Histoire du Travail S2.docx

HISTOIRE DU TRAVAIL 2nd semestre Introduction Généralisation des cercles vertueux. Exemple Cette firme chocolaterie Meunier a connu un essor. On est passé de chocolaterie de luxe à chocolaterie courante. Les innovations de Meunier tablettes enrober de chocolat les médicaments Ce bâtiment concentrait toute l’administration, il est au cœur de tout un système social (il y a eu jusqu’à 4000 ouvriers) conclusion projet social indissociable du projet industriel Emile Meunier fondateur du journal contrôle sphère du travail contrôle sphère du privé avec les usages de la vie quotidienne (fêtes ...) Aujourd’hui Meunier au cœur de Nestlé. Il a périclité car il n’a pas fait de bons investissements (il a raté le chocolat en poudre). Mais le siège historique a été valorisé. (Noisiel) Cette valeur du travail ne cesse d’être discutée, à cet effet il faut lire Michel LALLEMAND « le travail de sociologie contemporaine » Corinne MAYER « Bonjour paresse » en l’opposant au « Le droit à la paresse » de Paul LAFARD Interroger l’éthos des travailleurs au 19ème siècle. Il a perdu progressivement de consistance, il est apparu comme une histoire qui appartenait au passé. LE TRAVAIL EN MAJESTE : LES HERITAGES AU 19EME SIECLE Cette logique se retrouve dans 3 dimensions : expositions universelles, industrielles, puis dans quelques réalisation architecturales, les musées du travail. CNAM au 19ème siècle lieu d’échange. 1er musée est celui de Munich en Bavière 1903 Deutsches Museum, l’Allemagne se retrouve dans ce musée. Il porte à l’extrême la société industrielle le positivisme. Construit en 22 ans, reproduit toute une juxtaposition où le travail est mis en valeur avec des scènes (fond d’une mine) , sections thématiques (automobile...), est censé être le reflet de la société. Le travail = valeur cardinale « il existe un fanatisme de la technique, chaque mur, chaque poutre du Deutsches Museum en porte la marque. Heidegger = prothèse technique Cette confiance dans la technique disparaît avec la bombe atomique .... la construction second aspect Notre Dame du Travail, Tour qui vise à doter le domaine spirituel d’une prégnance du travail. C’est pour lutter contre la philosophie d’A Comte qui a un rejet du spirituel. Notre Dame du Travail dans le 14ème structure métallique de Eiffel idée =rechristianiser des gens qui s’en sont éloignés. Elle s’inscrit dans un contexte de laïcisation, déchristianisation, de perte du religieux 14ème avant village et privé de repères religieux, moraux logique entre pouvoir temporel et spirituel dont le travail est un des enjeux. expositions universelles expositions du progrès, finalité des Saints Simoniens, science qui permet de résoudre les problèmes que la société se posent 2 anomalies la Grande Guerre la Crise des années 30 ont transformé les techniques industrielles La Tour Eiffel est dédiée au travail. Moments de fêtes qui vont disparaître avec échec de l’industrie, de celle-ci logique de l’expertise mise en doute. RACONTER LE TRAVAIL Clé qui vise à faire sortir le travailleur de la minorité dans laquelle il est . 1ère étape Le Capital de Karl Marx 1867 fondateur et rédacteur de l’association international des travailleurs. Ces éléments de langage, assujettissement du travailleur à 3 facteurs : misère sociale avilissement intellectuel dépendance politique Le fait de ne pas pouvoir prendre la parole de manière correcte, inscrit le travailleur comme objet Exemple Jean Jaurès – Histoire socialiste – révolution française passe par l’idée « fin minorité de travailleurs arrivera quand ils maîtriseront le récit » (d’où la recherche d’une histoire plus ouvrière) Ces histoires par le Bureau International du Travail (fondé après la 1ère Guerre Mondiale) racontées par son 1er président député socialiste lequel élabore une histoire mondiale du travail. Paru en 1920 celle-ci a visé à synthétiser l’ensemble des progrès des classes laborieuses. ETRE CANUT Conditions des canuts Etre canut en France au début de la révolution industrielle La canuserie = univers de la fabrique lyonnaise Mouvement ouvrier pour la première fois suite à une révolte, épisode très célèbre tenu pour fondateur de la conscience du mouvement ouvrier Tous les penseurs se sont intéressés à l’action menée par les canuts, car a eu une suite et intrigués par cette bataille ouvrière Saint Simoniens ont participé à la prise de conscience relative à la dérive du prolétariat, au risque de cessation interne à la classe ouvrière. Cette idée, risque pointé par certains était que les ouvriers deviendraient ennemis de l’intérieur, obstacle marginalisé puissant et pouvant mobiliser l’ensemble des réprouvés, l’existence de cette classe laborieuse produite par la révolution industrielle. Bibliographie = fascicule orange p27 à 38 récit des événements de l’automobile inspiré par une presse ouvrière qui cherche à prendre la parole et à décrire les conditions. Ces événements suscitent des craintes peur d’un nouveau 1789 et 1793 un tournant social de la révolution. Toute une littérature ouvriériste à viser à faire valoir la gloire des canuts, à entretenir le mythe, la mythologie d’une révolution ouvrière. Dans bibliographie de F RUDE 1977 étude c’est nous les canuts Histoire de France ouvrière tome 1 p98 à 103 choc de 1930 une confrontation entre ouvriers et monde bourgeois, monde industriel. Karl Marx a proposé interprétation de la révolte des canuts, chacun tournant la réalité dans le sens de ces idées politiques. La postérité fera l’objet d’une analyse : -description fabrique lyonnaise -description de ces événements QU’EST CE QUE LA FABRIQUE LYONNAISE ? description de celle-ci et place des canuts Crédit lyonnais a financé canuts, qui produisaient textile riche : soie. Ce financement a été porteur et créateur d’une bourgeoisie de province. Milieu fermé où l’élite pratique l’endogamie. Lyon = capitale européenne de la soie. Cette mono-industrie textile remontant à la période de la Renaissance, c’est François 1er qui a pris des mesures en faveur du développement de la fabrique lyonnaise. Toute une population a bénéficié de ce privilège royal, elle représente près de 200 000 personnes actives, impliquées dans la fabrique lyonnaise. Ces personnes (sur un total de 400 000 à Lyon) ne sont pour autant assimilables à une classe unique. En effet dans la fabrique lyonnaise, il y a une diversité de métiers : teinturier, tisseur, apprentis. Ces métiers relèvent d’une organisation verticale réglementée. « à chaque métier, ses aliénations, ses dépendances, assignations territoriales » Au centre de Lyon, quartiers de la croix rousse, Guillotier, Bourgneuf où la concentration était la plus forte. D’où vient le terme canut ? -canard car marche en canard du fait de la physiologie particulière, déforme le physique. -car cancane -car a besoin d’une canne -car « canette » = machine canut = professionnel de cette canette Le canut travaille en famille. Temps de travail moyen en 1831 = 15h par jour d’où la race la plus chétive d’Europe = canuts Soyeux lyonnais 500 à 600 et 30 000 compagnons qui emploient des canuts de base. Activité du canut est aléatoire, ne prévoit pas de stock, pas de planification, pas de prix fixés. Aléas de commandes induisent aléas des activités. Les périodes chômage sont à l’origine des révoltes. BILAN canuserie pas homogène, Pierre Charnier la décrit comme une société divisée, subdivisée comme la société globale. Elle a ses pauvres, ses riches et ses humbles sujets, aristocrates. Cette logique de différence exclut a priori le raisonnement marxiste, classe contre classe n’existe pas chez les canuts. REVOLTE DE 1831 3 Glorieuses du monde ouvrier 27, 28, 29 novembre qui ont conduit à l’aliénation du roi Charles 10, à une nouvelle définition du pouvoir. Charles 10 = roi de France Louis Philipe = roi des Français / roi bourgeois. Il n’y a plus de sujets mais des acteurs qui délèguent. 3 Glorieuses = drapeau noir = anarchiste, drapeau deuil de la répression sanglante. Cette révolte est un produit déterminé d’insatisfaction conjoncturelle et structurel des canuts. La devise des canuts « vivre en travaillant ou mourir en combattant » Ces mots d’ordre résultent d’une insatisfaction ponctuelle, crise des commandes, de la production, qui tendent à prolonger le chômage. D’un point de vue structurel, l’absence de règles aux métiers des canuts, absence de prix fixés et tarif minimum. Ces revendications apparues dans le journal ATELIER en 1826 repris en 1831. Dans cette dernière année elle est portée par Pierre CHARNIER qui avait fondé en 1828 une société de surveillance et d’indication mutuelle destinée à contrebalancer le poids des donneurs d’ouvrage. Cette société a créé une forme de contre pouvoirs ouvrier, négociations avec le Préfet du Rhône Bouvier Dumolland tenu par Paris comme un Préfet rouge car il avait accepté de négocier un tarif minimum. Cet accord est dénoncé par des chefs d’atelier sous pression des soyeux = donneurs d’ouvrage refusent d’accepter cet accord. Les chefs d’atelier refusent d’accepter, ils ferment alors boutique (lock-out). Face à cela les Prud’hommes interviennent le 25 octobre mais ne prennent pas parti dans le débat. 21, 22, 23 novembre 3 Glorieuses prolétarienne = émeute débouche sur capture du général national de la gauche. 24 novembre gouvernement provisoire prête un serment des insurgés lyonnais, c’est à dire de ne pas céder contre les fabricants et donneurs d’ouvrage. Le Préfet Bouvier DUMOLLAND est destitué, les insurgés traités en rebelle. Le 1er ministre = président du conseil Casimir PERRIER décide d’envoyer l’armée, avec le maréchal soulte entre dans Lyon avec son armée. La répression des insurgés fait plus de 20 000 victimes, les arrestations se font par milliers, idem pour les morts et les procès sommaires. Cette révolte est donc réprimée, la troupe s’installe la presse est surveillée (censure). Toute une compagnie de volontaires du Rhône est traduite en justice. Le procès des canuts dure jusqu’en 1832 à Riom. L’ordre est établi au cours du mois de décembre, les répercussions de grande portée, ces menaces de cessation lyonnaise a été tenue pour la première révolte ouvrière, mais quelle interprétation ? PORTEE ET INTERPRETATION DE LA REVOLTE DES CANUTS : UNE PREMIERE REVOLUTION INDUSTRIELLE Les pouvoirs municipaux ont été investit par une crainte qui s’est diffusée à l’égard des prolétaires. « Les barbares qui menacent les villes ne sont pas dans les steppes, mais dans nos faubourg » = mauvaise haleine des Faubourgs Grande peur sociale= grande peur des possédants p 36 Chateaubriand, révolte des Canuts inaugure un nouvel age social fait de déraison où la propriété garante de l’ordre social serait à l’origine de dysfonctionnements sociaux. La révolte des canuts = mouvement social différent de mouvement politique. Si il y avait eu un leader politique il aurait pu renverser l’ordre social. Les ouvriers sont perçus comme des classes dangereuses, la fin du monde industriel. Ce mouvement a suscité une prise de conscience de la monarchie bourgeoise, donc a 2 conséquences enquête sur le choléra, conditions de travail des ouvriers. Prise de conscience également des Saint Simoniens. L’inauguration du martyrologe ouvrier : ils ont une mémoire à honorer des ouvriers morts pour leurs revendications. « L’écho de la Fabrique » 1832 prononce oraison funèbre des ouvriers. Conclusion la révolte des canuts n’a été qu’une révolte pas une révolution. Louis Blanc « il aurait fallu des idées politiques ». A conduit a la stérilité de la révolution des canuts. On est encore en période d’enfance dans le monde ouvrier. Dans l’inconscient collectif, l’angoisse sociale (de la révolte est présentée en 1831 et ne quittera plus l’imaginaire des dirigeants politiques et prolétaires). On est dans l’émergence du prolétariat. ETRE COMMUNARD Permet de réfléchir au sens sartrien 1871 1ère révolte autonome du monde prolétarien Épisode majeur de guerre social, dernier événement de la rue par sa violence, a agit très directement sur légitimité politique nationale. La Commune est un aurore (celle du mouvement ouvrier) et un crépuscule. Suffrage universel installé par la 3ème République constituera le vecteur et l’expression de la classe ouvrière, après des débouchés s’ouvrent aux ouvriers. Ces événements du 18 mars et 28 mai 1871 ont été d’une extrême violence avec 20 000 morts (mai 68 aucun). C’est une scission majeure entre le pouvoir et la société ouvrière, le Paris politique et la France prolétaire. Révolte des Canuts de 1831 et 1834, c’est l’aboutissement en 1871. C’est une forme d’aurore car c’est la 1ère fois qu’un gouvernement ouvrier existe. La Commune a suscité une mythologie et une célébrité, qui a connu un regain d’intérêt. Actualité Rougerie Jacques historien célèbre pour la Commune cimetière père lachaise mur des Fédérés exposition à l’hôtel de ville des Communards société des amis de la Commune Michel WINOCK « La fièvre hexagonale » p 180 à 190 du fascicule d’où vient la Commune, quel déterminant social ? urbain l’explique ? TRANSFORMATION DU PEUPLE ESSENTIELLE DU PEUPLE DE PARIS Plusieurs catégories et 2 causes structurelle et conjoncturelle Thèse : existence de deux villes dans la seconde moitié du 19ème siècle s’expliqueraient par une ségrégation urbaine notamment après travaux du Baron Haussmann. Existence d’un Paris laborieux qui serait employé servilement (comme des esclaves). Travail le jour dans le beau Paris et dorme dans le Paris pauvre. 2 sociétés vivent ensemble et s’ignorent et n’accepteraient pas d’échanger ensemble. La Commune de 1871 a été la reprise du Paris central par les exilés du quartier extérieur, par ses vrais parisiens. La reprise de la ville par la ville. La quasi existence d’un peuple de Paris, la qualité des habitants parisiens seraient modulables selon la classe sociale. Les vrais habitants populaires seraient les peuples industrieux. Immense agglomération de travail et de pauvreté. Un vrai peuple existe mais il n’est pas représenté, il n’a pas de légitimité dans la représentation politique. En 1871 c’est ce peuple qui s’exprime, l’essence même de la population de Paris, c’est ce prolétariat qui est à l’avant garde du prolétariat général. L’élitisme populaire, qui fait que l’ouvrier parisien = le sublime lui donne un rôle légitime dans la marche révolutionnaire des événements. Sur plus de 1 million de la population parisienne, il y a 442 000 ouvriers soit ¼. Pour autant ces travailleurs connaissent une hiérarchie de différents degrés : La populace soit les chiffonniers habitent la zone. L’élément capital de l’extension de Paris c’est l’annexion des communes de Paris. Le Paris de 1871 des 20 arrondissements est une création récente et comprend d’anciennes communes : la Chapelle, Montmartre, …. Ceci pose des problèmes d’urbanisme. Les travaux d’Haussmann ont eu pour but d’homogénéiser le paysage de Paris. Exemple reste le village de Montmartre qui comprenait des bicoques. Gérard JACQUEMED sa thèse « Belleville au 19ème siècle : du faubourg à la ville » Les grands travaux d’Haussmann ont pour but éradication d quartiers insalubres. Cas de peste à Paris au début du 19ème siècle. a créé avenue, parcs, un nouveau paysage urbain. Pour réaliser ces travaux, les populations sont déplacées, exclusion au cœur de Paris. Elle diffère de la logique américaine car création de ghettos. Dans Paris relégation de la population pauvre dans les étages les plus hauts haussmanniens. Plus on va au nord, à l’est plus il y a une population ouvrière. Dans les représentations, l’imaginaire culturel, opposition entre un Paris central et un Paris périphérique gorgé des classes laborieuses. Cette logique spatiale a entraîné pour une grande part les événements communards, thèse de Jacques ROU.. Du coup, les principaux combats ont lieu dans l’est parisien. 1871 = CAUSES IMMÉDIATES DE LA RÉVOLUTION ET TRADITION POLITIQUE DU PEUPLE DE PARIS Puise dans histoire révolutionnaire de Paris, assure selon Maurice AGHUILON homogénéité sociale de Paris. Autant différentes conditions de travail existent, autant peuple de Paris se perçoit exceptionnel : avant garde de la révolution héritière de 1789, à lui seul un lieu de mémoire, a une culture politique. Elle ne s’accorde pas avec le reste de la population en 1871, car à cette date Paris ne se trouve pas au suffrage universel. Perçoivent ruraux comme des arriérés. La défaite (à chercher) 4 septembre 1870 peuple adopte position républicaine alors que les élections législatives envoient une majorité de députés monarchistes. La France est occupée, Paris est assiégé par les Prusses et n’ont pas de quoi manger. Adolphe THIERS est à la tête des monarchistes et souhaiterait une restauration mais impossible devant l’intransigeance du Comte de Chambord qui refuse des compromis tels que le drapeau tricolore. Pour autant, une politique d’ordre moral est menée, la Commune de Paris décide de proclamer l’existence d’un pouvoir commun qui défierait la ville des rois soit Versailles. Du fait du refus insurrection communale était obligatoire. LE PEUPLE COMMUNARD EN REVOLUTION Profite et provoque une insurrection générale, la ville est insurgée, ensanglantée et libérée. Livre de Jacques Rougerie. Insurrection a duré 2 mois, commence par une révolution fraternelle et exécution d’Archevêque de Paris par les Communards. 18 mars début de la révolution, prise des canons par le peuple communard, ils serviront aux communards pour se défendre face aux versaillais, lesquels reconquérront la capitale au mois de mai. SYMBOLES COMMUNARDS : Drapeau rouge, ré adoption calendrier révolutionnaire, devises révolutionnaires, destruction de symboles dans Paris des pouvoirs antérieurs. Exemple destruction de la colonne Vendôme, du palais des tuileries Hiérarchie quasi militaire Ces hommes de la Commune ont constitué un gouvernement = conseil communal, parisiens qui étaient restés pour élire ce conseil. 50 % du nombre de parisiens à y avoir pris part en 1871. Ont porté au pouvoir 25 ouvriers, un comité central est créé des 20 arrondissements que les marxistes reprendront par la suite. Il y a une application des principes, énoncés par Blanqui. Cette prise de pouvoir est organisée méthodiquement soutenu par Jules Vallès rédacteur au journal « le Cri du peuple », il publie le programme politique qui tient « la Commune est la base de tout Etat politique ». apporte la garantie de parler, la liberté d’écrire, de se réunir, de s’associer, de travailler, le suffrage universel est également proclamé comme étant le principe de gouvernement de la Commune, permet la révocabilité des fonctionnaires et des magistrats. Seule doit subsister une garde nationale composée de communards et l’armée est supprimée. Le programme de la Commune propose une éducation gratuite, laïque, générale, proclame le droit aux femmes et des enfants. Une des communardes les plus célèbres est Louise Michel. Ce mouvement a suscité un mouvement féministe, un contour nouveau du rôle de l’Etat, de la citoyenneté et exclut le religieux du fonctionnement des affaires publiques. Le comité central des 20 arrondissements tenu mais pris fin au cours du moi de mai. Expression provient de l’armée versaillaise dirigée par le maréchal Mac Mahon. Les Communards= 30 000, opposition et organisation déséquilibrée. La politique de la terre brûlée pratiquée par les 2 camps, année terrible 1871 selon Hugo, a conduit à arrestation de 30 000 personnes, la tuerie de femmes et d’enfants et à une rupture de conviction. Des procès auront lieu pendant 4 ans avec des dossiers ouverts sur des hommes, femmes, enfants, des déportations, des galériens que l’on envoie au bagne de Cayenne. Il y a aussi de nombreux Conseils de guerre, tel celui du peintre Gustave Courbet tenu pour responsable de la colonne Vendôme il devra s’acquitter de 6 ans de prison et d’une amende. L’amnistie communale n’intervient qu’en 1881. COMMENT LE SOUVENIR EST ENTRETENU ? Mur des fédérés dans le cimetière du Père Lachaise, le temps des cerises, Karl Marx qui a témoigné dans son ouvrage guerre civile, comme d’un glorieux moment, devant être célébré à jamais, Lénine « nous sommes des nains sur les épaules de ces géants » pour parler de la Commune. Paris au moment de la Commune = capitale du monde révolutionnaire + internationale ouvrière + lieu de rédaction par Eugène Pothier. CONCLUSION La Commune a suscité le romantisme ouvrier, est partagé entre modernité et archaïsme du monde révolutionnaire. Le programme excessif, violent qui bénéficiait des circonstances du moment. Archaïsme car conceptions étaient fondées sur la violence de 1789. Processus de normalisation de la classe ouvrière, c’est la 3ème République qui l’a réalisée, est passé par tournant social républicain. Il en reste une mémoire, des principes, le martyr des Communards, qui a fournit une mémoire triste du monde ouvrier. Bref toute lecture du monde ouvrier est ambivalente. ETRE MINEUR Bronze de Constantin Meunier. Le mineur a un ethos, il est à l’avant garde de la classe ouvrière, métier dangereux d’où aura des mineurs et personnages hors du commun. Monographie JP BURDY LE SOLEIL 1989 Ce quartier étudié de 1840 à 1940, elle porte sur la population et les cycles générationnels de ce quartier, la mobilité sociale ouvrière. Ceci grâce aux sources historiques : compagnie minière de la Loire ou compagnie du monopole (elle a fermé définitivement en 1970). C’est une étude exemplaire d’un quartier ouvrier et du tissu social, urbain qui ont pour originalité d’avoir accompagné dès leur origine la révolution industrielle. 1er train français parti du quartier en 1927. Ce quartier isolé du reste de la ville par enceinte du chemin de fer, minière. Village ouvrier inséré dans la ville fonctionne un écosystème cohérent, puisque ce quartier est socialement identifié : mineur et métallurgie (car il y a la compagnie Paris Lyon Méditerranée). Saint Etienne et ce quartier dédié à l’industrie. Soleil provient de « solier » = propriétaire des terres. Etude anthropologie ouvrière, identifier les identités plurielles ouvrières dans un espace. Sa démarche est une prosographie = biographie de la vie collective. Ce quartier témoigne des particularismes ouvriers et de toute la diversité de ces particularités, d’où témoigne de la difficulté à trancher les sentiments, n’y a pas forcément impression d’appartenir à la classe ouvrière. Il faut insérer la donnée des immigrés puisque ce quartier en accueille. Ce Creusot français vise à mélanger, assimiler les populations localement et se caractérise par trois faits : beaucoup d’hommes beaucoup de jeunes 18 à 39 ans forte natalité plus forte de Saint Etienne Provenance habitants varient, en effet au 19ème siècle on passe de 546 habitants à 17 000 en 19... Recrutement au départ dans les campagnes avoisinants un court rayon d’une dizaine de kilomètres puis à la fin du 19ème siècle exode rural commence cercle de recrutement s’agrandit à 40 km. Les premières vagues d’immigration sont sensibles provenant de pays voisins de Belgique, d’Italie, d’Espagne. Elles concernent plusieurs milliers de personnes, vont recruter aussi en Pologne et donc toute une mosaïque de population. Elément attractif dans les mines, au chemin de fer, production métallurgique. Pour les populations qui arrivent au Soleil au fin 19ème siècle, la recherche de stabilité du logement est primordiale, c’est un grand élément de socialisation. 90% ouvriers sont locataires, donc salaires, donc couples plus faciles, donc mise en ménage, in fine constitution d’un cadre familial stable et moralise conditions de vie ouvrière. Ouvriers aspirent à immobilité sociale, alors qu’ils sont le produit de trajectoires diverses. L’emploi et la stratégie d’emploi suit la stratégie familiale. On peut identifier les générations d’ouvriers, de mécaniciens, de métallurgistes. C’est une forme d’endogamie et de recrutement dans une même filière, les fils se trouvent enfermés dans des conditions paternelles pour 60% d’entre eux en 1880, tome après à 40%. N’y échappe pas les mineurs qui dominent dans les manières de vivre dans le quartier. Point commun avec les ouvriers : l’hérédité de mineur ... 70 % mineur de 3ème génération ont un père ou un grand-père. Il y a une race de mineurs. Les mineurs témoignent d’une relative stabilité financière, c’est la différence avec la classe ouvrière, pour 70 % d’entre eux ils sont propriétaires de maisons mitoyennes où la sphère intime se développe. Le mineur est celui qui s’attache à son logis, élément clé c’est la photographie (n’est pas chez les ouvriers). cheminots présents dans ce quartier à partir de 1900 car les cités ouvrières sont financées par compagnie de chemin de fer PLM. Elles concernent seulement 10 % du quartier du Soleil. Elles témoignent de l’attachement des ouvriers à leur entreprise. Condition enviable qui font quand même sourire. C’est à dire il reste encore des éléments qui relèvent du minimum d’hygiène non présents : eau, trottoirs, égouts, qui se posent jusqu’en 1940. Comment pallie t-on à ces difficultés ? fontaines Explication : les villes sont faites dans l’urgence d’où ces problèmes, se rajoutent les bruits des machines, les odeurs. Elles sont jugées hostiles avec pour élément structurel : bruit et poussière. Un élément de vie des ouvriers c’est la sociabilité avec l’apparition de cercles de sociabilité identitaires, les immigrés vont constituer leurs propres cercles de fréquentation c’est les cas des ouvriers maghrébins. En définitive dans un espace social il y a différentes familles, parents, voisinage. Les loisirs vont naîtrent et les sports. Industriel va créer un gymnase. Ils vont représenter pour certains une promotion sociale possible. L’espace ouvrier définit le rôle des femmes et celui des hommes dans le quartier. Lieu, moment de la journée sont exclusivement féminins ou masculins. Cabaret, sarbacane, colombophilie pour les hommes est à l’opposé de la dureté de conditions de vie du travail des mineurs Lavoir pour les femmes Prolongement de l’intimité qui témoigne de l’assignation aux femmes des travaux de ménage. Espace public contrôler par les hommes, privé par les femmes. Place de la religion est quasi nulle, phénomène de déchristianisation et impossibilité de christianiser de telles populations ouvrières. En définitive le quartier du Soleil n’est pas une exception, mais est représentatif d’un mode de vie particulier et de la diversité des conditions, soumission à l’assignation du métier. Cette ville noire a donc cultivé d’autres formes de religion, de sociabilité politique. Le quartier devient rouge, et pour les représentants du monde ouvrier. La ville de Saint Etienne est traditionnellement de gauche. Identité politique fondé sur un déterminisme du travail dont l’existence même est menacé par la fermeture du travail. La fin de la compagnie a provoqué des licenciements, perte des traits dominant du village ouvrier. Devient une cité dortoir, incohérence du tissu social et dysfonctionnements. Cette disparition de l’écosystème touche la classe ouvrière. Ce qui s’est passé à Saint Etienne concerne l’ensemble des mineurs. La mine est une civilisation, un langage cohérent qui a tous les caractères d’une corporation. Fin programmée du charbon. Aujourd’hui toutefois débat pour relancer l’activité de la mine en France ? En Chine pas fini de multiples accidents de travail ont lieu, les conditions de travail équivalent à celles en France au début du 19ème siècle. La mine et ses métiers sont dangereux c’est du aux éléments de la terre. Rolande TREMPER, titulaire de la chaire d’histoire du travail à l’université de Toulouse parle de l’intérêt de cette dangerosité «  la mort est partout dans la tête, les effondrements, l’eau (noyade), l’air, le feu. Si le mineur bénéficie d’une telle aura c’est parce que c’est celui qui prend le plus de risques. Exemple de Stakhanov  le mythe articulé autour du mineur. Les Gueules noires bénéficient d’une réputation qui les placent à l’avant garde de la classe ouvrière et les principales réformes sociales que connaissent la France sont inspirées par les mineurs et l’amélioration des conditions. Jean Jaurès issu d’un pays minier. ORIGINE DE L’ADMIRATION AUX OUVRIERS : EXEMPLE DE LA CATASTROPHE DE LA COURRIERES Plus grande catastrophe 1099 morts de mineurs Bassin minier du Nord de la France, où les différents flux, veine Cécile, explosion de grisou 10 mars 1906 à 6h45 il y a déjà 1425 mineurs descendus. La journée ouvrière commence en effet à partir de 4 heures. Malgré cela on continue quand même a y aller. Une dizaine de galeries concernées, il en ressortira 400. Les derniers à avoir été sauvés sortent le 4 avril ! ! ! ! ! Cette catastrophe n’est pas la première, en Chine on atteint 1 500 morts. Cet événement a suscité la contestation des instances dirigeantes, de la prééminence des ingénieurs et des conditions de travail. Le problème du contrôle ouvrier a été posé, et des expéditions punitives organisées : maisons ingénieurs pillées. Se sont entremêlées la chronique de la catastrophe : survivants, morts. Chronique sociale orchestrée par un nouveau syndicat l’ancien on le trouvait trop accommodant. Renouvellement de la lutte sociale, Broutchoux syndicaliste qui remet en cause la domination du maire de l’époque socialiste Emile Basly (surnommé le tsar de Lens). Au cours de ces deux mois, allers retours entre le local et le national, commissions diligentées par assemblée nationale, résultat qui innocente la direction de la mine. Mois de mars = celui de la peine Mois de avril = abomination Mois de mai = contestation Fin mai = travail repris Nouvelle commission d’enquête qui accuse la direction. Cette lutte sociale mets en danger l’exercice républicain, compromis trouvé, ouvriers investis à participer aux nouvelles normes de sécurité. La catastrophe de Courrières représente une étape, dans la mythologie des gueules noires, elle justifie l’aspect avant-gardiste de la classe ouvrière. La voie des mineurs c’est la mort. C’est dans ce contexte que s’effectuent de nouvelles redistributions. LA CARACTERISATION DES PAYS NOIRS A rattraper Arrivé 10 mn en retard Taylorisme ensemble de techniques, préparation de mesures et de paiement des tâches que les concepteurs de séparation des tâches développent dans ateliers spécialisés. On voit apparaître OST, définit dans atelier. Monde industriel s’est uniformisé régi par des normes idées est celle de « magie positive ». D’abord taylorisme plus fordisme ont été connectés positivement. Le travail semblait de moins en moins contraignant et aurait pu devenir plus facile. Rapidement, ils sont devenus les objets à combattre. Fordisme réorganisation des usines selon un flux continu de matières et de produits et l’obtention par les ouvriers de salaires supérieurs leur donnant accès à une consommation de masse. Provient de Henry Ford, a introduit la chaîne dans Detroit plus précisément dans sa banlieue Dearborn. L’usine a pris le nom de rouge, du nom de la rivière rouge river. Prend toute sa cohérence dans un système dédié à l’industrie. Automobile de Détroit, sinistré depuis 15 ans, a représenté un mythe : démocratisation de la voiture Taylorisme Frédérick Winslow Taylor ingénieur et il a travaillé dans le secteur de la sidérurgie, il publie en 1911 son ouvrage majeur principes d’organisation scientifiques du travail 1911. 1904 s’était déjà fait remarqué par la théorie de l’organisation rationnelle de l’usine. Comment s’exprime le taylorisme ? Il vise à organiser, optimise la découpe d’acier, décompose les gestes des travailleurs dans une phase préalable d ‘organisation. L’homme simple auxiliaire cet usage optimum se retrouve dans une formule « the one best way » = la meilleure plus la seule  Tout geste doit être productif. Taylorisme = conjugaison optimale recherchée scientifique de la machine et de l’effort humain. Toute une nouvelle discipline du travail + espace manufacturier + espace de l’usine a découlé de ses principes d’organisation du travail. Bureaux de conception sont déjà conclu dans le processus productif. Ost est aussi une organisation tertiairisée au sein de l’usine auprès des cols bleus qui travaillent à la chaîne. Des ingénieurs vont avoir un rôle dans la négociation entre employeurs et l’ouvrier, désormais prime la matière grise, l’ensemble de l’ingénierie du geste de la rationalisation dans les bureaux. Cette logique conduit à une redéfinition du travail dans ce début du 20ème siècle. Pour autant, ce modèle décrit comme idéal, a connu beaucoup d’accommodements. A certains égards, on peut constituer la logique de la négociation, l’optimisation du geste va de paire entre employeur et salarié. La notion de rendement est au cœur de l’usine au 20ème siècle. COMMENT CES PRATIQUES ONT T ELLES ETE IMPORTEES EN FRANCE ? La lente transformation du geste ouvrier français et la difficile réorganisation de l’usine. Ce à quoi on assiste c’est à l’émergence de ces notions de rendements productivité, à ce type d’activités qui est tertiaire industriel, dans un contexte de voie vers l’industrialisation à la française. Taylorisme + fordisme ne sont ils que des grèves, loin de n’avoir été que des corps étrangers, ont-ils été accumulés de façon familière dans la société française ? Taylorisme a connu un réel succès, mais long à s’adapter. Succès qu’ après 1ère guerre mondiale. 1ère usine = Citroën quai de Javel Sur quel « terreau » a vu le jour ? Moment pré taylorien, système de Taylor a pu prospérer dans un contexte d’organisation du travail déjà cartésien. Le philosophe Descartes préconisait l’organisation disciplinée du travail. Dès l’introduction de machines les travailleurs ont eu à se définir jusque dans leurs gestes à ce corps étranger. Il y a une histoire économique et sociale de la machine. 1898 loi sur les accidents de travail la machine est au cœur du processus surtout la 3ème République. Ce rapport à la machine a toujours té difficile : réflexion Emile Pouget, un des fondateurs de la CGT Enjeu taylorisme c’est une négociation, ce processus est conçu comme ouvert et relativement crédible C’est un entre- deux, on pénètre dans la boîte noire de l’usine dans les conditions de travail, le taylorisme et le fordisme vont donner les arguments et fournir la trame intellectuelle de l’organisation matérielle. Dans ce contexte espionnage industriel et observation sont devenus des outils. Louis Renault et Marius Berlier se rendent aux Etats-Unis en voyage et ils visitent d’autres usines avec Ford. LOUIS Renault surpris de l’abondance du secteur de l’organisation, en revient avec une technique le chronométrage. Seul dans une autre usine y avait été tenté : usine Panhard avec un ingénieur : De Fréminville. 1913 grèves des ouvriers de l’usine Renault à cause du chronométrage avec lock-out Tensions sociales sont associées à cette introduction brutale. Ces tensions sont dues à l’existence de la négociation = Invention d’un système de gestion des ressources humaines cohérent. Nous sommes dans une négociation cohérente, les termes de celle-ci se transforment en même temps que les nouvelles machines. Apparition savoir-faire et formation à l’usage des machines. Exemple : introduction machines transfert chez Renault ont perturbé ouvriers qui ne reconnaissaient pas les manières de faire. Cf. photos de Doisneau Chaîne voit élément humain comme perturbateur ou à réguler. Cette logique qui vise à nier le rôle du travail humain, elle est contredite par une négociation de la norme acceptable. Ce difficile syncrétisme (retenir des différentes croyances le mieux), adaptation taylorisme en France. « The one best way » a été adapté, modifié, négocié, dans ce cas vient apparaître éléments de la discussion, si ce temps n’est pas négocié le profit est nul. Le taylorisme est en apparence élément brutalisation sociale, il peut ouvrir un espace de négociation au sein de l’espace du travail. Le taylorisme conjugué au fordisme, il y a une donnée clé c’est celle de l’enrichissement. Cet ouvrier à accéder à la formation, à posséder une automobile. L’entrée dans la société de consommation, avec un pacte social qui inclut le travailleur dans une société égalitaire. Il est le garant du succès du capitalisme américain. A connu un âge d’or où le rêve américain était le rêve des ouvriers. Etapes pour la France : traduction en français lente à arriver c’est en 1915 avec Henri le Chatelier qui traduit organisation scientifiques du travail : principes et application. Le CNAM commence des cours sur l’organisation scientifique du travail, professeur Jules Amar créé en 1914 un laboratoire de recherche sur le travail professionnel ouvrage « le moteur humain ». Traduction d’un ouvrier 1929 ouvrage « Standard, le travail américain vu par un ouvrier français » Hyacinthe Duheuil. Dans ce livre, il décrit la condition ouvrière américaine, ancien militant de la confédération générale du travail. Il en revient avec une vision équilibrée de l’américanisation. 1920 déplacement de la primauté induit vers Etats-Unis Idée du syncrétisme français « l’Amérique a indiqué des voies dans lesquelles nous ne saurons nous engager » Américanisation est un état d’esprit de la recherche de la productivité « L’ambition sacrée de réunir l’artiste et l’ouvrier dans la m^me personne » Maintien d’une maîtrise du travail et d’un savoir faire et maintien au sein des ateliers de hautes qualifications. Donc il ne s’agit pas d’être colonisé et d’être réinterprété dans la société française, de nationaliser le processus productif. Il s’agit de s’arrêter à mi-chemin de l’Amérique. Cette logique la 1ère Guerre Mondiale a été validée par le patriotisme ouvrier, le temps exceptionnel de la 1ère Guerre a entériné cette nouvelle organisation du travail. Après 1ère guerre mondiale employeur ont pu adopter taylorisme et fordisme. CONCLUSION il ne faut en rien limiter le taylorisme et le fordisme à leur caricature. L’usine est de plus en plus imprégnée de la conception intellectuelle des tâches jusqu’à la réalisation du geste productif ce qui l’emporte c’est l’esprit de la norme. Ingénierie et management au cœur du système productif. L’émergence dans ce contexte d’une espèce nouvelle ce sont les ingénieurs, il y a donc une espèce nouvelle celle des ingénieurs conseils qui pénètre l’organisation du travail entre la gestion et la connaissance de la production et la rentabilité de la production. La 1ère guerre mondiale a accéléré la mutation, elle a représenté un hymne à la production autour se sont constellées différentes unions c’est l’origine du capital de croissance de l’économie de la société française. Aliénation et déqualification du travailleur, il suffisait à cette époque de mieux penser le travail. D’où l’Etat a pris à sa charge une réflexion sur cette problématique sous la direction de Jean Coutret gouvernement Front populaire, dirige un comité d’organisation scientifique du travail. En 1936. Ce compromis nouveau est avalisé par l’Etat et loin d’éloigner la réglementation et de nier le rôle des règles, la normalisation du travail, la productivité ne suscite plus de consensus. augmentation du tertiaire industriel hausse complexification des tâches dans lesquels Etat a rôle à jouer. LA GRANDE GUERRE Mobilisation et métamorphoses du monde du travail. décrire les tendances lourdes qui vont être révélées, ces mutations étaient en germe au cours du 20ème siècle. La guerre est donc continuatrice et accélérateur au-delà de toutes les sphères du travail La grande guerre il faut la mobiliser au regard économique L’esprit de la guerre fut l’avenir de la France. La très grande Guerre a duré 4 ans, a nécessité la mobilisation de l’arrière. Invention outils planification, machines de guerres. Economie a fonctionné comme une machine dont le but était la victoire. La Grande Guerre a réalisé une synthèse patriotisme. L’Internationale = pacifiste est reléguée au 2nd plan dans la 1ère Guerre Mondiale. Relève de la logique des principes nationalistes. Ceci Grande Guerre est une anomalie, il faut en mesurer toute l’ampleur. Processus de civilisation des masses Norbert Elias. Grande Guerre y met fin par addition collective en mobilisant beaucoup d’hommes. 1 million 400 000 morts pour la France. Echelle de destruction démographique jamais atteinte. A suscité un sacrifice national, une violence une brutalisation qui a contredit ce phénomène d’atténuation de la violence. La logique qui prévaut aujourd’hui n’était pas évidemment la logique de 14/18. a l’époque thèses raciales, aujourd’hui inutilité de la boucherie. Monde du travail La Grande Guerre a redistribué les cartes, a établit de nouvelles règles, de nouvelles normes de la société et le travail a été l’objet de mutations. Les travailleurs et travailleuses ont eu une reconnaissance qu’elles n’avaient jamais eu. La France a remporté une victoire mais à la Pyrrhus où y a déstabilisation de la société. Belle Epoque différente de celle de Jean Jaurès. Elle est annonciatrice de l’effondrement de 1940 et de l’entre 2 Guerres. COMMENT L’ARRIERE S’EST MOBILISE ENTRE 1914-1918 ? l’Etat organisateur L’enjeu pour l’Etat français a été de développer les forces productives de « l’aitre front ». La guerre était censée être courte mais a été longue. Enjeu était aussi de gagner dans structures sociales. mobilisation des esprits Maintenir le moral et bourrage de crâne, fausses nouvelles plus mensonges destinés à ne pas désespérer la population. La censure occasionne dans les journaux des pages blanches. 1915 « Canard Enchaîné » révélateur d’une analyse critique des fausses nouvelles. La première guerre mondiale est la première où l’on meure au front et pas derrière. Avant c’était de malnutrition, en 1914 et aujourd’hui ce sont les obus et gueules cassées… Mobilisation des esprits avec mobilisation économique. mobilisation totale de l’économie Cette guerre totale a mobilisé de façon inédite les entreprises et ce que le socialiste Albert Thomas dit « la grande famille industrielle de la France ». Dans la perspective d’une guerre courte, l’effort de guerre n’aura été que ponctuel dans la réalité l’effort de guerre a du être planifié. Ces tendances se trouvent accentuées par la nouvelle organisation. Idée est de mettre la lutte de classes et de laisser l’union sacrée et expression de Raymond Poincaré au sein de l’entreprise. Cette mobilisation ponctuelle vise à faire taire les antagonismes de classes. La Guerre a exigé une efficacité nouvelle, conduit à l’invention de nouveaux rapports, Etat, entreprises monde du travail et ouvriers. Richard Kuisey «  capitalisme et l’Etat en France : modernisation et dirigisme au 20ème siècle » Posait principes de l’évolution de l’Etat. Ouvrage fécond. Par l’histoire économique, l’auteur a organisé les plans mis en œuvre. Ces plans relevaient désormais des objectifs à atteindre. Ces plans ont donc contribué à définir et rationaliser appareil productif. Cette rationalisation fut fondée à l’époque sur une rénovation politique et pratique de l’économie française. C’est l’ordre libéral, idée que l’Etat n’intervient pas dans l’économie. Cette logique va la mettre entre parenthèses en 1914-1918. Protectionnisme et développement particulier des colonies étaient des entorses. L’Etat est devenu l’interlocuteur exclusif et l’initiateur des objectifs économiques pour les patrons. Les personnalités qui les ont assuré avaient quelque légitimité à faire partager leurs objectifs. L’Etat a passé des commandes privées. La 1ère guerre mondiale a vu le développement de la superficie de l’usine. Chez Renault 6 300 employés en 1914 quadruplé en 4 ans et les femmes on est passé de 141 à 3600 En 1915 Albert Thomas a été appelé par le ministre de la guerre Alexandre Millerand. Est nommé sous secrétaire d’Etat à l’artillerie et équipement militaire. En décembre 1916 Albert Thomas a cherché a développer accords avec les industriels et non plus seulement des idéologies. Sa rhétorique fut révélatrice de la synthèse entre le capitalisme et le patriotisme. Il l’a fait accepté par les ouvriers. Idée d’une « démocratie industrielle » qui permet de concilier les classes. Toutefois devant mes difficultés Albert Thomas en 1917 ne voulait pas cautionner la répression des mutineries entre des oppositions socialistes, au moment de la révolution russe. Elle a certes semé le doute mais n’a pas suscité de réplique. A été poursuivi par Louis Loucheur (polytechnicien), qui était l’expert de Clemenceau. Révélateur du rôle des élites, prônait une intervention sélective dans les affaires économiques. Ce capitalisme a fondé désormais une logique de collaboration et non plus de domination de l’Etat sur les entreprises. Etienne Clementel centralien fut nommé ministre du commerce en 1916 et a eu à négocier les exportations. L’Etat français voit son rôle étendu, la logique étant la victoire, d’une validation cette impulsion, on la retrouve dans l’organisation du travail. Comment les conséquences se sont elles organisées ? une place modifiée pour le travail dans la nouvelle donne sociale La société a été déstabilisée, le monde rural s’en est trouvé bouleversé. L’occasion a été saisie, cette logique a conduit à un brassage social, démographie jamais égalée. A conduit à une surmortalité paysanne. Ce qui signifie rôle accru des femmes, rente foncière a perdu de son importance. Les classes moyennes ont pâti de la dépréciation de la monnaie, les petits épargnants, les emprunts russes a conduit à une fragilisation des fortunes, qui avaient conduis le Crédit Lyonnais à être la 1ère banque mais à la fin de la guerre ce n’est plus le cas. Donc les allemands devaient peyer. A la dernière guerre de 1871, la France a payé. Fin 1ère guerre mondiale, créances entre les différents pays = cercle vicieux. Contestation des fortunes de profiteurs de guerre. Logique contre union sacrée, grandes grèves en 1919, conduit à contester gel des salaires, revendications sociales, gelées par temps de conflits Exemple journées de 8h, retraite, assurance contre le chômage. Il y a toute une insatisfaction de la classe ouvrière, portée par la CGT qui s’érige contre une société. La CGT adopte point de vue révolutionnaire qui l’exclut de tout compromis. Scission de gauches : politiques radicales de l’extrême gauche conduit à être plus sévère avec socialistes, cette logique est internationalisée. La recherche de stabilité est vaine en 1918 1919 =, le statut quo de la Belle Epoque est intenable, exigences de modernisation de la société française à cette époque ont été repoussées. Ce qui n’a pas survécu, c’est l’union des français Exemple les femmes n’obtiennent pas la reconnaissance de leur nouveau rôle pas le droit de vote. TRAVAIL DES FEMMES ET SES MUTATIONS remarques méthodologiques = invisibilité organisée du travail des femmes Sylvie Schweitzer thèse : les femmes dans les sociétés occidentales patriarcales ont toujours été victimes de domination. « Un gang de minorisation qui étouffe les femmes dans les sociétés industrielles, une cécité sur la place des femmes dans l’espace public et dans espace privé du travail a été hypertrophiée. » ce travail a toujours été pensé contingente fortuit, sous-estimé. La femme a toujours été pensé comme « femme de » rarement été compté seule sauf dans enquête de Frédéric le Play. Infériorité des femmes qui sépare, oppose les deux sexes, exclut les femmes d’un travail reconnu mesuré. Dès lors ce qui est important c’est que les femmes ont toujours travaillées par intermittence. Donc exclut une logique linéaire. Les chronologiques ne sont pas les mêmes, les limites des activités féminines sont floues. Dans ce contexte, la Grande Guerre a tenu un révélateur. la Grande Guerre comme mythe et parenthèses Elle a décloisonnée les activités féminines a ouvert les portes aux femmes où elles étaient traditionnellement absentes. Exemple : professeurs, factrices… Tous ces décloisonnements n’ont été que temporaire, d’où effet en 1917 de renvoyer les femmes au foyer. La grande guerre n’a pas détruit la représentation dominante des femmes ont été employées pour des tâches qui demandaient des compétences. Réflexes machistes bourgeois et ouvriers ont été les mêmes. N’a pas desserré l’étau juridique qui maintenait les femmes en mineurs. Ce n’est que progressivement que les lois de la maternité 1909 qui interdisaient aux employeurs de rompre le contrat de travail. 1913 des semaines de couches légales sont déclarées obligatoires. Ce n’est qu’en 1907, que les femmes ont le droit de siéger dans les tribunaux prud’hommes. Les milieux de l’enseignement, postes plus élevés assurent des formations incomplètes. Idée de parité n’existe pas le droit au travail féminin reste totalement sous contrôle avant période des 30 Glorieuses. C’est moins une affaire d’état d’esprit que de générations. CULTURE ET ESPACE OUVRIER Valeur travail interagit avec le mode de vie. Comment la classe ouvrière est soumise ? Dimension vie privée. Comment cette classe prolétaire sans espace a t-elle pu se constituer des espaces de socialisation qui croisent analyse du sociologue Verrret « fragile espace du bonheur qui conjugue espace usine + domestique ». Texte de Louis Reybaut « normalisation de la classe ouvrière » « recul de l’extraordinaire, contrebalancé par cette enquête dans l’ordinaire » Tout l’enjeu réponse bourgeoise est de faire imiter par l’ouvrier les mœurs bourgeoises, bref de faire reculer l’exceptionnalité. Tout ce qui relève de la vie quotidienne – infra quotidien – Cette conquête de la dignité ouvrière passe par l’édification d’une culture propre de la classe ouvrière. Projet politique qui se différencie et prend des distances avec l’écrit. Culture qui relève d’un autre registre, distingue entre culture populaire et bourgeoise. La reconnaissance et le regard a changé sur cette culture du « bas » (expression de Agricole Perdiguier) Cette culture par définition est foisonnante, désordonnée, peut être cause de désordre. Tout l’enjeu des classes dirigeantes, a donc été de pratiquer ue police de l’existence populaire, d’assigner une place dans le temps aux classes populaires traduit par les politiques cycliques d’économie sociale. L’ECONOMIE DES MASSES DENSES ET LA POLICE DE L’INTERIEUR POPULAIRE Arrière plan idéal de cette classe réputée malpropre, dangereuse. Assignation spatiale, encadrement du travail et emprise sur l’espace du logement. Ce dernier est au cœur de cette réflexion hygiéniste du 19ème siècle. L’enjeu est de s’assurer une emprise sur les boîtes à habiter. Il est de provoquer « l’eugénisme du territoire ». Cette spatialité eugénique est d’appliquer un taylorisme spatial c'est-à-dire une extension OST et de l’appliquer au logement. Ce taylorisme avait pour terme de policer les relations quotidiennes. La vie toute entière était définie par les règles. L’Etat de vient architecte, souhaitait que vie quotidienne ouvrier soit inscrit dans une ville usine universelle. D’où cette logique eugénique promue. Logement est devenu « un espace de séquestration de l’ouvrier ». Il relève de la politique de soustraction de l’ouvrier à la rue, c'est-à-dire maintenir dans le logement, le soustraire aux réunions… Rendre son logement plus transparent, il y a des murs, mais contrôle spatial. Surveillance + comptabilité, idée d’auto contrôle. Idée étant que le contrôle social participe à un principe d’auto observation, surveillance d’intimité, qui ordonne la vie quotidienne des ouvriers. D’où Engels en opposition à l’esprit petit bourgeois, refus de participer à cette politique d’encadrement. Car manipulation de la bourgeoisie qui vise à renforcer le contrôle social. D’où critique de : hausmannisation socialisme bourgeois et socialisme municipal Enjeu : laisser la liberté aux prolétaires de ne pas policer… C’est une nouvelle aliénation. Pour autant, besoins classe ouvrière en terme logement au 19ème siècle étaient criant. Etat a pris en charge la politique de la ville. Comment cette politique a été conduite ? REFORME ETATIQUE URBAINE ET LA CONQUETE DU LOGEMENT A BON MARCHE Comment à l’égard des utopies, l’Etat a pris en charge la politique du logement ? Cette logique d’enjeu et d’assainissement avec épidémies. Enquêtes s’entendraient toutes sur une réforme de l’habitat. Solutions se sont élaborées. Problème se constitue en même temps qu’émerge des réponses : Réponse philanthropique : sociétés d’économies charitables 1840-50 augmentation des coopératives … ces sociétés ont reçu de la part des religions leurs principes d’actions philanthropiques. D’où idée charité chrétienne redistribution juive + protestante. Il y a des cités ouvrières construites au nom de cette charité Exemple cité d’Ollfus, cité Rotshilld. Idéal catholique qui a promis ensemble sociaux où les plus démunis trouvaient un espace pour habiter. Idée est d’intégrer les classes populaires. Cadre 13 avril 1850 = loi de salubrité publique. Autorise le droit d’expropriation pour cause utilité publique. Créer espaces pour travailler. 1853 sociétés mulhousiennes de cités ouvrières est soutenue par les protestants, d’où cette tradition de l’Alsace. (Motif philanthropique) 1867 sociétés coopératives immobilières des ouvriers de Paris 1882 sociétés anonymes des habitations ouvrières de Passy Auteuil 1888 cités Jeanne D’Arc dans le 13ème qui vise à promouvoir habitations à bon marché. Créée par Picot et Siegfried (à l’origine du musée social à Paris). Tout projet d’économie sociale doit répondre à des normes. 1890 1er concours national organisé pour ce type d’habitation avec architecte pour réalisation à Saint Denis de la Ruche. Les concours se multiplient, cahier des charges qui visent à développer des normes. 1894 influence Frédéric Le Play dans création musée social, devient conservatoire idéologie. 1908 fondée section urbaine, d’hygiène chargée d’étudier le développement des conditions urbaines. Société française des journalistes apparaît cette dimension de l’urbain. Cette structuration, qui voit cohabiter hygiéniste, techniciens municipaux fondent associations générales des hygiénistes et des techniciens municipaux. A Paris cette association produit la 1ère enquête sur les conditions de vie des français, parisiens. A créer casier sanitaire Juillerat en désignant îlots insalubres. Progressivement sont apparus instruments financiers qui ont permis investissements, constructions neuves. Villes se sont lancées aussi dans ces concours, a suscité projet habitat en briques rouges de Paris. 1900…. Eradication des forteresses militaires de Paris. Redéfinition de l’urbanisme sous influence des maisons ouvrières. Lois 1919-1924 ont obligé des villes à se doter de projets d’aménagement d’embellissement extension. Voient apparition banlieues. Conclusion habitat populaire a fait objet d’une politique publique concernait aussi bien infrastructure que superstructures. D’où équivalence entre immobilier et sociale. 1920-1930 a consacré responsabilité Etat, la loi Loucheur a imposé un système assurantiel cette nécessité visait à lutter contre le phénomène des lotissements défectueux, insalubres, malsains. Cette politique précède d’une 50taine d’années de barres et de bétons. Cette dernière visait à promouvoir la valeur républicaine parmi lesquelles la petite propriété. Valeur que la 3ème République a mis en évidence. Urgence a mis sur le marché de la demande des citadins pour lesquels il n’y avait pas d’offre. Cette politique de la demande a été satisfaite par le Corbusier, politique des cités radieuses. Elle visait à créer conditions logements, avait une générosité dans une habitation conforme : espaces verts, habitat beaucoup plus harmonieux, qui soient radieux. Cette politique de logement est en échec dans les sens où les disciples de Corbusier n’ont pas sous la pression libérale appliquée tous les principes de Corbusier, donc réduction il y eu une réduction espaces public. Insatisfaction réponses apportées par l’Etat, cette pérennité du problème étant peut être dû à l’oubli de la volonté du droit de propriété ? (Inscrite dans la DDHC) Cette politique de logement qui vise à promouvoir le locataire. Le débat sur le logement est corrélative de la normalisation dû au travail. Les origines de l’économie sociale : image de la pauvreté et du crime au 19ème siècle Cette logique prescrit encadrement des masses, c’est le contrepoint d’une société qui exalte le travail. Le travail fait apparaître le non travail comme valeur déviante. Le travail invente le social. Dans une conception, révélateur du non travail pose le pb de l’étiquetage à celui qui ne travaille pas. Aujourd’hui = chômeur. Révèle exclusion par rapport à l’actif. Celui qui ne travaille pas = dangereux le glissement entre misère et misérable = la définition du crime social Les Misérables de 1854 posent le pb de la marginalité. Mise en perspective du code des honnêtes gens lesquels fonctionnent selon affiliation professionnelles, visent à créer familles artificielles. L’espace de travail est pour beaucoup espace familial. Mode public réprime la déviance. Logique d’autocontrôle par l’activité. La population jugée déviante doit être de surveiller et de punir.