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Contributor: DetroitRed
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Th tre et Violence Pr sentation des uvres Corneille et Racine sont consid r s comme tant des rivaux voire des ennemis l un tant en d clin l autre en pleine ascension Leur th tre est repr sent vers les ann es m me si ans les s parent Diff rence de culture aussi Corneille est un humaniste l rudition humaniste a t duqu par les j suites et a t nourri par le latin Racine lui ma trise aussi le latin le grec mais il n a pas la m me ducation si bien qu il n a pas la m me fascination pour l rudition qu Corneille Il pr f re l esth tique et cohabite avec la p riode de l absolutisme - Corneille Sa carri re se d roule surtout durant la re moiti du me Il commence par des com dies puis s impose d s avec Le Cid et dans les ann es L il crit plut t des trag dies historiques et religieuses ex Polyeucte Enfin sa carri re d cline entre et derni re pi ce en Au total il aura fait pi ces et il consid re Rodogune comme tant la meilleure d entre elles il le dit dans ses Examens - Racine Il prend le relais avec en la Th ba de et connait la notori t avec Andromaque trag die galante de Il crit peu de pi ces par rapport Corneille Son chec avec Ph dre en lui fait conna tre dix ann es de silence Il revient en avec Esther et en avec Athalie suite des demandes religieuses D s la fin du me on commence tablir des parall les entre les deux auteurs notamment dans les milieux scolaires On va alors rapprocher leurs trag dies ex George May dans son Essai crit leurs diff rences - Corneille c toie l ge baroque alors que Racine s allie plut t au classicisme Cependant Sur na sa derni re pi ce peut tre consid r e comme classique Corneille a un go t tr s prononc pour les intrigues implexes action dont la compr hension est difficile car elle est incluse dans l Histoire riche en v nements A la diff rence Racine va privil gier les intrigues simples qui n cessitent peu d informations pour tre comprises au contraire de Corneille qui indique beaucoup d infos au d but de la pi ce pour susciter le plaisir intellectuel du lecteur - La part du suspense est galement diff rente On retrouve beaucoup de suspense et de surprises chez Corneille m lodrame dans Rodogune Racine en revanche pr f re les trag dies sans surprise car tout est logiquement li et les retournements de situation sont att nu s la fin est annonc e Racine organise ses pi ces de fa on n cessaire guid es par les sentiments avec cette id e de fatalit tragique Pour Corneille le tragique est estomp al atoire et surprises des v nements qui d pendent de la volont des h ros - Corneille a un go t pour le spectaculaire tandis que Racine insiste sur la repr sentation des caract res ce qui l int resse c est la r action des personnages face aux v nements et aux effets dramatiques - Corneille est humaniste par son optimisme il fait confiance en l homme et en son libre-arbitre tout en pariant sur l h ro sme humain la g n rosit Cette id e optimiste correspond au moment o la noblesse est libre par rapport au pouvoir absolu ce qui ne sera plus le cas par la suite Cet optimisme va avoir une incidence sur ses trag dies qui ont des fins heureuses ce qui l int resse c est la fa on dont les persos vont faire face Cela va de pair avec le christianisme o le chr tien peut faire son salut par lui-m me avec la gr ce aussi Racine duqu par les port-royalistes a suivi les enseignements du jans nisme comme quoi tout est accord par la gr ce de Dieu pas le libre-arbitre Tout d pend de Dieu et tout est d j scell C est donc plus pessimiste que chez Corneille La question de la violence intrafamiliale L infanticide est un th me profond ment tragique Aristote dans sa Po tique dit qu il s agit du sujet le plus tragique et le plus path tique qui soit Au me la r gle de biens ance interdit la violence qui est alors rejet e aux coulisses En revanche cela n exclue pas le fait de la d crire ou de la raconter Les suicides quant eux peuvent avoir lieu il s agit d actes r fl chis pas d homicides Rodogune Cl op tre est l arch type de la mauvaise m re notamment en donnant la vie mais en la reprenant repr sentation d une peur infantile Corneille la compare avec M d e toutes deux sont r volt es contre l ordre patriarcal etc Iphig nie Agamemnon n est pas un p re terrible puisque ce n est pas lui qui d cide de sacrifier sa fille C est m me la figure tragique de l uvre car il lutte constamment entre le devoir et son amour paternel Il se rapproche des pater familias comme Horace dans la trag die Horace Repr sentation de la violence Cl op tre transgression l gard de l ordre monarchique loi salique qui dit qu aucune femme ne peut gouverner Or c est l poque d Anne d Autriche r gente car Louis trop jeune mais elle a peu de l gitimit en Le droit d ainesse est lui aussi transgress peur des fran ais face un pouvoir politique f minin Iphig nie la politique se soumet la religion L alliance avec les dieux est fond e sur la violence avec une vraie soumission Le sacrifice est l cho de la sensibilit religieuse de Racine Rodogune La pi ce a t repr sent e en avant d tre publi e en attente car l auteur ne voulait pas qu elle tombe trop vite dans le domaine public La pi ce survient une p riode o Corneille tait fascin par les monstres avec Th odore et H raclius C est une trag die historique qui s inspire donc de faits r els il donne des indications sur ses sources qu elles soient antiques chr tiennes ou encore Appien qui a crit une guerre de Syrie C est donc une litt rature savante et peu connue Quelle est la part de v rit D Aubignac nous dit que ce qui compte ce n est pas la v rit historique car elle est souvent scandaleuse v nements particuliers pas universels Il pr f re le vraisemblable et repr sente quelque chose de croyable Histoire tout en rendant compte d effets spectaculaires Rodogune travail de transformation Il est cr ateur et donne sa forme initiale la trag die historique Construction de la pi ce Corneille partag il a face lui des spectateurs qui aime Cina Le Cid Sa pr f rence vient de l esth tique il aime le spectaculaire qui vient du baroque Il fait une liste de qualit s qui sont r els la beaut des vers tendresse amour amiti renvoie la dimension romanesque intrigue entre les jumeaux La composition de la pi ce on dit qu elle s l ve d acte en acte Il voit la structure comme une sorte de pallier qui va jusqu un d chainement de violence dans le me acte Jacques gecher Chaque acte est construit sur une ou deux sc nes progression de l int r t dans un crescendo Il y a une unit et une coh rence La question des unit s Cette r gle s impose depuis et la querelle du cid Impose de faire tenir l action sur H Dans Rodogune L unit de temps est respect e L unit de lieu tout se tient peu pr s au m me endroit mais de fa on assez l che Multiplicit de lieux mais dans un m me espace L unit d action Ce n est pas au sens strict L unit d action est rarement respect e Il y a plusieurs intrigues qui s entrecroisent autour d un m me p ril ici Cl op tre Pi ce baroque car elle est tr s excessive avec une repr sentation des caract res qui lui ai propre Elle a r guli rement choqu jusqu au me On se r crit contre le personnage de Cl op tre qui inspire que de l horreur Corneille semble avoir conscience de la violence de Cl op tre mais lui admire sa grandeur d me Les caract res n ob issent pas tant aux lois de la psychologie mais celle de l action Le th tre du me n est pas psychologique Aristote nous dis que l action doit toujours pr dominer et la psychologie est l pour l expliquer Cela peut mener des incoh rences Corneille par soucis de sym trie construit Rodogune en pensant Cl op tre Le style et les tonalit s pi ces tr s diverses dans ses critures D but solennel puis passage avec de la v h mence moments plut t romanesque touche de pr ciosit et de galanterie qui contrebalance la violence On beaucoup d exag ration et d antith se pi ce marqu es par le binaire deux jumeaux deux femmes rivales et par la duplicit Pi ce qui vaut par son esth tique qui produit de violents effets dramatiques et son spectaculaire Styles vari avec des personnages complexes elle des pendant masculin comme H raclius C est une pi ce originale qui a plus des auteurs classique La plus romantique des pi ces de Corneille L exposition Elle est souvent d finit par son contenue informative C est le moment o le dramaturge donne tous les l ments d informations n cessaire la compr hension d une action naissante Les th oriciens au me r fl chissent la mani re d crire une bonne exposition Ex D Aubignac Dans les questions qu ils rencontrent les th oriciens se demandent o placer l exposition Le misanthrope L cole des femmes Corneille dit que l exposition doit prendre place dans la protase le premier acte et peut donc s taler sur plusieurs sc nes C est le cas de Rodogune Il le fait car il y a trop d informations puisque Corneille aime cr e des intrigues complexes Une exposition efficace Elle doit tre br ve compl te rapide int ressante vraisemblable Br ve car il ne faut pas ennuyer pour pouvoir aller dans l action Compl te Pour ne pas tre obscur Cela sert cerner les enjeux On joue parfois avec pour le suspens Rapide Cela permet d avoir un dynamisme Il faut tre pris par une action naissante d but de pi ce avec confidence reste statique on lui pr f rera une dispute Tartuffe ou autre Int ressante c est bien de mettre un peu de suspens dans l information A l associ une issus dangereuse ou d pouvante Dans Rodogune c est l attente du couronnement Vraisemblable Il faut que le public trouve l action cr dible tant donn que le th tre est l art de l illusion du vrai Cf Aristote il n y a pas d art en dehors de la reproduction du r el Acte I sc ne Rodogune Les personnages Ils sont pr sent s par ordre hi rarchique dans les listes Etiquette soci t aristocratique Vocabulaire G ner torturer Le th me de l exposition Sc ne avec confidents ce sont g n ralement avec des personnages de second rang Timag ne n est pas au courant de l information car il est oblig de s enfuir en mettant les princes en s curit en Egypte hors de port e de Tryphon Les deux personnages sont li s par la fraternit Jour important car il va y avoir d signation du successeur et l ments de l intrigue avec le mariage avec Rodogune Troubles en Syrie les d m l s de Cl op tre quand son mari est captif des Parthes Elle doit pouser le fr re de son mari Antiochus mais ce dernier refuse de donner le tr ne aux jumeaux Exposition riche en informations Une sc ne d exposition l information Une sc ne d exposition Une action naissante Une sc ne d exposition El ment de suspens sources d inqui tude Pr sentation des l ments les plus importants Le couronnement dans les premiers vers ainsi que le mariage qui doit apaiser les Parthes et les Syriens R p tition du mot jour Myst re attach ce jour Emphase de Laonice qui l annonce de fa on solennelle Proc d de la suspension Les troubles de Syrie raconte le pass depuis le d part de Timag ne Mais l information est incompl te car se termine par des points de suspension il faut attendre la sc ne pour avoir un suppl ment d informations Attente pour dynamiser le texte dans une intrigue presque romanesque Une exposition claire anim int ressante Une suite de r pliques anim es relativement longue et statisme mais comporte les qualit s dynamique du r cit Versification Caract re fragmentaire de l information informations qui sont probl matique La premi re r plique est une nigme car elle n a pas d explication L ordre de pr sentation des informations On met en attente ce qui va arriver et on revient dans le pass La premi re r plique Qui la reine va elle choisir li la d signation de l ain e Lien avec l action Exposition qui est vraisemblable La demande d information est vraisemblable d l exil Exposition pr figure l action principale Rodogune donner un de ses fils Etonnant On pr pare le retournement de fa on discr te On le voit par rapport l tonnement du personnage Le jeu des temps enfin montre l imminence de la situation Timag ne est li de tr s pr s l action Arriv d Antiochus Permet la coupure de l action Le personnage de Laonice rentre dans l action avec la demande de service CCL d but riche d enseignement On voit toutes les difficult s de l information dans une pi ce riche L auteur fragmente l information pour pallier cela Le dialogue reste pourtant assez statique Amour et haine dans Rodogune Il y a une sorte de concurrence entre ces deux sentiments Il y a un recouvrement galement Cl op tre touffe son amour pour ses fils pour mettre en avant cette haine Le personnage de Rodogune a aussi un amour du pouvoir Elle se sert de l amour qu ils lui portent pour servir ces ambitions Vocabulaire Le terme de la haine une certaine importance Le th me de l amour et de la haine est annonc d s les er vers Laonice annonce le mariage avec Rodogune il doit touffer la vengeance Il y a une possibilit pour l amour matrimonial de mettre un terme un jeu de rivalit Le vers Est-ce que la haine va tre effac e par un m me mariage Les passions C est un r gne des passions Elles sont tr s pr sentent dans les lexiques Haine source de haine Rodogune est livr e la haine de son ennemi La haine est peu pr s partout Elle r git les relations entre les personnages La haine entre les grands se calme rarement elle est inscrit dans la cour c est la motivation principale Elle est alli e la feinte et au secret Elle est associ tr s pr t au pouvoir je hais je r gne encore Relation de mutuelle implication C est le fondement de la pi ce L amour Il est exprim par le terme du mariage Il a pour mission d annuler la haine Il prend une forme filiale fictive Il y a beaucoup de mensonges dans l amour L amiti il est oppos la passion amoureuse Passion dangereuse qui peut miner l amiti des deux fr res Il est li la jalousie mais aussi un auxiliaire l amour Les sentiments sont tr s instables L amour est toujours enclin se changer en haine et inversement Les deux seuls qui arrivent y chapper ce sont les deux fr res car leurs amiti est tr s forte La plus instable c est Cl op tre son amour pour ses fils se transforme en haine L amour de Rodogune se change en haine pour Cl op tre Les personnages Cl op tre c est un r le qui est entier La haine d termine son personnage Elle est compar e une m g re au v Cl op tre est d autant plus forte qu elle s est identifi e avec cette haine Rodogune sorte de clair-obscur L amour peut chez elle se compromettre avec la haine du pouvoir Elle est la fois sentimentale et machiav lienne On la voit a l acte III sc ne faire acte de haine mais aussi faire preuve de grandeur Elle se tourne aussi vers la vengeance mais aussi vers l amour pour les fr res C est avant tout une princesse et elle est donc attach e la grandeur Elle vaut par sa force de caract re Elle est davantage attach e au pouvoir qu l amour Les fr res jumeaux Ils repr sentent quelque chose de sublime mirage de puret et d amour pur Elle va de pair avec une certaine faiblesse Ils perdent en puissance ce qu ils gagnent en puret La puret vient de leurs amiti s Cela va d ailleurs mener un des personnages la mort C est toute une palette de caract re Les liens avec passion et tragique Haine et amour sont deux ressorts de l action Il y a l la motivation des rivalit s entre les deux femmes On l apprend avec les confidences de Laonice Le er mari de Cl op tre a pous Rodogune A cela s ajoute le go t du pouvoir c est ce qui explique les agissements de Cl op tre et Rodogune veut devenir la femme d un monarque Lien entre rivalit amoureuse le pouvoir et la haine d s le d but de la pi ce Il y a une rivalit possible mais vite cart e entre les deux fr res Ils vont renoncer assez facilement Chaque acte nous fait passer d un conflit entre ses passions vers un autre conflit avec des effets de surench re Acte I de d bat entre amour et amiti Acte nouveau d bat entre l amour filial et l amour sentimental envers Rodogune Acte Rodogune pouse celui qui a le pouvoir Donc concurrence envers les deux femmes Acte Cl op tre veut dresser les deux fr res l un contre l autre pr pare la mort de S leucus Acte H sitation du fils entre les diff rents personnages Les deux fr res d bat entre les diff rents sentiments L atmosph re tragique li la fatalit passionnelle On beaucoup de mention du destin Il est fortement li la haine car il est attach la rivalit entre deux peuples C est ce qui dresse Cl op tre contre Rodogune L amour qui porta nicanor vers Rodogune est assimil une fatale puissance S leucus meurt d un coup fatal Le message Haine et amour sous un angle moral Ce qui l emporte tout au long de la pi ce c est que le monde est li la logique de haine Les fr res sont effac s par les personnalit s des deux femmes La fin Cl op tre meurt en s empoissonnant Il y a dans la haine une logique d autodestruction Il y a aussi l id e que c est l amour qui triomphe sur la haine Il y a des id es sto ciennes Il est possible d acc der au bonheur gr ce l apaisement des passions par le contr le S leucus peut d savouer son c ur par la raison Amiti philosophique La joie de S leucus est le r sultat d un d passement de soi Vertu sto cienne mais galement capacit de puret de l me pour d passer le sort adverse Gouvernement fond par l amour qui est seul capable de mettre fin la haine Il triomphe gr ce l union nuptiale Id es chr tiennes M me si li l antiquit Forme d analyse qui met en garde les chr tiens contre les p rils de l amour propre C est une id e centrale au me si cle Les deux fr res ont une grande d fiance l gard des faux prestiges de l ambition Les deux femmes elles sont obs d es par l ambition L impression qui reste jusque la fin c est tout de m me un d chainement de haine morale et physique Corneille nous montre qu il existe un horizon qui est repr sent par les fr res Acte II sc ne Monologue de Cl op tre Pistes de commentaire La fonction du texte Dimension psychologique La fonction id ologique La tonalit et l expression Moment o Cl op tre r v le qui elle est Elle se d voile Monologue qui est l pour faire la rupture d un serment Elle affirme son caract re mais aussi rejette les engagements qu elle avait fait Elle fait une d claration de guerre Rodogune Style domin par la col re et la passion haineuse Rupture d un serment Cl op tre va se d faire de tous ses scrupules et rentrer dans un moment de guerre ouverte avec son adversaire Elle ne le fait pas d embl e mais la fin d un combat avec elle-m me A la fin elle fait corps avec son ambition Il se fait en trois tapes S adresse aux sentiments fallacieux A la haine dissimul e A Rodogune Cela l am ne s carter de ce qui l en emp chait Ce qui l en emp che ces sentiments puis l hypocrisie Dans un me temps elle se tourne vers Rodogune pour lui d clarer son hostilit C est le manifeste de son agressivit Forme de m pris pour Rodogune que l on retrouve avec le tutoiement Ensemble d imp ratif qui sont des man uvres d intimidation Texte qui progresse vers la d claration d hostilit Le d voilement d un caract re Il y a la r v lation d une nature cach e il y a une opposition entre ce qu elle paraissait tre et ce qu elle est Elle paraissait capable de faire abstraction Il y a une importance de l apparence Il y a une sorte d identit la haine est son essence psychologique Il y a un trait dominant chez elle c est la haine Mot qui revient souvent Il est pr dominant dans sa position dans les vers Il y a aussi la mani re dont il est qualifi la haine dure dans le temps car il est dit comme immortel Persistance dans ce trait de caract re La proximit de la haine et du pouvoir Le mot est aussi tr s pr sent mais aussi au c ur du personnage L expression de la col re est de la v h mence La syntaxe Elle est plut t ample Elle marque celle de sa col re Rien ne peut l arr ter Il y a aussi des phrases br ves on parle de style laconiste marque la puissance et la d termination du personnage Marque l emportement du personnage Les apostrophes Elles sont assez agressives Elles vont carter ce qui la g ne LE tutoiement est l expression de la col re L imp ratif autorit d termination et volont d affirmer ses sentiments mauvais Il va de pair avec les sentiments d agression Lexique Celui de l intimidation col re agressivit Beaucoup de r p titions Pens es qui pi tinent elle revient sur sa volont d aller dans la m me direction CCl Passage d terminant de la pi ce C est un moment de tournant de l action o Cl op tre confirme les affirmations de Rodogune son gard Elle se montre comme un personnage haineux qui rompt ses serments pour mieux affirmer sa haine Acte III sc ne Laonice confie la traitrise de Cl op tre Rodogune et Oronte dit Rodogune de s duire l un des deux fr res Personnage de Rodogune guid e par des passions contraire Portrait oblique de Rodogune elle se livre un examen de conscience pour se pr parer la lutte de Cl op tre Un pr lude l action Le mouvement des passions Un autoportrait ambigu Un pr lude l action R veil de sa col re et de sa haine mais aussi de son amour parties distinctes d but v Rodogune refuse de recourir la s duction pour assoir son pouvoir de r sistance contre Cl op tre apostrophe ses sentiments et se prot ge au nom de Nicamor Elle se pr pare d j au fait que le prince pourra servir sa r volte fin Elle s adresse aux dieux et se pr pare l accueil des fr res Rodogune fait un examen de conscience pour prendre sa d cision Dans un er temps elle refuse la bassesse de la s duction Ensuite elle se tourne vers la col re et la haine et elle va les lib rer et d cide de rompre avec le statut d esclave Enfin elle se tourne vers les fr res pour lui demander pardon pour cette haine qu elle va devoir affirmer d sormais On sort ensuite du monologue et se pr pare accueillir les fr res On a dans ce texte une prise de conscience qui passe par la confiance de sa dignit de sa col re et de sa haine Lorsqu elle se tourne en r ve devant le prince elle ne sait pas encore qu elle va se servir de son amour Il y a quelque chose de la lutte entre elle et Cl op tre et elle ne l sine finalement pas sur les moyens Monologue qui sort d un cadre rh torique et on s abandonne la passion des personnages Le mouvement des passions Le lexique Le premier sentiment qui apparait dans le texte c est l id e de noblesse Elle appartient la caste des princesses Il y a une forme d indignation On retrouve le mot g n reux qui manifeste un sentiment mais aussi un statut social Le second sentiment est celui de la col re et de la haine Image des flambeaux qui insiste sur la violence de ces passions Passions qui se nourrissent de la violence de la mort de Nicamor Se retrouve aussi dans les Di r ses Le dernier des sentiments c est la passion amoureuse Evocation qui va crescendo La m taphore des feux s oppose celui du flambeau L tude du Lexique montre que le personnage est anim par des passions violentes sur lequel il essais de garder le contr le Le dynamisme On a dans la seconde partie un acte de lib ration Elle utilise des termes comme rompre briser On a galement une affirmation de vengeance Elle utilise aussi des apostrophes Elle fait galement une prosopop e faire parler un autre personnage pour donner de l animation et de la vari t Versification qui insiste sur la r p tition mot ou structure elle insiste sur le rythme et la d termination La syntaxe Utilisation r p t des exclamatives R ve relativement court sans enjambement On a des affirmations juxtapos es Bri vet et rythm avec des modalit s forces pour marquer col re et indignation ainsi que la d termination du personnage Monologue plus domin e par les passions que la logique Il n y a pas de rh torique mais un avancement progressif Un autoportrait ambigu Personnage qui montre deux visages diff rents inconciliables On voit paraitre d abord la femme force capable d une maitrise virile sur elle-m me On a beaucoup de ces personnages au me Anne d Autriche Marie de M dicis Il y a un id al de la femme forte On le voit dans le er mouvement du passage Elle ne doit pas manifester mais se maitriser Elle r gne sur elle-m me Emploi du futur elle se donne presque des ordres et fait preuve de lucidit avec r p tition du verbe voir Sa relation avec le pouvoir et le pendant de l envie de Cl op tre Il y aussi la femme aimante c est le personnage romanesque on le voit dans les deux derniers mouvements Sentiments amoureux qu elle a du mal combattre Personnage qui est par sa position social contrainte une mani re d tre le paraitre mais aussi un personnage passion e On comprend donc la pr sence des deux tendances Personnage assez complexe par rapport la re impression Elle ressemble Cl op tre mis part qu elle est aussi romanesque voir amoureuse Il faut pour que la pi ce plaise au spectateur un combat entre deux femmes les fr res sont eux tr s faible Illusions Th trales et recherche dramaturgique dans le th tre des ann es Situation du th tre dans les ann es Puise ses sources dans la fin du XIX me si cle Plusieurs tentatives d innover le th tre sont d j apparues on repense le concept de la mim sis et l illusion th trale C est une p riode riche en mouvements artistiques On repense le th tre suite l invention de la photographie et de la cin matographie Ces domaines rendent plus facile la lecture de la r alit L ambition naturaliste est donc concurrenc e par la photo et le cin ma Le pionner de la mise en cause du th tre est Alfred Jarry A la fin du XIX me il crit Ubu Roi pi ce consid r e comme la premi re pi ce d avant-garde Jarry est consid r comme un h ritier de Rimbaud pour sa po sie et de Rabelais pour sa grossi ret Le premier mot de la pi ce est merde Elle provoque un rire nouveau un rire grin ant qui salue la salet et la grossi ret Cette pi ce est une parodie de Shakespeare Jarry proc de par la farce une moquerie de la soi-disant profondeur des personnages Il d truit l illusion th trale L action d Ubu roi se d roule en Pologne c est- -dire nulle part car la pi ce se passe uniquement sur la sc ne Le lendemain la Grande guerre est une p riode incertaine On assiste une remise en cause des esth tiques traditionnelles Dans la po sie on recherche la po sie pure sans symbolisme ni romantisme Certains noms sont retenir tels que l Abb Raymond Paul Val ry et Claudel On assiste une po sie de haute ambition avec un fort penchant pour le mysticisme Pour le th tre le mouvement dada explose Son initiateur est Tzara On parle aussi de futurisme et de surr alisme qui sont des r voltes artistiques collectives Les ambassadeurs des r voltes artistiques individuelles on voque les noms de Michaux et Artaud mais aussi Cocteau Apollinaire appelle un spectacle d avant-garde avec Artaud et Jarry Il parle de drame h t rog ne et allogique car il est vrai que la vie n est pas toujours logique et ordonn e Il refuse que l action soit justifi e par une causalit Pour Yvan Goll la dramaturgie allogique repose sur une exigence de v rit Refuser la causalit et rendre compte du c ur et du corps sont des aspects primordiaux En ce m me temps en Europe du nord et du centre se d veloppe l expressionisme C est la peinture qui cr e l expressionnisme c est avant tout un art pictural Munch Norv ge Kandinsky et Matisse sont de ce mouvement Le mot d ordre est de repr senter sur un m me tableau un objet vu sous diff rents angles gr ce la technique de la simultan it L expressionnisme au th tre se traduit d abord par des auteurs consid r s comme naturalistes tels que Stinberg qui crit Mademoiselle Julie Wedeking pour l Eveil du printemps l esprit de la terre ou la bo te de Pandore qui seront r unies plus tard en une seule et m me pi ce et donnera aussi l op ra Lulu sign Berg Par la mise en sc ne Vilard permet l expressionnisme de toucher la France un public plus large en collaborant avec Stinberg Adamov auteur qui reconna t sa dette artistique envers Stinberg La dramaturgie europ enne s est d barrass e d une des principales bases du th tre l Unit Ce renouveau est li la photo et au cin ma mais aussi Freud et sa psychanalyse qui permet l exploration de l inconscient On s int resse l inconscient de l tre humain on int gre le r ve dans le th tre ce qui incompatible avec la notion d Unit Pendant ce temps des dramaturges continuent d crire dans un format classique tels que Claudel qui participe la r volution du th tre mais sous une forme rest e classique Cette r volution passe sous diff rents aspects la T te d or th tre naturaliste et drame m taphysique la Ville drame historique et le Soulier de satin crit au Japon o il tait ambassadeur il rompt avec toute construction radicale fran aise on ne parle plus d acte mais de journ e Deux auteurs marquent durablement le th tre du XX me si cle Artaud et Brescht Ils sont un exemple pour l influence qu a le th tre oriental sur l occidental surtout en Asie Le drame sanscrit est un mod le de tradition indienne o l art dramatique est un art divin donc li la religion D autres mod les influencent notre th tre comme le th tre chinois le N japonais le th tre d ombre japonais Tous ces th tres ont un point commun l id e d un spectacle complet Le th tre n est plus seulement un texte mais aussi des chants et de la danse en plus de la d clamation Wagner est aussi l initiateur d un art total qui se diff rencie des uvres r alistes Le th tre occidental prend du th tre oriental un r citant c est- -dire un personnage qui ne prend pas vraiment part l action mais qui la commente et qui rappelle le caract re fictif du th tre Le th tre occidental s approprie galement les gestes le maquillage les costumes qui forment un langage visuel codifi Artaud - Ecrit un recueil sur le th tre Le th tre et son double o il affirme que le langage th tral pur n est pas verbal mais la mise en sc ne La mise en sc ne serait cr e par la musique la danse etc La troupe de Bali qui se produit Paris en affecte le dramaturge Le th tre litt raire s oppose au spectacle Le th tre m taphysique est plus fort que le th tre psychologique Th tre rel ve de mythes primitifs de vieilles cosmogonies qui r v lent la cruaut Le th tre est une c r monie dans laquelle le spectateur joue un r le de participant et non de voyeur Influence ressentie surtout apr s Brescht - Remise en question de l illusion th trale moins exotique que Artaud Il est politiquement engag marxiste Il veut faire du th tre une tribune avec un r le politique c est pourquoi il faut rompre avec le th tre d illusion le th tre aristot licien L identification des spectateurs aux personnages endort l esprit critique de ceux-ci Il faut se distancier On retrouve des l ments piques int gr s Le r citant figure reprise galement par Brescht fait des commentaires qui provoquent la distanciation Il existe chez Brescht d autres proc d s d loignement comme les chants la chorale les effets de lumi res la mani re stylis e de se d placer qui fait comprendre au spectateur que ce qu il voit n a rien voir avec la r alit Il change galement le r le de la sc ne d exposition les personnages portent des pancartes avec leur nom et leur fonction ce qui rappelle l irr alit Programme - La situation du th tre des ann es en France Allemagne Italie - pr sentation des trois dramaturge et de leurs uvres - La mise en sc ne le si cle des metteurs en sc ne f vrier expos sur Six Personnages en qu te d'auteur analyse de la pi ce commentaire compos d'un passage de la pi ce - Analyse de la mise en sc ne de Six Personnages Confronter des mises en sc ne diff rentes - Expos sur Vitrac et le Surr alisme suivi d'un commentaire compos d'un extrait de Victor Ou Les Enfants au Pouvoir - Dossier de presse sur les mises en sc ne de Victor Pr senter des compte rendus de ces mises en sc nes - Bruckner pr sentation de la pi ce expos sur le texte Entre le et le il faudra aller voir la pi ce au th tre - Bruckner parler de la pi ce vue au th tre de la mise en sc ne - ouverts d'autres sujets Introduction Le th naturaliste a cr une illusion du r el Les pi ces aux programmes vt essayer de rompre cette illusion du r el Le th naturaliste a int gr ds le jeu dramatique des l ments narratifs qui donnent un caract re pique les auteurs ont senti la n cessit de raconter le roman familial le roman des personnages de la pi ce d j un pas pour s' loigner des caract ristique du th tre telles qu'elles ont t d finies dans l'Antiquit Ms la fin du d but du s le th naturaliste n'est pas le seul chercher des voies nouvelles pour le th tre Les pi ces de Ibsen et de Tchekhov peuvent tre interpr t es de mani re naturaliste mais aussi de mani re symboliste Maurice Maeterlinck LE repr sentant du th tre naturaliste francophone belge Aur lien Lugn -Poe metteur en sc n directeur de th tre LE repr sentant du th tre symboliste en France met en sc ne des pi ces d'Ibsen en poussant le symbolisme son maximum Alfred Jarry auteur de Ubu Roi Andr Antoine com dien metteur en sc ne et directeur de th tre Tous ces metteurs en sc ne directeurs de th tre ont ouvert la sc ne fran aise de nouvelles voies pour le th tre La France n'est pas tr s avanc e sur ce sujet par rapport aux autres pays Ouverture au th tre d'art de Stanislavski au Deutsches Theater de Max Reinhardt aux mises en sc ne de Gordon Craig d'Alphonse Appia importance de la mise en sc ne C'est justement partir de la fin du que le th conna t une volution importante partir de - le th tre conna t autant de changement que depuis la Renaissance sur un pt de vue strictement formel De nos jours on a une vision diff rente du th tre le th tre ft mnt partie des arts du spectacle on insiste davantage sur la notion de spectacle que sur le texte aboutissement de l' volution du th tre depuis la fin du Ces changements sont autant imputer aux auteurs qu'aux metteurs en sc ne Les metteurs en sc ne st la recherche de nouvelles formes d'expression et les auteurs propose des approches originales en ce qui concerne l'illusion th trale Pirandello et Vitrac plus rien voir avec le th tre naturaliste Bruckner plus classique sur le plan formel C'est au s que certains auteurs commencent ne plus distinguer didascalies et paroles Beckett parfois il n'y pas de dialogue que des didascalies F X Kroetz Wunschkonzert la seule protagoniste ne parle pas Tout dialogue se trouve ds un contexte pr cis car au th tre comme dans la vraie vie on ne dit pas n'importe quoi n'importe quel moment situations de communication analyser r fl chir sur les fonctions du dialogue Quelles fonctions remplissent les dialogues ds les pi ces au programme le contexte ds lequel se trouve le message la relation entre destinateur et destinataire le code langue style mots qui transforme le message en phrases en mots compr hensibles par le destinataire Pirandello joue avec le rapport entre personnage acteur et spectateur Vitrac un des rares auteurs de th tre ds le surr alisme En g n ral le surr alisme est cantonn la po sie et quelques romans Tr s peu d'auteurs du th tre se r clame du surr alisme Vitrac est exclu du mouvement surr alisme par Andr Breton car celui-ci consid re que le th tre n'a rien faire ds le surr alisme Rapports avec Guillaume Apollinaire Alfred Jarry Antonin Artaud Freud sur l'id e du r ve Bruckner un des grands dramaturges du th allemand des ann es - Vrai nom Th odore Tagger Il prend un pseudonyme car qd il commence crire il est un directeur de th tre assez engag et ne voulait pas que son uvre soit biais par cette situation Grands noms du th tre allemand de l' poque Brecht con oit le th tre pique Horvath th tre de l'expressionnisme R flexion sur les jeux dramatiques antiques et les jeux dramatiques du moyen age Le passage du th tre antique au th tre du XIIe si cle La m taphore d'un passage difficile Cf p de l'exemplier Andr DEGAINE Selon Andr DEGAINE le th tre est repr sent sous forme de fleuve trouvant ses sources au Ve si cle avant JS et qui se dirige jusqu' nos jours Cependant il semble se tarir vers le Moyen- ge avant de reprendre son cours avec une professionnalisation du th tre Si l'histoire du th tre est comparable un fleuve il est surtout comparable un fleuve discontinu En effet il est arr t par de nombreux barrages notamment partir du XIIe si cle bien avant la rupture que propose DEGAINE Le mot th tre appara t en France tard et d finissait le b timent Le mot jeu tait le mot employ l' poque En effet jeu jocus grec ludus latin il a donc une double tymologie le premier donne jeu en fran ais et signifie le divertissement blague mot d'esprit amis il est li au mot ludus qui veut dire les activit s spectaculaires comme dans les jeux du cirque Ce terme est v ritablement r v lateur du passage La rupture culturelle Lorsque le mot th tre est d fini au VIIe si cle par Isidore de SEVILLE l'empire romain a disparu Il a pour objectif d' crire dans une encyclop die tous les savoir disparus de l'antiquit dont le th tre Le savoir th trale semble pour lui disparu puisqu'il souhaite en donner une d finition Cf page de l'exemplier La d finition d'Isidore du mot th tre ou le jeu dramatique Il se pose devant une difficult il n'a jamais vu de pi ce de th tre mais il est conscient de l'architecture car il l'a d j vu partir de ruine Il imagine alors ce qu'il y a dans les pi ces de th tres Selon lui ce sont des mimes qu'accompagnent un chant Cette d finition est r v latrice de la rupture culturelle Pourquoi imagine-t-il cela Il s'appuierait sur des documents qu'il interpr te mal et se baserait sur des images Mais cette d finition fausse perduee dans les encyclop dies jusqu'au d but du XVIe si cle fin XVe si cle Avec la red couverte des pi ces ils tentaient de reproduire celles-ci en fonction de la d finition d'Isidore Cf anthologie des pi ces de T r nce Ainsi Les textes anciens perdurent dans leur lecture bien que leur repr sentation est fauss e Dans quel contexte alors les pi ces antiques vont perdur es O vont-elles tre lues Les permanences entre le th tre antique dans le th tre du XIIe si cle Dans un contexte universitaire Les documents permettant de conna tre l'impact de la survivance du th tre antique au XIIe si cle sont principalement des manuscrits de T r nce et PLAUTE Ces auteurs ne sont pas oubli s ils sont tudi s dans un cadre savant l'universit Ils servent de support pendant l'enseignement du trivium Principale mati re qui ouvre une licence de lettres au Moyen- ge qui comprend une formation crite et orale la dissertation c'est dire rh torique grammaire latine et dialectique philosophique cf cours S Humanisme et Modernit Le trivium est les trois acc s la connaissance Ils sont aussi un support l'apprentissage des techniques orales de la prise de parole en apprenant leurs textes dialogu s C'est ce qui tait appel la dispute change de r plique en latin De plus T r nce dans ses textes pr sente une morale ce qui est un atout pour les professeurs C'est donc une pratique tr s particuli re au niveau acad mique que celle de la permanence des pi ces de th tres antiques Elles sont parfois jou es et r crite Exemple Auteur du XIIe si cle et universitaire Vital de BLOIS Pratique tr s particulit re ds le niveau acad mique des permanence de ces pi ces qui sont jou s et parfois r crite exeple auteur du XII universitaire Vital de Blois a crit Querolus imit de l'Aulularia de PLAUTE et Geta qui est transcrit du latin classique au latin m di val et qui est une adaptation d'Amphitryon de PLAUTE pour les cours universitaires du XIIe si cle Il y a donc un corpus dramatique pr sent au XIIe si cle mais propre au milieu universitaire et en latin Parall lement au milieu universitaire minoritaire est-ce que le th tre antique est repris au XIIe si cle Dans un contexte eccl siastique Il y a l'existence du th tre dans les autres milieux c'est le cas du milieu eccl siastique bien qu'il soit li aux universit s cependant il a ses propres rites et sa propre culture Le paradoxe C'est cependant tr s tonnant qu'on puisse retrouver des pi ces de th tre fran aise dans ce milieu Cela r v le un jeu paradoxale de l' glise par rapport au th tre L'interdiction En effet l' glise interdit ou r duit la production de pi ces de th tre Aux yeux de l' glise chr tienne le ludus est une forme d'atteinte l' uvre divine se d guiser endossait un autre r le se contorsionner c'est donner au corps des formes de dissonances qui insultent l' uvre de Dieu qui nous a cr sa propre image Du point de vue religieux le th tre est une forme de distorsion c'est donc un p ch le mal On le retrouve dans les d crets du droit canonique Dans l'histoire du droit canonique le terme d cret a d sign un recueil de textes l gislatifs de l' glise qui interdisent ou r duisent la part du th tre dans la vie sociale Des com diens comme Moli re sont plac s sous l'ex-communion il a eu un enterrement secret car il n'avait pas acc s au rituel commun des chr tiens car il tait acteur Il y a de la part de l' glise une production constantes de d crets d'interdiction du XIIe si cle jusqu'au XXe si cle Mais parall lement elle a une pratique diff rente l' glise est tr s int ress e par le jeu dramatique car il a un impact p dagogique extr mement fort sur le public L' glise est pros lyte elle utilise des m dias pour r pandre la bonne parole Le th tre devient pour elle une fa on de faire visualiser des pisodes importants de la vie chr tienne L'impact du th tre est tr s bien saisi de leur part L'instrumentalisation Le rite chr tiens est un rite spectaculaire il repose sur la question de l'incarnation un Dieu qui s'incarne dans un corps comme un acteur qui prendrait un r le Le sacrifice conclu est rituellement r p t pendant la messe et ce de mani re spectaculaire Dans son rituel m me le christianisme est un spectacle et l' glise en est pleinement conscient de la mise en sc ne de la messe par exemple Bien qu'ils Interdissent le jeu ils favorisent des pratiques dramatiques ce qui am ne une tension paradoxale Les tropes D finition Nous avons retrouv quelques texte Ce sont de petits extraits dans des manuscrit de messe L'utilisation de jeux dramatiques pendant la messe est appel trope C'est un moment un l ment ext rieur de la messe qui permet de souligner un moment particuli rement important Les tropes sont de deux sortes musicales Ce sont des chansons ou de la musique qui soulignent un moment important par exemple l'eucharistie la lecture de l' vangile a peut tre de l'orgue Les jeux dramatiques Ce sont des petites sc nes On arr te la messe et on ins re des jeux ou de a musique o on va montrer visualiser un moment important de la messe cf page trope du quem quaritits les pi ces de th tre durent environ - mins et sont mi-chant es mi-parl es Exemples quem quaritits Ce sont trois femmes qui cherchent la tombe de J sus et un ange leur dit qu'il est ressuscit c'est tir de l' vangile Cet pisode sera souvent repr sent L'un joue l'ange et l'autre dit les r pliques C'est cette sorte de trope qui donnera naissance au jeux th traux Les tropes de la deuxi me sorte sont appel s des drames liturgiques L'appellation est traditionnelle mais controvers e Drame liturgique voudrait dire que a fait partie de la messe mais ces petits l ments sont ins r s dans la messe ce sont des l ments de simple illustration mais qui arr te le rite Ils ne sont pas vraiment liturgique mais ce sont des insertions des farcissures D'o le terme de jeu farcis est plus ad quate Les drames liturgiques Ils sont appr ci s par le publique d'o la multiplication de jeux farcis notamment dans les abbayes L'abbaye de Fleurie pr s de la Loire et pas loin de Tours par exemple Ces jeux proposent des pisodes qu'on peut int grer au rituel pour mettre en vidence des moments de la vie christique ou de saints populaires Exemples Les tropes de la passions les tropes sur st Nicolas ou encore des passages de l'ancien testament la vie de certains proph tes qui sont suppos s proph tiser l'arriv e du Christ sous la forme de r plique entre chanson et texte plus ou moins d velopp s Le Jeu de Daniel ou Ludus Danielis est le plus c l bre trope en latin avec quelques passages en fran ais Il a lieu Beauvais au cours du XIIIe si cle Ces tropes sont d'abord enti rement en latin puis en fran ais et en latin et enfin seulement en fran ais Ce sont des formes tr s fr quentes jusqu'au XVIe si cle Le jeu de Daniel C'est donc dans la cath drale de Beauvais que ce jeu est pris en charge r dig par une partie du personnel de la cath drale C'est le personnel inf rieur de la cath drale des sous-diacres de jeunes gens des enfant ou pas plus vieux qu'une vingtaine d'ann e ce sont des desservants des messes des rangs bas certains moments de l'ann e on les laisse jouer des pi ces o on leur laisse le monopole de la messe qui r digent leur texte ou vont le chercher Ce sont des gens en apprentissage Le jeu montre et sert montrer qu'ils savent chanter parler en latin et leur permet de s'exprimer dans le groupe sociale car il est difficile de s'y exprimer cause de la hi rarchie C'est le plus long des tropes qui nous soit parvenu environ min Il demande une quinzaine de personnage C'est une sorte de mini op ra mais est en partie psalmodi Daniel est un proph te qui annonce la venue du christ dans sa vie et dans un message il est pers cut et jet la fosse aux lions et il est sauv par l'intervention divine Il est vu comme une m taphore qui montre le sacrifice du christ Il est tr s souvent jou dans les glises Cf la reproduction du jeu de Daniel par le Dufay Collective C'est dans ce contexte que les premiers textes dramatiques fran ais vont naitre Les textes vont tre r invent s cause de l'utilisation de la langue fran aise Exemple Adam et Eve avec un jeu d'acteur qui joue en fran ais c'est donc un r el travail d' criture Aux sources des th tres fran ais V La Qu te d'Averro s J Borg s principal philosophe arabe du XII e si cle il se prom ne dans tt le bassin m diterran en Il est un le principal traducteur d'Aristote du grec en arabe Il connait toutes les subtilit s du grec ancien et n'a pas de difficult traduire en arabe les mots cl de la po tique d'Aristote Il a bcp de difficult s comprendre les r alit s qu'Aristote d signait par Th tre Sa connaissance des mots n' tait pas celle de la r alit Qu'est ce que a peut tre le th tre Il y a une diff rence entre conna tre qq chose par des mots et conna tre la r alit de ce dont nous parlons Les mots m mes ne nous emp chent ils pas parfois de penser ces r alit s D limitation de la p riode du Moyen ge D but et fin flous Signifie un temps interm diaire entre deux poques l'Antiquit et la Renaissance retour des formes d'expressions de l'Antiquit Le premier probl me que pose le mot moyen ge c'est qu'il est mal d limit Il a des dates diff rentes selon ce que l'on tudie historien on part de la fin du V e la fin du XV e si cle litt rature fran aise une autre p riodisation Vers l'an on trouve de petits textes qui semblent avoir t jou s ils sont en latin dont on ns dit c'est le d but du th tre du moyen ge Ce sont les premiers t moignages Il faut attendre le milieu du XII e si cle pr voir appara tre un texte en fran ais Ce sont des origines floues on ne sait pas tr s bien de quoi il s'agit vis vis de ce texte Le moyen ge a un d but flou mais une fin tr s concr te acte l gislatif d cret dict par le Parlement de Paris qui interdit dans paris intra muros la repr sentation en plein air des Myst res interdiction du th tre du moyen ge en interpr tation de cette loi On interdit une certaine forme d'expression un endroit pr cis jou d'une certaine fa on P riode o monter d'immenses spectacles publics dans la rue est dangereux Ce d cret est pr la paix dans les rues mais juste Paris C'est une date symbolique et non pas un arr t brutal Son d but et sa fin sont flous ou trop pr cis pour tre honn tes Une p riode h t rog ne et instable Instable en ce qui concerne les mots qui vont changer pour parler du th tre en ce qui concerne les acteurs Cette p riode est fractur e en plusieurs moments diff rents La R volution arrageoise au e si cle Arras devient la principale ville de th tre de l'Europe on y a retrouv des pi ces jou es Il y a l quelque chose d'absolument sp cifique qui n'a rien voir ac le th tre du XIIe ni ac le th tre qui va suivre Le si cle d'or de cette p riode se situe vers la fin Avant on a conserv textes entre on a conserv pi ces en fran ais Il y a une intervention de nouveaux mots Ce si cle d'or qui est tr s coh rent d borde sur le XVI e si cle de ces textes datent du XVI e si cle on a donc un th tre du moyen ge qui date du XVI e si cle qui est la Renaissance Marguerite de Navarre s ur de Fran ois er figure majeure du renouveau religieux et de l'humanisme fran ais et europ en Elle n'est pas seulement une po te ni un crivain de prose elle est aussi une dramaturge une des plus importantes de son temps elle crit des farces La Farce du malade des pi ces de moralit qui s'inscrivent dans l' tat d'esprit du th tre du moyen ge Elle crit ce qui est de son temps en prose ou sous la forme de pi ce de th tre D'autres chercheurs ont propos d'autres mots pour d finir la p riode Early modern C'est difficile traduire pour nous car Early modern d signe ttes les formes d' criture entre le et le e si cle et puis pre modern qui d signe ce qui est crit entre le et le e si cle C'est difficile traduire en fran ais le d but de la modernit a n'est pas joli ni logique Changer le nom ne permet pas de voir ce qu'il se passait vraiment aux si cles en question Fran ais Comment faut il entendre le mot fran ais sens g ographique un espace qui repr sente la France Mais il ne faut pas le prendre dans ce sens car les fronti res ont boug au fil des si cles Cela exclut le Nord qui n' tait pas r gion fran aise qui pourtant tait tr s fertile en th tre On y organise des concours des festivit s Ex Aire sur la Lys concours de th tre avec une troupe venant de Saint Omer et ayant gagn on ne fait pas partout le m me th tre chaque r gion a une culture dramatique particuli re Sens linguistique le th tre en fran ais en ancien et moyen fran ais Ce qui permet d'int grer la Suisse la Belgique Francophone r fl chir sur la langue pq crire en fran ais Th tre C'est un mot grec qui vient du terme t o voir signifie le lieu d di au spectacle Ca n'est pas des gens qui jouent mais un lieu part enti re Le mot entre dans la langue fran aise la fin du XIV e si cle vers la p riode de l' ge d'or le mot reste longtemps d'un usage savant rudit Il n'est pas appliqu aux r alit s pr sentes dans les rues on ne parle pas de th tre pour d signer les jeux dramatiques A la fin du XVI e si cle on va voir se mettre en place en France des lieux d di s aux spectacles Au d part ce sont les jeux de paumes salles de tennis transform es en salle de spectacle Il n'y a pas de th tre d'architecture o on va jouer On peut jouer partout o on veut on ne joue pas n'importe o Quels endroits l'int rieur de l' glise Cette documentation a permis d' mettre l'hypoth se que la pratique dramatique aurait eu lieu l'int rieur de l' glise et serait sortie puis aurait trouv le th tre pour s'installer Aujourd'hui nous sommes bcp moins certains que le th tre soit sorti de l' glise Jusqu' aujourd'hui il y a tjs des th tres dans les glises certains moments de l'ann e Il n'y a pas d' volution lin aire et claire Puisqu'on peut jouer partout le lieu est un choix signifiant La moralit d'Argent Jazme Oliou Avignon Jazme Oliou a copi le texte avec des indications et il dit o le texte a t jou dans le cimeti re d'Avignon ils sont dans le centre ville d plac s d sormais pr raisons sanitaires lieux qui sont entour s de murs suffisamment hauts pr y mettre des gradins et des sc nes Lieux assez usuels pour les spectacles Les acteurs vont travailler le lieu qui reste macabre Mise en sc ne d'un vieux monsieur qui devrait songer Dieu et mourir mais il a envie de d penser son argent en s'offrant des prostitu s des banquets etc Il a pour serviteur Argent et lui demande d'aller chercher tout a Il ne comprend pas bien ce que lui demande son ma tre en tant que valet de com die Sur le chemin d'Argent surgit un personnage f minin d'une trappe je suis Terre Il va emmener le papi en Enfer Dans le lieu le personnage est m taphoriquement la Mort Les auteurs et acteurs jouent sur le lieu pour donner un sens suppl mentaire au texte R flexion critique par l' tude des textes et des contextes nous tudions juste un texte lire le th tre est avant tout le texte Il ne s'agit pas seulement de textes il y a des pratiques des cultures des gens derri re vision oppos e Le th tre fran ais du moyen ge Jeu dramatique en ancien et en moyen fran ais Aux sources des th tres fran ais V Introduction L' tude du th tre du Moyen- ge r v lent plusieurs paradoxes Tout d'abord le th tre est bien souvent consid r comme un art vivant mais en ce qui concerne le th tre au Moyen- ge nous ne pouvons qu'appuyer notre tudes que sur des textes documents morts De plus l' tude du th tre est rendu possible par sa th orisation simultan e comme avec ARISTOTE par exemple cependant les XVe -XVIe si cles se caract rise par une production th trale importante sans th orisation de celui-ci Par cons quent nous centrons notre tude de cette poque aux moyens des pi ces et des t moignages de l' poque Approche avec J Borg s la qu te d'Averro s Averro s tait un philosophe qui a traduit Aristote en Arabe Il se penche sur la po tique d'Aristote il n'a aucune difficult linguistique pour traduire th tre sc ne com die trag die Mais il n'arrive pas conceptualiser ces mots Cela r v le la diff rence entre conna tre quelque chose par ses mots et conna tre la r alit de ce dont nous parlons Averro s ne fait pas le lien entre l'enfant qui se d guise et joue un personnage et le th tre Les mots m me ne nous emp chent-ils pas de comprendre la conceptualiser de ceux-ci Quels sont alors les enjeux de ces mots L'interrogation sur les trois mots Moyen- ge D pendant d'un objet d' tude Le Moyen- ge est une p riode interm diaire entre l'antiquit et la renaissance qui est un retour d'une forme de l'antiquit c'est dire un retour du th tre la mani re de PLAUTE de S n que Mais cette p riode est mal d limit e et d pend de l'objet d' tude Par exemple en ce qui concerne l'Histoire la p riode du Moyen- ge s' tend de la fin du Ve si cle jusqu'au XVe si cle En litt rature fran ais il s'agit plus de la p riode entre le IXe si cle et Tandis que pour le th tre elle s' tendrait entre l'an vers o de petites textes semblent avoir t jou s mais il s'agit de textes en latins ou en ce qui concerne les textes de th tre fran ais XIIe si cle et se finirait vers la fin de fin assez nette C'est la date d'un acte l gislatif d'un d cret qui est dit par le parlement de Paris qui interdit la repr sentation en plein-air des myst res dans paris Il peut tre alors interpr t comme l'interdiction du th tre du Moyen- ge Cependant cet dit ne marque pas l'interdiction de myst res en plein air en dehors de Paris ou l'interdiction de th tre dans des b timents ou encore des farce Serait-ce alors la fin du th tre du moyen- ge et le d but d'un nouveau th tre Le Moyen- ge dans le domaine du th tre Le probl me de la p riodification Pourquoi cet dit Il est dangereux cette p riode de manifester dans les rues cet dit sert donc premi rement tablir la paix dans les rues La date de sa cr ation devient donc une date symbolique et non pas un arr t brutal Pour le th tre la p riode du Moyen- ge a une date de d but et de fin assez floue ou alors trop pr cis pour tre honn te Peut-on dire alors que tout ce qui serait l'int rieur de cette poque se ressemblerait et serait consid r comme th tre du moyen ge Cette p riode est cependant extr mement h t rog ne et instable en ce qui concerne le contenu du th tre de cette p riode Il n'y a pas un th tre cette p riode mais plut t des th tres fractur s divis s et parfois compl tement diff rents entre-eux Par exemple Arras devient au XIIIe si cle la principale capital de la sc ne d'Europe des pi ces retrouv es cette p riode sont d'Arras Le th tre de cette ville est sp cifique cette ville et n'est pas semblable aux autres th tre Il ne concerne que le th tre arrageois du XIIIe si cle Le si cle d'or Le si cle d'or du th tre concerne la p riode entre et Durant cette p riode plus de quatre cents pi ces rien qu'en fran ais sont retrouv es Avant seulement huit textes de th tre ont t retrouv s toutes langues confondues en Europe Le si cle d'or est alors une explosion sans pr c dent en Europe elle est due l'invention de nouveaux mots pour les genres myst res farces soties Il est noter qu'il d borde sur le XVIe si cle vrai dire des pi ces retrouv es datent du XVIe si cle Or on assimile le XVIe si cle la Renaissance Illustration de ce paradoxe Marguerite de Navarre a crit L'Heptam ron Elle est la s ur de Fran ois Ier et symbolise le renouveau majeure de la religion en tant que figure de l'humanisme Cependant elle a aussi crit la farce du malade et d'autres moralit s et farces Ce sont des pi ces de th tre du moyen ge L'H ptam ron est alors consid r comme uvre de la renaissance tandis que les pi ces de th tre sont consid r es comme pi ces du Moyen- ge Nouvelle appellation Le terme du Moyen- ge n'est alors pas juste et d pend de ce quoi il est appliqu La difficult de penser le Moyen- ge est due la discontinuit de cette p riode Certains chercheurs ont alors propos de nouveaux termes pour le Moyen- ge L'Early modern drama pourrait tre utiliser pour le si cle d'or - et le pre-modern drama pour la p riode du XIIe et XIIIe si cle Ces termes posent toutefois des probl mes de traduction car le d but de la modernit est consid r comme un terme extr me en contraste avec la fin du moyen age Le fran ais Au XIIIe si cle le terme fran ais peut d j faire r f rence l'espace mais les fronti res ne sont pas identiques celle de notre poque Les espaces et les fronti res ont boug Par exemple Lille n'est pas fran ais avant le XVIIe si cle Louis XIV Donc si on parle de fran ais au sens g ographique Lille n'est pas une r gion fran aise mais elle appartient aux Pays- Bas francophones Or il y une grande activit th trale dans cette r gion avec des pratiques des caract ristiques sp cifiques Exemples Sur Aire-sur-la-lys il y avait des concours dramatiques in archive de Saint-Omer tude sur les th tres des r gions seraient n cessaire car chaque r gion a des caract ristiques dramatiques particuli res Cf page centre de production dramatique importante La Farce est essentiellement produite Paris et en Normandie Dans le Nord les grands myst res religieux Lyon les soties Il serait alors int ressant d'adopt le terme fran ais non pas du point de vue g ographique mais du point de vue linguistique Quelles sont les justifications apport es pour une criture de pi ces de th tre en fran ais Th tre theo GREC voir ou lieu d di au spectacle Pour tous types de spectacle de danse de th tre ou oraison Le mot th tre entre le lexique fran ais au XIVe si cle mais il reste souvent un usage savant On ne d signe pas le mot th tre comme d signant les spectacles On utilise vers le XVIe si cle de plus en plus le mot th tre mais comme sens de lieu cette poque il n'ya pas de th tre proprement dit mais des salles qui se transforment en th tre comme les salles de jeu de paume Du XIIe au XVIe si cles il n'y a pas d'architecture sp cifique cet art Du XIIe au XVIe si cle on peut alors jouer partout mais le choix du lieu n'est pas arbitraire Exemples On peut jouer l' glise le jeu dramatique serait d'ailleurs d'abord essentiellement l'int rieur de l' glise puis il serait sortie dans la rue pour enfin trouver le th tre pour s'y installer Au XIIe si cle il a donc toujours lieu dans l' glise Mais de nos jours aussi il a lieu quelques fois dans l' glise et cela depuis le XIIe si cle Les dramaturges sollicitent de nombreux lieux Le lieu est alors un choix Un choix signifiant En La moralit d'Argent de Jazme OLIOU Avignon Il a copi le texte avec indications et surtout des indications de lieu le cimeti re d'Avignon L'int r t de jouer dans les cimeti res au XV car ils taient au centre ville ils ont t d plac au XVIIIe si cle pour raisons sanitaires Ils taient pratiques pour le th tre car ils sont entour s de murs assez haut pour installer des gradins Ce sont donc des lieux usuels pour des spectacles Ils vont alors travailler le lieu Pour cette pi ce par exemple le personnage terre est une m taphore de la mort et le lieu permet de comprendre cette m taphore R flexion Deux visions s'opposent propos des textes dramatiques Cf lire le th tre d'A bersfeld le th tre est avant tout du texte vs Le th tre visuel A Artaud sp cialiste du th tre antique F DUPONT o ils soutiennent que le texte est un acte rituel ou social et que le texte n'est qu'un squelette Ces deux visions peuvent nous servir de cadre En somme nous pouvons consid rer le sujet du cours comme une tude sur le jeu dramatique en ancien et moyen fran ais XIIe XVIe si cles CM Th tre Naturaliste compte rendu de Sarcey sur Une Maison de Poup e Malentendu Sarcey lit la pi ce comme une com die et il ne comprend donc pas la tournure de la pi ce Le critique semble d couvrir la symbolique de la pi ce en la voyant se jouer alors qu'il l'a lue avant La symbolique f ministe lui avait chapp Sarcey lit et voit cette pi ce comme une com die ce que la pi ce n'est pas Il ne comprend pas la fin alors il en fait une interpr tation symboliste Les pi ces qualifi es de naturalistes posent svt en effet le probl me de leur appartenance g n rique Probl me double d'une part savoir quel genre dramatique ces pi ces appartiennent com dies Trag dies Drames d'autre part il s'agor d' valuer la romanisation du genre dramatique c d le transfert possible de certaines qualit s du roman naturaliste vers le drame Sarrazac voir la contamination du drame par le roman Beck et Tch khov qualifient respectivement Les Corbeaux et La Cerisaie de com dies en actes pas forc ment des com dies Iben dit qu'une Maison de Poup e est un drame en trois actes Le terme drame qui correspond s rement le mieux aux pi ces tudi es est un terme tr s vague Sarrazac distingue au moins deux acceptations du terme drame sens large du terme le drame expose dans la tradition d'Aristote et de Hegel une action compl te qui s'accomplit sous nos yeux Le terme drame englobe tous les genre th traux trag die com die notion d' action remise en cause par les uvres de la fin du Sens plus limit que donnent Diderot ou Lessing le drame est un genre mixte interm diaire entre la trag die et la com die ce sens semble plus op rationnel pour des uvres crites la fin du s Les notions de trag die et de tragique selon les auteurs du corpus Yves Chevrel consacre de larges passages de son uvre la question de la notion de trag die et tragique Le th tre naturaliste est un th tre s rieux qui n'est pas forc ment l pour divertir ms pour interroger l'homme sr la r alit de la vie et pr le placer devant ses responsabilit s Le th naturaliste met en sc ne des hommes de la vie de ts les jours les h ros de ces pi ces ne st plus des perso mythique ms des hommes ou des femmes que les spect et lecteurs pourraient conna tre ou auxquels ils pourraient s'identifier Les h ros de ces pi ces st des maris des pouses des artistes Ms en faisant cela les dramaturges naturalistes enl ve l'aspect de fatalit de la trag die Les dramaturges naturalistes veulent montrer les m canismes de la vie quotidienne ns emp chant ainsi de croire la fatalit Les h ros des trag dies classiques st fig s ds leur destin ils n'ont pas d'avenir Le th nat est au contraire caract ris par une fin ouverte contraire de la trag die dt l'issue est scell e et fatale Nora l'avenir reste ouvert La cerisaie aucune action n'est compl tement achev e la fin l'action n'est pas compl tement achev e la fin d'une pi ce nat L'action peut avoir des prolongements Il est incontestable que ces fins ouvertes ont laiss aux spectateurs de la fin du s un malaise un go t d'inachev tentatives d'autres auteurs et de metteurs en sc ne de trouver d'autres issues aux personnages Les spect peuvent s'identifier aux perso vus sur sc ne aspect plus touchant que la trag die Nora met mal l'aise le spect le lecteur car elle n'est pas un perso mythique Une maison de Poup e n'est pas la seule pi ce dt l'issue reste suspendue Tolsto La Puissance des T n bres But esth tique donner l'illusion du r el cmt donner aux spect lect les infos n cessaires pr comprendre le conflit ou les crises repr sent es ds les pi ces Th tre action Roman narration Chevrel en citant Steiner estime que la hache de Lopakhine ds La Cerisaie est un symbole de la destruction qui touche le monde ancien ms aussi le syst me litt raire JP Sarrazac dit que c'est le premier paradoxe du drame moderne ds sa contamination par le roman Ds la deuxi me partie du le roman est le genre litt par excellence qui provoque ttes les innovations litt raires alors que le th tre reste le bastion de la convention C pour cela que les auteurs de ce si cle ont pr f r le roman Les drames naturalistes st des sortes de roman implicites romans contenu ds la pi ce mais nn crits ce romans st l'histoire familiale des perso le roman que le perso ont v cu avt leur entr e en sc ne Pr que ces drames fonctionnent il ft que le lecteur ou le spectateur ait des infos sur ce qui s'est pass avt l'entr e des perso ds l'action c'est ce que Sarrazac appelle le paradoxe de la contamination par le roman Une maison de Poup e histoire vieille de ans qu'on apprend au cours de la pi ce La pi ce d'Ibsen indique dc que l'histoire voluerait tr s volontiers ds un roman Les Corbeaux histoire seulement partiellement connue des spectateurs Beck Ibsen semblent tre attach e la pi ce bien faite avec des rebondissements une action bien ficel e Peter Szondi th oricien du drame moderne dit que cz Ibsen la perfection ext rieure de la forme cacherait une crise interne Tchekhov schnitzler semblent moins concern s par le sauvetage de la forme Tchekhov Les trois s urs est compliqu e comme un roman auteur qui ne nous offre pas bcp d'action Il opte pour la dispersion plus que la concentration Les pi ces au programmes permettent de mesurer l' volution du genre jsq la modernit Les l ments naturalistes y ont plus ou moins de poids Mais de Beck Schnitzler on voit se dessiner l' volution jsq ce qu'on appelle la modernit mode de civilisation caract ristique qui s'oppose la tradition La notion de modernit est assez confuse et signifie globalement volution historiquement et changement de mentalit esth tique de rupture de cr ativit individuelle et d'innovation qui ira jsq au mouvement d'avant-garde En ce qui concerne les auteurs de notre pgm il faut nuanc par rapport la modernit et l'avant-garde Aucun des auteurs tudi s ne st ds le mouvement d'avant-garde du qui va jsq la destruction des codes traditionnels Les auteurs tudi s utilisent des codes tabli s pr traiter de nouveaux sujets femmes mariage les auteurs vt ds le sens du renouvellement ss aller aussi loin que les crivains avant-gardistes La critique universitaire a tjs tendance privil gi les mouvement d'avant-garde litt raire les innovations qui vt ds le sens de la destruction de codes Alfred Jarry pi ces exp rimentales destruction du th tre traditionnel Tristan Tzara fondateur du dada sme vt plus que loin que les naturalistes Les naturalistes st ainsi svt consid r s comme mouvement interm diaire On leur reproche leur attachement aux codes Or on oublie le contexte de l' poque les dramaturges naturalistes s'interrogent sur l'efficacit des techniques th trales pour repr senter le monde r el et cherchent des solutions pr parent le chemin pour les auteur d'avant-garde Ibsen beck plus naturalistes que Tch khov ms ts utilisent des proc d s naturalistes il ne ft pas enfermer le naturalisme ds son sens fran ais et l'opposer au symbolisme ce d bat a fini par ternir le naturalisme qui a fini par tre catalogu comme simple photographie du r el ne rend pas compte de la complexit des pi ces naturalistes les pi ces d'Ibsen peuvent ainsi tre vue comme des pi ces naturalistes ou symbolistes r versibilit du naturalisme et du symbolisme volont des auteurs de donner une image de la soci t qui les entoure et de se rendre compte des moyens linguistiques dramaturgique qu'on peut mettre en uvre pour rendre compte de cette r alit exam avoir l'esprit la mani re les moyens que les auteurs ont utilis pr mettre en uvre cette illusion du r el Quels st les moyens stylistiques linguistiques dramaturgiques mis en uvre pour rendre compte de cette illusion du r el Th tre naturaliste Au XIXe ainsi qu au d but du XXe nait l hypoth se de l existence d un th tre naturaliste De plus on noterait l apparition d l ments naturalistes qui se poseraient en rupture avec la dramaturgie traditionnelle Le contexte du th tre naturaliste s tend de environ Le th tre naturaliste a des pr d cesseurs en effet le th tre litt raire au XIX e est domin par deux courants Le Drame Bourgeois Le Drame Romantique Ces deux courants cr ent une rupture avec le th tre classique du XVIIe Depuis le XVIIe la soci t a chang et le th tre classique ne correspond plus aux attentes du public devenu bourgeois Dans ce contexte le drame bourgeois comporte les racines des revendications qu auront les auteurs naturalistes un si cle plus tard Le drame bourgeois il apparait au XVIIIe C est un m lange entre la com die et la trag die Il est consid r comme une troisi me voie qui emprunte des tonalit s aux deux genres rire et pleurer sont indispensable En France les grands auteurs du drame bourgeois sont Diderot Le fils naturel Dorval et moi Beaumarchais La m re coupable cette pi ce termine la trilogie de Figaro tout en appartenant au drame bourgeois Mercier Du th tre ou nouvel essai sur l art dramatique La brouette du vinaigrier En Europe ont peut parler de Goldoni en Italie de Lessing en Allemagne et de Lillo en Angleterre Les caract ristiques du drame bourgeois sont les suivantes Le r alisme peinture des relations familiales peinture de la condition sociale des ces personnages Les th mes abord s sont l argent l honneur la vertu la respectabilit la r flexion sur les probl mes r els et sur l illusion du r el La construction c est la r alisation d un tableau On note l importance des didascalies qui nous donnent des informations sur le d cor l atmosph re ou encore l ambiance Diderot parle du quatri me mur c est un concept important du th tre naturaliste Les acteurs doivent se comporter de mati re la plus naturelle possible Toutes ces innovations sont certes importantes mais ne vont pas aussi loin que celles des naturalistes Le drame romantique C est une autre frome de drame qui se d veloppe en m me temps que le drame bourgeois Ce drame pr ne la libert totale de l art et s loigne de ce fait du souci de r alisme Parmi les auteurs notables du drame romantique on se souvient particuli rement de Victor Hugo Dans la deuxi me moiti du XIXe ces deux drames ne satisfont pas les cr ateurs ils ne vont pas assez loin dans la rupture avec le th tre classique Qu est ce que le naturalisme Entre et Zola impose une d finition strictement litt raire du naturalisme Il pr cise ce terme dans des chroniques Le roman exp rimental Le naturalisme au th tre Le naturalisme est influenc par le positivisme d Auguste Lecomte la th orie du milieu de Taine et la th orie de m decine exp rimentale de Claude Bernard Zola entend par naturalisme une litt rature qui s int resse son poque de mani re presque scientifique volont de cr er des documents humains de s int resser aux probl mes de son poque aux hommes et aux femmes de toutes les couches de la soci t C est une tude une analyse une logique une m thode toujours dans la volont d tre vrai Au th atre on parle d illusion de la r alit Le th atre en France au d but des ann es Quelle est la situation de la sc ne fran aise Emile Zola constate que le th tre est emp tr dans le respect des r gles des pi ces bien faites Pour lui le th tre est en retard sur le reste de la litt rature Le th tre est la derni re forteresse de la convention Il met ces propos en passant en revue tous les auteurs en vogue Il est assez s v re puisqu il rel ve les d fauts et les faiblesses de ces auteurs Cependant il reconnait quand m me que certains auteurs ont contribu l volution du th tre Exemple Victor Hugo Zola constate qu il a fait certes avancer les choses en supprimant certaines conventions mais qu il n est pas all assez loin dans sa d marche Le drame bourgeois n tait qu une superbe affirmation du n ant des r gles du besoin de la vie Zola s attaque aussi la trinit Audusar qui l poque avait la main mise sur le th tre Cette trinit se compose de Victorien Sardou Alexandre Dumas fils et Emile Augier Le th tre naturaliste Qu est ce que Zola entend par th tre nouveau importance de la mise en sc ne Il faut r volutionner les conventions admises Il veut faire entrer sur la sc ne la vie r elle Zola proteste contre un th tre purement m canique ou rh torique contre un th tre qui manque de v rit contre un th tre bien rod Il d finit un cadre une dramaturgie une criture tout en reprenant son conte les traditions th oriques et les batailles esth tiques du si cle pr c dant Zola int gre sa conception et sa pratique du roman Ses revendications sont li es sa propre exp rience du roman exp rimental c est ce que l on appelle la romanisation de l uvre dramatique Th tre influenc par la narration Zola r clame une rigueur quasi scientifique dans l observation du r el l observation des personnages et du milieu et la recherche d une mimesis de la r alit A partir de ces l ments il d veloppe une d finition du drame naturaliste un drame naturaliste c est un fait se d roulant dans sa r alit et soulevant chez les personnages des passions et des sentiments dont l analyse exacte serait le seul int r t de la pi ce et cela dans le milieu contemporain avec le peuple qui nous entoure L l ment cl de cette d finition est la subordonn e dont l analyse exacte serait le seul int r t de la pi ce Ainsi Zola ne revendique pas l action mais l analyse exacte des passions et des sentiments Mais Zola n oublie pas que le th tre reste un art et que le mim tisme le plus fidele ne pourra pas exclure des proc d s de stylisation dans la mise en sc ne Ainsi dans la repr sentation th trale il faut accepter des illusions plus ou moins parfaites la place de la r alit Le th tre est une forme d illusion Ce qui se passe sur la sc ne est toujours un jeu c est toujours quelque chose d artificiel On observe donc une tension entre la volont de reproduire la r alit et le fait de s adapter aux contraintes mat rielles Pour Zola l criture dramatique n est plus seulement une activit litt raire mais aussi une activit sc nique c est la mutation de l activit th trale On note l importance des d cors et du metteur en sc ne Dans l esprit de Zola le d cor a une fonction vitale dans le drame le d cor c est l quivalent des parties descriptives d un roman Il a pour fonction de renforcer la peinture du milieu la peinture de l action de la nature sur l Homme La mise en sc ne c est un terme qui vient du e si cle Avant il n y avait pas vraiment de metteur en sc ne il s agissait plus d un chef de troupe comme Moli re par exemple Tout cela change au e Historiquement la mise en sc ne au sens contemporain du terme apparait dans le dictionnaire encyclop dique du th tre de Michel Corvin en Mais en r alit le terme de mise en sc ne se d veloppe dans la deuxi me moiti du e C est le compositeur allemand Richard Wagner qui aurait formul le premier de mati re explicite les nouveaux principes de la dramaturgie Il d veloppe une id e de spectacle sc nique gesamtkunstwerk uvre d art totale Il met en uvre cette id e dans la mise en sc ne de ses op ras Bayreuth ville en Bavi re Dans ses mises en sc ne musique litt rature et arts plastiques contribuent la r alisation du spectacle c est un progr s important dans l histoire du th tre La valorisation de la mise en sc ne est li e au retour en force d un r alisme sc nique Pour les naturalistes le th tre va offrir aux spectateurs des tranches de vie pour lesquelles le d cor doit visualiser ce que les romanciers expriment par leurs descriptions Hors de France la troupe de George du Duc de saxe Meiningen appel e les Meininger font les premi res exp riences de mise en sc ne au sens actuel du terme Ce sont des repr sentations th trales homog nes marqu es par un savoir historique pr cis En effet ils d cident de reconstruire les costumes et les d cors d poque De plus leur souci principal est de faire vrai On d couvre leur th tre lors de tourn es Andr Antoine grand metteur en sc ne naturaliste voit cette troupe Bruxelles en C est Andr Antoine qui est le premier donner la mise en sc ne tout son poids dans l activit th trale Son t moignage montre l influence de cette troupe allemande sur sa mise en sc ne Son t moignage prend place dans une lettre dat e du juillet et adress e a Francis Sarcey critique dramatique Dans cette lettre il lui fait part de ses impressions concernant la mise en sc ne d un drame de Schiller et d une autre pi ce de Shakespeare cette fois Conte d hiver Antoine met l accent sur le soin avec lequel les sc nes de foule sont r elles et les regroupements d une verit extraordinaire Ces effets sont dus l emploi des figurants qui sont jou s par des vrais acteurs parfois m me par des vedettes de la troupe c est le principe d un ensemble d acteurs on met l accent sur la troupe Il oppose cet effet d ensemble au vedettariat que l on trouve cette poque dans le th tre fran ais Il parle aussi du jeu du r el des acteurs par exemple certains acteurs tournent le dos au public si l action l exige id e du quatri me mur Mais il met aussi des critiques par rapport cette troupe il trouve par exemple que certains d cors sont trop criards Parall lement il trouve leurs costumes splendides quand il s agit de costumes historiques De plus il s int resse l clairage lectrique de la sc ne et l obscurit de la salle Pourquoi ces choses neuves et peu couteuses ne viendraient elles pas remplacer ces insupportables conventions que tout le monde subit chez nous sans savoir pourquoi Il veut secouer les habitudes fran aises et instaurer dans le th tre fran ais un vrai th tre de mise en sc ne Andr Antoine fonde le th tre libre il ne s agit ni d un th tre commerciale priv e ni d un th tre d tat publique c est un th tre o les repr sentations sont r serv es ses abonn s on ach te un billet et on devient membre de cette association cela permet de contourner la censure Ce th tre libre faire des mules notamment en Allemagne par exemple le Freie b hme de Otto Brahm Sa d finition de la mise en sc ne Pour lui la mise en sc ne se divise en deux parties une partie mat rielle qui concerne les d cors les costumes la mise en place des acteurs et une partie immat rielle qui concerne cette fois l interpr tation du texte et le mouvement du dialogue Le metteur en sc ne prend une part importante dans la r alisation du texte de l auteur Le metteur en sc ne devient alors une sorte de co-auteur du spectacle Concernant les d cors les critiques reprochent parfois Andr Antoine des d cors trop r alistes qu on qualifie de r alisations na ves rustiques ou primitives Mais loin d tre na f Andr Antoine voque un souci d exactitude Ses d cors sont en r alit un l ment s miologique il s agit d un message adress au spectateur La reconstruction artistique du r el est une priorit du milieu sur l action C est le milieu qui d termine les actions des personnages Le th tre naturaliste La litt rature scandinave Ibsen est consid r comme le mod le du th tre naturaliste Ibsen est au th tre ce qu Emile Zola est au roman On observe l mergence des lettres du nord Apres une flamb e fantastique au moyen ge ex les grandes sagas islandaises Les cultures et litt ratures du nord de l Europe ont connu du e au es une sorte d engourdissement de la litt rature en effet peu de grands chefs d uvres cette poque D apr s R gis Boyer il faut attendre la deuxi me moiti du pour assister une effervescence de la culture scandinave en Europe Pays Scandinaves Ensemble g ographique form par le Danemark la Su de la Norv ge et l Islande qui ont en commun des racines du groupe germanique septentrional Relations troites entre ces pays Au e on assiste l effervescence de la culture de la Norv ge Mais pendant longtemps la Norv ge fut une simple province du Danemark et m me au e son ind pendance fraichement acquise n est pas totale sous le r gime de l union personnelle des royaumes de su de et de Norv ge m me rois m me d fenses ext rieures Il s agit d une soci t de petites communaut s on appelle ca des petites paroisses Ces paroisses jouent un grand r le dans la vie civile La Norv ge est un tat luth rien Au e pi tisme aust re Le petit nombre d habitants e Christiania capitale environ habitants Grande importance accord e l opinion publique Une culture paysanne qui reste tr s vivante Cette situation provinciale contribue la perc e de la culture scandinave Gjennembrud Vincent fournier crit La perc e moderne au Danemark en Norv ge et en Su de Deux personnages cl du mouvement de cette perc e Brandes et Kierkegaard Les hommes de la perc e moderne C est Brandes qui contribue donner un coup de pouce ce mouvement Le novembre s rie de conf rences sur les courants principaux de la litt rature du e Ces conf rences changent le climat litt raire en Scandinavie Brandes revendique une litt rature intimement li e a son poque une litt rature qui traiterait des probl mes de la vie une litt rature de la libre pens e une litt rature de l individualisme Le programme postule que tous les probl mes doivent tre d battu ceux qui touchent a la vie sociale dans ses d terminations conomiques argent comme dans ses d terminations id ologique oppressions bourgeoises guerre des sexes morale des classes dominantes Brandes en tant que critique litt raire rempli son r le d interm diaire il introduit au pr s du public scandinave les grands auteurs de l poque et vice versa il fait connaitre les grands auteurs scandinaves Kierkegaard maitre penser de tous les crivains du nord la fin du e et au d but e P re de l existentialisme chr tien oppos l allemand Feuerbach p re de l existentialisme ath e stades de la vie selon Kierkegaard Le stade esth tique prendre appui sur le monde ext rieur on contemple Stade de l imm diat de l instant D pass par le stade thique fid lit une tache donn e ou une situation d termin e pratique du devoir qui r alise l unit du moi de l individu Le danger qui guette l individu dans ce stade c est la soumission aveugle une loi g n rale danger de la n gation de l exception l embourgeoisement C est un saut vers la foi qui permet l individu d atteindre le eme stade Le stade religieux Ce saut est un acte en dehors de toute raison qui permet l homme de franchir le foss qui le s pare de dieu Pens e de Kierkegaard c est une pens e purement religieuse Mais ce penseur n est pas un homme de l Eglise au contraire il fustige les Eglises officielles le christianisme officiel auxquels il reproche d tre perverti par l argent Critique de luth ranisme puritain d calage entre des principes noblement affich s et leur r alisation dans la vie courante probl me de l hypocrisie pr sence dans les uvres La critique du christianisme officiel c est un th me fort des auteurs de la perc e moderne Place des auteurs dans la soci t scandinave tous ces crivains sont issus de la bourgeoisie ou de la petite bourgeoisie Ils repr sentent l aile clair e de cette bourgeoisie et son lib ralisme culturelle Ils s opposent au tournant conservateur que prend une bonne partie de la bourgeoisie scandinave ils s opposent cet embourgeoisement Beaucoup de ces crivains s exilent momentan ment Allemagne Italie France Le cas d Ibsen il a v cu pendant plus de ans hors de Norv ge Ces exils ne sont pas des exils pol mique ni conomique mais plus des exils artistiques Ce qu on peut appeler naturalisme en Scandinavie ne correspond pas l acception fran aise Scandinavie ce n est pas un terme positif autres arri res fonds La critique sociale parait plut t bas e sur des affrontements id ologiques individuels plut t que sur des affrontements sociologiques La critique sociale concerne un largissement des points d attaque de la critique lib rale plut t que d une mutation profonde de la soci t Ces auteurs scandinaves insistent sur leur approche subjective du monde Ibsen - Il est consid r comme un auteur universel Son uvre est diffus e dans le mode entier c est un auteur classique Certaines de ses pi ces sont r guli rement l affiche des th tres du monde entier Peer Gynt uvre non naturaliste popularis e par la suite orchestrale du compositeur Grieg Jugement du critique George Steiner pour lui c est la mort de la trag die avec Ibsen l histoire du th tre prend un nouveau d part cela seul fait de lui l auteur le plus important pres Shakespeare et Racine Son uvre n appartient ni la tradition grecque ni la tradition shakespearienne et ne fait aucune tentative pour les unir en quelque synth se artificielle uvre autonome particuli re qui parle de probl mes universels tout en s inscrivant pleinement dans son poque et dans sa culture d origine L uvre dramatique d Ibsen est l uvre d un travailleur r gulier Entre et il crit pi ces cons quentes Inclassable politiquement il se m fie de ceux qui ont le pouvoir et qui ne croient ni leur d sint ressement ni leur volont D fenseur de la libert individuelle la libert de l individu lui semble plus importante que les probl mes de classes Le th tre naturaliste Etude d une uvre scandinave Une maison de poup e Ibsen - Elle est jou e pour la premi re fois le d cembre Copenhague Avec Soutien de la soci t Les revenants Un ami du peuple Ces pi ces forment l ensemble des pi ces sociales les plus naturalistes d Ibsen Ibsen connait bien les ficelles du th tre Formation intellectuelle influenc par la philosophie ainsi que par le th tre du conditionnement de l tre humain par son environnement social et g n tique h r dit Ces l ments nous permettent de dire qu au moment de Maison de poup e Ibsen est int gr au sein de la vie litt raire europ enne C est un h ritier d un th tre qui m le th tre d id e et vaudeville En plus de cela il lit des recherches qui remettent en cause la d finition de l tre humain Ibsen s inspire de sa vie personnelle pour Une maison de poup e En effet il prend l exemple d un couple de ses amis au c ur d un fait divers pour une dispute conjugale Laura Petersen et Victor Kieler Dans sa pr face R gis Boyer pr sente deux constatations propos de la pi ce d Ibsen Une maison de poup e ne saurait tre r duite au f minisme militant pr sent dans la pi ce Il ne s agit pas uniquement de la question de l pouse de la m re mais de l individualit de la femme Titre norv gien Et dukkehjem traduit l exemple d un foyer qui parait heureux L expression maison de poup e est une m taphore pour une petite maison coquette C est l intrigue de la pi ce d Ibsen qui donne cette expression sa connotation n gative La question du drame La distribution des personnages personnages anonymes et connus hommes et femmes Concernant les hommes on les connait gr ce leur patronyme et leur profession Par contre les femmes elles sont connues par leur pr nom et leur d pendance autrui Egalit quasi num rique mais pas du tout au niveau du statut ni de la pr sence sur sc ne Parall lement Anne Marie semble jouer un r le secondaire Moritz Prozor qui traduit la pi ce en fran ais supprime le personnage d Anne Marie Mais en r alit ce personnage est tr s important chez Ibsen c est une fille m re qui a plac sa propre fille pour pouvoir tre nourrice de Nora De plus elle nous renseigne sur l enfance de Nora orpheline Le personnage d Anne Marie largit le tableau de la condition f minine m re de famille sans profession veuve fille m re qui renonce sa vie de famille pour travailler Les personnages f minins de la pi ce forment un groupe homog ne contrairement aux personnages masculins qui s individualisent au fil de pi ce Les relations hommes femmes au cours de la pi ce font apparaitre des failles chez les personnages qui r v lent au lecteur des secrets plus ou moins enfouis La pr sence de familles incompl tes dans la pi ce met en avant le fait que la famille Helmer soit la seule famille compl te dans la pi ce Le premier acte est une exposition au cours de laquelle le spectateur re oit plein d informations C est un acte traditionnel dans le drame bourgeois On observe par exemple la capacit de Nora dissimuler son secret Le rythme des deux premiers actes est soutenu plein d informations La pi ce pourrait continuer sur ce m me rythme mais Helmer apprend le secret de Nora au milieu du e acte ce qui cr e un embarras C est ce moment l qu a lieu un coup de th tre Krogstad renvoie les documents accusant Nora et sauve Helmer C est alors qu il d cide de pardonner Nora Une com die l poque se serait finie l Mais Une maison de poup e n est ni une com die ni un m lodrame Ce qui fait la force de cette pi ce c est la deuxi me moiti du e acte En effet l action et le dialogue continuent mais un rythme mois soutenu que dans les deux premiers actes On assiste alors un r glement de comptes entre les deux poux c est le premier dialogue authentique entre les deux poux dans la pi ce Ce rythme mois rapide du e acte cr e un sentiment d immobilit La pi ce se termine par une rupture La repr sentation espace temps On note l importance de l espace sc nique ainsi que celle du hors sc ne appel aussi espace dramaturgique Le lecteur peut le deviner travers les didascalies mais le myst re persiste tout de m me Le salon est le seul lieu de la maison qui est montr sur sc ne Mais dans la pi ce il est question d autres lieux dans l immeuble hors sc ne mais aussi de lieux ext rieurs hors sc ne C est ce d cor invisible qu on doit avoir sans cesse l esprit bureau chambres Exemples de choses que le lecteur ignore et qui laisse place au myst re Qu est ce qui pousse madame Linde trahir Nora Cela laisse le spectateur sur sa faim qui comprend des choses indirectement Le personnage de Nora est difficile cerner Au cours de la pi ce diff rentes Nora apparaissent Par exemple lors de la maladie d Helmer Nora chafaude trois mensonges Elle ment Helmer sur la gravit de sa maladie et sur la raison de leur voyage en Italie Elle ment Helmer concernant l origine de l argent de ce voyage Elle continue mentir Helmer sur ses d penses actuelles Ces mensonges sont impos s par la soci t les personnages doivent respecter les r les respectifs des hommes et des femmes Le r le de la femme est Kinder Kirsche K sche Par cons quent Nora ne peut pas avouer son mari ce qu elle a fait De plus elle a des circonstances att nuantes l h r dit du milieu comportement particulier de son p re avec l argent Complexit du personnage qui pose le d bat sur les droits et devoirs de l tre humain de l pouse de la m re A la fin de la pi ce Nora quitte mari et enfants En cette fin est consid r e comme immorale par l opinion publique Ibsen est oblig d crire une autre fin en effet certaines actrices refusent de jouer cette fin En claquant la porte Ibsen laisse la fin ouverte CM Le th tre naturaliste Les corbeaux de Becque D finition Universalis de Henry Becque auteur dramatique fran ais qui passe pour tre a la fois le dernier des dramaturges de l ancienne cole et le premier des naturalistes au th tre Comment becque proc de pour exprimer son originalit dans un r alisme qui refuse les conformismes psychologiques Exemple des Corbeaux chef d uvre dramatique du e Avec La parisienne ce sont les deux pi ces de Becque retenues De plus avec les uvres d Octave Mirbeau Les affaires cr ation originale d un th tre naturaliste fran ais Dans cette id e l poque la pi ce de Becque a de quoi surprendre un public habitu aux com dies bourgeoises trio audisard La force des corbeaux s explique par le r sum de Bernard Sall Histoire du th tre Dans Les corbeaux la situation de l heureuse famille bourgeoise se d grade quand meurt le chef de famille Le fils est l arm les femmes sont escroqu es par ceux qu elles croyaient tre leurs amis avocat notaire Apres un brillant premier acte la pi ce bascule dans le cauchemar apr s le premier acte A partir de donn es assez simple l histoire aurait pu se diluer dans une ni me com die faussement profonde ce qui n est pas le cas Becque donne sa pi ce une noirceur inhabituelle une rigueur architecturale sobri t des effets densit classique du dialogue observation pr cise premier quivalent th trale de l accusation sociale dominant le roman naturaliste On peut observer le soin avec lequel Becque a compos son uvre solidit et construction de la pi ce efficacit On se rend vite compte de la maitrise que Becque a du th tre Le premier acte est un exemple de cette maitrise Apparemment ce premier acte semble statique comme un simple tableau d une vie familiale o il ne se passe rien peinture de l int rieur bourgeois plut t heureux sorte de sc ne d exposition Mais en r alit l volution dramatique est d j la de mani re sous jacente l image de la famille d abord pr sent dans son intimit se modifie et se trouve clair de lumi res diff rentes au fur et mesure que les divers visiteurs arrivent Par rapport eux une certaine sympathie nait pour les diff rents membres de la famille La gait g n rale pr pare par contraste le coup de th tre mort du p re Travail de Becque pour le lecteur attentif le coup de th tre n en est pas vraiment un la mort du p re est pr par e tout au long de ce premier acte on voit un certain nombre d indices de petites phrases question de travailler moins il faut qu il se soigne qu il fasse un petit r gime qui font penser que quelque chose se pr pare gestes regard du p re qui exprime au moment de son d part comme un regret puis une absence prolong e qui devient inqui tante cr e une ambiance qui sous une gait apparente cache beaucoup d inqui tudes La fin du premier acte int ressante du point de vue de la dramaturgie force de l effet obtenue par l annonce de la mort par le m decin aucun commentaire dialogue suite l annonce par le m decin la brutalit de cette annonce se suffit elle-m me Fin du premier acte El ments de la technique dramatique qui permettent Becque d aller l essentiel mani re dont il fait comprendre l volution entre le premier et le deuxi me acte Quelques semaines se sont coul es entre les deux actes et la d gringolade de la famille est bien avanc e Premiers mots de la femme suffisent pour comprendre que des choses se sont pass es quand je pense qu il n y a pas un moins qu il tait la pas seulement un artifice qui indique le temps pass mais reflet du fait que madame reste passive dans son malheur En effet en tant qu pouse elle d pendait enti rement de son mari son mari ne l a jamais pr par tre active dans les affaires Second acte crescendo efficace gr ce aux entretiens des diff rents personnages La menace clate la sc ne de l acte La famille est ruin e ils doivent vendre leur fille Marie Troisi me acte succession de deux sc nes cl s de la pi ce sc nes et de l acte Sc ne l ancien associ du mari Tessier propose le mariage l une des filles Marie Mais elle ne l aime pas Sc ne rencontre houleuse entre l une des filles Vigneron et madame de saint Jeunisse Si la sc ne laisse pr sager un d nouement pas totalement absurde la sc ne focalise toute l attention du public sur elle Rencontre o la fille avoue dans l intention de d fendre son futur mariage fils de madame de Saint Jeunisse qu elle est d j maitresse de son fils sc ne consid r e comme la plus cruelle de la pi ce public choqu Mais sc ne importante mise en sc ne de l crasement d un tre faible par une femme de la haute soci t heurte la sensibilit du public bourgeois bien pensant Sc ne n cessaire pour la v rit dramatique l explication entre les deux femmes est dans la logique de la situation M me si elle heurte le public elle est indispensable Elle tranche avec les conventions de l poque tre en rupture avec la dramaturgie bourgeoise l ment du th tre naturaliste Ruine mat rielle de la famille sacrifice moral et physique sacrifice de Marie Il ne s agit plus de la com die annonc e mais d une parodie du m lodrame et de la com die bourgeoise Comme la com die la pi ce se termine par un mariage mais par un mariage non choisi donc malheureux Cette fin m me si elle ressemble celle d une com die n est au final pas comique Date de la cr ation composition des Corbeaux mais il est probable que Becque y ait d j travaill depuis ans Auparavant il a connu des checs au th tre D but situation personnelle p nible petits boulots carri re dramatique compromise Met sa pi ce en chantier d termination ne plus b cler prendre son temps Les corbeaux pi ce de la derni re chance Becque est tent plus par le s v re que par le plaisant d apr s ses propres aveux il revient a une situation simple ruine qui accable souvent les failles qui perdent leurs chefs Becque fait preuve de compassion pour les innocents avec tous ceux qui se battent contre la force et les tyrannies Becque pr cise qu il a voulu attirer l attention sur de v ritables crimes judiciaires Ce qui m ne la famille la ruine n est pas ill gal les corbeaux profitent de la situation crime morale Les personnages Becque a toujours affirm que ses personnages naissaient de l observation directe de la vie repr sentant moyens de la soci t La famille Vigneron famille de braves gens sans grandes aspirations moyennement cultiv s honn tes pr sent s avec un parti pris favorable Le p re ere moiti du premier acte ne laisse pas le spectateur indiff rent on garde de lui l impression d une certaine bont d un bon vivant d un homme simple Si la v racit de ces bourgeois moyens n a pas vraiment t mise en doute les portraits des corbeaux on t contest Becque forc les traits noirci la peinture tomb dans les exc s du naturalisme Ces corbeaux on tous le m me but profiter de la d convenue de la famille vigneron Mais leur personnalit sont bien diff rentes ils ne sont pas uniform ment r pugnants Pas voulu voir les personnages des corbeaux dans leur diversit qui correspond encore une fois une observation exacte de la soci t Chacun des ces personnages est canaille un degr diff rent Canaillerie influenc e par l ignorance de la famille septembre premi re repr sentation la Com die Fran aise On assiste l un des plus grands scandales dans le Th tre Fran ais on entend l th tre de la Com die Fran aise Protestations qui ont forc l actrice qui jouait Madame de saint Jeunisse s enfuir dans les coulisses avant la derni re r plique de la sc ne de l acte Comportement de Blanche cible pr f r e de la critique Le septembre on assiste une petite bataille d Hernani f vrier Hernani a aussi la Com die Fran aise provoqu un vrai scandale Pourquoi ce scandale A priori aucune provocation formelle bien structur e ni de sc nes scabreuses Cette pi ce pr sente m me une certaine unit d action et de lieu Donc il s agit de probl mes id ologiques Public compos de la haute et moyenne bourgeoisie Or l uvre de Becque s attaque deux domaines consid r s comme sacr s le mariage d tourn des fins purement conomique et les affaires Becque revendique l oppression d un sexe par l autre d une g n ration par l autre spoliation d une petite bourgeoisie d affaire par une nouvelle classe de parvenus du monde des finances et de l industrie Passage d un capitalisme prudent un capitalisme plus entreprenant peu soucieux des prescriptions d ordre moral Becque m lange comique et tragique au c ur de la pi ce Il fait subir chacun des ces genres une alt ration provoque une impression d tranget sentiment de malaise qu on ressent par rapport au comportement des corbeaux et au sort de la famille Vigneron CM Th tre naturaliste Arthur Schnitzler Son uvre autant dramaturge que auteur d uvres narratives comme Tchekhov Seulement une partie naturaliste Pi ces caract res naturalistes dans les premi res ann es de sa carri re litt raire - pi ces drame socio psychologique qualifi tel par la critique int r t de l auteur pour des questions sociales du point de vue des relations humaines exploitation sentimentale et rotique des femmes modestes par des hommes Liebelei Amourette lui ouvre les portes du Burgtheater de Vienne quivalent de la Com die fran aise Pr c d par Das M rchen Le conte de F e Liebelei personnages f minins S sses Model la midinette version viennoise Diff rent de Das marchen personnages f minins Fanny femme qui a faut en ayant des relations sexuelle et n tant pas mari es die Gefallene Un homme s prend d elle mais en apprenant son pass il c de la pression de la morale bourgeoise et met fin cette relation malgr l amour de Fanny Fanny se sauve en acceptant un engagement dans un th tre loin de lui Puis suit Freiwild chasse gard e reprend le th me de la jeune actrice mais dans le cadre d un th tre saisonnier Cette jeune actrice est la proie des officiers en vill giature Actrice livr aux officiers combine avec le th me et la tradition du duel Das Verm chtnis les derni res volont s impossibilit de l ascension sociale impossibilit de l int gration d une jeune bourgeoise dans la famille de son amant la mort de son mari Ces pi ces r v lent quelques th mes majeurs de l uvre de Schnitzler ambig it de la morale sexuelle de la bourgeoisie y compris la bourgeoisie clair e d sillusions que r servent les relations amoureuses confrontations illusions r alit obligation pour certaines cat gories sociales de se battre en duel folie meurtri re de cette tradition Liebelei ere le octobre consacre Schnitzler comme auteur dramatique pour un grand public Structure de la pi ce parall le avec maison de poup e au niveau du basculement du e et dernier acte Fran oise Derey au terme de l intrigue ou la donn e aurait pu passer pour m lodramatique apparait dans toute sa force le verbe lieben qui consacre le don de soir et c est la ou le drame commence Le quiproquo est pr par par Schnitzler d s le d but Christine comprend qu elle n a t qu un passe temps pour fritz Au cours de la derni re sc ne elle soufre de la d sillusion Les sentiments de fritz restent ambigus pour le lecteur m lodrame apparent Elle apprend qu il a t tu et c est la qu elle apprend qu elle n tait qu une amourette Acte pages Acte pages Acte plus court Dernier acte court mais dense On ne veut pas r v ler la v rit Christine angoisse palpable Elle apprend la v rit et quitte l appartement de son p re veut aller sur la tombe de son amant On essaye de l en emp cher Je n y vais pas pour prier on peut interpr ter cela comme la volont d un suicide Mais un critique dit

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