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Civilisation asie

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Civilisations de l Asie Orientale Cadre naturel et chronologique Introduction Beaucoup de pays ont connu au e si cle une distorsion d mographique de laquelle d coule une crise d identit Celle-ci s exprime dans certains pays d Asie par un int r t particulier port l Histoire la Cor e et le Vietnam ont ainsi cherch prouver leur ind pendance historique Ce recours l histoire peut aussi cacher une critique adress e des gouvernements o la libert de pens e n est pas encore totale En Chine par exemple certains articles ou essais traitant de l histoire du pays cachent en fait une critique du r gime en place De plus alors qu en Europe coexistent deux syst mes une histoire sainte et une histoire locale d sacralis e en Asie l histoire est sacr e Chronologie g n rale La p riode qui s tend de BC marque un saut en avant dans l histoire des civilisations aussi bien dans l Europe m diterran enne qu en Inde du Nord et en Chine caract ris par la conscience de la conscience Les changements des techniques de production entra nent un changement de l organisation des soci t s puis de la spiritualit De grands ensembles politiques mergent En Asie en BC l Empire chinois est unifi sous les Qin par limination des rois locaux remplac s par des d l gu s et des pr fets Cette dynastie instaure des lois si rigoureuses qu elle survit peu de temps la disparition de son fondateur Qin Shi Huangdi La grande muraille est rig e en protection contre les peuples d Asie centrale Ce grand empire caract re universel est fond sur la capacit gouverner sur des populations de m urs diff rentes Il marque la naissance de pens es et d id ologies nouvelles on instaure le culte du ciel par le souverain qui acquiert un caract re sacr Le culte du p re et des anc tres base de l id ologie d Etat est transf r sur le culte du souverain roi et grand pr tre L extension des relations commerciales qui d coule de cette unification entra ne un m lange de populations et l importation du bouddhisme fait capitale dans l histoire de la Chine ancienne et la modification de ses mani res de penser L Empire des Han fait suite celui des Qin en BC et s effondrera en AD De le confucianisme donne naissance une nouvelle id ologie politique La Cor e le Japon le Vietnam mergent en tant que royaumes ind pendants s mancipant plus ou moins de la culture chinoise De l Europe vit selon les r gles de la f odalit Charlemagne choue dans sa tentative de reb tir un Empire l image de celui de Rome En l Islam rompt l unit du monde occidental une s paration entre le Nord et le Sud s installe qui marquera les relations et les conflits pour de nombreux si cles En Chine les Tang - succ dent aux Sui - C est la renaissance d un empire puissant qui contr le la route de la soie et la propagation du bouddhisme Une nouvelle organisation administrative bas e sur le syst me des concours et une force militaire puissante sont mises en place Le commerce entre l Orient et l Occident se fait au profit des pays d Asie ce que certains consid rent comme une perte mon taire dangereuse L Islam coupe cette poque ces voies commerciales et impose l Europe des taxes insupportables Les Tang tablissent un quilibre entre seigneurs locaux et pouvoir central qui servira de mod le pour le Japon ou les populations soumises Viet code de lois du e s Leur civilisation et celle du califat de Bagdad sont alors bien sup rieures celles d Europe qui organiseront les croisades comme un moyen de d fense Le d clin chinois s amorce quand l quilibre entre puissance administrative et production conomique est rompue du fait de dirigeants d cadents La Chine du e si cle est divis e entre de petits Etats Les Song - dirigent un empire bien diff rent de celui des Tang plus chinois C est l apog e de la civilisation chinoise classique dans les domaines techniques ol oducs en bambou artillerie plans cadastraux et spirituels une synth se philosophique donne naissance la conception actuelle du confucianisme La floraison des arts renforce le prestige de la Chine qui ne retrouve cependant pas ses anciennes fronti res Les invasions du Nord annexent la Chine au gigantesque empire mongol qui la fin du e si cle s tend de la Cor e la Pologne du Vietnam l Egypte en passant par les tendues russes perses et du Nord de l Inde c est la dynastie Yuan - qui adopte le n o-confucianisme et am ne les changes commerciaux un niveau in gal Mais elle est balay e par une r volution au e si cle pour ne pas s tre assez sinis e et int gr e aux m urs de la population L Occident conna t des r novations bas es sur les Etats nationaux On assiste une bifurcation des civilisations La Chine effectue une synth se du bouddhisme du confucianisme et du tao sme dans le n o-confucianisme qui proclame une cosmologie et un ordre g n ral qu on ne peut perturber Toute activit est assujettie ce syst me L Europe conna t une s paration nette entre le la c et le religieux le d veloppement scientifique se fait hors de la sph re religieuse Thomas d Aquin concilie la raison et la foi en consid rant la science comme une vue partielle de la v rit divine Le e si cle voit la restauration d un vrai empire chinois celui des Ming - d une superficie toujours inf rieure celui des Tang L Asie du e au e si cle est agit e de nombreuses frictions en Asie Centrale cons cutivement aux diff rentes p riodes d importation du bouddhisme en Asie du Nord o les guerres avec les Mongols sont p riodiques du e au e si cle Du e au e si cle le Tibet repr sente un enjeu entre les Mongols et les Chinois Ceux-ci se d sint ressent des mers et des c tes orientales une poque o les Europ ens les contournent De l na t la fausse id e de l isolement de la Chine trop occup e combattre les pouvoirs rivaux continentaux Au e si cle merge une litt rature contestataire des institutions en place Les royaumes cor en vietnamien et japonais profitent des difficult s de restauration chinoise La dynastie mandchoue Qing - s installe sur le tr ne de Chine Cette caste dominatrice trang re malgr un essai de sinisation empereurs lettr s entra ne un blocage politique et un retard de d veloppement alors qu au m me moment l Europe conna t un dynamisme sans pr c dent par la confrontation d Etats mercantiles Les e et e si cles voient cependant l mergence du mythe du sage chinois en m me temps que celui du bon sauvage d Am rique G ographie de l Asie orientale I L Asie orientale regroupe le Japon la Cor e la Chine Taiwan et le Vietnam L ensemble de ces pays pr sente des facteurs d unit Tout d abord il s agit d une aire culturelle correspondant au rayonnement de la civilisation chinoise dans laquelle une m me criture facteur d unit important s est impos e Ensuite ces pays sont li s par un fait culturel il s agit de l aire des baguettes De plus il existe une unit physique par le fait d un ph nom ne climatique sp cifique la mousson qui caract rise l Asie des moussons Enfin la combinaison du g nie extr me-oriental et de ce ph nom ne de la mousson a entra n le d veloppement d une agriculture fond e sur la riziculture intensive Tout ceci ne doit pas faire oublier les faits sp cifiques chaque pays et les ph nom nes de diversit qui les caract risent Le dispositif g ographique L Asie orientale est la terre des extr mes des m tres de l Himalaya aux m tres de profondeur des fosses du Japon Sur une superficie gale celle de l Europe millions de km sa population est cependant double milliards d habitants Il faut y ajouter millions de km d espace maritime d une importance significative Ces caract ristiques s inscrivent dans une formidable dissym trie o le continent chinois repr sente de la superficie C est aussi un ensemble extr mement diversifi o s articulent quatre grands domaines morphologiques l norme masse continentale Chine-Tibet millions de km ensemble physique lui-m me diversifi deux espaces p ninsulaires la Cor e km et le Vietnam km situ la lisi re orientale de la p ninsule indochinoise ce sont des projections du continent vers la mer la guirlande insulaire qui s tend de l archipel nippon Taiwan km Elle appartient la ceinture de feu du Pacifique qui parcourt l Am rique et se prolonge jusqu aux Philippines et qui s explique par le jeu des plaques sous-marines de l Oc an et des plaques continentales de Chine Elle se caract rise par des s ismes et des ruptions volcaniques les espaces maritimes millions de km La masse continentale millions de km Il est commode de distinguer la succession de trois macro-paliers de l est l ouest le macro-palier occidental occup par l espace tib tain millions de km situ entre et m d altitude A l re tertiaire l le indienne remonte de l h misph re Sud en direction de la plaque tib taine la fin de cette re les deux plaques se t lescopent par subduction Actuellement le Tibet continue s lever et le plateau indien glisse vers la Chine du Sud l origine de nombreux tremblements de terre le plateau inf rieur au nord et l est du premier ensemble qui englobe celui-ci millions de km Sa morphologie tr s diversifi e et unique au monde en fait une zone tr s touristique l Est est caract ris par la succession de plaines au nord de moyennes montagnes et de collines vers le sud qui s l vent jusqu m d altitude millions de km Cet ensemble regroupe la totalit des plaines chinoises en grande partie dans son nord Celles-ci pr sentent une forte dissym trie dans leur peuplement Les trois paliers sont recoup s par des fleuves immenses en particulier le Fleuve jaune Huang He km au nord et le Yangzi Jiang km au centre Les p ninsules km Le Vietnam juxtapose brutalement plusieurs ensembles une ligne int rieure continue de reliefs de m constitu s de hauts plateaux et un liser de plaines littorales dont les deux extr mit s sont constitu es de deltas fluviaux celui du Fleuve rouge S ng H ng km au nord qui porte Hanoi et celui du M kong km au sud qui porte H Chi Minh-ville anciennement Saigon On peut comparer la g ographie du pays une palanche de riz La Cor e de la taille de l Italie est excessivement montagneuse Il existe une nette dissym trie entre le Nord-Est montagneux et massif qui plonge directement dans la mer et le Sud-Ouest qui porte les seules plaines importantes La guirlande insulaire nippone km Elle se compose de milliers d les Les quatre les fondamentales du Japon sont au Nord en contact avec la Sib rie Hokkaid puis l le principale de Honsh et enfin Shikoku et Ky sh Il faut leur ajouter Taiwan km L archipel nippon sur une superficie aux de celle de la France est riche d une morphologie extr mement vari C est un espace aux montagneux Les moyennes montagnes de type chinois sont abondantes Alpes japonaises Plus de sommets d passent les m Mais il existe aussi de formidables appareils volcaniques tous susceptibles d entrer en ruption Le paysage japonais est caract ris par sa beaut et la violence de sa nature s ismes volcans et de son climat A c t de ces reliefs s ins rent un chapelet de petites plaines ouvertes sur le Pacifique dont le Kant o se trouve T ky et qui regroupe sur km la base conomique du Japon Les espaces maritimes millions de km L Asie orientale compte quatre grandes mers du nord au sud la mer du Japon entre la Cor e et le Japon la mer Jaune entre la Chine et la Cor e la mer de Chine orientale entre Shanghai Shikoku et Taiwan et la mer de Chine m ridionale qui borde la Chine Taiwan les Philippines et l Indochine Cette m diterran e asiatique a eu une formidable importance historique elle a t le lieu d changes internationaux commerciaux et humains pendant ans Encore r cemment c est par elle que s est faite la diaspora chinoise millions de personnes ou que se sont enfuis les boat-people Mais elle a aussi t le th tre de nombreux conflits La mer est aussi un formidable pourvoyeur de ressources Le Japon est r ellement une civilisation de la mer sur le plan des ressources alimentaires Avec Taiwan il est l inventeur de l aquaculture Les chantiers navals de l Asie orientale prennent le relais des chantiers europ ens Un m canisme climatique sp cifique la mousson Les vents de mousson Le mot mousson vient de l arabe mausim saison La navigation arabe a en effet t la premi re d couvrir ce ph nom ne de vents saisonniers altern s favorables pour elle en hiver les courants de mousson entra naient les bateaux vers l Extr me-orient et les ramenaient en Arabie en t Les Chinois l appelle jifeng les Japonais kisetsu f les Vietnamiens gi mua ces trois termes signifiant vents saisonniers et les Cor ens chang ma pluie saisonni re La mousson se caract rise par un renversement saisonnier des pressions atmosph riques et des vents En hiver des vents froids et secs soufflent du continent sib rien vers les espaces oc aniques En t au contraire des vents chaud et humide remontent de l oc an inter-tropical vers le continent On r serve parfois le terme de mousson la seule mousson d t humide dont l importance est primordiale sur la vie humaine agricole essentiellement Ce transfert massif des pluies et de la chaleur inconnu en Europe entra nant une unification thermique de l Asie orientale et des pluies g n rales est id al pour l agriculture traditionnelle C est un facteur essentiel de la g n ralisation de la riziculture intensive La Chine se trouve sur la latitude des grands d serts mondiaux d sert mexicain Sahara d sert afghan Or le d sert est ici repouss en Asie centrale gr ce la mousson Au lieu d une coupure entre le nord et le sud de la Chine cette r gion est la plus riche du pays et porte pr s de millions d habitants Les typhons Un autre ph nom ne caract rise le climat de l Asie orientale les typhons Cette manifestation de vents d vastateurs porte diff rents noms de par le monde ouragan aux Cara bes et en Floride de l arawak huracan qui a aussi donn le hurricane anglais cyclone dans l Oc an indien touchant la R union l le Maurice Madagascar du grec kukloma de kuklos cercle ou mouvement circulaire baguio des Philippines typhon du Pacifique occidental Les Chinois l appellent taifeng grand vent taif en japonais Ce m canisme normal plus ou moins violent qui s vit du d but de l t jusqu en novembre consiste en la formation d un centre de d pression tropical gigantesque qui aspire l eau de mer et la vapeur d eau dans un mouvement de tourbillon Il affecte une aire peu pr s circulaire de km de rayon la vitesse des vents en rotation pouvant aller jusqu km h Au centre l il du cyclone zone de calme atteint jusqu km de diam tre Se d pla ant rapidement vers l ouest ou le nord-ouest les typhons ravagent les archipels ou r gions c ti res du continent On peut relever quatre ou cinq trajectoires principales du nord vers le sud trajectoire septentrionale touchant le Japon central et m ridional trajectoire atteignant la Chine du sud-est Taiwan et Fujian trajectoire touchant la Chine m ridionale Canton et Hainan trajectoire aboutissant au Vietnam du nord et du centre Les typhons ont un double effet d vastateur qui combine celui du vent et celui des pluies En effet lorsque les vents atteignent les c tes toute la pluie contenue s abat d un seul coup sur des r gions qui sont les principales zones peupl es La quantit d eau d vers e peut tre double des pluies annuelles Paris A cela s ajoute encore des raz-de-mar e d ferlants le sel qu ils d posent dans les rizi res d truit les r coltes R cemment le septembre un typhon soufflant km h a ravag la ville de Nagoya Des centaines de milliers de maisons ont t d truites au Japon depuis l apr s-guerre N anmoins les typhons peuvent tre b n fiques les plus petits d entre eux apportent en automne les ressources en eau n cessaires pour la deuxi me r colte de riz quand la mousson ne suffit plus alimenter les rizi res G ographie de l Asie orientale II le volet humain La riziculture intensive L Asie orientale est l univers de la rizi re La riziculture n est pas uniquement un fait cultural mais aussi culturel C est un v ritable ph nom ne de civilisation La mousson d t r pand jusqu au nord du Japon les l ments tropicaux le riz plante tropicale est cependant impensable en dehors du Sud Vietnam sans l intervention humaine de l irrigation C est en cela que l on peut parler de fait de civilisation La riziculture extr me-orientale est fille de la mousson du labeur des femmes et du g nie des hommes Un hectare de riz fournit autant de calories que cinq hectares d levage C est une culture peuplante accompagn e de fortes densit s de populations Le riz nourrit beaucoup mais n cessite une main-d uvre importante La riziculture fruit de plusieurs mill naires d inventions techniques est le syst me de production pr -industriel le plus d velopp au monde Au e si cle av J -C est invent le repiquage g n ralis au e si cle apr J -C qui vite de semer directement Il entra ne une conomie de semence et une d bauche de main-d uvre On s me tout d abord dans une p pini re grain par grain selon une forte densit Le repiquage de plants solides de cm intervient un mois apr s dans une surface de rizi res cinq fois plus grande Pendant ce premier mois mai-juin les rizi res libres permettent de terminer une culture pr c dente culture d hiver de bl sem en automne On assiste au e si cle une augmentation consid rable du stock alimentaire qui s accompagne de la domestication de nouvelles vari t s de riz sauvage en Chine du Sud le riz h tif m r en jours au lieu de permet plusieurs cultures de riz successives un riz h tif plus un riz de saison Enfin en la r volution verte voit la mise au point d un riz de haut rendement et de forte r sistance La construction de r servoirs d eau va permettre la mise au point d un calendrier d irrigation qui utilise des roues godets extr mement rigoureux Cette construction s accompagne de l dification de r seaux de canaux hi rarchis s qui vont commander l organisation du village sp cialement au Nord Vietnam du district de la province et de l Etat Un historien a pu ainsi qualifier la Chine de soci t hydraulique mais ceci est plus vrai du Nord Vietnam La riziculture reste encore un facteur d identit profond de l Asie orientale malgr le d veloppement du fait urbain Populations et peuplements La g ographie du peuplement les grands foyers L Asie orientale compte plus d un milliard et demi d habitants c - -d le quart de l Humanit dont plus des vivent en R publique Populaire de Chine Un caract re commun et fondamental de ces peuplements est l norme accumulation dans les seules plaines souvent r duites en moyenne de habitants ruraux au km La raison en est la localisation exclusive de la riziculture Le Vietnam comprend deux plaines fondamentales qui regroupe plus des de la population le delta du M kong au sud grande riziculture commerciale pas de repiquage le delta du Fleuve rouge au nord riziculture intensive typique Cette r gion revendique les principales inventions de la riziculture La Chine pr sente un ph nom ne comparable sur des chelles multipli es au nord la plaine du Fleuve jaune compte millions d habitants Cette accumulation de populations n est pas li e la riziculture mais correspond au foyer de d veloppement de la civilisation chinoise des Han au centre les pays du Yangzi jiang ou Chang jiang long fleuve marquent les d buts de l univers de la riziculture chinoise auquel s ajoute un h ritage historique millions de personnes y vivent au sud les plaines sont r duites au profit des collines et des moyennes montagnes On y trouve la riziculture la plus intensive double r colte Les poches de peuplement sont tr s haute densit delta de la rivi re des perles Canton Macao Hong Kong d une superficie de km quivalente la Normandie alors que les autres deltas mesurent environ km A Taiwan une troite plaine occidentale regroupe de la population pour une des plus fortes densit s du monde plus forte que celle du continent Au moins les des habitants de la Cor e s entassent sur trois plaines excessivement r duites au nord la population de la plaine de Pyongyang est historique on y trouve peu de riz au centre la plaine de S oul et de Wonsan est la principale plaine au sud se trouve la plaine de Kunsan Ces deux derni res concentrent la riziculture du pays Au Japon du peuplement est install aussi sur trois plaines mais la dissym trie est moins forte cause de la r partition du tissu urbain la plus grande plaine se trouve au nord Il s agit du Kant o se trouve la capitale T ky vers le sud s tendent les plaines littorales du T kai au sud enfin se trouvent la plaine du Kansai et Ky to La riziculture intensive a t import e de Chine au e si cle On note en Asie orientale une formidable capacit l entassement qui s appuie sur des r gles confuc ennes de comportement social etc Une profonde dichotomie de peuplement Ces caract res s accompagnent d une d sertification d mographique des autres formes de reliefs Alors que dans d autres r gions du monde les montagnes furent un refuge par rapport des bas-pays malsains compl mentarit des plaines et des montagnes en Europe l Asie est marqu e par des civilisations de plaines ignorant ou m prisant les zones montagneuses Les montagnes de Chine furent d vast es celle du Japon conserv es mais d sert es Le peuplement des montagnes est le fait de minorit s indig nes En Chine et au Vietnam ces peuples furent absorb s ou surtout refoul s plus loin dans les hautes terres La carte du relief se pr sente comme un n gatif de celle du peuplement Composition du peuplement On rel ve deux grands cas de figures le fait cor en et japonais il se caract rise par une population importante pratiquement homog ne Il n existe plus de minorit indig ne et il n y a pratiquement pas d immigr s La Cor e est habit e par des Cor ens Le reste se compose majoritairement de Chinois restaurateurs ou boutiquiers De m me la population a nou du Japon a pratiquement disparu Il y a quelques travailleurs immigr s cor ens et chinois Dans les deux pays les arrivages clandestins sont organis s par les mafias le fait chinois et vietnamien il se caract rise par d importantes minorit s autochtones Elles repr sentent de la population chinoise soit tout de m me millions de personnes et plus de de la population vietnamienne En Chine ces peuples regroupant minorit s reconnues relevant de six grandes familles ethnolinguistiques pr sentent une formidable expansion num rique des millions de Tha s aux Tadjiks iraniens musulmans du groupe indo-europ en chinois du fait d un h ritage historique du d coupage des fronti res A Taiwan les aborig nes repr sentent de la population individus refoul s dans les montagnes Le Vietnam pr sente une g ographie verticale du peuplement peuples tib to-birmans m M os chin Miaos pavot opium minorit s m montagnards Tha s m peuples proto-indochinois m Vietnamiens Chinois plaines rizicoles La richesse humaine des minorit s pose cependant un vrai probl me politique Le fait urbain Globalement on recense environ de ruraux qui recouvrent des r alit s tr s diff rentes Vietnam Chine Cor e de Cor e du Sud Japon On note quatre grands types d urbanisation la m galopolis japonaise elle forme un continuum urbain de T ky Fukuoka au sud sur un axe de km et s apparente certaines formations urbaines des Etats-Unis millions d habitants y vivent principalement dans les deux p les g ants que sont T ky -Yokohama millions et saka-Ky to-K be millions un urbanisme vertical et acrobatique Hong Kong regroupe millions de personnes entass es sur des rochers La moiti sont des r fugi s venus de Chine Populaire La ville inspire le d veloppement actuel de Shanghai dont les principaux promoteurs sont hongkongais une polarit ou bi-polarit urbaine le premier type caract rise la Cor e du Sud la ville de S oul et ses millions d habitants plus du de la population urbaine le second le Vietnam pour des raisons historiques au nord la capitale politique Hanoi millions et au sud la capitale conomique de fait H Chi Minh-ville millions Cette bi-polarit d peignait jusqu peu la Chine urbaine avec au nord la capitale politique Beijing millions et la capitale conomique ressuscit e Shanghai millions mais elle est de plus en plus att nu e La Chine a h rit d un r seau urbain touff par Mao Zedong qui ressuscite pour le meilleur comme pour le pire Canton Hong Kong Chronologie g n rale de l Asie orientale II p riode pr -moderne Les Europ ens et bient t les Am ricains cherchent des solutions ext rieures divers probl mes plut t conomiques en Grande Bretagne politiques en France et en Russie La grande crise militaire de la R volution et de l Empire fran ais lib re des forces qui co ncident avec le r veil de l esprit de sup riorit fond notamment sur l exp rience du progr s technique mais aussi sur l exaltation nationaliste et sur le renouveau chr tien Ce mouvement succ de l esprit du e si cle qui avait t plus universel et qui avait admir le bon sauvage d Am rique et surtout le sage d Asie orientale Or cette conscience de sup riorit ne fait qu augmenter avec l essor du rationalisme et du lib ralisme au e si cle Des conomistes pensent qu en imposant partout le lib ralisme l humanit conna trait un nouvel ge d or par le d veloppement du commerce donc de la production et des progr s techniques Les besoins croissants de mati res premi res et de client les stimul s par la concurrence et les probl mes sociaux provoquent l adoption de politiques agressives d ouverture forc e des march s puis de domination imp rialiste apr s la crise conomique des ann es L augmentation rapide des populations entra ne la colonisation de l Am rique et de l Australie On voit dans les masses populaires asiatiques un march de consommation qui ne serait jamais satur on y force donc les Etats supprimer ou abaisser leurs protections douani res et conc der des bases si possible l embouchure de grandes voies de p n tration pour stocker des marchandises et entretenir les bateaux de guerre n cessaire l application de trait s in gaux Affaiblissement des Etats asiatiques au d but du e si cle Un pouvoir politique fort en principe L autorit paternelle d un souverain sacralis est un fait ancien dans la culture chinoise et s appuie sur le confucianisme L antique culte du p re et des anc tres base de l id ologie d Etat a t transf r sur le culte du souverain roi et grand pr tre La dynastie Han t chera ainsi de m ler le syst me religieux et le respect de la loi Ce pouvoir fort se base sur un devoir d ducation et une centralisation administrative bureaucratique effective aux e et e si cles choix de fonctionnaires parmi des listes Pour viter les rivalit s de pouvoir on cherche limiter la formation de grands centres conomiques en luttant contre le capitalisme et les grands propri taires fonciers Cette politique implique une limitation du commerce ext rieur qui a aid forger l image d une certaine fermeture de la Chine En fait la lutte contre le capitalisme est tant une cons quence pratique de l exercice du pouvoir qu un fait id ologique Les limites au pouvoir La notion de mandat du ciel est constatable dans l harmonie des forces de la nature Le souverain est l coute des lettr s m me si ceux-ci sont d pourvus de droit En effet toute catastrophe naturelle tend prouver que l Empereur en place n est pas le ma tre de la nature mais un perturbateur de celle-ci Les lettr s et le peuple sont pratiquement soumis un devoir de r volution n cessaire pour renverser l l ment perturbateur D autre part le r le des pr fets est de n gocier autant que de repr senter l autorit aupr s des notables On a un double syst me de notables lus et supervis s par une administration locale La dynastie mandchoue Qing - rencontre des difficult s pour r gner Cette caste dominatrice trang re malgr un essai de sinisation empereurs lettr s entra ne un blocage politique et un retard de d veloppement alors qu au m me moment l Europe conna t un dynamisme sans pr c dent par la confrontation d Etats mercantiles La situation commence se d t riorer au d but du e si cle L accroissement de la population l augmentation des imp ts et la pr varication des fonctionnaires cr ent les conditions favorables la grande explosion sociale qui caract rise la seconde moiti du si cle Ces difficult s se combinent avec l intrusion des grandes puissances occidentales que l Empire ne peut contenir Toutes les tentatives de solution reprise en main r formes se soldent par des checs Au Japon l unit nationale a t retrouv e au e si cle Le sh gun a supplant le Tenn qui ne conserve qu une autorit religieuse Il doit cependant fermer le pays devant l importation d armes trang res par les daimy s alors que la soci t est pr te la r volte Le g n ralissime est de plus en plus difficilement support par la grande noblesse depuis le e si cle Les grands empires d Asie ont donc d velopp une th orie du pouvoir fort mais de nombreuses limites th oriques et pratiques s y opposent Au e si cle les Europ ens sont admiratifs de l administration orientale cadastres r glementations etc mais celle-ci est devenue un syst me trop compliqu Le pouvoir central est victime de l incompr hension des changements profonds que les nouvelles techniques peuvent apporter et des modes de pens e et fonctionnements des pays europ ens Le prestige militaire est essentiel mais l espace g ographique est mal contr l il n existe pas de flotte r elle La Chine est tourn e vers l int rieur le Vietnam vers les montagnes Les c tes japonaises sont munies de d fenses passives et peu efficaces Certains probl mes paraissent alors plus graves que les agressions p riph riques des occidentaux tels ceux d unification inachev e cause des distances et des ethnies minoritaires Chine Vietnam ou r sultant de la fragilit de la paix int rieure cause des d s quilibres conomiques et sociaux ou li s l utilisation abusive de l id ologie dite confuc enne au service des pouvoirs publics en discordance avec les opinions publiques Tous ces pays sont en stagnation conomique le progr s technique est bien en retard par rapport la progression d mographique Ces d s quilibres profonds suscitent de vives r actions populaires soci t s secr tes de Chine r voltes en Cor e au Japon au Vietnam - Les dynasties au pouvoir sh gun Tokugawa au Japon empereurs Qing mandchous en Chine rois Yi en Cor e et Nguy n au Vietnam manquent pour diverses raisons de l autorit morale et de l audace n cessaires l encouragement de profondes r formes L expansion occidentale partir de La politique imp rialiste des pays europ ens Les pouvoirs en place sont fragilis s et m fiants face une pression occidentale tr s forte Les puissances europ ennes implantent des colonies en de nombreux points d Asie l image de ce qui se passe dans le reste du monde Espagnols aux Philippines au e s Hollandais Java au e s Anglais en Inde au e s Compagnie des Indes orientales Singapour Les cotonnades anglaises permettent la conqu te de march s et l implantation du machinisme Le Japon tol re devant Nagasaki la pr sence de commer ants hollandais Les Europ ens exploitent le trafic d opium et le commerce in galitaire qui existait depuis des si cles se renverse leur profit Ce trafic d bouche sur la guerre de l opium C est le d but des affrontements militaires qui am nent bien des d boires la Chine Elle est contrainte la fin de chaque pisode de signer des trait s in gaux Les succ s des occidentaux sont impressionnants En ils ne disposent que du vieux comptoir portugais de Macao et du droit de venir Canton n gocier avec un syndicat Gonghang Co hong de marchands chinois dans la d pendance de l administration mandarinale et sans pouvoir y r sider longtemps En les Anglais tiennent Hong Kong depuis les Russes ont obtenu de vastes territoires et y ont fond Vladivostok l empire chinois a abandonn sa souverainet douani re et permis la circulation des trangers pour les affaires et l vang lisation les trangers ne peuvent tre jug s que par leurs consuls et disposent de concessions urbaines avec leurs gardes militaires o l empire a renonc provisoirement sa souverainet Tianjin Shanghai Canton mais aussi Hankou Chongqing loin dans l int rieur Le Japon a d c der aux exigences des Etats-Unis en puis des autres puissances depuis La Cor e a fini par signer aussi des trait s avantageux pour les occidentaux depuis mais elle avait d j t soumise de tr s fortes influences japonaise chinoise et russe Le Vietnam est compl tement conquis par les Fran ais sauf quelques r duits d fensifs sans espoir de victoire militaire prochaine En les puissances coloniales et leurs colonies couvrent de la superficie mondiale auxquels s ajoutent les des Etats semi-coloniaux Chine Empire Ottoman La tendance occidentale l intervention s accro t missions catholiques investissement de capitaux etc Elle refl te cependant une certaine bonne foi le partage des richesses est in quitable mais on consid re que comme il y aura de plus en plus partager le monde sera plus heureux dans l adoption du mode de civilisation d fini par l occident La modernisation de l Asie orientale est domin e par les occidentaux et orient e leur profit R actions des pays d Asie L Asie orientale a connu tr s t t de profondes r actions l expansion occidentale En Cor e un mouvement de lettr s d int r t pour la pens e occidentale le Silhak s attaque au bouddhisme La Cor e est le seul pays avoir introduit le christianisme de lui-m me Cependant ici comme au Vietnam les mouvements pour la modernisation favorables aux influences trang res sont g n s par les probl mes sociaux et par la composante missionnaire chr tienne qui rejette de nombreux lettr s dans le conservatisme les r formes n ont pas le temps d aboutir des r sultats efficaces avant les invasions trang res Au e si cle en Chine s amplifie un vaste mouvement similaire de curiosit pour les techniques occidentales Yangwu qui d bouche sur les mouvements Ziqiang et Fuqiang voir infra Mais de nombreuses r ticences demeurent renforc es par la r sistance japonaise vietnamienne cor enne Les Mandchous doivent faire face de grands mouvements populaires notamment l insurrection des Taiping qui encourag e par la d faite chinoise de s oppose aux trangers et les r bellions musulmanes Le pouvoir temporel est remis en cause Au Japon les daimy s s associent au Tenn pour liminer le pouvoir shogunal En Cor e l Ecole de l Est proclame que le destin d une dynastie n est pas d finitif mais d pend du mandat c leste Effets limit s de l offensive occidentale Malgr les succ s europ ens l Asie orientale n a pas t facilement ni compl tement soumise Le trait de Nankin ne signifie pas une ouverture de l Asie orientale La d faite militaire chinoise est tr s p riph rique il s agit d un chec localis La propagande chinoise pr tend m me que les trangers ont t repouss s Les Anglais ne gagnent pas l acc s esp r au march chinois juste le droit d importer du th et de faire entrer l opium en Chine Par souci d quilibre des influences les m mes avantages sont de plus accord s aux Etats-Unis achat de livres la France droits des Chinois devenir chr tiens et protection de ceux-ci On parle d une certaine renaissance imp riale dans les ann es - Les r sultats sont tr s in gaux En un nouveau trait entre le Royaume-Uni et la Chine donne lieu l envoi d une d l gation diplomatique arr t e militairement P kin Ce fait d bouche sur la deuxi me guerre de l opium le sac et l incendie du Palais d t et le trait de P kin De nouveaux ports sont ouverts et les commer ants europ ens peuvent circuler en Chine Les occidentaux aident vaincre les Taiping Ils cherchent r tablir l ordre donc le commerce Le prestige militaire de la dynastie en sort tr s affaibli Cependant l empire chinois qui a atteint son extension maxima au milieu du e si cle n a perdu que des territoires lointains dans le nord encore peine int gr s au monde chinois En la France n a pas pu conqu rir Taiwan et si la Chine lui a abandonn sa suzerainet sur le Vietnam elle y a aussi obtenu des avantages en m me temps qu elle r ussit chapper l indemnit de guerre d abord r clam e En les Fran ais d barquent en Cor e Les Am ricains sont Pyongyang Mais c est un chec Le pays repousse les invasions trang res jusqu en La flotte vietnamienne est d truite Ce sont autant de tests contre la Chine qui peut se sentir affermie par les agissements en toute impunit des petits pays satellites D termin s par la pers cution des chr tiens les Fran ais entament la conqu te du Vietnam en mais chouent devant Saigon Les Vietnamiens crient la victoire La ville est prise en puis reperdue quand les Fran ais se rendent P kin appuyer les Anglais cf supra La France met un demi-si cle conqu rir le Vietnam Cochinchine Annam et Tonkin et le Laos et reconna t d s qu elle ne peut les garder qu en obtenant la collaboration des notables La x nophobie est excit e par des attaques insuffisantes qui contribuent la fermeture de l Asie Les victoires occidentales sont partielles et p riph riques L apog e de l expansion n a t permise que par la participation du Japon au partage imp rialiste Celui-ci demande d ailleurs d s et obtient en l abrogation des trait s en ce qu ils avaient limit son ind pendance On assiste une accentuation g n ralis e des r actions de x nophobie devant les coups port s par les Europ ens En Chine la r partition du pays en zones d influence et la victoire militaire japonaise de exacerbe le nationalisme et un mouvement anim par les Boxeurs se d veloppe Affaiblissement maximal des Etats d Asie orientale la fin du e si cle cachant les d buts d une grande transformation contemporaine Le r veil japonais En le Japon est secou par la r volution Les grands seigneurs qui craignent la domination du sh gun Tokugawa le renversent en s associant au jeune empereur Mutsuhito Celui-ci s installe Edo l ancienne capitale shogunale rebaptis e T ky Le Japon reconna t que son ind pendance est menac e s il ne s adapte pas l Europe Commence alors le gouvernement clair de Meiji Mutsuhito donne son programme de r forme dans la charte des Cinq Articles Celle-ci annonce d une part la suppression du r gime f odal les castes son supprim es les fiefs sont remplac s par de nouveaux districts et les daimy s deviennent de grands lib raux la r volte des samurai de incit e par la suppression des pensions et du droit de porter le sabre est cras e et leur caste est dissoute D autre part la charte montre la volont de s inspirer des m thodes occidentales modernisation de l quipement t l graphe voies ferr es usines L Etat favorise les tudes l tranger et recourt des techniciens et instructeurs europ ens En l arm e est r organis e sur les mod les prussiens et fran ais le service militaire est obligatoire Les r formes touchent l enseignement obligatoire la police la presse le droit les postes les chemins de fer l hygi ne publique et les finances instauration du yen suivant le syst me mon taire am ricain fondation de la Banque du Japon L ouverture aux techniques et aux id es occidentales se fait dans une continuit voulue de l ancienne civilisation sauvegarde et renforcement Le shint devient religion d Etat En la libert religieuse marque la modernisation les pratiques shint comme rites d Etat l exaltation des traditions Sur le plan politique en un premier minist re est d sign par l empereur suivi en par la r union du premier Conseil d Etat Mutsuhito promulgue en l acte constitutionnel qui transforme le pays en une monarchie de type constitutionnel bas e sur le royaume de Prusse unification l gislative Le S nat form en est mis en place par lection mais celle-ci reste censitaire et l institution est au service d un r gime aristocratique Le Japon a besoin d une aide technique et commerciale capitaux mais l occident tente de maintenir le pays Cependant il obtient en l abrogation des trait s qui limitaient son ind pendance L extraterritorialit est abolie le Japon est int gr dans le groupe des grandes puissances o il est trait d gal gal Le Japon participe ainsi l conomie mondiale plus vite que pr vu gr ce une croissance d mographique rapide millions d hab millions qui fournit une main-d uvre abondante et surtout gr ce au d sir d instruction aux facult s d adaptation la discipline et la frugalit du peuple Les samurai sont int gr s l administration l arm e l conomie Des trusts familiaux Mitsui Yasuda Sumitomo contr lent ainsi l industrie le commerce les banques Les clans de l arm e et de la marine Satsuma poursuivent des buts imp rialistes En est construite une flotte de guerre cuirass s navires de ligne Les Japonais prennent part tr s t t l uvre de colonisation En ils participent la mission internationale pour d livrer les missionnaires retenus P kin et occupent Singapour en pour le compte des Anglais Sous le r gne de Mutsuhito ont lieu la guerre sino-japonaise la guerre russo-japonaise et l annexion de la Cor e Tout n est pas que succ s les paysans sont libres mais soumis une lourde fiscalit qui entra ne un fort appauvrissement la vente des terres qui se concentrent alors dans les mains de grands propri taires et un exode rural Le d veloppement de l industrie est probl matique cause du manque de ressources naturelles Les achats augmentent ainsi que l endettement L impossibilit des r formes chinoises En Chine les Taiping se r fugient au Vietnam l ordre politique est restaur mais le pouvoir rencontre des difficult s dans la mise au point de r formes indispensables La science et la civilisation europ ennes remettent en question la structure traditionnelle de la soci t chinoise Le mouvement Yangwu ne peut plus tre ignor et conduit un mouvement r formiste de renforcement Ziqiang visant utiliser la pr sence trang re pour moderniser le pays et garantir l ind pendance On cherche moderniser le potentiel militaire arsenaux de Fuzhou Shanghai Tianjin pour refouler les occidentaux Mais ce plan est mal ma tris pertes de bateaux embauche d ing nieurs trangers En l arsenal chinois est d truit par les Fran ais C est l chec du Ziqiang Un mouvement d enrichissement et de renforcement Fuqiang le continue dans les ann es - tentant d allier la gestion dynamique du capitalisme priv national et la direction coordinatrice de l administration imp riale guandu shangban l administration dirige le commer ant g re La constitution de r seaux commerciaux destin s concurrencer les occidentaux se fait difficilement face la r ticence du gouvernement chinois stimuler une renaissance chinoise Les r sultats sont peu rapides et peu probants loin de r aliser les espoirs La crainte de monter des entreprises capitalistes sous tutelle d un gouvernement mandchoue entra ne l inertie du grand empire Mais c est un des facteurs de la transformation de la Chine avec l essor d une puissante bourgeoisie nationaliste principalement dans les villes ouvertes aux activit s trang res surtout Canton et Shanghai Des r actions populaires massives se manifestent par exemple en dans la vall e du Yangzi jiang Des intellectuels se montrent capables de moderniser la culture traditionnelle et de l enrichir par des l ments de celle des occidentaux En la guerre sino-japonaise se conclut par le trait de Shimonoseki Cette victoire du Japon qui r v le la cons quence expansionniste de la modernisation rapide des techniques industrielles du pays installe un protectorat japonais sur la Cor e conc de Shanghai au Japon et permet l installation d entreprises en Chine ouverture chinoise En le vieux syst me d examens est abandonn l arm e est r organis e Le Vietnam et la Cor e Le Vietnam s effondre devant l incompr hension de la politique fran aise Le dynamisme fonctionnaires modernisateurs dans les domaines de l hygi ne ou de l ducation passe inaper u cause de la perte de la guerre En Cor e et au Vietnam les mouvements pour la modernisation favorables aux influences trang res sont g n s par les probl mes sociaux et par la composante missionnaire chr tienne qui rejette de nombreux lettr s dans le conservatisme les r formes n ont pas le temps d aboutir des r sultats efficaces avant les invasions trang res En Cor e les ann es - sont marqu es par des tentatives de r sistance contre les Fran ais les Allemands les Japonais les Am ricains Malgr la d termination des autorit s de ne pas ouvrir le pays aux trangers le gouvernement doit signer des trait s avec le Japon aide la modernisation et avec les principaux Etats europ ens - La cour est divis e entre partis pro-chinois et partis pro-cor ens La monarchie ne peut imposer sa volont Les notables de villages font chouer les r formes propos es Le probl me de l autorit de l Etat se fait sentir de mani re chronique Les tudiants s exilent au Japon ou en Chine En est sign un nouveau trait avec le Japon et des trait s d quilibre avec la Chine troubl s par les Russes et les pr tentions japonaises exag r es En c est la r volte Le pays fait appel l arm e chinoise et les Japonais d barquent en invoquant le trait sign L affrontement aboutit la proclamation de l ind pendance de la Cor e Dans les faits elle passe de la Chine au Japon Le Japon sort vainqueur de la guerre russo-japonaise attaque de Port-Arthur et an antissement de la flotte russe d Extr me-Orient et peut alors librement dominer la Cor e qu il annexe son empire en Conclusion La scl rose des pouvoirs en Asie orientale ne l avait pas pr par e aux bouleversements du e si cle Ces pays taient en tat de modernisation mais l intervention occidentale a cass ces dynamismes trop lents Les gouvernements d Asie ont rencontr des difficult s pour rapprocher et accorder des conceptions tr s diff rentes incompr hension par les lettr s du principe de majorit et de la conception occidentale de la d mocratie philosophie du bonheur contraire aux principes de la philosophie orientale qui pr ne la ma trise de soi face l excitation des plaisirs et la consommation En occident d s le milieu du e si cle c t de l apog e de la mystique imp rialiste rena t l admiration pour les civilisations d Asie orientale par le d veloppement d tudes approfondies par l encouragement donn par l art japonais la r volution esth tique contemporaine ou encore par une certaine influence du bouddhisme dans l essor de l esprit la que en France Pens e Religions Une introduction au tao sme Les sources du tao sme Si l on sait fort peu de choses du fondateur du tao sme on est au moins certain que ses conceptions reposent sur des principes fort anciens de la pens e chinoise D ailleurs les p res du tao sme se consid rent souvent comme les h ritiers des confr ries d alchimistes dont sortait le souverain l gendaire Huangdi La notion fondamentale est videmment celle de tao si elle prend chez certains philosophes l allure d une divinit personnelle son sens premier est plut t celui de chemin voie mais aussi de tracer un chemin donc mettre en communication et enfin de dire ou enseigner la voie donc de doctrine A l origine le tao d signe l ensemble des pratiques religieuses qui permettent de mettre en relation le Ciel et la Terre r le essentiellement imparti l homme et surtout l empereur Le mode de d ploiement du tao se fait selon un rythme cyclique tendu entre deux p les y ng et y n Chacune de ses deux r alit s compose l univers en quantit s variables une saison un mets un sentiment sera plus yin ou plus yang L volution et le caract re passager de toutes choses trouvent leur explication dans les alternances des deux principes car lorsque l un atteint son apog e l autre cesse de d cro tre Ce mod le tr s naturaliste semble aussi ancien que la Chine elle-m me et met en sc ne une intuition tr s forte dans ce pays l intime participation et soumission de l tre humain l Ordre universel est le Souverain Bien Le tao ste est un sage l int rieur et un roi l ext rieur n i sh ng w w ng L oz ou Lao-Tseu Il est fort difficile d affirmer l historicit de Laozi son biographe Sima Qian crit au e s av J -C pour relater une vie ant rieure de quatre si cles et avoue ses h sitations Cependant les rudits s accordent reconna tre aux v nements recens s une assez grande vraisemblance et respectent ainsi une tradition bien tablie Le nom m me de Laozi ressemble un jeu de mots c est le vieux ma tre ou le vieil enfant comme si la sagesse offrait une paradoxale jeunesse spirituelle Il serait n en dans le Hunan Chine du Sud de parents pauvres mais capables tout de m me de lui donner l instruction suffisante pour occuper un poste d archiviste imp rial tandis que son fils serait devenu haut fonctionnaire sous les Zhou On sait seulement que la suite d un subit retournement de conscience il quitte la vie active et familiale pour se perdre dans une retraite profonde Il serait mort en Laozi fut un homme noble qui v cut cach dit sobrement Sima Qian et ainsi appara t explicitement l id al du sage retir dans sa souveraine passivit On attribue cependant Laozi une activit d enseignement qui jette les fondements du tao sme philosophique et on lui donne sans gard pour l histoire la paternit du D od jing Tao-t king le Livre du Tao et du T le Livre de la Voie et de la Vertu de l Etre et de l Existence de l Absolu et de la Manifestation qui n a pu tre compos qu entre le e et le e si cle av J -C Evolution et doctrine A la suite de Laozi des ma tres importants ont enseign et crit Parmi eux Zhuangzi originaire du centre de la Chine aristocrate d cadent a donn au mouvement sa dimension philosophique peut- tre ministre du prince de Wei dans le courant du e si cle av J -C il se retire sur une montagne pour m diter ses ouvrages d montrent son g nie de po te-philosophe le plus important porte son nom le Zhuangzi son d tachement souverain Le ciel et la terre sont mon cercueil le soleil et la lune brillent pour moi comme la lampe des morts les toiles sont mes perles et mes gemmes et la cr ation tout enti re me fait un cort ge fun bre dit-il au moment de sa mort d daignant ainsi les rites ext rieurs Le non-agir Le th me central du tao sme est la r int gration dans le tao le supr me et indicible ordre universel dont l homme se s pare par son individualisme et son agitation Ce retour la source est appel qui tude c est l accomplissement de la destin e proclame Laozi L union avec le tao est v cue sur un mode extatique Je suivais le vent vers l est et vers l ouest comme une feuille d arbre ou de la paille s che et r ellement je ne sais pas si c est le vent qui me poussait ou moi le vent extrait du Liezi ouvrage tao ste du e si cle Comment obtenir le tao entrer en extase Avant tout par l abandon de toute volont propre par le non-agir personnel le wuwei qui exige de s effacer devant les manifestations du tao ce qui tisme s oppose totalement au positivisme social de Confucius L id al du ma tre est donc celui d un ermite effac qui influence le cours des choses par son d t sa puissance d veil et non par son activit pratique En m me temps se d veloppe une recherche de fusion transsubstantiation du corps et de l me l adepte r alisant dans cette vie l union avec le tao et atteignant ainsi l immortalit Comme dans le yoga indien certains secrets concernent l conomie du souffle la domestication des nergies du corps et la m ditation Ils se d veloppent sur un fond typiquement chinois celui de l alchimie mais partir des Han le tao sme tombe au rang de religion populaire ax e sur la magie et les drogues d immortalit Ce tao sme populaire par ses superstitions et ses pratiques occultes vise conf rer le bonheur ou engendrer des calamit s Le ma tre tao ste est passif et attend les questions de ces disciples Il agit moins qu il ne r agit dans un mouvement spontan par rapport au monde Dans le Zhuangzi cette qu te est pr sent e comme un dialogue entre deux tres mythiques l esprit de la Mer du nord et celui du Fleuve jaune Ce-dernier est impressionn par la taille de la Mer du nord qui lui r pond qu elle est petite dans l univers Le Fleuve demande alors si on peut consid rer l univers comme grand et la pointe d un cheveu comme petite R ponse la capacit des choses varie l infini le sort de l homme est incertain L erreur des hommes est d essayer d utiliser le fini pour valuer l infini Ce dialogue souligne l absence de crit re absolu Conscient de cette v rit le sage ne s enorgueillit pas d une victoire ne s afflige pas d une d faite Il n est pas heureux d tre en vie et ne craint pas la mort Constatant qu une m me action peut tre une infamie ou une gloire selon les poques le tao ste met de c t les jugements de valeur et reste d tach Il regarde toute chose comme quivalente en s impr gnant d une nature toujours changeante Il est en effet dans la nature des choses d tre en perp tuel tat de transformation Qu y a-t-il de plus pr cieux dans la voie L homme de la voie par sa compr hension de l univers apprend peser les circonstances pour ne pas blesser ce qui l entoure il reste calme devant la catastrophe comme devant le bonheur Ce qui est pr cieux dans la voie c est l immunit qu elle conf re le d passement de la s curit physique permet l accession la s curit m taphysique L ordre naturel Le sage doit se rendre disponible la nature lui laisser place Il ne doit pas couter avec les oreilles r ou l esprit x n le c ur si ge des pens es et de l motion mais avec le q Le q est le constituant de l univers et de toute chose Il est de consistance variable et dynamique ses l ments l gers composent le ciel ti n et le c ur de l homme ses l ments lourds le sol t et le corps de l homme La beaut n existe que dans l il de l observateur la sagesse n existe que dans l esprit du sage La question de la transmission de la sagesse Derri re toutes les philosophies chinoises se dresse l image du sage qui essaie de communiquer sa sagesse en premier lieu ses disciples Mais cela est-ce possible Le tao sme ne professe-t-il pas que ceux qui parlent ne savent pas ceux qui savent ne parlent pas Les livres sont justes des mots qu on ne peut estimer On doit estimer leur sens qu ils sont inaptes transmettre La sagesse n est pas le savoir mais une vraie compr hension de la vie et du monde Cela se rapproche du confucianisme qui proclame l insuffisance de l intelligence et de la connaissance Les disciples ne peuvent que suivre l exemple du ma tre Le terme chinois xu signifie tout la fois apprendre et imiter Tao sme et confucianisme Le tao sme partage avec le confucianisme de nombreuses id es provenant d une source commune mais il s en distingue par ses pratiques cultuelles ses attitudes m taphysiques et personnelles envers la nature Le concept du tao la voie suivre code de conduite et doctrine enseigne une compl te solidarit entre l homme et la nature Le tao sme n est pas la base une cole philosophique les tao stes ne fondent cole qu au d but de l re chr tienne Il s appuie sur une voie naturelle la voie du ciel en partie en r action aux confuc ens qui s appuient sur la voie des empereurs exemplaires Dans le D od jing on trouve la phrase ti n d b r n que l on peut traduire litt ralement Le ciel et la terre ne sont pas humains Cependant r n est la grande vertu confuc enne vertu supr me de moralit d altruisme bas e sur la nature La phrase pr c dente prendrait tout son sens en proclamant que le r n ne se trouve ni dans le ciel ni sur terre donc qu il n existe pas dans la nature Cela d montre-t-il l ant riorit du confucianisme Consid ration importante en Chine o ce qui est plus ancien est traditionnellement consid r comme sup rieur Toute r flexion ou pratique philosophique vise en effet retrouver un bonheur primitif peu peu disparu Les anciens rois incarnent les vertus recherch es et justifient le culte des anc tres Les tao stes cependant ont toujours pr tendu tre plus anciens Dans le Sh j Sima Qian raconte comment Confucius rend visite Laozi pour lui demander conseil Mais lui-m me tant issu d une famille tao ste on peut remettre en cause son impartialit De plus le Daode jing est un ouvrage collectif dont la forme d finitive et la plus ancienne version connue n est pas ant rieur au e s av J -C Il peut tout fait contenir des l ments bien post rieurs Laozi Dans les Entretiens de Confucius une anecdote pr sente aussi dans le Zhuangzi concerne la rencontre de Confucius avec un fou qui chante que la vertu est d cadente Mais est-ce r ellement un tao ste pour autant D veloppements Le l gisme et le confucianisme forment l id ologie d Etat de l empire chinois sous les Qin - et les Han BC- AD Le Huainanzi e s av J -C unifie les images du saint tao ste et de l homme politique d veloppant un m lange des id aux tao ste et confuc en Une m me veine syncr tique caract rise l cole de Huang-Lao qui unifie les cultes de l empereur Huangdi et de Laozi A la fin de l empire des Han des sectes r volutionnaires et messianiques mergent En Zhang Lu change le nom de l cole de son oncle Zhang Daoling en Ma tres c lestes Tianshi et en fait la premi re glise tao ste hi rarchiquement organis e pr occup e par la limitation des cultes populaires et l tablissement d id aux sociaux travers des pr ceptes moraux et des c r monies liturgiques publiques L cole devient la plus haute autorit sur l orthodoxie rituelle En tant que syst me religieux un corps de pr tres et une tr s riche liturgie s tablissent Bient t se d veloppe l id e de l immortalit comme une transformation physique naturelle obtenue par le contr le du souffle et l emploi de drogues d immortalit cf supra Le tao sme conna t ainsi de nombreux changements Son grand rival est le bouddhisme leurs luttes donnent lieu des destructions et des changements mutuels L cole fond e par Ge Chaofu en fortement influenc e par le bouddhisme du grand v hicule incorpore la doctrine de la renaissance et d veloppe l id al de la lib ration universel en contraste l immortalit individuelle Les empereurs Tang - encouragent en g n ral le tao sme mais la tendance de cette p riode est au syncr tisme L cole du Double myst re Chongxuan int gre des sp culations indiennes Madhyamika l interpr tation du Daode jing A l poque moderne le tao sme a beaucoup souffert de la r volution communiste et de la R volution culturelle Il est aujourd hui florissant Taiwan Une introduction au confucianisme Confucius K ngz ou Kongfuzi Ma tre Kong a t connu en occident partir du e si cle sous le nom latinis de Confucius invent par les j suites missionnaires L histoire de sa vie est mieux attest e que celle de Laozi Sima Qian la raconte dans tous ses d tails mais auparavant une autre source d informations est fournie par une uvre intitul e L ny Discours et Conversations compos e par la deuxi me g n ration de ses disciples Confucius est n en av J -C dans la principaut de Lu dans l actuelle Shandong d une famille noble d class e une p riode o les empereurs de la dynastie des Zhou ont perdu leur autorit sur l ensemble du pays s il n est pas comme les sages indiens l incarnation d un dieu au moins passe-t-il pour descendre de la glorieuse dynastie des Shang e- e s av J -C Son ducation cultiv e le porte l tude des anciens textes m urs et rites son h r dit le dirige vers la politique sort des intellectuels de l poque o fleurissent cent coles philosophiques Mari sans fortune il remplit une fonction subalterne d intendance pour le prince de Lu il donne des conseils de sagesse mais sa libert d esprit ne lui acquiert pas les sympathies ni les charges importantes Faute de pouvoir imposer la mise en uvre de ses principes il renonce pour le moment sa carri re administrative En il fonde une petite acad mie o des fils de familles cultiv es viennent apprendre l art de se bien conduire dans la vie publique Confucius erre ensuite dans divers petits Etats rivaux toujours la recherche du souverain qui lui offrira la chance de mettre en pratique sans compromission son id al social A-t-il rencontr Laozi cette poque L anecdote est vraisemblable et devint vite extr mement populaire En le prince de Lu le rappelle et lui offre la charge de pr fet de Zhongdu puis de ministre de la Justice Confucius y applique des r formes inspir es des m urs antiques avec une honn tet scrupuleuse et un moralisme rigoureux Puis c est de nouveau l exil princes renvers s et usurpateurs se succ dent tandis qu il pr che dans les cours de Wei de Chen et de Cai En il rentre Lu pour une vieillesse consacr e l ach vement de sa grande uvre la compilation quasi int grale de l imm moriale sagesse chinoise rassembl e dans les Cinq Classiques wujing Shujing Livre des Documents les consid rations historiques et politiques qui y sont consign es ont influenc consid rablement la pens e chinoise Yijing Livre des Mutations manuel de divination fond sur l tude des hexagrammes Lijing M morial des Rites Chunqiu Annales des Printemps et Automnes poque de l histoire chinoise - marqu e par une tonnante effervescence intellectuelle Shijing Livre des Vers Il serait mort en enterr dans son pays natal Qufu petite cit du Shandong redevenue l heure actuelle un haut lieu de p lerinage Le confucianisme Sans Confucius et son obsession restauratrice il est probable qu une grande partie de la religion et de l humanisme chinois nous serait inconnue A travers les Cinq Classiques c est tout un peuple qui reconna t ses origines et son identit ainsi s explique que les classiques confuc ens taient au programme de tout examen d Etat jusqu en Le confucianisme tente comme beaucoup d autres coles de pens e de cette p riode troubl e d tablir des r gles de comportement susceptibles de restaurer l ordre dans le monde chinois o les principaut s s entre-d chirent L enseignement personnel du ma tre recueilli et transcrit par ses disciples fit l objet de la tradition propre des lettr s Il est ax sur l id e qu en cultivant sa propre personne le sage diffuse autour de lui un principe d ordre qui se r pand alors de proche en proche de l individu l univers tout entier Aucune pr occupation m taphysique ne marque cette sagesse il s agit de pr ceptes moraux pour la vie dans le monde d ici-bas Confucius professe aussi des devoirs envers la famille et la soci t que l homme se doit de respecter x ao pi t filiale zhong fid lit aux chefs d f rence vis- -vis des sup rieurs y justice morale sociale r n vertu supr me d altruisme de bienfaisance Les princes qui gouvernent les peuples doivent mettre en pratique ces valeurs pour atteindre l id al d homme sup rieur j nz cultiv vertueux et sage Les quatre livres Le confucianisme s appuie sur les Quatre Livres s sh Du L ny Entretiens sont tir es les maximes fondamentales Je transmets et n innove pas VII Que le prince agisse en prince le sujet en sujet le p re en p re le fils en fils XII Le Zh ngy ng Invariable Milieu fait le portrait du sage chinois capable de gouverner car il a r alis l quilibre entre ses passions contraires et sait agir en fonction exacte de chaque situation ainsi qu en harmonie avec l ordre naturel Le D x e la Grande Etude d crit l influence du ma tre engag sur le milieu social et politique Ces deux derniers sont deux chapitres du Livre des Rites L j s par s au e si cle A ces textes il faut ajouter l uvre de M ngz connu en occident sous le nom de Mencius v - qui fait dans le livre portant son nom l expos syst matique de la doctrine avec une inclination au lib ralisme et l optimisme l homme a une droiture inn e l ordre ou le ciel prends un sens moral Les nombreuses qualit s humaines inn es bont et quit en particulier sont d velopp es ou inhib es par l ducation Au contraire Xunzi v -v sur les m mes bases pr che pour un r gime aristocratique autoritaire qui endigue des tendances naturelles mauvaises Au cours des si cles la r f rence Confucius a justifi ainsi des doctrines oppos es Quelques id es-forces demeurent cependant malgr les nombreuses vicissitudes et les influences venues du tao sme ou du bouddhisme le confucianisme est une philosophie mat rialiste sans dieu ni providence sans survie apr s la mort la soumission la nature cyclique des ph nom nes la morale patriarcale ou clanique enracin e dans le culte des anc tres la pratique d une morale de mod ration loign e de tous les exc s sont les vertus de l tre noble de la caste des lettr s La transmission du savoir Les moralistes confuc ens et les amoralistes tao stes partagent la m me m fiance l gard de la parole et des mots en particulier l gard de la transcription crite des dialogues chang s Les disciples de Wang Yangming auront beaucoup de mal le persuader de coucher par crit ses commentaires de la Grande tude Les confuc ens ont la conviction que le langage et les mots sont un moyen imparfait de transmettre la v rit Toute d finition risque de limiter ou de d former la v rit La relation de ma tre disciple se fait dans un contexte et pour des raisons sp cifiques selon les besoins et la personnalit du disciple vouloir en tirer des conclusions d ordre g n ral est une erreur Cela marque un d sir d viter tout r ductionnisme La sagesse Comme les tao stes la sagesse vis e est absolue Elle unit connaissance th orique et r alisation pratique savoir de la v rit et pratique de la morale L Invariable milieu professe que l homme de bien honore sa propre nature morale et parcourt le chemin de l apprentissage et de la curiosit d esprit j n z z n d x ng r d o w n x e En chinois classique le terme pour sage est sh ng mais la sagesse est plut t d sign e par grand savoir d zh Le terme actuel pour philosophie est zh x e science de la sagesse emprunt r cent du japonais tetsugaku De nombreux termes ordinaires modernes viennent du japonais dans les domaines de la politique du gouvernement ou de la soci t Dans la Chine antique il n existe pas de science de la sagesse s par e des autres sciences Les philosophes z ma tre s int ressent un savoir qui englobe toutes les sciences humaines Pour les confuc ens la nature humaine reflet de la structure du ciel est morale Cette structure morale universelle est contest e par les tao stes M fiant l gard de la transmission de la sagesse cf supra Confucius discute peu de la destin ou du r n la vertu parfaite Il est r ticent d finir ce qui est ses yeux la principale qualit de l homme de bien Ses l ves tentent de fournir des bonnes actions qui pourrait l incarner mais Confucius ne leur donne pas de r ponse Les Entretiens ne contiennent pas de d finition de la sagesse Quelques passages en font allusion Ceux qui poss dent une sagesse inn e sont des hommes tout fait sup rieurs Au deuxi me rang viennent ceux qui acqui rent cette sagesse par l tude Au troisi me ceux qui d pourvu d intelligence cherchent l acqu rir En dernier ceux qui n ont ni intelligence ni volont XVI Confucius semble se classer lui-m me dans la deuxi me cat gorie Mencius v - Il marque un bond en avant du confucianisme en proposant une d finition plus syst matique de la doctrine morale et par des apports nouveaux Il d veloppe les concepts de c ur-esprit il n y a pas de diff rence en chinois entre les deux o activit s intellectuelles et sentiments sont li s et de nature humaine Ce sont les fondements de la philosophie morale chez les n o-confuc ens du e si cle nos jours Tout le monde a la capacit de devenir sage tout le monde poss de une nature humaine bonne dans la mesure o elle poss de quatre vertus en germe r n la vertu supr me y le sens de la justice l le sens du rituel zh ou la sagesse Le confuc en doit d velopper sa nature morale en exer ant son esprit naturellement bon Cependant Mengzi consid re que rares sont ceux qui y arrivent il appara t environ un sage tous les ans et Mengzi place ceci dans un contexte o il semble se consid rer comme candidat Le mouvement n o-confuc en partir du e si cle fera circuler l id e que tout le monde peut devenir un sage et qu il s agit d une vraie possibilit Le bouddhisme a fortement influenc le n o-confucianisme tout le monde peut en effet r aliser l tat de bouddha Les lettr s sont confuc ens la cour bouddhique ou tao ste en priv La syst matisation des examens de fonctionnaires a aussi eu une influence ils permettent par les transformations qu ils entra nent d acc der un autre niveau de sagesse une vie plus sage La sagesse est au centre de l enseignement Ainsi ceux qui voudront devenir disciples de Wang Yangming devront faire le v u de devenir des sages La vertu de la sagesse repose sur la capacit distinguer le bien et le mal Mengzi pr cise la distinction entre la sagesse perception morale et le savoir connaissance acquise par les sens Les organes des yeux et des oreilles ne pensent pas et peuvent se tromper Ils vont l aveuglette dans leur rapport avec les choses L organe du c ur pense et peut saisir les choses S il ne pense pas il n arrive rien Le l ang zh est la conscience morale une sagesse intuitive C est ce que l homme sait d ordre moral sans l avoir appris Elle s appuie sur l observation de la premi re r action face une personne en danger une r action de peur et de compassion Il s agit d une sagesse inn e d velopper Ce terme devient avec les quatre concepts inn s une des caract ristiques clef du n o-confucianisme Au e si cle les penseurs opposent la sagesse une facult inn e de la morale et la connaissance acquise par la perception sensorielle Cette derni re se d veloppe au contact des choses La connaissance morale au contraire ne d pend pas de la perception sensorielle qui ne suffit pas saisir les choses pleinement mais qui est n cessaire pour les v rifier Propagation de la doctrine L implantation du confucianisme dans la soci t chinoise n a pas t imm diate la pens e du Ma tre est rest e de son vivant confin e un cercle restreint de fid les Sous la premi re dynastie imp riale les Qin - les lettr s confuc ens ont m me t pers cut s Ce n est qu partir du e s av J -C que le confucianisme est devenu une v ritable religion d Etat apr s avoir emprunt des l ments du culte populaire et du culte tatique Apr s une relative clipse au cours des six dynasties due la concurrence du bouddhisme le confucianisme a connu sous les Tang - et sous les Song - une v ritable renaissance en effet le syst me de recrutement des fonctionnaires par examen qui s tablit au cours de ces si cles a contribu lui assurer une place d finitive dans la soci t Toutefois sous l influence du bouddhisme et du tao sme des pr occupations d ordre m taphysiques se sont manifest es tel point que l thique mise en place d s la fin des Song et appliqu avec rigidit sous les Ming - et surtout sous les Qing - porte le nom de n o-confucianisme Le n o-confucianisme Au e si cle l cole confuc enne se divise en une tendance plus intellectuelle conservatrice dure et raisonnable et une tendance plus id aliste spontan e lib rale et souple Pour Ch ng Y un des pr curseurs du n o-confucianisme qui a v cu au e si cle l honneur est m me plus important que tout il interdira aux veuves de se remarier les condamnant par la m me mourir de faim Zh X v - n dans le Fujian sinon le cr ateur r alise une synth se du n o-confucianisme qui s impose comme orthodoxie au d but du e si cle Ses commentaires des classiques deviennent les seules interpr tations accept es pour les examens d Etat d cision prise en appliqu e aux candidats de Ils deviennent le soutient d un r gime autoritaire et conservateur Cette politique se poursuit sous les Ming - m me si Zhu Xi n a plus la c te parmi les intellectuels des e et e si cles W ng Y ngm ng - appara t trop lib ral souple galitaire N dans le Zhejiang dit aussi Wang Shouren il est surtout connu pour s tre oppos aux enseignements de Zhu Xi Il pense que l ordre du monde li n est pas une r alit ext rieure la conscience Il privil gie l intuition le sens spontan Il s adresse toutes les couches sociales ce qui appara t inadmissible et un affaiblissement de la morale aux yeux des lettr s plus conservateurs Les empereurs de la dynastie mandchoue Qing - appuient leur r gime sur Zhu Xi Encore au e si cle en le gouvernement de Singapour la recherche d une id ologie d Etat proposera le n o-confucianisme version Zhu Xi mais sera d savou par les milieux universitaires Zhu Xi insiste sur la perception de la sagesse individuelle et universelle l essence humaine est du m me principe que la structure de l ensemble de l univers l R aliser sa propre nature et parvenir la perception de la structure de l univers sont deux aspects d une m me r alit Il r interpr te les crits de Mengzi La perception intuitive de la structure universelle est rattach e la perception sensorielle y compris dans la recherche intellectuelle Il existe une polarit entre la sagesse l instinct moral et le savoir l apprentissage et l tude Pour Mengzi et Wang Yangming cet instinct moral englobe toutes les perceptions sensorielles face un probl me il faut laisser agir sa morale inn e pour acc der une illumination subite capacit elle aussi inn e m me pour quelqu un peu instruit Zhu Xi repr sente une tendance intellectuelle l tude des principes du monde am ne une illumination graduelle cette capacit doit s acqu rir qui permet la perception intuitive de la r alit objective Cet id alisme n est pas sans rapport avec l objectif propre au bouddhisme Dans ces commentaires sur la Grande tude il cherche proc der une investigation de toutes les choses avec lesquelles nous entrons en contact Il veut d couvrir le principe existant derri re chaque chose et en atteindre les limites pour acc der une compr hension p n trante et illumin e Mais il ne s agit pas d une attitude scientifique les principes sont d ordre moral et correspondent une relecture des classiques Cependant ses disciples finissent bient t par perdre de vue le but final de l illumination morale par l accumulation de la connaissance la recherche instaur e par Zhu Xi d g n re en des tudes interminables sans rapport avec la r alit Conclusion Avec la diffusion de la civilisation chinoise le confucianisme a atteint et marqu profond ment les autres pays de l Asie orientale dont la Cor e et le Japon respect des a n s amour du travail bien fait rigorisme sont des traits toujours vivants de toutes les soci t s d Extr me-Orient Une introduction au bouddhisme Le bouddhisme s tend sur un nombre de pays plus important que le tao sme et le confucianisme On peut le consid rer selon trois approches historique I II ethnologique II - - ou sociologique adaptation la modernit et perception occidentale II Introduction le ou les bouddhismes Le bouddhisme en ses divers lieux et coles Les statistiques concernant le bouddhisme sont mouvantes et difficiles valuer Voici les statistiques pour donnant une id e d ensemble du poids relatif des diff rentes religions Christianismes Islam Hindouisme Religions chinoises Bouddhismes On peut faire plusieurs remarques le total est sup rieur l ensemble des populations concern es du fait de la particularit de certains peuples caract ris s par des appartenances multiples syncr tismes shinto-bouddhisme des religions chinoises les appartenances sont de divers ordres pour des raisons culturelles sociologiques croyance sans appartenance Angleterre appartenance sans croyance Japon etc Les monoth ismes concernent de la population mondiale le bouddhisme uniquement mais il est pr sent partout en Asie Le bouddhisme reste mal connu en Occident cause d une mauvaise perception li e aux contacts avec l Asie Le premier merveillement pour l Asie l tude ou l coute de la Chine confuc enne a entra n un sur-orientalisme la fin du e si cle le bouddhisme a t per u comme un contrepoint au christianisme d pouillement des rites mythes comme la religion de la raison permettant l panouissement individuel la religion de la modernit capable d associer spiritualit et science Le bouddhisme fut associ la sagesse une th rapeutique une voie du bonheur personnel en oubliant son syncr tisme son encrage territoriale sa pratique cultuelle Les pluralit s du bouddhisme sont perceptibles dans la diversit des coles diversit sectaire L abondance des coles de pens e est li e aux traditions du bouddhisme et son influence sur les cultes locaux o il s est implant On voque souvent l image de l arbre dont les racines sont ancr es dans le sol indien BC dont les branches nombreuses s tendent dans toutes les directions greff es sur des religions locales confucianisme et tao sme shint Asie du Sud-Est implant es r cemment en Occident Europe Etats-Unis Depuis le Nord de l Inde le bouddhisme s est install au Sri Lanka puis dans l ensemble du sud-est asiatique dates incertaines jusqu au e si cle dans des pays qui sont encore majoritairement bouddhistes Du Nord-Ouest il s est ensuite implant au Gandhara Pakistan Afghanistan d o il a conquis l Asie centrale le Tibet la Chine e s la Cor e e s et enfin le Japon e s On note l importance des p lerinages A partir du e jusqu au e si cle les moines chinois se rendent en Inde peu de la cs Puis du e au e si cle ce sont les moines japonais qui vont en Chine Le premier acc s des occidentaux aux textes sanscrits au e si cle se fera par des moines japonais venant en France ou au Royaume-Uni ce qui entra nera un choc lors de la confrontation avec les textes et pratiques indiennes Le bouddhisme se subdivise en plusieurs grands ensembles les trois V hicules le grand V hicule Mah y na c est le plus clat Il couvre l aire sinis e le petit V hicule Hinay na il s agit d un terme p joratif donn par les adh rents du grand V hicule Il se rencontre en Asie du Sud-Est et a conserv la forme primitive du bouddhisme Ses adeptes l appellent Therav da bouddhisme des anciens Il s organise en une communaut monacale tr s structur e qui entretient des liens avec le pouvoir dans une observance stricte de la vie monastique le temple du village est un lieu d instruction le V hicule tantrique Vajray na V hicule du diamant il s agit d une variante du grand v hicule pratiqu e au Tibet La pr sence du bouddhisme est plus ou moins forte Il existe un ph nom ne important de syncr tisme Les traductions chinoises et japonaises des textes bouddhiques ont aussi entra n des traditions locales Les r alit s du bouddhisme Doctrines et morales bouddhiques La doctrine met l accent sur l importance des Trois Joyaux le Bouddha le dharma la loi bouddhique et la sangha la communaut monastique Il existe un bouddha historique et un bouddha m taphysique La qu te de la d livrance se fait travers la loi karmique relation de cause effet des actes et de leurs cons quences L enseignement du bouddha est connu travers les crits des disciples d o provient la pluralit d interpr tations Le dharma est l ordre qui soutient le monde et l enseignement du bouddha Celui-ci se base sur les quatre v rit s toute existence est douleur et souffrance l origine de la douleur est le d sir la suppression de la douleur se fait par l extinction du d sir possibilit de rompre le cycle de la naissance et de la mort et d acc der au nirvana et quelle est la voie de la suppression de la douleur doctrine de salut permettant d acqu rir les moyens de d livrance On peut tablir un parall le avec la m decine constat de la maladie cause gu rison voie de gu rison La sangha sert de cadre au bouddhisme Elle est la fois un lieu d tude conservation et propagation de textes et de pratique m ditation Le mode de vie monastique s appuie sur la Triple Corbeille les s tra textes les vinaya ensemble de r gles disciplinaires propre chaque cole et l abhidharma l analyse de la loi par des commentaires sur la doctrine Les discussions portent sur les vinayas pas sur la doctrine elle-m me Chaque cole s appuie sur tel ou tel s tra pour les d velopper L interp n tration du bouddhisme et des cultes locaux Tous les adeptes ne sont pas pr ts renoncer la vie profane Selon le statut de chaque pays chacun des adeptes essaie d am liorer son sort notamment travers la pri re adress e aux divinit s Cela a favoris l implantation du bouddhisme dans les pays polyth istes adaptation facile m me si certains consid rent le bouddhisme comme un ath isme Le syncr tisme n est ni une fusion ni une h t rog n it mais une sorte de m tissage religieux Il se caract rise par la coexistence de plusieurs croyances et des emprunts revitalisants Mais il n a pas de signification d pr ciative il ne marque pas un d clin mais parfois un renouveau de vigueur La sp cificit du bouddhisme est son pouvoir d adaptation aux cultures locales Il existe deux pens es syncr tiques un syncr tisme savant de moines pr nant la sup riorit du bouddhisme sur les cultes nationaux introduction par le haut d une religion protectrice des souverains un syncr tisme populaire qui est le ciment du bouddhisme dans la plupart des pays L importance des lieux sacr s joue aussi un r le int grateur par l accrochage territorial qu il entra ne Le bouddhisme prend en charge la gestion de la mort le processus d ancestralisation Le d funt se fonde dans un cosmos sacr il n est plus li une famille mais un lieu divinit protectrice L utilisation du bouddhisme comme religion protectrice du pays se comprend mieux si l on consid re ce que les autorit s en attendaient c - -d un accroissement du pouvoir terrestre Le bouddhisme et l Etat Quand le bouddhisme est devenu religion officielle la loi bouddhique s est souvent confondue avec la loi royale empereur As ka en Inde Han post rieurs en Chine Dala -lama au Tibet prince Sh toku-taishi au Japon En Cor e quand les Li - interdisent le bouddhisme celui-ci conna t une extinction progressive Le bouddhisme et les rituels textes m ditations et cultes Les textes bouddhiques ont donn lieu une ex g se qui a diff renci un bouddhisme savant d un bouddhisme populaire Les cultes sont vari s longues r citations ou non Le bouddhisme populaire s appuie sur des textes simples d acc s facile La r citation r p t e de certaines formules est cens e permettre la renaissance dans un des paradis Les pratiques m ditatives ont donn naissance au bouddhisme appel chan en Chine et zen au Japon Elles sont de deux types pratiques assises bouddhisme zazen qui force de dialogues am nent l illumination progressive le satori pratiques qui m nent la pens e dans un cul-de-sac pour provoquer l illumination Les p lerinages marches sur les traces des patriarches v n r s de l cole sont cycliques et non lin aires L avance sur la voie spirituelle n est pas exclusive mais s accorde avec une attente toute mat rielle obtention de bienfaits dans ce monde Ce r le est d chu des divinit s bienfaitrices que l attente soit curative ou p cuniaire L ensemble des divinit s est d origine souvent bigarr e Les cultes et les rites ont une certaine vitalit par leur emprise sur la vie sociale Les rites caract res sociaux pr dominent culte des anc tres religion de la maison et de la famille Ils s appuient sur des monast res d exorcisme culte une divinit pr cise des monast res ancestraux rites la m moire des anc tres Ces diff rents types de monast res illustrent la multi-fonctionnalit du bouddhisme On cherche rattacher le mort la lign e pour en faire un anc tre bienveillant Au Japon le bouddhisme est la religion des fun railles de la gestion de la mort et de l entretien de la m moire des d funts La religiosit populaire a mis en avant diff rentes divinit s les bodhisattva bouddha en devenir auxquels divers r les sont impartis guide des mes tomb es en enfer protection des enfants morts bouddha de l avenir sectes d ob dience mill nariste ou messianique bouddha de la famille Il existe des rites agricoles d but de l ann e et des f tes sp cifiques f tes li es un lieu sp cifique f te de naissance de la divinit La complexit et la richesse de la pratique bouddhique ne se limitent pas la lecture de textes mais incluent un ensemble de rites Le bouddhisme dans le monde actuel Le bouddhisme actuel se caract rise par une certaine s cularisation et privatisation Ses volutions pr sentes maintien renouveau d clin sont li es aux transformations socioculturelles ou politiques et au type de bouddhisme Elles d pendent aussi de la situation de chaque pays renouveau r cent et populaire en Chine et au Vietnam o on assiste une renaissance des monast res et des p lerinages Ce renouveau est li au tourisme et aux aides trang res ex du Japon pour la Chine On note un renouveau du Therav da dans certaines communaut s monastiques Dans les pays industrialis s le bouddhisme se confine la sph re priv e effet dissolvant de la modernit sur les syst mes traditionnels qui demandent des affiliations longues et profondes Au Japon il survit par le culte des anc tres et la richesse des monast res mais il ne contr le plus politiquement et id ologiquement la population Les monast res r pondent aujourd hui trois besoins un enseignement doctrinal peu important une prise en charge des rites fun raires et des demandes priv es Conclusion une religion plurielle et multiforme On assiste la naissance de nouveaux mouvements religieux Le Japon et la Cor e apr s avoir absorb le bouddhisme commencent le diffuser exportation en Occident La France a connu une vogue du bouddhisme zen d s les ann es livres de Suzuki Deshimaru bient t supplant par le bouddhisme tib tain travers la figure embl matique du Dala -lama Cependant les pays occidentaux doivent encore se d faire de deux pr jug s croire que le bouddhisme n est form que d une seule cole et d une seule pens e En France on consid re souvent que le zen est le bouddhisme du Japon alors qu on y trouve plus de coles et que le zen lui-m me recouvre des r alit s tr s diverses se d sint resser de son ancrage territorial Le bouddhisme doit tre replac dans son contexte local Les pratiques locales sont tr s vari es Le bouddhisme occidental n est pas le m me que le bouddhisme oriental parce qu il r pond des demandes diff rentes Apr s cinquante ans de pros lytisme le zen peut appara tre comme une r ponse un d sir d orientalisation Il repr sente un panach de la culture japonaise et est souvent associ l art Le bouddhisme au Japon est plus une religion du rite que du dogme Le succ s du bouddhisme s explique par son emphase sur la sagesse et le rejet des formes religieuses traditionnelles On cherche se fabriquer sa propre religion pour se lib rer de l emprise des structures religieuses Le bouddhisme est certes une philosophie un mode de pens e mais on ne doit pas oublier qu il est indissociable d un ensemble rituel tr s complexe et tr s riche Histoire contemporaine - Chine contemporaine Le communisme de a donn la priorit la r volution re des r volutions l objectif de modernisation tant ajourn continuellement En Deng Xiaoping faisant fi de la politique de transformation autoritaire du pays et des mentalit s qui visait l av nement d un Etat socialiste a mis l accent sur l am lioration des conditions mat rielles de la population L ouverture et les r formes taient per ues comme un moyen de recr dibiliser la Chine La modernisation conomique Le slogan du parti communiste en est ouverture et r formes kaifang gaige Durant l apr s-guerre jusqu aux ann es la Chine a entretenu une forte amiti avec l URSS Puis elle s est retrouv e isol e jusqu au rapprochement avec l occident impuls par Mao Zedong dans les ann es Ses objectifs taient conjoncturels face la menace de l URSS et de son alli vietnamien Cette politique est achev e par Deng Xiaoping Apr s sept ans de n gociations en a lieu la premi re r elle ouverture diplomatique avec la visite de Deng Xiaoping aux Etats-Unis Dans les ann es les objectifs sont conomiques La Chine fait le choix progressif d entrer dans l conomie de march alors qu initialement l conomie devait tre planifi e Elle a d se r soudre devant l puisement du mod le d apr s-guerre qui ne pouvait fournir qu une croissance conomique inf rieure la croissance d mographique Les r formes agricoles Les r formes commencent en novembre par la base de l conomie la production agricole qui est aussi le seul domaine faire le consensus des dirigeants chinois Les campagnes sont d collectivis es progressivement de on passe des communes populaires un type familial On volue en un sens vers la privatisation la terre est lou e par l Etat au foyer paysan pour des p riodes de plus en plus longues On accorde aussi un droit de vente de l usage de la terre fermage g n ralis Ces mesures s accompagnent d une lib ralisation du commerce des produits agricoles les monopoles d Etat deviennent des march s priv s Il s agit d une mutation fondamentale de l agriculture Les r formes industrielles En sont appliqu es les premi res r formes dans l industrie de mani re tr s progressive On ouvre un volet l conomie de march sens fournir le suppl ment de production n cessaire Ce projet doit mettre en place un syst me double voie des entreprises les m mes entreprises participent au plan et pour une l g re part l conomie de march Cela doit entra ner une r forme g n rale de toute l entreprise la petite partie devant profiter l ensemble Dans les faits on assiste un gel de la part de l conomie planifi e et une explosion de celle de l conomie de march Y surplus de production de l conomie de march surplus de production de l conomie de march production pr vue production pr vue production effective production effective production de l conomie planifi e production de l conomie planifi e d cision initiale d cision initiale t Bient t le gouvernement d livre des autorisations de cr ation d entreprises uniquement tourn es vers l conomie de march De nouveaux acteurs conomiques font leur apparition des entreprises individuelles des entreprises trang res et des entreprises collectives non incluses dans le plan On passe progressivement une vraie conomie de march La fin de l autarcie L conomie de la Chine s ins re dans l conomie mondiale Celle-ci applique les m thodes du Japon ou de la Cor e produire pour exporter Elle repr sente aujourd hui du commerce mondial et est devenu un partenaire clef des pays industrialis s Pour se moderniser le pays a d emprunter de la technologie trang re et pour se faire a d choisir entre s endetter sur le march international ou attirer les entreprises trang res sur son territoire C est la deuxi me solution qui a t retenue pour moderniser le syst me de production chinois Les r sultats sont spectaculaires la croissance est pass e de - pendant les ann es et mais les variations restent normes entre les provinces et les secteurs Ces r formes ont aussi entra n de profondes transformations structurelles on est pass d une soci t agraire rurale une soci t urbaine industrialis e La part des services a augment pour atteindre de la population active On assiste l mergence d un secteur non tatique les entreprises d Etat qui repr sentaient du total ont diminu de moiti Cela s accompagne de transformations radicales des villes chinoises construction de buildings et des conditions de vie de ses habitants plus de viande vari t de produits Les limites de la r ussite L conomie demeure deux vitesses d un c t des secteurs modernis s peu demandeurs d emplois qui re oivent la plupart des investissements de l autre des secteurs traditionnels tr s consommateurs de main-d uvre o les conditions de travail demeurent d plorables Aujourd hui encore il existe une surpopulation rurale malgr un certain exode Les d s quilibres sociaux d veloppements des in galit s ch mage et r gionaux r gions c ti res int gr es l conomie mondiale au d triment des provinces int rieures arri r es restent pr occupants La transformation de la soci t une soci t en mouvements Ce point soul ve les contradictions du projet r volutionnaire dont les ambitions de r formes autoritaires dans le but de construire une soci t socialiste galitaire ont chou La population rurale a t fix e dans les campagnes et ce fait s est accompagn d une fixation des modes de pens e statut des femmes En les initiatives par le bas naissance d entreprises individuelles ont d montr que la soci t chinoise a t davantage transform e par la pragmatique de Deng Xiaoping que par l autoritarisme de Mao Zedong Cette soci t est plus ouverte plus fluide mais a aussi donn naissance une nouvelle hi rarchisation sous Mao les clivages s organisaient selon sa proximit ou non avec le pouvoir politique ils s articulent d sormais autour de la diff rence de revenus ce qui constitue en somme une normalisation avec les autres soci t s Seule une fraction de la population est conomiquement favoris e millions cadres d entreprises ing nieurs entrepreneurs priv s commer ants qui se sont lanc s avec avidit dans la soci t de consommation en particulier biens occidentaux voyages l tranger Parall lement se d veloppe une population au grand niveau de pauvret Les licenciements ont t massifs y compris d abord dans les entreprises publiques le taux de ch mage officiel est moins de mais en r alit il doit approcher les cause de la multiplicit des statuts Tous ces ph nom nes caract risent une dualisation de la soci t La privatisation de l ducation concerne la frange riche de la population M me l cole publique n est pas gratuite marchandisation des anciens secteurs publics Le ch mage coexiste avec une sur-population active dizaines de millions de travailleurs en surplus dans les entreprises publiques millions dans les campagnes De nouvelles formes de protestation secouent villes et campagnes Dans les ann es les r formes taient favorables la population rurale dans les ann es la population urbaine Les troubles contre l administration se sont multipli s dans les campagnes parfois violemment protestations contre les taxes impos es par l administration locale autonomie conc d e par la d centralisation Cela marque une d gradation incontestable de l autorit de l Etat Les villes aussi sont tr s agit es en particulier celles dont l conomie d pend majoritairement d entreprises d Etat en difficult non-versement des salaires mauvais fonctionnement de l entreprise La crise sociale est g n ralis e Le retard politique La mise en place des r formes et l ouverture sur l tranger ont induit une volution conomique et sociale en contradiction avec les fondements m mes des structures politiques encore tr s autoritaires Le syst me tatique n a pas volu face aux changements de la soci t Pourtant la politique de Deng Xiaoping s est inscrit dans une volont de rupture avec le gouvernement de Mao Zedong caract ris par l instabilit dans le fonctionnement des institutions r gles non respect es ou au bon vouloir des dirigeants Ainsi la mort de Liu Shaoqi en le poste de Pr sident dispara t avec la personne Il est r tabli en et une nouvelle constitution est adopt e en Deng Xiaoping d clare que le Parti communiste doit mener ses activit s dans le cadre de la Constitution et des lois L effort de stabilisation fait une place au droit L alignement du droit chinois sur le droit international est en effet une des conditions de r ussite de l ouverture Pour la premi re fois les droits et devoirs du citoyen sont d finis un code civil et un code p nal sont introduits Les ann es voient l mergence d un droit administratif le citoyen peut poursuivre l Etat limitation au pouvoir de l Etat L arbitraire de l Etat recule dans ses rapports avec la soci t modernis e La justice acquiert une ind pendance par rapport aux pressions politiques mais ce processus n est pas encore achev La lib ralisation r elle de la soci t caract ris e par un enrichissement libre qui entra ne des exc s outrageants m mes distorsions et abus que dans l Europe du e si cle s accompagne n anmoins du maintien du monopole des questions politiques La r pression est toujours utilis e comme moyen de contr le de la population massacres de Tiananmen Le syst me politique en transition combine les caract res de l ancien r gime autoritaire et d un syst me nouveau de droits en construction Une large incertitude demeure sur les prochaines volutions Il est certain qu il n existe pas de force d opposition les r formes doivent venir de l int rieur du parti Plus personne ne croit cependant aux grandes id ologies communistes Le seul argument qui rassemble et mobilise encore la population est le nationalisme outrage exerc contre les ennemis de la Chine affaire de Taiwan et implication des Etats-Unis conclusion De grandes incertitudes demeurent sur l avenir l conomie sera-t-elle capable de maintenir une croissance tr s vive autour de Un tel niveau est toujours n cessaire pour absorber la main-d uvre exc dentaire du PNB est tir de l exportation celle-ci a-t-elle atteint un niveau de saturation L incertitude concerne la poursuite du mod le de croissance des vingt derni res ann es quelles solutions le gouvernement trouvera-t-il la situation sociale explosive Jusqu maintenant la crise sociale ne s est pas traduite en crise politique les manifestations n ont pas donn lieu l organisation de forces politiques Les travailleurs insatisfaits demandent au contraire plus de communisme synonyme pour eux d un retour un tat de salaires assur s l entr e de la Chine l OMC implique la concurrence des industries trang res Dans ces conditions quel est l avenir des entreprises chinoises En l absence de solutions le ch mage risque d augmenter encore largement Comment cr er de nouveaux emplois On peut dire que la r forme introduite progressivement et avec pr caution a beaucoup plus transform e la Chine que la r volution mao ste Le r gime communiste est d consid r les id aux galitaires d cr dibilis s Le nouveau slogan communiste de socialisme caract re chinois masque en fait le passage l conomie de march d une soci t en proie aux m mes probl mes que les soci t s capitalistes Cor e contemporaine Japon contemporain Les ann es d apr s-guerre Les r formes Contrairement aux autres pays d Asie orientale le Japon n a pas connu de colonisation ou de protectorat d guis Sa modernisation mise en uvre par l re Meiji fut pr coce Le Japon entre dans la seconde guerre mondiale d s par un conflit g n ral avec la Chine En l attaque de Pearl Harbor marque l entr e en guerre des Etats-Unis de soldats et civils japonais trouvent la mort les villes sont ras es sauf Ky to pr serv e par son patrimoine historique le pays est exsangue La capitulation de entra ne un large programme de r formes sous gide am ricaine caract ris es par un souci de d militarisation et de d mocratisation L occupation am ricaine se prolonge sept ans jusqu en La nouvelle Constitution de est mise en vigueur l ann e suivante Elle s appuie sur un r gime imp rial mais la figure de l empereur est d sacralis e et celui-ci priv de tout pouvoir n est que le symbole de l unit du pays Il y a s paration entre le shint et l Etat Le r gime est caract re parlementaire le pouvoir l gislatif revient une Di te compos e d une Chambre basse d put s et d une Chambre haute s nateurs Le pouvoir judiciaire est tenu par une Cour Supr me au sommet de la hi rarchie des diff rentes institutions L article de la Constitution prive le Japon de toute force arm e de tout droit de bellig rance Le proc s de T ky - entra ne quelques condamnations mort La purge touche personnes mais les peines sont rapidement annul es Elles permettent cependant une cure de rajeunissement des lites politiques et conomiques Les r formes touchent l ducation suppression des cours de morale et d id ologie militaire alignement sur le mod le am ricain le code civil galit entre hommes et femmes qui obtiennent le droit de vote suppression du droit d a nesse Malgr diverses tentatives le pays reste tr s centralis autour de T ky Les zaibatsu trusts sont d mantel s la concurrence entre des entreprises ind pendantes est r tablie Des r formes agraires sont mises en place Au total le Japon s achemine dans un climat de p nurie vers un rapprochement des pays occidentaux gr ce l tablissement de tous les moyens n cessaires son redressement Ainsi en il r int gre la communaut internationale et l ONU et marque le d but de la grande p riode de croissance Le paysage politique Les deux partis conservateurs fusionnent en un Parti lib ral d mocrate au pouvoir jusqu en L opposition des pouvoirs est constitu e par un Parti socialiste Il existe une certaine similarit avec l Italie o un grand parti d opposition communiste est en d saccord constant avec la politique des lites au pouvoir D mocratie chr tienne italienne assez semblable au PLD ce qui d bouche aux scandales de la fin des ann es cf infra La structure du pouvoir surnomm e triangle d airain compos e du PLD du patronat et de l Administration c - -d politiciens hommes d affaires et bureaucratie se caract rise par un consensus tr s fort sur des valeurs conomiques et de d veloppement Le Japon est tr s proche g ographiquement du bloc de l Est Le pays sert de v ritable porte-avions pour les Etats-Unis les bases militaires am ricaines d Okinawa servent de relais dans les guerres de Cor e et du Vietnam En la question du renouvellement du trait d alliance est sujette d importantes luttes politiques Le redressement et le leadership - Le miracle conomique De le produit int rieur est multipli par cinq La croissance est de par an croissance t L pargne d investissement ne vient pas de l ext rieur pas d endettement mais est canalis e par l pargne fort des foyers aux taux d int r t peu lev s Un circuit clos conomique se met en place contr le des changes par le Minist re des Finances Le Japon devient un g ant ignor Apr s la crise de quand on s aper oit que sa croissance se poursuit un rythme soutenu il devient un mod le conomique un mod le d initiative technologique cela se poursuit jusqu aux ann es quand les Etats-Unis prennent les commandes de la r volution Internet On s interroge sur les raisons du succ s nippon On met en avant la culture de l entreprise comme seconde famille emploi vie de ans salaire et avancement l anciennet r mun ration multipli e par quatre etc En fait la gestion de la main-d uvre n est pas aussi rigide elle concerne seulement un tiers des employ s les PME ne disposent pas de ces garanties les licenciements discrets affectations des travaux ingrats et d courageants sont nombreux le climat de concurrence au sein des entreprises est tr s fort D un autre c t en conclure une dualit de travailleurs aristocratie d employ s est exag r e les conditions de travail progressant vers le haut de mani re g n ralis e Les revers la politique conomique concernent l absence d aide la consommation des m nages ou l inexistence d efforts au niveau de l environnement proc s de pollution au mercure etc Les mouvements de citoyens sont nombreux manifestations estudiantines dans les ann es propos du trait de s curit ou de la guerre du Vietnam L organisation des partis politiques Le PLD reste le parti dominant Ecrasant il est deux fois plus puissant que le parti socialiste Il n existe pas d union de la gauche probante Le PLD recrute parmi les agriculteurs agriculture prot g e et hyper-subventionn e prix garantis les entrepreneurs et les cadres les personnes g es - Le Parti socialiste fig gauche rigide doctrinalement est le principal parti d opposition salari s de la fonction publique Mais ces ann es voit l mergence du Parti communiste qui sort de la clandestinit de - des voix en en lectorat protestataire des grandes villes Enfin le K meito l manation politique de la secte bouddhique S kagakkai qui compte trois millions et demi de fid les dans les ann es est marqu par ses pratiques communautaires regroupements massifs propre la culture japonaise qui lui ont valu des regards suspicieux de la part des occidentaux Sur le plan diplomatique les relations avec l URSS sont r tablies en mais restent tr s froides Suite la visite de Nixon en le Japon reconna t la R publique populaire de Chine L volution conomique apr s Le pays conna t une secousse mon taire en la monnaie est r valu e L ann e marque la fin de la p riode de haute croissance La crise du p trole affecte le Japon qui est nergiquement totalement d pendant le quadruplement du prix du p trole entra ne une inflation importante qui atteint en En la croissance est n gative Rapidement les mesures de croissance prises par le gouvernement la ram nent relance budg taire par la compression des co ts baisse fiscale travaux publics Une politique identique dans les ann es cf infra sera un chec total et am nera la dette actuelle du Japon du PIB La fin des ann es et les ann es pendant lesquelles les grandes entreprises nippones sont constamment lou es sont marqu es par la conqu te du march am ricain Les Japonais sont anim s d une confiance tr s forte en leur conomie On s imagine que le Japon va devenir dans les ann es la premi re puissance et le centre de l conomie mondiale En le PNB est gal ceux de la France l Angleterre et l Allemagne de l Ouest r unis Il repr sente les de celui des USA pour une population moindre de moiti L indice de la Bourse de T ky d passe celui de Wall Street Le PIB hab s l ve mais les prix de consommation courante sont tr s lev s le pouvoir d achat est en fait proche de celui des Europ ens Les exc dents commerciaux ne cessent de cro tre Les conflits tr s aigus des ann es voient les pays occidentaux reprocher au Japon de s implanter chez eux le quart du march automobile am ricain en gardant son propre march totalement ferm Les Etats-Unis forcent en la r valuation du yen Les exportations restent cependant aussi lev es et le Japon accumule des sommes importantes ce qui en fait le financier du monde pr ts aux Etats-Unis Une bulle sp culative se forme les valeurs des actions montent fortement L indice Nikkei passe de en en les proportions sont identiques pour les indices immobiliers on passe d un indice la somme des prix des terrains autour du palais imp rial de T ky vaut la valeur immobili re de la Californie Les effets pervers sont multiples fermeture aux entreprises trang res et aux salari s japonais locataires vie profit des ventes et reventes aux yakuza qui alimentent ainsi leur syst me de corruption La richesse accumul e est malsaine le gonflement des prix purement nominal Les entreprises enrichies n ont plus recours au cr dit bancaire Les banques se replient sur l immobilier A la fin des ann es milliards de yen du PNB sont investis dans le cr dit immobilier Ces pr ts tout-va concernent des op rations d actifs sur valu s dans une conomie de casino L clatement de la bulle sp culative et le renversement de la conjecture interviennent au d but des ann es En le Nikkei perd de sa valeur Il faut ajouter cela le probl me du vieillissement de la population Les plus de ans repr sentent de la population les pr visions sont de en en en ce qui en fait la population la plus g e de la plan te Le taux de f condit est tomb enfant par femme l esp rance de vie est de ans pour les hommes et de ans pour les femmes Ces ph nom nes inspirent une remise en cause globale de tous les quilibres et du triangle d airain le gouvernement japonais est sur la d fensive Le PLD perd sa l gitimit la suite de scandales de corruption Les ann es la fin du mod le japonais Entre et l clatement de la bulle sp culative se transforme en la plus longue r cession que le pays ait connue depuis la guerre Elle remet en cause le mod le sur lequel la prosp rit et la stabilit sociale reposaient depuis les ann es Le triangle d airain du pouvoir a perdu sa l gitimit et sa coh sion dans une succession de scandales financiers La crise de l gitimit culmine d ailleurs en ann e marqu e par le s isme de K be morts structures soi-disant anti-sismiques d truites mauvaise organisation des secours certaines zones ont t isol es plus de heures et l attentat au gaz sarin du m tro de T ky mort d une douzaine de personnes perp tr par la secte Aum dont les membres comptaient les lites de la jeunesse scientifique Ces faits entra nent une perte de confiance majeure dans les actions du gouvernement et le syst me ducatif Le syst me politique est branl En le PLD perd le pouvoir apr s une quarantaine d ann es de domination En il revient au pouvoir

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