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Autonomie scolaire.docx

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Contributor: chrisdekok
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Autonomie scolaire Définitions 1.1. Etymologie 160020015240000 Auto  : soi Se donner sa propre loi Nomos  : loi 1.2. Dictionnaire Autonome : Indépendant, libre. Qui se détermine selon des lois librement choisies. Qui se gère lui-même. Autonomie : Indépendance, liberté Droit de l’homme de définir les lois selon lesquelles il agit. Organisation scolaire dans laquelle les élèves font des choix qui leur apprennent à s’administrer eux-mêmes. 1.3. Encyclopédie de l’éducation 45720050546000 Dans le domaine des méthodes pédagogiques, l’autonomie est une notion centrale, souvent au cœur des différences de conception dans l’éducation de l’enfant. Si le but de l’éducation donnée est de préparer l’enfant à être autonome, on le traitera comme un « sujet », et on lui laissera prendre des initiatives pour le préparer à être un homme libre. L’autonomie consiste, pour l’élève, à se donner ses propres fins et ses propres méthodes, à s’auto évaluer. L’autonomie est susceptible de degrés et de progrès, et engage une redéfinition du rôle de l’enseignant quand elle est recherchée en classe. Elle renvoie aux méthodes nouvelles et à toutes les formes de méthodes actives, à la pédagogie différenciée et utilise souvent la technique du travail de groupe. 1.4. Selon Maguy Pothier, à l’école il vaut mieux parler d’autonomisation, ce qui évoque un processus susceptible de s’améliorer, que d’autonomie véritable. Elle remarque aussi que beaucoup de termes co-existent dans le flou conceptuel entourant la notion d’autonomie : Emancipation à l’égard des autres Non-dépendance Initiative Accomplissement de soi Responsabilité Droit d’avoir des droits La famille des auto- : Apprentissage auto géré Auto-formation Auto régulation Auto-évaluation … Ce que l’autonomie n’est pas, ou les écueils à éviter Autonomie : L’individu et les autres Autonomie # Solipsisme Le solipsisme (Solus + Ipse = seul + soi-même ) est une tendance à penser que l’on est le seul à avoir une existence réelle, et par conséquent on ignore les autres. Autonomie # Autodidaxie Si l’autodidacte apprend seul, en solitaire, l’élève autonome apprend avec l’aide de quelqu’un qui apporte son expertise mais ne se substitue pas à celui qui apprend. Autonomie : L’individu et le maître Autonomie # Non-directivité Le maître non-directif se refuse à guider l’élève au nom de sa liberté. Il le laisse donc tout découvrir par tâtonnement, quand l’élève y est disposé. Autonomie # Automatisme L’automate est programmé de l’extérieur, artificiellement. Ce n’est pas sa volonté propre qui le fait agir. Il ne sait d’ailleurs pas pourquoi il agit, et ne sait pas prendre d’initiatives, puisque ce n’est pas ce qu’il a appris. CF le fort guidage ou certains usages abusifs du comportementalisme, qui, à force de simplifier l’action, la dématérialisent : en décomposant trop la tâche à effectuer, on risque de lui faire prendre son sens global, si on ne favorise pas une prise de recul. Ex : Si j’habitue mon élève de maternelle à tracer un L en suivant le dessin qui transparaît sous le papier calque, je lui aurais appris à décalquer, et non pas à tracer la lettre L dans sa globalité. Autonomie : L’individu et la société L’autonomie n’est pas anarchie ou licence : l’élève ne doit pas faire n’importe quoi, n’importe comment, n’importe quand. Il doit apprendre à agir dans le cadre de règles définies en classe, si possible par le maître et les élèves. Remarques L’autonomie ne peut pas exister sans la notion de conscience de. Comment peut-on être libre si on ne sait pas ce que c’est que la liberté, si on n’en est pas conscient ? Est-on réellement libre si on ne comprend pas pourquoi on respecte les lois de la vie en société, et pas celles que l’on voudrait ? Pourquoi a-t-on fait ce choix ? C’est la conscience de qui donne le choix, et la liberté. L’autonomie véhicule la notion de respect (de soi, des autres, mais aussi du matériel ). L’élève doit savoir donner de la valeur tant aux autres qu’à lui-même. S’il n’est pas respectueux des autres, il risque, paradoxalement de perdre une partie de sa liberté potentielle. En effet, il ne pourra pas jouir du principe de réciprocité : puisque tu ne m’as pas prêté cela, je ne t’aiderai pas quand tu auras besoin de moi. S’il ne s’octroie aucune valeur, il aura du mal à tenir les engagements qu’il prendra (puisque venant de lui ils ne vaudront rien), et les autres lui renverront de lui-même une image négative, ne lui feront pas confiance, ne lui donneront pas de responsabilité ou de choix à faire. L’enfant doit très tôt apprendre à généraliser son action : et si tout le monde faisait comme moi, que se passerait-il ? (C’est le principe de Kant) L’autonomie morale érige la personne en maître de ses propres actes. L’élève doit donc apprendre à juger, évaluer, comparer. Pour cela, il peut : Généraliser son acte selon le principe de Kant Se baser sur un modèle, une référence. 57150035560000Le maître doit donc aider l’élève à trouver ces références qui lui permettront, à terme, sur le plan scolaire, d’être plus libre, face à son travail (CF auto-évaluation), mais aussi dans sa vie quotidienne. C’est en ce sens que le maître donne une direction à la conduite morale de ses élèves. L’élève doit don apprendre à être responsable, assumer ses actes, agir sans nuire à autrui, apprendre à distinguer le bien du mal. Ces apprentissages le mèneront progressivement à l’autonomie. Place du maître dans la classe en voie d’autonomisation Puisque être autonome, c’est être libre, et qu’être libre, c’est apprendre à se passer de maître, il faut que le maître accepte d’aider l’élève à se passer de lui dans la classe, et dans les apprentissages. Par rapport à l’enseignant traditionnel : L’enseignant traditionnel L’enseignant dans une classe autonome Le maître est au-dessus de l’élève, et jouit du prestige de savant. Le maître n’est plus un maître : il est enseignant-conseiller et animateur Le maître dispense son savoir selon la méthode qui l’arrange. Le maître laisse l’enfant construire sa méthode et son savoir. Il s’adapte à l’élève. Le maître transmet magistralement son savoir à un apprenant ignare, et réprime les mauvaises réponses. L’enseignant prend en compte les représentations initiales, erronées ou non, de l’enfant, pour pouvoir échafauder ce qu’il transmet en fonction de ce que ses élèves savent déjà, et pour invalider si nécessaires les conceptions erronées. L’erreur est la bienvenue, car elle permet de révéler une représentation fausse. Le maître est celui qui enseigne. Il est la source indispensable du savoir. L’enseignant est celui qui donne aux élèves les moyens d’apprendre à apprendre, c’est à dire les outils utiles pour apprendre seul. Il aide les élèves à se passer de maître. L’enseignant centre son action sur l’enfant, et non sur le savoir qu’il veut transmettre (CF loi d’Orientation de 1989). Il prend en compte les différences de chacun, et apporte son aide de façon personnalisée et ponctuelle. Il détecte les besoins par l’évaluation formative. L’enseignant reste un modèle pour l’enfant L’enseignant est toujours une référence pour l’élève, implicitement. Il doit donc être lui-même un exemple de ce qu’il veut transmettre, et être lui-même un enseignant autonome : être respectueux des autres, des lois, responsables, réfléchi, ordonné … Il doit par ailleurs comment il procède dans sa réflexion, en réfléchissant à haute voix, et doit favoriser l’expression de plusieurs procédures pour parvenir à un résultat identique. L’enseignant dans certaines situations doit savoir s’effacer pour laisser agir ses élèves. Dans les situations-problème par exemple, il ne devient qu’un animateur extérieur à la construction par l’élève de son propre savoir. Il a néanmoins un rôle essentiel : il réfléchit à, et organise les séances d’apprentissage. C’est lui qui détermine quand cette situation est nécessaire, en procédant à l’évaluation diagnostique, et en analysant les représentations initiales des enfants. L’enseignant donne confiance à l’élève, le responsabilise. En donnant confiance à l’élève, qui sera ainsi plus motivé pour prendre en main ses apprentissages, il lui permet de progresser vers l’autonomie. En effet l’élève aura plus facilement une attitude positive face au savoir. L’enseignant le responsabilise également, tant dans le sens de : L’autonomie pratique. L’élève doit apprendre à être efficace. Il doit savoir organiser son travail, ranger ses affaires, travailler méthodiquement et proprement… L’autonomie intellectuelle. L’élève autonome est capable de réfléchir. Il doit pouvoir comparer des stratégies pour parvenir à un résultat, et savoir choisir la plus pertinente. Il a acquis des compétences transférables à de nombreuses situations pour avoir des ressources en cas d’échec d’une méthode. L’élève autonome intellectuellement est capable de se projeter dans le futur pour imaginer quelles seront les conséquences (scolaires, mais aussi comportementales) de ses choix, et ainsi éviter de grosses erreurs. L’autonomie morale. Rôle de l’élève : ce qu’il doit apprendre L’enfant qui se forme intellectuellement, apprend peu à peu à se passer de maître. Quelle doit être cette formation intellectuelle ? Quelle est l’attitude idéale de l’enfant face à son apprentissage ? L’autonomie s’apprend : elle est un savoir-faire et un savoir-être. Elle suppose, de la part de l’élève une volonté : Une volonté d’agir ( refus de la passivité ), une curiosité, un plaisir d’apprendre, avoir le goût de l’effort. Un refus de la facilité : accepter la contrainte du travail, persévérer, vouloir apprendre. Ces attitudes face au travail sont des conditions indispensables, et doivent devenir des habitudes de travail. Elles doivent être valorisées par le maître, car elles démotivent les élèvent qui n’en ont pas l’habitude. L’élève devient vraiment autonome en apprenant à apprendre : apprendre des contenus est risqué (un savoir peut être périmé), et peut être difficile à transférer. Il vaut mieux essayer de trouver une formule plus efficace. Lorsque l’élève apprend à apprendre, il devient maître de sa formation : il peut s’auto-former en dehors de l’école, il peut réutiliser les compétences acquises dans un domaine. Il a la liberté de choisir les contenus de son apprentissage, et de définir par quelle démarche il va apprendre. L’élève apprend à apprendre au contact du groupe : Le maître explicite sa démarche réflexive. Les élèves mettent en commun leurs façons de procéder, leurs méthodes. Cela donne à chacun des idées pour améliorer ses apprentissages, et met les enfants à égalité face au savoir : tout le monde a les mêmes outils pour apprendre ce qu’il désire, et peut choisir la stratégie la plus efficace. En favorisant l’expression obligatoire de plusieurs stratégies, on permet aussi de se rendre compte qu’on ne cherchait pas dans la bonne direction : on apprend à réagir face à un problème. Chercher ensemble est motivant, et favorise la contribution de chacun, même si c’est une participation discrète. L’élève se rend compte que pour parvenir à un but, il faut tour à tour : Etre chercheur (sélectionner les infos dont j’ai besoin pour choisir une procédure ). Etre demandeur ( d’outils, de supports, d’aide ). Etre producteur. Eclaircir certains buts qui peuvent paraître obscurs : l’élève ne peut organiser son comportement (et donc s’impliquer ) que s’il a une idée claire du résultat qu’il doit atteindre. La construction autonome de la connaissance passe aussi par la confrontation au regard, à la parole, à l’action de l’autre, professeur ou élève ( un savoir-être affectif) Les élèves peuvent s’aider mutuellement sans se donner de réponse. Ils peuvent expliquer, indiquer une procédure, rappeler une donnée vue précédemment. 0762000L’élève aidé n’est pas dévalorisé car il trouve la solution ; l’élève aidant est valorisé et assoit mieux son propre savoir. Les élèves sont plus impliqués dans leur tâche car ils sont toujours actifs : posent des questions, recherchent : c’est l’autonomie intellectuelle qui est alors développée. Les élèves doivent apprendre à prendre du recul par rapport à eux-même. Savoir admettre qu’ils se sont trompés, ou constater qu’ils ont réussi : c’est aussi s’améliorer. Savoir qu’ils sont faibles en ceci peut les aider à être vigilants par la suite. Les élèves doivent pouvoir s’évaluer : Par la vérification en mathématiques. Par la consultation de la référence ( leçon, dictionnaire, livre documentaire, affichage de la classe …). Grâce à l’élaboration commune de grille de correction ( l’élève sait ainsi à la fois le but et par exemple la perte de points encourue s’il se trompe.). L’évaluation formatrice permet d’impliquer encore l’élève : Il peut lui même comparer la différence entre l’objectif qu’il s’est fixé et le résultat qu’il a atteint réellement. En apprenant à apprendre, l’enfant devient intelligent : il saura raisonner, c’est à dire traiter la situation de façon ordonnée et méthodique, pour arriver à des idées claires et distinctes. Il pourra alors s’adapter et construire ses nouveaux savoirs avec ce qu’il sait déjà. 171450019050Conclusion : 00Conclusion : Que l’autonomie soit un but idéal ou une modalité d’apprentissage, elle pose d’épineux problèmes : L’investissement, la volonté de l’apprenant à se prendre en charge. Savoir apprendre n’est pas à la portée de tout le monde, sans l’aide des autres, et en particulier du maître. S’obliger à réfléchir sur ce qui habituellement ne se discute pas. Elle renvoie donc aux notions de motivation, méthode, et méta cognition. Elle peut se décliner dans la relation des élèves au maître, et dans la relation des élèves au savoir.

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