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Histoire des idees politiques-2.docx

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Contributor: Alexanian
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L’histoire des idées politiques Introduction L’histoire des idées politiques commence par les auteurs grecs qui sont à l’origine de tout un ensemble de notions fondamentales. Pour que commence l’histoire des idées politiques, il faut que l’objet de la connaissance existe : l’Etat, il faut également qu’il existe l’instrument de toute science : la pensée rationnelle. On peut donc se demander si ces conditions étaient réunies chez les penseurs antérieurs à la Cité grecque. La première condition est une condition très restrictive. En effet, l’Etat n’a pas toujours existé, et l’histoire, l’archéologie prouvent qu’il y a eu des sociétés organisées mais qui ne constituaient pas de véritables Etats (société pré-étatique). De nos jours, il y a également des sociétés qui ne sont pas des sociétés étatiques : les peuples premiers qui disparaissent progressivement au profit de la  civilisation. On a retrouvé les premiers Etats au Proche orient et on date la naissance des premières sociétés étatiques aux alentours de la seconde moitié du 4ème millénaire av. JC. On peut donc dire que c’est à partir de cette période que dans cette région on trouve une pensée politique. Pensée politique : un ensemble d’idées et de principes qui permettent aux personnes investies d’une autorité sur une communauté de donner un sens à leurs actes. Pour que l’on ait une histoire des idées politiques, il faut que l’on est une démarche scientifique. C’est-à-dire que les idées politiques ne soient pas seulement un système de représentation du monde et de l’autorité mais que l’on soit en présence d’un ensemble d’idées théoriques fondées sur la raison, justifiées par des arguments objectifs et dont la portée est universelle. Or, les représentations politiques que l’on a retrouvé dans les Etats du Proche orient ancien semblent relever d’un mode de raisonnement préscientifique, c’est-à-dire où la religion et le mythe occupe le premier plan.  Section 1. Les sociétés sans Etat  C’est-ce qu’on a pu appeler les sociétés archaïques, les sociétés primitives. Ce sont des sociétés où l’ordre social est assuré non pas par l’intervention d’une autorité supérieure qui dominerait la collectivité, mais par un système de solidarité entre individus ayant des ancêtres communs (familial au sens large). On retrouve une forme de stratification de la population selon les classes d’âge, les groupes professionnels. Tout le monde observe spontanément un ensemble de coutumes plus ou moins rigides dont le caractère obligatoire est assuré par une croyance religieuse très forte. Les sociétés sans Etat présentent des caractéristiques communes notamment le lien de parenté qui est beaucoup plus fort que l’attachement à un territoire. Les conflits sont quasiment inexistants en partie en raison de l’absence de réelles différences sociales, il n’y a donc pas de possibilité de prendre l’ascendant sur un autre individu ou un autre groupe. De plus, tout le monde obéit à une coutume ancestrale qui tient lieu de constitution, de lois, de règle de gouvernement, … En cas de désobéissance, la sanction est immédiate et quasi-automatique et est généralement morale ou religieuse : l’individu est mis au ban de la société. Quiconque se retrouve rejeté du groupe se retrouve condamné à mort.  La société repose sur un ordre que l’on peut qualifier de mythique. Cet ordre est à la fois cosmique et social. Les Dieux ont créé le monde et ont établi un ensemble de coutumes sociales. Il est impossible de transgresser ces règles ou même de les remettre en cause puisque cela revient à remettre en cause l’ordre du monde, l’ordre établi.  On ne peut pas réfléchir sur la société, sur les règles imposées à la communauté, il ne peut donc pas y avoir de véritables pensées politiques.  Section 2. Les monarchies sacrées du Proche orient ancien  Ces monarchies présentent un mode d’organisation étatique. On se situe dans le croissant fertile (partie orientale du bassin méditerranéen qui correspond à la Crête, Grèce jusqu’à la Palestine) où l’on trouve les Etats de Babylone, Crétois, … Ici, une autre mentalité semble apparaître. En effet, il existe une véritable administration de la justice. Il y a toujours des rites, des mythes qui permettent d’organiser la société mais ils ne sont plus le seul ciment de l’ordre social.  Ces premiers Etats sont nés avec l’invention de la ville. On a retrouvé les vestiges des premières villes correspondant à la même période. Cette naissance des villes s’inscrit dans le prolongement de la révolution néolithique qui date de 10.000 avant JC. Cette révolution se caractérise par un ensemble d’avancées technologiques : invention de l’agriculture, de l’élevage et de l’artisanat qui a conduit à une sédentarisation de la population. Alors que les populations se sédentarisent de nouvelles formes d’organisations sociales sont devenues possibles et nécessaires. L’agriculture et l’élevage nécessitent la mise en place de systèmes d’irrigation, la protection des crues. Ces travaux nécessitent alors une organisation du travail des individus. De plus, ces travaux nécessitent des outils et donc un savoir faire technologique : apparition d’une classe d’artisans. De plus, il faut se protéger des pillards. Certains individus vont donc être chargés de protéger la collectivité : les premiers soldats vont alors apparaître. Progressivement, il y a une spécialisation naturelle des taches, des rôles, dans la société qui conduit à une réorganisation totale de cette société. Il faut après organiser les rapports entre tous ces individus d’où la nécessité d’un pouvoir.  De plus, cette sédentarisation conduit à la production d’un surplus agricole qui permet de nourrir la population. Rapidement, on va aller au delà en créant des stocks permettant de faire face à des saisons difficiles. Ainsi, la population va pouvoir croitre :croissance démographique très importante. Vers le 4ème millénaire, on voit apparaître la ville qui se distingue des villages par la dimension. On voit apparaitre au sein de ces villes des quartiers spécialisés : réservés à l’habitation des populations riches d’un côté, pauvres de l’autre ; réservés aux bâtiments de culte; réservés au pouvoir avec les autorités politiques qui vont avoir leur siège -généralement un vaste palais autour duquel on va construire la ville. On note ainsi l’émergence d’un véritable pouvoir central capable de gérer les relations entre les différentes catégories sociales.  Vers 3.000 avant JC., on invente l’écriture en Mésopotamie et en Egypte : chose essentielle pour le développement du pouvoir politique. En effet, l’écriture permet de transmettre les ordres à distance : la zone d’influence va pouvoir s’étendre. De plus, on va pouvoir archiver les décisions politiques et donc inscrire la vie politique dans la durée. Cela favorise l’émergence de la pensée politique puisque l’on peut se référer à ce qu’a fait un roi il y’a plusieurs siècles.  Toutefois, les systèmes politiques de cette époque sont des monarchies sacrées. Le roi est une autorité sacrée, une quasi divinité, qui fait partie lui-même d’un ordre magique et religieux. Par conséquent, on ne peut pas remettre en cause ses décisions, on ne peut pas critiquer sa volonté car il s’agirait de remettre en cause l’ordre établi de la nature et du monde. On est encore très gêné pour mettre en place une véritable pensée politique.  Le système judiciaire lui-même n’est pas rationnel puisque l’on a encore un droit très largement non écrit qui sont de simples coutumes. Même, lorsque l’on évoque le Code d’Hammourabi on a simplement des « recettes » pour résoudre tel ou tel problème particulier, il ne s’agit pas de véritables principes juridiques. De plus, les jugements sont rendus au nom des Dieux et les procédures marquées par le rituel.  L’ordre étatique repose sur un ordre religieux extrêmement rigide qui exclu toute discussion, toute remise en cause. Pourtant c’est sur cette base là qu’un jour va apparaitre en Occident la première et authentique pensée politique dans la Cité grecque : chamboulement intellectuel.  Section 3. La Cité grecque  Par rapport aux cités du Proche orient ancien, la Cité grecque présente des traits tout à fait nouveaux. Tout d’abord, à la naissance de la Cité, on constate la disparition de la monarchie et le remplacement du roi par une pluralité de magistrats (Athènes). Du même coup, la divinité n’exerce plus le pouvoir mais ce sont bien des hommes.  Comment diriger à plusieurs? Il est nécessaire de trouver un équilibre entre les forces qui s’opposent ce qui va permettre de nourrir un débat politique. De plus, on est face à l’apparition d’un espace public (confirmé par l’archéologie). A Mycènes, on a une forteresse fermée qui est le siège du pouvoir et autour se construit la ville. Avec, la Cité grecque, on centre de la ville se trouve l’agora (espace commun) où l’on règle les affaires collectives, où ces affaires sont portées à la connaissance de tous et où elles sont discutées par tout le monde. L’agora devient le lieu des savoirs, de tous les échanges artistiques et culturels. La politique n’est donc plus traité à part, elle est un sujet de discussion, de controverses, de débats. Cela permet de promouvoir une certaine rationalité.   En même temps, on assiste à une promotion de l’écriture qui se diffuse (elle n’est plus l’exclusivité du pouvoir). On voit alors apparaître les premiers livres ce qui signifie que la pensée politique est mise à la disposition de la Citée. On a la possibilité de connaître la pensée de tous. De plus, les décisions politiques reposent en règle générale sur le consensus. Ce n’est pas la majorité qui opprime la minorité, recherche d’un accord. Ainsi, il faut être le plus persuasif possible et donc, dans l’esprit grec, être rationnel. La parole prend ainsi une importance capitale puisqu’elle est l’instrument par excellence de la persuasion. Le public auquel on s’adresse décide en dernier ressors, vote à main levée.  Le principe d’égalité devant la loi consiste en ce que tous les membres de la société physique qui accède à l’espace public se considèrent comme des égaux. Progressivement, les rapports hiérarchiques s’effacent plus ou moins. Il existe des différences sociales fondées sur la richesse, les capacités des uns et des autres, etc. Les gens ne sont pas égaux. Ils le sont en revanche en matière juridique et sur le plan politique.  Par ailleurs, on assiste à une métamorphose de la religion qui prend plusieurs formes. Tout d’abord, les objets sacrés sortent du Palais royal qui n’a plus lieu d’être, sortent des Temples, des maisons des prêtres et sont clairement offert au culte de la population. Les vieilles idoles perdent leur caractère magique, elles ne sont plus que des images, des représentations. On va prier devant la statue de telle Dieu ou Déesse mais elle n’est plus qu’une image et non le Dieu ou Déesse même. Il y a une abstraction de la divinité qui participe à une sorte de retrait de la religion de la sphère politique. De même que tout un ensemble de mythes tombent en désuétude, tout un ensemble de rites sont abandonnés. La religion est désormais soumise à la politique.  Enfin, les Grecs ont été un peuple de voyageurs qui a colonisé une bonne partie du pourtour méditerranéen. Les voyages ont conduit les Grecs à connaître la diversité culturelle du monde. Tous les hommes ont une même nature physique : universalité physique mais chaque peuple a des lois et des coutumes différentes. Cela montre bien que d’un côté il y a la nature qui dispose du caractère universel, par contre la culture n’a rien d’universel et n’a rien à voir avec la nature. Elle est une construction humaine qui n’a rien à voir avec les Dieux, un ordre immuable du monde. Donc la culture peut faire l’objet d’un débat, d’une critique, ce qui participe à la naissance des théories politiques. Ainsi, les Grecs vont observer toutes les populations qu’ils vont rencontrer durant leurs voyages et vont s’inspirer des modes d’organisation des principes juridiques et politiques issus de tel ou tel pays du bassin méditerranéen. Les Grecs vont retenir l’idée essentielle que rien n’est immuable, que tout peut être changé, que chaque problème a sa solution qui ne réside pas dans la nature mais dans le raisonnement et la réflexion.  On peut donc estimer que c’est avec l’émergence de la Cité grecque que l’on a la naissance des idées politiques.  Partie 1. La pensée politique de l’Antiquité  La Grèce est à elle seule une véritable énigme. C’est tout petit, à l’époque c’était très peu peuplé, plutôt pauvre pourtant en très peut de temps elle va devenir le centre de la pensée politique, philosophique scientifique…, à tel point qu’elle devient le berceau de la civilisation occidentale, on doit tout aux grecs et de nos jours, on peut dire qu’elle demeure la civilisation fondatrice. Les grecs ont été un peuple essentiellement politique c'est-à-dire un peuple qui a su s’organiser politiquement mais aussi un peuple qui a fait de la politique sa principale préoccupation. Lorsque l’on évoque la pensée de l’antiquité on pense Platon et Aristote. La pensée politique prend un essor considérable avec Platon et acquiert une maturité avec Aristote mais avant eux il y a eu d’autres penseurs dont les théories ont été moins importantes.  Chapitre 1. Les idées politiques avant Platon.  Les premiers grands textes sont des textes de Platon et Aristote avec « La république » de Platon et « La politique » d’Aristote. Lorsque Platon rédige « La république » aux alentours de 375 avant JC la cité grecque va disparaitre. Lorsque Aristote rédige « La politique » aux alentours de 338 la cité grecque indépendante et sur le point de disparaitre donc la cité grecque et sa construction ne doit rien à ces œuvres fondamentales donc avant Platon et Aristote il y a eu des penseurs qui ont développés des concepts, permettant de construire des systèmes des systèmes politiques qui ont tenu quelques siècles. Ce processus d’émergence des premières idées et de construction de la cité grecque s’est étendu sur à peu près 350 ans, c’est-à-dire à la fin de ce que l’on a appelé le Moyen-âge grecque que l’on date autour de 750 avant Jésus-Christ, jusqu’à l’époque de Socrate et des sophistes aux alentours de 450 avant Jésus-Christ.  Section 1. La justice et l’ordre social.  La cité grecque n’est pas apparu progressivement à partir d’une évolution des civilisations antérieurs c'est-à-dire que la cité grecque est apparue quasiment à partir de rien. Il s’est passé une catastrophe en 1200 avant JC qui a coupé la Grèce du reste du monde qui reste inconnue. Toute civilisation s’efface, l’écriture disparait et c’est ce que l’on a appelé le MA grec et c’est de là que va émerger la cité grecque, certains auteurs parlent du « miracle grec ». De cette période là on a des témoignages qui ne sont pas ceux d’historiens mais d’avantage d’archéologues.  Toutefois on a deux textes écrits aux alentours du 8ème siècle avant JC qui sont 2 poèmes : L’Iliade et L’Odyssée que l’on a attribuée à Homère. Ce sont des textes où l’on ne parle pas exclusivement de la cité grecque. C’est pourtant intéressant d’étudier ces textes car les auteurs on introduit pas mal de choses qui se passait à cette époque. Ces deux poèmes racontent une guerre qui s’est déroulée en Asie mineure (Troie). On y retrouve de longues descriptions de la cité de Troie. On y retrouve des éléments archaïques, et beaucoup plus modernes datant probablement de la naissance de la cité grecque. La société est bâtie sur un modèle féodal, l’Etat a quasiment disparu, tout repose sur des valeurs chevaleresque, l’idéal est le courage la force au combat, les Dieux sont présents partout. Les règles juridiques ne présentent aucune fixité, le pouvoir est dévolu de façon totalement arbitraire. On a des éléments beaucoup plus moderne avec le début de l’économie marchande, il y a des conseiller auprès des rois qui on des qualités intellectuelles et politiques. Il y a une structure politique avec un roi, des conseillers et une assemblée, le peuple se réunit à l’agora mais n’a pas de pouvoir. On est dans un cadre pré juridique où les règles ne sont pas écrites et où le procès est un procès ritue.  Section 2. La naissance de la cité et du citoyen.  La cité commence à s’affirmer à partir du 8ème siècle et on assiste à ce que l’on a appelé « le miracle grec » c'est-à-dire que les sociétés qui sont issus du MA grec vont connaitre des transformations rapides et complètes. 4 changements assez importants : La colonisation qui va concerner le pourtour méditerranéen, de l’Espagne à la mer Noire. Les grecs n’ont pas toujours suffisamment de ressources pour se développer ils vont donc s’installer sur le pourtour méditerranéen, vont créer de nouvelles cités organisée avec l’idée de s’installer durablement. Ce phénomène va poser un problème pratique car il faut choisir définitivement un système politique. Ce phénomène va être le début de la démarche comparative c'est-à-dire qu’ils vont commencer à observer comment vive les peuplades aux alentours et vont essayer de se doter eux même d’un système inspiré du système de leur cité d’origine et influencé par les pratiques locales. Les grecs produisent de Constitution et en multipliant leur expérience ils vont pouvoir déterminer ce qui fonctionne ou non. Une foi que ces nouvelles Constitution sont mise en place la cité d’origine va pouvoir bénéficier de ces enseignements.  Un ensemble de transformations économiques et sociales confirmées par l’archéologie. On assiste à un accroissement de la population doublé d’un enrichissement, développement économique sensible et cette double évolution est un facteur d’instabilité sociale. Les rois ont été éliminés ce qui a conduit l’aristocratie à se replier sur elle-même. Elle a tendance à réorganiser l’économie à son profit. Elle contrôle les meilleures terres. Cette aristocratie se heurte aux autres classes sociales. On distingue deux classes sociales traditionnelles, l’aristocratie et les paysans, et deux nouvelles classes apparaissent, la plèbe et une classe moyenne avec de riches fermiers, des marchands, des artisans et également des armateurs. Ce développement des classes moyennes a deux effets complémentaires, dans un premier temps cela déstabilise les structures sociales en entrainant des conflits mais cette classe moyenne permettra la stabilisation. Pour faire face aux difficultés sociales tout un ensemble de penseurs vont essayer de trouver de nouvelles solutions sur le plan juridique et politique. On trouve notamment de faire participer la population aux prises de décision politique ce qui est la naissance des élections. De même se pose la question de la désignation des autorités politiques, on a recourir au tirage au sort. On va constituer les premières assemblées, procéder aux premières divisions territoriales pour rationaliser la pratique politique et surtout administrative. Dans toutes ces mutations on ne trouve aucune trace de la religion. La pensée politique grecque est d’emblée une pensée laïque. Dans le même temps on voit apparaitre les premiers grands scientifiques qui sont très souvent des penseurs politiques (Thalès de Milet). La modération qui est un idéal moral qui touche à la foi la morale individuelle et collective. Cette modération est rendue possible par l’idée que tous les hommes doivent obéir à une règle commune. C’est une garantie que l’intérêt général soit respecté, une garantie de modération des règles de droit et des pratiques politique. On ne se soumet à l’autorité car celle-ci est modérée. Dans tous les cas l’idée d’obéissance à la loi domine, la loi établit la paix entre les hommes non par la contrainte mais parce que la majorité de hommes acceptent de se soumettre à la loi.  L’idée d’égalité qui est le principe d’égalité devant la loi qui fonde les rapports entre les citoyens. On peut citer Pythagore, il a cru voir un principe d’harmonie dans les nombre, dans les lois de la nature, de l’univers et pour lui l’harmonie des rapports entre gouvernants et gouvernés doit être la rechercher prioritaire en politique. Il n’y a pas plus grand mal que l’anarchie et il faut réussir à construire un mode de vie communautaire grâce à une élite intellectuelle réunit par une même philosophie. On doit obtenir une société où chacun trouve sa place qui correspond à ses mérites et où chacun est éduqué à ne pas désirer plus que la part qui lui revient naturellement. On n’a pas entre les citoyens une égalité stricte, on a une égalité des citoyens devant les lois mathématiques de l’univers. On n’a pas une égalité démocratique (égalité arithmétique), il s’agit d’avantage d’une égalité géométrique. D’autres auteurs vont au contraire prôner l’égalité stricte où tous les citoyens doivent avoir une égale participation aux procédures de décision t de nomination et c’est ainsi que se développe l’élection et le tirage au sort (Clisthène). Au 6ème siècle, d’autres penseurs vont estimer que ce nouvel état des choses va à l’encontre de l’ordre naturel des choses, ils pensent que la démocratie menace l’intelligence, que l’égalité est un leurre, que si la pensée est commune à tous certains ont des aptitudes intellectuelles supérieures à d’autres.  Section 3. La grande génération de la société ouverte.  Le 5ème siècle est marqué par un ensemble de guerre et surtout par un développement important de la pensée politique. Il s’agit tout d’abord d’une pensée étique et la question de la détermination du bien et du mal va intéresser un certain nombre de penseurs. Les sophistes vont s’emparer du problème et tenter de faire une analyse systématique, certains vont penser qu’il n’existe pas de modèle moral en dehors des opinions variables des hommes. Le juste et l’injuste n’ont pas d’existence objective et dépendent des circonstances et des rapports de force. D’autre comme Socrate se demandent s’il n’existe pas une référence incontestable du bien et du juste que l’on peut rechercher du coté de la nature humaine. Tous ces auteurs se rejoignent sur une idée qui est que le droit doit être affranchi de la tradition et de la religion, il est créé par des hommes. Ce droit peut être amendé, soit de façon arbitraire soit au contraire de façon à se rapprocher d’un droit idéal.  Manifestement, ce qui est bon et ce qui est juste c’est ce qui est décrété bon et juste par la loi. Donc l’Etat devient la source à la fois de la loi et de la morale. Il existe autant de morale et de droit que d’Etat, la morale et la loi sont l’illusion du plus grand nombre elles peuvent donc faire l’objet de critiques mais inversement puisque la loi peut être simplement ce à quoi la majorité des individus croient et dans la mesure où la loi n’a pas besoin d’être fondée en nature qu’est ce qui empêche d’établir des législations et des morales de manière volontariste et artificielle. C’est là que l’on voit naitre le positivisme juridique.  Le plus grand penseur de l’époque est Socrate (470-399) bien qu’il n’est laissé aucune trace écrite de sa pensée. Il veut faire de la morale un objet de science, il ne dit pas qu’il n’existe aucune vérité mais il pense que cette vérité ne peut être atteinte que grâce à l’esprit critique et par conséquent le savoir ne doit jamais être arrêté. Socrate établit les fondements du droit naturel, il estime que les lois morales sont à la foi universelles et permanentes, ceux qui ne respectent pas ces lois morales sont nécessairement punis, en effet ils agissent contrairement à la nature des choses telle qu’elle est établie par les Dieux. Le droit lui n’est pas figé, on ne peut pas non plus le modifier à volonté, il doit se rapprocher le plus près possible de la loi naturelle. On a donc la nature (Dieu) qui établit la loi naturelle et on a la culture qui va produire le droit positif et il faut faire en sorte que le droit positif soit le reflet le plus exact du droit naturel. Cela suppose une démarche intellectuelle critique scientifique.  La pensée politique va être influencée par Périclès qui va réfléchir sur la démocratie qu’il ne définit pas comme une formule assurant la prépondérance politique du peuple, c’est d’avantage un nouveau type de société qui assure la liberté individuelle, la promotion de la raison par la discussion critique et l’intégration totale des étrangers dans la cité du moment qu’ils respectent les lois en vigueur. Pour la première foi dans l’histoire on reconnait une citoyenneté qui va au delà de l’ethnie et l’on a un système social qui n’est pas fondé sur une communauté d’origine ou sur une parenté que celle-ci soit réelle ou mythique. C’est ainsi que le miracle grec trouve son aboutissement dans la société athénienne que décrit Périclès. On a une première ébauche des idées et des valeurs de la démocratie libérale. 1)    Approche économique : le manse, unité d’exploitation et unité fiscale  C’est une unité d’exploitation puisqu’il fixe une famille à la terre qu’elle exploite. Le manse est occupé par une famille. Il faut que le manse lui apporte de quoi vivre. La superficie du manse est très variable : -         suivant la qualité du sol -         suivant la densité de population -         la nature de l’attelage En Normandie, la surface moyenne d’un manse est de 25 hectares par exemple. Chaque manse comprend une maison, une habitation et des bâtiments d’exploitation avec un jardin potager et fruitier attenant. Le manse comprend également des terres arables (aptes à être mise en culture). Il s’y rattache des droits d’usage sur le bois et les pâturages (Droit des grands domaines). On doit y faire sortir tous les moyens de subsistance nécessaire à sa survie. De plus, Le paysan doit des services au Grand propriétaire. Ceci est intéressant au grand propriétaire car grâce à sa tenure, il peut se fournir en main d’œuvre abondante sans avoir besoin de la nourrir et l’entretenir. Ceci tourne vite à une sorte d’esclavage.  Le manse est également une unité de perception de redevance. Les créanciers payent au grand propriétaire des redevances, souvent en nature ou parfois en argent. Ces redevances peuvent constituer en des prélèvements comme des œufs, des volailles ou plus lourde comme une quantité fixe de blé, un porc par exemple. Les redevances en argent sont plus rares s’expliquent par la faiblesse du stock de numéraire, de monnaie. Les politiques donnent parfois l’équivalent en nature d’une charge qui est stipulée en monnaie. ð La plupart sont payés en nature. Les redevances sont surtout les journées de travail que les paysans doivent au propriétaire qui s’effectuent sur la réserve. Le paysan doit 3 jours de travail au grand propriétaire et 3 jours à sa créance, sa manse. Ces 3 jours destinés au maître sont la contre partie de la concession du manse, de la tenure au paysan. Grâce à ce système de mise en valeur de la réserve, le maître reste un producteur mais il n’écoule pas ses produits sur un marché, il va les consommer sur place.   Ceci va créer un modèle de richesse. Le riche va distinguer en termes de quantité, il mange à sa faim et c’est celui qui fait vivre des dizaines ou des centaines de parents, d’amis, de guerriers, de fidèles. Quant au paysan, son travail a un double aspect. Il faut distinguer s’il s’exerce sur son manse ou sur la réserve. Sur son manse, il pratique une culture intensive qu’il organise librement. Sur la réserve, il participe à la grande culture en travaillant en équipe avec ses congénères. C’est cette organisation économique que l’on appelle le régime domanial. Tout est organisé pour que chaque domaine se suffise en tout. Ceci créer un monde replié, un monde clos sur lui-même. ð Sur le plan économique il est autonome mais aussi sur le plan spirituel. Le maître a fait construire sur sa réserve une église, une chapelle et entretient le desservant. ð Le domaine tend à acquérir son autonomie politique. Beaucoup de domaine vont se voir accorder par le roi un privilège, le privilège de l’immunité en vertu duquel le domaine et sa  population sont soustrait à l’action des agents royaux et en particulier des comtes. C’est donc le grand propriétaire qui rend la justice, qui lève l’armée, qui lève l’impôt. Celui qui détient le pouvoir économique exerce l’autorité générale sur les habitants de son domaine. Dans ce système, celui qui n’a pas de terre ne peut pas vivre et celui qui en a un trop petit, pour survivre, doit se soumettre à la protection du grand propriétaire.  Chapitre 1 : la genèse antique de la pensée politique Section 1 : la cité Grecque Une des sources majeurs de la pensée politique occidental actuel, c’est la civilisation grecque classique, cette civilisation c’est celle des citées qui sont fondées sur le pourtour méditerranéen entre le 8ème et le 6ème siècle avant JC. La civilisation Grecque prend son essor après le déclin de la civilisation mycénienne. La Grèce antique, n’est pas un Etat, une Société analogue de la société actuelle, avec un état central, la civilisation athénienne, n’a pas de centre unifié, c’est un ensemble de communautés, de mêmes langues, de mêmes cultures, de même religions et coutumes. Cette civilisation est disséminée dans des citées, dont la plus connu est Athènes, mais il y a également Sparte, Thèbes, Corinthe, Argos, et la cité de Millet. Ce sont des cités rivales qui se font la guerre de manière chronique et ces différentes citées reposent sur des organisations politiques et sociales variables. Ce que l’on va trouver de commun dans ces différentes citées Athéniennes, c’est cette forme original qu’est la citée, la polis. C’est une forme politique et sociale qui se constitue aux environs du 6ème siècle avant JC. Et a l’origine, ces communautés sont gouverné par de grandes familles, le pouvoir appartient à une aristocratie héréditaire, et c’est donc initialement ces citées qui sont clivé socialement entre ceux qui sont bien nés et les travailleurs. A partir du 6ème siècle avant JC, la cité Grecque va évoluer et la forme politique va y naitre  A- La polis : Les fondements de la politique 1- L’avènement de la raison Ce qui est très important, c’est que dans les cités grecques, il y a une place très importante accordé à la parole. On considère que l’activité de gouvernement, la politique, la gestion de la citée, on considère que c’est un art qui repose sur la libre confrontation des arguments , dont la forme primordiale est l’affrontement verbal, à travers celui-ci, la société, la polis, la citée, devient un objet de réflexion disputé. Cette réflexion par l’argumentation, est appuyé par la naissance de la pensée rationnel, qui peut remonter à l’école de la citée de Millet, où il y a un certains nombrent de philosophes comme Anaximandre, Thalès et Anaximène et ces philosophes innovent car ils essayent de penser le monde sans les mythologies. Ils essayent de penser le monde sans avoir recours aux explications mythologiques du monde, ils font reposer leurs pensées sur l’observation et la connaissance que leur donne l’observation. Leur pensée, va être marqué par la géométrie, par l’arithmétique, ils pensent le monde comme une combinaison de force que l’arithmétique et la géométrie permettent de connaitre, et pensent que le monde est mut par des lois géométrique. En politique, il doit y avoir un équilibre des forces qui doit être pensée de façon géométrique. Au 6ème siècle avant JC, ce qui va conditionner l’essors de la politique,, c’est le fait que le gouvernement repose sur l’argumentation et la parole et le raisonnement est laïcisé. Ca va aboutir à ce que l’activité politique, va être une discussion argumenté en raison, que l’on retrouve toujours aujourd’hui. 2- L’institution de la loi Entre le 8ème et 6ème siècle avant JC, la Grèce antique est traversé par de multiples luttes, entres grande familles et entre ville et campagne. Pour sortir de l’affrontement violent, à partir de -600 environ, les grecques vont avoir recours à des arbitres, réputés pour leurs sagesses, à Athènes aux environ de -600, il y a par exemple Dracnon et Solon qui vont être chargé d’énoncer les principes qui doit ordonner les relations entre les membres de la société. Le but de ces principes est de réglé la vie sociale, et en la réglant, de sortir du conflit. En donnant des règles, ces deux-là, vont permettre une résolution pacifique des conflits. Puisque les règles qu’ils énoncent sont partagés par tous et lorsque une personne transgresses les règles de la vie commune, la sanction doit être appliqué par tous, ce n’est plus du ressort privée. Initialement, ces règles sont coutumières, ce sont des maximes, dont le support est l’oralité. Puis ces règles vont être écrites, notamment sous l’influence de Dracnon, et c’est la historiquement la naissance de la loi, parce qu’à partir du moment où les règles sont écrites, Dracnon va demander aux juges de justifier leurs sentences par rapport à la règle écrite. Parce que l’ordre publique doit désormais reposer sur des justifications publiques reconnu légitime parce que le juge se justifie au nom de la conformité de sa sentence avec la loi. Mise en place du mécanisme de la loi. Ce respect de la loi va devenir la caractéristique des cités grecques, au 4ème siècle avant JC, l’historien Hérodote, dit que si les Grecques sont supérieur aux Barbares, c’est car ceux-ci obéissent à la Loi. Une Loi qu’ils ont adopté eux-mêmes. Alors que pour Hérodote, l’infériorité des Barbares, est dut au fait qu’ils sont soumis à des chefs dont ils ont peurs, et lorsqu’ils échappent aux regard du Chefs, ils désertent.    3- La citoyenneté Avec le développement de la loi, va se développer la citoyenneté, c’est d’abord une idée, l’idée que les hommes participent à l’ordre politique parce qu’ils sont considérés comme égaux, c’est-à-dire qu’ils sont titulaires de droits et devoirs identiques envers la communauté. A partir du 7ème siècle avant JC, s’affirme donc cette idée de l’isonomia, c’est l’égalité des hommes devant la loi. A Sparte, cette isonomie se traduit dans le fait que tous les soldats, citoyens disposent d’un lopin de terre identique. Il n’y a pas d’inégalité devant la loi, lié à la fortune ou à la naissance. 4- La démocratie Athénienne. La citée grecque va culminer dans son organisations politique avec la démocratie d’Athènes aux environs du 5ème siècle avant JC, cette démocratie, repose sur un principe extrêmement fort, l’identité entre gouvernant et gouverné. Cela veut dire que ces deux-là, sont identique, ceux qui gouvernent sont aussi ceux qui sont gouverné. A partir de ce principe fondateur, se déclinent, plusieurs principes de la démocratie athénienne : - La liberté, si les Athéniens sont souverains, sont les gouvernants, ils ne peuvent pas être entravé. Donc les Athéniens sont libres. - L’égalité de paroles entre citoyens, vu que tous citoyens athénien est gouvernant et gouverné, il est normal qu’ils partagent l’égalité de parole. - La souveraineté de la loi, rien n’est supérieur aux lois adoptés par les citoyens, puisque ceux-ci sont souverains. L’organe principal de la démocratie athénienne est l’ecclésia, c’est l’assemblée des citoyens athéniens, c’est une démocratie directe, il n’y a pas de représentants, l’intégralité des citoyens s’assemble pour prendre des décisions. Qui trouve-t-on dans l’ecclésia ? les citoyens athénien. Ce sont les mâles qui jouissent de droit politique, donc il faut avoir plus de 18ans et faut être née d’un père et d’un mère Athénienne. Sont donc exclu de la citoyenneté les femmes, esclaves et les méthèques (étranger a la citée). Aux environs de -450 avant JC, il y avait environ 60 000 citoyens Athénien, et l’ecclésia se réunissait a peu près tous les 10 jours. Le système ne fonctionnait qu’avec un très fort taux d’abstentionnisme, car il n’y avait en général qu’entre 2000 et 3000 citoyens, et pour les décisions très importantes, il fallait + de 6000 citoyens à l’ecclésia, soit 10% des citoyens. De 10 jours en 10 jours, d’une assemblée a une autre, ce n’était pas les mêmes citoyens que l’on retrouvé, il y avait un grand renouvèlement, car l’ordre du jour de l’ecclésia, les lois qui allaient être voté, étaient connu à l’avance. Et du coup les citoyens venaient quand l’ecclésia traité d’un sujet dont ils se sentaient compétent, donc sur l’année, une grande partie des 60 000 citoyens participaient, mais à tour de rôles. Les citoyens ne pouvaient pas s’assembler au seins de l’ecclésia, donc pas de partie politique, ils ne pouvaient pas s’assoir par groupe, chaque individu était isolé, selon le type d’affaire, le vote se faisait à bulletin secret ou a mains levé. L’ecclésia, c’est l’organe politique souverain, chacun ayant une égale liberté de paroles, chacun peut y proposer une loi ou un amendement. En revanche, l’ecclésia n’est que partiellement maitre de son ordre du jour, l’assemblée ne pouvait pas décider de voter une loi le jour même où elle a était proposé, pour éviter de faire des loi a chaud et qu’elle soit conjoncturelle, il fallait un certain jour de délai entre le dépôt d’une loi et son vote. Le travail de l’ecclésia était préparé par un organe appelé Boulé. La boulé, c’est un organe composé de magistrat, ce sont des gens qui préparent le travail de l’ecclésia et entre autres, ils préparent un rapport sur les propositions de loi qui vont être discuté. Ils font en sorte que les débats se passent bien, qu’il y ait un temps de paroles égale. Il y a dans la démocratie athénienne, un contrôle de constitutionnalité. Qui permet de contrôler qu’une nouvelle loi ne transgresse pas les lois anciennes. Puis quand l’ecclésia n’est pas rassemblé, il y a des magistrats qui font appliquer les lois et donc qui donnent de la permanence au pouvoir, ces magistrats sont tirés au sort parmi les listes de volontaires, de citoyens ayant plus de 30ans et ayant accompli leur services militaires, ces magistrats pouvaient être à tous moment mis en accusation par l’ecclésia pour corruption etc… Et devaient payer sur leurs fonds propres, tout détournement potentiel. « Les cités, en usé avec les magistrats comme avec leurs domestique » Xénophon. Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que la démocratie athénienne, est une démocratie directe, personne n’est habilité à parler au nom du peuple Athénien. Il n’y a pas d’élection, c’était considéré à cette époque, comme un mode de dévolution du pouvoir aristocratique, ce qui était considéré comme démocratique était le tirage au sort, car tout le monde était égaux. Il n’y avait que quelques postes dévolu par élection, c’était les stratèges militaires, car ils avaient besoins de compétence. Sa techniques pour confier l’exécution des décisions est le tirage au sort, les magistrats ne sont pas considéré comme des dirigeants, le système Athénien a très peu de chose à voir avec les régimes actuelle qualifié de démocratique. B- Savoir et pouvoir : une querelle philosophique La démocratie Athénienne va susciter beaucoup de controverse, jusqu’aux années -430, le système fonctionne assez bien, la cité Athénienne a un grand rayonnement et puis après -430, il va y avoir les guerres contre Sparte, et il va y avoir une très grave crise de la démocratie Athéniennes, qui va susciter de nombreuse controverse philosophiques. Entre autre, Thucydide toujours considéré comme le père fondateur de la géopolitique, il fait l’histoire de la guerre du Péloponnèse (guerre des grecques contre sparte) et constate la décadence du régime Athénien, car ce régime n’est pas capable de mener une guerre et de gérer ses affaires intérieurs en même temps. Pour autant, il pense que la démocratie est le meilleur des régimes parce que c’est un régime qui réalise l’isonomia (égalité des citoyens devant la loi), mais c’est un régime qui ne peut fonctionner que grâce à l’attention constante des citoyens. Pour que ça marche, il faut une certaine qualité des citoyens, c’est-à-dire un très fort gouts du biens communs, partagé par les citoyens. Platon va être beaucoup plus sévère, il dit que la masse populaire est analogue a un animal, c’est une grosse bête, qui est mut par ses appétit, par ses passions. C’est une animal sensible à la flatterie, inconstant, car les passions sont inconstante, pour Platon, confier le pouvoir au peuple, c’est accepter la tyrannie d’une sorte d’être qui est incapable de réflexion et de rigueur. Sa deuxième critique, c’est que les citoyens vont avoir tendances à faire confiances a ceux qui parlent le mieux. Dernière critique, pour lui les discussions a l’ecclésia se sont des disputes qui opposent des opinions suggestive et dont aucune vérité ne peut sortir de ces discussions. Ce qui pose problèmes c’est l’articulation entre savoir et pouvoir, c’est donc la question de la compétence des citoyens. 1- Les sophistes : des techniciens du pouvoir L’argumentation a l’air vrai avec eux, mais c’est complètement faux. Thucydide était très critique a l’égard des démagogues, ceux qui flattent les instincts du peuple. Pour lui, l’un des problèmes de la démocratie est que les démagogues n’orientent pas l’action politique selon les règles d’une réflexion rigoureuse. Socrate va critiquer le pouvoir des Sophistes, les intellectuels qui ont une grande influence dans l’ecclésia par leurs paroles. Et Platon est celui qui va pousser le plus loin la critique de ces intellectuels Grecques. Pour Platon, pour gouverner, il faut avoir une connaissance de ce qui est juste, ce qui veut dire que la science du Politique n’est qu’un aboutissement pratique d’un savoir plus vaste qui est la science de la vérité. Or les sophistes sont des intellectuels qui considèrent qu’il n’y a pas de vérités. Historiquement, les Sophistes sont des professeurs de rhétorique qui s’installent sur des places publiques et enseignent a la foules tout comme le faisait Socrate et donc ils apprennent aux citoyens l’art de la persuasion, entre autre, comment faire triompher leur cause devant les tribunaux. Mais leur art est avant tout formel. Pour eux, ce qui importe, c’est moins de dire vraie pour convaincre, que d’employer des tas de techniques oratoires. Les techniques qu’ils enseignent ne sont pas des techniques liés a la vérité, mais des techniques de pouvoirs sans qu’elles soient lié a la vérité. Ces professeurs de rhétorique, sont aussi des intellectuelles, qui se font souvent les défenseurs des nouveautés. Ils tirent des ressources argumentatives dans tous ce qui se fait, ils vont tout autant utiliser, les connaissances des médecins, les savoirs artisanaux, l’histoire, les légendes, les travaux des physiciens etc… Les sophistes, ce qui les distinguent, c’est leur rapport à la vérité. Une citation de Protagoras ( -490 à -420) et il dit, que « l’homme est la mesure de toute chose », si l’homme est la mesure de toute chose, cela veut dire qu’il n’y a pas de vérité extérieur aux hommes. Aucune vérité supérieur ne justifie la loi, la loi est juste une convention, ce qui fait que la loi est loi, est juste le fait que les hommes est décidé qu’elle le soit. Tout est donc relatif à l’homme, pour Protagoras, la connaissance est déterminé par la sensation et la sensation variable d’un individu a un autre. Donc il n’y a que des vérités subjective, et pour comprendre le monde et la citée, il est tout à fait inutile de rechercher la vérité, mais il suffit juste de comprendre les hommes de la citée et la manière dont il pense la vérité. La démarche intellectuel des sophiste, il ne faut pas la déprécier entièrement, elle a aussi sa pertinence. Un autre Sophiste, Critias, affirme que les dieux sont des créations des gouvernants, pour assoir leur pouvoir. Pour un sophiste, l’ordre politique n’a rien à voir avec un idéal de justice et de vérité, il n’a rien à voir avec les dieux. Pour eux, la politique n’est que la domination de ceux qui a un moment donné ont le pouvoir, la loi selon eux ne reflète pas du tout une conception du bien ou du juste qui serait né de la discussion. La seule vérité est d’être l’expression artificiel est temporaire du compromis placé entres des hommes a un moment donné ou de l’intérêt du plus fort. Les sophistes développent une pensé désenchanté et cynique de la politique et cela effraye énormément Platon, car selon lui, si la loi ne tire pas sa justification d’un ordre supérieur (la loi ou la nature), alors cela veut dire que chacun peut agir comme bon lui semble en suivant ses intérêts et pulsions vu que l’ordre légal n’est que artificiel. L’autre critique de Platon c’est que si l’on considère qu’il n’y a pas de vérité supérieur, alors rien ne permet de vérifier la légitimité de la loi par rapport à cet ordre supérieur et du coup la loi peut devenir un instrument tyrannique. Les sophistes, ne sont pas pour autant une sorte de courant philosophique cohérent, des sophistes comme Protagoras, Thrasymaque, Callicles, ce ne sont pas des gens avec un savoir cohérent, mais vont dans un même sens dans la mesures ou il relativise la prétention de la philosophie a la vérité. Leur autre point commun est qu’ils valorisent tous la puissance de l’homme, pour eux la seule vérité est la volonté de l’homme, l’homme est la mesure de toute chose, il peut décider de son destin, du bien et du mal. Et puis, un dernier point commun important, c’est que les Sophistes ont contribué au développement de la science du langage.   2- Les critiques de Socrate ( -469 à -399) Socrate est la grosse figure de la réaction des Sophistes, on ne connait sa pensée qu’à travers ce qu’en a raconté Platon, Xénophon et Aristote, l’on a pas de traces directes de lui. C’est un Athénien d’humble conditions qui enseigne oralement dans les rues, places publiques, Socrate exerce la maïeutique, c’est l’art d’accoucher les esprits des vérités qu’ils portent en eux, à leur insu. L’influence de Socrate inquiétait, en -399 il sera accusé d’empiéter et de corruption de la jeunesse et sera condamné à mort. Son enseignement est souvent rapporté à la formule « connais-toi, toi-même », il oppose le paraitre et l’être. Pour lui la recherche de la vérité passe par un affranchissement de la Doxa (les opinions que l’on a sur le monde), pour lui les hommes agissent en fonction de la Doxa, qui est tout à fait infondé. Il est très rationaliste, il soumet toute les connaissance a un examen rigoureux pour distinguer le vrai du Faux. Et en usant de la logique et de l’argumentation rationnel. Pour lui la sagesse est le fruit de l’intelligence, elle s’acquiert par la Maïeutique. C’est une ascèse, du coup Socrate est très critique de la démocratie, car pour lui la démocratie donne le pouvoir a des hommes de peu de vertu, et qui subissent la pression de la foules. Pour Socrate, la Politique c’est comme la médecine, la musique, la navigation, c’est un Art qui suppose des compétences, Socrate se moquait beaucoup du tirage au sort, il disait « on ne tire pas au sort un joueur de flutes » la politique exige une très grande exigence morale. Dans le Gorgias (c’est un dialogue de Platon), on voit Socrate radicalement dénoncer la démocratie, car selon lui elle donne le pouvoir aux médiocres. Socrate respecte tout de même la nomos (normes), il respecte la loi de la cité même si elle est imparfaite, même si élaboré par des foules peu soucieuse de la justice. Car pour Socrate, la cité en soi est un bien et donc même si la forme politique de la cité est mauvaise, par respect pour ce bien, Socrate respecte la loi de la cité. Et Socrate considère la désobéissance comme une faute grave, et c’est pour cela qui se soumettra à la sentence qui le condamnera a mort. 3- La citée idéal de Platon L’œuvre de Platon ( -327 à -346) va être un grand tournant de la pensée philosophique Grecque, c’est un disciple de Socrate, car il met en scène Socrate dans ces dialogues, et il va proposer une réflexions systématique sur la politique, qu’il va développer dans 3 grand ouvrages : - La république - Le politique - Les lois Il est d’une famille Aristocratique qui a participé au régime de la tyrannie et c’est quelqu’un qui a une franche hostilité à l’égard de la démocratie et c’est donc contre la démocratie qu’il va développer toute sa philosophie politique. Selon lui les sophistes entrainent la démocratie vers le KO car les sophistes relativisent tous le savoir et sous leurs influence, la démocratie ne va pas rechercher à élaborer des lois stables, durables. Pour Platon, une politique cohérente doit poser sur l’amour du vraie, pour lui il existe un ordre supérieur de connaissance, l’ordre des essence. Pour lui ce n’est pas le faux ordres des dieux, ou de la nature. La recherche des essences se fait donc contre le corps, contre la condition charnelle. Pour lui va accéder la vérité par la raison de la pensée. Pour Platon , c’est par ce travail que l’on va pouvoir découvrir les lois de la citée parfaite. §3 La petite propriété : L’alleu   Dans ce monde carolingien, la petite propriété n’a pas entièrement disparu. C’est ainsi que certains sont complètement indépendant et possède leur terre à titre d’alleu. 1)    Le glissement sémantique  C’est l’évolution du sens du mot alleu. Il n’a pas toujours la même signification. Dans les textes contemporains, on trouve mention d’individus qui possède le patrimoine de leurs ancêtres « ex alode parentum ». Le patrimoine vient de l’alleu de leurs parents. Ce mot alleu signifie ici alors succession. Dans la loi salique, il figure une subdivision qui s’intitule « de alodis » qui signifie alleu et parle de la succession. De ce sens premiéééééééééééééééer, on va glisser vers une signification de bien acquis par succession, acquis par voie successorale. Au 8ème siècle, le mot alleu va désigner les biens venus des ancêtres donc les biens de famille par opposition aux « acquêts » CAD les biens acquis par achat ou donation. Au 9ème siècle, la plupart des terres vont êtres soumises au régime de la tenure CAD des terres concédées par quelqu’un. Les biens héréditaires ou les alleux vont être les seuls biens possédés en pleine propriété. Alleu va devenir un synonyme de « terre libre ». Elle sera à l’opposé de la tenure qui vient, elle, de la concession d’autrui et qui n’offre que des droits limités (pas aussi étendu que les droits du propriétaire).  2)    Les prérogatives de l’alleutier  Ceux qui possèdent à titre d’alleu, ce sont les continuateurs des propriétaires complets que possédaient les romains. Le régime juridique de l’alleu correspond à la définition que les romains avaient. Ils jouissent librement de leur terre et peuvent en disposer à leur guise.  3)    La raréfaction des alleux  En effet, il a de moins en moins d’alleu. 1ère raison : les usurpations pas les grands propriétaires qui vont parfois les acheter ou les usurper vont réduire le nombre de petite propriété indépendante. 2ème raison : Phénomène de la recommandation des terres. Un alleutier offre lui-même sa terre à un grand propriétaire par peur d’être dépossédé par la violence. Il prend en quelques sorte les devants et offre sa terre à un grand et abandonne son droit de propriété sur sa terre mais il va conserver la jouissance de sa terre en tenure. L’alleutier garde alors sa terre. Il n’en n’est plus propriétaire, il a en seulement la jouissance. Il conserve son moyen de subsistance. Il est désormais sous la protection du Grand et le Grand propriétaire a pu lui concéder des terres supplémentaires prises sur sa réserve. Ø L’homme libre contracte ainsi une sorte d’assurance.  Conclusion : Le recul de la propriété libre de type romain et développement corrélatif des tenures. C’est ainsi que dans le Nord et dans l’Est tend presque complètement à disparaître. Au contraire, dans le Midi, ils vont mieux se maintenir (jusqu’en 1789) grâce en partie au Droit romain. Les tenures sont en plein développement. Le Grand propriétaire doit respecter les droits du créancier et il y a ainsi un partage de droit sur la terre entre celui qui la concédée et celui qui l’utilise. C’est ce partage de droit qui caractéristique la tenure.  Chapitre n°2:     La condition des personnes  Le royaume franc se présente comme une entité complète qui rassemble sous l’autorité du roi franc des personnes issues d’ethnies différentes mais également dotées de statuts différents. Jusqu’au Xe siècle, il existe pour définir les statuts des personnes des caractères de distinction qui sont assez nets. Au tournant de l’an 1000, lorsque se forme ces entités autonomes se développent (les seigneuries), la condition des personnes se caractérisera par leur fonction dans la société.  SECTION 1:          La condition des personnes jusqu’au Xe siècle  La société du haut Moyen-âge connaît plusieurs clivages de caractéristique.  1.   Clercs et laïcs A)    Place de l’Eglise dans la société  L’Eglise joue un rôle considérable au Haut Moyen-âge. Elle le tire d’abord de son autorité spirituelle et politique mais l’Eglise est aussi une puissance temporelle car l’Eglise s’est considérablement enrichi grâce aux donations des fidèles et possède un très grand patrimoine foncier. Elle jouît d’un très grand prestige intellectuel, elle a su garder l’essentiel de la culture romaine. De plus il y a peu de lettrés, ce sont les clercs qui conseil le Roi. Ils ont donc un statut différent de ceux des laïcs.  B)    Le statut des clercs  Les clercs sont dispensés du service militaire en vertu de la règle évangéliste « tu ne tueras point ». Les clercs bénéficient d’un « wergeld » qui est supérieur en cas de crime ou de délit où ils seront les victimes (wergeld= rachat de la vengeance privé). Ils ont aussi un privilège de juridiction, un privilège de for (qui signifie tribunal). Leur procès relève exclusivement des tribunaux d’Eglise. Ces clercs formeront un monde relativement à part contrairement au monde des laïcs qui connaîtrions un clivage important.  2.   La diversité ethnique  Le royaume franc rassemble des peuples différents. Il y a des francs, des wisigoths, des gallo-romains, etc. Cette diversité ethnique se reflète d’abord dans le wergeld.  A)    Implication dans le wergeld  Le montant du wergeld dépend du peuple auquel on appartient et du statut dans la société. Il y a une différenciation ethnique et se manifeste également dans la diversité des lois puisque chaque race choisit son Droit. La personnalité des lois  B)    La personnalité des lois  On appelle ce système la personnalité des lois. La loi suit la race et non le lieu d’établissement. Ces différences vont progressivement s’estomper car la fusion des races s’est assez vite développée dans les classes supérieures autant que dans les classes infériales

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