Transcript
Le behaviorisme
Le behaviorisme est un courant majeur de la psychologie cognitive. Une forme de psycho qui s’intéresse au traitement de l’information. Ce mouvement est apparu au XXème siècle.
Principe général
Limite du structuralisme et du fonctionnalisme (introspection)
Il est impossible d’étudier objectivement l’esprit.
Réponse du behaviorisme
On doit écouter les recours à la conscience comme facture explicatif.
On peut étudier scientifiquement uniquement le comportement et ses relations avec l’environnement.
Tout comportement est le résultat d’un apprentissage
Les pionniers
Ivan Pavlov (1849-1936)
Conditionnement classique (répondant)
Médecin et physiologiste russe
Prix nobel en 1904
Un chien peut saliver au son d’une cloche qui a été préalablement associé à de la nourriture.
On produit un comportement répondant (involontairement) en réponse à un stimulus.
Nécessité d’agir avant l’apparition du comportement.
Thorndike (1874-1949)
Les boîtes à problème :
Psychologue américain
Suit les cours de William James
Thèse : « Animal intelligent : an experimental study of the associative processes in Animals ».
On apprend grâce aux conséquences des actions (boîtes à problèmes).
L’animal est actif : j’essaye, j’échoue, je réussi.
Loi de l’effet : un comportement suivi d’une réponse sera associé à la situation qui l’a déclenché. Le facteur principal de l’apprentissage est la récompense.
Loi de l’exercice : plus un sujet se comporte d’une certaine façon dans une situation donnée, plus l’association entre cette situation et ce comportement sera renforcée.
Loi de l’association progressive : après plusieurs essais (actions) les animaux savent comment obtenir de la nourriture et sortent de plus en plus vite de la cage (résultat des actions).
Les fondateurs du behaviorisme
Un nouvel objet pour la psychologie : le comportement.
Watson (1878-1958) : behaviorisme méthodologique
Le but de la psychologie c’est la prédiction et le contrôle
Le réflexe conditionné (répondant) :
Base de tout apprentissage
Naissance behaviorisme radical : « Psychology as the behaviorisme views it » (1913)
Le cas du « petit albert » (1920) :
Création volontaire d’une phobie
Nous sommes le fruit d’un conditionnement :
Même potentiel au départ
Le milieu nous façonne
On peut modifier les comportements inappropriés
Une approche réductionniste :
Watson construit le comportement complexe sur des connexions réflexes (simples associations S-P)
Skinner (1904-1990) : behaviorisme théoriques
Limite du conditionnement répondant (Watson)
Parfois des stimuli connus ne provoque aucune réaction, Pourquoi ?
Loi de l’effet (Thorndike)
Comment quelque chose qui suit un comportement peut-il avoir un effet sur celui-ci ?
Conditionnement répondant
Les comportements ne sont pas suivis d’effet
Les comportements sont des réponses réflexes à une stimulation de l’environnement : involontaire
Conditionnement opérant par renforcement (instrumental)
Les comportements ont un effet sur l’environnement qui détermine leur probabilité de réapparition : le comportement est régi par ses conséquences
Les comportements sont des conduites complexes : volontaire
Expériences de Skinner
Positif / Positive
Négatif / Négative
Renforcement (augmenter reproduction du comportement)
Ajout d’un stimulus agréable
Retrait d’un stimulus désagréable
Punition
(diminuer reproduction du comportement)
Ajout d’un stimulus désagréable
Retrait d’un stimulus agréable
Renforcement positif : Mon comportement a pour conséquence quelque chose de positif extérieure à notre environnement.
Exemple : Dans la boîte de Skinner, la nourriture va induire un renouvellement du comportement.
Renforcement négatif : En prédisant un comportement, cela a pour conséquence la suppression de quelque chose désagréable. L'animal appuie sur le levier pour que le stimulus disparaisse.
Punition positive : L'animal va apprendre qu'en appuyant sur le levier, un choc électrique apparaît. Il associe l'action à une conséquence désagréable. Il va apprendre à ne pas reproduire le comportement.
Punition négative : L'action a pour conséquence de retirer un stimulus agréable. L'animal va apprendre à ne pas appuyer sur le levier sinon il n'a plus de nourriture.
Behaviorisme ABC :
Antécédent Behavior Conséquences
(stimulus (réponse)
événement
circonstanciel)
Retrait du stimulus
Conséquences
Positif ou
négatif
Augmente le
comportement
Renforcement
positif
Augmentation
D'un stimulus
Satisfaction
Conséquences
Renforcement négatif
Insatisfaction
Augmentation d'un
stimulus
Punition par
coup
Diminue le
comportement
Retrait d'un
stimulus
Punition par
perte
Skinner
En faveur du déterminisme :
Refuse le libre arbitre (nurture)
L’environnement fait tout
Nie le rôle positif de l'erreur dans l'apprentissage.
Les idées clés du béhaviorisme.
Le behaviorisme scientifique comme méthodologie
Observer le comportement de manière objective.
soucis de scientificité et l'objectivité (discipline scientifique et le veulent pas se défendre contre l'idée que les connaissances dépende de la personne qui fait l'expérience)
L'observation est centrale : faits
On doit abandonner l'introspection
On doit caractériser le comportement : forme, intensité, fréquence, durée, conformité, temps de latence..
On doit le mesurer dans des conditions établies
On doit mettre en évidence scientifiquement des causes et effets.
Le béhaviorisme comme doctrine radicale
Prédire et contrôler le comportement.
Objet d'étude : les comportements, seuls observables (pleurer, crier..)
Les pensées sont inobservables donc non étudiables (tristesse, colère) : boîte noire (ce qui sort est déterminé par ce qui entre)
L'environnement est la source d'apprentissage : relation de cause à effet (saliver devant un menu, phobie du dentiste) : conditionnement = une procédure d'apprentissage.
[Conditionnement : Procédure qui conduit à un organisme d'avoir un comportement dans une situation où il ne le faisait pas.]
Des éléments discrets déterminent le comportement : réductionnisme
Le comportement ne relève pas d'états mentaux
Le néo-behaviorisme : Tolman (1886-1959)
Carte cognitive
Un rat placé au point de départ apprend rapidement à trouver l'arrivée où se trouve la nourriture. Comment ?
Behaviorisme : le rat apprend à tourner à droite, à gauche.
Behaviorisme : le rat se crée une représentation mentale du labyrinthe.
NB : Hull
Naissance du cognitivisme.
Le stimulus a un impact psychologique. Variables intermédiaires vont affecter notre comportement.
Ce qu'il faut retenir :
Le behaviorisme signifie …
Le béhaviorisme doctrinaire c'est :
Le béhaviorisme scientifique c'est :
Le réductionnisme c'est :
Le renforcement c'est :
Le conditionnement c'est :
Chapitre 4 : La psychodynamique
Introduction à la psychodynamique :
Pour la psychodynamique, notre comportement reflète un conflit qu'il y a en nous. Ces conflits sont inconscients.
Un conflit inconscient est un phénomène de « surtension ». Il oppose deux choses :
Ce que l'on veut faire
Ce que l'on peut faire
Pour résoudre cette tension, il faut trouver une situation de compromis dans notre inconscient.
Nos désirs vont essayer de trouver un moyen d'accéder à la conscience mais inconsciemment la réalité va avoir une influence ? tension qu'on appelle « anxiété, angoisse » générer par l'anticipation des conséquences du désir.
Mécanisme de défense = « disjoncteur »
Définition
« Configurations d'interaction entre les désirs, les menaces, dont l'arrivée est anticipée si les désirs sont exprimées, et les processus de régulation utilisés pour faire face ou se défendre contre cette situation conflictuelle » (Horowitz, 1988, p.5)
Au carrefour de l'art et de la science :
Méthode expérimentale
Psychologie
scientifique
Production des
connaissances
Tradition
Méthode clinique
Sciences naturelles
Expérimentale
Pratique
evidence-based
Thérapies
individualisées
Psychologie
appliquée
Tradition
clinique
Production de
connaissances
La psychodynamique s'inscrit dans une tradition clinique : elle est l'objet d'une double lecture (pour les cliniciens elle est un art/ pour certains expérimentalistes réductionnistes elle est une psychologie de moindre valeur.)
Les principales hypothèses
La première hypothèse fondamentale pour la psychodynamique = Limitation de la conscience et importance des relations interpersonnelles.
Comportements Symptômes Paroles
Etats mentaux conscients
(«ce que je pense et ressens »)
Conflits intrapsychiques :
Etat mentaux inconscients
(« représentations qui minfluencent
à l’issue de mon plein grès »).
(schéma)
« mon parent est nécessaire à ma survie »
« c’est mal de porter atteinte à quelqu’un »
« je veux évincer mon parents pour prendre sa place »
Mécanisme de défense
Exemple : le « retournement contre soi »
Action du mécanisme conséquence inconsciente conséquence consciente
L’affect « haine » est inconsciemment dissocié de l’image du parent pour être associé à ma propre image
Auto-reproches auto-dépreciation
Je ne veux plus évincer mon parent, le conflit est réduit.
(schéma)
Le comportement est alors interprété comme dépendant d’un système complexe.
La manière dont le contexte va influencer le comportement dépend du passé.
Racines de la psychodynamique (XIXème)
(Schéma)
Charcot va être l’un des premiers ou le premier à postuler que les symptômes observés ont une origine psychologique inconsciente.
Pour Bernheim, l’individu va avoir appris par suggestion à se comporter d’une certaine manière.
Pierre Janet faisait l’hypothèse qu’on pouvait hypnotiser à distance. (Il hypnotisait uniquement des gens qui avaient déjà été hypnotisés. Ainsi l’inconscient suggérait aux individus ce qu’il fallait faire pour se retrouver en état d’hypnose. Le patient s’auto suggérait.)
Point commun de ses deux auteurs : on reconnait qu’il y a une origine inconsciente des symptômes
Hypothèse fondamentales :
Déterminisme psychologique (chaque processus = liés à des pensées ou évènements passés).
Une grande part de l’activité mentale = en dehors de la conscience (l’inconscient dynamique, défenses).
Le développement psychoaffectif = stades di développement psycho-sexuel.
L’association libre et l’interprétation des rêves = accès à l’inconscient, (il essaye d’interpréter des chemins qui sont sensés conduire directement à la conscience du patient).
(Schéma)
Freudisme : courant de pensée dans lequel des chercheurs reconnaissent comme valables les hypothèses freudiennes.
Système de pensée (inconscient, théorie de la sexualité) + méthode thérapeutique (fondée sur la parole, analyse du transfert)
Néo-freudisme : Ils prennent la théorie freudienne, la critiquent et la modifient.
Les auteurs considèrent que la doctrine freudienne à la fois originelle et dépassée => renonce + modifie certains concepts (théorie sexualité, le transfert).
Heinz Hartmann et l’Ego psychology
Hartmann va fonder l’Ego psychology car il considère que le moi a pour fonction d’aider l’individu à s’adapter à son environnement. Au niveau conscient le moi est composé des capacités cognitives d’un individu. Dans la psychologie du moi le moi est composé de deux zones : la partie consciente ou on va trouver la sphère conflictuelle et la partie inconsciente ou on va trouver la partie défensive.
Capacités cognitives (mémoire)
Mécanismes de défense
Le moi détecte les conflits au niveau inconscient et met en œuvre les mécanismes nécessaires pour les gérer.
Hartmann considère que Freud n’a pas assez étudié la pensée consciente ou la « sphère a-conflictuelle ».
Hartmann est donc un auteur psychanalyste qui considère que ces connaissances de la psychanalyse doivent être complétées par les idées de la psychologie expérimentale.