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CAS CLINIQUE
Chirurgie viscérale
Problème
Il s'agit d'un patient de 72 ans, qui consulte pour un ictère d'apparition brutale précédé par un prurit. L'interrogatoire retrouve des douleurs épigastriques à irradiation postérieure, permanentes, augmentées par l'alimentation, insomniantes.
Dans les antécédents personnels du patient, on retrouve un diabète non insulino-dépendant découvert il y a 2 ans qui est devenu insulino-dépendant depuis un mois. Le patient signale une perte de poids de 10 kg (poids de base 60 kg). Ce patient n'a pas d'autre antécédent personnel. Il n'a aucun antécédent familial, ni de diabète, ni de maladie du pancréas.
Biologiquement :
NFS est normale
Bilan hépatique : ASAT 2N, ALAT 2N, PA 5N, GGT 5N, bilirubine totale 10N (libre normale),
TP 47 % (facteur V NL), TCA normal.
1/ Quel est le diagnostic le plus probable, justifiez ? Quel (s) diagnostic (s) différentiel (s) devez vous évoquer ?
2/ Citez les facteurs de risque d'adénocarcinome du pancréas.
3/ Que devez vous rechercher à l'examen clinique ?
4/ Quels examens complémentaires envisagez vous et pourquoi ?
5/ Comment expliquez vous la baisse du TP ? Que devez vous donc faire si le patient doit bénéficier d’examens invasifs ou d’un geste chirurgical ?
6/ Comment expliquez vous le prurit ? Comment le traitez vous ?
7/ Au terme du bilan, il n'existe pas de localisation secondaire, pas de contre indication opératoire :
Quel traitement envisagez vous ?
Quelle est la médiane de survie lorsque vous avez réalisé ce traitement ?
8/ Au terme du bilan, il existe des métastases hépatiques multiples.
a) Quel traitement proposez vous au patient ?
b) Quel élément devez vous obligatoirement posséder pour pouvoir proposer celui-ci ?
9/ Existe t-il dans l'observation des facteurs de mauvais pronostic ?
CORRIGE
1/ Quel est le diagnostic le plus probable, justifiez ? Quel (s) diagnostic (s) différentiel (s) devez vous évoquer ?
Adénocarcinome du pancréas
Pancréas : douleurs, perte de poids
Cancer : âge, prurit, séquence prurit ictère, notion de DNID devenu DID récemment sans antécédent familial
Adénocarcinome : fréquence
Autres diagnostics avant bilan lithiase voie biliaire principale (hépatite)
2/ Citez les facteurs de risque d'adénocarcinome du pancréas.
Exogènes : tabac (*3), toxiques (DDT), irradiation
Endogènes :
Diabète
pancréatite chronique (quelle que soit la cause, surtour si alcoolique, forme calcifiante en Inde)
tumeur intracanalaire papillaire et mucineuse du pancréas
antécédents familiaux
3/ Que devez vous rechercher à l'examen clinique ?
Grosse vésicule biliaire
Lésions de grattage
4/ Quels examens complémentaires envisagez vous et pourquoi ?
Diagnostic positif
Echographie abdominale transpariétale
Scanner hélicoïdal
Echoendoscopie (biopsies)
CPRE (de moins en moins pour le diagnostic)
IRM (etiologie)
Montrent la lésion, retentissement (dilatation bi canalaire biliaire et wirsungienne, dilatation gastrique très rare), parfois mettent en évidence la cause du cancer (calcifications).
Diagnostic extension
Locale : envahissement des vaisseaux mésentériques supérieurs, du duodénum (scanner, echoendoscopie, FOGD)
Régionale : métastase hépatique, carcinose péritonéale (échographie abdominale transparietale, scanner hélicoïdal, coelioscopie)
A distance : poumon (scanner hélicoïdal).
Terrain
Préopératoire
5/ Comment expliquez vous la baisse du TP ? Que devez vous donc faire si le patient doit bénéficier d’examens invasifs ou d’un geste chirurgical ?
Déficit d’absorption des vitamines A D K E liposolubles par déficit en sels biliaires dans l’iléon terminal.
Vitamine K, 1 ampoule (10mg) IVDL éventuellement à renouveler en fonction du TP.
6/ Comment expliquez vous le prurit ? Comment le traitez vous ?
Accumulation des sels biliaires en sous cutané (hypothèse).
Symptomatique
Antihistaminiques (ex atarax 25 à 50 mg le soir)
Chélateur des sels biliaires (Questran 1 sachet *3/j)
Etiologique
Prothèse biliaire ou exérèse de la tête du pancréas (duodénopancréatectomie céphalique).
7/ Au terme du bilan, il n'existe pas de localisation secondaire, pas de contre indication opératoire :
Quel traitement envisagez vous ?
Quelle est la médiane de survie lorsque vous avez réalisé ce traitement ?
a) laparotomie (ou coelioscopie exploratrice) et duodénopancréatectomie céphalique ou double dérivation si localement inextirpable
b) 24 mois (25% à 5 ans) si réséqué, 12 mois si double dérivation
8/ Au terme du bilan, il existe des métastases hépatiques multiples.
a) Quel traitement proposez vous au patient ?
b) Quel élément devez vous obligatoirement posséder pour pouvoir proposer celui-ci ?
Quelle est la médiane de survie lorsque vous avez réalisé ce traitement
a) endoprothèse biliaire, traitement adjuvant par radiochimiothérapie.
b) biopsie de la tumeur
c) 8 à 10 mois
9/ Existe t-il dans l'observation des facteurs de mauvais pronostic ?
Perte de poids de plus de 10%
Douleurs dorsales.
Problème
Il s’agit d’un homme de 50 ans 170 cm-98 kg , alcoolique chronique sevré chez qui, dans le cadre de la surveillance de son hépatopathie, à été découvert un nodule du foie gauche.
Il est en bon état général, n’a jamais présenté de décompensation oedémato-ascitique ni d’hémorragie digestive.
L’examen clinique ne retrouve ni encéphalopathie, ni ascite, ni circulation veineuse sous cutanée collatérale.
Biologiquement le patient à des ASAT à 24 UI/L des ALAT à 36 UI/L, une bilirubine totale 22 µmol/L (conjuguée 15), un TP à 85% et une albuminémie à 40 g/L.
L’échographie retrouve un nodule unique de 3 cm de diamètre, hypoéchogène. Le scanner hélicoïdal montre une lésion hypervasculaire au temps artériel. Echographie et scanner montrent des signes de dysmorphie hépatique évoquant une maladie chronique du foie.
Ce patient présente comme antécédent outre son alcoolisme chronique, un tabagisme à 30 paquet/année, un traumatisme de la voie publique avec fracture de rate à l’age de 20 ans, et une parotidite unilatérale gauche. Il a eu il y a 3 ans une ponction biopsie du foie qui à conclue à la présence d’une cirrhose du foie.
Question n°1
Quelle lésion hépatique présente ce patient.
Quels sont les 2 examens qui manquent dans cette observation pour confirmer ce diagnostic ?
Question n°2
Quelle en est l’étiologie chez ce patient ?
Quelles sont les grandes étiologies de ce type de pathologie ?
Question n°3
Quels sont les différents traitement que l’on pourrait proposer à ce patient ?
Question n°4
Sans traitement quelle en est l’évolution ?
Question n°5
Quel est le pronostic à 5 ans si vous avez choisi un traitement chirurgical ?
CORRIGE
Question n°1
A/ Probable tumeur primitive du foie de type carcinome hépatocellulaire du foie gauche, unique, développé sur une cirrhose Child A.
B/
- La ponction biopsie hépatique en foie tumoral (non indispensable si tumeur hypervasculaire sur cirrhose avec alphafoétoproteine élevée).
- Le dosage de l’alphafoétoproteine sérique (NLE < 20 ng/L).
Question n°2
A/ ALCOOL première cause
Attention : a peu être été transfusé penser Virus C
+++ : obésité.
B/
Hépatites virales chroniques B et C 50%
Alcoolisme chronique 30%
Hémochromatose
Maladies métaboliques : maladie de Wilson, porphyrie cutanée tardive
Toxique : tétrachlorure de carbone
Cirrhose auto immune
Cirrhose biliaire primitive
Syndrome de Budd-Chiari
Obésité
Inconnue 10%
L’association de plusieurs étiologies est fréquemment retrouvée.
Question n°3
Traitement radical ou curatif :
Chirurgie
Transplantation hépatique
Résection partielle
TTT percutanés (alcoolisation ou radiofréquence)
Traitement palliatif
Chimioembolisation artérielle
Autres tamoxifène, chimiothérapie systémique, Vitamines A ou D, sandostatine
Question n°4
La médiane de survie est de 24 mois
Les complications
De la tumeur
Les métastases ou les nouvelles lésions intrahépatiques
La thrombose portale avec possible hémorragie digestive ou ischémie du grêle
Les métastases à distance : péritoine, poumon, os
La rupture avec hémopéritoine
De la cirrhose
Question n°5
Après transplantation hépatique
SG à 5 ans 70% et S sans récidive 80%
Après résection
SG à 5 ans 45% et S sans récidive 40%
Problème
Mme B, 64 ans, consulte pour une lithiase vésiculaire symptomatique.
Mme B a comme antécédent :
Obésité (135 kg/150 cm)
HTA contrôlée par sectral
Hypercholestérolémie traité par LIPAVLON
Dans les trois derniers mois, Mme B a présenté deux crises de colique hépatique sans fièvre ni ictère. Une échographie réalisée au décours de la première crise montre une vésicule lithiasique à paroi fine contenant 3 calculs de 8 mm, une voie biliaire principale à 4 mm, sans dilatation des voies biliaires intrahépatiques.
Mme B a apporté un bilan sanguin comprenant une NFS normale et un bilan hépatique normal en dehors des phophatases alcalines à 2N et des gamma GT à 1,5N.
L'examen clinique est normal en dehors du surpoids.
Question n° 1
Quels sont les facteurs de risque de la lithiase vésiculaire ?
Quel l’index de masse corporelle de cette patiente?
Question n° 2
Quels sont les 2 types de calculs biliaires?
Question n° 3
Quelles sont les caractéristiques cliniques de la douleur de la colique hépatique ?
Question n° 4
Définissez les variations du bilan hépatique.
A quoi rattachez vous les variations du bilan hépatique?
Question n° 5
Un traitement chirurgical est proposé. Pour quelle raison ? Quels en sont les principes ?
Que donnez vous comme explications à la patiente pour les suites opératoires (durée intervention, durée d’hospitalisation, date de reprise de l’alimentation, durée arrêt de travail) ?
Question n°6
Il existe un ou des traitements médicaux de la lithiase biliaire en dehors des règles hygièo-diététiques. Lesquels ?Quels en sont les indications ?
Question n°7
Enumérez les principales modalités évolutives d’une lithiase vésiculaire symptomatique ?
CORRIGE
Question n° 1
- Age > 60 ans
Sexe féminin
Ethnie caucasienne
Obésité
Amaigrissement rapide
Alimentation occidentale Hypertriglycéridémie
Maladies et résections iléales
Fibrates de première génération
-Maladies de l’hémoglobine (thalassémie et drépanocytose)
- associations non prouvées : diabète, vagotomie, hernie hiatale, diverticulose colique, maladie de Gilbert, cirrhose
P kg / T2 m = 60
Le grossesse est un FDR de cholécystite alithiasique
Question n°2
Calcul cholestérolique (80 %)
Calcul pigmentaire (20 %)
Question n°3
Début brutal
D'emblée maximale
Continue
Epigastrique en hypochondre droit
Irradiant omoplate droite
Inhibant la respiration
15 minutes à 6 heures
Question n°3
Cholestase (élévation GGT, P alc), anictérique (clinique normale, bilirubine non fournie)
Stéatose due à l’obésité
Question n°5
LITHIASE SYMPTOMATIQUE
Par coelioscopie ou laparotomie (patiente prévenue du risque de conversion)
Exploration - bilan des lésions
Dissection du triangle de CALOT
Cholangiographie per opératoire
Cholecystectomie
PBH+++
Examen anatomopathologique
Suites opératoires
durée intervention 1 heure
durée d’hospitalisation 4-5 jours
date de reprise de l’alimentation soir même
durée arrêt de travail 15 jours
Question n°6
Acide ursosoxycholique Ursolvan ou acide chénodésoxycholique Chénodex 8 à 10 mg/kg/24 heures
Lithotripsie
Lithiase symptomatique
Malades inopérables
Refus de la chirurgie
Calcul de cholestérol < 20 mm, < 3 calculs
Non radio-opaque
Vésicule fonctionnelle
Question n°7
Disparition de la symptomatologie
Récidive de colique hépatique
Hydrochécyste, pyocholécyste, Cholécystite aiguë chronique
Migration du calcul
Lithiase de la voie biliaire principale
Angiocholite
Pancréatite aigu biliaire
Abcès du foie, pyléphlébite
Fistule
cholédoque
Duodénum
Colon
Intestin grêle- Iléus biliare
Peau
Cancer de la vésicule biliaire
CAS CLINIQUE chirurgie viscérale
Mr B, 40 ans, vous consulte la première fois il y a quelques mois pour :
- Une diarrhée chronique depuis 8 mois. Les selles sont jaunâtres, grasses et collent à la cuvette des WC.
- L’accentuation de douleurs épigastriques, irradiant vers le dos, calmées par la position en chien de fusil et par l’aspirine, augmentées par les repas (perte de 8 Kg en un an).
L’examen clinique est normal. Le patient vous fournit une coupe d’un scanner effectué il y à 5 ans (2000), scanner effectué pour le bilan de ces mêmes douleurs.
Mr B avoue une consommation alcoolique de 2 verres de whisky par jour depuis 12 ans, il ne fume pas. Il n’a aucun antécédent chirurgical. Il signale des infections ORL et respiratoires chroniques et récidivantes. Il est actuellement suivi pour un bilan de stérilité.
Scanner 1 (2000)
QUESTION 1
1A/ Quel est votre diagnostic complet ?
1B / Quelles sont les explications physiopathologiques de la douleur dans cette affection ?
QUESTION 2
Quels examens complémentaires prescrivez vous pour la prise en charge de ce patient?
QUESTION 3
Quels traitements prescrivez vous de première intention ?
QUESTION 4
Commentez la coupe scannographique [Scanner 2 (2005)] qui provient du bilan effectué à la question 2.
Scanner 2 (2005)
Le traitement que vous avez instauré (bien suivi pendant plusieurs semaines) ne suffit pas à calmer les douleurs. Le patient est souvent en arrêt de travail et demandeur d’une solution. Son bilan hépatique est strictement normal.
QUESTION 5
Quel traitement de première intention devez vous effectuer chez ce patient ?
En fait le traitement de première intention (retenu à la question 5) n’est pas techniquement faisable.
QUESTION 6
Quel traitement devez vous alors proposer au patient ? (décrivez le précisément)
QUESTION 7
Quelles informations vous devez-vous de fournir au patient avant d’appliquer ce traitement?
En fait, le patient ne revient pas vous voir comme convenu en consultation, et le traitement décidé à la question 6 n’est pas fait. Il revient vous voir quelques mois plus tard, avec un ictère massif cutanéo-muqueux, une altération majeure de l’état général, et des douleurs dorsales intolérables. Il ne boit plus depuis plusieurs mois. Vous faites un nouveau scanner.
Scanner 3 (2006)
QUESTION 8
Quelles sont les causes d’ictère en rapport avec la maladie de fond retenue en question 1 ?
QUESTION 9
Analysez les modification observées sur le scanner 3 [Scanner 3 (2006)]
QUESTION 10
Quel est votre diagnostic final précis lorsque vous revoyez votre patient en 2006?
CORRIGE
QUESTION 1A
Patient de 40 ans présentant :
Une pancréatite chronique calcifiante
Sexe masculin
Amaigrissement
Douleur de type pancréatique
Insuffisance pancréatique exocrine clinique
Scanner 1 de 2000 : calcifications pancréatiques
D’étiologie mixte
Alcoolisme chronique (mais très jeune, normalement 50 ans) (trop grande susceptibilité pancréatique à l’alcool)
Mucoviscidose à découverte tardive (atténuée)
infections ORL et respiratoires chroniques et récidivantes
bilan de stérilité.
FAIRE PRECISER LES ATCD FAMILIAUX
NB : 2 formes de pancréatite chronique à transmission héréditaire
pancréatite chronique héréditaire simple sans autre atteinte viscérale (Vendée) associée à une mutation du gène du trypsinogène cationique
atteintes pancréatiques au cours de formes de mucoviscidose atténuée (mutation du gène CFTR)
QUESTION 1B
Douleur aigue : poussée de pancréatite aiguë
Douleur chronique :
hyperpression intrapancréatique dilatation canalaire (compression des organes de voisinage, pseudo kyste, sténose duodénale)
inflammation nerveuse peripancréatique
QUESTION 2
Biologiques
NFS VGM Pl
Ionogramme sanguin urée creatinine
Bilan hépatique ASAT ALAT, Gt, PAL, bilirubine, amylase, lipase
TP TCA
Stéatorrhée des 24h, créatorrhée des 24h
Glycémie a jeun et postprandiale Hb glycosylée
Morphologiques
Nouveau scanner abdominal sans puis avec produit de contraste (allergie, fonction rénale)
Wirsungo IRM et bili IRM
Pancréas : calcification, lithiase, taille wirsung, kyste, cancer, vaisseaux spléniques (http segmentaire, thrombose veine splénique)
Voies biliaires : dilatation, sténose
Foie : dysmorphie
Pas d’échoendoscopie en première intention (AG) sauf si ictère
Pas de CPRE en première intention (AG) sauf si à visée thérapeutique
Bilan étiologique
Recherche mutation gène CFTR
Test de la sueur (valeur de chlore supérieure à 60 mmol/l le test est positif)
Bilan du diabète
Bilan de l’alcoolisme chronique
ACE CA119 (sauf si cholestase importante)
QUESTION 3
- Arrêt de l’alcool total et définitif
- Consultation d’alcoologie
- Extraits enzymes pancréatiques gastroprotégés : Eurobiol® 3 gel 1 à 3 fois par jours au repas (à vie)
- Antalgiques aspirine, diantalvic, voire dérivés morphiniques par voie orale (Skénan, moscontin)
- Correction des carences éventuelles
Polyvitamines
Si TP bas VK
- Régime adapté à la pancréatite chronique (pauvre en graisses)
- si diabète prise en charge et insulinothérapie
- kinésithérapie respiratoire / antibiothérapie
- Surveillance régulière
QUESTION 4
Scanner injecté
Calcifications pancréatiques
Dilatation du canal pancréatique principal
Dilatation des voies biliaires intrahépatiques
Pas de thrombose splénique
QUESTION 5
- Traitement instrumental non chirurgical = endoscopique = CPRE pancréatique
- But : lever la distension/dilatation du canal de wirsung
associe sphinctérotomie pancréatique, dilatation de la sténose, lithotritie des calculs, mise place de prothèse, frottis et biopsie si sténose
Après traitement symptomatique
Indiqué en première intention avant la chirurgie
PAS DE GESTE BILIAIRE
QUESTION 6
Traitement chirurgical
Dérivation du canal pancréatique principal (diminution de la pression canalaire) dans une anse jéjunale. Dérivation wirsungo-jéjunale = Anastomose wirsungo-jéjunale.
PAS DE GESTE BILIAIRE, PAS DE NEUROLYSE
QUESTION 7
Informations sur le diagnostic précis de la maladie
Nature du geste envisagé (traitement chirurgical)
Type de geste envisagé Dérivation wirsungo-jéjunale. PAS DE GESTE BILIAIRE
Voie d’abord
Durée de l’intervention
Complications
Risques de l’anesthésie générale
Durée d’hospitalisation
Résultats
QUESTION 8
Pseudo kyste pancréas comprimant la VBP
Sténose fibreuse de la VBP due à la pancréatite chronique calcifiante
Cancer du pancréas
Lithiase biliaire
Intoxication alcoolique aigue
Cirrhose décompensée
QUESTION 9
Dilatations des voies bilaires intrahépatiques et de la vésicule biliaire
Majoration de la dilatation du canal pancréatique principal
Masse tissulaire de la tête du pancréas
QUESTION 10
Probable adénocarcinome de la tête du pancréas développé sur pancréatite chronique calcifiante.
COMMENT CONFIRMER LE DIAGNOSTIC DE LA MUCOVISCIDOSE
Le test de la sueur est l’examen de référence. Ses résultats apportent la certitude du diagnostic de mucoviscidose. Il est maintenant toujours complété par la recherche des mutations en cause par biologie moléculaire. La mutation la plus fréquente en France est la F 508 (délétion d’une phénylalanine en position 508 sur la protéine CFTR). Elle est retrouvée sur 70% des chromosomes des sujets atteints et des porteurs sains. Cependant plus de 850 autres mutations ont à ce jour été mises en évidence et se trouvent réparties sur les 30% restants. Cette donnée rend compte de l’ampleur des difficultés diagnostiques chez certains patients. Dans certains cas, lorsque le test de la sueur, malgré sa répétition, ne permet pas d’affirmer avec certitude le diagnostic (taux de chlore compris entre 40 et 60 mmoles/l ou normal, c’est à dire inférieur à 40 mmoles/l), malgré un contexte clinique évocateur, la génétique moléculaire peut alors devenir un moyen diagnostique. Mais dans ce cas, il est indispensable que les deux mutations soient identifiées.
En présence d’un tableau clinique évocateur avec génétique moléculaire négative, outre la recherche d’une insuffisance pancréatique associée et la répétition des examens, un suivi régulier de l’enfant et la mise en route d’un traitement s'imposent.
Le test de la sueur :
C’est l’examen capital pour affirmer le diagnostic de mucoviscidose. Il consiste à doser l’ion chlore dans la sueur.
Sa réalisation exige plusieurs conditions :
- un laboratoire expérimenté
- un nourrisson âgé d’au moins 6 à 8 semaines.
Les principales causes d’erreur ou difficultés d’interprétation sont :
- le recueil insuffisant de sueur
- une déshydratation
- une dermatose
- le jeune âge du patient
- la prise de corticoïdes.
La méthode de référence est la technique de Gibson Cooke, mais elle nécessite un laboratoire expérimenté. Les techniques semi-quantitatives par électrode spécifique (Exsudose™) ou par mesure de la conductivité électrique (Wescor™) sont un apport intéressant en première intention de par leur facilité de réalisation.
Lorsque la valeur de chlore est inférieure à 40 mmol/l, le test est normal ; lorsqu'elle est supérieure à 60 mmol/l, le test est positif. Entre 40 et 60 le test est douteux, il faut refaire un test de la sueur et s'aider d'autres arguments, cliniques et/ou paracliniques, comme la différence de potentiel nasal par exemple.
La différence de potentiel nasal
La différence de potentiel générée par les transports actifs d'ions à travers l'épithélium des voies aériennes humaines peut être mesurée avec une relative facilité in vivo au niveau de la muqueuse nasale. Chez les patients atteints de mucoviscidose, la DDP nasale se différencie nettement de celle des sujets sains, du fait des anomalies des transports ioniques transépithéliaux. Cette mesure a donc été proposée comme test diagnostique muciviscidose, y compris chez l'enfant même nouveau-né.
Penser diagnostic antenatal