 11% Canal+ / France 5 : 3% ? Le prix d’une publicité est d’en moyenne 50 000 € pour 30 secondes pendant les programmes de grande écoute. ? Technique d’affichage : Un téléviseur cathodique présente 625 lignes de pixels affichant les couleurs Rouge / Vert / Bleu / Noir / Blanc. Les téléviseurs numériques n’affichent qu’une couleur par pixel, mais sont capables de toutes les afficher. ? CHOMSKY a définit l’univers la communication, du langage, comme « l’océan du langage », un domaine de connaissance commune. Le Journal Télévisé L’écriture télévisuelle / radio. C’est une écriture adaptée aux médias. Elle se définit par 4 principales règles : - Une écriture simple et accessible à tous (Cf. l’océan du langage) - Une écriture courte (phrases de 8 mots au maximum) - Une écriture avec un rythme bien particulier, qui ne correspond pas à la grammaire réelle - Une écriture imagée Problème : en télé et radio, il n’y a pas de feed-back, pas de retour et de réaction du récepteur. Pour y remédier on utilise les codes du métalangage. ? Une règle de base : le CRR = Comprendre / Réécrire / Raconter. Un sujet télé c’est une image, un son d’ambiance parallèle et un commentaire qui serpente entre l’image et le son, avec le système de « rendez-vous avec l’image » ou « rapports à l’image ». Ce sont des instants qui reviennent périodiquement pendant le reportage, durant lesquels le commentaire dénote les images. Le journaliste n’énonce donc pas la vérité de l’image, mais parle avec homothétie en disant SA vérité. Un journal télévisé est donc une succession de sujets traités de manière différente : a. Les sujets (reportages entre une et quatre minutes) b. Les Off (20 secondes d’images commentées par le présentateur) c. Les Brèves (10 à 20 secondes sans image, juste énoncées par le présentateur filmé) d. Les Lancements (10 secondes qui annoncent un reportage). Remarque : un « Plateau » est un commentaire du reporter sur l’image qui passe, suivi des 3 dernières phrases avec le visage de l’animateur qui annonce « C’était Joe Polente en direct de Zion ». Les métiers de la télévision ? JRI : Journaliste reporter d’images, il est cameraman et journaliste ? OPV : Opérateur de prise de vue, il n’est que technicien ? OPS : Opérateur preneur de son, il fait en sorte que le son soit audible ? OPS-monteur : technicien du reportage ? Rédacteur (chroniqueur) : celui qu’on voit et/ou entend sur le reportage Architecture du Journal Télévisé L’ordre des sujets d’un Journal télévisé suit la logique de la grille de Laborit : Il y a 7 domaines à aborder dans chaque Jt : ? l’évènementiel ? la politique internationale ? la politique intérieure ? la police/justice/fait divers ? économie ? société (médecine, religion, éducation) ? sport / culture. L’élaboration du journal télévisé (Cf. polycope) Compléments : ? Durée des sujets 30sec = encadré 1’30 = sujet de base, factuel : qui donne les faits sans autre commentaire. 1’45 à 1’50= sujet factuel un peu plus complexe 2’30 = sujet avec confrontation 4’ = dossier (format absent du Jt de tf1) : essayer d’être exhaustif sur une question d’actualité un peu complexe (ex : le dopage dans le sport) ? Tous ces sujets sont censés ne pas présenter d’opinions, mais peuvent parfois le faire par le choix des images ou des fournisseurs d’images. ? Le but de la conférence de prévision est d’anticiper certains évènements pour préparer les équipes (obtenir les visas, les réservations, les hôtels, l’exclusivité des interviews). ? De la cassette au serveur Les bureaux régionaux disposent de fibres optiques et émettent jusqu’au serveur central dans lequel la rédaction peut piocher pour le montage. Le serveur sert aussi à stocker des archives envoyées par l’INA ou l’EVN (European Video Network est une bourse d’échange d’images, le tarif est de 300 à 6000€ par mois). Le conducteur C’est l’organisation générale du journal qui donne les sujets, l’ordre de parution, la durée, etc. C’est un document communiqué à toute l’équipe du journal. Exemple : QUI QUOI TEMPS TECHNIQUE Présentateur lancement 0.20 Journaliste 1 Grèves sncf 1.30 Présentateur lancement 0.20 Journaliste 2 Etudiants 1.15 Présentateur OFF Colona 0.20 Présentateur lancement 0.20 Journaliste 3 Conseil constit. 1.30 Présentateur lancement 0.20 Journaliste 4 Bangladesh 1 Présentateur OFF Incendie 0.20 Présentateur Lancement 0.20 Journaliste 5 France - Maroc 1 ETC … On place d’abord les sujets : c’est le travail de la conférence de rédaction. Vocabulaire : ? Un reportage est tourné, puis monté, mixé et est enfin appelé PAD (prêt à diffuser) ou MIX, ou ENG. ? Cabine : quand le mixage est fait en direct ? Duplex : 40 secondes de direct depuis un autre lieu et 20 secondes de lancement ? Sujet trappé = sujet annulé ? Il faut toujours prévoir un off de fin, que l’on décide de trapper si on n’a pas assez de temps ? Magazine télé : reportage qui a pour cœur l’image ? Emission de plateau : émission d’approfondissement d’un sujet. Différents types de JT Local / National Médiatique / pluridisciplinaire Tout en images/ présentateur Long / court Multi diffusé / diffusé une fois FR3 Local Pluridiscip. Présentateur Long 1 fois M6 National Pluridiscip. Images Court 1 fois Infos Sportives National Médiatique Présentateur Court Multidiffusé Structure du journal télévisé Un Jt s’étale sur 35 minutes et traite 23 sujets en moyenne : - 15 reportages - 5 Off - 2 ou 3 brèves La structure des journaux français : Générique >> Titres >> Ouverture avec un évènement >> Informations Nationales (économie, société, faits divers, politique, etc.) >> Informations Internationales >> Dossiers (pas forcément liée à l’actualité du jour) >> société / santé / sciences >> Sport & culture. Les journaux étrangers : La structure internationale est différente : au milieu des journaux sont insérés des pauses publicitaires, en accord avec une convention que la France a signé, mais qu’elle n’applique pas sous réserve d’une dérogation d’exception culturelle française. Dans ces journaux plus courts, on voit beaucoup plus le présentateur : 7 reportages / 4 off / 4 brèves. De plus, la page des sports est toujours traitée par une deuxième personne A l’étranger un sujet dure entre 50sec et 1’30mn. Le journaliste est filmé en plateau sans vrai travail de son et travaille beaucoup sur le principe de l’interview en relation avec le sujet. Les images sont essentiellement placées pour l’évènement. Le producteur s’occupe de la logistique du reportage. Il fait office de médiateur entre rédacteurs et journalistes. Dans la conception anglo-saxonne de l’information, la tranche d’actualité est elle-même un évènement. On glisse progressivement vers les breaking news, qui sont des informations qui tiennent plus du divertissement que de l’information, délivrées par exemple pendant les coupures des séries. Dans les pays où la télévision n’est pas libre, les journaux télévisés ne dépassent pas 20 minutes, et le premier quart d’heure est consacré à des informations institutionnelles qui montrent à quel point le gouvernement en place s’occupe bien du peuple. Moyenne médiamétrie : TF1 36,5% (55% de pub) > FR2 21,5%(21.5% de pub) > M6 5,6% L’audience est évènement important. Dans une structure moyenne, France 2 récupère 8% du marché publicitare. Le Jt de Tf1 réuinit entre 8 et 9 millions de téléspectateurs, celui de France 2 en regroupe 5 à 6 millions. Globalement un journal télévisé est un produit déficitaire. Etude d’un sujet ? Plan de coupe : plan qui coupe une séquence et donne une cohérence à la continuité des images. En cinéma on appelle ça une ellipse. ? Sortie de champ : C’est un passage de l’image qui fait disparaître l’effet de choc de l’image. Quand on filme, la caméra chemine d’un point A à un point B. Globalement, deux panneaux ne se raccordent qu’avec des plans fixes. ? Il faut toujours présenter le sujet interviewé avant de le voir à l’image. ? Quand on doit traduire une personne, la piste originale doit rester audible pour qu’on puisse vérifier l’exactitude de la traduction. ? Amorce : il s’agit de lancer l’idée de ce qui va suivre, en montrant par exemple des images de chevaux dans une séquence quand on va filmer des chevaux dans la séquence suivante. ? Infographie : tous les travaux d’infographie sont utilisés pour faciliter la mémorisation des informations. ? Fondus enchaînés : c’est la disparition progressive d’une image en même temps qu’une autre apparaît. Cet effet est utilisé pour évoquer le temps qui passe ou des changements de lieux. ? Split : c’est l’utilisation d’un son déconnecté du temps et de l’image : utilisé quand une personne commence à parler avant qu’on ne la voit. ? Un témoignage humain est constitué de 4 valeurs imbriquées comme en poupées russes. L’opinion, qui contient l’Expertise, qui contient le témoignage, qui contient le récit. La plus importante est le récit. Parfois certains essaient de faire passer l’opinion pour un témoignage. ? Le journal Tv présente son vrai intérêt en nous raccordant à la culture générale de l’évènement à l’image.

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