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Observation.docx

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L’observation. L’observation directe systématique. Plan du cours : Qu’est-ce que l’observation ? Qu’est-ce qu’on observe ? Comment observer ? Les biais dans l’observation. Qu’est-ce que l’observation ? = Outil de description (méthode descriptive) Description = étape indispensable à toute recherche. Avant d’expliquer un phénomène il faut pouvoir savoir ce qu’il est, c’est-à-dire le décrire. Observation = aspect fondamental de toute démarche scientifique. L’observation naïve (ou libre ou spontanée) : L’observateur n’a pas de but précis. Il n’a pas forcément prévu d’observer ce qu’il observe (observation fortuite). Aucune validité scientifique mais peut ouvrir à de nouvelles idées de recherche (si « capacité d’étonnement ») L’observation scientifique / systématique : Enregistrement systématique de certains comportements ou évènements. Cette observation est : préméditée = l’observateur a un but précis, une hypothèse qui va guider son observation ; éclairée = guidée par un cadre théorique. (Observation armée = à l’aide d’un outil ; Observation participante = l’observateur participe à l’observation / non participante = ne participe pas ; l’observation naturaliste = elle vient de l’éthologie (étude du comportement animal) donc beaucoup d’observation, se rapproche de l’observation systématique/scientifique) Qu’est-ce qu’on observe ? Il est impossible de TOUT observer. ! Il n’existe pas d’observation qui soit un décalque exact et complet de la réalité. Observer, c’est choisir. Les choix se font en fonction de l’hypothèse de la recherche. Avec les objectifs méthodologiques suivants : Décrire les données en les classifiant, afin de rendre leur description cohérente et systématique. Enregistrer les données de telle sorte qu’elles puissent donner lieu à un traitement quantitatif. En psychologie, on observe le comportement. Qu’est-ce qu’un comportement ? « Toute activité d’un organisme vivant, possédant un système nerveux individuel, qui entraîne des modifications spatio-temporelles observables. » (M. Robert, 1988, p278) Au sens strict, la notion de comportement exclue donc activité interne (processus cognitifs, neurophysiologiques, affectifs…). Concept très général, qui recouvre plusieurs niveaux (du moléculaire au molaire). On distingue plusieurs niveaux de comportements : Composants neurologiques ou physiologiques (ex. rougir, transpirer… : visibles de l’extérieur) Composantes motrices (ex. lever un bras, baisser la tête…) Actes individuels = enchaînement de plusieurs unités motrices (ex. marcher, sauter…) Echanges individuels avec l’environnement physique (ex. fermer une porte, faire du vélo… : avec un « outil ») Echanges entre deux ou plusieurs individus (= interactions sociales) (ex. répondre à autrui, lui tendre un objet…) Comportements de groupes entiers (ex. organisation hiérarchique dans un groupe, phénomène de foule…) Comportements de populations entières (ex. migrations éthologie, sociologie, pas psycho) A quel niveau de comportement situer l’observation ? Pour Reuchlin (1977) : C’est quand on se situe aux niveaux les plus élémentaires du comportement qu’il sera le plus aisé de fournir des descriptions et des explications vérifiables. Unités élémentaires : risque d’avoir une signification faible une fois sorties de leur contexte (ex. lève le bras droit) Inversement, l’enregistrement d’unités plus larges peut conduire à une perte de sensibilité de la mesure et laisser une part trop importante aux inférences/interprétations. Le chercheur doit situer ses observations au niveau qui sera le plus adapté à l’objectif de sa recherche : C’est-à-dire à un niveau qui intègre l’organisation et la finalité des comportements on parle généralement de conduites. Conduite = ensembles d’actes (de réponses au sens behavioriste) caractérisé par l’organisation que leur impose la fin poursuivie, consciemment ou non, rationnellement ou non, par l’organisme. (Reuchlin, 1977). Importance de la culture. L’interprétation des conduites est facilitée lorsque observateur et observé partagent une même culture. Un comportement peut avoir des significations différentes (en fonction des cultures, des micro-cultures (même à l’intérieur d’un pays : culture d’entreprise). Différents comportements peuvent avoir une même signification Comment observer ? Les étapes de l’observation directe : Déterminer les objectifs de l’observation + hypothèse(s) Sélection du ou des site(s) d’observation : Labo ou naturel ? Circonscrire à l’avance les lieux d’observation (tournée de reconnaissance du milieu). Choix en fonction de la littérature, de l’hypothèse et des contraintes de terrain (accès, autorisations spécifiques…) Choix de l’échantillon de population : qui vais-je observer ? Définition précise (caractéristiques : sexe, âge…). Combien d’individus ? Définition de la séquence d’observation (cf. techniques d’échantillonnage) Elaboration de la grille d’observation : observation armée (cf ci-après) Observation per se Traitement des données Interprétation Anticipation, préparation. Grilles d’observation Une grille d’observation est un système d’observation. Elle est systématique, attributive et allospective (= pour observer autrui). Elle vise à recueillir des faits (et non des représentations) Elle est menée par un ou plusieurs observateurs indépendants Ses procédures de sélection, de provocation, d’enregistrement et de codage des « attributs » à observer sont déterminés le plus rigoureusement possible. (Ketele, 1987, p127) Il faut encore ajouter à cette définition le BUT de l’observation. Toute observation se fait avec un objectif précis qui détermine la grille d’observation. Il existe des grilles d’observation validées qui peuvent être utilisées directement ou adaptées (ex. Grille de Bales ; mesure des interactions sociales pour mesurer le comportement agité des enfants, Agitation Behavior Mapping Instrument ou ABMI : Cohen-Mansfield, Werner & Marx, 1989, etc…) Plusieurs phases nécessaires à l’élaboration d’une grille d’observation. Phase 1 : L’observation naïve (ou libre): Investigation peu structurée. L’objectif est de décrire de la façon la plus exhaustive possible le répertoire comportemental d’intérêt. Noter le maximum de données comportementales (pas définies au préalable). Phase 2 : Choix des unités de comportement / élaboration des catégories de comportement. A partir de la liste retenue, il faut faire des regroupements des différents éléments entre eux. Les catégories (comprenant plusieurs éléments de la liste) peuvent être créées en fonction de plusieurs dimensions. Ces catégories doivent être : mutuellement exclusives : elles ne se recoupent pas entre elles homogènes : tous les comportements qui sont à l’intérieur de la catégorie ont un dénominateur commun exhaustives : on doit avoir au maximum anticipé les comportements explicites : nom des catégories Phase 3 : Définition des unités de mesure. Une fois choisies, les unités comportementales doivent être définies à l’aide de critères de mesure précis. Phase 4 : Pré-test(s) La première version de la grille ainsi obtenue doit être pré-testée sur le terrain par plusieurs observateurs qui vont relever les difficultés rencontrées et ajuster la grille. Autant de pré-tests que nécessaires… …jusqu’à l’obtention d’une grille qualifiée de fiable par l’équipe de recherche (et grâce à des indicateurs statistiques). Les biais dans l’observation. Comme pour n’importe quel mode de recueil de données, l’observation comporte un certain nombre de biais. C’est-à-dire des erreurs-types, qui sont relativement systématiques, et qui risquent d’altérer la validité de l’observation. Certains de ces biais sont particulièrement importants dans le cadre de l’observation. Effets d’intrusion de l’observateur Effets d’attente Constance des instruments Généralement non-intentionnels, ces biais n’en sont pas moins réels. Il convient donc de les connaître afin d’être en mesure d’en limiter les effets. L’effet d’intrusion de l’observateur  L’observateur doit s’assurer que sa présence n’influence pas ce qu’il souhaite observer. Or, le simple fait de se savoir observé risque de modifier le comportement de l’individu. La conscience du statut d’ »observé » peut engendrer plusieurs types d’effets. Les personnes observées peuvent chercher à se faire remarquer… Ex : « l’effet caméra ». Les personnes observées peuvent aussi chercher à « se faire bien voir » Biais d’auto-présentation : les individus sont motivés à donner une image bonne d’eux-mêmes qui peut les conduire à modifier leur comportement. S’ils connaissent les hypothèses du chercheur, ils risquent d’essayer de se comporter de façon conforme afin de lui faire plaisir effet d’attente des sujets/participants De même, le fait d’être l’objet d’une attention particulière (le temps de l’observation), ou (pire) d’avoir été choisi pour être étudié risque également de conduire à des modifications de comportements. Ex : meilleure productivité, motivation des individus effet Hawthorne Comment éviter (ou au moins limiter) ces effets ? Dissimuler l’observateur ou l’outil d’observation (ex : caméra cachée) Si la dissimulation est impossible, tenter de se « fondre » dans le contexte (ex : éviter d’attirer l’attention par une tenue ou des comportements inadaptés) Il peut parfois être utile d’avoir une période d’adaptation pendant laquelle les individus vont d’habituer à la présence de l’observateur jusqu’à ne plus le remarquer. L’observateur peut ne pas dire précisément ce qu’il observe. Informer les individus de façon vague de manière à ce qu’ils ne focalisent pas sur le comportement-cible de l’observation. ATTENTION : limites déontologiques !  Le consentement éclairé (des individus ou de leurs représentants légaux) est indispensable. Même si cela rentre en conflit avec l’objectif de non-intrusion ! La déontologie prime toujours sur la rigueur de la recherche. 3. Constance des instruments Les instruments de mesures peuvent s’user au fil du temps ou, à l’inverse, être de mieux en mieux adaptés au fur et à mesure de leur application de manière répétée. Dans l’observation, l’instrument est un être humain qui ne peut pas toujours être constant. L’observateur risque de : Se fatiguer, penser à autre chose, avoir une attention diminuée ou bien de devenir de plus en plus précis dans son codage au cours de différentes observations (codage). Bref, l’observation manque de stabilité. Comment éviter (ou au moins limiter) ces effets ? Être assisté d’un enregistrement vidéo résout bien des problèmes (possibilité de revenir sur les données a posteriori). Mais ce n’est pas toujours possible… -Pour le problème d’attention : on peut veiller à ce que le thème étudié suscite un intérêt pour l’observation. Pour l’apprentissage : faire une phase d’entraînements. Pour la fatigue : se reposer ! Et limiter la longueur du temps d’observation. Avantage principaux de l’observation : Permet d’étudier les populations difficiles à interroger (animaux, jeunes enfants, patients ayant un trouble autistique, etc.) Permet d’étudier des comportements réels, manifestes et non simplement des déclarations de comportements (comme c’est le cas avec le questionnaire, l’entretien…) Permet l’accès à certains comportements dont l’individu n’a pas conscience (qui ne peuvent donc pas être rapportés par l’entretien ou enquête par questionnaire) Technique non intrusive Inconvénients principaux de l’observation Technique très coûteuse en temps de préparation et d’analyse des données ( et donc en quantité de travail !) (Mais cet inconvénient est très réduit lorsque l’observation est circonscrite à quelques comportements spécifiques et dans un tps limité). Pas d’accès aux processus internes (cognitions, émotions,…) – ou bien uniquement par interférences. Dans tous les cas : La stabilité dans le temps entre plusieurs observations réalisées par un même observateur doit être évaluée. fidélité intra-observateur ( K de Kappa Cohen) Conclusion sur l’observation Longtemps évitée par les chercheurs en psycho (voir Gellert, 1995), l’observation regagne ces dernières années une place de plus en plus importante dans l’étude des comportements (Baumeister, Vohs& Funder, 2007) L’enquête par questionnaire Mettre en application la démarche de recherche Utiliser la technique du questionnaire S’initier à ‘élaboration d’un questionnaire de recherche (savoir poser de « bonnes questions » Connaître les biais et difficultés du questionnaire Intro Le questionnaire est une technique de recueil de données Son utilisation est très répandue (ex. sondage politique, enquête d’opinion, étude marketing, etc) Le questionnaire peut-être utilisé avec n’importe quelle méthode de recherche (descriptive, corrélationnelle ou expérimentale) Si les échelles et tests standardisés contiennent souvent des questions, celles-ci ont été soumises à des exigences de validité conceptuelle et empirique très strictes. Nous ne les considérerons pas, ici, comme « questionnaire ». L’élaboration d’un questionnaire est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît au 1er abord. Le questionnaire permet de fournir des données directement exploitables statistiquement Le questionnaire permet d’obtenir des infos sur les opinions, les préférences, le comportement… des individus simplement en leur demandant. Ce qui suppose que les individus veulent et peuvent répondre Dans le cadre de la recherche, le questionnaire est d’abord guidé par l’objectif de la recherche et respecte certains critères méthodologiques Il peur être néanmoins utilisé à différents desseins… Les étapes de l’élaboration d’un questionnaire: ¨Comme pour toute recherche scientifique, il faut planifier les objectifs de la recherche en étant le + précis possible. Question de départ (empiriquement testable) Hypothèse (s) Opérationnalisation des variables : qu’est-ce que je veux mesurer ? Choix du type d’items et rédaction des items Mise en forme du questionnaire dans son ensemble (ordre des questions, consignes, etc. Sélection de l’échantillon de la population cible Pré-test(s) & ajustements Les principaux usages du questionnaire en Psychologie : Le questionnaire d’enquête Le questionnaire dans la méthode expérimentale : Recueillir des données (VD) Sélectionner un échantillon de population selon une ou plusieurs dimensions (s) Provoquer des différences (VI) Contrôler la manipulation expérimentale Enquête= processus de description de certains aspects d’une population sur la base d’un échantillon de cette population. Questionnaire : instrument utilisé pour recueillir des données (ex= pour réaliser une enquête) Usage le + fréquent Méthode descriptive ou, éventuellement, corrélationnelle Le questionnaire d’enquête Ces aspects peuvent concerner des éléments personnels ou sociaux des individus eux-mêmes (Attitudes, croyances, valeurs, intentions comportementales, déclaration de comportements passés etc.) ou rapportés à propos d’autres individus. Le contenu des questions concerne l’objet ou le thème étudié tenant compte des croyances de la population-cible (et non uniquement de celle du chercheur). Par conséquent il est fréquent de recourir, avant la formulation des questions, à : Une recherche documentaire fouillée sur le sujet Des entretiens faiblement structurés (non-directifs) auprès de quelque personne de la population-cible. Il arrive que l’enquête soit basée sur un modèle théorique spécifique. Dans ce cas, les variables en jeu st prédéterminées par le modèle. Le questionnaire vise à opérationnaliser ces variables à travers différentes questions: Croyances comportementales 0363220 939800363220Attitude envers le comportement Insertion comportementale 1168400358775Croyances normatives 113220570167500113220570167529610053587751155065358775Normes subjectives Comportement Croyances de contrôle Contrôle comportemental perçu -1688465186690 Ex. Théorie du comportement planifié - TCP- (Ajzen, 1991, 2002) Le questionnaire dans la méthode expérimentale Recueillir des données (VD) Plusieurs types de mesures peuvent être opérationnalisées par des questionnaires (stéréotypes, connaissances, jugement, attitudes, etc.) Les questions sont liées à la mesure souhaitée ; on ne recherche pas l’exhaustivité de la mesure mais ce qui permettra de valider ou non l’hypothèse. Le questionnaire en tant que VD peut être administré avant, pendant et /ou après l’introduction du VI. En vue d’une prochaine étude, il peut être utile de connaître certaines infos concernant les individus. (Ex. questionnaire de mesure du niveau de préjugés envers un groupe spécifique). Ces infos permettent, par la suite, de solliciter à nouveau certains individus pour une autre étude sans qu’ils soient alertés sur le critère de sélection (ex. faible vs haut niveau de préjugé). Sélectionner un échantillon de population selon une plusieurs dimensions (s) Cet usage du questionnaire permet : *De contrôler la dimension mesurée précédemment via le 1er questionnaire (ex. tester les effets expérimentaux en tenant compte du niveau de préjugé des pp) * d’introduire une variable étiquette (invoquée) dans le plan d’expérience= tester certains modérateurs des effets expérimentaux (ex. est-ce que le niveau de préjugés envers le groupe X modifie les effets de discrimination ?). (Méthode quasi-expérimentale) Provoquer des différences (VI) Plus rarement, le  questionnaire peut-être un moyen de provoquer des différences entre 2 groupes de pp afin d’en étudier les effets sur une même mesure. Il peut s’agir de formulations différentes des questions ( ex. évaluation des risques pour soi VS son meilleur ami VS pour un inconnu) Ou bien il peut s’agir d’un questionnaire qui va produire une modification transitoire (d’attitudes, de représentation de soi, de l’environnement, etc.) dont les effets seront évalués après (sur VD). - Contrôler la manipulation expérimentale La manipulation de certains VI nécessite que l’on contrôle à la fin de l’expérience, que la manipulation a bien eu l’effet escompté. Ex. film triste vs joyeux ; à la fin de l’expérience (après la VD) on peut utiliser un questionnaire afin de mesurer l’humeur des pp pour s ‘assurer qu’ils étaient bien dans l’état (transitoire) correspondant. Permet de voir si la manipulation a été efficace ou non, si les groupes comparés diffèrent bien sur la dimension, prévue. 3. Types de questions & formats de réponses Item= question+ réponse Questions ouvertes ou semi ouvertes :  Questions semi-ouvertes : appellent des réponses libres (souvent ouvertes) suite à une liste. Elles permettent de prendre en compte des réponses non prévues par le chercheur. « Autres,….. » ; « Précisez » …: « Lequel ?.... » Question ouverte « texte » : 1es réponses sous forme de texte Question numérique : il doit choisir des chiffres par ex. Ici, il serait préférable de proposer des catégories. Les avantages : Réponses plus riches (potentiellement). Pas d’influences sur les réponses par des modalités proposées Inconvénients : Difficultés d’exploitation des données (analyse de contenu) l’absence de cadre peut troubler les répondants ayant des difficultés d’expression écrite ou orale (à éviter impérativement ou en tout début de questionnaire !) Questions fermées : Toutes les modalités de réponses possible sont fixé à l'avance ; le répondant n'a plus qu'à choisir (en cochant, en entourant,…) la réponse qui lui convient. Questions uniques (ou échelles catégorielles simples) : qui appellent une réponse unique (ex. VRAI ou FAUX). Questions à branchement (ou questions conditionnelles ou filtres) : permet de conduire directement les répondants à une partie du questionnaire en fonction de leur réponse à la question. SI OUI, alors passez directement à la question n°9 Si non, passez à la question suivante Questions à choix multiples (ou item à choix multiples) : offrent plusieurs modalités de réponses ; il faut impérativement indiquer si une ou plusieurs réponses sont possibles. Soit il y a une ou plusieurs « bonne(s) » repose(s) ex. QCM de connaissance (distracteurs). La réponse exacte est alors proposée avec d’autres réponses vraisemblables. Aucun indice ne doit distinguer les réponses (longueur, formulaire, etc.) Questions à choix multiples (ou item à choix multiples) : Pour les QCM à réponse unique, modalités de réponses proposées doivent être : Mutuellement exclusives : le choix de l une des modalités exclut toutes les autres Exhaustive : elles doivent recouvrir tous les choix possibles, pas toujours facile, en cas de doute : ajouter une catégorie « autres » (question semi ouverte) Soit il n’ y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses (il peut alors être utile de l’indiquer aux répondants..) : ex : questions d’opinions, de croyances,… Questions ordonnées ou de classements : Permet au répondant d’établir un ordre de préférence parmi plusieurs propositions Modes d’administration/Technique d’échantillonnage Voir lecture obligatoire Questions fermées Echelles : nombreux types. Les plus répandu sont : Echelle de Thurstone (1928) Echelle de Lickert (1932) Echelle de Guttman (1944, ou hiérarchique, ou cumulative Echelle d’Osgood L'échelle de Thurstone (1928) : mesure de l’attitude envers un objet social (ex la religion). Plusieurs étapes : Recenser des énoncés (de très favorables à très défavorables) à propos du thème étudié. On présente les énoncés retenus à quelques personnes juges. Chaque proposition est associée à une échelle (à l’origine en 11 pts) dont les 2 pôles et le point médian sont étiquetés: X Très favorable 756920-31940500 Ni favorable, ni défavorable Très défavorable Les juges évaluent dans quelle mesure ils pensent que les énoncées sont favorables ou non au thème étudié. On traduit les réponses en chiffres. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Très défavorable 756920-31940500Neutre Très favorable On calcul le score moyen des évaluations des juges pour chaque énoncé. Exemple. Thème « mariage homosexuel ». énoncés : "Devrait être légalisé" "Est dangereux pour les enfants" "Ne pose aucun problème entre 2 adultes consentants" "est un péché" Puis on présente les énoncés à la pop. de l’étude. Chaque individu doit dire s’il est d’accord ou non avec l’énoncé présenté. Enfin, on calcul pour chaque pp la moyenne des valeurs pour tous les énoncés. échelle qui nécessite beaucoup de temps ! Echelle de Lickert : mesure les attitudes en termes de degrés d’accord (uniquement). Un énoncé exprimant une attitude positive ou négative est associé à une échelle ordinale (typiquement en 5pts). Différents formats : Pas du tout d’accord 1…..2…..3…..4…..5 tout à fait d’accord Totalement en désaccord Totalement en accord 1 2 3 4 5 Echelle de Guttman (ou hiérarchique, ou cumulative) : Différents énoncés sont proposés (en général, 4 à 7) dans un ordre hiérarchique de telle sorte qu’un individu qui approuve un énoncé approuve aussi les énoncés précédents. Exemple: Acquisitions mathématique chez les enfants: sait compter sait additionner sait soustraire sait multiplier sait diviser Echelle sémantique différenciatrice (ou échelle d’Osgood) Osgood, Suci & Tannenbaum, 1957): Echelle bipolaire opposant 2 termes (en général des adjectifs) antithétique. Echelle initialement en 11 pts. Les deux pôles constituent une seule dimension (ex. petit/grand) et non deux dimensions (ex sucré/salé). 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Robuste Fragile Ces différents types d'échelles peuvent être adaptés en termes de nombre de pts, termes utilisés, etc. Il Existe aujourd'hui, une grande variété d’échelles qui sont des déclinaisons de ces premières échelles. Remarque: il peut être nécessaire de pré-tester les énoncés que l'on souhaite utiliser (par ex. en terme de valence). Quel que soit le type d’échelle : Tous les points peuvent être étiquetés avec des qualificatifs afin d’aider la compréhension. Ils st ensuite recodés en valeurs numériques pour le traitement statistique Ex. Lickert avec support sémantique: Tout à fait d'accord Plutôt d'accord Légèrement d'accord Légèrement en désaccord Plutôt en désaccord Tout à fait en désaccord Pour certaines populations, des analogies visuelles peuvent être préférées aux mots. Par Ex avec l’utilisation des smileys ou des codes de couleurs. Le choix du format doit être adapté à la population visée, au contexte de passation, aux objectifs de la recherche. Les écarts réels entre les points doivent être identiques. (même distance réelle.) Les modalités de réponses doivent être explicitées clairement aux participant (comment répondre). Attention à la constance du type d’échelles lorsque le questionnaire comprend plusieurs items à échelles. Les échelles de fréquence posent problèmes d'interprétation. Les adverbes de fréquence n’ont pas le même sens pour tout le monde (« beaucoup » à partir de combien ?) Si possible, préférez une échelle à réponses numériques : 0 fois/jour 1 fois/jour Entre 2 et 3 fois/jour Entre 4 et 5 fois/jour Entre 6 et 8 fois/jour + de 8 fois/jour Combien de modalités choisir ? Faut-il inclure un point médian? Les échelles impaires (ex 5, 7, 9 points) offrent aux participants indécis la possibilité de répondre "au milieu" (plutôt que ne pas répondre). Le taux de non-réponses est donc + faible, mais il est difficile d'interpréter les réponses médianes. Une échelle avec beaucoup de pts risque d’augmenter le nombre de non-réponses, les abandons ou les réponses invalides (ex.3 à toutes les questions). Les échelles avec peu de points manquent de sensibilité de mesure (peu de nuances) On privilégie généralement les échelles entre 5 et 9 points (Cox. 1980), et on évite celles à 2 ou Les échelles paires provoquent + de non réponse, mais offrent des réponses + contrastées (elles "forcent" le choix) le choix dépendra de chaque questionnaire. Traitement des données Le questionnaire permet différents traitements statistiques selon le type de questions. Question ouvertes ou semi- ouvertes Structuration des informations par une analyse de contenu. L’ensemble des réponses est ramené à un nombre fini de catégories par le biais d’un codage approprié (analyses lexicales, analyses thématiques,…). Questions fermées: Selon les objectifs de l’étude, on pourra alors s’intéresser aux fréquences des réponses (calcul de %), soit : Pour chaque variable indépendamment des autres variables (ex. n% des personnes interrogées déclarent que… ») tri à plat En croisant 2(ou +) variables entre elles (ex "parmi les hommes, n% déclarent que… et n% des femmes déclarent que…") tri croisé + tests statistiques (cf. cours de stat.) Pour les échelles, il est fréquent de calculer des moyennes. Bien que les échelles utilisées soient souvent ordinales (vs d’intervalles), il est courant de calculer des moyennes ( par ex : pour comparer les 2 réponses de 2 groupes de pp). Pas du tout peu assez Tout à fait 1 2 3 28638523050500 4 Différentiel sémantique Dans une échelle ordinaire on n’a pas le même écart… Mais beaucoup d’auteurs estiment que l’écart est le même, les intervalles sont les mêmes, même si cette hypothèse est discutée. Vous verrez (en stat) quels sont les tests statistiques les + appropriés pour tester vos hypothèses en fonction du format de vos mesures. Pour cela, vous devez savoir identifier de quel type de variable il s’agit : Variable nominale = qualitative. (ex. sexe, vrai/faux) Variable ordinale = qualitative + relation d’ordre, de rang (ex. pas du tout/ un peu/beaucoup) Variable d’intervalle = quantitative + relation d’ordre et de distances égales entre les valeurs (ex température) Variables de rapport ou de ratio (ou de proportion) = idem que précédente + origine : il existe une valeur 0 représentant l'absence de….(ex: le temps, la hauteur, le poids, etc.) Organisation générale du questionnaire Elaborer un questionnaire ne se résume pas à rédiger des questions. L’organisation générale du questionnaire est guidée par l’objectif de la recherche mais aussi par les caractéristiques de la population et les conditions de passation. La formation des items : Employez un vocabulaire simple, précis et adapté à la pop interrogée et au contexte de passation (attention aux termes techniques, au jargon). Les  phrases doivent être courtes (empan mnésique : 7+/-2). Les questions longues avec nombreuses modalités de réponses sont + sujettes aux effets d’ordre (primauté et, surtout, récente). Préférez plusieurs questions courtes. Les phrases doivent être explicites (pas d'ambiguïté, d'anaphores, d'ellipses, etc.) Evitez: De poser 2 questions à la fois (ex. « Avez-vous trouvé le stage utile et efficace ? ») Les questions orientées (ex. « ne trouvez-vous pas que… ») et les présupposés. D’introduire des négations et doubles négations D’introduire des exemples spécifiques, si vous souhaitez une réponse générale ("Est-ce qu'il vous arrive de jouer à des jeux d’argents comme par ex. le Loto ? ") Les mots trop extrêmes (tous, aucun, jamais), trop chargés émotionnellement ou trop généraux (liberté, justice, etc.) L’ordre des items: Les questions doivent aller du général au particulier et du moins au + impliquant. Commencer par des questions fermées, faciles à comprendre et correspondant bien au thème annoncé de l’étude et réserver les questions ouvertes pour la fin. Les questions signalétiques (âge, sexe etc.) doivent figurer à la fin (risque d’activer des identités groupale susceptibles d’influencer les réponses, cf. effet de menaces du stéréotype par ex. Aucune question ne doit être inutile En général: plusieurs items pour la mesure d’une dimension. Les items mesurant une même dimension devraient être corrélés entre eux (calcul d’un indice stat: alpha de Cronbach). On regroupe les items par « blocs » selon les thèmes ou selon les types d’items. Attention à conserver les mêmes modalités de réponses pour l’ensemble des items d’un même bloc. Pas d’inversion de polarité des échelles (ex. pôle négatif à gauche et positif à droite : ne pas inverser les pôles !) Seule l’intervention de la question peut changer (le codage des items sera alors renversés pour les items concernés). Chaque question participe à l’interprétation des questions suivantes : il faut donc réfléchir à l’ordre des questions (selon les influences possibles des unes sur les autres). Ex Une réponse est jugée plus aimable lorsqu'elle est décrite comme: Que lorsqu'elle est décrite avec la même liste d’adjectifs présentés mais dans l’ordre inverse Effet de primauté (Asch,1946) Le traitement des 1ers items influence le traitement du 2nds 21717004381501257300438150 Intelligente Travailleuse Impulsive Critique Entêtée Envieuse Chaque question participe à l'interprétation des questions suivantes: il faut donc réfléchir à l'ordre des questions (selon les influences possibles des unes sur les autres). Effet de contraste : Si on demande à des individus de rappeler des évènements négatifs de leur vie, ils jugent leur vie présente+ heureuse que s’ils ont préalablement rappelé des évènements positifs. Pour palier ce biais lié à l’ordre des items il est conseillé de faire plusieurs versions du questionnaire avec des ordres différents (au moins 2) faire passer à différentes personnes. On s’assure ensuite (par un contrôle statistique) que l’ordre des items n’a pas eu d’effets sur les réponses des pp. Les consignes : = instructions et informations données aux pp ( à l’oral et/ ou à l’écrit, mêmes conseils de formulation que pour les items). Consigne de recrutement : présentation du questionnaire avec le motif du questionnement, à la personne ou l’organisme à l’origine de la demande, le temps de passation, l’utilisation des réponses (confidentialité, respect des lois, etc.) Consigne relatives à chaque "blocs"(ou ensembles) de questions: comment répondre! La "validité apparente" : Correspond à l’impression que les pp vont se faire du sérieux, de la validité de l’étude et donc, aussi, de ceux qui en sont à l’origine. Cette validité apparente peut avoir une influence importante sur la façon dont les individus vont répondre au questionnaire (acceptation, investissement, qualité des réponses,…). Il est donc nécessaire d'apporter un soin particulier à la façon dont le questionnaire est présenté (oral & écrit). Attention à l’ergonomie du questionnaire : typographie, couleurs, papiers, mise en page etc. Rédaction, orthographe, organisation de différents blocs d’items (consignes entre les blocs) Longueur du questionnaire : capacités attentionnelles limitées ! En général, pas plus de 40 questions et/ou l'heure de passation max.

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