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Démographie et mutations économiques dans les PDEM au XXème siècle :
Démographie étudie le mouvement naturel (TN, TM, TAN), les migrations, la répartition de la pop (densité, ville/campagne), la structure démo (par sexe, par âge), le taux d’activité, la répartition sectorielle. PDEM = pays industriels avancé dont le développement s’est fondé sur le libéralisme, la libre concurrence,… « explosion démo » est réservé aux 1/3M : il n’y en a jamais eu dans les PDEM.
I L’impact des mutations éco sur les évolutions démographiques :
A] La réflexion théorique :
Dans les éco préindustrielles : importance de la production agri, dépendance à la nature, la capacité de production d’un espace agit sur son développement. Par la suite, les crises éco déterminent la fécondité des couples, et à l’inverse les phase de K peuvent inciter à la fécondité. Dans les 30’s : modèle de transition démo élaboré. Passage obligatoire pour tous, donc en relation avec le développement éco (baisse du TM, du TN) Décollage et maturité de Rostow correspondent à la TD. Flux migratoires sont aussi marqués : ils vont des espaces déprimés économiquement vers des espaces attractifs. Impact de croissance ou crise sur le chômage (mais il n’est pas lié uniquement à la conjoncture). Déversement sectoriel (Sauvy) du 1aire au 2daire puis au 3tiaire. Les mutations éco ont mis au travail des pop comme les femmes : implication démo : pas de famille nombreuse.
B] L’impact des mutations éco sur la croissance démographique :
1°) Les mutations économiques ont un impact sur le mouvement naturel :
3 phases : 1ère moitié du XXème : les PDEM s’engagent dans la 2nde phase de la TD (= conséquence de la RI (médicaments, savons…). Mais TN reste fort car inertie des mentalités. Niveau de vie, éducation augmentent. Développement éco a conduit à une évolution des mentalités, recul de la natalité. Certains pays comme la F ont des TN et TM très bas dès les 30’s. Mais fin de transition retardée par le baby-boom d’après guerre. Renouveau éco = optimisme. A partir des 70’s, crise éco est en rapport avec le retournement démo (TN passe de 20%° à 12%°). Coût de l’éducation des enfants (il n’est plus une source de revenu), Etat Providence si bonne santé éco. Mais développement industriel c’est aussi la pollution, la vache folle,…
2°) L’impact des mutations économiques sur les flux migratoires et sur la répartition de la pop :
Angleterre = précoce au niveau de l’exode rural. Différent de France : il faut attendre les 30’s pour que la pop industriel dépasse la pop agri. Révolution des transports joue aussi un rôle dans les flux migratoires des hommes. Concentration dans les villes (taux d’urbanisation dans les PDEM > 75%, 90% pour le RU). Phénomène de métropolisation depuis 20 ans. Phénomène de littoralisation lié à la désertification des espaces intérieurs car mondialisation : développement des échanges à l’échelle mondiale et du transport maritime. Tourisme dynamise les régions côtières. En +, les immigrés viennent où il y a de l’emploi donc renforce ce phénomène.
C] L’impact des mutations économiques sur les structures démographiques :
1°) L’impact sur la répartition sectorielle des actifs :
30’s, en F, à peu près équilibre entre 1aire, 2daire et 3tiaire. Aujourd’hui : 4%, 24,5%, et 71,5%. C’est le résultat des révolutions industrielles et agricoles. 71-73 : apogée du 2ndaire (35%). Tous les PDEM ont un tertiaire > 2/3. Japon et All ont gardé un poids industriel important (30%).
2°) Impact sur le taux d’activité et le niveau de chômage :
Les mutations éco ont agi dans le sens de la croissance du taux d’activité. Avant, on ne comptait pas dans les actifs les femmes qui aidaient leur mari. En F, en 75, 42% des femmes travaillent et aujourd’hui 70%. F a été très précoce quant au travail des femmes. Natalité déprimé et besoin de main d’œuvre. Avec baby-boom des 30G, recul du travail des femmes, et 70’s, libéralisation des mœurs, crise éco rend nécessaires 2 salaires. Quand il y a des aides, peuvent rester à la maison, mais pas si couverture sociale trop faible (ex double income and no kids aux EU).
D] Les politiques éco de l’Etat et leurs conséquences démo :
1°) Par sa politique éco, l’Eta agit sur la croissance démo :
politiques keynésiennes pendant 60’s : caractère très volontariste des Etats qui a joué dans l’optimisme des familles et le maintien d’un taux de fécondation élevé. + favorable à l’immigration. A l’inverse, les politiques libérales menées par Reagan, Thatcher : recul de l’Etat, remise en question de l’Etat Providence. Avec chômage, dégradation du moral des familles et baisse de la fécondité.
2°) L’Etat agit aussi indirectement sur d’autres composantes démo :
Relèvement de l’âge de scolarité obligatoire : début du siècle : 10-11ans, en 59 14ans, 70’s 16 ans. Mais l’enfant coûte de + en + cher (ne rapporte pas de revenu), donc réduction de la natalité. En développant le système des pré-retraites : raccourcit la durée d’activité d’un individu, donc augmente le taux d’inactifs.
II A leur tour, les évolutions démo interfèrent sur les mutations éco :
A] Un débat théorique séculaire :
Malthus le 1er : croissance démo est exponentielle alors que production a une K seulement arithmétique. Donc seul moyen = limiter les naissances. Mais pas prévu RI et RA. Théorie néoclassique : croissance de la pop = facteur de K de la conso et donc de K éco. K extensive : on ajoute des travailleurs. Contemporains : K démo peut être facteur de la K endogène : stimulant de l’innovation. C’est vrai : 1ère RI due à une K de la pop (nécessité de produire +). La K démo a aussi une influence sur les structures par âge de la pop donc sur l’éco : beaucoup de naissances = beaucoup d’inactifs dans un 1er temps (charge + lourde sur les actifs), et 20 ans plus tard, pop active commence à augmenter. A l’inverse si natalité régresse, vieillissement de la pop, K de l’inactivité, perte de dynamisme, manque de main d’œuvre.
B] L’accroissement naturel des PDEM au cours du XXème siècle a connu des fluctuations suffisamment tranchées pour avoir un impact net sur les évolutions éco :
3 phases. 1ère phase : jusqu’en 45. Presque dénatalité. Pop française : 40M en 1901, 40M en 1945. Si pas immigration il y aurait déclin. Donc manque d’investissement, manque de dynamisme. Retard en matière d’industrie. 2 guerres mondiale : classes creuses : conséquence éco : Adultes peu nombreux. Aujourd’hui, c’est bien car ça fait peu de retraités. Baby-boom : a commencé en 42 en F jusqu’en 65. Aujourd’hui 60M d’hs. Baby boom plus Etat Providence a certainement soutenu la K éco. Enthousiasme des 30G. Mais n’apporte pas tout de suite la main d’œuvre donc appel a l’immigration. Effet positif pour l’éco : étrangers jeunes, déjà formés et le pays d’accueil n’a rien dépensé. 3ème phase : A partir de mi60’s jusqu’à la fin du BB. Arrivée à l’âge actif du BB, retournement démo a eu lieu avant la crise des 70’s. Pas d’impact car fin 70’s : très bonne santé éco.
C] La faible croissance démo depuis 70’s modifie les structures démo, posant des problèmes à l’éco :
1°) Le vieillissement et ses conséquences éco :
Japon : vieillissement le + accéléré. 30-40’s : une des nations les + jeunes, mais après 2nde GM, les Américains ont exigé un contrôle des naissances. Effondrement du TN. 2000 : 17,2% de 65 et +. Une des nations les + vieilles du monde. Vieillissement également en Europe. Double impact éco : assez positif : nouveau marché, conso de médicaments, tourisme, développement de centres de retraites… négatif : vieillissement : c’est aussi + d’actifs vieux.
2°) Le recul du taux d’activité :
La pop vieillit, donc sorties vers la retraite pas compensées par les entrées. Eurostat 99 en F, PIB/hs presque au dernier rang euro. Pourquoi ? taux d’activité + faible, donc PIB + faible, donc pas de déclin lié à une inefficacité de la production, mais gâteau divisé en + de parts.
D] Les Etats des PDEM ont pu mettre en œuvre des politiques démo dont l’impact éco est cependant difficile à apprécier :
Des politiques démo qui ont des motivations contradictoires :
Politiques natalistes visent à renforcer le poids du pays dans le monde, parfois même à visée militaire (nazisme, fascisme). F déclin depuis début 20’s, 38-39 gouvernement Daladier et gouvernement Vichy renforce cette politique nataliste (alloc familiales, congés maternité rémunérés, déduction fiscale pour frais de garde des enfants…). Politique migratoire aussi. En F, jusqu’en 70, très ouverte. 75 : portes fermées, différent des EU. Europe commence à avoir une politique communautaire (Schengen).
III Des évolutions souvent cumulatives :
A] Des mécanismes étroitement mais non systématiquement liés :
1°) Difficulté à désigner l’antériorité des faits éco ou démo dans la relation de symétrie :
ex : travail des femmes et taux de fécondité : lequel a précédé l’autre ? Pendant 30G, croissance éco et démo se sont auto-entretenues.
2°) Mais une relation non systématique :
En F : fin du BB en 65, mais crise seulement en 73. J : miracle éco mais pas de réel BB. Il n’y a pas que la K démo qui soutient la K éco. De même, ce n’est pas parce que le nombre de consommateurs augmente qu’il y a K éco. Ce qui compte, c’est le PA.
B] Prises conjointement, les éco et démo des PDEM au XXème siècle soulignent le haut niveau de développement atteint :
Moins d’hommes va avec + d’efficacité :
K de la productivité va avec moins de travailleurs. IDH > 0,850 dans tous les PDEM. Compris entre 0,90 et 0,94 dans quasi toute la Triade (sauf Grèce et Portugal). Développement éco va avec le développement des libertés, de la démo, de l’individualisme.
C] Les défis du XXIème siècle sont à la fois éco et démo :
1°) Vieillissement et risque de déclin éco :
Les 2 pays les + vieillis sont les 2 pays dont le modèle est en péril, et contre-productif. Solutions ? Soutenir un renouveau de natalité ? Non, on ne va pas retrouver de forts TN. Accepter de travailler + ? Réduire le niveau de vie ? S’ouvrir à l’immigration ? permet d’approvisionner en main d’œuvre, de soutenir le TN. Ex : All (si pas immigration, serait en déclin), alors que le J s’y refuse (xénophobie).
2°) Urbanisation, métropolisation et leurs problèmes :
monstres urbains dans les PDEM. Concentration des hommes suscite de + en + d’inconvénients (cherté de la vie, pollution, bruit, ségrégation). Quelles politiques les Etats peuvent-ils mener ? éviter les Banlieues dortoirs et concilier les quartiers pauvres avec le maintien des services
