Top Posters
Since Sunday
k
4
c
4
M
3
t
3
i
3
B
3
k
3
m
3
c
3
o
3
l
3
r
3
A free membership is required to access uploaded content. Login or Register.

Situationnisme

Uploaded: 7 years ago
Contributor: cloveb
Category: Visual Arts
Type: Lecture Notes
Rating: N/A
Helpful
Unhelpful
Filename:   Situationnisme.docx (44.66 kB)
Page Count: 1
Credit Cost: 1
Views: 59
Last Download: N/A
Transcript
L'INTERNATIONALE SITUATIONNISTE Introduction Le réveil des sociétés occidentales au lendemain de la nuit apocalyptique que fut la seconde mondiale introduisit un total changement des représentions sociétales. Les années cinquante furent la période d’expérimentations pour introduire un nouvel ordre mondial. Si c'est dans les dix premières années après la guerre que s'affirma la nouvelle pensée occidentale il faut attendre les années soixante pour voir le véritable impact de changements radicaux économiques et politiques. Pendant ce temps de digestion, la nouvelle société s'enracine au plus profond d'elle-même, elle est dorénavant basée sur un système de production de masse et sur l'établissement de nouveaux besoins matériels : la société de consommation est née. Contre cette société de masse, un irrévocable besoin de contestations voit le jour fin des années quarante. Le phénomène de la multiplication des mouvements artistiques en ce XX° répond à un désir toujours inassouvie de changement et de radicalisation. Ces «  avant-gardes » nous éclairent sur les préoccupations de l'homme face à la nécessité de l'expression comme accoucheur des névroses collectives. Le manifeste, outil indissociable des avant gardes nous renseigne sur les leitmotiv de ces artistes . Le Lettrisme fondé en 1945 entretient les voies d'une nouvelle avant-garde engagée par le surréalisme. Impulsé par le jeune roumain Isidore Isou avec son manifeste visuel «  traité de bave et d'éternité », il ouvre les voies à un nouveau langage artistique. Derrière l'utilisation de cet art un dense discours politique est mis en place , influencé par la pensée marxiste. Son rayonnement annonce la nécessité de manifestations contre une culture en vigueur au niveau internationale. Ce nouveau mouvement compte autant bien des artistes que des écrivains, en sommes des «  intellectuels totale », défenseurs d'une culture ouverte sur tout les domaines, d'une culture pluridisciplinaire. En cela, leurs actions devra atteindre non pas le monde de l'art, de la peinture ou le milieu littéraire mais tout les domaines de la culture, du sociale, une action politique contre la culture de masse, contre le système de la société de consommation, c'est à dire une révolution sociale par une révolution de la culture. C'est en 1951 que le jeune Guy Debord, arrivé à Paris, rencontre Isidore Isou, intégrant le mouvement lettriste. Très vite Debord commence à développer ses propre idées. En 1952 il rompt avec les Lettriste pour fonder l'international lettrisme en rejetant Isidore Isou suite à une querelle idéologique impulsée par un film de Chaplin. C'est cinq ans après qu'il fonde l'international situationnisme . Le phénomène de l’Internationale Situationniste est à envisager dans la continuité de Internationale Lettriste même si il marque une rupture. À l'image de cobra qui est né dans la négation du mouvement père qu'est le surréalisme, on doit concevoir la naissance des situationnistes comme préfigurant la mort lettriste. Ce mouvement ce caractérise par un immense héritage d'écrits . En effet la fondation du mouvement va de paire avec la création de la revu nommé Internationale situationniste, c'est par le biais de cette revue que les situationnistes exposent leur idées, développent des grands thèmes ainsi que les problématiques situationnistes. Elle est le pilier central du mouvement. La revu de l' I.S a était édité la première fois en 1958 sous la direction général de Guy Debord, énigmatique personnage à l' influence conséquente. Si l'I.S publie trimestriellement ses écrits ils ont également fait de nombreuses conférences à l'étranger, qui ont eu un impact direct sur leurs réalisations. Représentés dans beaucoup de pays d’Europe ils comptent des membres allemands, danois, Suédois, hollandais, belges, hongrois et français. Dès le premier numéro paru ils posent les grands idées et les définitions pour un situationnisme :un article est dédié à la définition situationniste du jeu, à l'élaboration d'idées sur la construction de situations, et sur la problématique de l'urbanisme, sur la révolution culturelle en somme tout ce qui les définit. Le manifeste de L'IS apparaît dans le numéro 4 en juin 1960 en dernière page, soit deux ans après la parution du premier numéro. Cet écrit apparaît donc sous l’appellation de « manifeste ». En deux pages il rappelle les grandes idées situationnistes et leurs démarches idéologiques, mais qu'est ce qui différencie cet écrit des autres publications de l I.S tout aussi révolutionnaire ? Ce manifeste est ainsi un acte de naissance. Ils proclament leur indépendance vis à vis de toutes filiations préexistantes, pour ainsi dire ils « tuent » le père spirituel et s'affirment comme une entité nouvelle. Il semblerait que ce manifeste est pour but de synthétiser très clairement les idées clés de leur idéologie. Mais c'est surtout un cris qui est entendu, ce manifeste témoigne d'un besoin de synthèse pour ce faire comprendre rapidement du plus grand nombre. Il pose les grandes problématiques du situationniste. Véritable trame de fond de leur discours, ce manifeste devient vite un moyen de rappeler leurs spécificités lors d'audiences publiques, par exemple lors de la déclaration faite par Wyckaert. Il a été publié dans toutes les autres revues situationnistes des pays étrangers, son rayonnement est à prendre en considération pour analyser l'impact qu'il a eu dans les démarches internationales en tant que porte parole d'une cause. Comment symbolise t-il l'idée même de révolution culturelle tout préfigurant un dépassement « total» de l'art moderne ? Il faudra concevoir dans un premier temps l'art situationniste au service d'un dense discours politique. Ensuite nous verrons quels moyens d'expression ils utilisent pour arriver à un art « total ». I. L’Art au service d'un discours politique «  Une nouvelle force humaine, que le cadre existant ne pourra pas dompter ... » Contre la pensée dominante, le mode de vie imposé, il y a nécessité de révolution . Le cadre,métaphore d'une cage, est la prison de l'esprit du citoyen, esclave du maîtres que représente la société. Le moyen de cette emprisonnement, c'est le phénomène spectaculaire. Contre le phénomène du spectacle, contre « l'aliénation » il faut en venir à la révolution culturelle. Dorénavant il n'y aura plus de distinction entre les domaines politiques et culturels. Les premières phrases du manifeste insistent bien sur cette idée de totale cohésion, de symbiose entre art et politique. L'art situationniste, que nous verrons plus tard, pourrait être vu comme un prétexte, un outil pour faire cette révolution culturelle, qui est avant tout une révolution idéologique. Ce qui caractérise le mouvement situationniste c'est une totale cohésion entre les idées qu'ils prônent et la vie réel par l'application de leurs idées par des actions concrètes. Aucun groupe d'avant-garde n’étaient arrivé à un tel niveau de symbiose entre idées et action. «  dés maintenant nous proposons une organisation autonome des producteurs de la nouvelles culture, indépendante des organisations politique […] car nous leur dénions la capacité d'organiser autre chose que l'aménagement de l'existant .» Cette « aménagement » de l'existant c'est le point de départ d'une critique aiguë du système de banalisation d'une culture et des moyens d'implantation de cette culture. Ici l'idée de révolution culturelle est l'idée maîtresse du situationnisme. Le phénomène de cette nouvelle culture de masse dénoncé par Debord, n'est que le mouvement d'un impérialisme en marche. Il y a un point majeur à développer ici, qui est le conflit permanent entre la tradition et l'innovation. C'est deux mouvements contraire nourrissent ainsi le développement de la culture au sein d'une nation. C'est ce conflit, selon Debord, qui est la cause du développement d'une non culture, de l' anéantissement d'une véritable culture. Le résultat de ce phénomène donne naissance à une supra culture, une culture de masse, qui devient le moteur central dans le fonctionnement de cette société, aux désirs toujours inassouvis. Contre la supra culture, le situationnisme . Contre la pseudo communication, un rapport direct au réel. Dés les premières lignes du manifeste de 1960 la référence marxiste est faite, fidèle en cela à la tradition du manifeste contre l’aliénation et l’oppression. En effet, la lutte des classes est au cœur du débat des situationnistes : les situationnistes reprennent cette notion en soulignant bien que le fossé entre prolétaires et bourgeoisie est à l'origine du bon fonctionnement du système capitalise puisque s'instaure une logique de consommation en fonction de la domination bourgeoise. La classe dominante impose un cadre de consommation au prolétaire : ce que nous pourrions appeler pour simplifier «  la bataille des loisirs ». La première motivation de ces intellectuels est d'une part de faire prendre conscience de la liberté à l'homme citoyen et d'autre part de faire émerger cette liberté. Comment arriver à être libre dans un monde sous conditions ? Ce monde sous conditions, c'est ce que Debord appellera plus tard «  la société du spectacle ». Publiée en 1967 «  la société du spectacle » développe toutes les idées du situationnisme en une thèse dense . Si ces écrits viennent justifier les démarches situationnistes , ils représentent véritablement l'aboutissement des idées de Debord et de L'internationale. Il y fait la critique d' un monde dominé par des images, où la culture devient moyen de satisfaction personnelle, où la culture n'est plus un moyen de connaissance mais devient un objet , une image culture. Ce phénomène culture apparaîtrait comme un décor strictement matériel mettant la vie en scène. Il semblerait que la vision subjective du monde soit devenue objectivée par un élan général de la société et que les idées émises par cette société soient devenues « représentations » comme le fait comprendre très clairement Debord dès les premières lignes de la société du spectacle : «  tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation » . Le monde étant devenu totalement formalisé , toutes démarches indépendantes se retrouvent rattachées à un même langage banalisé ,codifié , conventionnel . « ...L'automatisation de la production et la socialisation des biens vitaux réduiront de plus en plus le travail comme nécessité extérieur et donneront enfin la liberté complète à l'individu » Le travail comme moyen d’enchaînement, le travail est le lieu de ce conditionnement, c'est le travail qui nous fait rentrer dans un « cadre » de vie. Contre le travail, la liberté prônée, contre la cage, la pleine expression de son être pour atteindre la suprême liberté, puisque la liberté passe en premier lieu par sa propre expression. Voici où commencent les motivations des situationnistes .Cependant l'expression de la liberté, si elle veut atteindre sa valeur la plus juste, doit utiliser un outil d'expression. Cet outil est le jeu situationniste. La fin des années soixante voit en effet se développer, à partir des avant-gardes américaines, la notion et la pratique du happening. Le happening se présente comme une situation collective, provoquée et provocante, dans laquelle tout peut arriver. Le happening se pose comme un anti-spectacle, comme une situation foncièrement démocratique pour la production artistique improvisée et éphémère. C’est ainsi que pour une grande part des étudiants de 1968, les journées de mai sont vécues comme un vaste happening. Ces phénomènes de happening témoigne au plus profond d'eux-mêmes la nécéssité d'exprimer le mouvement de la vie. Ce mouvement de la vie paraît totalement absent dans le cycle de vie linéaire et codifié du citoyen- « spectaculaire ». Le jeu situationniste témoigne du besoin de démontrer la banalité et l'ennui profond de ces vies « standardisées ». Comme les auteurs le démontrent parfaitement dans la première parti du manifeste : «  l’exercice de cette création ludique est la garantie de la liberté de chacun et de tous, dans le cadre de la seule égalité garantie avec la non-exploitation de l'homme » . Ce jeu qui va à l'encontre des règles de vies bien pensantes à pour but d’établir des « situations » dans un espace donné. Ces situations sont la construction d'ambiances «  concrètes ». Contre l'idée d'un spectacle standardisé , la construction de situations à pour but la création d'un nouvel esthétisme et donc d'une nouvelle approche de l'art moderne comme moyen de contestation. Pour donner des exemples de situations nous pouvons citer le «  strip-tease » poétique, « les temps intenses » en 1975 qui consistent à organiser un happening où les participants défilent dans la rue coiffés d' un sac papier et agrippés à une corde. Toutes ces situations sont autant des provocations qui appellent à vivre pleinement la vie. La construction de ces situations par les situationniste est prise très au sérieux représentant « une activité artistique véritable » . En effet, l'établissement de ce projet est toujours strictement établi par une équipe de « chercheurs » qui créent la situation. Un « directeur » mettrait en place un décor mouvant en prévoyant des interventions dans les événements. Puis des agents directs vivraient la situation. Il faut noter que ces agents ne sont pas extérieurs au projet, ce sont les situationnistes eux mêmes qui mettent en place dans un mouvement dynamique la situation voulue. Des spectateurs passifs, donc extérieurs au projet, sont essentiels car ils deviennent les cibles de l'expérience. Ainsi ce mouvement représente le moyen d'expression le plus abouti pour une lutte à caractère révolutionnaire et sociale. Ce jeu répond ainsi au principe de « détournements »: se servir d'une représentation mentale collective acquise et la mener à son paroxysme pour la discréditer. Les supports utilisés peuvent être des images , des pancartes , des messages diffusés, des inscriptions sur les murs , des bandes dessinées détournées qui favorisent le développement d' une situation . On verra le plein épanouissement de l' Internationale Situationniste lors des manifestation de mai 68 où elle a eu un rôle primordiale et où l'idée de révolution culturelle a pris tout son sens. Quand expression devient art Le manifeste de juin prône complètement cette idée de dématérialisation de l'art, elle est même au centre de leurs démarches. «  contre l'art unilatéral, la culture situationniste sera un art du dialogue, un art de l’interaction » «  l'art était unilatéral, sans réponse. Il dépassera cette ére close de son primitivisme pour une communication complète. » Ainsi quelle manifestation artistique d'un art qui prône la dématérialisation ? Dans la lignée des théories avant gardistes sur l'art moderne, il y a déjà longtemps que l'on a prôné la désacralisation de l'art. Les années cinquante et soixante vont contribué à un changement radicale dans la conception de cette désacralisation. D'un point vu autant théorique que pratique, le parti pris esthétique des situationniste illustre ce chapitre incontournable du dépassement de l'art moderne, engagé vingt ans plus tôt par les surréalistes puis les Lettristes. Si nous pouvons citer les avant-gardes de ce début de XX siècle on constate toujours une évolution plastique de leurs arts au service d'un discours théorique et engagé. Cependant il y a toujours un rapport étroit entre l'oeuvre-objet comme porteur d'un discours, il a donc toujours nécessité plastique. Bien que les artistes dans la lignée de Duchamp annonce déjà la mort de l'art et l'art et la vie, c'est bien le lettrisme puis le situationnisme qui vont exploiter cette philosophie jusqu’à en user de sens. La spécificité des lettristes est d'utiliser le langage comme moyen de détournement. Ils se servent de l'objet-mot comme arme de guerre contre la pensée conditionnée ; Ainsi la poésie devient l'outil d'un combat. Le plus remarquable innovation des lettristes est peut être l'utilisation de l'image au service de la poésie. Dans traité de bavé et d'éternité, Isidore isou annonce une totale révolution de la narration. En dissociant l'image de la bande sonore il annonce une nouvelle manière d'envisager le cinéma, non plus pour lui même, mais comme un moyen indépendant d'expression artistique ou s'effectue une symbiose des sens. C'est cette indépendance entre son et image qui participe à la création d'une œuvre totale, ou tout les phénomènes seraient phénomènes sensible. La prédominance du sensible que procure l’exaltation de l'image déconstruite contre le sentiment d'agréable que dégage le cinéma traditionnelle inscrit les lettriste dans la lignée des Romantique. La notion de détournement à longuement était développée dans les écrits situationnistes. Ce sont par exemple des affiches, qui répondent à des éléments esthétique d'une production actuelles, publicités, ou est introduit un discours provocant, visant à discréditée les propos . Les situationnistes jouent ainsi avec la symbolique de ces images, ancrées dans l'inconscient collectifs de chacun, prés-déterminées à provoquer tels ou tels sentiments, elles symbolisent la plus part du temps des jugements de valeur, qui renvoient toujours à des idées préconçus, pré-fabriquer. Les situationniste utilisent donc ces images en changeant totalement le discours, en le « détournant ». Par exemples l'image d'une belle femmes dénudée où le slogan serait en totale contradiction avec les idées préconçus que l'image symbolise. « Marx est un vieux con quand c'est Raymond Arold qui en parle » Cette utilisation de l'image comme moyen, médium de communication, est devenu typiquement situationniste. Debord réalisa une séries de « toiles » où sont inscrits sur chaques pancartes des slogans : « dépassement de l'art » «  réalisation de la philosophie » «  tous contre le spectacle » «  abolition du travail aliéné » ces messages sur toiles renvoient à l'idée que le véritable art trouve sa fonction dans le mouvement de la vie, dans la réalisation d'action et non plus comme œuvre objet. Cette séries de toiles constituent un support qui tend à la construction de situations. Elles servent donc la mise en place d'un jeu en mouvement, et ne sont donc pas à prendre en considération en tant que tel, elles sont des outils pour la mise en place de situation. Les situationniste se sont également servie du cinéma comme moyen de détournement. C'est peut être dans le cinéma que l'impact situationniste est rester le plus visible. Moyen de critique de la vie quotidienne, banale, le cinéma devient une véritable arme de guerre comme les mots l'ont étaient avec Breton ou Isou. Godard est peut être celui qui a le mieux réussi à s'approprier ce nouveau langage esthétique en s'inscrivant dans la lignée d'un cinéma de situation, et en utilisant largement le détournement. ( exemple de son film-tract « Les Rois, les rois, les rois » réalisé en 68. L' Image et le mot, dans leurs rapport au support matériel qu'ils supposent peuvent être perçu comme étant devenu des nouveaux objets artistiques, de nouvelles manifestation d'expression artistique mais qui garde toujours un support matériel, support textuelle et support cinématographique,. C'est par l'utilisation de ces supports intermédiaires que le parti pris esthétique des lettriste puis des situationniste par l'utilisation du détournement, permet un premier dépassement de l'art moderne. Ce point est très important pour comprendre « l’œuvre » situationniste, ses différences et surtout la synthèse qu'il opère en surpassement toutes les formes d'art et les moyens de l'art. Ainsi on pourrait dire que les situationniste ont contribué à une totale dématérialisation de de l'art par la création de nouveaux espaces d'expression au détriment de l'objet. II. Vers un Art total, l'espace de la situation ou l'Art de la poésie urbaine. Contre l'idée d'un art statique, d'un art qui serait un simple objet matériel, l'esthétique situationniste est une esthétique du mouvement perpétuel, une esthétique de l'éphémère. «  cette culture ne sera pas dominée par le besoin de laisser de traces. » En effet, être contre l'art objet suppose être contre une œuvre qui s'inscrit dans le temps par son caractères immuable. Le désir de création des situationniste vise à crée un art de l'éphémère, mais qui dit création dit matière . Ici pourtant la matières est matière de vie, matière de la vie . C'est la vie qu'il faut continuellement ré-crée, ré-inscrire dans son mouvement. L'art situationniste sera donc un art de la vie réel à l'image objective du temps qui passe. Une œuvre non dictée par un besoin de justification ou de reconnaissance. Ainsi, comment faire de la vie un art ? «  par une révolution du comportement » La question de l'urbanisme est au cœur des préoccupations situationniste. Le désir d'un art situationniste s'envisage dans cette problématique qui est celle de l'aménagement de l'espace urbain. Nous pouvons alors affirmer que cette volonté d'un art dans la ville fait de l'espace urbain un nouveau support d'expression. En effet, le « jeu » situationniste, la construction de situations voient leurs développement au sein d'une unité spatiale. L’existence d'un extérieur public en lutte constante avec un intérieur privée donne lieu au grand malaise collectif de la rencontre que crée l'urbanisme . Le but situationniste est d'exprimer ce conflit, cette dynamique, de l’exploiter jusqu'à en user de sens. Pour cela ils recourent à des méthodes précises et longuement pensées. Cette méthode prent le nom de Dérive, que nous allons expliquer. Contre ce lieu du « paraître » un lieu qui verrait le développement de l'être dans la totalité de son expression. En effet pour les situationniste la ville est le lieu où ce met en scène le« spectacle ». Effectivement, c'est dans la rue que ce cognent toutes les représentations mentales collectifs, et donc ou il y a conditionnement de l'être. Par cette nécessite du paraître il y a donc aliénation du comportement par l'environnement C'est en désacralisant cette espace, en brisant ces représentations mentales que les situationnistes veulent établir un « droit à la ville » où une réappropriation de l'espace urbain. C'est là qui il y a nécessité du jeu, nécessité de développer une situation qui est selon la définition de Debord est : « la construction concrète d'ambiances momentanées de la vie et leurs transformation en une qualité passionnelle supérieur . » Ils entendent ici entreprendre une action sur le comportements qui viserai en une certaine « révolution des mœurs » réagir, agir, jouer avec la banalité en détournant les moments vides, nuls, médiocres du citoyen spectaculaire. Mais ainsi quelle emplois font-ils de la ville ? Quel révolution font ils de cet espace urbain ? Cette « révolution du comportement » passe ici par une nouvelle conception et utilisation de l'espace qui prend le nom de théorie de la dérive . Cela consiste en à une déambulation dans la ville dans le but de vivre des ambiances de façon consciente, spécifiques, liées à un lieu précis. Ils exploitent ainsi la notion de psychogéographie, qui consiste à concevoir une réaction psychologique en fonction du lieu, de l' environnement sociale. Voire de quelle manière ces différent environnements vont avoir une influence direct sur la diffusion des sentiments. Ainsi la dérive à pour but de concevoir l'espace urbain comme espace ou se développe la sensibilité en fonction de multiples facteurs. La dérive est ainsi directement liée à la notion de hasard qui voit la naissance soudaine d'une ambiance liée à un terrain de rencontre. Ce nouveau rapport à la ville est dicté par une connaissance sensible des lieux, et témoigne d'un désir de création d'une poétique de l'ordinaire. Faire d'un espace commun un terrain d’expérimentation de l'existence contre le mouvement linéaire des vies. En effet c'est par l'espace urbain que s'articule le temps et l'espace, cette modulation c'est les « viveurs » qui la créaient « simultanément ». L'architecture moderne est pour les situationniste une métaphore de la civilisation occidental qui illustre la vie normalisée, répondant sans cesse à une séries de besoins primaires. Contre cette impérialisme de la ville il faut engager un discours véritable, c'est le bute de la dérive et de la création de situation. Conclusion Ce manifeste impose ainsi sa totale indépendance face à toute influence. Il annonce la dématérialisation de l’œuvre d'art comme symbole de décadence de la société occidental. De manière irrévocable l'art « contemporain » de nos jours se nourri de tout ces mouvements des années soixante, que ce soit l'IS, Fluxux, ou encore les actionnistes viennois. Ces avant-gardes sont devenus un peu des « contre-gardes » dans le sens où ils prônent une indépendance totale vis à vis de leurs pères spirituels. En effet à la différences des premières avant-gardes du XX siècle, les avant-gardes des années soixante ne cherchent aucune justification de leur existence, mis à part le besoin commun de révolution culturelle. Mais de nos jours, quel impact l'internationale situationniste a-t-il laissé ? Cette révolution culturelle, si on l'associe principalement à Mai soixante-huit s' inscrit dans la durée en ouvrant des portes pour un nouvelle art moderne. Ce nouvel art moderne est celui de la performance, de l'utilisation de l'espace urbain comme support d'expression. En effet le travail des situationniste sur l'espace urbain, sur la création d'ambiance a introduit de nouvelle représentation de la ville, de nouvelle manière d'envisager l'espace comme terrain d’expérimentations et comme lieu d'expression artistique. De nombreuses pratiques artistiques, à la suite des Arts de la Rue, s’inscrivent étroitement dans l’espace public et tentent d’en modifier l’atmosphère le temps d’une installation. Les Sound-walk, les Marches sonores ou encore les dérives artistiques urbaines se pratiquent un peu partout dans le monde. L'art corporel du Planking, qui consiste à intégrer son corps dans n'importe quel environnement en adoptant la forme d'une«  planche » , sur des toits, des panneaux publicitaires, et autres lieux insolite s'inscrit dans la lignée des situationniste. Pour finir on peux avancer l'idée que l'art et les théories situationniste anticipent également les éléments de la culture techno avec l'apparition des phénomènes de rave Party, où la construction d'ambiance relève de l'art totale par la participation de véritable « viveurs ». La musique électronique à la rencontre de l'espace urbain est un terrain d'enjeux dans le développement d'une nouvelle branche de la culture en ce début du XXI siècle. Cette nouvelle approche de l'art contemporain, entre art et territoires numérique, n'a jamais était aussi riche qu'a l'heure actuelle. BIBLIOGRAPHIE Internationale situationniste 1958-69, Van Gennep, 1971, Champ libre, 1972, Fayard ( édition augmentée), 1997 CHOLLET, Laurent, L'insurrection situationniste, Dagorno, 2000, Paris DEBORD, Guy, La société du spectacle, réédition, Gallimard, Paris, 1992 DEBORD, Guy, la société du spectacle, Dvd, n&b, 1973 DEBORD, Guy, commentaires sur la société du spectacle, 1988, suivi de Préface à la quatrième édition italienne de "La société du spectacle", 1979 ISOU, Isidore, traité de bave et d'éternité, Dvd, 1951, n&b, 2h DEVAUX, Frédérique, Traité de bavé et d'éternité d'Isidore Isou, Yellow now, 1994 GUIBERT,Claude, Arts et contestation Fluxux, happening, lettrisme, non art, Dvd, 1h57min, coul, imago, Paris, 2008 JIMENEZ, Marc, Qu'est ce que l'esthétique ?, Quatrième partie, les tournants du XXe siècle, Gallimard, 1997, pages 333-368 SIMAY, Philipe, « Une autre ville pour une autre vie. Henri Lefebvre et les situationnistes », Métropoles, consulté le 10 octobre 2012. disponible sur http://metropoles.revues.org/2902, BLANCHOT, Maurice, l'espace littéraire, Annexes, parties II, Les deux versions de l'imaginaire, pages 341-355, Gallimard, 1995

Explore
Post your homework questions and get free online help from our incredible volunteers
  945 People Browsing
Your Opinion
What's your favorite funny biology word?
Votes: 336