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Introduction aux Sciences Sociales.docx

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Contributor: Corey_smith
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Introduction aux sciences sociales Quel est le but du cours Qu est ce que la sociologie et le raisonnement sociologique c est la science de la soci t A quelles conditions peut on produire un discours scientifique sur la soci t vrai Besoin de passer par son histoire Quelles sont les conditions historiques de l mergence des sciences sociales Comment est apparu en Europe un discours sur la soci t qui se d tache de toute id ologie croyance ou dogmatisme grandes questions Que signifie faire l histoire des sciences sociales En chercher l origine dire depuis quand elles existent Certains estiment qu elle commence avec la philosophie mais laquelle Dans ce cours on consid re qu on parle de sciences sociales partir du moment o on a utilis des m thodes positives des techniques d enqu tes et d objectivation pour produire des connaissances s rieuses sur le social la moiti du XIX C est donc une science r cente Etudier l histoire dans le temps des questionnements de la sociologie ses objets Fait cho aux probl mes que la soci t rencontre Soit parce que chercheurs taient eux-m mes concern s moralement et thiquement et ont influenc leur discipline c taient des citoyens sensibles soit parce que les hommes politiques eux m me se sont rendu compte qu ils avaient besoin de ces techniques et ressources et qu elles ont fond l action politique Etudier la succession des th ories des conceptions des paradigmes et mod les explicatifs manifestant la volont de produire une th orie globale capable de comprendre la soci t Que faut-il entendre par sciences sociales D finition critiquable Les sciences sociales sont les disciplines qui prennent en consid ration les activit s humaines leur forme d organisation et qui consid re que l explication des comportements humains ne se r duit pas uniquement aux intentions conscientes explicites des tres humains Ceux-ci sont pris en effet dans des conditions culturelles conomiques d mographiques et politiques qui les d passent et donc ils ne ma trisent pas toujours les effets forme de d terminisme Le libre arbitre et tr s tr s limit Il y a des variables qui influencent les comportements Plusieurs disciplines sociologie psycho-sociologie anthropologie sciences politique Partie I Pr ambule th orique et m thodologique Chapitre Quelque pr ambules Est-ce vraiment une science ou une litt rature savante Quelle diff rence Est-ce qu on peut vraiment faire une science du social Quelle en serait la nature Sciences naturelles question de m thode Un probl me de d finition objet m thode et but Le champ des sciences sociales et humaines On entend par sciences humaines l ensemble des sciences qui s int ressent l homme Elles se diff rencient des sciences sociales parce que ces derni res s int ressent l homme mais dans leur comportement leur mani re d tre dans une dimension collective pris dans des groupes L homme en tant que membre d une soci t quoi D finitions La psychologie sociale Elle s int resse aux comportements de la personne dans la mesure ou ils sont influenc s par des variables sociales en quoi le social influence le psychologiques quels sont les liens entre exp riences sociales et troubles psychiques L ethnologie s int resse aux autres cultures que la culture occidentale l homme dans sa totalit et sa diversit L anthropologie s int resse l homme selon diverses approches L Histoire comprendre le pass des soci t s humaines Ses apports sont importants ils t moignent des dynamiques sociales pass es La g ographie espace homme La d mographie sciences de la population tr s ancienne L conomie la science des changes de biens La science politique tude de la hi rarchie des soci t s le pouvoir et sa s paration Linguistique science minemment sociale du parler du langage enjeu social du discours La sociologie l tude de l homme de sa vie en groupe soci t Regard ext rieur point de vue du groupe et des d terminants La sociologie psychologie La psychologie regarde le psychisme l int rieur de l homme sociologie qui tudie l homme de l ext rieur Leur opposition n est pour autant pas si massive que a car elles ont le m me objet L individu est immerg dans la soci t on ne peut nier l influence de cet ext rieur La psycho s int resse des tres minemment sociaux De m me la sociologie n a pas d existence dans l individu cette parti de l homme irr ductible sa nature profonde qu on ne peut pas toujours ramener au social Il y a deux natures psychologiques et sociales de l homme On ne peut pas aborder la dimension psy de l homme en vacuant l aspect social Il faut admettre cette double nature Ces deux disciplines ont le m me objet mais pas le m me regard sur lui pas les m mes m thodes ni les m mes r sultats opposition la sociologie ne cherche pas tre le m decin de la soci t elle ne cherche pas soigner Le psy lui cherche comprendre des pathologies en vue d y rem dier de les gu rir opposition les diff rences du pt de vue des conceptions du biologique et de l h r dit Une certaine forme de discours ambiant moi qui d veloppe un discours sur les dons et les comp tences qui se transmettraient de fa on quasi h r ditaire Or raisonner en terme de transmission biologique de don et dangereux pour la sociologie Pour lui les comportements complexes ne se transmettent pas biologiquement cette notion pourrait servir de pr texte pour parler de d ficience et des sociologiques - Emile Durkheim p re fondateur de la sociologie est le er tenter de la diff rencier de la psychologie en montrant que la soci t s impose l individu travers la socialisation Objet des sciences sociales et ambition th orique Le point de d part le parti pris c est de postuler que l individu n est pas isol Le but de la sociologie est de d finir la mati re des groupes et leur logique de transformation leur p rennisation aussi Au fond un moment donn on va avoir une vision cartographique de la soci t comment les groupes se superposent et se c toient Comment ces groupes apparaissent entretiennent des relations Est-ce qu aujourd hui on a une th orie globale capable d expliquer la soci t Non on a abandonn cette ambition La sociologie est devenue plus rigoureuse et moins id ologique si cle dernier Exemple le marxisme th orie de l historicit des soci t s tenant compte de plusieurs choses avec comme variable les diff rents modes de production Il est le premier dire que le mat riel domine l id e que les conditions conomiques dominent les id ologies et les comportements h ritage de Hegel A chaque mode de production correspond un type de soci t un paradigme C est un syst me qui permet l interpr tation de toutes les relations les cr ations humaines parent arts La psychanalyse a voulu aussi cr er son paradigme bas sur l inconscient D finition de la sociologie Elle est n e au XIX si cle apr s v nements majeurs L branlement de l Ancien R gime la r volution fran ais qui bouleverse la perception du social Les cons quences de la R volution Industrielle transformation des villes de l conomie des classes sociales Dans ses premiers pas elle est influenc e par ces deux mouvements Le nom sociologie vient d Auguste Comte - Il cr e ce mot en la sociologie A la m me poque il y a d autres expressions pour d signer les sciences de la soci t physique sociale Adolf Qu telet - physiologie sociale de St Simon - Dans sa forme moderne elle a t port e par Emile Durkheim Il r fl chit l objet et la forme C est lui qui a le premier cours dans une universit portant le nom de sociologie Pour lui le social s explique par le social on cherche la raison des ph nom nes sociaux dans la soci t La cause explicative des ph nom nes sociaux n est pas expliquer par la psychologie des individus transcendante g n tique ou spirituelle mais par la vie sociale propre aux individus Autre id e le propre de l Homme c est d tre un tre minemment social il ne survit que parce qu il tisse du lien social qu il forme des groupes - ouvert ferm etc Il y a aussi des animaux sociaux mais l homme ne se contente pas de vivre en collectivit et comme les autres Il produit du sens des croyances de la symbolique du discours sur lui-m me de la soci t et surtout de la CULTURE La sociologie repose sur une autre id e forte l homme est un h ritier C est en vivant avec les autres que l individu acquiert des attitudes des fa ons de vivre on ne r invente pas tout M Mauss - dit sont sociales toutes les mani res d agir et de penser que l individu trouve pr tablies et dont la transmission se fait le g n ralement par la voie de l ducation Cela ne signifie pas que la soci t n volue pas ou qu elle reste fid le elle-m me Il y a des changements des modifications La sociologie ne s pare par l individu de la soci t Elias dit il est intellectuellement faux de vouloir s parer l image de l homme en deux celle de l homme en tant qu individu et celle de l homme en tant que soci t M me l ermite est un tre social il est profond ment social il parle il s habille il a t socialis pour prendre la d cision de se mettre en marge Il existe une dimension sociale dans nos aspects les plus intimes personnels qui nous d termine Cependant tous les ph nom nes collectifs ne sont pas sociaux certains sont biologiques L ensemble des rapports entre individus ou groupes constituent la soci t le monde social ou aussi appel l espace social Dans la soci t les rapports entre groupes engendrent le plus souvent des rapports de domination de concurrence de contr les Ces classes sociales ont des int r ts d fendre soit en se rapprochant soit en s loignant du groupe Par exemple le mariage strat gie matrimoniale La sociologie et son objet Le monde social peut tre envisag sous plusieurs angles plusieurs objets Les rapports entre groupes sociaux argent pouvoir etc et les formes de l gitimation de ces dominations Les institutions qui dictent des mani res d tre des comportements ce qui encadre contr le et soutient les individus Les croyances les repr sentations les symboles Les processus d int gration de rejet d exclusion la socialisation fait social particulier et ses changements au cours de l histoire La sociologie ne retient des causes et des variable que sociales partir d hypoth ses de constructions th oriques qu on cherche v rifier par un travail empirique de terrain La d marche sociologique Comment le sociologue fait il pour ne pas projeter son propre jugement sur ce qu il tudie Il doit mettre distance tout qu il croit savoir spontan ment sur le sujet Car tous les individus qu il tudie lui ressemble et appartiennent la soci t Comment se d barrasser de cette subjectivit L pist mologie th orie de la science Comment produit on de la connaissance Science certain nombre de connaissance tablies de mani re critique r flexive m thodique Paradigme ensemble de concept m thodes et th ories r sultats admis un moment donn par les scientifiques d une discipline M thode inductive mani re de faire de la science qui consiste tablir des principes g n raux partir d nonc s singuliers tablis empiriquement C est une mont e en g n ralisation partant de la constatation pour aller vers la construction d une hypoth se g n rale Ex j observe la fr quence de mauvais r sultats scolaires dans une communaut donn et je pose comme hypoth se qu il y a une relation entre r sultats scolaires et mode de vie Karl Popper - a produit une critique de l inductivisme pour lui ce type de raisonnement peut mener une conclusion fausse partir de pr mices vrais Le fait que tous les cygnes connus jusqu ici soit blancs ne signifie pas qu il n en existe pas de noirs Tant qu un mod le passe l exp rimentable on peut dire qu il est non falsifi mais pas vrai La m thode hypoth tico-d ductive on part de la th orie vers les faits Dans le social on utilise les proc dures th ories d enqu tes Les techniques quantitatives statistiques et questionnaires Les techniques qualitatives entretiens et enqu tes d observation L usage de la technique ne garantie rien il faut faire un travail s rieux pour se garantir l objectivit La sociologie doit se garder d mettre un jugement de valeur C est une discipline positive non pas normative Elle dit ce qui est par ce qui devrait tre la diff rence de la philosophie ou d un travailleur social Pourquoi les sciences sociales sont des sciences de la nature Les faits humains s inscrivent dans un contexte spatio-temporel d limit par d universalit des ph nom nes sociaux Dans les ph nom nes physiques je peux distinguer les effets et les causes Dans les ph nom nes humains il y a un norme nombre de variable qui emp che d tre exhaustif Pas de r p tition spontan e des ph nom nes sociaux exp rience en laboratoire Gaston Bachdard l objet de la science sociale doit tre conquis construit et constat Conquis rupture pas de science dans savoir mettre distance ce que je crois savoir Construit objet d fini avec un hypoth se Constat verifi La rupture c est que le chercheur se doit de r fl chir tr s s rieusement aux rapports qu il entretient avec la subjectivit avec ce qu il apporte de lui-m me dans son enqu te Distance n cessaire entre objet observateur C est une question fondamentale Ethnocentrisme consid rer comme sup rieur voire comme seule acceptable les valeurs et les normes de la soci t laquelle on appartient Quand un chercheur tudie un sujet il doit se m fier de lui-m me mais aussi de ce que la soci t tend penser et dire sur le sujet Toujours dans ce III du Chapitre de pr ambule L objet de la science doit tre conquis constat et Il faut r fl chir aux conditions de l objectivation la recherche de l objectivit C est une injonction faite aux sociologues de prendre consciences de leurs propres valeurs et de ce qu elles peuvent induire dans un travail de recherche Cette posture n est pas vidente Il s agit d observer la r alit sociale sans pr jug s de mani re neutre d construction des d finitions de langage courant de la fa on dont la soci t a trait ce sujet elle-m me et m a influenc Je dois r fl chir a comment un probl me est devenu un probl me social un probl me dont la soci t s inqui te l alcoolisme n a pas toujours t consid r comme un probl me social ni l objet de campagne publique Un travail de recherche quelque soit la discipline d ailleurs n existe pas sans qu il y ai formulation d une probl matique et d hypoth ses La construction de l objet passe par l laboration de ces l ments Probl matique quel angle d attaque va-t-on privil gi Il n y a Aucune observation qui ne pr suppose une probl matique et des hypoth ses qui la guident Quelle partie de la r alit sociale veut-on tudier Les faits ne parlent pas d eux m me on les fait parler partir de constructions intellectuelles hypoth ses et probl matique La v rification par les faits le travail de terrain Il ne se fait pas au hasard il ne s improvise pas Il s organise partir d un certains nombre de techniques d enqu te voir semaine pr c dente Elles d pendent du type de question a valider On les choisit suite une reflexion sur le type de mat riau dont on a besoin pour valider l hypoth se Technique quantitatives estimation chiffr e mesur e comptabilis e d une r alit sociale Elle v hicule une repr sentation du sociale tr s particuli re qui est que le social est conditionn par des variables explicatives Les m thodes qualitatives ce sont des techniques qui visent restituer le sens que les individus donnent ce qu ils font plus pr s du travail interpr tatif que les acteurs font On admet un autre point de vue sur le social qui accepte plus la part d libert de l individu la part de n gociation individuelle A travers les techniques se jouent des combats de conception du social Conclusion N cessit de la mise distance de l objet tudi et d un d centrement Le fait social brut est soumis un travail technique d tude d analyse de construction Le sociologue produit pense et r fl chit son mat riau Le mat riau est mis au service d un corps d hypoth se Le choix de la technique d enqu te se fait en fonction des hypoth ses ou de la lecture du social qu on a en t te Un mauvais usage des techniques induit une rechercher de pi tre qualit La situation d enqu te en sciences sociales est difficile car elle n est pas neutre Elle interagit avec les r sultats de l enqu te Chapitre L h ritage grec Les v ritables sciences sociales sont n es au XIX mais si on veut comprendre comment au XIX cette discipline s institutionnalise et se donne des normes de scientificit il faut faire une gen se plus large et remonter jusqu l antiquit On y retrouve des penseurs qui vont d velopper des r flexions des pens es qui sont loin d e la sociologie mais pertinentes pour comprendre comment un regard d sint ress a apparu sur le social Platon et la cit id ale Environ av JC et mort av JC Platon d veloppe une philosophie sociale principalement dans La r publique Dans son ouvrage on retiendra deux l ments Sa conception dichotomique de l ordre sociale C est l un des premier auteurs a d velopper une conception de la societ une vision qui est antagoniste pour lui elle est divis e en deux classes Bien avant Marc il a pos le probl me des classes sociales en termes d affrontement Les poss dants les riches Les non poss dants les pauvres En parall le il fait une autre dichotomie - les gouvernants - les gouvern s Dans l histoire des id es c est une des premi res visions bipolaires de la soci t et de sa stratification de la hi rarchie sociale Cette vision de la soci t avec les puissants et les domin s d un haut et d un bas se retrouvera dans toute la pens e occidentale comme un invariant de la pens e sociale la plupart en synergie avec la pens e religieuse la providence les lus Elle est l origine d un certain nombre de mouvement sociaux politiques qui vont contester cet ordre social nouveaux mouvements religieux mouvement socialiste etc th orie de la lutte des classes de Marx Son esprit d utopie Il est le premier de la philosophie occidentale d finir une soci t id ale une r publique parfaite qui n existe nulle part Cette id e d utopie va perdurer pendant des si cles et des si cles elle est fondamentalement inscrite dans la culture occidentale Quelles conditions pour cette parfaite r publique Que les philosophes deviennent Roi et que les Rois deviennent philosophes il faut des gouvernants instruits ma tres de sagesse parce que leur fonction est de guider le peuple la masse des citoyens qui eux sont pris dans des apparences des trivialit s terrestres Pour Platon sa r publique id ale reste profond ment in galitaire et il l affirme Elle est strictement hi rarchis e Mais en plus il faut qu elle soit stable qu elle se caract rise par un fort degr de stabilit particuli rement bien int gr e Chacun doit occuper la place et la fonction que la Nature lui a d volu Si chacun se satisfait de la position dans laquelle la Nature l a mis la soci t sera source d efficacit et stable De quoi est faite cette soci t in galitaire elle devrait comporter th oriquement trois classes D abord les gardiens les dirigeants les magistrats les ducateurs supr mes de la cit les guides Ensuite les auxiliaires les guerriers qui assurent la d fense de la soci t contre ses ennemis internes et externes Les travailleurs laboureurs commer ants etc sur qui reposent la prosp rit de la cit la masse du peuple Fond e sur le mythe des m taux selon lequel les hommes m me si tous fr res ils ont tous une nature diff rente avec des dons particuliers respectivement or l argent ou le bronze C est une mani re de l gitimer et de faire croire au principe de l ordre social Il faudra veiller cette r partition Il faut que chacun se sente justifi e tre excellent ou m diocre Gr ce aux croyances qu on va transmettre chacun va tre justifi accepter la place qu il occupe dans la hi rarchie sociale Tous les tenants les partisans d fenseurs du maintien d un certain syst me politique les d fenseurs des classements sociaux et de la nature des hi rarchies sociales n ont fait que r p ter les dires de Platon Cette lite est faite des meilleurs l ments des meilleurs citoyens les mieux form s duqu s etc Elle doit justifier de qualit s exceptionnelle car pour lui la soci t sera coh rente p renne si cette classe sup rieure est elle-m me stable et unitaire Si culturellement elle fait preuve d unit d harmonie si elle ne montre pas de distensions alors il n y aura pas de d cadence pas de changements et elle maintiendra sa domination qui est l id al de Justice pour Platon La soci t est un tout coh rent et une r publique se doit dans ses lites d tre parfaite et stable Pour lui le mal c est la pluralit C est la raison pour laquelle il veut former un communisme int gral il faut que rien ne puisse perturber l unit de la classe sup rieur et donc il faut qu il n y ait aucune source de jalousie tout ce qui peut faire envie L acquisition des biens devient quelque chose de n gatif car elle est contraire l esprit d unit C est la raison pour laquelle ils ne doivent pas travailler ne pas tre pris par des consid rations mat rielles telles que la production de biens Ils doivent travailler au seul bien du collectif Dans cette soci t id ale pour les femmes de la classe sup rieure Elles devront recevoir la m me ducation que les hommes s adonneront aux m mes exercices le m me genre de vie taches fonctions que les hommes Pour Platon la diff rence des sexes ne justifient pas une diff rence d aptitude Le corollaire de cette galit des sexes c est qu il veut abolir la famille comme une communaut priv e et veut fonder une grande communaut des femmes et des enfants Communaut lite de sentiments de d votion l autorit de l Etat de la cit avec l id e que personne ne puisse se replier sur ses joies et ses douleurs privatives Au fond ce que Platon veut tablir c est le bonheur de l Etat en premier lieu et pas celui des individus Le social doit s imposer l individu au soi Aristote C est l autre philosophe de la Gr ce antique qui a marqu l Occident Il a t pendant longtemps un grand disciple de Platon mais de mani re g n rale c est un anti-Platon par excellence Platon est fondamentalement utopiste et id aliste qui consid re que seul le monde des id es a de l int r t et pas les choses bassement humaines r elles C est quelqu un qui est passionn par le culte de l unit de l harmonie sociale Aristote est nettement plus r aliste dans sa posture philo Il ne partage pas le culte des id es il est plus pr occup de logique il n a pas cette adh rence l abstraction l au-del Aristote dit qu il faut consid rer le r el il faut tudier le monde de la Nature le monde sensible dans lequel nous vivons et qu il faut prendre en compte la diversit sociale politique le pluralisme Ce monde vrai il s agit de l tudier et de le comprendre Il est tr s int ress par la nature l essence des choses et des tres Quelle est la d finition des tres ou des animaux qu est ce qui fait qu un H est un H Quelle est l essence des choses Concernant l H il renvoie donc sa caract ristique sociale C est un sceptique foncier il ne croit pas la r alisation d une soci t parfaite Ce qui caract rise particuli rement l h c est qu il est dou de raison Pour Aristote c est un animal dou de raison et qui ne peut r aliser son essence et faire advenir sa v ritable mati re qu en tant en compagnie de ses semblables Il est fondamentalement un tre social au sein d une cit C est donc un animal foncement civique et politique Deuxi me chose du fait qu il est un animal politique Aristote fait de la cit un fait de nature comme la famille ou le village Ce sont des unit s ant rieures l individu La cit est pour lui ant rieur aux parties Pour Aristote l homme recherche deux choses il est pris dans deux exigences Assurer ses besoins vitaux R aliser son bonheur Seule la cit la mieux organis e est envisageable pour soutenir cette double exigence Aristote est un des premiers philosophes tudier quelle est la meilleure forme de gouvernement la meilleure cit possible les meilleurs conditions pour que cette cit r pondent aux attentes de l homme Cette meilleure forme d pend de la prise en compte des param tres locaux conditions d mographique g ographique le r el On n est pas dans la construction abstraite Dans sa r flexion pour d terminer la meilleure forme de cit il s oppose la communaut des biens propos e par Platon Pour lui cette communaut des biens risque de produire beaucoup plus de conflits que la possession personnelle Cette CB est en mesure de g n rer plus de conflit que de paix sociale De m me il est hostile l abolition de la famille parce qu il dit qu a force de supprimer les liens privatifs les corps interm diaires on risque de produire d indiff rence que de sens de la coh sion Autre id e importante il est contre l galit des hommes et des femmes pour lui c est une id e tout fait fausse parce qu elle est en contradiction avec la Nature Aristote affirme au c ur de sa philosophie rien ne peut tre bon et avantageux qui soit contraire la Nature Si la Nature a donn des caract res physiques et moraux diff rents aux hommes et aux femmes il faut respecter cette hi rarchie naturelle Selon lui il existe sur la terre des hommes qui pr sentent entre eux de tr s grandes diff rences certains diff rent peu des animaux et ont donc une inf riorit naturelle Pourquoi ne pas les utiliser des animaux domestiques c est conforme dans sa pens e l ordre naturel Il est juste selon lui dans l int r t de tous d accepter cette v rit Dans cette optique les hi rarchies sociales ne font que refl ter les hi rarchies naturelles La nature conditionne le social Cette philosophie sociale se perp tue jusqu aujourd hui Encore aujourd hui il y a des gens qui affirment que les diff rences sociales sont bas es sur la nature Pourquoi cette conception est elle capable de cr er autant de croyances parce que derri re cette id e se cache l argument de l ternit ca a toujours t comme a et a le sera toujours Cette conception de l ordre social reposant sur l id e de Nature d ternit invalide d office toute critique sociale ne laisse aucun espace la critique elle se base sur une forme d vidence incontestable On peut avoir la m me chose pas l gitim e par la Nature mais on expliquera l ordre social comme conforme la volont divine Dans un instance m ta sociale on trouve un principe d ordre social Dans cette fa on qu Aristote a de penser l ordre social on a affaire une pens e anti sociologique car il transcende le domaine des faits sociaux il n explique pas la soci t ni son fonctionnement par des variables li es la soci t elle-m me mais en faisant appel un ordre une l gitimit un principe explicatif au-del des pens es humaines C est au XVII si cle qu on dissocie fondamentalement la hi rarchie naturelle et la hi rarchie sociale mouvement des lumi res id e d galit de tous les hommes de droit naturel d hommes qui naissent et demeurent gaux Lois qui organisent les rapports entres les hommes artificielles et pas divines ou naturelles Elles sont cr es pour et par eux La sociologie n a pu apparaitre comme discours d sint ress sur le monde social que quand on se sera lib r des lectures naturalisantes ou religieuses du social et des hi rarchies Petit petit nait l id e que les hommes ont des droits qu ils naissent gaux et que cela ne rel ve par forc ment de la Nature On se donne alors les moyens de penser les hi rarchies sociales comme des productions humaines et pas un fait religieux ou naturel On contribue un regard sociologique Aristote est le premier philosophe qui d veloppe une conception organiciste de la soci t elle est l quivalent d un organisme comme le corps humain Elle est faite de diff rents groupes interagissant les uns avec les autres ayant un r le pr d finis et assurent la bonne sant de la soci t Cela renforce l id e que chacun doit bien rester sa place Cette conception organiciste de la soci t sera reformul e et tr s la mode au XIX si cle Les premiers sociologues et notamment Auguste Comte vont mobiliser cette conception et font un parall le entre l organisme social et l organisme social famille cellule groupe sociaux tissus l Etat cerveau M me Durkheim utilise cette m taphore c est un invariant de la pens e sociologique du XIX et m me du XVIII lecture sociale tr s totalitaire il faut remettre les choses leur place gu rir soigner th orie dangereuse Le pluralisme Il n y a pas dans l abstrait de bon syst me politique Il faut d adapter bidouiller des r ponses valables ici ou l mais pas partout La monarchie L oligarchie gouvernement de quelques uns La d mocratie le gouvernement de tous L essentiel c est d viter le pire des gouvernements la tyrannie Son sens de l galit c est l galit conforme l in galit de la Nature Il va adopter une d marche qui consiste tudier la r alit telle qu elle est les hommes telles qu ils sont les r gimes politiques il fait preuve d empirisme Il est contre la conception platonicienne qui est que la communaut politique se doit d tre parfaite en termes d homog n it Pour lui elle ne doit pas tre un bloc d o sa conception pluraliste de la r alit politique Il est contre tout ce qui abolit la diversit car c est ce qui garantit selon lui la force d une cit sa marge de libert Ce n est pas la similitude mais la compl mentarit la diversit qui fait la force de la cit Il se m fie des syst mes unitaires Il a conduit son raisonnement a la lumi re d une tude comparative de plusieurs centaines de constitutions On est dans une pens e normative sociologie Esquisse de compr hension Au fond Aristote se rend bien compte qu il y a de la variabilit de la diversit dans l espace et le temps chez les hommes Certains courants vont aller plus loin encore et vont voir naitre l id e que la vie sociale ne rel ve pas de la Nature mais de quelque chose de l ordre de la convention humaine nomm e nomos La preuve que la vie sociale rel ve de la convention c est que les formes de l organisation sociale les croyances les us et coutumes varient d une culture l autre d une population l autre pas d uniformit ou d universalit Ils rep rent et th orisent que le monde de la Nature et le monde Social rel vent de deux cat gories diff rentes Il y a les lois qui rel vent de la Nature immuables sur lesquelles l h n a pas de prise et qu il ne peut constater ou modestement transformer et il y a les Lois qui rel vent du monde social et que se donne les H pour r gler leurs vies Cette opposition Nature-Culture sera norm ment r activ e la Renaissance Les sophistes sont les premiers philosophes pointer sur ce rapport convention-nature Ce sont les premiers intellectuels de m tiers rompus la rh torique l art de bien parler Ils font payer cher leur enseignement et c est ce qui leur vaut des critiques acerbes de Platon et Aristote Comme ils passaient de cit en cit pour pol miquer rencontrer d autres penseurs il s se sont rendus compte de la vari t du social et cela a aiguis en eux le sens de la relativit des faits sociaux Ces professeurs d loquence ont v cu au V et au IV si cle avant JC On a tr s peu de fragments de ces sophistes on ne les connait que par ceux qui les ont d test s et ont tout fait pour les condamner On les a accus s de chercher la gloire en vendant des id es faciles superficielles Leur influence reste tout de m me consid rable Ce sont les premiers intellectuels tre aussi intr pides novateurs voire m me inqui tants Ils ont fait descendre la philosophie sur terre ils ont fait de l h leur question centrale Protagoras disait que l h est la mesure de toute chose Ils sont les premiers promoteurs d une conception humaniste de l homme Ils vont d fendre que les hommes sont livr s eux-m mes soit les dieux ne les coutent pas beaucoup Cela va leur valoir des choses tr s graves et il faudra ans pour que leurs id es soient con ues comme possibles Ils ont pouss le plus loin possible l esprit du doute de la remise en question des pr tablis En cela ils sont des figures importantes en sociologie Hegel voit m me en eux les plus proches repr sentants des Lumi res Le sophiste le plus c l bre est du V si cle avant JC c est Protagoras Il est rest c l bre travers son mythe d Epim th e Il d cide de ne pas d clarer des discours mais privil gie une forme litt raire particuli re la l gende le mythe Celui-ci est symptomatique de leur fa on d envisager l homme Il tait un temps ou les dieux avaient model les hommes dans la terre Vint le moment d appeler les esp ces vivantes r ellement exister de les faire na tre Ils confi rent deux fr res Prom th e celui qui r fl chit avant et Epim th e celui qui r fl chit apr s coup le soin de donner chaque tre des qualit s n cessaire leur survie Epim th e veut faire la chose seule mais comme il est peut avis il les a donn tous les animaux et quand le tour des hommes est venu il n avait plus rien Ils allaient mourir et se sont retrouv sans d fense Prom th e soucieux de r parer la boulette de son frangin d cide de monter sur l Olympe et de voler aux dieux leurs capacit s dont la ma trise du feu et la technique Ce qu il veut dire par l c est que l homme est celui qui a t abandonn par les dieux il a du apprendre se faire tout seul D apr s Protagoras les dieux se d sint ressent des hommes s ils existent Il n est m me pas loin d affirmer que ce sont les hommes eux m me qui ont cr e les dieux et les conditions de leur sauvegarde L homme du fait qu il est plac dans le silence des dieux est oblig d tre son propre Prom th e Par la culture il s en est sorti Au fond Protagoras dit que l homme ne peut compter que sur lui-m me sa t che c est de s auto- duquer Les soci t s les cultures tout ce qui constitue l environnement social et mat riel de l homme ne sont que l uvre des cr ations de l Homme lui-m me Il n y a pas de norme universelle ou intemporelle qui p se sur l H ou puisse lui servir de mod le Donc la cit n est pas un don des dieux Les coutumes sont changeantes elles ne sont pas immuables La nature ne cr e pas des citoyens mais des individus Protagoras est un d fenseur de l agnosticisme il met en critique toute la dimension religieuse Ce d bat sur l artificialit de la vie sociale comme arbitraire va tre au fondement de la vie philosophique jusqu aujourd hui Les sophistes introduisent un d bat qui aura une tr s longue actualit et qui va opposer dans la Gr ce antique deux conceptions inconciliables de l ordre social et du rapport homme soci t les conceptions de l ordre social comme harmonie sociale l image d une soci t comme tant conforme un ordre naturel et les conceptions ou l ont d veloppe une image de la soci t comme tant un lieu de la relativit voire de l arbitraire Chapitre III Des apports intellectuels majeurs Les Grecs d couvrent leur mani re le th me de la diversit des cultures et ce d bat sur la relativit du sociale sur la pluralit des cultures et de l organisation du politique vont r merger au XVI de fa on majeure C est la Renaissance Elle inaugure un nouvel humanisme une nouvelle conception apr s la grande p riode m di vale ou l on va d velopper la pens e de la condition humaine Premier facteur l Occident partir de cette p riode s ouvre de nouveaux mondes Moyen Age C est l poque des grands voyages qui font d couvrir une plan te totalement ignor e de nouvelles humanit s d autres moyens d tre humain Ils ont t rendus possibles par un certain nombre de progr s techniques Quelques exemples Magellan Colomb blablabla Cela cr er un d bat notamment sur le statut des am rindiens sont ils des tres humains ou des animaux qui y ressemblent Deuxi me facteur on red couvre la litt rature la po sie et la philosophie antique qui avait t mise entre parenth se par la tradition scolastique m di vale Troisi me facteur cette soif de connaissance qui merge la Renaissance la volont d apprendre constitutive d une forme de libert d esprit Des penseurs veulent aller au-del du commun ment acquis ils ne s en contentent pas C est l mergence de communaut intellectuelle qui voyage qui circulent Cette circulation intellectuelle est aid e par l invention de l imprimerie Quatri me facteur la r forme protestante C est une r volution religieuse consid rable lanc e par Luther en dans un contexte d effervescence anticl ricale Il y a une critique religieuse port e sur la richesse de l Eglise la corruption du Dogme Cette r forme introduit le libre examen et la libre critique m me des textes religieux C est une r volution sociale et religieuse Elle autorise chaque fid le se faire l interpr te lui-m me des textes bibliques et devenir le pr tre de sa propre religion Pour le protestantisme la religion est strictement intime de l ordre de l individu et pas de la communaut Ils refusent toute m diation religieuse c est la naissance de l individualisme Elle sera l origine d un processus d intellectualisation les protestants revendiquent un rapport mod r et personnel la foi Weber appelle cela le d senchantement du monde by Lydie C est un d but de la cisation du monde les d fenseurs de la la cit au XIX sont tous protestants Ils contribuent faire de leur Dieu un dieu beaucoup moins facilement atteignable beaucoup plus inaccessible aux pri res et aux sacrements Il n est accessible que par un rapport d intellectualisation sophistiqu Cinqui me facteur c est une r volution dans l ordre cosmologique La fin du g ocentrisme et la d couverte de l h liocentrisme par Copernic Deux autres vont prendre la rel ve Kepler et Galil e On peut caract riser la pens e de la Renaissance par principes C est d abord une forme de d paysement dans l Histoire on se r approprie l h ritage Antique et un d paysement g ographique C est une forme de d centrement C est le d centrement de l humanit chr tienne par rapport d autres humanit s de la Terre par rapport l univers C est une r volution plus globalement de l esprit caract ris e par l affirmation du libre examen et de la critique Pourquoi cette volont de savoir est elle r volutionnaire Vouloir comprendre le monde la soci t ca a t pendant des si cles une d marche inutile voire m me comme un sacril ge parce que pendant des si cles les penseurs ont r fl chit en pensant que la monde ob issait un projet divin Les choses de la nature ne pouvaient pas faire l objet d une r flexion Toute n cessit de comprendre tait forcement prise pour une contestation du Dogme A partir de cette p riode merge un changement d attitude vis- -vis de la connaissance et c est dans ce cadre que l on peut comprendre la volont d tudier non seulement la Nature mais aussi de soumettre le social un examen critique objectif De la Renaissance aux Lumi res L histoire pr -disciplinaire des sciences sociale passe par un certain nombre d tape que nous allons tudier L mergence de th ories politico-s culi res La premi re de ces phases c est l mergence de conception moderne de l Etat et du Droit Le fait qu historiquement des th ories du Droit et de l Etat apparaissent participe d une r flexion sur le social ON va voir appara tre partir du XVI si cle des th ories politico-juridiques qui vont r fl chir d une certaine fa on sur le social Elles vont tre amen es en r fl chissant sur l Etat la question de qu est ce que la soci t Ces th ories vont tendre l gitimer une conception moderne de l Etat Il appara t comme une institution souveraine auquel le sujet doit se soumettre C est une institution impersonnelle elle n est plus la propri t du souverain C est une r flexion s culi re sur la soci t l Etat les rapports des individus Un des premiers th oriciens de l Etat modernes est Jean Bodin avec sa th orie de l absolutisme mettre en lien avec les volutions politiques de l poque Elle a t port e par la noblesse d Europe ils veulent tre les th oriciens de l Etat fonder des nouveaux pouvoirs qui justifient la primaut du Roi Elle permet de l gitimer la domestication des sujets pour que le Roi soit absolu Autre auteur Machiavel C est le penseur important du politique - Il fait la promotion de la n cessaire scission du politique et du religieux Il est t moin du processus d autonomisation de la sph re tatique Il va penser le politique dans le sens le r fl chir m thodiquement Cf Le Prince Son projet au d part est tr s int ress il veut par ce livre justifier de son exp rience dans les affaires d Etat afin de gagner les faveurs des M dicis pour qu ils le reprennent Ce n est pas un livre de philo politique mais bien de technique politique de m canique Il veut lucider comment faire la conqu te conserver et accroitre le pouvoir Il l tudie avec un regard d tach pragmatique A quelles r gles un prince doit il se conformer s il veut r ussir sa mission Ce livre est important parce qu il op re une distinction fondamentale entre ce qui devrait tre et ce qui est Entre le prescriptif et le descriptif Machiavel cherche d crire des faits Il est dans un rapport positif la production intellectuelle Autre courant d terminant les th ories conomiques L av nement de th ories conomiques Auteur Antoine de Montchrestien Il crit un trait d conomie politique Avec lui la question de l conomie ne se r duit plus la seule question des richesses produites par les maisons nobles Au contraire il a la volont de penser l conomie dans un cadre plus global d en faire une question une chose publique Il chercher monter en g n ralit par rapport l tude des richesses D autres auteurs sont aussi envisager Cantillon et De Quesnay Ils sont d avantage connu parce qu ils contribuent au fondement du lib ralisme conomique et d une doctrine de l ordre sociale De Q c tait le m decin de Louis XV prot g de la Pompadour et a cot de ses activit s de la cour il a dress une th orie de l conomie On estime que c est le premier grand penseur de l conomie moderne Il est sans aucun doute un des grands qui va poser les cadres de l id ologie du lib ralisme C est un physiocrate La pens e physiocratique Les physiocrates se caract risaient par une opposition farouche au mercantilisme la politique interventionniste de Colbert Ils sont contre l id e d un Etat interventionniste Pour les physiocrates il existe un ordre naturel qui a t voulu par Dieu et si les hommes veulent atteindre le bonheur la r alisation de leur souhait il faut qu il se conforme ce dessein divin Si les hommes respectent a non seulement ils pourront atteindre le bonheur mais la prosp rit des nations sera assur e Une soci t est d autant plus parfaite qu elle est reste et se d veloppe dans le cadre des prescriptions naturelles Cet ordre naturel tendra un quilibre harmonieux pourvu que les individus soient laiss s libres d agir selon leur strict int r t Il faut donc respecter la libert des individus et la propri t Ce qu il d couvre e d fend c est cette id e que chaque individu est guid par son int r t personnel et que l int r t de chacun s accordera avec les int r ts de tous Il en fait une th orie de l ordre social Il va noncer un certain nombre de principes d actions Il n y a qu laisser faire Si vous laissez des individus libres d agir comme ils veulent ils vont r aliser spontan ment l ordre conomique le meilleur et la soci t la plus parfaite Au fond les seuls acteurs co qu il reconnait ce sont les individus Sa th orie draine une conception de la vie en soci t Il valorise l id e du calcul individuel et s accroche l id e qu on n a pas besoin de volont de contrat social mais que l int r t se suffit lui m me Pour cette conomie la soci t c est le lieu des besoins et des int r ts c est le lieu de relations d changes Si la soci t n est que cela elle ne peut pas tre con ue comme le produit d un contrat Au fond au contrat de Rousseau s oppose le march C est le substitut de ce que les philosophes pensent en termes de contrat Le march c est l instance fondamentale de la r gulation du jeu social Du m me coup avec ces th ories conomique passe au premier plan l conomie devant le politique Ils d fendent une conception in galitaire de la soci t pour eux elles sont n cessaires et b n fiques chacun Pour conclure sur les physiocrates en termes de morale philosophique plus besoin de vertus classiques le seul int r t tenant lieu de vertu L conomie se substitue la morale Conclusion et anticipation Trois stades peuvent tre distingu s dans l histoire pr -disciplinaire de la soci t les th ories sociales s culi res dans les ann es - avec pour repr sentants minents Montesquieu et Rousseau Ils vont dire des choses tr s int ressantes du champ social Au centre de leur travaux il va y avoir une vigilance une curiosit sur un th me particulier la diff renciation et l interd pendance sociale Cette th matique est au c ur m me de leurs travaux Ils vont interroger de fait que la soci t n est homog ne mais faite de groupements distincts qui ne sont pas qu un tout Ils font du social un lieu de diff renciation On est vraiment dans une p riode de s cularisation ils ne font pas appel des motifs religieux Deuxi me stade l mergence d une probl matique scientifique appliqu e au champ social Il appara t une volont d envisager plus scientifiquement le social Cela se joue entre et avec une figure marquante Condorcet C est la phase de scientifisation Troisi me tape de la moiti du XIX qui est la p riode pendant laquelle on va assister l mergence de v ritables th ories sociales et avec un semblant de mise en discipline Non seulement on va avoir des th ories plus construites qui mobilisent des techniques et des m thodes mais on commence se penser comme une discipline part Pour la France la figure marquante c est Auguste Comte pas tant pour ses analyses sociologiques mais parce qu il est intransigeant dans cette id e que la science de la soci t se doit d tre une science XVII et XVIII si cles la soci t comme contrat Quelle tait l organisation des soci t s ce moment l Elle reste une soci t traditionnelle i-e communautaire dans son organisation village et religieuse dans son mode connaissance Au niveau local l autorit revenait au plus ancien Au niveau global l autorit manait des institutions s culi res la noblesse et la monarchie et des institutions religieuses Il sera remis en cause par La mont e du rationalisme d une soif de connaissance et d une envie de comprendre La mont e de l individualisme Le mouvement qui porte ces deux revendications c est le mouvement des Lumi res qui contribue branler l ordre social Ils contestent les deux piliers essentiels de la soci t La pr dominance du collectif sur l individu La religion Au nom de la raison il conteste cette omnipr sence de la religion L homme devient un objet d interrogation D o la passion de ces hommes pour toutes les sciences et les connaissances qui est l origine de l encyclop die Le projet des encyclop distes c est en tomes de faire un tat des lieux de toutes les connaissances de mani re syst matis e Deuxi me variable la R volution fran aise qui va contester cet ordre Au cours de ces si cles on voit se d velopper des th ories qui ont pour objectif de penser les liens entre les individus entre les individus l autorit politique le social Elles sont rest es sous le jargon du Contrat social Ces th ories d fendent l id e que les soci t s l origine sont fond es sur un contrat entre les individus qui les relie Ils sont autonomes et par nature libres et gaux Il y a un consentement des individus tre ensemble Ce qui veut dire que la soci t est un ordre artificiel d une cr ation volontaire et non pas d un ph nom ne naturel Ils auraient cr e un contrat un pacte mutuel Tous les penseurs du contrat vous disent que ce pacte initial a permis le passage de l tat de nature a l tat de culture L id e de contrat social se pr sente sous deux formes distinctes Le postulat de base de la pens e contractualiste c est que la soci t civile le monde social n est pas un ph nom ne naturel mais une cr ation volontaire et artificielle des hommes C est la cons quence de la volont du vivre ensemble de se mettre ensemble autour d un pacte d une convention partir de laquelle merge les lois C est le moyen qu ils se sont donn d aller de l tat de nature l id e de culture Il se pr sente sous deux formes diff rentes le CS proprement dit comme une convention entre des hommes enfin de ne pas se nuire les uns aux autres Les th ories qui vont envisager le CS comme uniquement un pacte d association Comme une convention que les hommes ont d cid d tablir pour ne pas se nuire les uns aux autres C est un pacte de protection Dans ce pacte les hommes renoncent une partie de leurs droits naturels et obtiennent en change des droits civils et de la protection C est une association de s curit mutuelle C est un univers qui les s curise et les prot ge Les th ories du contrat social qui vont plut t s int resser au rapport gouvernant gouvern s Celui qui est pass entre les gouvern s la collectivit populaire et les autorit s politiques les gouvernants et les chefs Avec cette id e que les chefs sont donc les personnes qui ont de l autorit politique une condition de veiller la s curit des individus Les gouvern s d l guent leur souverainet et en contre partie re oivent des droits civils C est un contrat de gouvernement les auteurs se pr occupe tout particuli rement de la convention pass e entre des gouvern s peuple citoyens et des gouvernants autorit s Les chefs vont avoir entre leurs mains une autorit l gitim e souveraine charge pour eux d assurer certains devoirs notamment de veiller au bien public collectif et la s curit de tous En contrepartie de cette mission de service public les gouvern s s engagent ob ir Trois philosophes importants de ces th ories Thomas Hobbes - Le L viathan Sa pens e s organise sur plusieurs points Il critique syst matiquement l id e d Aristote qui d finit l homme comme un animal politique fait pour vivre en soci t par naissance L homme n est pas par nature citoyen il n a pas d int r t rechercher ses semblables sauf par pur int r t l homme est un loup pour l homme La condition naturelle de l homme c est la guerre de tous contre tous et la Nature est le lieu de l galit dans la guerre dans l opposition Tous les hommes convoitent les m mes choses C est un t d go sme Le monde de la nature est le monde du plus fort de l go sme C est donc un quilibre instable inconfortable et dangereux Les positions qu on occupe sont pr caires Personne n est sure de dominer tout le temps C est parce qu il y a cette guerre permanente que les individus sont go stes et int ress qu on trouve le principe de la soci t civile Les hommes veulent sortir de cet tat mis rable et le seul moyen c est que chaque individu consente se dessaisir d une partie de ses droits de sa puissance Il le fait en renon ant ou en le transmettant une autorit sup rieure un souverain dot de tous les pouvoirs et de droit illimit s c est le fameux L viathan Ce n est pas seulement un roi mais la toute puissance publique C est la machine monstrueuse cr e artificiellement par la volont des hommes c est l Etat Ils se d poss dent de leur galit naturelle pour acc der la paix Au fondement de la soci t civile chez Hobbes il y a l abandon un souverain total absolu Autre philosophe John Locke - Il est amen r fl chir sur le politique sur les origines et les finalit s du gouvernement et est confront l id e d tat de nature C est quelqu un qui d fend la r volution britannique qui a instaur la monarchie parlementaire Elle limite d s cette poque l le droit du souverain en instituant des garanties contre l arbitraire royal Il crit Trait du gouvernement civil dans lequel il condamne tous les absolutismes et d veloppe sa r flexion philosophique sur l autorit politique Contrairement Hobbes Locke dit que l tat de nature c est au contraire un tat de paix et de libert d galit r gi par un droit naturel inn et naturel L homme chez Locke est originellement un tre social Cependant rien ne garantit que toutes les personnes vont respecter ce droit et jouer le jeu C est pour a que les hommes pr f rent quitter l tat de nature pour l tat civil et social Dans cette optique d tre prot g et s curis ils d cident de confier un gouvernement le droit de juger et de l gif rer la place du peuple D apr s Locke le gouvernement civil c est le d positaire par excellence de la confiance des gouvern s Le gouvernement est responsable de la confiance du peuple et respecte ces droits naturels et ces libert s en son nom Il avancera d ailleurs le droit de la r sistance du peuple de r volte si cette confiance a t abus e Troisi me auteur Rousseau - C est LA figure embl matique des th oriciens du contrat c est la th orie la plus aboutie et achev e et celle qui produit le plus d effets politiques et pratiques Premier ouvrage Le discours sur l origine et le fondement de l in galit parmi les hommes Du contrat social ou principes du droit politique Toute sa conception repose sur l id e de la pr dominance de l individu et des droits qu il a naturels Pour Rousseau les droits naturels sont la libert qui est pour lui inali nable aucun moment rien ne peut justifier qu on porte atteinte la libert naturelle Le deuxi me droit c est l galit Par contre il pointe tout de suite que l ordre social lui ne vient pas de la Nature Il est fond sur des conventions Le probl me fondamental auquel est confront Rousseau est exprim par une phrase trouver une forme d association qui d fende et prot ge de toute la force commune la personne et les biens de chaque associ et par laquelle chacun s unissant tous n ob isse pourtant qu lui-m me et reste aussi libre qu auparavant Quelle est la meilleure soci t qui puissent rendre compatibles des r gles de vie communes sans violer la libert et l galit fondamentales et naturelle de l homme Il va dans ses ouvrages traiter du pacte d association ET du pacte de soumission A la diff rence d Hobbes Rousseau dit que le peuple ne va pas donner une partie de la libert une super puissance au del des individus mais que la souverainet r side pr cis ment dans l association dans le corps social Par le contrat pour Rousseau chaque individu renonce sa libert et son galit non pas pour se soumettre un souverain mais pour se soumettre la volont g n rale la collectivit au peuple Le corps moral est collectif il va g rer cette souverainet La volont g n rale est la somme des volont s particuli res Le contrat chez Rousseau est conclu par des individus libres et gaux dans des termes o ils le demeurent et ou la seule sup riorit reconnue est celle de la volont g n rale Mais on assiste un renversement un changement dans la philosophie de Rousseau Au d but il y avait une domination de l individuel sur le social Petit petit il en vient affirmer la primaut du social sur l individuel Pr dominance du collectif C est la soci t comme corps social qui a une pr dominance sur les individus qui s impose vous de mani re absolue aux volont s individuelles Il faut arriver se mettre sous le r gne de la volont g n rale Au fond cette grande association communaut est fraternel Il d veloppe une vision communautaire du social comme amiti des individus qui se sont mutuellement choisis utopie fraternelle politique qui a beaucoup compt dans la politique fran aise Le v ritable pacte social chez Rousseau c est la r ciprocit compl te C est une lecture plus politiste Il va valoriser le nous qui doit se donner voir par une communication compl te une transparence r ciproque des consciences Il souhaite g n raliser l amiti fraternelle C est un v ritable renversement Il reste cependant d fenseur de l individualisme et notamment dans sa farouche promotion de la d mocratie directe qui est un moyen de sauvegarder les droits inali nables de l individu Pour Rousseau il n ya a pas de vie sociale sans contrainte sociale Le CS est un instrument de r gulation sociale les individus lui confient la t che des les r guler Un pr curseur essentiel Montesquieu C est le premier auteur qui a un projet qui ne renvoie plus l id e de la normativit de la construction d une soci t id ale mais une construction positive une tude rationnelle syst matique des m urs et des lois qui gouvernent les hommes afin de d terminer ce qui est et non pas ce qui devrait tre Les lettres persanes et l Esprit des lois Les lettres c est un roman par lettres relatant le voyage en Europe et Paris de deux persans de fantaisie Il entreprend une critique en forme de r flexion sur la relativit des mani res d tre homme Il se pose en tranger lui-m me et se remet en question Les deux persans sot tr s surpris des usages et des coutumes fran aises et de m me les parisiens sont ils tr s surpris de les vor Le message c est l universelle facticit du social Les hommes sont ce qu ils sont parce que les coutumes et les cultures FONT ce qu ils sont La posture nouvelle c est de se penser comme tranger lui-m me mettre en interrogation tout ce qui semble tre une vidence Il s imagine un peu comme un ethnologue moderne La naissance de la sociologie supposait cet auteur ce moment n gatif de l ironie Il a permit que plus tard il y ait un moment positif de la sociologie C est gr ce cette d marche litt raire ironique que se l gitime petit petit une d marche positive et d constructrice Pourquoi Montesquieu est porteur d une connaissance du sociale Il est l un des premiers dire ce que le social n est pas Les choses sociales ne sont pas celles que l on croit Face aux choses des hommes il faut tre m thodique mettre des doutes et remettre en cause nos croyance et no vidences nos repr sentations toutes faites L esprit des lois il veut tudier les soci t s et trouver les d terminismes les r gles qui p sent sur le fonctionnement des soci t s humaines Elles sont soumises des lois comme les faits de la Nature Il veut mettre en vidence les lois qui p sent sur la vie des hommes et l organisation sociale mat rielle politique et conomique des soci t s C est la premi re fois qu on voit apparaitre la loi comme rapport s n cessaires qui d rivent de la nature des choses Il veut trouver les lois qui p se sur l organisation des soci t s humaines rendre intelligible le monde social en mettant nu les r gles qui gouvernent les hommes C est parce qu il y a des r gles diff rentes des mani res de vivre diff rentes qu on a des mani res d tre humaines diff rentes La diversit des modes de vie n a rien voir avec la fantaisie des hommes mais d pendent de r gles choisies rationnellement C est un programme scientifique qu il propose sociologique Il veut tudier les causes physiques et morales qui p sent sur les hommes La premi re d entre elle c est le milieu g ographique climat nature du terrain Ensuite les d terminations morales traditions religion culture institutions sociales Les caract ristiques d mographiques aussi comptent l tat conomique nature et mode de production des biens Les modes et principes de gouvernement les d terminations politiques S il y a une chose retenir c est d abord cette volont de mettre nu les principes qui organisent nos soci t videmment pas avec les m thodes du XIX ou d aujourd hui mais il admit que sans m thode on n arrive rien Sans l affirmer il se d sint resse beaucoup de l id e de changer du monde il dissocie action et connaissance du monde Exprimer les faits sociaux n est pas vouloir les r former Evidemment il est rest tr s connu pour ce qu il a dit et th oris du gouvernement qui s pare les pouvoirs un gouvernement quilibr qui doit soutenir et r guler le social Chapitre Vers une science nouvelle Introduction La sociologie au sens moderne du terme na t entre et au terme d un long processus durant lequel elle se d finit dans son objet dans sa fa on de se pr senter comme une discipline universitaire On a vu des grands auteurs Hobbes Locke Rousseau Montesquieu mais ce qui va surtout conditionner l apparition de la sociologie ce sont des l ments de contexte Ce qui va influencer son apparition dans cette p riode ce sont les caract ristiques nouvelles de la soci t fran aise LA sociologie moderne est plut t la fille de bouleversements conomique et sociaux que celle des grands auteurs Les d buts du XIX sont marqu s par deux r volutions la r volution industrielle et la r volution fran aise Leur point commun c est le sentiment de rupture qu ils produisent dans la soci t d incapacit comprendre et penser ce changement On a plus les moyens intellectuels de penser ces v nements la lumi res des philosophies traditionnelles C est un sentiment de rupture qui fait na tre la soci t Les philosophes du XIX se demande comment penser ce moment particulier de l Histoire Il nait d abord de l apparition sur le devant de la sc ne de nouvelles conceptions et institutions politiques de nouvelles id ologies de nouvelles pratiques politiques Autre bouleversements de nouvelles repr sentations parler de citoyen n est pas la m me chose que la soci t d ordre et de sujet Comment penser les rapports entre individus On parle de Nation aussi Autre bouleversement l apparition de zones industrielles bas es sur des pratiques conomiques nouvelles Apparition du machinisme moderne C est le bouleversement du rapport entres les villes et les campagnes aussi La culture de l Ancien r gime est du village de la r ciprocit et de la solidarit Le monde du XIX est urbain la nature de la vie sociale est diff rente plus superficielle elle int gre diff remment les individus Autre bouleversement l mergence d un prol tariat qui va s entasser dans les faubourgs Ce sont des ph nom nes neufs impensables pas de grilles de lectures traditionnelles qui permettent de comprendre ces bouleversements Sur la sc ne politique intellectuelle appara t alors une nouvelle th matique un nouveau champ la notion de probl me social au sens o il va falloir une solution politique ces probl mes Notamment la d linquance la promiscuit la prostitution l alcoolisme etc Des probl mes nouveaux qui renvoient une nouvelle organisation sociale politique industrielle du pays On a du mal les penser dans le cadre de la philosophie du XVIII On est au c ur d un changement civilisationnel Il faut avoir un nouveau regard sur le social A nouveaux probl mes nouvelle science nouveau regard La d stabilisation politique les cons quences de la R volution fran aise Sous l Ancien R gime soci t in galitaire du pouvoir h r ditaire Avec la RF un nouvel ordre social merge essentiellement port par la bourgeoisie Elle va contester l Ancien R gime au nom de sa supr matie conomique d ailleurs Un tel pisode ne se cl t pas en une dizaine d ann es Cette soci t nouvelle ne peut pas s installer facilement d o l instabilit politique du XIX si cle Deuxi me sympt me l mergence d id ologies antagonistes de lectures sociales port es par des groupes sociaux diff rents lib rale royalistes conservateurs solidaristes r volutionnaires etc Multitude de fa ons concurrentes de penser la soci t Certains sociologue et notamment A Comte Durkheim St Simon vont d fendre l id e qu il faut absolument travailler fonder un ordre social et politique stable Ces signes d instabilit politique et sociale sont le sympt me d une fragilit fondamentale des soci t s modernes Il y a une pathologie sociale il faut r guler tout a Tout ces auteurs cherchent r pondre une question fondamentale comment mettre fin cette crise sociale Comment faire pour que les soci t s modernes soient plus stables plus pacifi es Les sociologues europ ens vont diverger sur la fa on de r pondre cette question car tous n accordent pas la m me importance l utilit sociale de la sociologie Ce qui oppose les auteurs c est la part d importance accorder la science dans l action sociale et politique Cela donne lieu des courants les interventionnistes qui consid rent que la sociologie doit produire de la connaissance mais doit contribuer gu rir ou soulager les probl mes de la soci t Ils vont tre port s par le positivisme d A Comte de St Simon la physiologie de la soci t sont des sciences mais aussi des armes pour rem dier aux probl mes sociaux C est un usage int ress de la connaissance scientifique A l autre extr mit les neutralistes notamment port en Allemagne par Max Weber qui pense qu en aucun cas la science ne doit servir de principe de l gitimit l action politique Et entre les deux il y a la posture un peu ambig e de Durkheim qui dit que oui la science sociale sera le bras intellectuel de la r publique mais plus tard de mani re nuanc e quand elle sera achev e et l gitim e Concernant la r volution industrielle La France a diffus au XVIII et au XIX est porteuse de nouvelles valeurs et les diffuse Par contre elle sera en retard et nettement sur la r volution industrielle c est la GB qui m ne le jeu et est en avance L acte productif est donc d un nouveau style L industrialisation s installe et assez rapidement elle a des effets d vastateurs sur les populations laborieuses la d qualification du geste artisanal division du travail on commence penser rationnellement le monde du travail exploitation forcen e des travailleurs hommes femmes enfants salaires de mis re qui expliquent le travail des enfants d ailleurs naissance d un prol tariat qui lui par contre assez rapidement va commencer bouger revendiquer et dont les autorit s politiques auront de plus en plus en peur Cette d gradation des conditions de vie du monde ouvrier des plus pauvres exploit s attire l attention et tr s rapidement Les premiers s en soucier sont les associations philanthropiques Au nom de principes de charit et de morale religieuse vont avoir envie d aider A leur mani re int ress e ils font merger une science sociale Deuxi me mouvement les socialistes qui vont r agir et tudier ils en font la preuve de l inhumanit du capitalisme Troisi me mouvement les instances gouvernementales elles m mes Les politiques vont tr s vite payer des personnes pour leur faire des rapports sur la soci t fran aise Une partie du capitalisme fran ais de l poque sont conscient que cela va se retourner contre leur propre int r t et vont commencer r fl chir sur la mis re sociale soit pour mettre en place des politiques paternalistes soit pour payer des formes d enqu tes Grand mouvement d enqu te sociale Son inconv nient tant qu elle manque de m thode de rigueur de pr cision mobilisant des faits qu elle ne v rifie pas On se contente de la parole du notable du coin sans se remettre en cause Ils n ont pas assez de distance critique avec leurs sources Durkheim se construira contre l enqu te sociale d ailleurs L autre inconv nient de l enqu te sociale c est qu elle a beaucoup de liens avec les puissances politiques l objectivit est donc mise mal Auguste Comte - et le positivisme D finition du positivisme c est une doctrine qui se r clame de la seule connaissance des faits de l exp rience scientifique et qui entend calquer le mod le des sciences du social sur le mod le des sciences de la Nature Le scientisme en est quais synonyme c est la croyance en la vertu des sciences pour r soudre tous les maux C est l id e que la science est le seul vrai savoir le seul l gitime A Comte est donc celui qui va vraiment tre le premier introduire l tude du social dans la science Il est le p re fondateur de la sociologie C est le premier avoir affirm la n cessit d une sociologie scientifique il est au fondement du positivisme Biographie Il est n Montpellier c est un brillant l ve qui int gre polytechnique l ge de seize ans Son esprit de r bellion l en fait virer Il devient secr taire de St Simon qui est une sorte de positivisme C est son contact qu il se forme au positivisme et se sensibilise aux probl mes sociaux et politiques de son poque Parce qu il est contestataire qu il a un esprit de r bellion il n obtiendra jamais d emploi universitaire et aura une vie de mis re pr caire Ses principaux ouvrages sont Cours de philosophie positive et galement Discours sur l esprit positif Il meurt ans sans avoir jamais eu aucune cons cration intellectuelle mais tant tr s connu chez beaucoup d intellectuels Le br sil lui donnera sa cons cration posthume en prenant une des citations comme devise officielle L amour pour principe l ordre pour base le progr s pour but C est Comte qui invente le mot m me de sociologie Il sera l origine d une sociologie holiste Selon lui la premi re chose c est qu il faut accorder une place importante l observation Deuxi me chose par l observation le scientifique se doit de mettre en relation les faits scientifiques entre eux Troisi me chose je dois mettre des hypoth ses sur les causes et les fondements de ces liens Quatri me principe il faut tester ces hypoth ses si elles sont v rifier j en d gage des mod les explicatifs d interpr tation R gle de m thode qui repose sur un rejet de tout principe m taphysique pour analyser les faits sociaux Le scientifique formule des hypoth ses construit des mod les et se contente des faits Loi des tats qui l a rendu c l bre l tat des connaissances L tat th ologique Dans cette tape de la connaissance on a tendance expliquer les ph nom nes sociaux ou naturels comme tant le produit de l action directe d agents surnaturels L tat physique o l on explique les ph nom nes comme tant caus par des forces abstraites des choses inexpliqu es des entit s personnalis es Par exemple au si cles des Lumi res cette tendance penser le Contrat Social cette force qui relie ls hommes il existerait des entit s qui agirait et s imposerait sur le d roulement d un certain nombre de ph nom nes L tat positif l tat abouti du processus de connaissance On abandonne a rechercher l essence et les causes primaires des choses pour se contenter de rechercher les lois qui p sent sur les ph nom nes Dans l ge positif l esprit l humain abandonne l id e du pourquoi pour aller vers le comment Cette loi est selon Comte progressive g n rale et elle touche tous les domaines de la connaissance ils y seraient tous pass Pour lui il n y a qu une science qui n a pas atteint cet objectif la science des ph nom nes sociaux Son ambition lui c est de faire en sorte que la science sociale abandonne tout ce qui rel ve de la m taphysique et de la th ologie Il se propose de hi rarchiser et classifier les sciences il les ordonne selon un ordre de complexit croissante et de g n ralit d croissante Pour lui l astronomie tudie les ph nom nes les plus simples abstraits et les plus loign s de l humanit elle tudie des ph nom nes qui influencent tous les autres ph nom nes sans tre influenc s par eux La physique sociale l oppos observe les ph nom nes les plus concrets les plus directement int ressants pour l homme d coulant de tous les autres ph nom nes du monde cosmologique mais sans influer sur eux Pour Comte la physique sociale est la science la plus complexe qui soit mais la plus g n rale Cette science ne peut pas avoir uniquement une pr tention encyclop dique mais doit avoir une utilit En France donc d s les origines de la sociologie a une mission proph tique elle ne peut pas se contenter d avoir une posture de connaissance mais doit avoir une vis e pratique qui conditionne l action Science d o pr voyance pr voyance d o action La physique sociale est bien la science des ph nom nes sociaux Du m me coup la sociologie n est pas de la psychologie ni de la biologie Pourquoi c est un holiciste Pour lui la soci t n est pas une somme d individu la soci t ne peut pas se r duire une somme Le social transcende la somme C est la part de la vie collective qiu s impose nous holicisme donc car peu d importance accord e l individu Il compare la soci t un corps humain dans lequel chaque organe social participe de l quilibre du tout int gration et au fonctionnement au consensus coordonn et r gul Il ne raisonne donc pas partir d individu mais de groupe Pour lui la cellule de base de l organisation du corps social c est la famille La science des ph nom nes sociaux se doit de se concentrer sur deux grandes probl matiques sociologiques La statique sociale Pour lui faire de la sociologie c est tudier la statique C est la part de la physique sociale qui va s int resser ce qui fait l ordre qui produit de la coexistence dans la soci t C est fondamentalement s int resser ce qui fait le consensus Il va falloir s attacher aux d terminantes de l ordre social le pouvoir temporel les savants l industriel Pour Comte le consensus social l ordre parfait doit reposer sur un pouvoir spirituel qui vient donner du sens et r guler tout ca Il ya des institutions qui participent cet ordre La dynamique sociale Faire de la socio c est tudier cette dynamique les transformations sociales Qu est ce qui engendre du changement social Il pose les deux grandes questions de la sociologie Il dit aussi que la sociologie se doit de r organiser la soci t Elle doit tre r form e r organis e sortir de la crise Il faut entreprendre une r organisation spirituelle de la soci t Cela ne doit pas passer par l th ologie ni le lib ralisme moderne ni m me aux r formateurs sociaux Sa solution c est que les savants doivent devenir des politiques Trois critiques principales peuvent tre mises Son holisme Ca laissera des marques dans l histoire de la sociologie Il a une vision totalitaire du social la soci t comme un tout organis qui s impose nous parfaitement organis et coh rent sur lequel on doit agir comme une machine Sa vision imp rialiste de la sociologie comme une supra-discipline Son obsession proph tique cette id e que la science va permettre d avoir des lendemains qui chantent que gr ce la science l humanit va devenir panouie C est une religion positiviste Malgr tout Durkheim le consid re comme un pr curseur comme la personne l ayant le influenc Il est le premier a d couvrir la sp cificit du social comme mati re part Il insiste sur les probl matiques de statique et de dynamique et est le premier refuser toute interpr tation biologisante ou psycho de la soci t Le XIX Alexis de Tocqueville - On est ici l antith se Son projet lui c est d essayer de comprendre ce qui fait que les soci t s occidentales sont pouss es in luctablement dans une marche vers la d mocratie Comment expliquer cette substitution des soci t s d mocratiques aux soci t s aristocratiques Pendant des d cennies il a t plus connu aux USA qu en France est consid r comme un auteur majeur En France au contraire il a longtemps t oubli Il n est pas du tout int ress par les ph nom nes de pr dominance du collectif sur l individu Face A Comte il n a aucune place aucune marge Il d fend une sociologie plus micro plus proche des individus En termes d histoire institutionnel il est mis au ban Quelques l ments de biographie il est n en derni re ann e de la R publique Il est issu d une tr s tr s vieille famille aristocratique de Normandie tr s cultiv e tr s politique ayant une norme responsabilit Notamment son arri re grand p re tait ministre de Louis XVI Malesherbes Ce dernier avait de grandes conceptions lib rales tout en d fendant la monarchie Il tait soucieux d tre au plus pr s des revendications des philosophes Il fut guillotin Il grandit donc dans une famille de rescap s qui savent qu ils ont sauv leurs peaux de justesse ayant une tr s forte nostalgie d un temps pass Il a un rapport intellectualiste avec son histoire familial et se rend compte qu il vit dans un univers anachronique y aura pas de retour en arri re Le mouvement de fond est l et il le sait la soci t royaliste est finie Il veut comprendre pourquoi Son programme intellectuel s inscrit dans cette curiosit adolescente Il fait des tudes de Droit Paris et est nomm ensuite Juge Versailles en Il va faire la connaissance de Gustave de Beaumont et avec lui il part aux USA Ce dernier est rest plut t inconnu En parall le il fait des tudes d histoire et petit petit rompt avec sa famille Il est tiraill entre une fid lit son milieu d origine et une clairvoyance intellectuelle qui fait qu il ne les comprend plus En il demande une mission officielle aux USA pour tudier leur syst me p nitencier Ils vont tous les deux tudier les prisons am ricaines pour faire une comparaison avec le syst me fran ais En r alit la raison d tre de ce voyage c est de d couvrir l Am rique et sa d mocratie Il veut comprendre comment elle fonctionne pourquoi cette d mocratie am ricaine qui lui parait exemplaire n a pas connu les d rives r volutionnaires Il fait une tude de la modernit politique mais aussi il est un grand enqu teur de terrain C est l une des premi res figures d enqu teur Il va faire des interview tudier de visu se mettre in situ Ils reviennent en Europe et Beaumont publie leur rapport sur les prisons Tocqueville lui publie deux volumes De la d mocratie en Am rique C est un best-seller il entre l Acad mie des sciences et l Acad mie fran aise quelques ann es plus tard Il devient d put de sa r gion mais sans vouloir jamais se rattacher des courants particulier C est un lib ral convaincu et se met cependant toujours de ce cot l centre gauche Il deviendra pr sident du Conseil g n ral de la Manche sera un d put tr s actif sur l mancipation des esclaves aux Antilles sur la r forme des prisons mais sera toujours en faveur de la colonialisation Au nom de son lib ralisme il s oppose aux journ es r volutionnaires de Juin il approuve la r pression des ouvriers Il sera emprisonn et finalement se retirera de la vie politique Il consacrera la seconde moiti de sa vie son second livre l Ancien r gime et la R volution Il veut comprendre l encha nement des v nements r volutionnaires l origine de la RF et donc tudie la monarchie Sa d marche globale consistera toujours travailler sur des archives des documents il va la source et ne se contente pas de lire des auteurs qui en ont d j parl Il tudie de mani re brute Il meurt en au moment ou son uvre est pas tout fait achev e De la d mocratie en Am rique La question commune ses deux uvres c est qu est ce qui se joue entre d mocratie et r volution Il est obnubil par une question centrale les soci t s modernes Qu est ce que la modernit Pour lui la soci t am ricaine est le prototype m me de la soci t moderne Fond e d s le d part de sa cr ation sur la n gation du principe d aristocratie Pourquoi la soci t USA est elle int ressante du point de vue socio elle est l exemple m me de la soci t soci taire Il a l intuition qu travers cette soci t on est dans une forme d organisation qui n est pas du m me ordre que les soci t s communautaire europ ennes traditionnelles du pass Il veut mener une r flexion courante chez beaucoup d auteurs de l poque aussi bien sur les conservateurs que les modernes qu en est-il du lien social dans ces soci t s modernes La nature du lien social dans les soci t s modernes Vs le lien social dans les soci t s communautaires anciennes Qu est ce que la d mocratie qu elle en est la nature du lien individu-soci t dans ces deux types de soci t s On retrouve ces probl matiques chez tous les auteurs de l poque Durkheim Marx On sait qu on quitte les traditions traditionnelles pour des soci t s avec un autre type d organisation une autre mani re d tre soi et de vivre ensemble Le premier tome du livre est tourn vers le monde politique am ricain ses institutions ses lois et m urs en relation avec la d mocratie politique elle-m me Le deuxi me tome est consacr la soci t civile am ricaine aux mani res d tre am ricain Il aborde la question de la d mocratie en Am rique travers d autres sous questions Quid de l galit dans une soci t d mocratique De l galisation des conditions dans les d mocraties La soci t am ricaine est travers e par un mouvement de fond qu on pourrait qualifier d galisation des conditions sociales C est la moyennisation des soci t s elles diminuent les in galit s d une certaine fa on La question des rapports socio- conomiques entre groupes castes Quid de la mobilit sociale et de la fluidit sociale dans ces soci t s d mocratiques La d mocratisation des soci t s a bien quelque chose voir avec de plus grands mouvements de circulation des individus dans la hi rarchie sociale mobilit sociale Pour lui la d mocratie est bien un r gime qui est constitutive d un rapprochement des conditions et de la moyennisation Pourquoi donc est elle plus ouverte Premier l ment de r ponse parce que ce sont des soci t s de citoyens d individus qui sont beaucoup plus fluides plus mobiles Les groupes sociaux peuvent beaucoup plus bouger parce qu on est plus dans une logique h r ditaire et d ordre Dans une soci t de castes on ne peut pas d roger son inscription initiale Elle tait organis e sur des relations personnelles des rapports personnalis et exclusif non contractualis Avec la nouvelle soci t va naitre le contrat entre citoyens gaux change des rapports de reconnaissance de soumission sociale et donc apporte de l O La relation personnalis e c de la place n d mocratie une relation contractualis e Les diff rences d emploi dans les soci t s d mocratiques reposent sur des diff rences de comp tences et de m rites et pas d appartenance un groupe social Dans l ancien r gime votre appartenance sociale est assign e de mani re irr versible alors que dans la modernit des soci t s d mocratiques on est dans une soci t statu acquis Ce sont des soci t s d individus la soci t moderne donne le droit de dire je C est une soci t en mouvement du libre examen de libre conduite qui s oppose tout ce qui faisait que dans l Ancien R gime on n tait que sujet Apparait l individualisme la rationalit le contrat librement n goci des principes organisationnels clairs et transparents pour tous Au contraire la vie sociale en aristocratie S paration absolue des groupes sociaux Chaque groupe a sa propre hi rarchie interne Reproduction de la domination jamais l identique videmment Comment peut-elle perdurer Ph nom ne d acceptation et de l gitimation de cette domination L ordre naturel est normal voulu par dieu Comme Marx il essaye de comprendre le ph nom ne d acceptation de la dominance Il y a un ph nom ne de croyance de soumission volontaire Pour t cette galisation des conditions est universelle irr versible et in luctable Il trouve tout fait ridicule et irraisonn tous les intellectuels conservateurs qui aspiraient revenir en arri re Pour autant il faut respecter le tempo de chaque soci t Pour lui la r volution n tait m me pas utile pour qu on aille dans une soci t plus galitaire ce serait fait naturellement exemple des USA Pourquoi les USA pr sente l exemple d une d mocratie r ussie d un quilibre entre galit libert Causes historiques Absence de r volution violente est expliqu e par la culture puritaine Les gens qui arrivent aux USA ne sont pas pauvres ils taient m me souvent riches en Angleterre All Hollande mais voulaient vivre leur foi puritaine Ils vont avoir un rapport au d veloppement de leur pays particulier Les protestants sont en gros catholicisme sont beaucoup plus tourn vers le pr sent et le futur Culturellement ils sont tr s soucieux des questions conomiques Autres causes institutionnelles L Am rique de son temps se caract rise par une tr s forte d centralisation Ils ont un attachement visc ral la politique locale L identit des institutions religieuses Elles sont locales diverses et tr s importantes Elles sont ind pendantes visc ralement de l Etat Il y a tout de m me une s paration de l Eglise et de l Etat L origine du pays est religieuse les premiers migrants sont puritains A la diff rence de l Europe en Am rique la religion est le fait du peuple et pas le fait de l Etat ou des autorit s C est une religion peu hi rarchis e Le but des mouvements religieux est d influencer sur la vie personnelle des gens Ces Eglises sont compatibles avec la d mocratie car elles ne cherchent pas contr ler le politique Il dit sa mani re que la religion doit tre consid r e comme la premi re des institutions politiques des am ricains Christianisme libert Religion D mocratie Activit conomique vont de pair Il est Il est l un des premiers penseurs montrer qu il n y a pas de conflits entre modernit et religion Esprit de libert d association d appartenance des groupes locaux Une des premi res choses qui le marque c est l importance des associations locales Ces corps interm diaires entre le corps politique et le civil calme le jeu Le patriotisme est toujours pr sent mais non fanatique Il y aune forte coh sion des opinions Il mod re cependant son enthousiasme scientifique Le premier probl me c est le conformisme et le despotisme de la majorit en d mocratie Il y a deux aspects la d mocratie c est par d finition le r gne de la majorit mais elle peut devenir dangereuse tyrannique La loi de la majorit peut devenir dangereuse quand elle prend la forme de l opinion publique commune Il peut y avoir du danger l opinion du plus grand nombre Ce qui pose probl me ce sont des logiques normalisatrices nivellantes Le vrai probl me pour lui c est la conformisme des opinions probl me le mouvement d individualisation qui prend selon lui deux formes D abord cela peut pousser au repli domestique et la valorisation de la sph re priv e personnelle Ce repli sur soi peut g n rer le d sir de favoriser son panouissement mat riel et l affaiblissement de la lutte pour la libert par rapport la passion pour l galit On g n re plus d galit que de libert Ensuite les citoyens d sertent la sph re publique cons quence directe de l individualisme Enfin l tat protecteur des despotiques Les citoyens ressentent aussi le besoin d tre conduit et le risque en d mocratie c est de voir se d velopper un pouvoir politique trop centralis trop omnipotent et attentif aux besoins du peuple d tre conduit L interrogation qu il met sur le syst me c est qu il d charge les citoyens d une partie de leur responsabilit politique propre L Etat r duit un peu l autonomie des citoyens La supr matie de l Etat un danger pour la libert Si l Etat vous materne vous risquez de r duire votre engagement dans le corps interm diaire politique D autant plus que dans ce cadre l de l Etat f d ral il y a moins d interm diaires Son voyage lui permet de pointer les limites et les failles que la d mocratisation des soci t s peut apporter C est un lib ral philosophiquement et politiquement il est fortement convaincu de ce qu il voit merger aux USA mais cela ne l emp che pas de pointer des lacunes Son discours est nuanc par l existence de probl mes et de risques inh rents la d mocratie C est cette capacit nuancer son discours qui prouve la neutralit de son travail sociologie Les lib raux de tous si cles feront de Tocqueville un usage politique parce qu il voit en lui un des premiers critiques de l Etat providence Le rapprochement des conditions est d apr s Tocqueville une source potentielle de conflit de d sorganisation sociale Il consid re que c est la frustration la proximit sociale qui est plus un probl me pour la d mocratie que les in galit s en elles m mes Selon lui la majorit des gens ne se sent pas offusqu e de voir la jet set mener la grande vie mais s inqui te plus de voir son voisin poss der plus que lui La proximit sociale est bien plus productrice de conflits sociaux que l in galit absolue entre tr s riches et tr s pauvres Le processus historique de rapprochement des conditions n att nuerai pas les conflits mais en multiplierait au contraire les sources R sum sous forme de loi plus l galit progresse plus les in galit s apparaissent insupportables plus la lutte contre les in galit s se poursuit ce qui entra ne toujours plus d galit donc toujours plus de conflits pour plus d galit c est ce qui l appellera la passion pour l galit Elle peut amplifier et exacerber les conflits sociaux Pourquoi les droits f odaux taient devenus plus odieux pour le peuple de France que partout ailleurs Parce que pr cis ment les droits f odaux taient d j assouplis affaiblis Il en a d gag une loi C est lorsqu un pouvoir despotique cherche se lib raliser qu il devient le plus vuln rable et qu il doit s attendre des r voltes L Ancien r gime et la r volution Il veut d montrer d une part l universalit de l unification des conditions et leur galisation D autre part il souhaite s arr ter sur la singularit fran aise qui se traduit par la brutalit des v nements politiques et cette tendance au despotisme des r gimes politiques Elle s expliquerai par l histoire de la France Une centralisation tr s pr coce Pour lui la r volution n est pas une rupture elle se trouve en coh rence avec tout le pass du pays Pour lui la r volution c est la cristallisation d une longue volution qui a men au rapprochement des conditions la qu te d galit de d mocratie La RF ne cr e par la centralisation administrative et la centralisation jacobine n est que le prolongement d une centralisation monarchique Sa m thode Elle se caract rise par un certain nombre de traits C est quelqu un qui travaille en v ritable chercheur en ethnographe mettant en place une v ritable d marche Il prend pour terrain d enqu te non pas une soci t pass e mais une soci t moderne une du maintenant Il pense qu il faut vivre in situ pour tre mesure de comprendre et de restituer les ph nom nes du processus d mocratique Il prend des notes et r dige des contenus chacune de ses enqu tes sur tout Il ne n glige pas les d tails note tout ce qu il entend ressent constate Il arrive cr er un rapport distanci avec son terrain il n est pas de ceux qui vont en dilettante construire une th orie globale il a l intuition qu il doit tre rigoureux m me dans la restitution de ses impressions C est une m thode critique pr cise Il note toutes ses observations coute tout le monde sans parti pris Quand il rencontre des gens il les pousse approfondir leur pens e pr pare ses entretiens l avance Il ne se contente de lire les bouquins des autres et n en voit pas la pertinence Il retourne toujours la source au mat riau brut Il cherche a mod liser construire des concepts et typologiser ses id es Il veut cumuler des observations des notes des constats le faire le mieux possible avec rigueur en vue d en d gager ce que Max Weber appellera des types id aux sa conception du lien social de ce qu est la d mocratie etc A partir de constations empirique il va monter en th orie et d gager des concepts Il d crit met nue une institution ou des comportements en retient les traits les plus saillants les plus typiques et exemplaires en construit un mod le un type id al caricature Ensuite il cherche en trouver d autres exemples dans d autres soci t s pour voir si ce mod le est valable dans d autre cat gorie de la vie sociale d o il tira un mod le id al Il veut ensuite comparer des types id aux dans des univers trangers l un l autre il chercher a retrouver des similitudes structurelles Il sait qu on peut d gager ainsi des significations dans le fonctionnement dans la soci t Sa d marche analytique sa fa on de fonctionner c est de rep rer au sein d une soci t d arriver mettre nu des sortes de mod les de comportement de mani re d tre des structures similaires rep r es dans diff rents aspects de la vie sociale Tocqueville dit que la structure fondamentale de la soci t fran aise sa structure centrale c est centralisation cloisonnement rigidit Ce caract re r sumerait ce qu tait la soci t d ancien r gime mais aussi elle est inh rente la soci t apr s la RF Elle se retrouve m me dans la soci t fran aise d apr s la r volution T sent bien qu il faut travailler rep rer les structures fondamentales comment elles sont port es par les individus et expliquer leur p rennit transformation Il ne se contente pas de d gager la cause initiale la cause premi re qui p se sur les ph nom nes Il ne se cantonne pas aux causes en amont ce qui l int resse c est la r alit de fait telle qu elle est Marx lui est obs d par les fondements de l ordre social les causes originales qui auraient pes sur l organisation sociale T est moins ambitieux est plus scientifique plus rigoureux puisqu il s en tient ce qu il voit C est ce qui en fait un tr s grand innovateur et un sociologue moderne Il cherche dans le social l explication du social il ne cherche pas les causes d en du g ographique de l conomie etc Seul l agencement du social l int resse C est quelqu un qui a d velopp une d marche historique et comparative C est une sorte d historien comparatiste Il a compar la France et l Angleterre sur un point pourquoi n ont-ils pas eu le m me d veloppement de l agriculture au XVIII fin et cela donne un exemple de sa m thode La France l aristocratie fran aise s est laiss d poss der par la monarchie de tous ses pouvoirs La centralisation conqu te du pouvoir par la monarchie aristocratie cf la Fronde Elle l a fait pour garder ses privil ges son honneur Le roi leur donne une vie de cour des privil ges mais en change ils perdent leur pouvoir et son domestiqu s L aristocrate s exclut du pouvoir et vit la cour il d laisse ses terres Le pouvoir local n ayant pas d int r t il d laisse ses terres dans les mains de r gisseurs incomp tents En Angleterre la monarchie s est maintenue et s est d velopp en maintenant le pouvoir des aristocrates Elle a donc su prendre la pleine propri t de ses terres et a un pouvoir local La vie de cour n a pas du tout la m me importance et donc ils ont continu d velopper leur agriculture et aussi l Industrie d o le fait que la r volution industrielle commencera chez eux beaucoup plus t t Son cadre th orique Quelle est sa th orie du social Que nous dit-il du lien individu soci t Il d veloppe un individualisme m thodologique ou encore de sociologie compr hensive D abord dans ses analyses il met l accent sur les individus ce sont les individus qui font l histoire et sont porteurs de la dynamique sociale Les individus interagissent et produisent du social Comment la somme des actions individuelles peuvent elle produire des logiques sociales Chez lui le comportement des individus est toujours rationnel il n est pas soumis des choses inconscientes qui le dirige mais ont des projets des int r ts faire ce qu ils font Les individus mettent en place des comportements qui cumul s auront des effets d sir s ou involontaires Il est soucieux de cette question entre int r ts individuels et effets collectifs agr g s Le raisonnement de T consiste rendre intelligible un comportement social partir du sens que ce comportement a pour les individus dans le cadre d un type d organisation sociale particuli re L organicisme Dans la ieme moiti du XIX on voit s laborer les fondements d une sociologie scientifiques Sur quoi repose cette conviction positiviste de pouvoir produire une science du social Se d faire de toute recherche de causalit m taphysique se d faire de rechercher l essence des choses pour mieux s en tenir exclusivement aux faits constat s aux r gularit s L organicisme c est un mouvement d auteurs qui mobilisent la m taphore biologique pour expliquer le fonctionnement de la soci t Il regroupe plusieurs coles donc deux tr s c l bres Le darwinisme social L volutionnisme Ces deux courants participent de ce mouvement d ensemble de ces deux coles celle qui reste c l bre tr s longtemps c est l volutionnisme Quel est le projet au c ur de ces deux coles Ce sont des penseurs qui veulent fonder une th orie trouver la th orie qui permettrai de comprendre la loi universelle d volution des soci t s humaines Ils veulent compulser tout ce qu on sait des soci t s humaines et leur projet c est rendre homog ne l h t rog ne c est ramener les diff rences humaines une loi universelle Ce courant affirme que des soci t s primitives vers les soci t s modernes on pourrait rep rer la loi d explication du passage d un tat l autre ce serait un mouvement de complexification et une loi de diff renciation fonctionnelle ce qui s est pass pour les organismes vivants pareil Ils appliquent les apports de la biologie la sociologie forme une analogie La sociologie pour se donner de la consistance chercher du cot des disciplines parall le cela traduit les tendances d une discipline se chercher Herbert Spencer - C est un autodidacte pas du tout universitaire C est un personnage organiciste tr s important qui influencera toute la sociologie du XIX Il crit Principes de sociologie La soci t est un organisme et pour la comprendre il faut mobiliser d abord un mod le naturaliste Il faut faire une analogie entre sciences de la nature et sciences de l homme Les institutions sociales sont du m me ordre que les fonctions vitales du corps humain Il va plus loin puisqu il dit qu il y a un appareil r gulateur de la soci t dans le corps humain c est le syst me nerveux central dans la soci t c est le pouvoir central l Etat Pour comprendre la soci t j ai besoin d un mod le naturaliste mais galement d un mod le volutionniste les soci t s voluent et de ce fait il faut rep rer les lois d volutions des soci t s Il tabli une classification des soci t s en fonction d un crit re le degr de complexification des soci t s Il va distinguer les soci t s qu il appelle militaires forte coercition et l oppos des soci t s industrielles forte division du travail et libert s affirm es Sa th se volutionniste c est que les soci t s humaines passeraient de l homog ne soci t militaire l h t rog ne du simple au complexe au diff renci au coordonn vers un agencement du social plus complexe Quel est le mod le de l volution Quel est le Principe On tombe dans le domaine le plus ambig e la s lection des meilleurs Dans la nature la s lection naturelle ne laisse de place qu aux plus aptes Via la libre concurrence La comp tition la concurrence l mulation serait source de progr s Ils nous disent que toute contrainte qui p se sur la concurrence limiterait le progr s social Ils auront des formules tr s dures envers les plus pauvres videmment Il faut refuser l assistance aux plus faibles parce que ca mousse leur volont de se battre ne pas mettre d entrave la libre activit sociale ou conomique Pour eux les aides et les contraintes qui p sent sur le tissu social m nerait l humanit sa perte Darwinisme social qui a men tous les d rapages id ologiques possibles racisme etc La sociologie a eu besoin et il ne faut pas le nier de ces th ories l Cette histoire r v le que la sociologie pour se constituer en discipline scientifique a eu tendance aller ailleurs pour se justifier pour se donner cr dit et l gitimit Autre chose importante cette obsession de d gager des lois g n rales Ces th ses ont fait des d g ts parce qu elles ont ralenti le mouvement d autonomisation de la sociologie sciences Marx et la lutte des classes Soif de connaissance de recensement On veut connaitre pour d terminer l action et mieux agir Il y a des bouleversements sociaux depuis la r volution qui posent de nombreuses questions sociales l mergence du prol tariat Il y a un sentiment d urgence qui va rendre de plus en plus indispensable le d sir de connaitre et de comprendre d intervenir ensuite Tous ces faits vont servir d argument deux choses Des lois de protection sociales d encadrement du monde du travail L Etat sent la n cessit d intervenir Volont de connaitre d expliquer Au fond avec Marx on veut chercher d cortiquer le principe r gissant l organisation des soci t s modernes Face cela des mouvements de militants de condamnation du syst me le courant socialiste qui refuse plus ou moins l individualisme lib ral qui se met en place cette poque l Ce qui est important par rapport l mergence de ces mouvements contestataires c est qu ils ne sont pas d sorganis s ils ont pour but d agir partir d un programme d action th orique et c est ce que fait Marx S esquisse au XIX une autre voie dans la construction du social on ne cherche plus uniquement cumuler des donn es ou des particularit s statistiques mais ce qui est fondamental c est de trouver LE principe la structure fondamentale qui explique l tat des soci t s modernes On d passe la d marche de Tocqueville et on passe un degr sup rieur de volont d explication L apport essentiel de Marx r side pr cis ment dans la construction d un cadre et d une m thode d analyse du social Son cadre lui repose sur une certaine conception de la philosophie de l Histoire Pour lui les soci t s humaines sont en devenir elles ont un sens Mode de production conditionne le mode de vie social intellectuel et culturel C est leur tre social qui d termine leur conscience A un moment les rapports se confrontent et donnent lieu un conflit social Marx fournit les bases de ce qu on pourrait appeler une th orie de la dynamique du social d une lecture du social en termes de dynamique Selon Marx la soci t est compos e de tats Une infrastructure conomique Une superstructure juridique et politique Des formes de conscience sociale Il y a une d termination du premier tage qui s impose au second etc il y a une d termination fondamentale de l infrastructure co sur tout le reste du social L organisation d une soci t repose sur son organisation conomique Elle r side toujours sur l tat de son fonctionnement conomique le mode de production les forces productives et les moyens de travail Pour Marx le mode de production conditionne l ensemble de la vie sociale Le mode de production est aussi une structure dynamique en changement Elle est faite de Les forces productives et des moyens de travail qui sont susceptibles de se d velopper d tre plus ou moins complexes en fonction du contexte historique L tat des rapports de production i-e d abord entre les hommes et les moyens de travail les moyens de production mais plus fondamentalement les rapports des hommes entre eux Cela lie des groupes d hommes entre eux des groupes qui ont des int r ts en commun ou divergents des classes Ces rapports tendent s inscrire dans des r gles juridiques qui les l gitiment Pourquoi constituent-ils une force dynamique qui a un effet durable sur la soci t La manufacture du XVI rassemble des ouvriers Elle cherche rationnaliser son processus de production en organisant une division du travail Cette division du travail va tendre accroitre la capacit productive mais pour augmenter sa production elle a besoin d ouvriers libres de s embaucher comme ils l entendent Cela s oppose fondamentalement a une structure locale de base soci t s de corporation o l on n est pas maitre de son destin ni de soi C est une contradiction dialectique entre des principes d organisations contraires et elle sera au fondement de la r volution industrielle La RI c est la substitution d un mode de production et d une soci t capitaliste un mode de production et une soci t f odale On voit qu il accorde un poids tr s important la notion de contradiction Et l on voit d j ici qu il privil gie une approche dialectique des ph nom nes pour lui les ph nom nes ne sont pas des structures fixes ce qui l int resse c est d tudier le devenir des organisations des rapports entre les hommes Il veut saisir l essence des m canismes les moments et les processus qui font que les choses sont en devenir du mat rialisme historique Il veut non seulement voir ces ph nom nes dialectiques mais aussi dire qu il y a une d termination du tout par la sph re conomique Avec Marx l histoire rentre vraiment dans la sociologie Il en fait un l ment constitutif de la sociologie il faut prendre en compte les logiques historiques Il va tre capable de produire une analyse des ph nom nes qu il a sous les yeux les ph nom nes du XIX s clairent d une nouvelle mani re au regard de ses th ories Il explique le pourquoi et le comment du d nuement des plus pauvres Il a une pr tention a produire une th orie susceptible d expliquer l exploitation des plus faibles Sa th orie A son poque il constate qu il existe des nouveaux rapports de production qui sont des rapports de productions capitalistes Ces rapports de production capitalistes exigent une main d uvre qui doit tre tr s abondante et non qualifi e La machinisme qui va de pair exige des gestes peu qualifi s D o le fait qu on recrute les femme se tles enfants La mis re ouvri re n est pas une fatalit c est pas un accident mais la cons quence d une mutation conomique fondamentale Elle est inscrite dans le fonctionnement m me du capitalisme il engendre naturellement une exploitation forcen des plus pauvres Pourquoi L entrepreneur va faire du travail de l ouvrier une marchandise qui coute nettement moins cher que ce qu elle rapporte La plus value c est la diff rence entre la valeur cr e par le salari et la valeur qui lui est restitu e sous forme de salaire Pour dire autrement la plus value c est la valeur suppl mentaire produite par le salari que le capitaliste s approprie gratuitement et l galement La logique capitaliste c est que l entrepreneur doit retirer toujours plus de plus value au travail ouvrier Pour ca il a deux moyens soit il prolonge la dur e du temps de travail soit il augmente l intensit du travail machinisme etc Pour Marx sur le long terme il va y avoir une baisse tendancielle du profit qui oblige a exploiter toujours plus la classe ouvri re donc on va a toujours plus de prol tarisation Les contradictions entre int r ts sont insurmontables et vont mener la ruine du capitalisme et son remplacement par un autre moyen de production Au del de cela c est aussi une th orie du militantisme de la contestation politique El ments biographiques c est un fil d avocat allemand et son p re porte lui quasiment tous les espoirs d une patrie Il fait des tudes en Droit et en Philosophie Il est trop proche du mouvement d Hegel les jeunes hegeliens qui lutte contre le despotisme prussien La philosophie d Hegel se caract rise par deux traits deux dimensions Il affirme que le moteur de l Histoire du monde c est le r gne des id es Pour Hegel l id e guide l Histoire guide le devenir historique C est pour cela qu on le dit id aliste Il nonce le principe de la dialectique Pour Hegel toute r alit tout ph nom ne est travers

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