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Perception, attention, memoire
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Uploaded: 6 years ago
Contributor: Guest
Category: Psychology and Mental Health
Type: Lecture Notes
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Transcript
Perception, attention, mémoire
Chapitre 1 : La perception
Percevoir semble être une activité simple et spontanée, on ouvre les yeux... On perçoit ! Mais, c’est une activité complexe qui nécessite de nombreuses structures biologiques et/ou mentales.
Quelles structures biologiques ?
Quelles structures mentales ?
Quelles théories sous-jacentes ?
Objectifs de la psychologie cognitive :
Savoir comment cela fonctionne/s’organise
Pose des difficultés car souvent activité à notre insu/peu consciente.
Historiquement : succession de théories sur la perception
Behaviorisme Stimulus > boite noire > réponse
Gestalt Théorie de la forme
Approche cognitive Modèle de traitement de l’information
La théorie de la Gestalt
Origine : 1890 par Christian Von Ehrenfels (1859-1932), philosophe.
Développement : Ecole de Berlin : 1912 avec Max Wertheimer (Psychologie criminelle), Wolfgang Köhler (Psycho-acoustique) et Kurt Koffka (Perception du rythme) puis Kurt Lewin (biologie, médecine).
Généralisation de leur approche > Perception, motricité, mémoire et intelligence.
Principe de base : Gestalt vient de l’allemand forme.
Postulat de base : Le stimulus s’impose d’emblée au sujet comme une forme, une configuration : une « Gestalt ».
Stimulus : stimulation visuelle/auditive/etc.
S’impose : peu de réflexion
D’emblée : immédiatement
Configuration : structurée
Il y aurait une résonnance entre :
1548130100965Organisation de la forme organisation du cerveau
-80645635000 Mise en évidence de lois d’organisation perceptive
Deux lois principales : les plus générales
La loi de la bonne forme
Prédit que, parmi plusieurs interprétations possibles, la plus simple sera toujours privilégiée car elle correspond aux formes les plus naturelles (les « bonnes » formes). Exemple : le cercle, régulier, symétrique, continu, stable.
Génère une interprétation plus simple quand il y a présence d’ambiguïté.
La loi de la familiarité (ou de la signification)
Précise le rôle des attentes pré-perceptives, c’est-à-dire des connaissances antérieures du sujet. Elle permet une structuration selon ces connaissances antérieures. Exemple : visage, expérience régulière depuis la naissance. Quelques indices suffisent : :-)
Génère des attentes : présence d’objets dans un endroit donné
Près de 200 lois « plus ponctuelles » :
Loi de proximité, similarité, symétrie
Loi de proximité
Eléments proches = regroupés
Loi de similarité
Eléments similaires = éléments regroupés
Loi d’orientation
Eléments orientés identiques = éléments regroupés
Loi du destin commun
Eléments déplacés ensemble = changement de localisation pas de la forme.
Quand ce principe est respecté = constance de la forme. Loi qui régit les relations
62230491490
Conclusion : La Gestalt est une posture théorique, perception directe, organisée. Lois toujours utilisées pour décrire notre perception, utilisation possible en ergonomie des interfaces.
Décrire mais pour expliquer notre perception.
Depuis 1912, beaucoup de changements
Plusieurs types de perception :
2491105149225Extéroception
00Extéroception
586105149226Kinesthésie
0Kinesthésie
Kinesthésie : Connaissance de notre monde intérieur (sens du mouvement et de la position du corps dans l’espace). Stimuli internes
Proprioception : perception de la position du corps
= récepteurs au niveau des muscles, des articulations et des tendons > savoir qu’on a le bras tendu.
Système vestibulaire : perception des mouvements de la tête
= récepteurs dans l’oreille interne > savoir qu’on se déplace
Extéroception : Connaitre notre monde environnant. Stimuli externes
Vision, olfaction, audition, gustation, toucher.
Rend possible la communication avec les autres, avec les objets, etc.
Cécité = perception modifiée, nécessité d’être actif.
Perception distale=perception à distance du stimulus/ Perception proximale=perception nécessitant le contact avec le stimulus
Le cas de la perception visuelle
C’est le sens le plus étudié : énormément de littérature !
La lumière : énergie électromagnétique faite de particules élémentaires, les photons, définie par sa longueur d’onde : spectre
L’œil : possède des récepteurs sur la rétine : cônes et bâtonnets
Les cônes contiennent des pigments qui sont décomposés par les photons de la lumière.
Processus photochimique
Génère une activité électrique
Transmise aux neurones du système visuel
Vers le cerveau
Bâtonnets : 125millions, excentrés de la fovéa, sensibilité très élevée à la lumière, perception des couleurs : non.
Cônes : 6,5 millions, sensibilité faible, perçoit les couleurs.
Malgré une perception des couleurs uniquement par les cônes, on perçoit la scène complète en couleur ?
Malgré une projection en 2D sur la rétine, on perçoit en 3D ?
Malgré une projection inversée sur la rétine on perçoit « à l’endroit » ?
Il existe certaines anomalies de la vision des couleurs
Achromasie : Non perception de la couleur
Daltonisme : Certaines couleurs ne sont pas ou sont mal perçues.
Le cortex : Première projection des informations dans les aires visuelles primaires (lobe occipital)
Pour générer une perception « consciente » : l’information doit être captée par récepteurs qui vont parvenir au cortex pour être traitées, codées, interprétées… Mais ça ne marche pas que par la couleur aussi pour les formes, la distance, la profondeur…
Le traitement de l’information
Notre objectif : Comprendre ce qui se passe au niveau du cortex et plus généralement dans le cerveau.
Quel courant théorique ?
Behaviorisme Ne s’intéresse pas à la boite noire
Gestalt Permet juste de décrire
Approche cognitive Modèle du traitement de l’information
Entrée dans le cognitivisme…
Dans les années 1950 :
Courant de recherche = réaction au béhaviorisme
Comprendre ce qui se passe dans la boite noire
Modéliser la pensée (boites, flèches, relations entre boites)
La pensée = système de traitement de l’information
Acquisition/Manipulation/Transformation/Stockage de l’information
Par analogie au fonctionnement d’un ordinateur (historiquement parallèle)
488188066675Manipulée
00Manipulée
358648066675Stockée
Disque dur
0Stockée
Disque dur
198628066675Codée
Processeur
0Codée
Processeur
35750566675Captée
Webcam
0Captée
Webcam
La science cognitive va influencer plusieurs disciplines, psycho, neuro, linguistique…
Quels objets d’étude :
L’intelligence, la pensée… la cognition
La cognition est mobilisée dans de nombreuses activités :
Mémoriser, agir, résoudre des problèmes, raisonner, comprendre, parler, percevoir.
Quels objectifs :
Identifier les localisations (boites) et les processus nécessaires à l’accomplissement de ces activités
Quels moyens :
Méthodes expérimentales, imageries, cliniques, tests…
Retour à la perception visuelle :
Si le système cognitif = système de traitement de l’information
Percevoir = traiter de l’information
Mémoriser, parler, raisonner, bouger = traiter de l’information
Information = captée, codée sous forme de représentation, stockée, manipulée au cours de différents niveaux de traitement (1à3, du plus simple au plus complexe).
Perception = ensemble de mécanismes et de processus intervenant à différents niveaux de traitement.
226250560325Représentation en 3D des objets. Sémantique phonologique, lexicale. Ex savoir que c’est la grande ours
Organisation perceptive de la scène visuelle, perception des formes : objet en 2D. Ex organiser les points
Codage des dimensions élémentaires. Ex : Percevoir l’ensemble des points
00Représentation en 3D des objets. Sémantique phonologique, lexicale. Ex savoir que c’est la grande ours
Organisation perceptive de la scène visuelle, perception des formes : objet en 2D. Ex organiser les points
Codage des dimensions élémentaires. Ex : Percevoir l’ensemble des points
1765301548130Niveau sensoriel
00Niveau sensoriel
176530709930Niveau perceptif
0Niveau perceptif
176530-147319Niveau cognitif
00Niveau cognitif
728980281305
7289801186180
Le codage des dimensions
La scène visuelle va être décomposée en plusieurs caractéristiques : La couleur, le mouvement, la profondeur, forme, la texture, la luminosité…
Le codage de la profondeur : disparité rétinienne
Quand on fixe « A »
Formation images sur chaque rétine
Formation d’un angle 1
Quand on fixe « B »
Formation images sur chaque rétine
Formation d’un angle 2
« B » étant plus loin que « A »
Angle2 Représentation 2D ½
La reconnaissance et l’identification
Implique des traitements descendants car il y a mobilisation des représentations et connaissances du sujet
Traitement (top-down)
Utilise des connaissances préalables, stockées en mémoire…. Et qui influe sur ce que l’on perçoit.
Différence entre reconnaissance et identification :
Reconnaissance : repérer qu’un objet est connu, familier, déjà rencontré dans notre environnement
Identification : pouvoir poser un nom sur l’objet, le dénommer, attribuer une étiquette verbale.
Les deux mobilisent des représentations différentes.
3 types de représentations :
Représentation Structurale : forme de l’objet
Représentation Sémantiques : savoir sur l’objet
Représentation Phonologique : savoir lexical
Comment reconnaitre ?
Niveau cognitif : en mémoire : représentation structural
Comparaison entre les deux/ appariement entre les 2 représentations structurale et mémoire.
Niveau perceptif : Construction d’une représentation perceptive.
Pour la comparaison : il faut une représentation structurale.
Si oui : appariement si ok : reconnaissance.
Si non : pas de reconnaissance et moins d’identification.
Question ??
Sous quels formats sont codées ces représentations structurales ?
Comment sont-elles stockées en mémoire ?
Que mémorise-t-on de la forme des objets ?
Existence de 2 grands modes de codage des représentations :
Sous forme propositionnelle (p14 pwp) :
Description des caractéristiques de l’objet et des relations entre les caractéristiques.
Exemple lettre T :
Une ligne vertical qui supporte et coupe une ligne horizontale au milieu avec la longueur relative des lignes sans réel importance. (=propriété) (p.14 pwp)
Il est constitué d’un ensemble de propositions à proposer d’une configuration particulière. Ces propositions décrivent la nature des éléments d’une configuration et la façon dont ils sont organisés. (Partie de l’objet/localisation/relations entre les parties…)
Représentation abstraite (ni visuelle, spatiale) non ressemblante au stimulus originaire.
Représentation presque verbales.
Sous forme analogique (p 15 du pwp):
« Image mentale » (copie du réel)
Représentation très ressemblante à l’objet physique (copie de la perception)
Relation étroite avec la perception visuelle.
Exemple de l’Etude de Shepard et Metzler (1971)
Thématique : imagerie mentales
Défit : processus inaccessible
Expérience :
228608509000
Les 2 objets sont-ils identiques ?
8 sujets analysant 1600 paires
Et temps pour décider si les formes sont identiques ou non.
Résultat :
Le temps augmente en fonction de l’angle.
Plus l’angle est grand entre les items plus les temps est élevés.
Comme s’il fallait plus de temps pour faire coïncider « réellement » les deux items.
Confirme le codage analogique.
Problèmes :
Objets jamais visible entièrement (face caché) (exemple arbre avec vache caché)
Forme de l’objet change selon le point de vue. (arbre vu du dessus)
Alors que mémorise-t-on ??
Un exemplaire de chaque vue ? mais stock énorme.
Processus de standardisation ?
Processus de standardisation :
Exemple lettre A (pwp)
Synthèse : page 17 pwp.
Le rôle de l’attention
Vidéo du gorille
Neisser 1979 (vidéo) : Met en évidence
Attention sélective.
Percevoir pas simplement enregistrer les informations de l’environnement comme une caméra.
Filtre les infos et les perceptions en fonction de leur signification.
Chapitre 2 : L’attention
Définition populaire
Notion a priori familière :
Souvent utilisée dans le langage courant
« Fais attention », « attention travaux », « enfant inattentif », …
Utilisée aussi dans e domaine juridique
Accident airbus (Habseim, 22 juillet 1988) 5 inculpations :
Délit « d’homicides et blessures involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence par inobservation des règlements ».
Ces définitions au sens commun sont insuffisantes.
Nombreuses études (labo, clinique de terrain) depuis le début du siècle qui a amené des acquisitions de connaissances objectives, de nombreuses conséquences dans la vie quotidienne
Clinique : diagnostique d’un trouble déficitaire de l’attention (TDA)
Education : définition des rythmes solaires, efficience attentionnelle
Prévention routière : rafraichissement attentionnel d’un conducteur
Définition Scientifique
JAMES (1890)
« La prise en compte par l’esprit, sous une forme claire et précise, d’un seul objet ou d’une seule suite d’idées parmi plusieurs possibles ; la focalisation et la concentration de la conscience en sont des manifestations. Cette faculté nécessite que l’on renonce à certaines choses pour s’occuper efficacement des autres ».
Finalement l’attention :
Capacité à sélectionner certains stimuli de notre environnement
Permet un accès conscient au contenu de notre mémoire
Capacité à se concentrer
Plus précisément :
L’attention dite sélective : sélectionner l’information pertinente pour une tâche, traitement en profondeur
L’attention dite partagée : accomplir plusieurs tâches en parallèle, jongler entre tâches ou information
L’attention dite soutenue : rester concentré, focalisé sur une source d’information
Précisions :
3 formes d’attentions distinctes = renvoie plus à des modes d’études et des questionnements différents.
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