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Fibre vegetale-textile These.docx

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Contributor: Rickos
Category: Pharmacology
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De la fibre v g tale la fibre textile Th se Sommaire I Textiles extraits de gousses ou fruits I Le coton I Le kapok I Les palmiers II Textiles extraits de tiges et fibres lib riennes II Le lin II Le chanvre II La ramie II Le jute III Textiles extraits des feuilles III Les agaves III Les bananiers IV Les nouvelles fibres textiles d origine v g tale IV Le bambou IV Le Lenpur IV La fibre issue du soja IV Les fibres chimiques issues de mati re premi re v g tale V De la fibre l toffe V La filature V L assemblage des fils en toffe Introduction La production mondiale de fibres textiles repr sentait plus de millions de tonnes en On distingue les fibres naturelles et les fibres chimiques Les fibres naturelles comprennent les fibres d origine v g tale coton lin chanvre kapok raphia coco les fibres d origine animale laine soie cachemire mohair lama poil de chameau et les fibres d origine min rale asbeste par exemple Ces fibres sont en g n rales courtes hormis la soie Les fibres chimiques obtenues par filage d une mati re visqueuse au travers d une fili re sont des filaments continus Parmi elles on distingue les fibres artificielles dont les produits de base d origine v g tale animale ou min rale ont t modifi s cellulose prot ines verre et les fibres synth tiques qui r sultent de la condensation ou polym risation de monom res polyamides polyesters Nous ne nous int resserons ici qu aux fibres d origine naturelle et plus particuli rement aux fibres naturelles d origine v g tale les autres origines ne seront pas trait es Les fibres d origine v g tales peuvent tre classifi es selon la partie de la plante dont elles seront extraites On peut ainsi regrouper le coton le kapok et les palmiers pour lesquels les fibres seront issues des gousses ou fruits le lin le chanvre la ramie et le jute pour lesquels les fibres seront issues des tiges et enfin le sisal l alfa et l abaca pour lesquels les fibres seront extraits des feuilles Nous traiterons galement dans une quatri me partie de la perc e de nouvelles fibres d origine v g tale sur le march textile Nous d crirons pour chacune d entre elles la botanique de la plante la constitution de la fibre et les techniques permettant le passage long et d licat de la fibre l toffe Le mot textile vient du verbe latin texere qui signifie tisser tresser ou construire Les textiles sont par cons quent des assemblages de filaments ou fibres aux propri t s diverses et qui forment des toffes Le constituant principal d un textile est le fil cylindre de longueur continue form soit de fibres courtes discontinues soit de fibres longues et continues Pour constituer les toffes les fils sont assembl s de diff rentes fa ons en mailles curvilignes le tricotage par entrecroisement des fils le tissage ou enfin par enchev trement de filaments courts le feutrage Selon les utilisations qui sont nombreuses habillement linge de maison et tissus d ameublement b ches toiles de tente parapluies emballages produits non-tiss s produits usage m dical ou industriel composites g otextiles les toffes peuvent tre souples ou rigides denses ou l ches absorbantes ou imperm ables Une fibre textile doit conf rer aux toffes un certain nombre de caract ristiques notamment s il s agit de v tements souplesse protection contre les agents ext rieurs chaleur froid ou pluie aspect agr able et confort solidit l usage De plus elle doit tre non toxique et nettoyable Toutes ces propri t s sont r gies par la structure chimique et l architecture morphologique de la fibre Celle-ci est constitu e de macromol cules lin aires non solubles et doit poss der une tenue physicochimique leur offrant la fois une r sistance m canique et une certaine souplesse L orientation des macromol cules est privil gi e dans le sens de la longueur et leur assemblage conduit des structures complexes et h t rog nes comportant des zones cristallines qui alternent avec des zones amorphes Les zones cristallines structures ordonn es forte coh sion assurent la rigidit et la solidit tandis que les zones amorphes structures d sordonn es coh sion l che assurent souplesse et flexibilit Les interactions de liaison au niveau des interfaces entre les domaines sont tr s importantes car elles d terminent la coh sion de la fibre et son lasticit Vue en section la fibre poss de aussi une structure h t rog ne avec une zone centrale o pr dominent l orientation longitudinale des mol cules et une zone p riph rique o pr domine une orientation plus d sordonn e qui donne un caract re microporeux Divers param tres permettent de donner chaque fibre des propri t s diverses L ondulation des fibres dans la laine par exemple permet l emprisonnement de l air et donne au fil un caract re gonflant et isolant Au contraire les fibres de lin ou de soie sont lisses et donnent des fils plats et des toffes au toucher frais La forme des sections de fibres est galement un caract re important qui conduit des propri t s optiques diff rentes des ph nom nes de r flexion d interf rence de diffraction et de diffusion donnent aux fibres puis aux toffes des effets de brillance de luminosit de chatoiement ou de moirure Si ces param tres sont fixes dans les fibres naturelles ils sont au contraire tr s modulables dans les fibres chimiques Les industriels doivent sans cesse am liorer les qualit s des fibres en jouant sur tout un ensemble de caract res tels que la finesse l arrangement physique des macromol cules leurs caract ristiques de surface leur comportement au cisaillement la forme des sections http www-ulp u-strasbg fr actualites index php -conference-les-fibres-textiles-naturelles Parmi toutes les plantes fibres textiles nous avons choisi de ne d crire que les plus repr sentatives de la production et de la consommation mondiale Nous aborderons le coton et le lin de mani re plus d taill e En ce qui concerne les nouvelles fibres textiles d origine v g tale notre liste n est pas exhaustive mais passe en revue celles qui ont fait ou font le plus parler d elles ces derniers mois ou ann es Plante Nom de genre Groupe Organe utilis Types cellulaires Utilisation industrielle Cotonnier Gossypium Angiosperme dicotyl done Graine Poils pidermiques du t gument textile Kapokier Ceiba Bombax Angiosperme dicotyl done Fruit et graine Cocotier Coco Angiosperme monocotyl done Fruite et feuille Lin Linum Angiosperme dicotyl done Tige Ramie Boehmeria Angiosperme dicotyl done Tige Chanvre Cannabis Angiosperme dicotyl done Tige Jute Corchorus Angiosperme dicotyl done Tige Sisal Agave Angiosperme monocotyl done Feuille Abaca Musa Angiosperme monocotyl done Gaine foliaire Raphia Raphia Angiosperme monocotyl done Feuille Tableau des principales fibres v g tales utilis es dans l industrie textile Textiles extraits de gousses ou fruits Le cotonnier - Gossypium sp Histoire du coton Dans l Antiquit le coton tait d sign sous l appellation karpaso en grec ou carbasus en latin Ces deux termes sont proches du sanscrit karpasa-i langue indo-europ enne autrefois parl e dans le sous-continent indien qui serait le nom originel du coton En revanche le coton fran ais et cotton anglais d riveraient de l arabe qutun ou kutun Ces mots anciens d signaient l origine un tissu fin g n ralement en lin Ce n est qu au d but de notre re que la fibre de coton brute est ainsi d sign e sans ambigu t La double origine du coton La litt rature d gage essentiellement deux origines g ographiques distinctes que sont l'Asie et l'Am rique pr colombienne D une part d anciens fragments de cotonnades datant d environ ans avant J C ont t trouv s au Pakistan dans la vall e de l Indus Mohenjo-Daro et en Nubie D autre part certains affirment que les restes de tissus datant de ans avant J C et trouv s dans une grotte pr s de Tehuacan au Mexique sont aussi en coton L'existence du coton sur le continent am ricain avant l'arriv e des Conquistadores ne semble pas faire de doute De nombreuses esp ces de coton sont d ailleurs originaires d Am rique latine et taient cultiv es au Mexique au Guatemala en Colombie et au P rou Cependant c'est l'Inde qui a t le lieu principal de diffusion et c'est partir de ce pays que le coton a progress vers le Moyen orient puis l' gypte et vers l'Afrique et l'Europe par l interm diaire des Sarrasins Histoire du commerce Le coton commen a tre commercialis vers Rome l' poque d'Alexandre le Grand au IV me si cle avant J-C Le commerce prit son essor avec la d couverte de la voie maritime passant par le Cap de Bonne Esp rance et la mise en place de comptoirs commerciaux en Inde La pr dominance portugaise dans cette partie du monde fut progressivement concurrenc e par d'autres pays d'Europe France Angleterre d s Les conqu tes arabes donnent naissance l'installation des premi res manufactures de coton Grenade Venise puis Milan Au Moyen Age en France le coton est utilis sous forme de bourre puis au XIVe si cle comme rembourrage de v tements et courtepointes ainsi que dans la fabrication des m ches chandelles et de tissus futaines bombasins et boucassins Au XVII me si cle on l utilise dans la confection de rubans couttons Les grandes r gions cotonni res fran aises se situent alors dans le Nord et l Est en Haute-Normandie et dans le Sud-Est autour de Montpellier En Angleterre la premi re filature cotonni re ouvre ses portes Manchester en Cette date marque le d but de l'industrie cotonni re en Europe dont le d veloppement se fera principalement par le biais de la R volution industrielle L apparition des premi res machines filer et celle des premi res greneuses repr sentent un atout important pour cette industrie La culture cotonni re am ricaine commence elle au XVIIe si cle au sud des Etats-Unis actuels o des migrants europ ens s lectionnent des cotonniers partir de graines provenant du Mexique et des Antilles Avec le d veloppement industriel de l Europe et l invention de l greneuse scies les surfaces cultiv es en coton se multiplient et la production de coton am ricain passe de balles en plus de millions en Le besoin de main-d uvre aux champs augmente et les esclaves y pourvoient jusqu l abolition de l esclavage en La Guerre de s cession paralyse temporairement la production am ricaine - Le coton se rar fie les prix grimpent et les pays industriels priv s de leur mati re premi re d cident d implanter cette culture dans les territoires des empires coloniaux qu ils sont en train de constituer Cela n emp che pas la reprise du coton am ricain en et le prix mondial de la fibre d pendra d sormais des quantit s de coton r colt aux Etats-Unis De nombreuses am liorations technologiques vont conduire tout au long du XIXe si cle un d veloppement consid rable de la culture et de l industrie du coton qui l ont fait surnommer l or blanc Les progr s scientifiques n ont de cesse d am liorer la culture et la qualit de la fibre Botanique Dans la classification le cotonnier est une dicotyl done appartenant l ordre des Malvales de la famille des Malvac es genre Gossypium dont quatre esp ces sont cultiv es pour la production de fibres car leur graine poss de des poils cellulosiques pouvant tre utilis s par l industrie Les diff rentes esp ces G herbaceum L et G arboreum L sont des cotonniers de l Ancien Monde qui donnent le coton dit indien fibres courtes et paisses coton courte soie de valeur commerciale faible G barbadense L et G hirsutum L sont des cotonniers du Nouveau Monde G barbadense L originaire d Am rique tropicale a notamment t introduit en Egypte et constitue aujourd'hui au travers de la qualit Jumel coton provenant de La Barbade l'un des meilleurs cotons du monde en terme de qualit et de longueur de fibres Il repr sente de la production mondiale Il est consid r comme le plus beau coton du monde et est utilis pour les produits haut de gamme G hirsutum L originaire d Am rique centrale est le plus commun Il donne des fibres interm diaires coton Upland dont d rivent toutes les vari t s moyenne soie Il repr sente plus de des vari t s cultiv es dans le monde et est utilis pour la fabrication des articles de qualit courante A l origine tous ces cotonniers sont des arbustes vivaces Pour permettre une r colte plus facile et un meilleur rendement en fibres celui-ci tant maximal la premi re ann e de culture ils sont cultiv s comme des plantes annuelles Il existe de nombreuses esp ces sauvages impropres l usage textile mais dont la conservation est essentielle au maintien de la diversit qui seule permet d envisager des am liorations g n tiques Origines et g nomes Le genre Gossypium serait issu d un phylum ancestral aujourd hui disparu qui se serait diff renci il y a plus de cent millions d ann es en plusieurs groupes g nomiques sous l influence de la pression de s lection induite par la d rive des continents Huit groupes g nomiques d sign s par les lettres majuscules A B C D E F G et K comprenant des esp ces de cotonnier diplo des n x chromosomes sont ce jour reconnus Par une hybridation naturelle entre esp ces des g nomes A et D suivie d un doublement spontan du nombre de chromosomes un groupe g nomique allot traplo de n x chromosomes d sign par le symbole AD est apparu il y a environ un million d ann es Aujourd hui environ esp ces esp ces diplo des et esp ces allot traplo des sont d nombr es dans le genre Gossypium et de nouvelles esp ces continuent d tre d couvertes Processus de diff renciation g nomique du genre Gossypium Description botanique La morphologie du cotonnier varie beaucoup selon l esp ce la vari t le climat et les conditions de culture Il peut mesurer jusqu' dix m tres l' tat sauvage toutefois sa taille est limit e un ou deux m tres en culture de fa on en faciliter la r colte La partie a rienne de la plante est compos e d une tige principale rig e croissance terminale et continue monopodiale Les rameaux se d veloppent de fa on soit continue soit discontinue sympodiale L ensemble donne au cotonnier un aspect buissonnant et compact allant de la forme pyramidale la forme sph rique selon les vari t s Racines tiges rameaux et feuilles La racine principale est pivotante et de longueur variable suivant la nature du sol Elle peut atteindre plus d un m tre Des racines secondaires lat rales se d veloppent en tages horizontaux successifs L ensemble racinaire tr s important assure la fois la fixation de la plante et son alimentation en eau et en sels min raux Il joue un r le capital dans l adaptation du cotonnier en conditions climatiques difficiles comme dans les r gions africaines proches des d serts La tige principale croissance monopodiale forme des n uds d o partent des rameaux de deux types les branches v g tatives croissance monopodiale et portant des feuilles et des bourgeons des branches fructif res croissance sympodiale et portant des feuilles des fleurs et des fruits Les branches fructif res apparaissent aux n uds de la tige principale et des rameaux secondaires v g tatifs La croissance discontinue de ces branches leur donne un aspect en zigzag et la succession des segments a pour cons quence l tagement de la floraison de la fructification et de la maturation des capsules Les feuilles assurent l assimilation photosynth tique la respiration et la transpiration Leur forme et leur taille sont variables avec l ge l esp ce et la vari t La plupart ont une forme palm e avec des lobes plus ou moins marqu s Le limbe est de couleur vert clair vert fonc glabre ou pileux Les poils repr sentent une protection m canique contre les insectes piqueurs Tiges et feuilles contiennent des glandes externes ou nectarif res qui s cr tent un suc attirant les insectes et des glandes internes qui s cr tent un produit toxique le gossypol Fleurs fruits et graines La fleur est issue d un bourgeon prot g par trois bract es Celles-ci persistent jusqu la maturit des fruits ce qui constitue un double inconv nient elles freinent la croissance de la plante en favorisant la protection des insectes nuisibles et elles g nent la r colte m canique du coton La fleur est form e d un calice cinq s pales verts et soud s d une corolle cinq p tales libres et bien d velopp s d un blanc cr meux jaune d un androc e appareil reproducteur m le contenant de nombreuses tamines soud es en une colonne staminale et d un gyn c e appareil reproducteur femelle comprenant un ovaire sup re de carpelles ferm s un style et des stigmates tr s d velopp s Chaque carpelle contient plusieurs ovules Des glandes nectarif res s cr tent le nectar Fleur de cotonnier en coupe longitudinale a corolle p tales b calice s pales c bract e d p doncule e stigmate f style g colonne staminale h tamine i ovaire j ovules Apr s la f condation qui a lieu d s l ouverture des tamines anth se l ovaire se transforme en un fruit la capsule Celle-ci de forme et de volume variables selon la vari t et les conditions de culture pr sente une couleur verte tach e de rouge La capsule contient loges qui renferment chacune graines de couleur brune Celles-ci mesurent de mm de long A la surface des graines des poils pidermiques se d veloppent d s la f condation et forment des fibres les soies du coton formant la ouate Les fibres sont naturellement blanches ou de couleur crue avec diff rentes nuances de brun A maturit la graine est exalbumin e les r serves contenues dans l albumen ont t utilis es pour le d veloppement de l embryon Les cotyl dons sont riches en huile du poids sec et en prot ines du poids sec Des glandes gossypol sont aussi pr sentes dans les capsules et les graines L ouverture des capsules se fait au niveau des fentes de d hiscence situ es entre les valves Elle permet la maturation des fibres par s chage L ensemble des fibres constituant la ouate peut pr senter une forme d goulinante sensible au vent et la pluie ou au contraire une forme stormproof en anglais r sistante aux conditions climatiques orageuses permettant une meilleure r colte Le cycle de d veloppement du cotonnier Le cotonnier est une plante de pays chauds qui ne supporte pas de temp rature inf rieure C Le cycle de d veloppement dure entre et jours selon le climat et les conditions de culture Dur e du cycle et tapes On peut diviser ce cycle en plusieurs stades de d veloppement La lev e Elle dure de jours jours et s tend de la germination des graines l talement des cotyl dons Les semis se font en principe dans une terre de bonne qualit g n ralement alluvionnaire Deux facteurs sont favorables lors de cette phase l eau qui permet l imbibition des graines et la chaleur La germination se d clenche au-dessus de - C elle est rapide C et quasi nulle au-dessus de C La phase plantule Elle dure de jours jours et comprend le d veloppement de la plantule jusqu au stade de ou feuilles La croissance du r seau racinaire et de la partie a rienne avec ses branches v g tatives et fructif res dure environ jours sous climat tropical humide et plus de trois semaines en conditions d favorables A ce stade l alimentation en eau est primordiale Cette phase est d terminante pour la suite du d veloppement et la reproduction La pr floraison Elle se poursuit jusqu l ouverture de la premi re fleur et dure de jours C est une p riode critique pendant laquelle la plante est sensible la s cheresse aux carences min rales et au parasitisme Cette phase conditionne la qualit des fibres Le stade reproducteur Il comprend la floraison et la maturation des capsules La floraison dure de jours Elle est tr s d pendante de l humidit du sol et de l ensoleillement La pollinisation des fleurs s effectue en g n ral dans la matin e qui suit leur ouverture La plante est naturellement autogame f condation de l ovaire par le pollen de la m me fleur mais selon la densit des cultures le taux d allogamie f condation par le pollen d une autre fleur de la m me esp ce varie de le cotonnier est donc consid r comme tant semi-autogame La phase de maturation des capsules Elle dure entre jours Pendant cette phase des poils pidermiques situ s la surface des graines apparaissent et forment les fibres Floraison et maturation s tagent dans le temps et dans l espace L am lioration vari tale Pour tre en mesure de cr er des vari t s nouvelles exig es par l volution des besoins du march et l mergence ventuelle de contraintes et ou de besoins nouveaux il est n cessaire de disposer en permanence d une variabilit g n tique importante Le genre Gossypium riche de plus d une quarantaine d esp ces sauvages repr sente un r servoir important de variabilit g n tique pour l am lioration des esp ces cultiv es notamment de la principale esp ce de cotonnier cultiv G hirsutum L Cette importante variabilit est organis e en trois pools g niques pool g nique primaire secondaire et tertiaire selon la perm abilit g n tique qui existe entre les diff rentes esp ces du genre et la principale esp ce cultiv e Les crit res de s lection vari tale sont tr s nombreux Ils peuvent concerner l am lioration de la production port de la plante croissance pr cocit r sistance aux maladies et aux ravageurs rendement en fibres r sistance la verse pilosit caract re stormproof taux de graines avort es valeur nutritive de la graine recherche de vari t glandless litt ralement sans glande donc ne s cr tant pas de gossypol ce qui permet de fournir l huile et les farines riches en prot ines directement utilisables dans l alimentation l am lioration de la qualit des fibres longueur finesse t nacit couleur allongement infroissabilit stabilit dimensionnelle Cependant un certain nombre de ces vari t s se r v lent plus sensibles aux maladies et aux parasites Les hybrides sont tr s souvent instables et ont tendance d g n rer Les m thodes de s lection sont vari es et r pondent des objectifs pr cis adapt s chaque r gion selon le climat le sol les agents agresseurs dominants les facteurs conomiques et sociaux La cr ation de plantes transg niques dans le g nome desquelles on transplante exp rimentalement un g ne d int r t comme la r sistance aux pathog nes ou aux herbicides et la tol rance aux virus s est consid rablement d velopp e ces derni res ann es Le rapport des surfaces cultiv es pour des cotons transg niques commercialis s et de la totalit des surfaces de culture cotonni re est pass de en en En il repr sente environ avec les Etats-Unis et la Chine en t te respectivement et de leurs surfaces cotonni res L utilisation des plantes g n tiquement modifi es doit tre cependant ma tris e et n cessite toute une proc dure d homologation qui permet d valuer l impact de ces plantes dans les domaines de la sant et de l environnement La culture du cotonnier La culture du cotonnier s tend dans les r gions du climat tropical et subtropical entre le me parall le sud et le me parall le nord Les surfaces cultiv es en coton repr sentent millions d hectares soit environ de l ensemble des terres cultiv es Le sol Le cotonnier demande des sols homog nes profonds perm ables frais dans leur sous-sol et riches en mati res nutritives Il pr f re les limons argilo-sableux ou sablo-argileux Les terres trop humides ne conviennent pas Le pH optimum se situe entre et Cependant il peut se d velopper dans des sols moins favorables le rendement tant dans ce cas diminu et l apport en engrais organiques ou chimiques devenant indispensable La culture du cotonnier est parmi les plus puisantes pour le sol Elle ne devrait pas tre maintenue plusieurs ann es de suite sur les m mes terres Ainsi on pratique l assolement qui a pour avantage de maintenir ou augmenter la fertilit et de lutter contre les adventices les maladies et les parasites Souvent un assolement triennal permet de cultiver en alternance le cotonnier une l gumineuse par exemple le soja ou l arachide et une c r ale par exemple le mais La monoculture du coton conduit une baisse importante du rendement que l on peut compenser en partie par un usage massif d engrais fertilisants et de pesticides mais il s ensuit une pollution des sols Les besoins en eau Le cotonnier a besoin d humidit et d eau tout au long du cycle de d veloppement Deux types de culture sont pratiqu s la culture pluviale ou s che ne comporte aucun apport artificiel d eau Elle suppose un climat o les pr cipitations sont suffisamment abondantes et bien r parties comme dans les r gions tropicales et de mousson la culture irrigu e n cessite un apport artificiel Les techniques d irrigation sont vari es submersion gravitation aspersion Elles sont adapt es au climat au sol et au terrain celui-ci devant tre humidifi mais non satur La culture irrigu e est plus on reuse mais permet d obtenir de meilleurs rendements on obtient au maximum tonne l hectare environ de coton graine pour une culture pluviale sans carence nutritionnelle contre tonnes l hectare pour une culture irrigu e A l chelle du globe les cultures irrigu es repr sentent des surfaces cultiv es en coton mais assurent de la production Cependant l irrigation doit tre men e avec discernement et peut poser des probl mes cologiques importants C est le cas par exemple de l ass chement de la mer d Aral cons cutif l irrigation des cultures intensives du cotonnier dans les pays avoisinants L entretien d une culture La culture du cotonnier n cessite de nombreux travaux d entretien a ration du sol d mariage binage sarclage d sherbage par voie manuelle ou chimique Un mauvais d sherbage peut entra ner la perte d une grande partie de la r colte L utilisation d herbicides n cessite beaucoup de pr cautions du fait de la toxicit de ces produits d s qu ils s accumulent dans les sols La fertilisation min rale am liore la production Les engrais doivent contenir en priorit de l azote n cessaire en grande quantit dans les premiers stades du d veloppement mais aussi du phosphore du potassium et du soufre permettant une bonne fructification et maturation Si le sol est carenc en ces divers l ments la plante devient ch tive plus ou moins ligneuse et improductive La tendance actuelle est d utiliser de plus en plus de fumures organiques compens es par des apports min raux La fumure du cotonnier a comme r le de corriger les carences ou d ficiences naturelles des sols ou celles qui peuvent appara tre par une culture intensive L'exp rimentation a mis en valeur sa meilleure efficacit lorsqu'elle est fractionn e moiti au semis moiti jours de culture Les ravageurs du cotonnier L'attaque par les insectes repr sente la principale cause de destruction des r coltes de coton Des estimations indiquent que les pertes en terme de rendement au niveau de la r colte repr sentent environ de la production annuelle mondiale Il existe plus de esp ces d'insectes pouvant attaquer le cotonnier Parmi les plus courants et endog nes la culture du coton on trouve Le Ver rose du cotonnier Pectinophora gossypiella a t d crit pour la premi re fois en par WW Saunders sous l'appellation de Depressaria gossypiella la suite d'une attaque qui s'est produite au cours de l'ann e en Inde Le ver rose se nourrit des graines de la plante depuis l'int rieur et peut avoir des cons quences importantes sur le rendement de la plantation en particulier en Afrique et en Inde On trouve toutefois le ver rose du cotonnier dans presque toutes les r gions productrices travers le monde o il est un des ravageurs les plus redout s Le chauffage des graines aux alentours de C ainsi que l'entretien de la plantation et le retrait des plantes infect es peut permettre d'en r duire l'impact Le charan on de la capsule du cotonnier appel galement anthonome du cotonnier Anthonomus grandis s vit particuli rement dans la ceinture du coton am ricain La chenille pineuse du cotonnier Earias insulana et le ver rouge de la capsule du cotonnier Diparopsis castanea se nourrissent des jeunes capsules Les dysdercus Dysdercus superstitious s'attaquent aux jeunes capsules ainsi qu'aux graines se trouvant l'int rieur Ils sont largement r pandus et entra nent une coloration des graines de coton Les l sions cr es par les dysdercus favorisent l'implantation de champignons saprophytiques dans les capsules Certaines populations d'insectes telles que les mouches blanches Bemisia gossypiella par exemple peuvent avoir un impact important tant sur le rendement que sur la qualit des r coltes de coton Elles sucent la s ve des feuilles et sont particuli rement d vastatrices en Inde et en Afrique Une d tection pr coce lors du d veloppement des capsules est importante car de la r colte de coton a lieu dans les trois quatre premi res semaines de cette phase Le puceron du melon et du cotonnier Aphis gossypii colonise les plants de cotonnier jeunes Il est un des ravageurs les plus dangereux pour les plantations de coton Il suce la s ve des feuilles et d pose dessus un miellat qui les br le et diminue leur capacit photosynth tique Sa pr sence peut galement devenir un vecteur de maladie et d'attaque d'autres ravageurs Les n matodes il existe environ esp ces de n matodes pouvant s'attaquer au coton toutefois seules d'entre elles posent de r els probl mes aux planteurs travers le monde Parmi celles-ci citons en particulier la Meloidogyne incognita ou galle des racines et la Rotylenchulus reniformis ou n matode r niforme qui font partie des ravageurs les plus dangereux pour les plants de coton aux Etats-Unis et en particulier dans l'Etat de Virginie elles repr sentent des dommages caus s par les n matodes sur le coton Ces parasites vivent dans le sol et se nourrissent des racines du cotonnier Les principaux sympt mes se pr sentent sous la forme d'un retard de croissance de d ficiences potassiques ou de maturit pr coce L'attaque d'une exploitation peut conduire des pertes quantitatives de r colte mais aussi qualitatives selon le stade de d veloppement de la plante au moment de l'attaque Les dommages caus s par la galle des racines sont assez facilement d tectables car les plants sont rabougris et des traces de chlorose de d coloration apparaissent sur les feuilles Les l sions caus es par la pr sence d'autres vari t s de n matodes sont au contraire plus difficiles d tecter car plus petites et plus espac es en principe Ceci est notamment le cas pour la n matode r niforme La dangerosit de l'attaque des plants de coton par les n matodes ne r side pas uniquement dans les l ments susmentionn s mais aussi dans le fait qu'elle peut tre la source de l'infestation des plants par des maladies dont la fusariose par exemple ainsi que des maladies affectant les jeunes plants de coton Plusieurs solutions ont prouv une certaine efficacit contre ce type d'attaque telles que la rotation des cultures le labourage des sols le recours certaines vari t s r sistantes ainsi que l'utilisation de n maticides Les deux types de n matodes coexistent rarement dans les m mes champs Les maladies du cotonnier La pourriture des capsules du cotonnier Xanthomones malvacearum Appel e aussi t ches anguleuses du cotonnier ou bact riose du cotonnier elle trouve un terrain plus favorable dans les climats humides et aupr s des plantes ayant d j subi des dommages attaques de ravageurs l sions cr es par la gr le Les sympt mes apparaissent g n ralement lorsque les temp ratures d passent les C et quand l'humidit relative est sup rieure Ils se pr sentent sous la forme du rabougrissement des feuilles plus g n ralement des feuilles inf rieures de leur jaunissement et parfois les d truisent enti rement Les capsules sont plus petites que la normale et finissent par laisser appara tre de petits points noirs leur surface Ils arrivent que celles-ci ne s'ouvrent pas et m me si cela est les fibres sont souvent de mauvaise qualit La fusariose Diplodia gossyina Colletotrichum sp Fusarium sp Elle attaque les capsules les plus basses du cotonnier et celles qui sont au stade le plus proche de leur ouverture Les conditions les plus favorables son d veloppement sont un temps chaud et humide Les capsules prennent une teinte brun tre et pr sentent une excroissance blanche l g rement ros e Les champignons diss min s la surface peuvent donner une teinte marron aux fibres Cette maladie ne peut survenir que dans le cas d'une attaque pr alable de la plante par un ravageur Le traitement des graines ainsi que l'emploi de cultivars r sistants sont souvent des solutions fructueuses La verticilliose Verticillium dahliae Ce champignon que l'on rencontre dans les sols o il s'attaque aux racines du cotonnier notamment peut engendrer son d p rissement en remontant le long de la tige de la plante Cette maladie peut tre caus e par la chute des temp ratures ainsi que par un niveau trop lev d'humidit ou d'azote dans le sol Les sympt mes de la maladie sont le jaunissement des feuilles tout d'abord inf rieures le rabougrissement des plants chez les sp cimens matures si l'affection est tr s avanc e le cotonnier peut perdre ses feuilles ainsi que ses capsules et parfois leur destruction lorsqu'ils sont jeunes Le traitement de cette maladie peut se faire par une observation stricte des conditions d'irrigation ainsi que par le recours des cultivars r sistants Dans des conditions favorables au d veloppement de la maladie les pertes de production peuvent atteindre La fonte des semis ou Rhizoctone noir Rhizoctonia solani Pythium sp Elle engendre un pourrissement des graines ainsi que des racines Dans le cas d'une affection par Rhizoctonia solani un brunissement de certaines zones de la tige au niveau du sol est observ De la m me mani re le Pythium spp engendre des sympt mes similaires ainsi qu'une perturbation dans l'alimentation en eau de la plante Le fl trissement du cotonnier Fusarium oxysporum f vasinfectum Il a t d couvert pour la premi re fois en aux Etats-Unis puis en Egypte dix ans plus tard C'est une maladie qui se rencontre principalement dans les climats chauds temp rature moyenne sup rieure C et humidit ambiante sup rieure et qui affecte en principe les plantes ayant d j subies une attaque parasitaire de type n matodes par exemple Cette affection peut survenir tous les stades de la campagne Les parties du cotonnier qui conduisent l'eau vers le haut deviennent brunes et incapables de remplir leur office ce qui engendre le d p rissement de la plante Les feuilles jaunissent entre les nervures et tombent au fur et mesure Si la tige de la plante r v le un brunissement la probabilit est tr s importante de se trouver en pr sence d'un cas de fl trissement du cotonnier Aucun moyen de lutte efficace n'existe l'heure actuelle pour combattre une attaque de ce type hormis la fumigation des sols qui est excessivement co teuse par contre il est possible de la pr venir en utilisant des vari t s r sistantes ou en vitant les stress dus un exc s d'eau ou d'azote par exemple Le fl trissement du cotonnier est un probl me tr s important en Australie en particulier La pourriture des racines du coton Phymatotrichum omnivorum Elle est de toutes les maladies du cotonnier l'une des plus destructrices et difficiles contr ler Ce champignon se rencontre principalement dans les sols alcalins poss dant peu de mati res organiques et jusqu' une altitude de m environ Plusieurs caract ristiques biologiques rendent difficiles son limination Tout d'abord ce champignon qui s'attaque au cotonnier est galement susceptible d'affecter un tr s grand nombre d'autres plantes environ Il d truit toutefois uniquement les plantes arriv es maturit et ne se propage que tr s peu d'une exploitation l'autre Par contre il peut survivre tr s longtemps dans le sol une profondeur comprise entre cm et m Ceci explique pourquoi les fongicides ne sont d'aucune utilit dans le traitement de cette maladie Le champignon devient dangereux lorsque les temp ratures de l'air d passent C et celles du sol C Si les conditions environnementales sont r unies l'agression se fait travers les racines de la plante et peut entra ner sa destruction sous une quinzaine de jours Les premiers sympt mes de la pourriture des racines sont le jaunissement puis le brunissement et l' tiolement des feuilles La protection phytosanitaire des cultures Elle met profits plusieurs moyens de lutte agronomiques Ils sont simples et peu co teux comme la rotation des cultures l arrachage et la destruction des plantes h tes g n tiques Ils consistent s lectionner via les techniques classiques les vari t s de plantes les plus tol rantes ou r sistantes l agression Plus r cemment ont t mises au point des plantes g n tiquement modifi es par introduction dans leur g nome d un g ne de synth se d un insecticide C est le cas des cotons Bt o l on transf re un g ne de la bact rie Bacillus thuringiensis qui permet la synth se d une toxine -endotoxine aux propri t s insecticides agissant sur les larves de l pidopt res Une cinquantaine de g nes de -endotoxines ont t caract ris s La culture de ces plantes transg niques devrait limiter l utilisation excessive des insecticides biologiques Ils mettent en jeu des parasites qui vivent aux d pens des ravageurs Ces moyens de lutte sont efficaces mais tr s d licats employer car ils influent sur l quilibre des cosyst mes et modifient la dynamique des populations chimiques Ils restent les plus utilis s malgr les inconv nients qu ils comportent produits on reux effets secondaires multiples probl mes de r sistance long terme Certaines de ces substances perturbent la biologie des ravageurs en les rendant incapables de se reproduire par exemple En r alit la grande majorit des substances utilis es sont des pesticides et insecticides qui tuent le pr dateur Les insecticides de synth se appartiennent quatre familles chimiques les organochlor s comme le DDT les organophosphor s les carbamates et les pyr thino des Ces derniers de cr ation r cente ont permis d am liorer la lutte contre de nombreux l pidopt res et sont utilis s en concentration moins forte que le classique DDT de g contre kg l hectare Actuellement l emploi des insecticides tente d tre de plus en plus cibl pour tenir compte de diff rents facteurs sp cificit et r manence de l action rapidit des effets toxicit vis- -vis des mammif res et des v g taux comp titivit du prix et facilit d emploi Les modes de diffusion sont de deux sortes pandage au sol ou diffusion a rienne La fr quence des traitements est variable suivant le niveau conomique du pays producteur campagnes par saison pour les pays industrialis s comme l Australie ou les Etats-Unis campagnes pour les pays en voie de d veloppement comme les pays africains L action de ces traitements sur le rendement des r coltes est consid rable en culture pluviale par exemple le rendement peut varier de kg l hectare sans traitement environ tonne l hectare avec traitement Un des grands probl mes de l utilisation des insecticides est celui de la r sistance induite des insectes Ce ph nom ne d adaptation est tr s important et les plantes g n tiquement modifi es doivent elles-m mes tre trait es par des insecticides au bout d un certain temps La lutte phytosanitaire s oriente maintenant vers de v ritables programmes de traitements comprenant des traitements pr ventifs qui vont int grer les diff rents param tres de chaque plantation climat tude r gionale du parasitisme Au total la culture du coton est une culture hauts risques pour l environnement la recherche d une productivit toujours plus grande n cessite une irrigation intensive une utilisation massive d engrais et de produits toxiques pesticides herbicides d foliants elle peut conduire la st rilisation des sols dans les zones surexploit es ou des d sastres cologiques comme l ass chement de la mer d Aral La r colte du coton La r colte manuelle n cessite une main-d' uvre abondante En Afrique de l Ouest et du Centre par exemple c est toute la famille qui participe la cueillette du coton graine car il y a surtout de petites exploitations qui ne vivent que du coton Un cueilleur r colte kilos de coton graine par jour Ce type de r colte permet d'obtenir une fibre propre sans d bris v g taux ind sirables mais repr sente un travail consid rable un homme r colte en moyenne de kg de coton graine par jour les plantations sont d environ un hectare et le rendement en coton graine proche de tonne l hectare Au Br sil par exemple o la r colte est faite la machine l agriculteur effectue des comptages de capsules dans les champs Quand des capsules s ouvrent l agriculteur pulv rise un produit appel maturateur qui acc l re la maturit Il pulv rise ensuite un d foliant qui acc l re la chute des feuilles pour faciliter la r colte la machine Et quand des capsules sont ouvertes la r colte peut commencer Les machines arrachent soit toutes les capsules quel que soit leur stade de maturit cotton stripper soit uniquement les capsules ouvertes cotton picker entra nant un nombre non n gligeable de d bris v g taux de branches de brindilles feuilles et bract es Aux Etats-Unis ou en Europe comme au Br sil la r colte est m canique Le rendement horaire est de kg pour les cotton pickers et autour de kg pour les cotton strippers Les fibres obtenues sont moins pures et les op rations de nettoyage suppl mentaires risquent de les ab mer On estime que la r colte m canique repr sente environ des r coltes contre pour la r colte manuelle La fibre de coton La culture du cotonnier a pour but principal la production de fibres mais toutes les autres parties de la graine sont exploitables et constituent une mati re premi re industrielle tr s importante La graine et ses d riv s La graine comprend trois parties distinctes les fibres et le duvet ou linter form s des poils pidermiques l amande qui contient l embryon et les cotyl dons riches en huile et en prot ines la coque ou t gument qui constitue les enveloppes protectrices On appelle coton graine l ensemble de la graine proprement dite amande et coque et des fibres C est le produit r cup r apr s la r colte Traitement des graines Afin de r cup rer l huile contenue dans les graines un broyage laminage conduit l obtention de flocons La cuisson contr l e de ceux-ci pr cipite les prot ines limine le gossypol et am liore l extraction ult rieure de l huile Qu elle soit extraite par pression ou par solvants l huile est d mucilagin e neutralis e lav e d color e et d sodoris e avant d tre livr e la consommation Les tourteaux sont destin s l alimentation animale les rumifiants d toxifient en partie le gossypol Les farines sous r serve d tre d barrass es de leur gossypol et non contamin es par des aflatoxines peuvent tre utilis es pour l alimentation de l Homme et des animaux monogastriques Elle intervient par exemple dans la confection des steaks v g taux ou encore dans les sauces p tisseries petits-d jeuners et aliments de survie Les coques et les d chets sont utilis s comme combustibles engrais ou aliments pour b tail Les cotons officinaux Les cotons d crits par les pharmacop es ont des fibres d une longueur sup rieure ou gale mm et doivent satisfaire un certain nombre d essais absence de mati res colorantes compensatrices sur un percolat d thanol degr et de substances tensio-actives il ne doit pas contenir plus de de substances solubles dans l eau ou dans le dioxyde d thyle Un protocole strict permet de mesurer son pouvoir d absorption il est au minimum de g d eau par gramme de coton Le coton card cru doit pr senter un pouvoir hydrophobe minimal un faible pouvoir d absorption de l eau moins de de sa masse On doit proc der en outre une estimation de sa contamination microbienne germes a robies viables totaux Pseudomonas aeruginosa et Escherichia coli Autres produits L ouate de cellulose chirurgicale est constitu e de fibres isol es non fascicul es extraites industriellement du bois par d sincrustation thermochimique suivie d un blanchiment Elle doit satisfaire des essais tr s proches de ceux qui s appliquent au coton hydrophile La cellulose en poudre est utilis e en pharmacotechnie diluant-liant et d sint grant en compression stabilisant de suspensions Les linters ou fibres peu d velopp es entrent dans la confection de ouate hydrophile de papiers sp ciaux comme les billets de banque de d riv s cellulosiques textiles artificiels ou explosifs de vernis ou de films photographiques Origine de la fibre constitution et propri t s Les fibres de coton ont naturellement une couleur qui varie du blanc cr me au brun fonc en passant par les tons ocre brun roux ou mauve Leur longueur est de mm selon les vari t s et leur diam tre de m Le duvet ou linter form de fibres courtes ne d passant pas mm n a pas de propri t textile Le constituant majeur des fibres est la cellulose Une origine pidermique Les poils du coton unicellulaires sont form s partir de cellules pidermiques de l ovule Leur nombre est de environ par graine La croissance des poils d bute dans la fleur peu avant l anth se mais devient tr s intense apr s la pollinisation On peut observer en microscopie lectronique qu elle soit transmission ou balayage un piderme d ovule f cond jours apr s l anth se Les cellules qui donnent naissance des fibres sont d j bien diff renci es elles sont nombreuses et leur croissance appara t quasi synchrone A ce stade l ovule est encore tr s petit et mesure environ mm D autres cellules pidermiques entre et se d veloppent ult rieurement Elles ont une croissance limit e et forment les linters Le d veloppement du poil comporte deux phases essentielles l longation qui donne la longueur totale de la fibre et se caract rise par la mise en place d une paroi primaire l paississement ou remplissage qui donne les propri t s textiles de la fibre et se caract rise par la mise en place d une paroi secondaire paisse La phase d longation et la paroi primaire La phase de croissance s tend sur jours Il s agit d une croissance apicale intense puisque la longueur finale du poil pidermique est fois la longueur initiale Le diam tre tr s r duit est acquis d s les premiers jours Durant cette phase l activit cellulaire est tr s intense en particulier dans la r gion apicale au niveau de la machinerie de synth se des compos s de surface ribosomes r ticulum endoplasmique dictyosomes et v sicules de s cr tion de l appareil de Golgi On observe en particulier de tr s nombreux dictyosomes de par cellule qui contribuent la mise en place des glycanes synthases membranaires et des polym res de la paroi La paroi primaire est fine et extensible Elle contient environ de cellulose synth tis e au niveau de la membrane plasmique des pectines et des h micelluloses synth tis es et s quenc es au niveau des dictyosomes et du r seau transgolgien Les microfibrilles de cellulose peu cristallines comme dans toute paroi primaire constituent des h lices qui sont progressivement tir es et redress es au cours de l longation de la cellule La partie externe de la paroi primaire est limit e par une cuticule contenant des compos s hydrophobes cutine et cires La croissance du poil est sous contr le hormonal notamment des auxines et gibb r llines dont le taux est augment apr s la f condation Les linters cessent leur croissance tr s t t Ils sont peu d velopp s et constituent un fin duvet adh rant la graine La phase de remplissage et la paroi secondaire Cette seconde phase d bute vers le me jour La mise en place d une paroi secondaire tr s paisse m commence d s l arr t de la croissance et s tend sur jours L activit de synth se de la cellule change brutalement arr t des synth ses et s cr tions des pectines et h micelluloses tr s forte activit des celluloses synthases qui difient de nombreuses microfibrilles de cellulose Aussi la paroi secondaire est-elle constitu e de cellulose presque pure Les microfibrilles ont une cristallinit de Elles sont dispos es en strates successives tr s nombreuses Le d p t des strates ob it un rythme circadien et est sous contr le de facteurs exog nes en particulier de la lumi re A l int rieur de chaque strate les microfibrilles sont parall les entre elles et constituent des h lices sinueuses Leur orientation par rapport l axe de la fibre varie de pour les strates externes les plus anciennes pour les strates internes les plus r centes De plus les microfibrilles pr sentent de fr quents changements d orientation ou points de r version caract ristiques des fibres de coton Lorsque le fruit arrive maturit la capsule s ouvre les fibres se d ploient et s chent Elles s aplatissent et pr sentent une torsion appel e vrillage et due la r sultante des forces oppos es des h lices de cellulose au niveau des points de r version Le vrillage donne la fibre une bonne lasticit et favorise ult rieurement les techniques de filature Le contenu cytoplasmique du poil d g n re et seule la paroi subsiste L paisseur de la paroi secondaire la cristallinit des microfibrilles de cellulose leur orientation et la fr quence des points de r version sont d une grande importance puisqu ils sont l origine des propri t s textiles de r sistance et d lasticit de la fibre Comme on l a vu pr c demment les conditions climatiques et de culture jouent un grand r le dans la phase de maturation des fruits et des graines et par cons quent dans l dification et la constitution de la paroi secondaire Dans le cas de d veloppement difficile la paroi reste fine et la fibre obtenue est immature et d pourvue de propri t s textiles Propri t s d hydrophilie et de r sistance de la fibre A maturit la fibre de coton est une cellule v g tale morte tr s allong e et constitu e uniquement par la paroi cellulaire pr dominance cellulosique Il s agit donc d une fibre creuse caract re qui lui conf re une bonne l g ret La nature cellulosique de sa paroi lui donne un caract re hydrophile et r sistant L hydrophilie offre des propri t s de bonne absorption confort teinture facile car grande affinit pour les couleurs La r sistance de la cellulose aux agents chimiques permet la fibre d tre entretenue facilement mais aussi de supporter les traitements chlor s blanchiment eau de Javel et les temp ratures lev es L existence d une paroi paisse contenant de nombreuses microfibrilles de bonne cristallinit garantit la r sistance n cessaire aux traitements de filature et de transformation du fil tricotage tissage et l utilisation ult rieure des textiles mais la cristallinit est l origine de la froissabilit des tissus obtenus Enfin l orientation particuli re des microfibrilles et l existence des points de r version ont pour cons quence le vrillage lequel donne une bonne lasticit et permet la coh sion des fibres entre elles lors de la filature Les crit res de qualit de la fibre Les crit res de qualit sont jug es de mani re g n rale par rapport aux crit res en vigueur aux Etats-Unis Ceux-ci vont conditionner l utilisation des fibres et r gler les cours mondiaux d achat et de vente Il existe donc des standards de r f rence conduisant une labellisation des produits Les mesures sont effectu es l aide d appareils ou manuellement Les principales caract ristiques prises en compte sont la longueur de la fibre ou soie des professionnels C est l l ment le plus recherch et le classement est diff rent selon l esp ce - mm pour G hirsutum - mm pour G barbadense la maturit est repr sent e par l paisseur de la couche cellulosique la finesse correspond au diam tre de la fibre et est calcul e en millitex le mtex est la masse en milligramme de m de mati re textile La finesse moyenne est de l ordre de mtex la t nacit repr sente la r sistance la rupture Elle s exprime en centinewton par tex Cn tex Associ e l allongement calcul en pourcentage la t nacit repr sente la r sistance la rupture Elle s exprime en centinewton par tex cN tex Associ e l allongement calcul en pourcentage la t nacit permet d appr cier l lasticit de la fibre la couleur varie le plus souvent du blanc cr me au gris sauf pour les fibres naturellement color es encore utilis es pour un usage limit l clat donne une fibre brillante ou terne qui refl te les conditions de croissance et la qualit de la fibre les taux d humidit de cires et de mati res trang res sont des crit res galement pris en compte r v lant les conditions de s chage et la propret des fibres Transformation de la fibre Certains des traitements grenage mise en balle sont effectu s dans les pays producteurs et d autres filature dans les pays transformateurs L grenage Apr s la r colte le coton graine est achemin en camion jusqu l usine d grenage Il est s ch soit l air ambiant et au soleil soit par courant artificiel d air chaud Pour obtenir une bonne s paration des fibres le taux d humidit des fibres doit tre de l ordre de Il est ensuite nettoy par des nettoyeurs cylindre pour liminer les plus grosses impuret s capsules et d bris v g taux Cette tape est inutile lorsque la r colte est faite manuellement le coton tant beaucoup plus pur Puis vient l tape de l grenage proprement dit Avant la r volution industrielle il tait manuel Une personne obtenait grammes kilos de fibres par jour Au d but du XVIIIe si cle les premi res greneuses rouleau produisent kilos de fibres par jour En l Am ricain Eli Whitney invente l greneuse scies de conception compl tement diff rente de l greneuse rouleau Cette nouvelle greneuse pouvait fournir kilos de fibres par heure A l heure actuelle plus de de la production mondiale est gren e avec des greneuses rouleau ou scies Ces derni res sont constitu es de disques m talliques dents non coupantes qui en tournant entra nent les fibres et les s parent des graines Elles permettent d atteindre des rendements de l ordre de deux tonnes l heure Cependant ce type de machines peut endommager les fibres Pour les fibres longues de bonne qualit les greneuses rouleau sont pr f rables car leur intervention est plus douce mais elles n cessitent un coton graine tr s propre et ont des rendements moindres Les greneuses rouleau sont plut t r serv es aux cotons fibres longues et tr s longues Enfin la mise en balles commence par le tassement des fibres l aide de presses pour les rendre plus transportables Les balles sont ensuite entoil es et cercl es Le poids des balles varie de kg selon les pays producteurs Des pr l vements d chantillons par balle permettent un tiquetage et un classement des qualit s du coton Chaque balle est ainsi r pertori e stock e et transport e dans des ports d embarquement avant d tre exp di e par bateau vers les pays industriels transformateurs La filature La filature consiste transformer en un textile lin aire des masses de fibres de coton livr es en balles de diff rentes origines D un tat fortement d sorganis on passe un tat tr s organis qu est le fil Les fibres sont d abord pr par es c est- -dire nettoy es d m l es et individualis es Plusieurs op rations se succ dent ensuite le cardage les fibres sont s par es des l ments non fibreux d origine min rale ou organique puis rassembl es sous la forme de longs rubans l tirage les fibres de chaque ruban sont parall lis es puis plusieurs rubans sont regroup s en un ruban r gulier encore peu solide la filature proprement dite le fil est obtenu apr s l affinage du ruban et la torsion de ces innombrables fibres Leur enchev trement en spirale et les cires conf rent au fil sa coh sion et sa r sistance Dans l paisseur d un fil de coton on trouve fibres longues de centim tres Avec grammes de fibres on peut fabriquer un fil fin de un kilom tre de long le tissage ou le tricotage le tissage donne une toffe plus solide Le tricotage donne une mati re plus extensible souple et a r e tee-shirt chaussettes Une machine de tissage industriel fabrique m tres de tissu par jour Des traitements annexes peuvent ensuite tre appliqu s aux fils pour leur donner certaines caract ristiques de brillance de solidit ou d antifroissabilit par exemple Ils peuvent aussi subir le blanchissage ou la teinture avant d tre dirig s vers le tricotage ou le tissage Donn es conomiques Depuis l apr s-guerre la production mondiale de coton a plus que tripl e passant de millions de tonnes plus de millions pour la saison - Elle est domin e par pays la Chine les USA l Inde et le Pakistan qui repr sentent de la production mondiale de coton Ensuite viennent le Br sil l Afrique de l Ouest L Ouzb kistan et la Turquie Au total ce sont pr s de millions de personnes qui d pendent directement du coton pour leur survie La consommation mondiale de fibre de coton a augment de annuellement depuis et le coton occupe des ventes de fibres textiles soit millions de tonnes en - Les plus grands consommateurs sont la Chine l Inde le Pakistan et les Etats-Unis qui repr sentent de la consommation totale La production de coton repr sente elle seule plus de de celle des fibres naturelles Malgr cela une chute des prix s vit dans le secteur depuis plusieurs ann es Ses cours ont suivi une tendance constante la baisse jusqu la r colte exceptionnelle de - o les prix se sont effondr s pour atteindre U S D la livre de coton fibre en comparaison avec U S D la livre entre et Les causes responsables de la chute sont en partie la surproduction la concurrence des fibres synth tiques du march les subventions des Etats-Unis et de l Europe leurs producteurs le ralentissement de la croissance mondiale les vari t s cultiv es et la qualit des fibres Dans des pays tels que la Chine les USA et l UE les gros producteurs de coton font pression sur leur gouvernement afin d obtenir des subventions Le r sultat est que cela favorise la surproduction et entra ne l effondrement des prix du coton des niveaux inf rieurs au co t de production des producteurs Aux USA des subventions sont accord es aux des agriculteurs les plus riches des subventions vont aux des fermiers am ricains les plus riches Les subventions am ricaines et europ ennes ont caus une perte de millions de dollars en manque gagner pour le continent Africain Sans les subventions la production cotonni re am ricaine aurait baiss de et les exportations de en - L OMC qualifie ces subventions de dumping ill gal Malgr cette condamnation les USA continuent de subventionner leurs producteurs entra nant directement la ruine des petits producteurs de coton en particulier africains et indiens Troisi me producteur mondial de coton l Inde compte pour de la production mondiale L Afrique francophone repr sente moins de de la production mondiale de coton mais ses exportations repr sentent du commerce mondial Elle pratique en majorit une culture traditionnelle et familiale L Egypte est elle sp cialis e dans la production de cotons fibres longues et extralongues La r ussite de la culture du coton qui assure production et qualit d pend de nombreux facteurs cologiques techniques et conomiques La rentabilit culturale est fortement li e aux conditions agro- conomiques des pays producteurs Chaque pays doit adapter ses pratiques culturales en fonction de sa situation conomique Aussi la culture du coton s effectue-t-elle selon des syst mes d exploitation tr s variables grandes fermes m canis es et culture en r gie dans les pays fortement industrialis s conduisant de forts rendements production familiale faiblement m canis e et rendements plus faibles dans des pays en voie de d veloppement comme c est le cas de nombreux pays africains En ce qui concerne les flux commerciaux la politique d exportation et d importation est tr s variable selon les pays Bien que la production et la consommation se situent autour de millions de tonnes le march tourne autour de millions de tonnes seulement La Chine par exemple bien qu tant le premier producteur mondial consomme toute sa production Elle intervient tr s peu sur le march Il en est de m me pour l Inde A l oppos les Etats-Unis par exemple se situent en premi re position des exportations et ils sont d terminants au niveau des prix pratiqu s sur le march L Ouzb kistan et les pays d Afrique francophone sont galement exportateurs l Afrique exportant de sa r colte Les principales cotonni res internationales se situent aux Etats-Unis New York La Nouvelle-Orl ans Memphis en Egypte Alexandrie en Europe Liverpool Br me Le Havre Milan et en Asie Hongkong Chaque place cotonni re regroupe des installations mat rielles de manutention et de stockage des laboratoires d expertise et des professionnels de l importation et de l exportation Les cours varient en fonction de l offre et de la demande du niveau des stocks et des pr visions de r colte Le dumping est le fait de vendre des marchandises des importateurs des prix inf rieurs aux prix de vente de marchandises similaires dans le pays d'exportation ou des prix ne permettant pas de r aliser un b n fice Coton OGM et coton biologique Le coton Bt se d veloppe Le coton OGM ou coton Bt est un coton g n tiquement modifi permettant la production d une prot ine toxique pour certains L pidopt res la toxine Bt La r sistance aux insectes est obtenue par l ajout au g nome du cotonnier d un g ne provenant d une bact rie pr sente dans le sol Bacillus thuringiensis Le syst me de culture du coton Bt ne diff re pas beaucoup de celui du coton conventionnel Il repr sente actuellement de la surface mondiale de coton cultiv e Les plus grands pays producteurs de coton Bt parmi ceux o l on rencontre les paysans les plus pauvres sont l Inde la Chine l Argentine le Mexique l Afrique du Sud les petits paysans repr sentent seulement de la production nationale et la Colombie Il existe diff rents cultivars de coton Bt Seulement entreprises contr lent les neuf dixi mes des semences OGM Selon ces compagnies l avantage de ce coton est double de meilleures r coltes et une utilisation de pesticides r duite Elles exercent d normes pressions sur les gouvernements des pays du Sud pour que soit implant le coton OGM Les plus commercialis s sont Bollgard de Monsanto utilisant le g ne Cry Ac et celui utilisant le g ne Bt fusionn d velopp par la Chinese Academy of Agricultural Science CAAS Beijing Le coton Bt de la CAAS produit la fois les prot ines Cry A b et Cry A c La CAAS a aussi incorpor le g ne CpTi cowpea trypsin certains de ses cotons Bt L adjonction du g ne CpTi au g ne Bt r duit les chances d apparition de r sistance chez les insectes La recherche concernant l Insect Resistance Management IRM pour le coton Bt que Mosanto a men e en parall le avec les universit s a abouti au d veloppement d une seconde g n ration de coton Bt le Bollgard II avec deux g nes Bt Cry A et Cry Ac AgroSciences a annonc le d veloppement d un nouveau coton Bt qui contiendrait les deux g nes Cry Ac et Cry F Syngenta pr voyait aussi de mettre sur le march aux USA en un coton avec un nouveau g ne VIP de r sistance aux insectes Le coton biologique est encore difficile ma triser en culture Contrairement au coton Bt le terme de coton biologique renvoie une technique de culture particuli re et non une vari t Cette technique interdit l usage de pesticides engrais et autres produits chimiques La fertilisation du sol est donc assur e par le d p t d engrais organiques compost fumier r sidus de la culture de l ann e pr c dente L association avec la p ture de b tail peut tre d velopp e dans ce but Enfin des rotations de culture sont syst matiquement instaur es afin de permettre le repos du sol ainsi que la restauration de mati re organique Diff rents moyens de lutte sont employ s pour contrer les ravageurs Les bio pesticides ce sont des pesticides pr par s base de substances naturelles Citons en exemple l utilisation de produits base d extraits de graines de Neem encore appel margousier Azadirachta indica A Juss arbre de la famille des M liac es originaire d Inde orientale Les pi ges ravageurs le plus souvent ces pi ges utilisent des ph romones pour attirer les insectes susceptibles de se d velopper sur la culture Des parcelles leurres peuvent aussi tre conserv es en bordure de champs pour d tourner certains ravageurs du coton En Tanzanie par exemple du tournesol est plant pour d tourner les piqueurs-suceurs du coton La lutte biologique elle laisse naturellement agir les pr dateurs des ravageurs tels que la coccinelle contre les pucerons ou la fourmi noire dont des colonies sont d plac es par les cultivateurs proximit des champs en Ouganda pour prot ger les cultures Des techniques culturales Au P rou les plants de coton sont br l s imm diatement apr s r colte de la capsule afin de d truire deux esp ces de ravageurs et limiter la prolif ration des autres En Chine les ravageurs sont d truits par une irrigation hivernale ou sont souvent t s manuellement des champs Pr cisons que nous traitons ici du coton biologique au sens europ en ne peut tre labellis biologique qu un coton certifi comme tel par un organisme de certification ind pendant le principal tant ECOCERT Les conditions de production du coton sont alors tr s r glement es Aujourd hui ce coton Bio repr sente de la surface mondiale de coton cultiv Parmi les pays o l on rencontre les paysans les plus pauvres les plus grands cultivateurs de coton Bio sont l Ouganda l Inde le Br sil la Tanzanie le Mali Le Paraguay et le P rou Il faut signaler que les performances des cotons Bio et Bt varient selon les r gions du globe En effet l intensit des attaques des ravageurs diff re dans le monde le niveau d infestation est fort du coton national touch en Chine Inde et Pakistan ainsi qu en Egypte il est moyen lev au Br sil aux Etats-Unis et en Afrique de l Ouest et faible de dommages au Kazakhstan et en Syrie Les acteurs de la fili re coton Le d bat sur les cultures de coton ne se limite pas au seul agriculteur Les compagnies productrices de semences les Organisations Non Gouvernementales ONG mais galement les gouvernements et les industriels sont tous impliqu s dans le choix de l un ou l autre de ces modes de culture Les paysans les paysans les plus pauvres poss dent souvent de petites cultures En Chine les parcelles sont inf rieures un hectare en Afrique du Sud leur taille est de hectares Certains d entre eux se regroupent en coop ratives surtout en Afrique afin d avoir plus d influence sur les d cisions au niveau mondial La culture d exportation du coton est vitale pour tous les paysans Le choix d une culture de coton Bio Bt ou conventionnel est donc essentiel pour eux Les semenciers les producteurs de semences se divisent en groupes Il faut distinguer les organismes publics tels que la CAAS Beijing des multinationales priv es Parmi ces derni res cinq entreprises contr lent les neuf dixi mes des semences OGM ainsi que les pesticides et herbicides qui leur sont associ s Ils fournissent la plupart des pays du monde avec des vari t s de coton initialement d velopp es pour le march am ricain et donc adapt es aux probl mes de la production dans ce pays climat ravageurs Les ONG il existe des ONG manant souvent des multinationales qui encouragent le coton Bt et d autres organisations qui ne sont pas favorables au coton Bt et soutiennent la plupart des projets de coton bio Elles sont nombreuses mais on peut citer l ONG ENDA Pronat qui a initi en la culture du coton bio PAN Pesticides Action Network qui est pr sent principalement en Allemagne en Angleterre et aux USA et oeuvre contre l utilisation des pesticides dans les cultures et notamment dans le cas du coton Helvetas une association suisse pr sente notamment au Mali et Max Havelaar qui a d velopp un projet de coton bio quitable Les industriels l industrie textile mondiale exige une qualit constante et une quantit croissante de coton donc des rendements lev s et constants N anmoins les industriels devront tenir compte de la position des consommateurs sur la question des OGM Or la perception des OGM est diff rente selon la culture et la position thique du consommateur Les gouvernements pour tout homme responsable pour tout d put ou responsable politique la question des OGM est une question s rieuse car l opinion publique a souvent une opinion tranch e sur la question alors que la culture du coton dans les pays les plus pauvres repr sente une grande partie des revenus du pays Les politiques jouent un r le important en acceptant ou en refusant le Bt et en mettant en place des programmes de recherche nationaux Les cotons Bt et Bio sont donc tr s diff rents la fois en ce qui concerne leur culture et les acteurs qu ils mettent en avant Un grand nombre des avantages et inconv nients de chaque coton sont vivement discut s par les diff rents acteurs R ponses environnementales et sanitaires apport es par les cotons Bio et Bt Le coton conventionnel soul ve des probl mes environnementaux et sanitaires pr sent s ci-dessous avec les alternatives apport es par le coton Bio et le coton Bt Une demande en eau mal ma tris e La culture du coton peut tre pluviale comme dans tous les pays d Afrique sub-saharienne ou tre soumise une irrigation intensive comme au Soudan Pakistan Egypte et en Asie Centrale Dans ces pays l irrigation traditionnelle de surface entra ne des pertes d eau normes par vaporation et ruissellement il faut L d eau pour produire kg de fibre On assiste aussi la salinisation des sols car les sels min raux contenus dans l eau remontent la surface du fait de l vaporation Le coton Bt accro t le probl me car sa culture n cessite deux fois plus d eau d apr s l tude men e par Action Aid Pakistan L alternative biologique est d pandre de l humus ce qui augmente la capacit de r tention de l eau Une culture qui puise les sols Le coton ne supportant pas l ombre les paysans abattent les arbres aux alentours des parcelles cultiv es d o des probl mes de d forestation en Afrique et en Am rique du Sud De plus le coton est souvent cultiv en monoculture Il en r sulte un puisement des terres qui est frein en culture conventionnelle ou Bt par l apport d engrais En Afrique cette fertilisation est souvent trop faible par manque de moyens En culture biologique l pandage d engrais organique fumier ou compost et la rotation des cultures permettent de limiter cet puisement En Afrique le fumier et le compost sont des denr es rares et difficiles transporter qui peuvent devenir limitantes pour l augmentation de rendement L utilisation massive de produits phytosanitaires L utilisation de doses abondantes de pesticides rend les ravageurs de plus en plus r sistants et tue les insectes b n fiques ainsi que les microorganismes du sol L usage des produits phytosanitaires participe aussi la pollution des eaux Cela se r percute alors sur la flore et la faune aquatique Les pesticides contiennent des substances prohib s par l OMC neuf sont tr s toxiques et peuvent induire des probl mes de baisse de la fertilit et des d sordres du syst me nerveux et cinq sont certainement canc rig nes Pour les chercheurs le risque est quasi nul car les substances sont d truites par la chaleur au cours de la transformation du coton Les ONG soulignent aussi le danger de l utilisation de pesticides pour les producteurs de coton Il y a de nombreux cas d empoisonnement car les paysans sont souvent en contact avec de fortes concentrations et les pr cautions sanitaires ne sont pas souvent respect es par manque de moyens financiers et d informations Ces empoisonnements ont lieu au cours de l pandage qui est souvent r alis par les hommes l occasion du m lange effectu surtout par des femmes mais aussi lorsqu elles lavent les v tements ou encore lors d accidents pendant le stockage des produits ou l occasion de l utilisation de bidons ayant contenu des produits dangereux pour boire ou faire manger La prot ine toxique Bt efficace vis vis des ravageurs les plus importants les l pidopt res permettrait de diviser par deux les pulv risations de pesticides N anmoins le Bt n agit pas sur les autres esp ces nuisibles pucerons punaises mouches blanches et acariens Ainsi le coton Bt ne dispense pas totalement de l utilisation de pesticides alors que la culture du coton bio interdit elle toute utilisation de produit chimique Les organisations vendant du coton Bio clament que leurs textiles seraient moins allerg nes que ceux issus de la culture conventionnelle Or les fibres de coton ne pr sentent jamais de produits chimiques leur surface car les traitements s arr tent avant la d hiscence de la capsule De plus les fibres de coton Bt ne contiennent pas de substance Bt car la fibre une fois transform e n est constitu e que de cellulose et ne contient plus de cytoplasme L inqui tude vis- -vis du coton Bt Un des premiers risques consiste en l adaptation des ravageurs aux OGM Par exemple les l pidopt res nuisibles risquent de devenir moins sensibles la prot ine Bt force d tre expos s tout au long du d veloppement de la plante la m me pression de s lection Pour l emp cher les firmes qui vendent du Bt obligent par contrat les agriculteurs produire de leur culture en coton non Bt pour diluer les all les de r sistance N anmoins cette mesure semble difficile mettre en place pour des producteurs ayant peu de surface Toutefois la mise en place de nouvelles vari t s de Bt qui poss dent deux g nes avec des cibles et des moyens d actions diff rents devrait r duire ces risques L effet de la toxine Bt sur les insectes b n fiques est fortement discut Une tude men e par le Centre pour l Agriculture Durable en Inde a montr que la pr sence de coton Bt sur les parcelles avait une grande influence sur la pr sence des insectes b n fiques des paysans utilisant un mode de culture sans pesticides ont not une augmentation du nombre d insectes b n fiques alors que le coton Bt aurait plut t des effets d l t res sur ces m mes insectes Ce ph nom ne peut tre expliqu par le fait que le Bt modifierait l quilibre cologique des parcelles en r duisant la quantit de ravageurs les insectes b n fiques leurs pr dateurs disparaissent faute de proies On craint souvent les cons quences des flux de g nes L occurrence de flux de g nes interesp ces du coton aux microorganismes du sol par exemple n a jamais t observ e dans la nature Il n cessiterait un concours de circonstances tr s improbable Il faudrait r unir au m me endroit et au m me moment un microorganisme le g ne Bt et une d charge lectrique qui permet l insertion dans le g nome Quant aux flux de g nes intersp cifique entre esp ces du m me Genre ils sont peu probables En effet s il peut y avoir f condation crois e elle reste rare Le pollen tant lourd il n est pas transport par le vent et la pollinisation entomophile reste limit e quelques dizaines de m tres De plus le croisement entre cotons cultiv s t traplo des et esp ces cultiv es ou sauvages diplo des donnerait une descendance triplo de st rile Enfin la contamination des souches sauvages t traplo des par un g ne Bt est tr s improbable car les r gions de culture du coton sont dans l ensemble loign es de celles o des esp ces sauvages apparent es persistent sauf en Am rique du Sud et Centrale o on peut trouver des cotons t traplo des pr s de zones de cotonnier cultiv Cependant la f condation entre vari t s de m me esp ce pour des cotonniers de deux champs voisins est possible Aussi peut-il devenir difficile voire impossible de garantir l int grit d une fili re non OGM d s lors que des cotonniers OGM seraient cultiv s dans la m me zone que des non-OGM Enfin les agriculteurs maliens font part de leur crainte face un produit apport par les occidentaux dont ils ne connaissent rien Malgr les craintes soulev es par l introduction des vari t s OGM les deux alternatives tudi es apportent des am liorations pour l environnement car elles permettent de r duire l utilisation de pesticides L agriculture biologique appara t toutefois comme plus respectueuse de la nature Il reste cependant savoir si ces cultures apportent aussi des r ponses viables conomiquement et socialement Quelles alternatives Il semble donc que le coton Bt ne soit pas une solution r elle pour prot ger l environnement m me si les flux de g ne sont limit s En effet la r sistance des insectes que celui-ci entra ne quelque temps apr s son introduction le rend alors inefficace Par ailleurs le syst me de culture de coton biologique est tr s contraignant et ne repr sente qu un march de niche qui ne semble pas pouvoir s tendre l avenir Les solutions qui permettraient une am lioration des conditions de vie des paysans les plus pauvres ne sont donc pas rechercher exclusivement dans l une ou l autre de ces alternatives mais ailleurs On peut donc proposer des m thodes de culture alliant une gestion raisonn e des intrants travers une utilisation mixte d intrants min raux et biologiques et une lutte int gr e contre les ravageurs De plus l introduction du coton Bt dans ce syst me de culture conduirait une diminution des pesticides utilis s gr ce une lutte cibl e contre les nuisibles et r duirait de ce fait les r sistances des insectes En effet la recherche et la mise continue sur le march de nouveaux types de coton Bt tels le Bollgard II de Monsanto et le g ne Bt fusionn dot du g ne CpTi chinois contribuent la lutte contre les r sistances des insectes La pr sence de plusieurs prot ines avec des s quences qui diff rent grandement r duit la probabilit de d veloppement d une r sistance D autres OGM peuvent aussi am liorer l efficacit de l utilisation des engrais par les plants de coton et des m thodes d am lioration du sol Une telle m thode de culture du coton a t mise en place par la Banque Mondiale dans certains pays du monde comme le Mali Elle a t nomm e gestion int gr e de la production et des d pr dateurs GIPD Son objectif est de favoriser des pratiques de contr le des ravageurs ce qui implique de ma triser les insectes plut t que de les radiquer De mani re minimiser les cons quences n fastes des insecticides sur les insectes b n fiques la sant humaine et l environnement la GIPD pr conise d utiliser des m thodes non chimiques pour maintenir la population de nuisibles des taux faibles et d utiliser des insecticides spectre r duit seulement lorsqu ils sont indispensables et au moment opportun c'est- -dire lors de l closion des larves Pour cela les paysans doivent tre form s afin de rep rer ces p riodes de traitement Cela met fin aux traitements pr ventifs large spectre qui favorisent l apparition de r sistances aux insecticides La GIPD fait aussi appel la rotation des cultures la s lection vari tale et une utilisation raisonn e des intrants pour quilibrer la production avec les consid rations conomiques et environnementales Cette m thode encourage l utilisation des connaissances paysannes et des ressources locales pour s adapter aux besoins de chaque pays Bien que cette pratique de culture n int gre pas actuellement l utilisation d organismes g n tiquement modifi s au Mali ceux-ci ne sont pas exclus et pourront se d velopper l avenir Malgr le succ s de ces strat gies peu de paysans maliens utilisent ou connaissent encore ces techniques par manque de programmes de vulgarisation ou d encadrement Ainsi la Banque Mondiale a entrepris une campagne pour promouvoir la GIPD dans les pays producteurs de coton et cherche donc fournir une aide aux gouvernements pour favoriser l ducation des paysans ces techniques culturales Le r le des banques de d veloppement r gionales et des organismes tels l OCDE Organisation pour la Coop ration Economique et le D veloppement et la FAO Food and Agricultural Organisation sont alors tr s importants pour le soutien technique et financier des actions de formation sur place Pour autant il ne faut pas oublier que malgr cette volont de pr server l environnement et les petits producteurs les politiques agricoles et le r glement des changes commerciaux favorisent souvent indirectement la monoculture et l usage intensif des pesticides Le passage la GIPD ou un syst me de culture analogue risque donc d tre encore long dans les pays en voie de d veloppement mais les conditions de vie des paysans les plus pauvres devraient aller en s am liorant avec la prise en charge de cette m thode alternative par les instances internationales La Banque Mondiale a ainsi d cid de cibler son action sur les pays qui utilisent les pesticides les plus dangereux en plus grande quantit sur les endroits ou le risque d exposition humaine ou de l environnement ces pesticides est lev et sur les r gions du monde o la population est pr te accepter cette m thode de culture pour optimiser son action C est donc une meilleure compr hension de l cosyst me des parcelles cultiv es associ e aux nouvelles technologies des OGM qui semblerait aujourd hui tre la meilleure solution en attendant l volution future des biotechnologies Le kapok - Ceiba pentranda L Bombax sp Le kapok fibre v g tale non tissable est issu du fruit d arbres tropicaux les kapokiers et les fromagers Connu depuis des si cles des indig nes asiatiques et de ceux d Am rique du Sud le kapok a fait son entr e en Europe vers lorsque les hollandais l import rent de Java Son utilisation s est ensuite d velopp e notamment partir de l exposition universelle de Paris qui a permis de le faire conna tre Actuellement il est fortement concurrenc par les fibres chimiques La plante et sa culture Les plantes fournissant le kapok sont des dicotyl dones appartenant l ordre des Malvales de la famille des Malvac es genre Ceiba C pentandra ou kapokier et Bombax B malabaricum ou fromager Ce sont de grands arbres proches des baobabs cousins g ants du cotonnier vivant dans les r gions tropicales d Asie Malaisie Inde Indon sie d Afrique Guin e et d Am rique Latine Br sil Ces arbres tronc conique lisse ou pineux tay s la base par des contreforts d velopp s mesurent m de hauteur Les branches horizontales sont superpos es par tages Les feuilles sont compos es palm es Les fleurs dialyp tales de type poss dent des tamines soud es en un tube Les fruits sont des capsules plus ou moins c tel es pointues aux extr mit s longues de cm et de cm de diam tre contenant un grand nombre de graines A maturit les capsules s ouvrent par cinq fentes laissant sortir la bourre ou ouate La culture des kapokiers et des fromagers n cessite un climat chaud Les arbres exigent peu d eau et peuvent supporter de longues p riodes de s cheresse Mais la pluie est pr judiciable au d veloppement des capsules et la qualit des soies et les vents forts risquent d endommager les branches Tous les sols m me pauvres conviennent aucun entretien particulier n est n cessaire La propagation s effectue par semis des graines ou par bouturage et les plantations se font la saison des pluies Les capsules arrivent maturit de fa on chelonn e La fibre localisation et caract ristiques Les fibres sont constitu es par des poils ou soies mies par l piderme de la r gion interne du fruit ou endocarpe Ce sont des cellules de cm cm de long et m de section de forme conique se terminant en pointe Leur paroi est paisse et de nature cellulosique impr gn e de lignines La lumi re cellulaire plus ou moins grande plus importante dans les fibres de Bombax que dans celles de Ceiba est remplie d air ce qui conf re la fibre une grande l g ret ainsi que des propri t s thermiques Les cellules de nature pidermique sont recouvertes d une cuticule fortement cutinis e ce qui rend la fibre tr s peu mouillable elle est r put e pour flotter la surface de l eau sans s immerger La fibre est de couleur beige poss de un aspect lustr et duveteux mais reste raide et sans souplesse Apr s avoir t aplatie et compress e elle peut retrouver tout son volume par simple exposition l air De la plante la fibre Les capsules ne sont r colt es que lorsqu elles arrivent maturit ce qui chelonne la r colte sur deux trois mois Elles sont tri es et s ch es puis d cortiqu es soit manuellement soit par machine La graine est ensuite s par e des soies par pression la main ou par ventilation apr s agitation sur palettes ou rouleaux la graine tombe et les fibres sont entra n es par l air Les fibres r cup r es sont tri es mises s cher et compress es sous forme de balles comme pour le coton Utilisations et d bouch s Contrairement celles du coton les fibres de kapok trop courtes raides et sans lasticit ne se pr tent pas la filature Leurs propri t s de l g ret d isolant thermique et d imperm abilit en font un mat riau adapt des usages particuliers rembourrage de v tements comme les anoraks fibre plus l g re que le coton et plus chaude que la laine rembourrage de literie couettes oreillers coussins utilisation dans la confection d engins de sauvetage ceintures gilets et bou es on dit que g de kapok suffiraient porter un homme N anmoins le kapok est actuellement fortement concurrenc par les fibres chimiques qui peuvent remplir les m mes crit res des co ts moins lev s Le kapok est extrait du fruit d un arbre poussant l tat sauvage le kapokier Les fibres du kapok sont creuses ce qui les rend naturellement thermor gulatrices elles sont six fois plus l g res que celles du coton et conviennent galement aux personnes souffrant d allergies La soci t Getzner a d velopp un fil Piumafil qui allie ce kapok sauvage et ses qualit s un coton cueilli la main les feuilles fra ches de Bombax malabarica sont r put es astringentes En recherchant des mol cules aux propri t s antiangiog niques dans certaines plantes m dicinales au Vietnam une extraction au m thanol de l corce de la tige de Bombax Ceila a montr e une activit antiangiog nique significative in vitro sur des cellules endoth liales d ombilic humain HUVEC Le principe actif est le lup ol A et g mL le lup ol a montr une activit inhibitrice sur la formation de ces cellules endoth liales alors qu il n a pas affect la croisance de lignes de cellules tumorales d origine non endoth liales Les palmiers Certains palmiers sont utilis s des fins textiles les fibres sont extraites soit des feuilles ou palmes raphia cocotier palmier de l Equateur etc soit des fruits cocotier Les plantes et leur culture Les palmiers sont des monocotyl dones appartenant l ordre des ar cales familles des ar cac es Les genres utilis s sont Raphia R Ruffia Carludivia C palmita ou palmier de l Equateur et Cocos C nucifera Les palmiers sont caract ris s par un pseudotronc ou stipe de plusieurs m tres de hauteur form par l enroulement des gaines foliaires successibes en une spirale Les feuilles ou palmes sont grandes de m chez Raphia group es en bouquet au sommet du stipe Le limbe est plus ou moins divis Les inflorescences ou spadices contiennent des pis de fleurs m les et de fleurs femelles prot g es par une spathe dure et coriace Les fruits sont des baies ou des drupes comme la noix de coco Les palmiers sont des plantes tropicales et quatoriales Afrique Asie Am rique qui se multiplient par drageons La fibre localisation et caract ristiques Dans les feuilles de raphia de palmier de l Equateur et de cocotier les fibres l mentaires sont des l ments du scl renchyme qui forment une couronne sous- pidermique r guli re On en trouve aussi qui entourent les faisceaux conducteurs du m socarpe rendant celui-ci tr s fibreux Dans tous les cas ce sont des fibres courtes de mm de longueur et m de section en moyenne Les cellules poss dent une paroi cellulosique fortement lignifi e Les fibres sont tr s raides et r sistantes De la plante la fibre Les faisceaux de fibres des palmes sont r cup r s par d corticage et lac ration du limbe On obtient de grandes lani res contenant les l ments du scl renchyme et les tissus voisins du limbe Les lani res sont ensuite mises s cher Pour la noix de coco le m socarpe subit un rouissage suivi par des op rations de battage cardage lavage puis s chage Les fibres extraites sont courtes raides lastiques et robustes Utilisations et d bouch s Ces fibres sont utilis es dans la fabrication de cordes ficelles et liens raphia de nattes et de tapis comme les tapis de cirque de paillassons de chapeaux de paille de brosses raphia et coco Elles entrent rarement dans la confection de v tements Les lani res fibreuses r cup r es partir du palmier de l Equateur sont tress es pour la confection de panamas chapeaux particuli rement l gers robustes et ind formables MICHOTTE F Les kapokiers et succ dan s Trait scientifique et industriel des plantes textiles Soci t de Propagande coloniale Paris Textiles extraits de tiges et fibres lib riennes AGPL Le lin textile Documentation g n rale des producteurs de lin Paris Le lin Le lin est une plante connue et utilis e depuis plusieurs mill naires Certaines communaut s de Levant la cultivaient d s ans avant notre re De nombreuses civilisations ont travaill le lin Tr s utilis es aussi l poque romaine les fibres de lin servent la confection non seulement de v tements mais aussi de tapis et de tentures Gr ce au commerce et aux conflits s tendant sur une longue p riode le lin conquiert toute l Europe Russie Pologne Flandre Irlande Angleterre et France D un usage courant en France le lin conserve longtemps la supr matie sur les autres fibres naturelles du fait de sa finesse sa souplesse et de la t nacit de ses fibres Il est ensuite supplant par le coton lors de la r volution industrielle du XIX me si cle puis par les fibres chimiques depuis le milieu du XX me si cle Actuellement gr ce aux volutions technologiques le lin se place au rang des fibres cr atives et innovantes et tente de rivaliser avec les fibres chimiques dans les domaines les plus divers La culture du lin fibre est septentrionale en Chine en Europe de l Est Russie Ukraine Roumanie et Bulgarie en Europe de l Ouest France Belgique Pays-Bas et en Egypte La production mondiale repr sente moins de de la production totale des fibres textiles La Franec est le troisi me producteur mondial et le premier au sein de l Europe tant en chiffres d affaires qu en qualit En France la surface cultiv e est de hectares et se situe dans les r gions de l Atlantique nord Normandie avec des surfaces Picardie le-de-France o le sol est riche et profond et le climat temp r humide Le cycle de d veloppement est court et dure environ cent jours sem la fin mars ou au d but avril le lin est r colt en juillet Les semis sont denses graines par m tre carr permettant d obtenir des tiges droites peu ramifi es ce qui am liore la finesse des faisceaux de fibres Toutefois les peuplements denses pr sentent un risque de verse non n gligeable La phase v g tative dure deux mois et demi elle est caract ris e par une croissance rapide de l ordre de cm par jour C est une p riode critique qui n cessite beaucoup d eau et de soleil et qui conditionne la qualit des fibres La floraison s effectue en juin et ne dure qu une demi-journ e Le lin est m r en juillet il est arrach et non fauch afin de conserver toute la longueur des fibres Il est ensuite d pos au sol en andains r guliers pour subir le rouissage La culture du lin consomme tr s peu d engrais ou de produits phytosanitaires et s effectue par rotation tous les six ou sept ans Elle est plus cologique que celle du coton Elle exige aussi une parfaite ma trise technique de la part des agriculteurs La recherche actuelle tend privil gier les vari t s les plus r sistantes aux maladies et la verse mais aussi am liorer le rendement la richesse en fibres et la qualit finesse des faisceaux divisibilit souplesse r sistance etc La plante et sa culture Aspects botanique La plante Le lin est une dicotyl done appartenant l ordre des g raniales de la famille des linac es genre Linum L esp ce cultiv e Linum usitatissimum L comporte plusieurs vari t s dont la production principale est la fibre ou la graine Linum usitatissimum L plante annuelle parfois sous-frutescente racine pivotante et courte se pr sente sous l aspect d une tige dress e droite et cylindrique de m m de hauteur et d un diam tre moyen de mm selon la densit du semis D abord verte cette tige apr s la floraison devient progressivement jaune puis la maturit pass e retourne un vert assez fonc Cette tige se termine par une inflorescence en cyme avec l axe primaire se d veloppe un nombre limit d axes secondaires rarement plus de trois qui peuvent se ramifier leur tour Chaque ramification dont l intensit est un caract re vari tal donne naissance une fleur qui forme son tour la capsule et les graines La partie inflorescente repr sente peu pr s le de la hauteur totale de la plante En semis clairs des axes secondaires peuvent se former l aisselle des cotyl dones Les feuilles sont simples allong es sessiles et trinervur es elles ont de mm mm de longueur et mm de largeur Elles sont couvertes comme la tige d un rev tement cireux Le long de la tige les feuilles apparaissent ins r es selon une disposition spiral e form e par la superposition de trois h lices foliaires L angle moyen de deux feuilles cons cutives est d environ et sur une m me g n ratrice la distance entre deux feuilles est d environ cm La fleur est construite sur le type cinq s pales cinq p tales cinq tamines cinq carpelles l ovaire Les anth res sont ovales aplaties une fente de d hiscence se produit le long des deux ar tes lat rales les parois s cartent comme les feuilles d un livre et s enroulent vers l ext rieur de mani re laisser chapper les grains de pollen Ceux-ci sont ronds lisses bleus ou orange humides ils restent agglom r s par paquets La couleur des p tales va du c l bre bleu dans les types purs jusqu au blanc ros en passant par le rose violac dans les races hybrides Les cinq carpelles soud s de l ovaire sont surmont s chacun d un style termin en stigmate en forme de massue En coupe l ovaire comprend cinq loges contenant chacune deux ovules s par es par une cloison m diane incompl te Aucun parfum ne s exhale de la fleur L ovaire se transforme maturit en une capsule septicide cinq loges chacune de ces loges ayant conserv la fausse cloison imparfaite du carpelle les capsules plus ou moins d hiscentes s ouvrent sur dix logettes contenant chacune une graine Les graines sont lisses oblongues aplaties et comprennent un bac plus ou moins recourb Elles sont constitu es d un embryon qui occupe la majeure partie de la graine entour de l albumen et des t guments Le lin cultiv est une plante autogame A l int rieur d une m me fleur les l ments m les du pollen f condent les l ments femelles de l ovaire La proportion de f condation crois e reste g n ralement faible Le pollen humide agglom r n est pas transport par le vent et les hybrides naturels sont le fait d insectes attir s par le nectar et le pollen La dur e d une fleur n est que de quelques heures elle s panouit le matin de bonne heure et se fane vers midi Par temps frais et couvert les p tales peuvent se maintenir une journ e enti re Lorsqu elle est pr s d clore la corolle d passe nettement les s pales mais reste enroul e Pour effectuer les croisements artificiels on castre la plante enl ve la corolle qui d passe en la pin ant avec les doigts et arrache les cinq anth res avec la pointe d un crayon Le lendemain les stigmates deviennent r ceptifs et la fleur peut tre f cond e avec le pollen des anth res s lectionn es Il suffit au pollen de deux trois heures pour f conder l ovule La graine La taille des graines appara t tr s variable Pour les lins fibre graines p sent environ g pour les lins ol agineux ce poids s l ve et peut atteindre comme pour les lins marocains g Il en est de m me pour la teneur en huile de ces graines les lins fibre donnent d huile pour les lins ol agineux cette teneur d passe souvent La graine est constitu e d un embryon qui en occupe la majeure partie d un albumen qui entoure l embryon et de t guments L huile reste contenue sous forme de gouttelettes assez grosses dans le cytoplasme des cellules de l embryon et de l albumen L assise cellulaire ext rieure des t guments renferme une grande quantit de mucilages qui gonflent sous l action de l eau Contigus aux gouttelettes d huile on trouve galement dans la graine des corpuscules d aleurone assez gros ovales ou piriformes Ces corpuscules accusent une proportion assez lev e d acide phosphorique du poids de la graine et de mati res azot es Ils contiennent aussi une quantit non n gligeable d acide cyanhydrique laquelle est de l ordre de g pour kg de graines Composition chimique de la graine La graine contient une forte proportion d huile jusqu des prot ines et du mucilage Les polysaccharides qui rentrent dans la composition du mucilage sont des arabinoxylanes constitu s de D-xylose et de L-arabinose les autres sucres tant le D-glucose le L-fucose d une part et une fraction acide le D-galactose et le L-rhamnose d autre part On trouve aussi les acides galacturonique et mannuronique On rel ve la pr sence de triterp nes et de st rols cholest rol campest rol stigmast rol sitost rol delta- -av nast rol cycloart nol d h t rosides cyanog nes linustatine n olinustatine et traces de linamaroside de d riv s ph nylpropaniques esters m thyliques de la linusitamarine et de la linocinnamarine de lignanes justicidine B diglucoside du s coisolaricir sinol diglucoside du - -pinor sinol de faibles quantit s de flavono des kaempf rol- -O-diglucoside herbac tine et ses d riv s glucosyl s ou dim thyl ther des peptides cycliques et de nombreux min raux G G G Les substances de ballast fibres brutes repr sentent le quart des constituants de la graine L huile de lin est tr s riche en acides gras essentiels Le principal est un om ga- l acide alpha-linol nique avec atomes de carbone et doubles-liaisons dont la teneur varie entre et Les autres acides gras insatur s important sont l acide linol ique un om ga- de et l acide ol ique de On trouve aussi un peu d acide palmitol ique moins de et des acides gras satur s palmitique - st arique - arachidique C est une huile tr s oxydable qui rancit rapidement si on l expose la lumi re et l air Les diff rents tissus et la disposition des fibres dans la tige Roland J-C Mosiniak M Roland D Dynamique du positionnement de la cellulose dans les parois des fibres textiles du lin Linum usitatissimum Acta Bot Gallica Les fibres du lin sont localis es dans la tige Elles forment une couronne compos e d une trentaine de faisceaux situ s entre l corce et les tissus conducteurs plus exactement la p riph rie du phlo me Chaque faisceau comporte plusieurs couches de cellules fibreuses ou fibres l mentaires qui sont des cellules de soutien aux extr mit s effil es et mesurant de cm de longueur et m de diam tre La section est polygonale avec un canal central tr s fin Ces cellules sont mortes maturit et poss dent une paroi paisse fortement cellulosique Les cellules et les faisceaux sont li s entre eux par des compos s pectiques formant les lamelles moyennes qui assurent la coh sion des tissus Les fibres du lin sont tr s peu lignifi es Comme pour les poils de coton le d veloppement des fibres l mentaires comporte une phase d longation au cours de laquelle se met en place une paroi primaire classique qui ne pr sente pas de valeur textile et une phase de remplissage caract ris e par le d p t d une paroi secondaire paisse fortement cellulosique qui conf re la fibre ses propri t s textiles Les microfibrilles de cellulose ont une cristallinit de elles sont dispos es en couches successives formant trois strates principales S peu paisse orientation transverse S tr s paisse orientation presque longitudinale et S peu paisse orientation transverse Il s agit de fibres tripartites typiques dont l organisation se retrouve dans les fibres de soutien du bois Les fibres du lin poss dent des propri t s communes avec celles du coton creuses donc l g res de nature cellulosique donc hydrophiles et r sistantes Cependant la plus forte cristallinit des microfibrilles de cellulose et la disposition de ces microfibrilles pr f rentiellement dans l axe de la fibre strate S dominante leur conf rent une haute t nacit et un faible allongement de la rupture Le lin est donc une fibre tr s solide et r sistante l usure mais qui a une mauvaise tenue la pliure et est tr s froissable Ce dernier point s explique par l alt ration des microfibrilles de cellulose lors d compressions qui interviennent pendant la croissance de la plante ou pendant les traitements de r cup ration de la fibre Ces compressions conduisent la formation de genoux bien visibles l observation au microscope Caract ristiques technologiques de la fibre La fibre l mentaire L l ment essentiel du fil de lin est la fibre l mentaire Il convient donc d identifier cette unit architecturale Une fibre l mentaire normale poss de une forme cylindrique sur la plus grande partie de la longueur les extr mit s sont g n ralement effil es mais il se produit tr s souvent qu une des extr mit s se termine brusquement en pointe en spatule ou s arrondisse L examen microscopique en coupe fait appara tre le canal transversal ou lumen dont l importance d pend des conditions de culture de la plante et de l tat de croissance de la fibre G n ralement plus il est petit meilleure est la qualit Cet examen fait appara tre galement des stries concentriques Certaines cassures effiloch es montrent que ces stries correspondent un embo tement de cylindres pari taux les cassures produisent alors un d bo tement de ces cylindres Un examen microscopique longitudinale r v le outre l aspect lisse des parois un aspect tr s caract ristique de la fibre l mentaire On rel ve en effet un nombre tr s important jusqu par fibre de dislocations ou n uds en forme de X Cette structure se distingue encore plus nettement en lumi re polaris e L origine de ces fissurations est tr s discut e Pour certains elle est physique et provient d une transformation de l tat de cristallinit de la mati re pour d autres elle est chimique et d note un brusque changement de composition des mol cules D origine chimique ou physique ces dislocations n en sont pas moins les tendons d Achille de la fibre de lin et l usure des tissus a prouv que l rosion m canique commen ait toujours ces endroits surtout quand elle s associait une action chimique en l occurrence les lessives de lavage En ce qui concerne les caract ristiques mesurables de la fibre l mentaire on distingue la longueur la finesse la t nacit la charge de rupture rapport e l unit de surface transversale la longueur de rupture la charge de rupture l lasticit La fibre technique Le terme fibre l mentaire est presque une notion abstraite dans la mesure o pratiquement on ne voit jamais cette fibre On ne conna t en fait dans les filasses ou m me dans les fils que les fibres techniques qui sont des assemblages de cellules l mentaires li es entre elles et enrob es dans des ciments non fibreux Ces fibres techniques poss dent videmment des caract ristiques tr s diff rentes des fibres l mentaires Lesquelles caract ristiques peuvent d ailleurs diff rer selon le mode d extraction et de pr paration des fibres En anticipant un peu disons que ces traitements peuvent tre de trois sortes Le rouissage qui par voie microbienne ou fungique d colle le bois des fibres et subdivise les faisceaux fibreux On pratique imm diatement apr s le teillage qui limine le bois et permet d obtenir les fibres rouies Le teillage en vert qui s pare directement sur les tiges r colt es le bois des fibres vertes Le d gommage qui par voie chimique affine et divise les fibres vertes ou peu rouies On obtient alors des fibres d gomm es La fibre verte est la plus r sistance car les faisceaux fibreux sont rest s intacts La fibre d gomm e est la moins r sistante parce que les ciments qui assurent la coh sion des fibres l mentaires se trouvent tr s d grad s Enfin il convient de citer parmi les qualit s sp cifiques de la fibre de lin son excellente hydrophilie qui lui permet d absorber au repos une fois son poids d eau Techniques de production et de transformation La culture Les lieux Les lins textiles sont cultiv s sous des climats temp r s et humides En Europe ils sont localis s sur le littoral de la Baltique de la mer du Nord et de la Manche En France ils se trouvent surtout Dans la r gion du Nord principalement dans le Pas-de-Calais et les Flandres En Normandie dans les d partements de Seine-Maritime Calvados et Eure o ils sont renomm s pour tre les meilleurs du monde et couvrent plus du tiers des surfaces cultiv es en France Au nord de l Ile-de-France o bon an mal an ils repr sentent de la production nationale d une qualit inf rieure ceux provenant des r gions pr cit es Une culture de lin est susceptible d vaporer durant ses cent ou cent vingt jours de v g tation une quantit d eau correspondant une chute de pluie de mm Il lui faut donc des terres arros es profondes bonnes r serves hydriques Ces terres ne doivent pas tre trop sablonneuses toutefois elles ne doivent pas non plus tre trop argileuses car la lev e serait trop difficile enfin elles requi rent une quantit minimum de chaux pour viter la chlorose du sommet de la tige En d finitive les sols silico-argileux de consistance moyenne les terres fra ches pourvues en humus profondes et perm ables donnent des filasses abondantes et de bonne qualit Les lins ol agineux par contre peuvent subir des climats plus m ridionaux plus secs plus chauds De m me ils pr f rent les terrains humif res L exc s d azote favorise la ramification qui augmente le nombre de capsules et cons quemment le nombre de graines La place dans l assolement Les cultures de lin ne doivent pas se succ der sur le m me terrain intervalles trop rapproch s car le sol se fatigue Le lin doit donc entrer dans un assolement Comme pr c dents on recommande les c r ales et plus sp cialement le bl et comme successeur les fourrages ou les plantes sarcl es betteraves pommes de terre La tr s rapide v g tation du lin permet galement de pratiquer la m me ann e des cultures d rob es sur le m me sol en semant entre les lignes de lin c est le cas des carottes ou de la luzerne dont le d but de v g tation profite de l ombre projet e par les tiges de lin La fumure On indique en moyenne la forme - - soit kg d azote kg d acide phosphorique et kg de potasse En mati re de fumure il convient surtout d viter l exc s d azote qui favorise le d veloppement des graines il en faut fois plus pour les lins ol agineux que pour les textiles et rend les plantes sensibles la verse la chaleur et la s cheresse Les engrais sont enfouis au moins un mois avant les semis afin qu ils puissent tre imm diatement utilis s et que le lin ait un d part rapide de v g tation Pr paration des terres Le lin n cessite un fort labour avant l hiver des couches profondes bien ameubl es une couche sup rieure tass e Par ailleurs la terre doit tre bien propre et d barrass e au mieux des mauvaises herbes Choix des vari t s La Renomm e chez les Romains fille de la terre poss de de multiples bouches et de nombreux yeux qui lui permettent de d voiler les secrets les plus intimes des mortels et de les proclamer l'univers entier a choisi le tissu de lin blanc pour habiller l innocence elle a galement fait de sa fleur bleue le symbole de la candeur de la na vet po tique De nos jours cette Renomm e e t aussi chant la Providence qui de la fleur de lin a fait une fleur galement blanche En effet l embl me n est plus bleu les vari t s fleurs blanches plus rustiques plus grossi res mais plus productives sont seules cultiv es en Europe pour le textile En fait une seule vari t domine actuellement toutes les autres le Wi ra s lectionn par l agronomie n erlandaise qui se distingue par une bonne rusticit et une production de graine importante Il semble depuis peu que le Wi ra soit pour le rendement en graine et en fibre inqui t par Jade et Emeraude vari t s r ellement pures cr es par la s lection fran aise Semis Ils sont effectu s en g n ral fin mars - courant avril On emploie environ kg de graines l hectare de fa on obtenir une lev e de pieds au m tre carr On s me par rayons espac s de ou cm avec des semoirs munis de socs sp ciaux permettant un semis assez large et un enfouissement l ger on herse ensuite et passe le rouleau Les ennemis du lin On en conna t trois principaux qui proviennent g n ralement d une insuffisante pr paration des sols d un d s quilibre en l ments nutritifs d accidents dus au climat Les maladies qui s attaquent aux plantes d ficientes ou aux plantules Ce sont des parasites cryptogamiques dont les d g ts ont des noms aussi explicites que pittoresques comme le manque la lev e la fonte des semis le stem-break Citons parmi ces champignons Mort-lin Ascochyta linicola Brunissure Polyspora lini Rouille Melampsora lini Pasmo Septoria linicola Moisissure grise Botrytis cinerea Br lure Pythium Une partie de ces maladies peut tre vit e en traitant les graines aux fongicides commes les organo-mercuriques ou les produits base de T M T D Les mauvaises herbes qui g nent la croissance de la plante comme la vulpin folle avoine ray-grass sanve ravenelles diverses renou es ch nepodes matricaire etc On traite pour s en d barrasser par les hormones herbicides quelques semaines apr s la lev e Les insectes comme le thrips et les altises Aphtone virescens ou puces de terre qui s attaquent aux plantules et dont on peut en pr venir les invasions en traitant les graines aux insecticides base de D D T La r colte L volution normale de la plante est selon un dicton d un centim tre par jour Quand ces plantes atteignent m m en juillet g n ralement on r colte La maturit de la r colte se situe environ cinq semaines apr s la floraison Elle se caract rise par un jaunissement complet de la tige une chute de feuilles sur les inf rieurs un l ger brunissement de quelques capsules les autres restants jaunes Elle correspond scientifiquement au poids maximum atteint par un pr l vement moyen de graines Le lin s arrache et ne se fauche pas comme le bl On utilise cet effet des arracheuses qui par le jeu de deux courroies en caoutchouc pincent les plantes leur pied et les extirpent totalement du sol avec les racines Selon l une ou l autre de ces techniques de transformation adopt e soit la machine est munie d un lieur analogue celui des faucheuses et dispose la paille en bottillons de kg c est alors une arracheuse-lieuse soit la machine d pose plat sur le terrain en une rang e appel e andain les tiges parall les entre elles c est alors une arracheuse- taleuse Le rouissage-teillage Le travail de rouissage-teillage consiste essentiellement s parer le bois des fibres il se subdivise chronologiquement en deux op rations principales Le rouissage qui par l action combin e du climat et de

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