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Analyse des risques.docx

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Contributor: pentapenguin
Category: Political Science
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Analyse des risques S ance introduction S ance film de Al Gore Une v rit qui d range Examen final questions dont une sur des documents Sur la FDV plan d taill bibliographie PLAN Partie I les outils pour parler de la question du risque et de sa relation avec la politique er ouvrage sur la relation entre risques technologiques majeurs et science politique date de Cela devient l objet d une science partir de la fin du XXe si cle Partie II les paradigmes le rapport entre le paradigme scientisme et la science politique Partie III le c t pratique comment on g re les risques les politiques publiques de gestion des risques Dans ce chapitre on va voquer un point particulier le risque politique Partie IV les risques majeurs et les relations internationales Objectifs Initiation aux risques et aux dangers gr ce aux outils de la g ographie et de la sociologie Etude de la perception des dangers mais travers la sociologie Etude des risques dans son rapport la sociologie des relations internationales Introduction questions pourquoi un CM sur les risques dans une licence de science politique qu est ce qui explique la fortune actuelle du terme risque et l int r t que la sociologie porte sur l analyse des risques n est-ce pas une mode En quoi les outils de la sociologie des risques seraient-ils int ressant pour l tude des RI D finition Qu est-ce qu un risque Un risque c est la potentialit d v nements graves qui sont annonc s qui sont probables mais il s agit d v nements non av r s Un risque n est pas un v nement c est une potentialit Mais cela peut se transformer en accident On ne peut pas certifier un v nement mais on ne peut que le projeter Exemple les OGM on n est pas s r que ce soit nocif Le risque n est caract ris que lorsqu il y a par la suite accident Cela pose un pb la politique parler de droit des risques c est presque une antinomie Le risque est une situation non souhait e qui peut se transformer en un v nement cad une situation que l on peut caract riser par un impact Un risque n a que des impacts potentiels Exemple la question du r chauffement climatique on sait que la mont e des mers va avoir un impact norme Il y aura des suites d v nements probables Mais au jour d aujourd hui on a que des petits constats Notamment autour des Atoles on aura peut tre bient t les premiers r fugi s climatiques L accident a des impacts que l on peut quantifier nombre de victimes impact conomique incidents sur la sant des populations L accident peut enfin se transformer pour aboutir une catastrophe cad un ensemble d v nements qui d bouchent sur un impact durable et profond Mais contrairement au risque et l accident la catastrophe en tant que somme d v nements n int resse pas les sp cialistes des risques Le terme catastrophe est plus subjectif on trouve ce terme dans les analyses de type m diatique Un risque peut avoir deux origines Origine naturelle Origine technologique ou socio-technologique On peut gt trouver une troisi me origine due par exemple aux sorties de guerre et on parlera d origine politique ou sociologique La notion de risque est une notion tr s ancienne la premi re apparition du terme date du e si cle La d finition est rest e stable du e si cle jusqu aujourd hui Ce sont les usages les utilisations notamment travers l conomie qui vont donner au terme des significations et usages diff rents Ainsi partir du e si cle le terme risque prend une connotation positive notamment travers la pratique de l assurance que mettent en uvre les armateurs g nois qui assurent et couvrent les frais des pertes de cargaisons ou de navires Les assureurs et financiers construisent un mod le de calcul et d analyse qui va leur permettre de faire du risque et de la couverture du risque un produit L conomie politique du e si cle se saisit de la notion pour en faire un des axes de raisonnement de la discipline L conomie politique construit un lien entre l activit de l entrepreneur capitaliste la prise de risque et la r mun ration de ce risque Le sens juridique cad l int gration de la prise de risque dans le Droit n appara t qu la fin du XIXe d but du XXe si cle Le droit construit une nouvelle notion risque de d veloppement Cela signifie le risque que peut encourir une personne du fait de l usage d un produit ou d un proc d insuffisamment ma tris par celui qui le met au point le commercialise ou celui qui l utilise Presque en m me temps vers la notion de risque donne naissance la notion de la mise en danger Ceci voit le jour autour de deux grands scandales le probl me du lait frelat puis la loi sur le vin Dans le premier cas c est la question du risque sanitaire et du risque de d veloppement mais dans le second cas c est le probl me de la tromperie sur la marchandise dc risque commercial En sociologie la notion de risque appara t tr s tardivement presque la fin du XX me si cle Mais cette notion est approch e ou envisag e travers les accidents du travail dans la soci t industrielle naissante Ainsi les r flexions de Le Play sur les questions de la classe ouvri re ou les travaux du docteur Vuillerm sur la condition des ouvriers du textile font ressortir la notion de risque induit par l exercice d une activit C est un lien particulier qui peut induire une modification sur l tat de sant et une modification des rapports sociaux La question de l anomie chez Durkheim approche quelque peu la question des risques sociaux ou des maladies sociales mais on ne trouve jamais le terme risque chez Durkheim Echange entre Durkheim et Paul Le Roy Beaulieu lib ral voir ultra lib ral Pour Durkheim la pauvret est une maladie sociale qui devrait tre prise en charge par l Etat l imp t et la solidarit mais chez Le Roy Beaulieu il ne faut pas aider les pauvres et les indigents si les gens sont pauvres c est qu ils le veulent Dans cette soci t industrielle le premier lien entre exercice d une activit et maladie due cette activit date de alors que le constat ne sera fait qu partir de Exemple le probl me de l Amiante Trois courants tude du rapport la science et la technique Ellul et Ulrich Beck la soci t du risque Ellul sera le pr curseur Ce premier courant est pessimiste sociologie du rapport la technique Lagadec inventeur de l expression risque technologique majeur contrairement au premier courant il met en relation la politique et la science et technique Pour Ellul et Beck il y a un pacte faustien avec la technologie mais Lagadec pense que la science et la technique sont des faits qu il ne faut pas remettre en cause on ne peut d sinventer les choses mais il faut les accompagner il faut veiller ce que les rapports sociaux ne soient pas trop conditionn s par la science et les techniques tude des conduites risques David Le Breton La notion de risque fait ruption dans le langage politique assez r cemment On peut dater cette prise en compte de la notion de risque vers les ann es L v nement majeur est l accident de Tchernobyl en avril Un an auparavant la revue Science et Vie voquait un risque d accident nucl aire Pour la premi re fois on v rifie une r gle simple les cindyniques c est une science tr s simple selon laquelle un syst me technique n est pas plus fiable que le maillon le plus faible qui le compose L accident de Tchernobyl a valid cette r gle Grande remise en cause partir de cette p riode naissance de l association sortir du nucl aire Le rapport entre science et politique est tr s fort Plusieurs questions se posent l information aux populations la connivence entre politiques et scientifiques Mme Asanov crira que les scientifiques les experts forment la me branche du pouvoir En explosion dans le quartier des grenelles Paris mise en cause des fabricants de poudre On demande Napol on de trouver une solution c est l que l on voit appara tre le rapport fondamental entre politique et science Napol on dira qu il faut sauver ces activit s de la mise en cause dont elles peuvent faire l objet par les citoyens Pour sauver ces activit s strat giques on va les isoler les mettre l cart C est la premi re loi de servitude d utilit publique Ce rapport science politique est un rapport ambivalent dans la mesure o il y a eu technicisation du politique et dans la mesure ou les scientifiques ont besoin du politique par exemple pour leurs recherches La science politique s est int ress e la question des risques technologiques car c est l qu une double relation se noue lors du moment du constat du risque et la r alisation des risques Va se poser la question de l imputabilit et de la responsabilit par exemple dans les ann es plusieurs lois concernant la responsabilit des lus locaux Construction d un cadre de responsabilit des politiques et des lus locaux Deux m canismes faire en sorte que le risque ne survienne pas cad la pr vention et la perception et le second axe c est comment s organise les individus apr s un accident majeur Donc la science politique int gre dans sa perspective l ensemble des relations qui se nouent autour de l usage des sciences et des techniques autour de la perception et de l anticipation des accidents et des crises et enfin autour de la survenance de l accident Le risque est galement l objet de la sociologie des organisations on peut dire que les risques et les accidents sont induits par des probl mes d organisation Nous sommes dans une perspective similaire celles que d crivent Crozier et Friedbeig l acteur et le syst me Cela d bouche sur des analyses qui cr ent une perspective nouvelle dont parle H l ne Denis risques socio-techniques majeurs Elle dit que le syst me technique en lui-m me est inerte ce sont les usages dont il fait l objet qui fait que ce syst me devient dangereux et d rape C est la d faillance organisationnelle qui est en cause Organisations Rapports sociaux autour de la science et de la technique Rapport la science Organisations Rapports sociaux autour de la science et de la technique Rapport la science Analyses micro sociologiques Dans ces deux perspectives diff rentes techniques peuvent tre mobilis es Dans le premier cas l tude des rapports sociaux autour du risque et de la r alisation des accidents on peut mobiliser les m thodes des sciences sociales Il s agit d une technique d enqu te On peut galement utiliser les analyses psychom triques qui visent tudier l volution d une opinion d un groupe autour d une th matique particuli re Ces tudes permettent d explorer la connexion ou les connexions entre des variables pouvant expliquer la perception du risque comme par exemple la perception du risque en fonction du niveau universitaire scolaire du lieu d habitation ou des attitudes politiques L objectif des tudes psychom triques a t d expliquer le pourquoi d une perception On peut aussi mobiliser des analyses sociologiques dont l objectif est de d celer les corr lations entre opinions politiques et rapport aux risques et aux dangers On peut enfin mettre en exergue l existence de m canismes de m moire la dimension mn sique explicatifs des attitudes vis- -vis des dangers et des accidents Face un accident on va mobiliser sa m moire voir s il y a eu un v nement similaire ailleurs Chapitre les outils Nous avons donn une d finition du risque cad une probabilit d v nements non av r s qui peuvent se r aliser Mais cette notion est floue Comme le dit Peretti-wattel le terme risque ne se suffit pas lui-m me Il faut parler de risques au pluriel Par ailleurs la notion de risque introduit un rapport au temps qui rend difficile l analyse De fait analyser des risques revient essentiellement construire des sc narios de r alisation plus ou moins probables Alors que l tude d un accident ou d une catastrophe est une exploration logique des conditions possibles d une collaboration des variables ayant amen e la r alisation de l accident Facteurs de risques Facteurs de risques Accident Expert Facteurs de risques Facteurs de risques Accident Expert L expert agit r trospectivement et l analyse des risques est sp culative Ce qui est plus difficile c est l analyse de la perception et la construction des attitudes des politiques Lorsque l on a un sc nario construit par quelqu un on peut lui opposer autre chose Ensuite il faut voir le dosage des responsabilit s Il faut prendre en compte les bonnes variables pour analyser les probabilit s de risques Il convient de comprendre comment les individus int grent les possibilit s et comment ils vont s organiser Il faut voir comment ils int grent les risques d accidents dans leur vie et dans leur univers mental On peut mettre en vidence une logique plurielle des risques ac g n ralement un pr curseur cela peut tre une catastrophe naturelle une catastrophe technologique industrielle ou aussi un v nement de nature sociale ou politique Qu est-ce qu un risque politique qu est-ce qu un risque social Deux d finitions Le Risque politique le risque politique au sens conomique du terme est l ensemble des risques encourus par des op rateurs conomiques qui agissent dans un espace co et politique donn Cf affaire de la soci t g n rale qui est un risque conomique Une des techniques est celle du Rating cad la technique qualitative et quantitative des risques par m thode de classification Le risque politique au sens social et politique ac l aussi deux logiques particuli res il est possible d valuer quantitativement un risque social et politique les soci t s de classifications par exemple travaille en analyse g opolitique classique Quant l analyse qualitative on est ici la lisi re de l conomique et du politique c est la cat gorie la moins solide dans les techniques d analyse du risque L objectif est d tudier dans quelles mesures une situation sociale et politique peut d g n rer en crise ouverte catastrophe de nature politique sociale ou sanitaire Pr curseur Risque Eco et technologique Sociale et politique Sociale Politique Sanitaires conomique conomique Politique et sociale Qualitative Quantitative Risque naturel Pr curseur Risque Eco et technologique Sociale et politique Sociale Politique Sanitaires conomique conomique Politique et sociale Qualitative Quantitative Risque naturel Si on prend l exemple d un pays comme Ha ti l ensemble de la situation actuelle est due la r volte lors de la succession la t te de l Etat des Duvalier la r volte atteint les structures publiques au milieu des ann es A cela il faut ajouter des catastrophes naturelles d j l le subie une d forestation de gde ampleur ce qui va avoir des csq sur l agriculture l appauvrissement des sols de mauvaises r coltes successives Ceci pour dire qu un v nement de nature politique ou sociale peut avoir des incidences multiformes dont les stigmates peuvent tre analys s par des indicateurs hausse de la mortalit infantile baisse de l esp rance de vie la naissance d sorganisation de la pyramide d mographique Ces risques sociaux peuvent gt d boucher aussi sur une d sorganisation politique type guerre civile ce qui va r alimenter l ensemble de la cha ne Autre cat gorie les risques naturels Si l origine des risques naturels est connue les grandes catastrophes lorsqu elles surviennent dans des zones o l implantation des pop ob it des logiques locales cela peut rendre cette cat gorie tr s particuli re dans le sens o aucune suite d accidents catastrophe ne ressemblera une autre Exemple un glissement de terrain peut avoir des csq dommageables lorsque les pop sont implant es dans une cuvette mais le m me glissement de terrain aura des csq mineures dans des zones bien pr par es Ces risques sont induits de la dynamique de deux mouvements contradictoires D abord celle de la g ologie car la Terre est un milieu mouvant Deuxi me mouvement celui de l urbanisation et de l extension des activit s humaines vers des zones impropres l implantation d activit s humaines ou d habitats Statistiques des catastrophes naturelles portent sur des zones terrestres ou naturelles Les risques majeurs constituent un domaine particulier qui rel ve en partie des sciences de l ing nieur ou des sciences du danger c est ce qu on appelle les cindyniques L l ment central dans l tude des risques technologiques majeurs c est l analyse des comportements humains dans le cadre du pilotage des syst mes techniques complexes Autrement dit tout tourne autour de l analyse des comportements dit accidentog nes Incapacit analyser une situation incapacit de prendre des ordres incapacit d appliquer les ordres Cette analyse comporte deux tapes on a cru selon le pr suppos selon lequel les risques technologiques majeurs ne sont pas d origine technique mais comportementale Dc tout proviendrait d une mauvaise utilisation du syst me technique Le syst me technique est tr s fiable mais ce sont les op rateurs qui ont eu un comportement inad quat D bute dans les ann es apr s Tchernobyl r flexion sur l ergonomie des syst mes techniques ac la construction de syst mes ou de modes op ratoires qui tol rent ou qui corrigent l erreur cad une forme de p dagogie afin de limiter l incompr hension ou la mauvaise interpr tation des ordres Observer cartographier et hi rarchiser Dans l introduction la notion de risque en aucun cas ne peut servir de cadre g n ral En r alit il y a autant de m thodes d analyses d observation et de cartographie que de risques Ces m thodes rel vent pour partie des m thodes et techniques des sciences sociales techniques d enqu tes Elles rel vent pour certaines de l tude des syst mes techniques et pour d autres de la g ologie et de la g ographie A l intersection on trouvera toujours les m thodes de sociologie L analyse l observation et la mesure du risque a un double objectif D abord comprendre et agir expertise scientifique et technique il faut fournir ceux qui d cident une compr hension des m canismes Ici on parle r ellement d expertise l objectif tant de fournir une solution technique L tude du rapport au risque et aux catastrophes on est dans une logique de travail Objectif de la sociologie objectif de la science politique Dans le premier cas nous sommes dans une posture plut t r trospective analytique L analyse en terme de science politique va analyser les jeux de pouvoirs lors de la survenance de la catastrophe et dans la p riode post catastrophe Le pt de vue du sociologue ou du politologue sera tr s diff rent de celui de l expert Dans l analyse sociologique on peut gt parler une analyse en terme m diatique cad la couverture m diatique de la catastrophe mais cela ne fournit pas une expertise scientifique Ce sont deux sph res bien distinctes et l une des erreurs sera de rapatrier le champ politique dans l analyse et l expertise scientifique exemple des OGM ou de la vache folle observer les risques organisationnels et les risques sociaux Remarque pr liminaire la sociologie des risques dans ce domaine se classe en deux courants la sociologie des risques induits par une conduite particuli re sociologie des conduites risques tabagisme alcoolisme la sociologie des groupes et des individus lorsque ceux-ci sont confront s des situations de crise ou des risques ou des catastrophes induits par des accidents Ce dernier courant se focalise sur l tude des organisations et cherche fournir une explication fond e sur une conception du risque comme un d r glement et comme vecteur d une d sorganisation plus ou moins grande Ce courant va conna tre deux grandes p riodes une p riode o va pr valoir une explication un paradigme fond sur la croyance en une explication univoque le risque est la r sultante de comportements humains la seconde p riode en cours actuellement se construit autour d un paradigme socio technologique dont l objectif est de saisir l ensemble du syst me social dans sa relation et dans sa confrontation la technologie et au risque Le premier paradigme Historique Entre le XIX et le XXe si cle la notion de risque recouvre les l ments ou des notions qui imputent l accident le danger la nature Celle-ci est source d accident il convient alors de la dominer par la technique par la science Autrement dit la s curit la certitude appartient au monde de la science tandis que le risque l accident appartient au monde de la nature Au cours du e si cle un certain nombre d v nements vont accr diter cette th se D abord des v nements ponctuels En les explosions des poudreries de Grenelles C est un v nement fondateur d une part du Droit des installations class es c est l o l on va interdire ou permettre des installations dans des sites urbains Le second geste est l organisation d activit s dangereuses l int rieur de l espace urbain Ces v nements ponctuels vont se d multiplier au cours du XIX C est par ex l ensemble des incendies dans les grandes villes San Francisco par ex ou Tokyo On va commencer r fl chir l organisation des villes Depuis le Texte de Rousseau sur le S isme de Lisbonne on se rend compte que ces v nements sont cr es par l homme Par la suite nous sommes sur des trames longues de perception des dangers Cf Corbin le XIXe si cle a t un si cle d une anxi t collective par rapport aux sources des maladies et des contagions c est ce qu il appelle les sentiments d horreurs On ne d couvre pas encore les m canismes de contagion mais on se rend compte que les grandes villes sont sources de maladies dues la proximit et la promiscuit tuberculose Les moyens de lutte vont tre rudimentaires cad que la perception du risque est d abord olfactive et visuelle Les m canismes de contagion sont saisis travers les miasmes et travers ce que l on voit dans les gdes villes villes sales mal a r es la seule forme de perception tait dc l odeur vers on va d l guer des savants autour de la Seine pour tudier les odeurs et savoir si elles sont porteuses de maladies ou pas D cret imp rial de protection sanitaire contre les installations insalubres et les odeurs naus abondes galement les pbs sanitaires dans les hopitaux de Paris C est ainsi que Corbin parle de sentiment d horreur dans les grandes villes au XIXe si cle ce qui va amener de repenser les modes d organisations des grandes villes Plus tard on mettra en place le fichier sanitaire pour permettre d avoir une tra abilit des conduites et des personnes Ce n est pas propre la France les villes europ ennes grossissent manque de logements ou logements insalubres mauvaise gestion de l eau et des d chets Les moyens par lesquels on va saisir le danger sont donc rudimentaires l odeur et la vision Dans le cadre de ce paradigme le risque ou l accident est sens tre in vitable Il y a une fatalit le subir mais progressivement on s organise pour en limiter l impact C est partir de cette date que des formes d expertises rudimentaires vont voir le jour cad un recours des scientifiques qui vont tudier des situations particuli res et fournir aux d cideurs politiques un catalogue de mesures Parmi ces mesures tjs en cours aujourd hui l loignement des activit s et des installations dangereuses par exemple quartier des vitrioleries Lyon la mise en place de p rim tres de s curit dans le cadre des servitudes d utilit publique cad des espaces fig s non constructibles qui environnent les installations dangereuses La d finition du p rim tre cad sa largeur a oscill selon les p riodes Parfois les quartiers ont t tr s pr s des usines risques En France ces p rim tres de s curit sont plus ou moins respect s Dans certains pays o l urbanisation est galopante les zones habitables se rapprochent des zones risques ex en Inde les personnes vivent sur les voies f rr es Cette p riode du XIXe si cle est marqu e aussi par la mise en place de structures publiques dont l objectif est de cartographier et d tudier les comportements individuels L usage de la statistique la mise en place du fichier sanitaire contribue la construction d une science de gouvernement dans une optique la fois de s curit sanitaire mais aussi au niveau de la s curit publique au sens policier du terme On voit une police sanitaire qui s installe On va imprimer peu peu une ducation sanitaire et une ducation au risque A partir de la seconde moiti du e si cle pr vaut une autre vision celle de la possibilit d viter les risques les accidents et les contaminations La r volution pasteurienne change le statut de la maladie Il ne s agit plus seulement d un pb individuel mais il s agit surtout et aussi d une situation collective Le pt de c sure est la fin des ann es d but on prend conscience du caract re syst mique des catastrophes et risques induits par l usage de la science et de la technique On entre dans le paradigme socio-technologique Le second paradigme le paradigme socio technologique A partir du d but des ann es nous entrons dans une nouvelle p riode qui se construit autour du postulat suivant il n y a pas une transformation de la nature des risques mais une concentration des accidents et une concentration des effets Cad qu partir du d but des ann es on per oit le caract re syst mique des risques Cad qu il y a une sorte de collaboration combinaison entre des formes de risques et d accidents qui donnent l illusion de leur caract re in dit Mais progressivement on va prendre conscience du fait que l impact des accidents des catastrophes et des pollutions est non seulement cumulatif mais peut induire une transformation d finitive des quilibres fondamentaux de la nature et de la sant Il faudra attendre Ralph Nader dans les ann es pour que l on puisse travailler ac le DDT pour lutter contre les insectes dans les cultures mais qui aura des incidences graves pour les oiseaux Dans une seconde phase on va prendre en compte le caract re nocif de l ensemble du syst me technique cad que c est le sens et le dimensionnement du syst me technique qui pose pb Au d but on tait dans une logique de l accident ponctuel mais d sormais on passe dans une tape de risque syst mique Durant la seconde moiti des ann es l analyse se transforme le sens du d veloppement scientifique est remis en question auteurs Jacques Ellul philosophe que l on peut classer dans un courant pessimiste pour lui le syst me technique a transform les quilibres sociaux Il pense qu il y a une surd termination du syst me social par la technique Ces ouvrages le syst me technicien le bluff technologique Il n est pas anti scientifique mais il est contre le fait que l on reporte sur la science la technologie l ensemble de la demande de solutions Il ne faut pas que la science devienne un ma tre Il reprend les analyses de Heidegger et sa r flexion sur la technologie en g n ral Pour Ellul il n y a pas de ma trise des syst mes techniques autrement dit une invention cr e une d pendance presque irr versible et il sera tr s difficile de s en d faire Par ex en prenant le cas du nucl aire on ne peut pas d sinventer cette technologie elle red finie la vie des individus Il est difficile de revenir en arri re La conclusion de Ellul est que la technique cr e de l asservissement Anthony Giddens la modernit comme mouvement social comme mouvement issu du r gne de la science et de la technique a produit de l anti modernit cad que la catastrophe le risque majeur le risque global constitue LE risque majeur cad le fait de pouvoir faire dispara tre toute une civilisation tout un syst me social et co Pour Giddens nous faisons face des risques d apr s nature cad qu il n existe plus de m canismes naturels de m canismes du vivant qui chappent v ritablement l action de l homme Pour A Giddens il faut reconstruire la d mocratie technique pour faire face ces risques nouveaux Ulrich Beck il valide l id e d une complexit syst mique des risques nouveaux Il ne s int resse pas obligatoirement aux effets de la technologie mais il a tent de r crire la sociologie et l histoire humaine sous l angle de la capacit des humains s autod truire Dans son ouvrage La soci t du risque il parle de marche vers l autodestruction Beck se rattache indirectement Heidegger et au courant de Jacques Ellul puisqu il ne pronostic pas la n cessite mais la fin du r gne technologique Pour lui c est in vitable J Habermas La science et la technologie il pense que l objectif n est pas de se d faire de la technique mais de r crire et de reconstruire le politique autour d un objectif celui d accompagner les usages des sciences et des techniques Selon lui il faudrait un Parlement de la science il faut d battre des projets politiques portant sur les activit s scientifiques et techniques A la lisi re de l ensemble de ces courants il y a d autres r flexions puisque la question du risque int resse tout autant les anthropologues ou les sp cialistes des sciences de l organisation Plus analytique et moins critique l uvre de Marie Douglas qui va essayer de classer les soci t s en riscophobes ou riscophiles Mais elle analyse les risques en faisant appelle un socle commun Pour elle le risque de cette poque moderne remplace la promesse du ch timent en cas de transgression telle qu elle l a t v cue au Moyen Age Il faut que les individus prennent conscience que la transgression am ne forc ment une punition Le discours autour du risque et de l accident emprunte selon elle le m me sch ma logique et mental que l invocation du ch timent au Moyen Age D fenseurs de la technique Giddens Courant r formateur D fenseurs de la technique Giddens Courant r formateur - Auteurs pessimistes Beck Ellul et Heidegger Logique de l interdiction Auteurs pessimistes Beck Ellul et Heidegger Logique de l interdiction Logique de la conscience Logique de la conscience R gne global Somme de risques ponctuels Accompagnement des usages Logique de l incitation Mary Douglas Logique de gestion H Denis Courant de la gestion R gne global Somme de risques ponctuels Accompagnement des usages Logique de l incitation Mary Douglas Logique de gestion H Denis Courant de la gestion Le d passement du paradigme organisationnel jusqu au ann es on envisageait le risque comme le r sultat de dysfonctionnements des organisations ou encore on envisageait le risque comme des v nements ponctuels cad qu il n y avait pas de lien possible entre les diff rentes catastrophes Au cours des ann es un certain nombre d accidents vont avoir lieu et on va repenser les risques en g n ral er type accidents et catastrophes de grande ampleur et qui modifie le regard sur le risque et le rapport l environnement direct Bophal Seveso dioxyde de carbone et plus tard Tchernobyl D un point de vue sociologique perspective particuli re il s agit de micro situations qui n ont pas de rapport entre elles dc ce ne sont pas des syst mes nd type des accidents spectaculaires tr s m diatis s comme les naufrages des grands p troliers on va pointer du doigt des pratiques particuli res par exemple le transport en haute mer de mati res dangereuses Question du risque et de son expertise me type les contaminations s rielles cf actuellement proc s de l affaire de l hormone de croissance on peut gt citer l affaire de la vache folle ou encore l affaire du sang contamin Question de la d faillance des contr les publics l Etat a des obligations de contr le il y a un corps d expertise technique d o possibilit de mise en cause de l Etat pour carence de contr le technique Le premier type de risques et d accidents majeurs sont les gdes catastrophes industrielles amenant une r vision profonde la fois des r gles d valuation du risque mais aussi une r vision du Droit encadrant les installations class es protection de l environnement protection de la sant Cela am ne gt une th matique nouvelle dont se saisit la science politique et les sciences sociales en g n ral Le second type de risques les risques induits par de nouvelles catastrophes issues d une plus gde fluidit des change conomiques changes de produits ou changes informationnels DC ce sont des risques li s la mondialisation Le forte volatilit induit des risques in dits pollutions majeures Le dernier type de risques est relatif aux contaminations de type sanitaires qui ont une incidence particuli re puisque c est par le biais de ces contaminations que se construit la perception du risque par les individus Face ces trois types de risques qui apparaissent et se s dimentent cette s dimentation am ne une r vision substantielle de la science des dangers les cindyniques pour int grer d une part la nouvelle chelle des accidents pour int grer ensuite de nouvelles formes de catastrophes type contaminations s rielles et enfin pour int grer la dimension psychologique la question des perceptions Rappelons d abord sur quoi se fondent les cindyniques La science du danger s adressait initialement aux ing nieurs L objectif tait de reconstituer une trame d accidents une trame catastrophique afin de cerner les l ments pr curseurs et afin de tirer les enseignements quant la modification ou la transformation du syst me technique en cause Jusqu au d but des ann es on s int ressait l accident d un point de vue organisationnel et la question qui se pose chaque fois est la suivante comment faire de telle sorte que les op rateurs puissent comprendre et transmettre des ordres et faire fonctionner de mani re optimale des syst mes techniques complexes Autrement dit on ne cherche pas savoir ou tudier comment peut se construire ou survenir un accident majeur de dimension globale et syst mique par exemple type r chauffement climatique Cad que les cindyniques ont t construits pour des accidents tr s ponctuels A partir de la seconde moiti des ann es on va essayer d int grer les nouvelles menaces et les nouvelles dimensions de la menace Puis on construit un savoir particulier pr int grer les risques induits par la perception de l accident m me si l accident ne survient pas ce qui occasionne une perte particuli re pour le titulaire de l activit Exemple type les OGM pour la culture du ma s Ce qui va fonder le savoir c est la s dimentation de socles le socle technique - premi re g n ration des cindyniques on va essayer de revenir la source et on va reconstruire une g n alogie de l accident l tude des conditions organisationnelles seconde g n ration tape interm diaire on cherche par ex qui a donn l ordre travail sur les perceptions troisi me g n ration on travail sur les impacts politiques et sociaux L accident ou la catastrophe technologique devient un pr curseur de risques sociaux et politiques On parle de risques psychologiques majeurs car on pense que les conditions dans lesquelles certaines technologies sont utilis es peuvent entra ner une d sorganisation politique et sociale majeure On quitte dc le cadre local et la logique micro sociologique pour entrer dans une dimension plus large impliquant des groupes sociaux voir une soci t au sens large du terme C est cette dimension cad la perception du risque et l appel autorit qui est objet pertinent pour la science politique Cette dimension sociale du risque peut tre envisag e comme un ensemble de cons quences syst miques que ne peuvent tudier les outils classiques de la gestion des risques que ne peuvent cerner les analyses prospectives Pendant l affaire de la vache folle par ex entre et on a vu se d velopper une sorte de phobie g n rale Si on analyse les articles dans un premier temps reconnaissance de la charge de l autorit publique puis ensuite vient la s quence de la contre expertise les scientifiques vont intervenir mais ne se prononcent pas vraiment derni re phase les pronostics et l alerte devient politique car les individus vont demander des comptes les Risques syst miques et globaux Un risque organisationnel et global peut tre d fini comme une potentialit d accidents ou de catastrophes majeures qui peuvent tre d origine technique sanitaire ou environnementale et dont les incidences concerne des groupes et des espaces tr s larges de niveau continental ou plan taire Ce st des risques typiques de la soci t post industrielle et globalis e Ce sont des risques marqu s par un tr s fort degr d ffroyabilit Le risque syst mique global ne peut pas tre saisi par une cause unique il s agit d accidents induits par une collaboration de causes multiples sous forme de r seaux Exemple de AZF arch type de ces risques multiformes Ces risques ou ces accidents ont des incidences politiques particuli res puisqu ils enclenchent une s quence de risques politiques marqu s par des troubles ou par l apparition de mouvements qui mettent en cause la responsabilit des d cideurs voir d bouchent sur la cr ation de mouvements militants Ces risques am nent une analyse des processus d cisionnels et n cessitent la mobilisation des m thodes d analyse des crises politiques cf Michel Dobry Sociologie des crises politiques Le pr curseur d une crise politique peut tre un pb d ordre technologique la d sorganisation des cadres de vie des r seaux de s curit peut aboutir une crise politique majeure De m me que la contamination peut aboutir une modification des rapports de forces politiques dans un pays On peut lire une partie de l activit des mouvements alter mondialistes comme r ponse une perception d un risque global et la globalisation conomique et financi re Ce type de risque pose aussi une question fondamentale en terme d analyse du risque les v nements sont v cus par les individus travers les m dias on parle de media events cad qu une gde partie de l accident et du risque est form par une perception d image Ces risques sont aussi per us travers une forte m diatisation des expertises et une transmission des m canismes de peur ou d anxi t Rappel d une affaire encore non r solue l affaire de l Anthrax aux Etats-Unis La sociologie de la communication s int resse ces types d accidents et de suite d accidents et elle mobilise deux techniques pour tudier les m canismes de la perception et de leur traduction Les analyses psychom triques cad la mesure de l usage de termes ou de significations par des individus dans des situations particuli res ou apr s des moments particuliers ou de contextes de crise L id e est de mesurer l anxi t des individus La r currence des termes permet de conclure l existence ou l absence d un rapport particulier la peur ou au danger Les analyses scientom triques sont une technique de mesure de la diffusion d articles d images ou de conclusion scientifique Ces analyses scientom triques permettent de d montrer l audience de concepts ou d analyses scientifiques aupr s d un groupe social donn Cette notion du risque syst mique interpelle deux niveaux d abord elle interpelle quant l volution m me du risque cad comment cette notion s impose progressivement comment cette notion de risque syst mique global devient-elle organisatrice du rapport au politique L volution de la perception du risque Le terme appara t au e si cle mais la notion de risque est fondatrice de la notion d Etat moderne C est ce que d montre F Ewald dans son ouvrage l Etat providence L Etat moderne s est voulu d s le d part un Etat r ducteur des incertitudes Ewald montre que ce qui est la source du contrat social c est une demande de limitation de r duction de cette asym trie entre d une part les potentialit s de la nature et les capacit s des individus Cad que l Etat moderne d s le d part fonde son autorit sur la capacit r duire des menaces ext rieures On identifie d s le d part deux types de risques la base du contrat social Les risques induits ou issus de la vie en soci t dans cette premi re cat gorie on classe tous ce qui peut porter atteinte la s curit des biens et des personnes Les risques induits par la nature on y classe tout ce qui est induits par la nature par exemple la maladie tait consid r e comme propre l tre humain il y avait une sorte de fatalit L objectif du contrat social est d liminer les premiers cad les risques induits par la soci t et de limiter au maximum les autres Le contrat social int gre progressivement de nouvelles formes de risques Au d but du e si cle le risque devient produit d une activit cad le produit d une activit exerc e par autrui et qui peut occasionner des accidents ou alors le produit de sa propre activit maladie professionnelle Le risque devient dc une sorte d externalit n gative cad une csq impr visible d une activit ou d un usage qu on ne peut liminer mais contre laquelle on peut user de la technique assurancielle C est partir de cette p riode que s instaure un d bat autour de l assurabilit de certaines activit s et de certains risques ou de leur prise en charge par l Etat dans le cadre du contrat social l Etat providence A la fin du e si cle l volution conomique et sociale va imposer progressivement une nouvelle cat gorie de risques et d al as que l Etat providence va prendre en charge Ce sont des risques particuliers on les appellera les al as sociaux cad l accident de travail la pauvret la vieillesse la maladie C est le socle de base sur lequel vont se greffer l ensemble des prises en charges des risques qu il s agisse de risques naturels ou de risques subis en raison de l activit d autrui La question tait de savoir quel type de risques l Etat providence va prendre en charge La prise en charge de risques nouveaux co ncide aussi avec l essor de mod les assurantiels pr dictifs complexes Ce sont ces techniques qui vont classer les risques en fonction de leur assurabilit et acceptabilit C est en r pondant cette question qu on a construit des Etats providences ayant un rapport particulier la vieillesse la maladie par exemple cotisation on va d terminer ce qui est acceptable ou inacceptable ainsi que ce qui rel ve de la solidarit publique ou pas L acceptabilit social ou financi re ne renvoie pas la m me signification L acceptabilit au sens assurantiel du terme est acceptable tout risque dont l incidence est minime ou n gligeable et dont le co t est tr s faible Dc corr lativement sont inacceptables les risques dont la source n est pas connue ou insuffisamment connue et dont la cible est al atoire En revanche l acceptabilit au sens social du terme signifie tout simplement l absence de risque tout court Pour les assureurs le risque est un produit pour les individus il s agit d un v cu D un point de vue politique publique un risque est acceptable partir du moment o les nuisances induites se concentrent sur un faible nombre de personnes alors que les b n fices sont largement partag s quation de Brookes La perception du risque et son int gration dans le syst me dit de la providence d pend essentiellement du co t qu une soci t un groupe est amen consentir dans le cadre d un rapport particulier au risque l accident et la solidarit Pr vaut une logique de b n fice et de gains chaque fois que l on va parler du risque et l acceptabilit d un risque au sens politique du terme d pend justement de l quation du gain et de la perte L acceptabilit sociale du risque se construit autour de l hypoth se d une routinisation de ses caract ristiques cad qu il y a un apprentissage et une acceptation de l accident et de la catastrophe L acceptabilit est un processus complexe qui interf re d une part ac la m diatisation mais aussi avec la vulgarisation scientifique alors qu objectivement l tude des types d accident et de catastrophe donne une chelle inverse que celle de la perception Les indicateurs Un risque peut tre ramen des indicateurs simples Cela peut nous donner des caract ristiques intrins ques et cela peut nous amener construire une tude comparative les caract ristiques intrins ques Une chelle de catastrophe scientifiquement parlant signifie un classement en un certain nombre de variables et d indicateurs Un indicateur est une somme un seuil ou un degr de gravit Il peut s agir d une volution cad la manifestation d un risque dans le temps cad l impact exprim selon une variable Les variables sont au nombre de Chacune de ces variables se conjuguent en ou modalit s re variable la localisation du lieu de l accident ou de la catastrophe Elle peut tre d clin e selon Une localisation pr cise Diffuse partir d une zone en fonction d autres variables me variable l tendue Comme variable elle peut avoir modalit s Soit locale type explosion AZF de quelques m tres Kms R gionale pid mie type maladie de la l gionellose Ou zonale le terme zonale recouvre la notion de r gion pid mique par ex en terme de sant me variable l occurrence cad le rythme de l apparition ou de la survenance d un accident On peut avoir une occurrence cyclique ex la grippe tous les hivers ou une occurrence al atoire ou enfin une occurrence complexe l apparition est r guli re mais le comportement de l environnement est tr s complexe dans le sens o il comporte des cycles de pics et d accalmie me variable le d clenchement Soit un d clenchement lent et progressif Soit un d clenchement brutal me variable la dur e Elle peut tre br ve par exemple un tremblement de terre Elle peut tre moyenne type une certaine pollution r versible Elle peut tre longue l introduction d esp ces invasives me variable la r versibilit cad la possibilit de r parer dans des termes de temps humainement acceptable les suites d une pollution ou les suites d un accident majeur Soit une r versibilit forte Ou faible la r versibilit des sols contamin s ap le d mant lement d une centrale nucl aire cf d chets radioactifs non r versibles me variable les impacts humains cad les csq pour les pop environnantes ou pour l ensemble de l humanit Peuvent tre d clin s en modalit s qui croisent la fois chiffres et localisations On peut avoir une modalit faible en nombre mais diffus cad que les cas sont dispers s dans l espace On peut avoir des impacts forts et concentr s par exemple les d g ts et les csq humaines dans les zones sismiques Cela peut tre cumulatif cad que le nombre de victimes pris annuellement ou des laps de temps particuliers est faible mais le potentiel global est important sur un terme de temps relativement long par exemple le cas de l amiante Enfin on peut avoir un impact humain fort et concentr sur un laps de temps tr s court C est le cas du tsunami me variable les impacts conomiques c est la perte d actifs ou de moyens de production ainsi que la d sorganisation conomique L aussi modalit s qualitatives Impact faible Moyen Ou fort exemple ce qui se passe apr s tchernobyl la zone est hors d usage il y a des d placements de pop me variable ce sont les impacts socio culturelles il s agit d tudier ou d analyser la d sorganisation du cadre de vie la d sorganisation politique et sociale que subira une population des suites d une catastrophe Faible Moyen Fort Mais il s agit d une appr ciation au sens qualitatif du terme Au sens de l analyse politique on va user d une chelle pour analyser la situation me variable le degr de contr le individuel cad la capacit des personnes chapper aux effets directs et imm diats de l accident Le degr de contr le peut tre fort le s isme a lieu le jour et tait pr par Le degr de contr le est faible le s isme a lieu la nuit avec des habitations instables ou ne r pondant pas aux normes anti sismiques me variable le degr de perception ici entre en jeux une s rie de variables et une s rie de d terminants d ordre culturel politique et informationnel Le degr de perception d pend des contextes particuliers qui tiennent au lieu et au moment d occurrence de la catastrophe ou de l accident Par exemple la perception des accidents majeurs est tr s forte au Nord libert de la presse alors que pourtant la plupart des catastrophes majeures se produisent au Sud Perception faible Moyenne Forte me variable la vuln rabilit variable technique que l on trouve souvent chez les g ographes elle signifie le degr d exposition des personnes un risque ou un accident en fonction d une part de leurs perceptions du risque et en m me temps en fonction de leur localisation par rapport la source Ce qui est constitutif de la vuln rabilit des populations est la localisation g ographique mais gt le fait que les pop per oivent ou pas le risque La baisse La hausse de la vuln rabilit me variable la pr vention la possibilit de mettre en place des mesures pour emp cher la survenance d un accident ou d une catastrophe ou du moins d en limiter l impact Pr vention possible Pr vention impossible me variable la pr visibilit variable d ordre politique elle exprime la possibilit qu un v nement puisse tre connu au pr alable m me si sa survenance est rare et al atoire Le d bat politique autour des catastrophes concerne tjs les mesures pr ventives prendre ou pas cad le d ploiement de moyens techniques ou humains qui rendent pr visibles un accident On peut avoir une possibilit Impossibilit de pr visibilit L exemple d un risque pr visible mais al atoire a t l explosion d AZF catastrophe industrielle qui tait pr visible En revanche certains v nements connus mais impr visibles sont les s ismes A partir de ces variables on peut construire une typologie des accidents et des catastrophes L chelle va de la classe la clase La classe exprime les v nements les plus forts les plus impr visibles dont le d clenchement est brutal et pour lesquels les impacts sont les plus forts Par convention dans la classe on trouve un type d accident le Tsunami vuln rabilit maximale et le degr de contr le individuel est vmt faible La classe ce sont des accidents et des v nements qui sont aussi impr visibles mais dont la pr vention est plus forte cad qu on peut les voir on peut en anticiper certains signes avant coureurs mais dont les suites peuvent tre tr s dommageables Par Convention les exemples sont au nombre de les explosions volcaniques l incendie de foret le glissement de terrain l accident de transport impliquant gt les marchandises terrestres de produits dangereux La classe il s agit d accidents localis s mais avec des ph nom nes de vuln rabilit particuli rement large et une occurrence impr visible avec une tendue de d g ts assez importants les s ismes les s cheresses cyclones l accident nucl aire les g nocides les suites de guerre civile et les maladies infectieuses Les catastrophes de classe il s agit d v nements dur e moyenne ou br ve dont les suites et les cons quences sont lentes se manifester et dont la r versibilit est moyenne On trouve les temp tes les inondations en plaine les changements violents de temp rature les violences urbaines criminalit li e au trafic de drogue les suites de maladies dites mergentes ou les contaminations s rielles Classe elles sont pr visibles localis es avec une vuln rabilit limit e et un impact concentr la tornade accident de transport a rien acte li au terrorisme catastrophe chimique catastrophe mini re etc L tude ou l analyse d une catastrophe ou d un accident d pend essentiellement de la perception qu en ont les populations Cette classification est aussi al atoire car tous les risques ou les accidents d une m me cat gorie n ont pas forc ment les m mes sources ou les m mes cons quences mais l int r t d une telle classification est essentiellement m diatique informationnelle mais aussi un int r t d ducation des populations Ceci prouve que l v nement est une construction sociale Sa r ception par les populations n est pas obligatoirement tributaire des v nements ou des indicateurs scientifiques au sens le plus rationnel du terme L v nement fait appel une dimension particuli re celle de la m moire cad la dimension mn sique celle des exp riences pass es Celle d une projection de soi dans l accident r el ou fictif L v nement ou l accident d pend aussi de l opinion experte celle des savants et d pend videment de la m diatisation et de la publicit des opinions savantes Yves Chevalier Experts la t l vision CNRS Par ailleurs la sociologie du risque ne valide pas obligatoirement les chelles et les variables elle cherche essentiellement tudier les variables et les chelles que les individus construisent ou retiennent au moment de la survenance de l accident ou apr s l accident Donc une vision technique des risques est n cessaire parce qu elle pose le pb de la question des outils En revanche la sociologie des risques s int resse uniquement l impact politique des accidents et des crises majeures Enfin la science politique pose une question encore plus cruciale pour les d cideurs celle de la r gulation la question r currente de la r gulation Est-il possible de cr er des structures capables de g rer des risques technologiques majeurs de les anticiper Est il possible d anticiper et de g rer des risques naturels une chelle plus ou moins large cad r gionale ou plan taire Autrement dit est-ce que la r gulation tude et gestion des comportements humains est possible et qu elle chelle doit elle se d ployer A partir de la fin des ann es on passe une vision particuli re on valide l id e selon laquelle toute r gulation n est possible qu un niveau international et global A cela un v nement particulier va donner un retentissement la catastrophe de Tchernobyl En m me temps se pose des questions particuli res quant au d calage entre les perceptions des risques au Nord et au Sud Enfin un niveau plus l mentaire se pose la question de la nature des risques prendre en compte celle induite par l usage des technologies ou faut-il y inclure des risques sociaux et conomiques un niveau plan taire La vision du risque au Nord et au Sud ne co ncide pas dans les pays du Nord il y a une urgence plan taire et il faut que les pays du Sud int grent dans leur politique de d veloppement la dimension environnementale au m me titre que les pays du Nord Pour les pays du Sud la question environnementale n a pas obligatoirement la m me urgence qu au Nord Ainsi lors des Sommets de Seattle de ou du Forum de Davos de il a t mis l accent sur la possibilit de parvenir la construction de modalit s communes de gestion des risques majeurs Mais les pays du Sud pensent qu ils font face des risques induits par les pratiques des pays du Nord notamment en mati re environnementale Egt l impact de la globalisation d localisation d industries polluantes vers le Sud Donc il y a conceptions qui s affrontent l impact de la globalisation qui pour les pays du Nord comme pour les pays du Sud est g n ratrice de risques majeurs ce sont des risques induits d une part par la d r gulation et la d r glementation mais gt des risques induits par l absence de contr les quant la volatilit des moyens de production Concernant la d r glementation la fin des ann es les pays du Sud ont t pouss s par le FMI et la BM baisser et limiter toutes les barri res tarifaires ou non tarifaires devant la production l entr e sur leur sol de produits finis Ceci va amener risques Une forte augmentation de la consommation de certains produits g n rant des formes de pollution particuli res Une d r glementation des moyens de transports et dc un moindre contr le technique sur les navires les avions qui s chappent vers les pavillons de complaisance La volatilit des moyens de production cad que les pays du Sud font face une vague de d localisation tr s particuli re Un certain nombre d industries quittent les pays du Sud selon une logique Sud Sud Or ces industries laissent des friches industrielles assez nombreuses dans les pays du Sud Cette volatilit a une double incidence conomique ch mage perte de comp titivit mais elle peut aussi avoir une incidence environnementale puisque les pays du Sud connaissent des situations particuli res en mati re industrielle Au Nord les pays du Sud sont vus ou envisag s comme des agents de pollution voir comme une source de risques majeurs Pour les pays du Nord certains comportements permissifs en mati re industrielle ou sanitaire sont d nonc s comme tant une source d accidents majeurs diff r s Les risques cologiques du Sud s importent progressivement au Nord Ces deux s ries de griefs mat rialisent en r alit deux visions de l environnement deux rapports la globalisation v cue comme chance et comme risque Des pays de Nord ont exprim le souhait que les n gociations conomiques int grent fortement un volet environnemental Les pays du Sud r torquent que la question environnementale doit tre soulev es dans des forums part et dans le cadre de discussions politiques Les pays du Sud ne veulent pas tablir un lien entre conomie et environnement Chapitre les risques et catastrophes d origine sociale ou politique Chaque soci t a connu ou conna tra des risques ou des troubles qui peuvent d g n rer en catastrophes d ordre politique Mais la diff rence des risques naturels les risques sociaux ou politiques pr sentent des caract ristiques particuli res Leur apparition n est pas facile diagnostiquer Il s agit aussi de risques de nature complexe et composite A la source de ces risques des causes multiples il convient dc d essayer d en cerner les sources De prime abord on peut dire que ces risques sont induits par la dynamique particuli re des relations sociales ou politiques Par exemple les relations qui peuvent se nouer dans un pays connaissant un pb de partage de ressource ou connaissant une complexit sociale entre des groupes ethniques En m me temps ces risques sociaux sont marqu s par la complexit des comportements des groupes et la complexit de l volution d une trame de crise par ex une crise locale peut d g n rer en crise internationale comme au Darfour Il se peut que le pr curseur soit d origine cologique ou naturel Concernant leur cin tique sa dynamique ds le temps les risques politiques et sociaux peuvent s estomper et r appara tre de fa on fulgurante C est le cas des crises politiques induites par des crises urbaines On peut dire que le XXe si cle a t le si cle des catastrophes d ordre politique sociale ou conomique Les premi res ann es du XXIe si cle correspondent un pic en nombre d meutes et de violences arm es En morts des suites de guerres civiles meutes dont une large partie correspond aux morts irakiens Les risques et catastrophes d ordre politique rassemblent tout un ensemble de sous cat gories cela signifie qu il peut s agir de violences urbaines actes de terrorismes guerres civiles guerres de pr dation par ex en Irak ou en Tch tch nie auxquels on rajoutera les suites sociales des trafics de stup fiants Les principales sources de troubles peuvent ne pas tre d ordre politique ou sociale Les pr curseurs cad les d clencheurs peuvent tre d origine tr s particuli re par exemple les famines qui d g n rent en guerre civile Les caract ristiques des risques sociaux et politiques Les risques sociaux ou politiques p sent tr s lourd politiquement ce sont les marqueurs de l actualit ils sont plus pr sents que les risques naturels ou technologiques majeurs Ils ont dc une occurrence al atoire mais des effets en retour feedbacks d une grande intensit Historiquement c est dans les zones rurales qu on a vu appara tre les r surgences brutales de la violence On peut dire de l antiquit jusqu au e si cle c est dans les zones rurales et dans les campagnes que d marrent les violences politiques Le e si cle est un si cle de c sure si cle de l urbanisme Les troubles sociaux et politiques prennent de plus en plus place dans les villes A partir du e si cle les troubles n s dans les villes se r pandront dans les campagnes Les troubles et les violences urbaines ainsi que le guerres civiles sont diff rencier des actes de terrorisme qui sont des formes de violence tr s anciennes et tr s urbaines d s le d part G Challiand l histoire du terrorisme de l antiquit Al Qua da G rard Challiand montre qu il y a eu trois types de terrorisme trois vagues avant la premi re guerre mondiale qui frappe les villes russes uvre anarchiste Dans les ann es dans les Balkans il s agit d une arme politique et dans les ann es il s agit plut t de la r sultante de l asym trie entre les moyens utilis s par les grandes puissances et les moyens utilis s par les groupes locaux contestataires Sur ce socle on voit appara tre de nouvelles violences urbaines mouvement Aun mais ces mouvements sont diff rencier des guerres civiles m me si ils ont un foyer urbain Entre et il n y a pas de changement substantiel dans la typologie des troubles politiques et sociaux Ainsi dans le cas des guerres civiles nous sommes toujours ds le sch ma classique ou un groupe va essayer de ravir le pouvoir un autre groupe selon une logique particuli re ou il n y a pas de distinction entre les civils et les militaires Il n y a pas non plus de distinction entre le front et les lignes arri res Cad que les ennemis les bellig rants se font fasse au milieu des populations Il n y a pas de batailles au sens classique du terme il y a des vendettas ou des repr sailles qui atteignent civils et militaires Deux hypoth ses d volution marquent ce type de risque soit une volution graduelle vers la paix car les forces politiques l aurait emport es dc on va vers la stabilisation soit une g n ralisation des formes de conflit et une mont e en puissance des moyens mis en uvre le poids r el des risques sociaux et politiques Les risques sociaux et politiques ont une tr s forte pr sence m diatique mais si on regarde le nombre de victimes directes ou indirectes on se rend compte que le nombre de victimes ainsi que l ampleur des d g ts est moins importants que les autres catastrophes Au sein de cette cat gorie g n rale des risques sociaux et politiques on s aper oit que les troubles urbains ainsi que la criminalit est sup rieure aux victimes du terrorisme Mais cette derni re cat gorie est plus pr sente m diatiquement Si on regarde l chelle de la plan te on se rend compte que la criminalit li e aux trafics divers est en augmentation constante au cours des derni res ann es Mais elle est moins pr sente m diatiquement Si on regarde statistiquement on s aper oit qu il y a une dispersion g ographique sur l ensemble de la plan te Ainsi en Europe la criminalit et la violence s organise selon un axe nord sud cad qu il y a plus d actes criminels au Sud plus de violences alors que le profil des actes et des cons quences est diff rente dans les pays du nord Ainsi les crimes de sang issus des violences urbaines ont une forte pr sence dans les pays du Sud Les violences urbaines frappent moins les pays europ ens mais bcp plus les pays de l Afrique subsaharienne ou de l Am rique latine Mais cette dispersion ce profil g ographique masque des r alit s statistiques particuli res par nature de faits Ainsi les crimes de sang cad les meurtres en un pays comme le Danemark les crimes de sang assassinats sont de pour million Alors qu en France il est de pour million Pour l Asie et pour l Afrique les taux sont tr s difficiles voir mais toujours selon Interpol pour l Asie et pour l Afrique il y a une augmentation plus forte que la moyenne internationale Dans un quartier de Rio en il y a eu fois plus de crimes qu en France il y a environ morts de mort violente par an Le record mondial est d tenu par la Colombie cad en nombre de crimes de sang par million de population on tourne autour de pour million d habitants sur ans En ce qui concerne l Am rique du Nord Etats-Unis et Canada la criminalit est plus le fait de groupes organis s et de moins en moins de personnes isol es En Europe ce sont les groupes mafieux qui ont une pr sence continue c est un ph nom ne tr s ancien Cf en Italie la mafia a un effectif moyen de hommes une arm e qui lui permet de contr ler types de trafics les trafics de cigarettes les jeux clandestins et les march s publics et videmment les trafics de drogue qui a t d localis e Dans le Sud de la M diterran e ce sont essentiellement les criminalit s li es aux trafics de drogue voir Dictionnaire g opolitique des drogues de La Brousse on s aper oit qu il y a une zone de production et de transit savoir le Maroc les revenus tir s de la culture du Cannabis sont normes mais il existe gt des zones de transit vers l Europe Nig ria Les pays dits du croissant fertile cad Turquie Syrie Afghanistan les deux premiers sont des zones de transit mais l Afghanistan est le premier producteur mondial d Opium Enfin derni re zone le triangle d Or et notamment les confins de la Birmanie et de la Tha lande Les victimes de cette criminalit sont en nombre lev et en constante augmentation c est une sp cificit du XXe si cle cad industrialisation de la criminalit Seconde criminalit typique du XXe si cle les crimes de masse Qu est-ce qu un crime de masse Cf article du statut du tribunal de Nuremberg est consid r comme crime de masse la direction la pr paration le d clenchement ou la poursuite d une guerre d agression d une guerre en violation des Trait s ou la pr paration et la participation un plan concert ayant abouti l assassinat au mauvais traitement des civils dans des territoires occup s Si on valide cette d finition cela renvoie au premier g nocide du XX en Juin le g nocide Arm nien Puis en - le g nocide des juifs Ce sont les deux v nements phares Au cours du XXe si cle on va voir se r p ter ce type d actions le cas de la Tch tch nie jusqu aujourd hui qui est une guerre d extermination le Rwanda million de morts enfin le nettoyage ethnique pratiqu par les serbes en Ex Yougoslavie Et enfin les crimes des Khmers rouges au Cambodge De plus une grande partie des guerres du XXe si cle aboutissant des d placements forc s des exterminations massives de pop renvoient cette d finition En r sum ces risques sociaux et politiques peuvent tre de deux types Ils peuvent tre induits ou peuvent donner des csq dans des contextes marqu s par des violences urbaines parfois sans base politique Ils peuvent avoir pour cons quence la guerre civile ou inter tatique l volution des risques sociaux et politiques La perception de ces risques n ob it pas la m me logique que la perception des risques technologiques ou des risques naturels Ces risques sociaux et politiques sont parfois minimis s voir d ni s En effet les acteurs politiques ont tendance minimiser l impact notamment le nombre de victimes Il est difficile par exemple d tablir le nombre de victimes de guerres civiles Deux cas la guerre civile en Alg rie au cours des ann es s est sold e selon les autorit s et morts et disparus En revanche les diff rentes associations donnent une moyenne plus proche de la r alit morts et disparus Si on compare l ensemble des violences de type politique social et urbaine on s aper oit que sur les derni res ann es on a eu une baisse relative des violences urbaines En revanche on constate une augmentation des violences politiques Les violences urbaines sont plus m diatis es et fortement per ues Une des explications donn e est la suivante les individus s identifient plus facilement aux victimes des violences urbaines Les m dias ont de tout temps mis en sc ne les victimes des violences urbaines Il s agit dc de risques dits de routine Il y a une asym trie entre le poids r el de l v nement du crime ou de l accident et le poids m diatique Les m dias ont besoin d un certain nombre de rep res pour construire les perceptions Ils insistent d s lors sur des aspects comme l identification la victime Au cours du XXe si cle cette asym trie peut tre remarqu e pour l ensemble des v nements une occurrence al atoire qui rend les risques sociaux et politiques difficiles analyser La principale difficult des risques sociaux et politiques c est le fait qu il s agit d v nements qui ont des causes multiples et multiformes Si on s en tient la source cad l v nement pr curseur on s aper oit depuis les ann es que les deux sources les plus fr quentes ont t les crimes induits par les trafics de stup fiants et les suites d meutes urbaines Cependant on ne peut pas conclure donner une explication quant la vitesse d augmentation du nombre de ces v nements On s aper oit par exemple que certains v nements ont une r gularit d apparition alors que d autres vont dispara tre puis conna tre un pic d apparition Il y a aussi un pb de visibilit li la technique de comptage le pb reste partir de quand on va dire que l v nement est assez significatif pour qu il soit pris dans les statistiques Il y a tr s certainement une logique de cycles cad il y a des p riodes dites de calme relatif et des p riodes de forte recrudescence exemple en Italie apr s la premi re guerre mondiale il y a eu une tr s forte augmentation du nombre de crimes de sang et de prises d otages A partir de - il y a une forte inflexion L explication qui a t donn e tait qu apr s la premi re guerre mondiale il y a eu une forte d mobilisation des soldates doubl e d une crise conomique puis avec l arriv e de Mussolini on a recrut une grande partie de ces d mobilis s Donc il est tr s difficile de donner une matrice d analyse Exemple si on construit un mod le d analyse autour du niveau d exposition voir la variable de la vuln rabilit on s aper oit que l exposition aux crimes induits par les trafics de drogues et par les meutes touche et se concentre sur certaines cat gories sociales avec des profils permanents qu on retrouve dans l ensemble des pays et qui sont li s l inscription g ographique et urbaine des deux types d v nements les plus r currents On va alors constater que les centres villes sont moins touch s que les zones p riurbaines Les premiers groupes vuln rables sont essentiellement les gens qui vivent dans les p riph ries urbaines Dc sch ma sens invers car production de l v nement l ext rieur des villes mais qui peut refluer vers les villes La tendance g n rale est d importer les v nements vers les centres urbains Les zones de production ne sont pas les zones de consommation par ex au niveau des trafics de drogue Les troubles urbains ont souvent lieu dans les quartiers les plus pauvres et vont avoir un retentissement dans le centre De m me que les crimes les suites de guerre sont perp tr s plut t dans les centres villes atteignent les lites les acteurs des g nocides sont g n ralement issus des franges p riph riques Il existe cependant ce qu on pourrait appeler une vuln rabilit concentr e il y a des zones de troubles end miques Exemple certaines zones d Afrique et du Moyen orient Il existe des zones dites d apparition fulgurante situ es la p riph rie de zones de conflits interd pendance des sources des crises politiques Il faut savoir que les crises politiques les catastrophes sociales et politiques outre l impact politique peuvent avoir des incidences du type cologique ou des incidences d ordre sanitaire Ainsi les guerres civiles se traduisent g n ralement par un double mouvement de population dans un premier temps les combattants investissent les centres villes les habitants vont quitter les centres villes et se disperser se r fugier dans les campagnes Celles-ci ne peuvent faire face une augmentation de la population Il s en suit g n ralement une situation de famine car la d sorganisation des campagnes a pour corollaire l absence de ravitaillement des villes Toutes les guerres civiles d g n rent en crises sanitaires et cologiques et ce niveaux premi re manifestation la famine seconde manifestation l apparition de pathologies induites par la d sorganisation des r seaux sanitaires troisi me niveau les incidents sur les co syst mes par le biais de ce qu on appelle une pollution due aux r sidus physiques des conflits arm s dont les mines non explos es Les risques sociaux et politiques induits par la criminalit organis e ont eux aussi des incidences particuli res Ainsi les trafics de drogues peuvent d g n rer en conflits de type guerre civile Les risques sociaux ou politiques peuvent gt avoir des incidences cologiques la culture du pavot ou du cannabis ont des incidences cologiques tr s graves d abord la soustraction aux cultures vivri res de grandes superficies mais gt cela peut entra ner une certaine destruction de la flore Donc les crises sociales et politiques outre les incidences humaines peuvent constituer des pr curseurs particuliers de nouvelles crises structuration spatiale des risques sociaux et politiques Ils peuvent tre analys s selon un sch ma centre p riph rie invers Ils peuvent tre illustr s par une g ographie en r seau Ils ont pour r sultante des acc l rateurs qui sont des points d encrage urbains un mod le centre-p riph rie invers Le mod le centre p riph rie permet d analyser des relations entre un espace central dominant et un espace p riph rique domin Ce sch ma a t utilis pour analyser et tudier les relations entre le Nord et le Sud Sous l angle conomique le Nord ou le centre exporte vers le Sud ou la p riph rie des biens des services et surtout des investissements Cad que c est le centre qui impose la p riph rie une dynamique conomique m canisme de la d pendance Dans le cas des risques c est la vuln rabilit de la p riph rie qui peut avoir une incidence sur la s curit du centre Statistiquement les troubles politiques les guerres civiles les catastrophes cologiques sont plus fr quents dans les pays du Sud dans la p riph rie mais ont un retentissement par une exportation de leurs incidences vers le centre On peut dire que la g opolitique des risques se structure selon ce sch ma La ligne de fracture ne s pare pas des espaces homog nes ethniquement ou conomiquement Elle s pare des lieux d apparition d occurrence des risques et des zones d incidence m me si ces zones d incidence sont secondaires Le centre va recevoir une partie de la vuln rabilit produite par les pays du Sud une g ographie en r seau Tant les suites de catastrophes sociales et politiques que leurs pr curseurs peuvent tre tudi s sous forme de r seaux dont l action est visible Ainsi les trafics de drogues d armes voir m me le terrorisme international peuvent tre d cris sous forme de r seaux cad que l action des groupes des individus se structure par le biais de proximit ethnique culturelle ou politique ou alors sous forme de r seaux financiers Ainsi les trafics de stup fiants se structures selon des r seaux particuliers o se croisent des proximit s r gionales ethniques ou des solidarit s locales Autrement dit l exportation des stup fiants se double d une exportation d une certaine solidarit C est ainsi qu on retrouve dans les lieux d importation reconstitu s reproduits des r seaux familiaux locaux qui structurent le trafic de stup fiants et les autres trafics Les crises politiques induites par les trafics de drogue reproduisent elles aussi des logiques de r seaux Ainsi certains troubles politiques dans les zones d exportation sont en r alit une transposition de la confrontation conomique dans le champ de la confrontation politique Le poids r el des r seaux li s aux trafics pr curseurs de risques politiques On estime que ces r seaux concentrent entre et du PIB mondial Leur poids est plus difficile valuer On estime que nombre de pays sont d sormais sous l influence directe ou indirecte de r seaux des trafics illicites Prenons cas Une partie de la Colombie est soustraite la souverainet et au contr le du gouvernement central Cette zone concentrait au cours des ann es - la plus grande zone de production de la coca Il en est de m me de la Birmanie et notamment de la zone du triangle d Or L Afghanistan L argent tir des trafics de drogue ou d armes va souvent la r bellion Le poids financier et le poids politique de ces r seaux ne sont pas n gligeables L Acc l ration des crises sociales et politiques Une grande partie des crises sociales et politiques naissent dans les centres et les zones p ri urbaines Progressivement les centres villes deviennent la fois des refuges mais ensuite des lieux de troubles Qu il s agisse de troubles induits par la criminalit organis e ou qu il s agisse de troubles politiques les villes les espaces urbains sont devenus des lieux de confrontation Depuis la nde guerre mondiale la ville est devenue un lieu de combat cf Colonel Dufour la ville et le combattant Toutes les formes de r sistances d insurrection se sont d ploy s et d velopp s l int rieur de l espace urbain Il en est de m me pour les r seaux de soutiens politiques ou les r seaux de trafics illicites La ville l espace urbain est devenu au cours du me si cle l acc l rateur des risques sociaux et politiques Les acc l rateurs des crises politiques sont d une part la croissance urbaine mais d autre part la localisation dans les espaces urbains d une grande partie des ressources induites par les diff rents trafics et par les r seaux Une d pendance s installe entre ceux qui se battent dans les espaces urbains et les populations qu ils sont sens s prot ger change de bons proc d s nourriture contre protection naissance d une micro conomie Ces points de fixation vont avoir un impact sur l cosyst me Ces acc l rateurs ont des cons quences tr s importantes Les espaces urbains se transforment en point de fixation des risques Une catastrophe d ordre politique peut se muer en catastrophe cologique C est ainsi que des destructions par incendies ou des dynamitages de digues ou de barrages le minage des espaces urbains ou p ri urbains constituent les principales cons quences des zones de fixation des bellig rants et des r seaux G n ralement on estime que les troubles urbains les guerres civiles sont responsables de deux mouvements qui mettent aux prises les zones urbaines et les zones p riurbaines Dans un premier temps au moment des troubles les civils quittent les villes et les espaces urbains et se r fugient dans les zones rurales D o une surcharge de ces zones de culture et leur destruction Dans un second temps il y a exportation vers les zones rurales de l ins curit des villes cad que les bellig rants vont essayer de suivre les flux des populations Dc cause de l exportation vers les zones rurales des troubles les ruraux vont quitter les campagnes et migrer vers les villes Les campagnes vont se d peupler Une partie des troubles vont avoir lieu dans les zones de culture En m me temps dans les villes l afflux de population plus nombreuse va d sorganiser totalement l infrastructure urbaine Notamment d sorganisation des syst mes de ravitaillement Les villes ne sont pas dimensionn es pour accueillir ce surpeuplement Donc au final on voit survenir l apparition de famines Exemple la ville de Grosny re phase l ind pendance et les russes quittent la ville nde phase les campagnes reflues vers la ville d truite L une a une vision apocalyptique avec mergence de maladies chol ra de famines Dans les villes se concentre l ensemble des stigmates li s aux catastrophes politiques Il s agit d abord de probl mes sanitaires pid miques ou end miques La ville peut devenir un lieu de famine avec l apparition des stigmates de la malnutrition Les villes d truites rendent possible l implantation de r seaux de trafics et acc l rent donc les pr curseurs des risques sociaux et politiques Les catastrophes socio-politiques et restructuration de l espace Les guerres civiles et les catastrophes socio politiques produisent une structure de l espace Tous les pays qui ont connu les guerres civiles ou des troubles politiques ont vu leurs structures spatiales volu es Il y a une dynamique binaire une hypertrophie des villes d un c t et de l autre un d peuplement des campagnes de l autre l hypertrophie des villes La capitale de la Sierra L one Freetown a vu sa population multipli e par en ans Autre exemple Grosny lors de la premi re phase du conflit a vu sa population doubler en moins de mois Dans la seconde phase de la guerre la ville va perdre le tiers de sa population en moins de an Cette augmentation de la population rend difficile la reconstruction une fois la paix retrouv e car en effet la structure de l espace et les moyens financiers ne permettent que tr s rarement l int gration des populations nouvellement arriv es dans la ville d o la multiplication des cercles d habitats pr caires ou de camp de r fugi s le d peuplement des campagnes Cela ob it une double logique d une part il s agit d une technique et d une action volontaire des bellig rants car l objectif est d emp cher le ravitaillement des centres urbains les campagnes se d peuplent car la production se d sorganise du fait des combats Suit ensuite une phase de transfert des moyens de production vers des zones moins fertiles Les zones les plus fertiles vont tre utilis es pour des cultures illicites qui vont permettre de payer l effort de guerre Donc les guerres civiles constituent un acc l rateur de la croissance urbaine anarchique et un acc l rateur de la d pendance alimentaire Chapitre les risques et catastrophes du vivant Qu est-ce qu un risque ou une catastrophe du vivant On parle d accident ou du risque du vivant pour d signer des accidents ou des catastrophes induites par l exploitation ou l utilisation de produits issus d entit s vivantes Il s agit donc de risques ou d accidents induits par une action volontaire de production du vivant Par exemple si on introduit un g ne l int rieur du vivant C est une cat gorie de risque assez r cente elle emprunte aux risques technologiques majeurs d un c t mais aussi la cat gorie des risques sociaux et politiques Cela emprunte aux deux formes car l ensemble des individus se mobilisent dans des conjonctures marqu es par les contaminations induites par l usage du vivant ou des entit s vivantes selon un mod le comparable celui constat au moment des catastrophes sociales ou politiques Ainsi on a d un c t le m canisme technique qui am ne une analyse de type cyndinique Mais de l autre on a la perception qu en on les individus ce qui nous ram ne des analyses psychologiques Ces risques du vivant constituent aussi une cat gorie part car il n y a pas une forte ant riorit des v nements Il s agit aussi de situations ponctuelles dont on pense qu elles pourraient avoir une incidence n faste dans l avenir La question des catastrophes du vivant va mobiliser un certain nombre d tudes qui concernent non seulement l cologie comme discipline mais aussi de plus en plus le droit la philosophie et bien sur la science politique C est un objet d tude qui devient visible au cours des derni res ann es du me si cle A partir de et le fameux moratoire d Asilomar en Californie Il s agissait d une r union des plus minents biologistes appelant la suspension voir l interdiction de certaines manipulations du vivant car on estimait que la ma trise des processus tait tr s faible et qu une contamination une pollution majeure n tait pas exclue Nous tions alors dans le mod le de la prudence cad que toutes les voies de recherche peuvent tre explor es mais sous r serve d une ma trise des usages Vers la fin des ann es Hans Jonas va parler d une thique de la peur et pr ner un principe dit de responsabilit cad la possibilit de suspendre voir d interdire si on estime qu une recherche ou un usage est insuffisamment ma tris Enfin vers la fin des ann es on entre dans l re de la pr caution cad que lorsque les actions entreprises aujourd hui laissent entrevoir la possibilit de la r alisation d un risque dans l avenir il faut s abstenir par pr caution Le principe de pr caution am ne une suspension de toute action pour ne pas reporter sur les g n rations futures l impact de processus ou d action insuffisamment ma tris es Ainsi le d bat actuel sur les OGM illustre les trois tapes On est pass en effet d une possible exp rimentation sous r serve de non nocivit imm diatement une seconde tape ou il tait possible d obtenir de nouvelles vari t s mais sous r serve de suspension Et enfin la troisi me tape actuelle marqu e par l usage de clauses de sauvegarde cad la suspension pr alable de l usage et de la recherche avant d veloppement F Guery et Corine Lepage dans Politique de la Pr caution l objectif des politiques serait d organiser toutes les formes de moratoire afin de rendre les suspensions les permissions et les interdictions d usages possibles et de les fonder sur une d cision d mocratique Du point de vue de la Science politique les risques et les catastrophes du vivant constituent un domaine tr s int ressant car ces risques mobilisent des secteurs de la soci t font ressortir des clivages qui remettent en question des clivages traditionnels La science politique s int resse aussi ces risques dans la mesure o ils remettent en question les outils classiques des politiques publiques En ce qui concerne les mod les d analyse celle utilis e dans le cas des risques majeurs induits par l usage ou la manipulation du vivant sont en r alit une transposition vers le vivant des m thodes utilis es dans la gestion du risque industriel On obtient donc au total une typologie de risques assez int ressante Il y a d une part des risques sans catastrophes cad des risques dont on n arrive pas cerner la r alisation possible Par exemple les biotechnologies dans le monde v g tal Des risques d j connus et qui se traduisent par des catastrophes ou un potentiel accidentel in dit par ex le SRAS les principales caract ristiques des risques et des catastrophes du vivant On peut trouver caract ristiques principales d abord ce sont des catastrophes dimension plan taire Si on regarde en terme de chiffres et en terme de cin tique volution dans le temps et dans l esapce les risques et les catastrophes du vivant sont plus d velopp s et plus tendus que les catastrophes naturelles ou technologiques Si on regarde sur une p riode tr s longue de l antiquit la d couverte de l Am rique on remarque que les pid mies taient tr s localis es et qu elles tendent partir de la fin du me devenir des pand mies notamment du fait de l ouverture des voies maritimes Le premier vecteur tant l homme s il se d place sur le globe il d place aussi les maladies A partir du XVe si cle on entre dans l re des catastrophes transcontinentales au XIVe si cle la peste noire tue plus du de la population europ enne Un nombre assez lev en Asie et en Afrique Les risques biologiques sont contenus dans des zones de manifestation assez r duites mais peuvent se propager tr s rapidement Les catastrophes dites biologiques ne sont pas une cat gorie unifi e A c t de cela on a deux autres cat gories celles qui sont sans potentiel catastrophique mais qui peut modifier un potentiel g n tique On peut trouver des risques du vivant avec un fort potentiel meurtrier mais non v rifi exemple de l affaire de la vache folle ce sont des risques ayant un tr s fort potentiel et un impact particulier En moyenne les catastrophes du vivant ont un impact tr s lev Premi re cons quence on peut citer une alt ration durable de la pyramide des ges une in gale perception du risque li e au vivant Il s agit de risques ou de catastrophes fortement per u dans les lieux o ils surviennent Ces risques sont per us en fonction d un certain nombre de variables au nombre de le caract re spectaculaire et catastrophique la cin tique cad la progression de la catastrophe ou de ses manifestations dans une population Plus la cin tique est forte plus la perception est forte La localisation le lieu avec forte ou faible tradition de m diatisation la perception du risque est influenc par la zone o il survient car parfois l information sur les risques n est pas relay e Le rythme des catastrophes la fr quence Ce sont des risques la fois r p titif et al atoires Certains frappent de fa on r p titive exemple la grippe a une fr quence annuelle d autres apparaissent comme suite d v nements non sanitaires comme les famines des suites de guerre civiles ou d inondations Les catastrophes sanitaires ont un rythme assez al atoire m me si l absence de r gularit ne signifie pas l absence de cause La vuln rabilit typique des risques du vivant la vuln rabilit cad le degr d exposition des personnes au risque se distribue de fa on tr s in gale Cette vuln rabilit d pend de facteurs la mobilit des hommes en se d pla ant d un lieu un autre on augmente sa propre vuln rabilit mais on peut gt tre soi m me vecteur de risque et par cons quent augmenter la vuln rabilit des autres le contexte le moment on remarque ainsi que durant les crises politiques ou co la vuln rabilit des individus augmente Certaines maladies ou certaines pathologies r apparaissent Les conditions cologiques et climatiques il existe des zones end miques pour certaines maladies comme par exemple des zones fortement touch es par des fi vres ex le Tchikungugna en R union Donc les risques du vivant pr sentent des modalit s de vuln rabilit tr s particuli res qui d pendent donc du terrain biologique des caract ristiques de la population On remarque ainsi que les personnes vivant dans un espace urbain d veloppent moins de maladies et que par contre ceux qui se d placent peuvent d velopper une vuln rabilit particuli re Donc on peut dire que la vuln rabilit est soit construite parce qu on habite c t d un foyer de risque soit h rit e la morbidit et l tat sanitaire d une population Si on compare la vuln rabilit dans le cadre des risques du vivant celle des risques technologiques la premi re risque du vivant ne comporte pas de facteur discriminant Ainsi les distances ne constituent pas obligatoirement un obstacle car la forte mobilit des hommes augmente la vuln rabilit La derni re d cennie du XXe si cle a t certainement la d cennie dite du risque du vivant il y a eu d abord les contaminations s rielles et puis les contaminations li es aux d placements de personnes et des produits Concernant les contaminations s rielles il y a d une part celles qui ont eu une tr s forte pr sence m diatique Par exemple l hormone de croissance ou encore la vache folle li s des dysfonctionnements des appareils sanitaires Si on regarde les m dias entre et la fin des ann es il y a eu environ pr sences m diatiques cad articles de plus d une page Est-ce une rupture ou une r currence La d cennie a t un moment particulier dans la mise en place d une tr s forte mobilit des individus et des produits d cennie de d mocratisation du transport a rien Par ailleurs les nouveaux accords commerciaux accords de Marrakech le Doha round ont acc l r les d placements de produits et de sources sanitaires Or les contr les aux fronti res sont rendus complexes la fois techniquement mais aussi par le biais des engagements internationaux Etats et mondialisation structures et strat gies p Chapitre Les risques Internationaux Qu est-ce qu un risque international Un risque international est une incidence conomique d v nements d ordres politiques et sociaux Cad que dans les risques internationaux le pr curseur est un v nement politique qui mane soit d une d cision volontaire d une autorit politique nationalisation ou soit d un v nement politique involontaire induit par une situation politique qui peuvent occasionner une perte d actifs de collaborateurs un op rateur conomique Donc plusieurs pr curseurs soit le risque souverain cad la volont d un Etat nationaliser soit le risque politique structurel cad par exemple la perte d actifs du fait d une guerre civile ou d une invasion Climat social Derni re cat gorie les risques politiques induits par des d cisions de politique conomique de politique mon taire ou financi re qui vont avoir non seulement une incidence conomique savoir d pr ciation d actifs Mais ces risques peuvent aussi avoir une incidence de politique structurelle Par ex en Argentine les pbs conomiques vont entra ner de la contestation Les risques internationaux sont une cat gorie particuli re de risques auxquels les crises conomiques et les crises politiques donnent un relief particulier Les risques internationaux sont aussi un champ professionnel qui est la lisi re de la g opolitique et de l analyse conomique Les risques internationaux ont donn naissance un march d expertise particulier dans lequel certains op rateurs se sont sp cialis s dans l analyse et la notation rating Initialement ce march a concern les risques politiques encourus par les op rateurs investissant ou d tenant des actifs dans des pays nouvellement ind pendants La seconde g n ration au cours des ann es - est celle qui concerne les mod les d analyse et de rating centr s sur l volution conomique et les risques encourus dans certains pays qui peuvent se d clarer souverainement en cessation de paiement de leurs dettes troisi me g n ration actuelle celle des mod les construits pour essayer d anticiper les incidences des crises financi res li es la forte mobilit des capitaux et qui a occasionn des crises au cours des ann es Donc on obtient la s dimentation de mod les Le premier tant li une d cision politique qui va induire une incidence co et financi re Le second mod le est li cas des crises mexicaines et br siliennes et crise en argentine Le dernier mod le est li la fluidit des capitaux crise en Asie Schmidt revue Risque mise en place d une quatri me g n ration mais tp ambitieux Le dernier mod le qui a permit l analyse des risques li au crises co des ann es s appuie sur les tudes des bouleversements financiers eux m me cons quence de la forte ouverture des conomies pendant les ann es C est au cours de ce contexte particulier d instabilit que le concept de risque international reprend une certaine vigueur et entra ne une forte demande d information concernant le profil des pays et des situations risque pour des op rateurs conomiques Cette demande d information re oit comme r ponse un ensemble d analyses fond es sur une valuation du risque et une notation de la situation du pays Comment valuer un risque politique et conomique Comment le traduire en appr ciation L ensemble des op rateurs labore des analyses et diffuse les informations soit travers des sources ouvertes soit travers des publications soit enfin travers des services en ligne Ces op rateurs sont en grande partie des agences de rating comme Fitch rating Political risk services Moodiy s et standart and poor Ce sont les sp cialistes qui ont une renomm e mondiale auxquels ont peut rajouter les assureurs de cr dit En France nous avons la Cofass il existe gds cabinets de consulting en la mati re Buisiness environment Risk intelligence ou encore le cabinet fran ais Nord-Sud consultants Economic Intelligence unit Ces op rateurs fournissent des instruments tactiques la fois pour les op rateurs financiers pour les investisseurs et bien sur pour les financiers ceux qui supportent des cr ances commerciales assureurs de cr dit l export La notation que ces firmes proposent a pr objectif d aider les d cideurs conomiques dans la prise de d cision en mesurant le niveau moyen de risque de perte ou d impay La notion de risque pays sur laquelle ces firmes fondent leur analyse n est pas homog ne Il existe en effet des angles de vue en fonction de l op rateur ou de l acteur conomique Donc la notion de risque pays employ e ou utilis e par ces op rateurs ne recouvre pas la m me d finition que retient la science politique Les angles de vision adopt s Pour la science politique le risque pays signifie la possibilit qu une crise politique d g n re en une d sorganisation et aboutie par cons quence une suite d v nements sociaux et politiques aboutissant eux-m mes un processus ultime de guerre civile ou de guerres inter tatiques En revanche pour les op rateurs cad ceux qui se sp cialisent dans le risque pays cette notion peut tre approch e en fonction de pts de vue Certains insistent sur la composition du risque en fonction du type d acteurs touch s soit en fonction de la nature du risque soit enfin du type de crises conduisant la manifestation du risque Autrement dit les op rateurs approchent le risque pays de angles diff rents qu on peut r sumer en indicateurs Du pt de vue du cr diteur national la d finition du risque pays suivant cette optique consiste se positionner du c t de l entit conomique nationale qui subit le risque pays d un tiers Dans cette optique on va d tailler les incidences bancaires les incidences financi res et les incidences commerciales Autrement dit on va essayer de voir depuis la France qu elles seraient les incidences d un op rateur tranger Du pt de vue du d biteur tranger c est la nature du risque qui est mis en avant cad que le risque pays est appr ci en fonction des caract ristiques de l entit conomique qui en est l origine On se focalisera alors soit sur un risque induit par une d cision d Etat c est le risque souverain ou soit par un risque induit par une d faillance d Etat me optique on peut prendre le fait g n rateur de crise Autrement dit on va essay d analyser l encha nement des v nements ayant abouti au risque Dans ce sens le risque Economique aura pr source un incident politique Il va induire un risque conomique qui formera la trame du risque pour l op rateur tranger Les fronti res entre les notions restent floues On s aper oit en r alit que pour chaque segment du risque politique l op rateur cad celui qui a une crainte particuli re encourir un risque peut s adresser une agence particuli re Exemple la Cofass en France s occupe du risque commercial alors que les agences de rating s int ressent essentiellement au risque souverain Enfin le cabinet Nord Sud consultants s int resse au risque encouru par les investisseurs industriels En fait l information sur le risque politique est multiforme Les sources sont tr s vari es et les sources n ont pas toutes la m me fiabilit D s lors il est tr s difficile de construire un mod le d analyse unifi une sorte de m thode unique car en effet les crit res de notation diff rent selon les op rateurs Les m thodes de r coltes d informations aussi sont diff rentes Les crit res de notation Compte tenu du nombre d acteurs conomiques qui ont besoin et qui ont recours la notation Compte tenu aussi du nombre de pays les divergences quant aux r sultats mis par des institutions charg es de noter ou d valuer les risques d un pays ont trois sources soit une divergence quant aux crit res utilis s pour traduire les diff rents risques Exemple on remarque que dans un pays il y a des meutes on va les traduire par des risques politiques alors que cela peut tre seulement s curitaire la m thodologie employ e pour valuer diff re d une agence une autre la notation en effet certains vont utiliser des notations par lettre A risque le plus faible D risque le plus fort D autres vont complexifier le syst me en y additionnant des niveaux C'est- -dire qu on cr e des chelles Les op rateurs qui privil gient l usage des chiffres auraient une perception plus pr cise Les crit res sur lesquels se basent les analyses de risques pays internationaux sont pour la plupart d ordre quantitatif c est qu on appelle des ratios Par exemple en mati re d exportations l indicateur ratio est le nombre de devise en jour export Les ratios sont issus des grands agr gats conomiques PIB PNB ces m mes op rateurs s inspirent de donn es issues des sources nationales comme la banque centrale ou les minist res en charge des affaires conomiques ou alors partir de sources internationales ceux de la BM du FMI ou de l OCDE D autres crit res li s par exemple la dette s inspirent d estimations calcul es partir de s ries statistiques Ce type d indicateurs permet de disposer d informations chronologiques quant aux performances des conomies et aux caract ristiques de leurs structures On peut ainsi mettre en relief des v nements cycliques Mais ces crit res quantitatifs sont pr cis s par des analyses qualitatives Celles-ci se fondent essentiellement sur les avis d experts Donc chaque indicateur de risque ou d absence de risque est issu d une part d une analyse quantitative mais aussi de crit res d appr ciation qualitatifs analysant des faits r els Les analyses se fondent aussi sur une appr ciation du poids relatif de chaque source de risque Autrement dit dans les mod les d analyse l analyste l op rateur va pond rer son analyse pond ration Type de risque Composition Structurel PIB Part des exportations par rapport aux importations Souverain Taux de fermeture des secteurs La volatilit des lois Contexte des affaires Corruption - Infrastructure ans mois - Ce tableau r sume les diff rentes matrices adopt es mais aussi le flou li aux approches Chaque agent conomique qui s estime toucher par un risque peut avoir recours une institution sp cialis e dans son segment d activit Ainsi titre d exemple certaines agences se sont sp cialis es dans le risque souverain cad que leur activit se concentre essentiellement autour de la notation des performances conomiques et autour du risque politique encourus par un acteur Par exemple les agences de rating comme moodiy s ont pour objectif de donner leur client une information sur les risques politiques qui peuvent avoir un retentissement sur la vie conomique Si par exemple on s int resse au risque commercial cad risque court terme l op rateur sera une soci t d assurance du risque commercial S il s agit d un investissement direct IDE nous sommes dans une optique d investisseur industriel et l op rateur l valuateur serait ici un sp cialiste du risque bancaire Ainsi le contexte des affaires peut tre bon ou pas Ainsi la diversit des entit s qui tudient les risques pays a pour cons quence aussi la diversit des sources d information la disposition des agents C est l aussi la cons quence de la diversit des crit res de notation et parfois une certaine opposition entre les crit res utilis s et les conclusions Typologie des crit res de notation La notation du risque ou son valuation est une activit qui regroupe des analyses de type conomiques ou conom trique mais aussi des valuations qualitatives d ordre politique qui concerne le climat politique le contexte g opolitique imm diat et qui concerne aussi des situations particuli res li es aux relations sociales Cela pose la question de la scientificit de l expertise Compte tenu du nombre d agent conomique qui ont recours la notation compte tenu aussi du niveau d importance qu ils accordent la notation du risque et enfin compte tenu de la multiplicit des sources les divergences qu on constate entre les diff rentes soci t s entreprises de rating ont pour source trois facteurs premier facteur les crit res utilis s pour traduire le risque les notations attribu es la m thodologie de recueil le crit re de la notation On va prendre trois institutions trois structures qui travaillent dans le champ du rating Fitch ce grand cabinet intervient sur un panel de pays couvre tous les secteurs conomiques agroalimentaire p trole transport logistique Fitch note tats et plus de collectivit s ou gouvernements locaux Fitch aborde l ensemble des secteurs sous forme de groupes auxquels Fitch applique crit res Fitch dispose des crit res les plus larges et les plus pr cis Moodyi s Moddyi s couvre un chantillon de pays avec un syst me d valuation des risques bas sur un syst me de variables politiques et conomiques Ces crit res de stabilit ou d instabilit conomique ou politique sont au nombre de Exemple valuation de la possibilit d une transformation ou d une modification violente d un syst me politique Standart and Poor s ce cabinet couvre pays et le syst me mis en uvre s int resse essentiellement aux risques souverains cad la possibilit d une volution du contexte conomique en raison d une d cision d ordre politique type nationalisation modification de la l gislation sur les transferts de change D s lors ils d composent le risque souverain en crit res qui aboutissent variables qui couvrent la fois l espace conomique et politique Donc chaque agence de rating adoptera en fonction de son objectif et du risque analyser une m thodologie qui lui est propre Donc chaque agence va se donner un profil On peut avoir une d marche quantitative ou qualitative ou un mixte des deux En g n ral ce sont les questions politiques qui n cessitent un traitement qualitatif Celui-ci suppose la construction et l administration d un questionnaire des sp cialistes d un domaine L objectif est d attribuer une note subjective bas e sur l exp rience de l valuateur ce dernier va valuer partir d une chelle fournie par la soci t de rating des volutions pr visibles d un contexte politique Il existe un grand nombre d institutions sp cialis es dans l valuation du risque pays sur crit re politique Le pb fondamental est la proc dure de transformation des crit res conomiques en indices estimateurs du risque cad que les structures de notation disposent de crit res objectifs d indicateurs stables Ce qui pose pb ce sont les explications et les analyses qui vont tayer la notation des crit res conomiques Le passage du quantitatif au qualitatif cad l appr ciation au niveau conomique rel ve d une boite noire Chaque agence d compose ces crit res en variables auxquelles elle va donner une importance plus ou moins grande en fonction du risque valuer et du contexte c est ce qu on appelle une pond ration Cette pond ration les analystes l expliquent peu c est une m thode d analyse qui rel ve presque de l intuitif Concernant la soci t Fitch elle d compose le risque pays en cat gories D abord le risque politique proprement dit cad l valuation de la stabilit ou de l instabilit du pays et l ventualit d une exposition aux tensions susceptibles de toucher la souverainet du pays Le risque conomique qui met en vidence les avantages et les inconv nients de la politique conomique engag e dans ce pays La troisi me cat gorie concerne le risque financier cad la capacit d un pays honorer ses engagements et couvrir ses dettes Mais la soci t Fitch ne pond re pas ces crit res cad qu elle ne donne pas une pr minence l une ou l autre source de risque L activit d valuation du risque pays a pr objectif de classer les sources de risque pour un m me pays et de comparer la situation des pays entre eux Pour un m me pays les interpr tations peuvent varier car chaque op rateur valuateur int gre des donn es ou privil gie des facteurs qu un autre acteur n int gre pas d o les variations entre les notations pour un m me pays par exemple un pays comme le Zimbabwe sera consid r comme risqu et dc class dans la cat gorie D par exemple or ont pourra trouver des acteurs qui le noteront D En revanche on ne peut pas imaginer qu il y ai de gros carts mais ces carts l int rieur des cat gories de risque peuvent s expliquer par la m thode de notation notamment si l op rateur pond re ou ne pond re pas Donc pour conclure sur les risques politiques la probl matique des risques politiques est diff rente des risques dits naturels ou technologiques Ces risques d pendent d une multitude de facteurs Ils d pendent en effet des performances conomiques mais aussi et essentiellement des crit res d appr ciation qu en ont les valuateurs Pour une large part il s agit d une traduction subjective de crit res de stabilit ou d instabilit Chapitre la complexit fonctionnelle des risques Les cindyniques science des danger le terme vient du grec kindinos qui veut dire danger Ils apparaissent la fin des ann es d but des ann es et trois g n rations de connaissance vont suivre L objectif initial tait militaire On se posait la question de savoir statistiquement parlant quel tait le taux ou le niveau de fiabilit des syst mes techniques complexes et plus sp cifiquement les missiles balistiques Les cindyniques se construisent autour d un savoir pratique o l acquis de l exp rience est primordial R gle l apprentissage par l accident ou par la catastrophe On suppose que des conditions particuli res des l ments peuvent entrer en interaction et aboutir la r alisation du risque ou de la catastrophe L une des re m thode consistait en une cartographie reconstitutive du sc nario de l accident Les cartographies suivent un cheminement probable L objectif est de suivre la suite des catastrophes A partir de ces sc narios ont cr e une matrice qui permet de classer les variables en fonction de la forte probabilit de leur collaboration la r alisation du risque Cela signifie par exemple qu une situation probl matique peut tre induite par la mauvaise compr hension par les op rateurs d un ordre Ils ne sont pas capable de traduire les consignes de s curit emballement du syst me accident le facteur de risque ici est humain Quelles sont les variables r currentes On se rend compte qu au-del d un certain niveau d ordres donn de fa on simultan il y a un emballement Par ex en tudiant les accidents nucl aires comme Tchernobyl on constate des variables r currentes On construit des m thodes d valuation ex-ante cad poser des sc narios possibles de survenance d une catastrophe partir d une probabilit d interaction des facteurs Les cindyniques n ont pas pour objectif de fonder un savoir th orique il s agit essentiellement d apports particuliers qui rel vent des sciences de l ing nieur Les cindyniques se sont d velopp s en g n rations la premi re g n ration d marre de la fin des ann es jusqu la fin des ann es elle est marqu e par la pr pond rance du rapport au syst me technique complexit des syst me techniques Elle a t fond e autour du postulat de fiabilit forte totale des syst mes techniques et dc de fa on corr lative autour de l id e que la catastrophe ou l accident a pour source principale le facteur humain Les syst mes techniques sont g n ralement tr s bien con us mais le risque vient de l incapacit des op rateurs a utilis les appareils ou ils ont t mal form s pour r agir certaines situations Dc s il y a erreur elle ne peut tre qu humaine Deux grandes catastrophes remettent en question ce postulat de base Three mile Island de l eau s est chapp e dans un r acteur nucl aire en r alit on se rend copte que s est le syst me technique qui ne tol re pas une marge d erreur et se bloque En fait lorsque l op rateur commet une erreur le syst me technique l accepte Dc il fallait reconstruire et repenser les syst mes Les naufrages des p troliers on s aper oit que l existence de s curit redondante peut aboutir n anmoins une catastrophe appara t alors la nde g n ration sous la plume de Patrick Lagadec qui cr e le terme de risque majeur Selon lui la catastrophe se construit autour d une relation ambivalente entre le syst me technique et le milieu environnant Il dit aussi que la re g n ration s est construite autour d un axe central qui est le pr ventif et qu elle ne comporte pas une r flexion sur l espace environnant Lagadec

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