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Pascal.docx

Uploaded: 6 years ago
Contributor: gh0st
Category: Religion and Philosophy
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Pascal (1623 – 1662) Ou l’ordre impossible à l’homme Il invente en 1642 la première machine arithmétique, s’occupe de physique, crée le calcul des probabilités, le triangle arithmétique. Il se consacre à Dieu et à la défense de cette forme exigeante du christianisme qu’est le jansénisme. Il mène la brillante polémique des Provinciales contre les Jésuites. Ses dernières années sont consacrées à la préparation d’une Apologie de la religion chrétienne, que la mort l’empêche d’achever (ses notes et ses brouillons constituent les Pensées). Pour lui, il faut avoir ces trois qualités : pyrrhonien, géomètre, chrétien soumis. L’ordre ne peut être gardé : les hommes sont dans une impuissance naturelle et immuable de traiter quelque science que ce soit dans un ordre absolument accompli. L’ordre absolument accompli consisterait à défini tous les termes dont on se sert dans une démonstration, et à démontrer toues les propositions. Mais il est évident que les premiers termes qu’on voudrait utiliser, supposeraient de précédents pour servir à leur explication, et ainsi de suite. Il faut donc admettre des axiomes et des termes non-définis. C’est l’ordre géométrique. Deux lois suffisent pour régler toute la politique chrétienne : « tu aimeras le Seigneur ton Dieu » et « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Mais tous les hommes se haïssent naturellement l’un l’autre. Il faut donc se contenter d’un ordre inférieur, fondé non sur l’amour de Dieu, mais sur la concupiscence. Mais il serait absurde, à même titre que la géométrie, de condamner l’ordre social au motif que son ordre n’est pas parfait : car cet ordre est encore le moins mauvais dont les hommes soient capables. Mais c’est illusion que de croire qu’on puisse arriver à des lois justes en elles-mêmes. C’est ce que Pascal appelle renversement du pour au contre. Ex : on choisit pour gouverner une Etat le premier fils d’une reine. Mais ne devrait-on pas choisir le plus habile, le plus vertueux ? Chacun prétend être ce plus habile et ce plus vertueux. Attachons don cette qualité à quelque chose d’incontestable. C’est le fils aîné du roi, cela est net et il n’y a point de dispute. La raison ne peut mieux faire, car la guerre civile est le plus grand des maux. L’ordre est imparfait, mais il est à la mesure de notre condition. L’idée directrice de l’entretien avec M. de Saci est que toute l’histoire de la philosophie peut se ramener au conflit entre Epictète et Montaigne. D’un coté le stoïcisme orgueilleux, qui a bien connu la grandeur de l’homme et l’étendue de ses devoirs. D’un autre côté le scepticisme aimable et subtil de Montaigne a bien connu la fragilité et l’inconséquence de la raison humaine : mais ce scepticisme conduit à la lâcheté, faute d’avoir conscience de la grandeur de l’homme. Cela exprime donc le conflit entre la paresse et l’orgueil. Pour Pascal, chacun des deux a raison pour ce qu’il affirme, mais tort de s’en tenir à cette vérité unilatérale : une vérité partielle est une fausseté. La philosophie ne peut combiner de solution à cette antinomie violente de la grandeur et de la misère intellectuelle et morale de l’homme. La religion seule peut apporter la paix. Original est le refus pascalien de considérer la raison comme l’instrument par excellence de la connaissance : nous connaissons la vérité non seulement par la raison, mais encore par le cœur. Chez Pascal, le cœur désigne une puissance positive, naturelle et commune à tous les hommes. C’est le cœur qui nous donne la connaissance des premiers principes. Le cœur sent qu’il y a trois dimension dans l’espace et que le nombres sont infinis. Le cœur est supérieur à la raison en deux points : il la précède et il agit en un instant, alors que la raison agit avec lenteur (tant de principes =doivent toujours être présents). La raison est faible, comme le montre les contradictions entre la raison et les sens, la mémoire, l’opinion ou l’imagination. Rendre raison, c’est la tâche propre de la philosophie. Ici la religion semble lancer un défi à la philosophie, et la combattre sur son propre terrain. La philosophie est incapable de rendre raison de ces contradictions, mais la religion le peut (la faute d’Adam est ce qui désordonne l’humanité en l’homme). Dieu veut nous sauver, et pour se faire il a envoyé le Christ pour racheter les hommes. Jésus Christ est à la fois homme et Dieu. En lui, toutes les contradictions sont accordées. Pour Pascal, nous ne nous connaissons nous-mêmes que par Jésus Christ. Chez Pascal, Jésus Christ est la réponse à la question « qu’est ce que l’homme ? », puisque c’est en se tournant vers lui que l’homme peut se comprendre lui-même. Le monde est « une sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part ». L’homme n’est plus en proportion avec la nature. « Qu’est ce que l’homme dans la nature ?Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout ». Le Christ est le seul centre possible en un monde radicalement décentré. Pascal distingue trois ordres : l’ordre des corps, l’ordre des esprits, l’ordre de la charité. La grandeur charnelle, c’est celle des rois, de riches, d’Alexandre. La grandeur de l’esprit, c’est celle des savants, celle d’Archimède. La grandeur de la charité est celle du Christ. Il est clair que l’ordre de la charité est le seul d’où l’ordre véritable puisse se dévoiler. Si en Jésus-Christ se résolvent les contradictions, et si on accède à Jésus-Christ qu’en l’aimant, alors la charité est la clé de l’ordre du vrai. Le « génie » de Pascal, comme on dit justement, se marque aussi à ce qu’il donne à penser bien au-delà de ce qu’il entendait nous persuader.

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