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Contrepoint : monter l’image avec et contre le son
Évaluation :
-? Partiel court d’1h (milieu de semestre) : questions de cours (outils de l’analyse) :
-? Analyse de film (rapport entre image et son) 2h
-?> Histoire des images mobiles (cinéma, clip, art vidéo)
-?> Théorie du cinéma, théorie musicologique, écrits sonores
-?> Réflexion sur le rapport image/son ; notion de synchronisme et de déphasage
Introduction
Le modèle musical a été très influent sur la notion de rythme au cinéma, ainsi que la
composition cinématographique. On se réfère aux expérimentations des années 20 qui
s’interrogent sur le rythme visuel, ou l’on a une recherche sur le rapport entre les arts. Ces
recherches apparaissent dés le cinéma muet (ou « sourd » selon Michel Chion), les films
n’étaient pas projetés silencieusement (bonimenteur, musiciens, orgues à bruit). On trouve
des réflexions à la fois théoriques et pratiques. L’avènement du parlant a précipité les
choses, les a rendu plus concrètes, la notion du contrepoint est mise en avant par beaucoup
de cinéastes, notamment de ceux qui regrettent la période muette : le son apporte du
réalisme au film et sort donc de la poésie permise par l’absence de ce son. Ces cinéastes
soutiennent un son pensé en décalage avec l’image, et non en synchronisme.
L’espace sonore n’est pas du tout borné, contrairement à l’image qui est encadrée. C’est un espace donc beaucoup plus vaste et indécis. Beaucoup d’expérimentations et de théoriciens ont dénoncé le « rabattement de l’espace sonore sur l’espace visuel » : il n’y a pas d’isomorphie (avoir la même forme) entre espace sonore et visuel.
L’idée du contrepoint est de prôner la non coïncidence entre ces deux espaces : le son et l’image (« Contrepoint orchestral », manifeste d’Eisenstein).
-? Effets associatifs et effets disjonctifs
-? Premiers films de René Clair, Fritz Lang, Duvivier
-? Cartoons : « Silly Symphonies » (animation : laboratoire expérimental pour nouvelles techniques)
-? Expérimentations singulières (Cocteau, Bresson, Godard, Tati, Resnais, Gondry…)
Bases du rapport image/son
Richiotto Canudo : « L’usine aux images »
Dans le cinéma, on a toujours tendance à penser le son par rapport à l’image. On peut considérer que les raisons sont archéologiques, visibles dans le manifeste de Canudo. Cette tendance s’explique également par l’appareil perceptif : on cherche toujours à tout synchroniser, l’œil et l’oreille tentent de marcher ensemble. Un des premiers textes théoriques du Cinéma, par Canudo, décide que le cinéma est le 7ème des arts, il tente de trouver une spécificité à cet art.
« Cette expression d’art sera une conciliation entre les rythme de l’espace et les rythmes du temps, musique et poésie. »
Canudo
On a tendance à commenter cette phrase en disant que le cinéma est la synthèse des arts : il englobe les 6 premiers tout en s’attachant au rythme du temps, c’est l’art de l’espace temps. On retrouve également l’idée que le cinéma pense le rapport entre l’espace et le temps, et donc concilie le visuel et l’auditif.
« Le cinéma est le seul art capable de recréer totalement la vie : car ce que chacun de nous appelle la vie, c’est en réalité synchronisme absolu des formes, des voix humaines et des sons ambiants qui frappent et remuent les sensations et l’imagination. »
Canudo
Dés les débuts du cinéma, même du pré cinéma, on a cherché à synchroniser son et image. Mais le cinéma que connaissait Canudo était accompagné de musique, d’un bonimenteur, de premières expérimentations avec les orgues à bruit ; donc pas forcément un cinéma où était flagrant le synchronisme. Il définit le cinéma comme conciliation des sens visuels et auditifs. Les premiers spectateurs des films Lumières racontent avoir entendus des sons et des voix, ils ne se rendaient pas compte d’un manque essentiel. On entend autant qu’on voit, c’est un spectacle polysensoriel. Cette possibilité de synchroniser formes, voix et sons touche autant les sens que l’imagination : on trouve l’idée de dépasser la réalité. Un rapport entre image et son peut éveiller l’imagination.
« C’est en combinant dans un synchronisme absolu que le cinéma peut offrir une synthèse des arts plastiques et rythmiques, des arts de l’espace et du temps »
Canudo
Ce synchronisme est fondateur du cinéma et peut être lu comme le souhait d’un avenir sonore du cinéma.
Du synchronisme à la synesthésie
On cherche à trouver des correspondances entre les sens. Le paradoxe du cinéma réside dans le fait que pendant la période des années 20, l’apogée du cinéma muet, il y a eu une recherche de pouvoir se passer complètement du son, de représenter une musique visuelle, uniquement avec des images. ???? « L’âge du rythme » Laurent Guido
Il y a eu les même recherches du coté des arts plastiques, notamment entre peinture et
musique. Laurent Guido rappelle que la musique occupe une place un peu à part dans les
années 20 : elle sert de modèle à beaucoup d’arts comme la peinture et le cinéma. On
réfléchit à la musique comme modèle pour les autres arts, à la fois pour la création mais
aussi au niveau théorique. On trouve dans cette période une grande influence des méthodes
musicales. « La musique est considérée comme un art supérieur », cette supériorité du
modèle musical apporte une légitimité à l’art qui s’en réfère comme modèle.
Dés Aristote, on pense les sens comme devant être en relation les uns aux autres, Aristote évoque un « sensus communis », un sens commun qui sans annuler la distinction entre les 5 facultés pour éprouver le monde, permettait de saisir les êtres, leur nombre, et d’opérer une première synthèse des données externes.
On retrouve cette notion de sens commun au 1eème siècle, dans le projet romantique qui est celui d’un « art total » : susceptible de produire « dans la mixité des sons, des couleurs voir des parfums, un sentiment extatique qui dépasserait l’état fragmentaire du monde ». Ce sensus communis d’Aristote, ce « super sens » faisant la synthèse des sens, permet de dépasser la « fragmentation du monde » : le réel ne se donne pas comme un tout mais comme chaotique, on peut le percevoir plutft par bribes. Pour ne pas être perdu par le chaos du monde, il faut réussir à en faire la synthèse, « recréer une unité primitive, immémoriale, de dépasser les catégories de l’espace et du temps ».
guvre d’art total de hagner, il faudrait lier tous les arts de la scène (poésie, littérature,
musique…) pour parvenir à un « art total ». L’opéra selon lui serait la synthèse parfaite de
ces arts. Le cinéma reprend donc assez vite le flambeau de l’opéra selon hagner, un
spectacle polysensoriel tout en étant la synthèse des autres arts. Il y a eu aussi le théitre
synthétique (expression d’Apollinaire en 1e17). Les premières expériences de hagner
viennent du théitre grec, qui était déjà polysensoriel (musique danse théitre…), on y
trouvait déjà la fusion des arts. Il était important pour hagner que le théitre antique ait eu cette idée de fusion, il était naturel de la poursuivre.
Dans les arts plastiques : Kandinsky (1j66 k 1ell), peintre et théoricien russe. Comme de
nombreux artistes du 20ème siècle, il est inspiré par la musique dans le but d’un
renouvellement des formes plastiques. Il discerne au sein de chaque arts des résonnances
profondes renvoyant à une même unité. Même en tenant compte des spécificités de chaque
forme plastique, le peintre cherche à trouver les points communs entre tous les arts. La
valeur que l’on accorde à la répétition du ton coloré, la manière dont la peinture est mise
en mouvement : mandinsny retient la notion de rythme permettant d’élaborer des constructions abstraites, de jouer sur des répétitions. Le rythme est le point commun entre composition picturale et musicale.
« Composition n°8 » de mandinsny
Analyse de mandinsny de sa propre œuvre : la notion de rythme constitue le centre de la théorie générale des correspondances entres les arts : le rythme est commun à la peinture et la musique. « De même qu’en musique chaque construction, chaque musique contient son rythme propre, comme dans une partition : il existe dans chaque composition fortuite un rythme propre dans la nature, donc aussi pour la peinture »
Le terme « composition » : c’est la troisième étape du développement pictural (réaliste,
naturaliste puis la composition), c’est le but ultime de la composition artistique. Dans la
peinture de composition « nous discernons tout de suite la caractéristique de l’accession au
stade de l’art pur », cet art abstrait s’autonomise de la représentation, la peinture n’est plus
attachée à un référent. L’art pur est détaché de toute mission de représentation.
Ce tableau présente des dimensions inhabituelles, c’est une œuvre majeur de toute la
création de mandinsny au Bauhaus. On y voit des figures géométriques, des dérivés du cercle,
des lignes brisées. « Point, ligne plan ». Cette transition entre lignes et points créer le
rythme. Le silence, un espace vide, créer un espace de résonnance. Cet espace silencieux
(cercle noir) est réchauffé par le ton rouge qui le borde. Il a également un contrepoint : ce
point noir silencieux et en relation direct avec le petit cercle jaune juste dessous, qui
pourrait presque s’emboiter dans le premier cercle. Il y a un dialogue entre les couleurs et
les formes. Les triangles expriment le mouvement alors que les cercles expriment une
stabilité.
« La composition n’est donc qu’une organisation précise et logique des forces vives contenues dans des éléments sous forme de tension. »
Kandinsky
D’autres peintres abstraits se reconnaissent dans ces idées de rythme (notamment mupna
1j71 -? 1e57 : la musique comme moyen d’échapper à l’esclavage de la représentation, il
parle de quelque chose entre la figure et l’ouoe). Les musiciens parlent également de couleur
en musique.
« Pour résoudre le problème d’une construction nouvelle du tableau,
nous avons considéré la lumière comme des ondulations chromatiques conjuguées »
Morgan Russel dans « Les Synchronistes »
Au cinéma, on ne peut avoir une perception globale en un seul regard, cette perception
globale est recomposée par la mémoire. Cette idée de perception globale est reprise par
Pierre Boulez en musique. Morgan Russel parle d’obtenir cette perception globale dans la
durée, d’avoir sous notre regard toute la toile et de l’appréhender par la circulation de notre
regard.
Léopold Survage : peintre franpais ayant fait des recherches sur la correspondance entre peinture et musique, devant déboucher sur un film jamais réalisé « Rythme coloré ». Ce film est la recherche d’un rythme pur : une expression pour l’œil de ce que la musique est pour l’oreille (recherche synesthésique). Ce n’est nullement une illustration ou une interprétation musicale, c’est un art autonome. La « musique visuelle » serait le cinéma pur.
«Le rythme coloré n’est nullement une illustration ou une interprétation musicale. C’est un art autonome quoique fondé sur les même données psychologiques que la musique. »
Survage
qurvage écrit une sorte de manifeste nomme « le rythme coloré ».
L’élément fondamental de mon art dynamique est la forme visuelle colorée, analogue au son de la musique par son rôle. Cet élément est déterminé par trois facteurs : la forme visuelle proprement dite qui doit être abstraite, le rythme c’est à dire le mouvement et les transformations de cette forme, et la couleur.
Forme/énergie : mouvement et forme sont interdépendant, la forme est définie par un mouvement et le mouvement est une forme en mouvement. Il y a une relation d’identité très forte entre la forme et le mouvement.
Harmonies immobiles : recherches de correspondances, remarquées chez mandinsny et
Russell, entre les couleurs et la musique (premier état des recherches synesthésiques).
La couleur se lit avec le rythme : cessant d’être un accessoire des objets, elle devient le contenu, l’âme même des formes abstraite.
Survage
La musique seule peut provoquer cette impression que propose aussi le
cinéma et nous pouvons a la lumière des sensations qu’elle nous offre
comprendre celles que le cinéma nous offrira. Le film intégral que nous
rêvons tous de composer c’est une symphonie visuelle faite d’images
rythmées, et que seule la sensation d’un artiste coordonne et jette sur
un écran.
Dulac dans « L’essence du cinéma »
qe poser des questions sur la musique permet de poser des questions sur le cinéma, en
raisons des effets communs sur les spectateurs qu’ils produisent (les sensations). Le film
« intégral » (film « pur ») est un idéal. Il y a une immédiateté dans la sensation de l’œuvre
d’art que ne pourrait pas provoquer le théitre. Le moment clé dans les tentatives pour les
musiques visuelles est les années 20. Dans ces recherches synesthésiques il y a l’ombre de la synchronie.
Oskar Fischinger : a travaillé chez Disney, notamment sur des épisodes de Fantasia. Il a
travaillé sur des éléments de synchronisme avec des formes géométriques. « Optical Poem »
(1e3j) correspondance entre formes abstraites, souvent associées à des familles
d’instruments pour recomposer une sorte d’orchestre visuel. La démarche est presque
didactique : on écoute un morceau tout en pouvant repérer quels instruments l’on entend.
Les fonds colorés sont représentatifs d’un mode (mineur ou majeur), il tente également de
rendre le rythme des instruments du morceau ou même le geste musical. L’idée d’un
rapport entre figure et fond représente un espace musical, qui implique un premier plan
sonore (au sens littéral) où les instruments ont le champs et se détache et un arrière plan qui
les « accompagne ». Au début Fischinger anime les instruments qui ont la mélodie. Le
synchronisme n’est donc pas que rythmique. Cet espace musical a des données proprement
musicales mais est aussi un espace de danse (figures tournoyantes imitant le mouvement de
danseurs). L’effet de résonnance des sons est également représenté (grossissement et
éloignement des figures), la musique ne cesse de « passer » sans pouvoir être captée. La
recherche de correspondance se situe donc à de nombreux niveaux.
Autre projet de Fischinger : « Ornament qound ». Il se sort du procédé sonore optique des premières années du cinéma parlant (piste son imprimée sur la pellicule : soit à élongation variable, soit à densité variable). « entre l’ornement et la musique il existe des liens directs : les ornements sont la musique »
Un cinéaste en 1e72, halter Morritz a essayé de reprendre ces expériences sur des pellicules 35mm. Il en a fait un film.
Ce travail sera repris par rorman McLaren : « qynchromie » en 1e71.
Clip de Daft Punn par Gondry : autre fapon de montrer de quelle fapon la musique est composée (ici des samples). Il y a un jeu sur un « point d’écoute » possible par rapport u positionnement des danseurs (plus ou moins au premier plan : volume musical). Référence à la comédie musicale de Busby Berneley (connu pour avoir rendu le mouvement de l danse abstrait grice à des plans en plongée totale).
« Ce qui définit le cinéma, c’est le synchronisme » Canudo
« Avoir une idée en cinéma, c’est penser une dissociation du visuel et du sonore»
Deleuze
Dans sa conférence (Cadavres), Deleuze décrit un détachement, une indépendance entre le son et l’image, entre l’écoute et la vue. Cette opération de désynchronisation des éléments audiovisuels n’a de sens que si elle est corrélative d’une « nouvelle dépendance » (cf. Bresson). Il s’agit, par la séparation, de créer une alchimie, une transformation.
Ce dont on nous parle est sous ce qu’on nous fait voir
On retrouve le pouvoir de transformation du montage, de transformation des éléments.
Cette nouvelle dépendance créée par la dissociation n’est pas évidente (du point de vue de
la perception et de la compréhension). Cette dépendance est à chercher, à interpréter.
Nous ne sommes plus dans le régime de la perception, on passe à un nouveau régime de
l’image.
Il s’agit de lire l’image visuelle. Cela nécessite un travail de mémoire et d’imagination
Le spectateur doit faire un travail de lecture, produire, inventer, interpréter le sens de ce qu’il voit. Faire une lecture : « Ré-?enchainer au lieu d’enchainer »
Les éléments apparaissent à l’état de fragments séparés, il faut produire du lien pour arriver à appréhender ce qu’on voit.
LIRE ? Danet : « L’orgue et l’aspirateur »
Instinctivement, on associe l’écoute à la vue. Michel Chion a tenté de donner de nouveaux outils théoriques pour analyser tous les phénomènes sonores au cinéma et penser autrement el rapport entre les images et les sons.
« L’hégémonie de l’œil a eu une conséquence : obliger la mutilation de l’oreille. Le cinéma serait avant tout l’image qui en fout plein la vue et le regard qui dirige. »
Peu de modèles sont applicables, mais certains écrits ont aider penser les rapports image/son au cinéma. Michel Chion a beaucoup utilisé les écrits de Pierre qchaeffer,
notamment le « Traité des objets musicaux ». Il y définit « l’objet sonore » : c’est le son dans l’intimité de sa nature sonore et non pas l’objet matériel, instrument ou dispositif, qui le produit ou d’où il provient.
Abraham Moles : « Musiques expérimentales » (1e60)
La perception des objets sonores en tant qu’individualité choisie dans la continuité d’un son
peut s’analyser en fonction des propriétés psychophysiologiques de l’oreille sous trois
rubriques : niveau, hauteur et durée, qui expriment le caractéristiques physique de la note.
Il considère la matière sonore selon trois critères physique (pression, fréquence et
longueur). Ce matérialisme du son intéresse particulièrement certains cinéastes. Cette
matière sonore est composée de bruits, de voix et de musique (tripartition de Michel Chion).
Extrait : « Le diable probablement » de Bresson, scène dans l’église, orgue et aspirateur
Danet parle d’un dispositif sonore et non de mise en scène : l’orgue, identifié dés le début de
la séquence, se fait accorder par un accordeur qui ne joue pas de l’instrument mais produit
des sons qui n’ont pas de qualité musicale ; ce qui pourrait ressembler à une discussion en
bas (personnages qui rentrent, s’assoient et discutent) qui semble être un débat mais qui est
en fait un « tour de paroles » où chacun n’articule qu’une phrase sans constituer de
discussion. Ici la voix n’est pas au premier plan sonore contrairement à une certaine
habitude cinématographique. Le discours est dans un état fragmentaire. Un élément ruine
l’opposition entre le haut et le bas : l’aspirateur. Ce dispositif sonore et alors uen sorte de
« bric à brac ».
Bresson prête une attention particulière à l’écoute (par rapport à la vue) : « je préfère mettre un son que de mettre un décor ».
Extrait : séquence d‘ouverture de « Le testament du Docteur Mabuse » (1931), dans une imprimerie (personnages muets), musique de bruit, rotatives… Le son ici relève presque de la musique bruitiste. Dés le futurisme Italien (années 10) on parlait de musique de bruits. On peut parler ici de musique concrète. Le son des rotatives qui emplit l’espace est utilisé dans l’idée de composer toute une bande son à base de bruits. Il y a un raccord quand on passe à l’extérieur, avec le bruit du moteur du camion. Un lourd silence va mettre fin à tous les sons, même les pas de l’homme ne sont pas sonorisés. qa course n’est pas accomplie dans un espace concret : il est piégé. L’espace a une perspective visuelle mais n’a pas de perspective sonore. Il sélectionne les bruits par leur qualité rythmique (rotatives, moteur qui tourne, baril qui roule) et leur sonorités métalliques.
Les bruits
Bruit : terme indique d’une manière général des sonorités perpues comme désagréables (on parle d’évènements acoustiques trop puissants venant perturber un système de communication).
La caractérisation du bruit dépend fortement du contexte, elle varie selon ces contextes : des conditionnements esthétiques, culturels, et donc subjectifs. On parle également en termes physiques d’ondes non périodiques (contrairement à la musique). Il échappe à toute prévision, c’est un événement perturbateur.
L’opposition bruit/musique a été essentiellement marquée par la musique classique. Dans toute l’histoire de la musique du 20ème siècle, l’esthétique va de plus en plus intégrer le bruit, jusqu’à l’intégrer à la musique (noise music : musique bruitiste, musique concrète).
Le répertoire des sonorités utilisées en musique s’est considérablement élargi au fil des
siècles. Il comprend aujourd’hui des sons qui étaient autrefois catégorisés comme des bruits.
Le bruit a ainsi perdu un sens primitif et négatif pour prendre celui plus général de sonorités
non harmoniques. Le bruit peut donc être utilisé dans des buts bien précis d’expression.
Musique concrète : musique basée sur l’élaboration sur bande magnétique de sons et de bruits donnés. Inventée par Pierre qchaeffer après la seconde guerre mondiale, elle prend d’abord en considération les bruits naturels plutft que des sons musicaux. On a d’abord différencié musique concrète et musique électronique. Elle les décompose, les analyse et les répartie de diverse manière sur la bande magnétique. Il y a donc un vrai travail de manipulation du son.
Le bruit serait une matière sonore malléable, fluctuante, manipulable. Dans le « réel sonore brut », les compositeurs découpent et organisent une musicalité. La musique peut réellement intégrer dans son spectre tous les sons.
qchoenberg : traité de composition, musique dodécaphonique, dissonance et consonance au même niveau.
Accordé / Désaccordé :
« Le son en tant que tel précède ce que nous nous représentons comme la musique. La musique est une organisation plus ou moins formelle du son, faites dans une perspective d’un désir rythmique par rapport au réel sonore brut. Mais le son en tant que tel est une matière première : le son de tout ce qui est, le son de l’univers et même le son des choses qui vivent mais que nous ne pouvons entendre. »
Noise Music:
Noise ? correspond au « bruit » en franpais, noise est un fond brouillé sur lequel est appelé à se dégager une figure clairement identifiable et qui serait définie par un code. C’est une présence sous jacente qui précède l’information ou la musique, qui l’entoure et qui n’y fait irruption que sous la forme d’un brouillage malvenu.
« noise » (prononcé à la française) ? évoque les querelles et les disputes (provocations sans raison apparente sinon le plaisir de troubler la communication). L’étymologie de noise vient de rausea, la nausée.
1938 : John Cage invente le « piano préparé »
tohn Cage intègre des objets incongrus sur les cordes : en jouant du piano le son se trouve altéré, provoquant un certain type de sons.
Ionisation de E.Varèse
35 percussions, 2 sirènes et autres brouhahas urbains (sons réels).
Stocnhausen : Quator pour cordes et hélicoptère (1ee5) Christian MARCLAv : Video Quartet
Quatre écran alignés
Cross Fire
Quatre écrans
Nieztche :
«Le rythme vivant du monde c’est une force partout présente, une et multiple comme un jeu de force et d’ondes de force, une mer de forces en tempête et en flux perpétuel éternellement en train de changer. »
Les voix
Les musiques