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Le crystal palace

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Contributor: cloveb
Category: Visual Arts
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Exposé Histoire de l’art Le crystal palace Au XIXème siècle, Londres vit ses années-lumière. Grâce à l’émergence de l’économie fluctuée au Royaume Uni, nait durant ce siècle un type de manifestation spectaculaire qui contribue à symboliser ses structures économiques, les expositions universelles. Ces dernières permettent ainsi d’ouvrir les portes à la marchandise étrangère. Le Royaume Uni profite d’être le premier pays de l’Europe à ouvrir une exposition universelle avec une audace qui ne peut se comprendre que par son essor industriel, audace qui s’exerce en premier lieu sur son architecture. La présentation exige notamment des locaux appropriés, théoriquement provisoire, qui surgissent dès lors des nouveaux problèmes d’ordres architecturaux. La réponse à ces nouveaux projets va susciter des solutions expérimentales. Nous allons ainsi vous présenter durant cet exposé, l’édifice le Crystal Palace, appelé en France, le Palais de Cristal. Il s’agit d’une des plus grandes réussites architecturales du siècle, devant être à l’origine provisoire, il est le résultat du succès des deux plus grandes expositions présentées deux ans avant sa construction. Son constructeur, Joseph Paxton, n’est pas un architecte mais il est considéré comme un innovateur pour l’architecture et a prouvé son talent dans ce projet. Joseph Paxton, né le 3 août 1803 à Milton Bryant en Angleterre et mort le 8 juin 1865, est le 7ème fils d’un fermier, n’étant pas destiné à un avenir prometteur. Sa carrière débute à l’âge de 17 ans lorsqu’il devient gardien d’un jardin. En 1823, il obtient une place pour la Société d’Horticulture des Jardins de Chiswirck où il fait la connaissance du Duc de Devonshire, qui lui offre une place pour un poste de jardinier. En gagnant la confiance du duc, il sera nommé en 1832, directeur des domaines du Duc de Devonshire. C’est par la réalisation de la serre de Chatsworth que sa carrière s’enflamme, montrant le génie et l’inventivité de l’homme qui par la suite obtiendra un des projets les plus ambitieux du XIXe siècle, le Crystal Palace, en 1850. Problématique : En quoi cette oeuvre architecturale se présente-t-elle comme l’archétype de l’architecture métallique, symbole de la révolution industrielle, prononçant une rupture avec le passé comme condition de l’invention formelle (ou du progrès)? I- Contexte historique Le XIXe siècle est un siècle de rupture. Il est caractérisé par une avidité, une soif de connaissances. Le XIXe siècle anglais est également celui d’un règne, celui de la reine Victoria qui après un début de règne balbutiant, bouleversé par une difficile stabilisation politique et sociale, une série de crises sérieuses, mais aussi des réformes majeures, va se lancer dans une véritable conquête d’un âge d’or. C’est le temps d’une société européenne en mutation. Le Royaume-Uni est à la tête d’un empire colonial sans pareil, l’Empire des Indes, sa puissance économique s’affirme. Le pays, grâce à une politique de libre-échange, conquiert mes marchés extérieurs et devient l’ « atelier » du monde. Le pays s’engage ainsi dans une période de prospérité. Les conditions de vie de la société évoluent, avec la création de nouvelles lois en faveur des femmes et des enfants notamment. Exemples : ? 1842 : Loi interdisant le travail au fond des mines des femmes et des enfants ? 1847 : Loi de 10h au bénéfice des femmes et des enfants en usine II- Historique du chantier Suite à la proposition d’Henry Cole (théoricien de l’industrial design) en 1849, le prince consort Albert décide d’organiser à Londres une grande exposition qui permettrait de présenter les innovations de l’industrie, mais aussi le prestige des arts majeurs au public. C’est ainsi qu’en janvier 1850 se met en place un comité composé du prince, de deux aristocrates, de trois architectes, les plus importants de l’époque, à savoir : Charles Barry, qui était en train de construire le Parlement de Londres ; Cockerell, spécialiste de l’architecture culturelle (musée, bibliothèque) ainsi que Donaldson qui fut le premier professeur d’architecture au Royal Institute of British Architects, et enfin secondés de ingénieurs-constructeurs de ponts et réseaux de chemins de fer. Hyde Park est choisi pour accueillir l’édifice, car il se trouve au coeur de la ville et jouxte le fleuve ce qui facilite le transport des matériaux. Mais le choix de ce site, implique que le bâtiment sera éphémère, car on imagine mal supprimé un lieu tel que Hyde Park. Pour le choix de l’architecte, le comité lance un concours international qui débute le 13 mars 1850, en laissant aux participants un mois pour envoyer leurs propositions. Le comité reçoit ensuite les projets de 245 concurrents. Parmi ces propositions, deux projets reçoivent une mention spéciale, l’irlandais Turner et le français Horeau qui avaient tous deux optés pour une architecture de métal et de verre. Cependant, les deux projets seront abandonnés, car le comité considère qu’ils sont irréalisables. Le comité va donc proposer son propre projet, il sera en briques, comportera trois nefs, un transept et une coupole de croisée. Owen Jones, le décorateur, revoit le projet, et il est publié le 22 juin dans The Illustrated London News. Pendant ce temps, Paxton élabore son propre projet, et le présente au comité le 20 juin. Le comité ne répond pas tout de suite et Paxton décide alors de publier le plan dans le même The Illustrated London News. Le projet est favorablement accueilli par le public. Paxton décide donc d’entrer en contact avec la société Fox and Henderson qui sont les entrepreneurs. Ils lui assurent la faisabilité du projet et calcule les coûts, qui reviendrait à 1 penny et 1/12 le pied cube. C’est donc le projet le moins cher. Cependant, le comité est lié car il a présenté son propre projet, il décide donc, d’offrir la possibilité à d’autres architectes de présenter à Fox et Henderson des projets qui serait en réalité des modifications de leur propre projet. Paxton saute ainsi sur l’occasion, et propose les plans du Crystal Palace comme une appropriation du projet élaboré par le comité. Le 26 juillet, le comité et Paxton tombent d’accord, et l’architecte s’associe avec les deux ingénieurs. Les travaux dureront 36 semaines, on dispose près de 18930 panneaux de verre par semaine. Paxton finit dans les temps. Mais au début de la construction un problème se pose, en effet, sur le terrain, il y a deux grands arbres que l’on se refuse à abattre. Paxton évite le problème, en ajoutant au plan original un haut transept en plein-cintre qui permettra d’abriter les deux ormes. La construction est un véritable succès, grâce au système de montage notamment qui fera l’objet d’un dépôt de brevet le 22 juillet 1850. En effet, Paxton utilise uniquement des éléments préfabriqués reposant sur la standardisation des éléments de la construction métallique avec un système de numérotation des pièces par des chiffres simples et ronds. La construction s’achève sans encombre et le 1er mai 1851, l’inauguration de la première exposition universelle est un triomphe. III- Description a) Implantation de l’édifice dans le tissu urbain Le Crystal Palace se trouve dans Hyde Park qui se situe au nord-est de Westminster, en plein centre-ville de Londres. C’est un lieu facile d’accès, et proche de la Tamise, ce qui a permis de décharger le matériel plus facilement durant la construction. Le Crystal Palace borde Kensington Road, qui est un des accès principaux du centre-ville. Il est nécessaire de préciser, que le Crystal Palace aura deux vies, pendant et après l’Exposition Universelle. En effet, à la fin de l’exposition, le comité prend la décision de détruire l’édifice, contre l’avis de nombre d’habitants. Une compagnie de chemin de fer va alors, acheter un terrain à Sydenham, où le Crystal Palace sera remonté. Sydenham est une colline située au sud de Londres. C’est un lieu favorisé, pour la population ouvrière de Londres, qui peut s’y rendre aisément lors des sorties du dimanche, sans perturbé le cadre privilégié de Hyde Park qui est un lieu de loisir très apprécié de la noblesse londonienne. IV- Fortune critique de l’oeuvre Même si le Crystal Palace est une réussite absolue, il existe des avis divergent, sur ce « monstre de cristal » comme le nommera Ruskin est des plus fervents détracteurs du Crystal Palace. En effet, le Crystal Palace, s’impose comme une oeuvre éblouissante et novatrice, qui peut aller à l’encontre du goût académique qui favorise le style néo-classique et néo-gothique. Horeau dira même du Crystal Palace que c’est « un bloc de verre aussi monotone que disgracieux », mais peut-on considéré cet avis comme neutre, alors qu’il s’agit du rival évincé par Paxton. Mise à part, ces quelques réserves, le Crystal Palace ne suscite qu’admiration. Le Times écrit « Un ordre architectural entièrement nouveau, qui produit les effets les plus merveilleux et les plus admirables, par des moyens d’une inégalable habileté technique, est venu nous apporter un édifice ». L’édifice paraît à ses contemporains incommensurable, il exerce sur eux une fascination. Barrault et Bridel diront dans Le Palais de l’Industrie et ses annexes, que « tout provisoire qu’il était, il présentait un aspect imposant ; un cachet d’élégance industrielle qui fût admiré par le monde entier ». Enfin le Crystal Palace éblouissait, par sa lumière comme nous l’explique l’Illustrated London News du 1er mai 1851 : « Lorsqu’on lève les yeux vers la nef et vers ses interminables rangées de colonnes, on passe de la luminosité la plus vive à cette sorte de nébulosité vaporeuse que Turner est le seul à avoir su rendre ». L’édifice se fait art, il apparaît comme la première victoire des constructeurs sur les « artistes » (Gieidon). Quand à Paxton, l’inauguration est un triomphe et il est anobli. V- Conclusion En conclusion, le Crystal Palace se présente comme un édifice sans précédent, qui deviendra pourtant un archétype pour l’architecture du fer. Ce sera un édifice copié, sans cesse durant toutes les prochaines expositions universelles. On trouvera un Crystal Palace à New York, le Glass-Palast à Munich en Bavière et que dire de la Galerie des machines qui s’inscrit dans cette tradition du Crystal Palace. Le pari est gagné, le Crystal Palace devient l’ambassadeur d’un nouveau style architectural, d’une nouvelle ère et d’une nouvelle société.

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