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Le palais des machines

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Contributor: cloveb
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Le Palais des Machines Champ de Mars, 7ème arrondissement. Architecte : Ferdinant Dutert. Ingénieur : Victor Contamin. 1887-1909 I/ Contexte historique  Fin du XIX ème siècle, année 1889 : Contexte politique : Après les débuts d’une efficacité économique certaine, le Second Empire s’écroula de façon catastrophique. Pour la majorité des Français, qui se croyaient citoyens de la première puissance mondiale, ce fut un effondrement, et d’autant plus que la Prusse (nous étions alors en guerre) était considérée comme une puissance de second, voir troisième ordre. A Paris, la situation fut d’autant plus douloureusement ressentie que refusant la capitulation, la ville subit un siège de 4 mois pendant le rude hiver (la Seine resta prise dans les glaces pendant plusieurs semaines). L’armistice fut finalement signée le 28 janvier 1871, mais deux mois plus tard la ville se souleva conter le gouvernement alors mis en place provisoirement, ce qui provoqua encore de nombreuses émeutes et morts. Cette date correspond également à la création du III Reich Allemand, dans la Galerie des glaces de Versailles. Nos voisins germains avaient alors mis comme condition à la fin de leur occupation le paiement d’une indemnité exorbitante : 5 milliards de francs. Mais la France était alors tout de même riche, et ne tarda pas à régler cette dette avant la date impartie. Malgré l’annexion de l’Alsace et la Lorraine, qui firent chuter la production de fonte, la France se réalisa néanmoins entre les années 1870 et 1890 comme un acteur principal dans l’essor de l’architecture métallique, dont on peut cerner l’apothéose lors de l’Exposition Universelle de 1889, avec notamment les monumentaux bâtiments de fer, tels que la tour Eiffel, et la Galerie des Machines. Contexte artistique : l’ambiance artistique était tout aussi fiévreuse que le contexte politique. En effet, des débats idéologiques secouaient le monde artistique, tant les acteurs que les spectateurs. Deux partis se distinguaient et s’affrontaient sur les conceptions que l’on se faisait alors de l’architecture : - les architectes tenant du traditionalisme, travaillaient dans l’optique de l’architecture comme un des ‘Beaux-Arts’ académiques, et considéraient que la fonction et la construction d’un édifice n’était qu’un prétexte à un bel ouvrage. Le métal était donc simplement considéré comme un matériau alternatif ou de substitution, utilisé pour des structures ou des méthodes empruntées à des inspirations traditionnelles. Ex : - La colonnade du Louvre, de Perrault La Halle au Blé de Joseph Bélanger Le Théâtre du Palais-Royal de Victor Louis. Tandis qu’aux traditionnalistes s’opposent les architectes tenant du modernisme, pour qui la forme d’un édifice n’est déduite que par sa fonction et son mode de construction. Ceux-ci sont les architectes et ingénieurs qui nous ont offert les bâtiments métalliques, ces œuvres monumentales arachnéennes de fonte, de verre, jouant sur l’espace et la lumière et répondant avec brillaut aux échos de révolution techniques et industrielle qui donna le mouvement au siècle. Ainsi se pose la question de a finalité de l’association des arts, des sciences et de l’industrie : cette association doit-elle contribuer à concilier les lois dites ‘éternelles’ de l’architecture en tant qu’art, et la fonctionnalité de la construction, ou au contraire mettre fin aux architectures antérieures ? Les artistes s’évertuent désormais à allier les besoins sociaux et espaces architecturaux, ancrés harmonieusement pour une durée plus ou moins délimitée dans la trame urbaine, le tout inscrit dans la réalisation de programmes complexes et monumentaux. Les grandes réalisations de l’exposition universelle de 1889 (notamment la tour Eiffel et la Galerie des Machines) semblent donner raison à ses derniers, pour laisser exploser l’architecture métallique dans toute sa virtuosité en cette fin du XIXème siècle, avant de se transformer sous l’influence végétale de l’Art Nouveau au début du XXème. La Volonté sous-jacente à cette commande qu’est la Galerie des machines, ainsi que les autres réalisations monumentales qui s’inscrivent dans le complexe de l’exposition universelle de 1889 répond donc à une volonté d’affirmer à la fois la puissance française ; dans le domaine économique, et artistique, et redorer son honneur après la défaite face aux allemands, et une occasion d’affirmer lors de cet évènement international le rayonnement toujours ardent de la culture dans ce pays à l’histoire forte et marquée. De plus, la Troisième République alors naissante, forte d’avoir remboursé si rapidement ses dettes, et résistant aux attaques d’autres partis politiques comme les monarchistes, bonapartistes, et anarchistes, souhaitait fêter dignement le centenaire de la Révolution. Tenant tant de la culture et du défi architectural et technique, l’exposition de 1889 avait pour mission intrinsèque de recomposer la fierté française, comme l’a bien exprimé Eugène-Melchior de Vogüé dans la revue des Deux-Mondes du 1er novembre 1889 : « […] pour la première fois depuis vingt ans, il nous revenait ce sentiment de vie et de fierté que dut éprouver Lazare en remontant du tombeau. Nous ne dirons pas adieu sans regret à l’Exposition qui nous l‘a rendu ». II/ Historique du Chantier et des Bâtisseurs. Le décret du 8 novembre 1884 marque en quelque sorte l’acte de naissance de l’Exposition universelle. A partir de ce moment, la mise en place de l’organisation des chantiers, les ressources, et les commandes commencent à s’organiser. La convention du 27 mars 1886 détermine plus précisément la répartition du financement entre les régions, les divers conseils. Cette convention est renforcée par la loi du 6 juillet de la même année. L’Etat prévoit ainsi 43 millions de francs pour l’Exposition universelle. Mai 1986 : Edouard Lockroy, ministre du commerce et de l’industrie, lance un concours pour déterminer les architectes des bâtiments principaux de l’exposition. Le délais est de 15 jours ; mais 107 projets sont néanmoins présentés : Ferdinand Dutert est le lauréat. Le 28 juillet 1886, l’organisation des services, tant électriques, hydrauliques, que ferroviaire se mettent en place. Le palais fut néanmoins détruit dans la controverse en 1909, après avoir accueilli pendant quelques années le concours agricole général (1900-1903), et fut transformé de 1903 à 1909 en vélodrome par Henri Desgrange, directeur du journal l'Auto et créateur du tour de France, et l’Architecte Gaston Lambert. Bâtisseurs : Plans majoritairement dessinés par Ferdinand Dutert ( 1845-1906), mais l’ingénieur en chef du contrôle des constructions métalliques V.Contamin réalisa les calculs de forces et poussées nécessaires pour réaliser cet immense édifice et éliminer tout dangers. Dutert a étudié à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts, dans laquelle il commence ses études en 1863. Il est deux fois lauréat du prix de Rome, et remporte le grand prix d'architecture en 1869 pour un projet de « Palais d'une ambassade française pour la capitale d'un puissant État ». Il séjourne également quelques années à la villa Médicis. Il participera à l’exposition universelle de 1900, en bâtissant la Galerie de paléontologie et d'anatomie du Muséum national d'histoire naturelle dans le 5e arrondissement de Paris. Difficultés Techniques et particularités de Réalisation Les fondations posèrent d’abord problème, par rapport au manque de stabilité du terrain qu’est le Champ de Mars, qui a déjà accueilli de nombreux évènement sur sa terre, qui pour le coup n’est pas très solide. Un creusement, puis un remblaiement successif de plusieurs couches de gravier, sable, et autres matériaux ont été nécessaire pour assurer un terrain assez stable pouvant accueillir l’immense édifice qu’est la Galerie des Machines. Une autre difficulté technique est l’élévation des fermes, à la hauteur relativement élevée de 45 mètres de haut ; il faut tenir compte que chaque ferme pesait 196 tonnes. La première ferme a été posé le 20 avril 1888 ; La fin du montage de la nef est achevée dans les premiers jours du mois de septembre de la même année ; ce qui est relativement rapide. Le système d’élévation est basé sur un arbalétrier et des câbles de levage, avec en moyenne 250 ouvriers sur le terrain. Une alternative de construction a également eu lieu, qui consistait à monter par ‘petit’ bouts de ferme de 3 tonnes, sur des échafaudages. Ainsi, le travail fut achevé en 6 mois. Une rapidité effarante, mais typique de l’architecture métallique utilisant de l’acier et de la fonte, réputés pour leurs légèreté et leurs caractéristiques physiques leurs permettant de résister sans trop bouger au froid (éprouvé notamment lors de l’hiver 1888) et d’un vent fort. III/Description Architecturale La forme de cette salle est empruntée à l’art gothique, mais en bien plus grande, une cathédrale telle qu’il n’aurait pas été possible de la réaliser avec de la pierre. C’est là que tout l’intérêt de l’architecture métallique se révèle : la légèreté et la résistance des matériaux (acier et verre), ainsi que la rapidité de construction, permet de relever de nouveaux défis architecturaux : 115 mètres de largeur, sans point d’appuis. Les arcs sont articulés en trois temps : une articulation au sommet, et deux à la base qui recevaient chacune une charge verticale de 412 tonnes, et une poussée horizontale de 115 tonnes. Ainsi les arcs de la grande nef s’élevés à 45 mètres de haut. Sa longueur est de 430 mètres. Elle fut démolie en l’été 1909, pour plusieurs difficultés techniques : la difficulté de climatisation, et la mauvaise maîtrise des phénomènes de dilatation des matériaux. La grande Nef est un rectangle de 430 mètres de longueur, et de 115 mètres de largeur ; le double de la nef du palais des Champs Elysées de 1855. La Nef couvre une surface de 4 hectares et demi (pour une surface totale de 8 hectares), et la hauteur est de 45 mètres au faitage. L’Ossature de la grande nef est constituée par une succession de 20 fermes à treillis de 115 mètres de portée. Elles sont espacées de 21m 50, sauf pour la travée centrale qui est légèrement plus espacée, et les travées des extrémités. Ces grands arcs métalliques ont la forme d’ogives surbaissées, et chacun d’entre eux se composent de deux segments, qui s'unissent au faîte de la halle, à la manière d'une articulation, au moyen d'un boulon. Le pilier s'amincit vers le bas, jusqu'à une surface de contact réduite avec le sol. Il s'élargit au contraire vers le haut, inversant les proportions habituelles: c'est un arc à trois articulations.  La grande nef est complétée de deux galeries collatérales, et 2 galeries au premier étage aux extrémités, de 15 mètres de largeur, et desservies par des larges escaliers, ainsi que des ascenseurs. La couverture de la nef est en dalles de verres de Saint-Gobain. Deux vestibules d’entrées à 6 fenêtres constituent des ouvertures vers l’avenue de Suffren, et l’avenue de la Bourdonnais (l’entrée principale). La Décoration La décoration était surtout basée sur des jeux de lumières et de couleurs provoquées par la coloration des verrières, qui projetaient selon l’heure du jour des colorations aux teintes soit émeraude, soit jaune-rosé, qui apparemment rendait le plus bel effet. Les parties basses sont pleines, mais ont y a peint des peintures qui apparaissent en relief, le tout complété par un dallage rouge et blanc pour les collatéraux. La décoration principale de la nef consistait à la suspension des écussons de la ville de Paris, des principales villes et régions de France, ainsi que des capitales des pays étrangers. Les reliefs en staff ont été réalisés par J.M Martin, et les parties peintes par messieurs Rubé, Chaperon, et Jambon. Les deux vestibules ont été décorés de vitraux au centre de la tribune. Du côté Suffren, la bataille de Bouvines, exécutée par la maison Champigneulle de Bar-le-Duc, tandis que le côté Bourdonnais est flanqué de deux pylones de fer de 35 mètres de haut (étant l’entrée principale), renfermant pour l’un un escalier de service, pour l’autre un ascenseur. L’archivolte est orné des armes des principaux pays représentés à l’exposition : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Belgique, la Suisse, etc… La verrière repose sur un arc en plein staff avec un grand rinceau décoratif où sont représentés deux groupes statuaires de plâtre représentant La Vapeur et l’Electricité , exécutés par messieurs Chapu et Barrias. Les 6 fenêtres du vestibule représentaient également allégoriquement les corps de l’industrie : l’orfèvrerie, l’ébénisterie, la verrerie, la céramique, etc… Enfin au milieu, au milieu, on pouvait lire l’inscription ‘Palais des Machines’ en grosses lettres de faïences aux vives couleurs. De plus, on peut ajouter que l’équipement de l’électricité participait à l’esthétique finale du Palais, l’éclairant puissamment et pleinement en pleine nuit. Réception de l’œuvre Evidemment, cette galerie des machines fut perçut à juste titre comme un sujet de fierté pour la France, lors de cette exposition qui avec la Grande tour Eiffel, marqua durablement les esprits quand à sa puissance industrielle, artistique, et financière à travers le monde. A l’apogée même de cette architecture métallique, le Palais des Machines est perçut comme un véritable temple élevé en l’honneur de la métallurgie et de l’architecture moderne. Les journaux de l’époque auront su apprécier la rapidité de construction ‘ C’est un véritable tour de force, qui saura donner bonne opinion de la puissance de notre industrie’. On peut donc conclure que le Palais des Machines, contribuant au succès de l’Exposition Universelle de 1889, a su mériter les 32 000 000 d’entrées qui ont fait la fierté de Paris après ces années de troubles, alors au sommet de l’art architectural métallique, et à l’aube de l’Art Nouveau.

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