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CM sémiologie & Langage
Interactions, signes & discours
1) Prémices : Les principes de la communication
-> Sémiologie : fonctionnement des signes, langage & processus de communication -> interactions
-> Signe :
« Pierre a hoché la tête « en signe » de mécontentement » -> mouvement, geste donc à interpréter un sentiment, une pensée. -> On le perçoit par le canal du champ visuel & gestuel contrairement à la parole qui est acoustique & porteuse d’un sens précis.
- Un signe représente toujours autre chose que ce qu’il est -> le signe hoché la tête ne signifie pas hoché la tête mais un sentiment.
- Un signe fonctionne tj avec d’autres signes. Toujours une différence dans la façon de signifier.
- Signe a besoin d’être percepté -> donc pas dans le noir car pas en mesure de le voir.
- Signe condition de perception pour être interprétable dc processus de communication, mise en rapport d’au moins 2 individus. Ne peux pas communiquer seul.
- ce signe n’est pas propre à l’individu, pas spécifique, pas l’inventeur car il a en commun la capacité à interpréter le mouvement. Dc aucuns signes propres à l’individu. -> S’inscrit dans une communauté au même savoir (collectivité, vie sociale) -> partenaire dans la communication
- L’objet doit être identifiable à l’avance pour être repéré.
« Il y a de beaux nuages dans le ciel, c’est signe de pluie »
Similitude avec la 1ère phrase : manifestation perceptible par les sens notamment la vue encore une fois, cet élément perceptible je vais lui donner un sens : il est perceptible & interprétable, anticipation éléments extérieurs -> annonciateur relation causes à effets.
Différence avec la 1ère phrase : Les nuages n’ont pas l’intention d’annoncer la pluie, pas projet annonciateur -> mais indices (pas produit pour annoncer pas d’intentions)
-> Pour communication : au – 2 individus avec signes à partager, hors les nuages ne communiquent pas à l’Homme.
Donc -> Sémiologie : sciences qui étudient les systèmes de signes & systèmes de communication dans la vie sociale, étude de comparaison & interprétation
-> Signes « oui » & « non » : totalement culturel, culturellement réglé
Ex : Nous hochons la tête de ?en ?pour dire oui alors que le grec va hocher de ?
donc on voit un prbl de communication intra-culturel
Autre exemple : Le code de la route est un ensemble de signe -> système communicatif, antagonisme -> à valeur de sens ( Le triangle = danger par ex), ils représentent prescription dans la vie sociale par la collectivité -> c’est préréglé mais pas valeur naturelle ou nécessaire, vient totalement de la culture.
-> Toutes langues : système de signes (vocabulaire, lexique…) avec leur forme, production de sons -> perçu & forme sonore on lui donne un sens -> une forme par ex : arbre -> forme arbre
Donc la langue -> système de signes, règles grammaire détermine mise en forme, mise en place des mots & sons.
Ex : C A N E – signe linguistique -> 4 lettres de l’alphabet
on a donné une forme graphique aux signes -> sur la feuille (support qui rend perceptible forme graphique) je vais lui donner un sens linguistique : une cane = femelle du canard
(forme inscrite dans le vocabulaire français avec sa prononciation)
-> autre système d’autre langue : en anglais par ex « cane » signifie un bâton & possède une autre prononciation etc…
Introduction
-> Henri Bergson
- il étudie notamment le processus qui éclanche le rire -> réaction spécifique de l’H.
Rire : comportement / réaction que le rieur est capable de percevoir le comique, réaction qui suppose une compréhension / perception de la situation qui a déclencher le rire, le rire transforme l’évènement à un spectacle, le rieur montre qu’il ne prend pas au sérieux la situation auquel il assiste, il fait connaitre son état d‘esprit -> vie sociale / humaine
- Bergson a identifié d’autre caractéristique de l’être humain -> la conscience de soi, possibilité de dire « je » & conscience d’autrui
- Autre aspect -> perception du temps & de la durée, dimension de l’expérience vécue, processus d‘évolution -> le temps -> dimension par laquelle se développe des techniques & technologies
« Homo-faber » -> « L’homme fabricant »
Au-delà de l’instinct naturel, l’humain est capable ‘inventer, innover etc… s’adapter à son milieu & le transformer.
Transmission du savoir -> par la parole & d’autre instrument, communication au sens de diffusion des savoirs faires
1) L’Homme de parole
-> toute communication passe par le langage
L’H est doué de parole c’est un être de parole -> « Homo-loquens » -> « Homme parlant »
Doté d’un instrument riche & précis pr communiquer dès la parole.
-> Dispositif naturel -> tout être humain possède la parole -> inné (capacité) & apprendre mécanisme de la langue (acquis par apprentissage)
Le nouveau-né -> enfant « In-fans » -> « celui qui ne sait ps encore parler »
-> Toute langue relève de la culture
-> Assimiler une langue ce n’est pas se contenter d’énoncer des choses toutes prêtes. On retrouve l’aptitude à former de nouveaux messages.
-> Compétence linguistique variable mais aussi comprendre ces nouveaux messages.
Parler c’est réagir à l’environnement -> le locuteur, prendre la parole pour émettre message nouveau à l’égard d’autrui.
2) Etre de communication
-> humain = locuteur
Donc utilise la langue comme moyen de communication
Pour autant -> pas de « finalisme » (langue est fait exclusivement pour la communication) -> NON !
La langue a d‘autres fonctions & usages :
-> entraîne vision du monde & représentation du temps
Différents selon les langues -> lexique etc… des langues sont différents donc représentation du monde différentes dans les différentes langues.
-> Toute langue vient organiser / structurer la pensée de l’individu ; indépendamment de la communication -> discours silencieux (pensée à travers la langue)
communication avec soi-même
parole intérieur que ne possède pas l’enfant ou l’animal -> endophasie
3) Statut privilégié de la langue
-> Langue est acquise progressivement -> n’est pas innée
-> Moyen d’information & communication privilégié -> qd l’enfant apprend la langue maternelle c’est une imprégnation, enseignement vocabulaire ; principes dc liens entre formes sonores (signifiant phonique) & des valeurs de sens.
L’acquisition de la langue s’effectue à travers la parole.
-> La langue : objet à enseigner & instrument de l’enseignement (moyen)
-> Par la parole qu’on peut porter à la connaissance d’autrui tous les autres faits culturels, techniques, savoirs etc… -> statut dominant de la parole / des langues.
I. 1.) Aperçu historique
A) Le faux problème des origines du langage
B) Progrès techniques et développement des moyens de communication linguistique
1). Coup d’œil sur évolution des systèmes d’écriture
a). Evolution des types d’écritures
b). L’écriture est-elle « secondaire » ?
2). Sémiologie générale de l’écriture
C) Technologies modernes de la communication verbale
1). Conservation et transmission de la parole
2). Conservation et transmission de l’écrit
3). L’image
Langages, sémiologie et sciences humaines
1) Coup d’œil sur évolution des systèmes d’écriture
a) Evolution des types d’écritures
b). L’écriture est-elle « secondaire » ?
L'écriture est secondaire dans le sens où elle est tributaire d'une autre langue, l'évolution montre un rapprochement progressif. Dépendance logique de l'écriture par rapport à la langue comme système de communication
C'st une thèse : le monocentrisme qui consiste à placer au sein de toute communication la langue orale (échange en temps réel) et l'écriture. Saussure insiste bien sur ce phonocentrisme.
« L’écriture voile la vue de la langue : elle n’est pas un vêtement, mais un travestissement. On le voit bien par l’orthographe du mot français oiseau, où pas un des sons du mot parlé [wazo] n’est représenté par son signe propre ; il ne reste rien de l’image de la langue. »
(Saussure, CLG, p. 51)
L'écriture rend visible la parole, Saussure prend le contre-pied, écrire c'st travestir la spécificité de la langue. Les homophones sont des mots différents mais qui se prononce pareil : temps, tant, tend, t'en, taon ; c'st l'écriture qui va les différencier. Les paroles s'envolent, les écrits restent, c'st l'écriture qui inscrit les archives. Les écritures a permis la transmission de messages dans le temps et dans l'espace mais elle n'est pas une représentation fidèle de la langue.
2) Sémiologie générale de l’écriture
Représente des éléments linguistiques
Fonctions immédiates
Phonographique : décrire un son
Idéographique (ou logographique) : décrire l'idée du nom, par exemple 2 ou les pictogrammes
Fonctions contextuelles
Morphologique ou morphosyntaxique : donne des informations proprement grammaticale. Ex : le S du pluriel, ne fonctionne que dans le domaine de l'écrit, apporte une information sur le nombre ; la ponctuation n'a pas de fonction linguistique à l'oral.
Thématique (ou logographique) : ne concerne que les écritures chinoises ou les hiéroglyphes
Ne renvoie pas à des éléments linguistiques
Fonctions immédiates
Symbolique : pouvoir évoquer des valeurs de sens à travers des polices de caractère mais qui n'a pas d'influence sur le message, mettre en relief un mot ne change pas le mot ex : caractère gras, italique, soulignement, arial, times new roman.. L'écriture va pouvoir porter des informations sur le scripteur lui même
Indicielle
Iconique
Fonctions contextuelles
Indexicale : sert à désigner, la fonction de l'écriture est de désigner un lieu précis par exemple
Topologique : possibilité sur une page d'organiser un message indépendamment des contraintes de la langue afin de désigner quelque chose de précis.
2) Sémiologie générale de l'écriture
L'écriture sous-entend qu'elle nécessite un message différé, c'st à dire qu'il sera reçu par le destinataire à distance dans le temps et l'espace. L'écriture permet alors d'écrire un message, de l'enregistrer et de le diffuser. Il existait chez le Romains des professionnels de l'écriture, des Scribes, qui recopiaient à la main des textes en plusieurs exemplaires. Le scriptorium est une sorte d'atelier d'écriture, où un moine dicte un texte à l'assemblée des moines qu'ils vont reproduire. On a une écriture autographe. Gutenberg a inventé l'imprimerie, les textes vont être retranscris de manière industrielle avec des caractères mobiles. Garamond Bodoni Didot
La linotypie est l'écriture grâce à un clavier commandant les caractères via un truc électrique : numérisation. Réimprimer indéfiniment.
Début des années 60, Marshall Mc Luhan "La galaxie Gutenberg" – 1962
Phonographe : possibilité de reproduire, transmettre un msg
Electrophone : gravé un support tel que un disque de vinyle, fixer la parole
Electromagnétique :
Photogravure : électrisation de l'image
Numérisation permet la diffusion immédiate des informations
Linguistique française:
- Distinction entre la linguistique française et la grammaire:
-> La grammaire: ne se réclame pas d'une théorie.
-> La linguistique: explicite la théorie qu'elle se donne à la langue. Se pose la question du sens.
- Points étudiés dans le cours:
1° Différence grammaire/linguistique.
2° La méthode de description selon une théorie adoptée (ex vu en cours: "poissonneux").
- Grammaire: théorie implicite (méthode)
- Linguistique: théorie explicite (méthode)
=> Il n'y a pas de description objective, de jugement objectif. Jugement relatif à une certaine théorie/conception que l'on a de l'objet. C'est pour cela que la grammaire admet tout de même une théorie implicite.
- Grammaire: se compose de:
-> La morphologie: domaine de la formation des mots -> manière dont on peut former les mots, en particulier à l'aide de préfixes ou suffixes.
-> Syntaxe: relation qu'entretiennent les mots au sein d'une phrase
- Exemple d'une description morphologique:
À partir du suffixe "eux" -> Choix d'un nom.
- Étapes de la description morphologique:
1° Comment former un adjectif?
-> Règle: N + "eux" = adjectif qui a du "N", qui contient des "N"
Ex: "poissonneux" (ou "poisson" + "eux") est un adjectif "qui contient du/des poissons".
2° Constituer un corpus pour la vérifier:
-> Objectif: trouver des "noms" que l'on peut qualifier de poissonneux. Autrement dit, énumérer ce qui peut être "poissonneux", où il peut y avoir des poissons.
Poissonneux/euse -> mer => La mer est poissonneuse
rivière => La rivière est poissonneuse
étang => L'étang est poissonneux
torrent => " " "
* tiroir => " " "
* aquarium => " " "
* camion => " " "
Objectif: tester la compatibilité de ces noms avec l'adjectif "poissonneux".
=> Je ne peux pas dire "un camion poissonneux", "un tiroir poissonneux" et un "aquarium poissonneux".
Astérisque -> signifie que la combinaison n'est pas acceptable en français.
3° Formulation d'un problème:
À travers cet exemple -> autant de phrases possibles et impossibles (dont la description est inadéquate, incorrecte)
4° Expliquer ce problème:
Quand on compare les noms qui permettent l'association avec poissonneux et ceux qui ne le permettent pas, on remarque des réalités naturelles et des réalités non naturelles.
Les noms qui ne permettent pas l'association font référence à des réalités non naturelles, à des objets construits, qui ne constituent pas le milieu naturel du poisson.
Hypothèse: Ainsi, il semblerait que l'adjectif poissonneux ne puisse s'employer que pour parler de réalité naturelle.
Cours de linguistique qui repose sur une évaluation critique
-> Il faut lire un certain nombre de définitions de grammaire et les évaluer.
Modalités du contrôle continu:
- Écrire et réfléchir par nous-mêmes.
=> Il faut rédiger chaque semaine ce que l'on a fait à propos de l'exercice poissonneux.
Pour la semaine prochaine: possibilité de reprendre l'exemple "poissonneux" ou d'innover (essayer avec un autre adjectif ou une autre règle).
Chap 2 – la naissance de la philosophie du langage
2.2- sens et dénotation
– Jugements a priori et jugements a posteriori
<< a=a et a=b sont des propositions qui n'ont pas, la chose est évidente, même valeur de connaissance : a=a a priori et selon Kant, analytique, tandis que les propositions de la fore a=b ont bien souvent un contenu fort précieux pour le progrès de la connaissance, et elles n'ont pas toujours un fondement a priori >> (Frege, 1892 [1971] : 102)
Jugement a priori : tautologie dont le degré d'information est nul.
Proposition de la forme a = a
Henri IV est Henri IV. (1)
L'étoile du matin est l'étoile du matin.
Deux propositions a = a sont vraies, ce sont des tautologies, elles n'ont aucune valeur informative.
Jugement a posteriori :
Proposition a = b :
Henri IV est le père de Louis XIII. (2)
L'étoile du matin est l'étoile du soir => c'st une révolution scientifique au Moyen-Age
Propositions à valeur informative.
381507716510427177769851Henri IV
Henri IV
2052956253361
Dénote
3854470
right2356481
Dénomination multiple (3) :
L'étoile du matin/L'étoile du soir/l'étoile du berger/Vénus
Le vainqueur d'Austerlitz/Le vaincu de Waterloo/Napoléon Bonaparte
L'auteur des Misérables/le plus célèbre poète romantique français/l'exilé de Jersey/Victor Hugo
La ville-lumière/la capitale de la France/Paris
Différence entre sens et dénotation !
Sens : moyen d'accéder à la dénotation ;
Dénotation : moyen de dénoter un individu
(4) – Tu as remarqué ? Pierre a l'air de bien aimer Marie.
- Ce n'est pas Marie qu'il aime, c'st la fille du patron.
(5) Expression ayant un sens mais pas de dénotation : Le plus grand nombre entier.
290834534667Pour Frege, le langage doit être muni de sens et de dénotation, donc (5) est anormale.
Ulysse a un sens mais pas de dénotation. Cette proposition doit être soit vraie soit fausse pour les logiciens. Et si une proposition ne renvoie à rien, elle ne peut pas être jugée vraie ou fausse. Il faut alors chercher la dénotation d'Ulysse. Le poème reçu comme une œuvre d'art joue sur le sens et exclu complètement la dénotation. Le plaisir artistique se contente du sens.
Pour aller plus loin sur la question des personnages fictifs dans le cadre de la distinction frégéenne sens / dénotation : cf. les premières pages de (faits, fictions et dictions - Bouveresse, 1992)
Différence entre grammaire et linguistique en bordant la norme : deux sens à savoir :
sens descriptif : celui que retient la linguistique, il s'agit de décrire les usages à l'oral et à l'écrit
sens prescriptif : privilégier un usage de la langue au regard des différentes formulations possibles correctes ou incorrectes. Sans porter de jugement, grammatical ou agrammatical
Sens imposé au nom de bon usage, selon laquelle on ne doit pas dire : au coiffeur mais chez le coiffeur. On utilise la préposition "chez" car coiffeur est un individu, à est alors suivi d'un lieu. La question est d'évaluer la description.
Certaines formulations sont condamnées par des puristes mais couramment employé "je vais au coiffeur" il faut alors savoir si la justification est valable. Penser à dire aller chez quelqu'un : je vais chez ma grand-mère, personne ne dit je vais à ma grand-mère donc
Le reflexe du linguiste est de se demander si celle-ci est justifiable. Comparer boucher, boulanger, coiffeur à grand-mère, ami ; il est idée d'un service professionnel, on ne va pas chez lui, mais on bénéficie d'un service.
Ceux qui disent je vais au coiffeur sous-entendent qu'ils vont bénéficier d'un service professionnel, ce n'est pas vraiment une erreur linguistique.
Travail de recherche : à partir du 12 décembre, rendre devoir rédigé en fonction du problème de recherche. Le 5 décembre : groupes réunis afin de présenter leurs résultats de recherche. Le 28 novembre : travail personnel créé.
Sujet : dans le domaine des prépositions : il s'agit de l'usage des prépositions devant le nom de lieux.
Ex : lorsque nous sommes sur le quai et que le train est sur le point d'arriver, on dit : le train va entrer EN gare. Si je suis en train d'attendre quelqu'un sur le quai, on dit : je vais attendre quelqu'un A la gare. Sur un panneau : Bienvenue EN gare. On dit aussi : tu entres DANS la gare, ou A la gare mais non en gare ; qu'est ce qui justifie l'emploi de EN devant le mot gare par opposition à DANS ou A la gare.
2e ex : on dit : il travaille EN usine, A l'usine, DANS l'usine.. Ou je vis EN appartement, EN studio mais pas EN ville.
1ère étape individuelle : constituer un corpus, constituer ses idées
2e étape groupale : échanger dans un groupe de 3-4 ses idées
3e étape collective : échanger et présenter devant l'amphi
Le travail écrit : rédiger son argumentation pour le 19 décembre
Distinction entre règle et hypothèse :
Règle : implique un respect. Etre sûr de ce que l'on écrit, par ex : "le verbe s'accorde avec le sujet" est une règle à suivre.
Ce qui est présenté comme règle n'est pas exactes, les règles sont étiquetées mais ne correspondent pas forcément à la logique de la langue. La linguistique préfère n'avancer que des hypothèses. A chaque étape on a affaire à des vérités provisoires qui dépend du corpus.
Ex : "le participe passé d'un verbe conjugué avec avoir s'accorde avec le COD s'il et placé avant le verbe."
1er ex : J'ai écrit la lettre" => pas accord ;"La lettre que j'ai écrite" => accord car COD placé avant.
2e ex : "La guerre, j'ai pas connu." => Pas accord, alors que la guerre est le COD de "je n'ai pas connu la guerre."
3e ex : "Hier la tarte, j'ai adoré." => Soit la règle est erronée, soit la tarte n'est pas COD, donc la règle est bonne.
Opposition entre synchronie et diachronie
Deux points de vue pour décrire le fonctionnement de l'objet :
Tel qu'il est à un moment donné, sans se préoccuper de son origine et de son évolution : description synchronique. Ex : grammaire du fonctionnement du français au VIIe siècle.
Etablir à partir d'une origine, d'une étymologie l'évolution d'un mot : description diachronique. Ex : se demander comment à partir du latin "Caballu" obtient-on le mot cheval.
S'applique aussi bien en grammaire qu'en linguistique.
Pour la langue française, la norme de la langue française est le français de la bourgeoisie parisienne cultivée.
L'origine de ce français se situe à partir du 16e-17e siècle car on commence à vouloir uniformiser la langue, c'st la politique de standardisation (roi François 1er qui entreprend d'imposer ce parler de l'Ile de France qui est le parler de la Cour.) Il y a des facteurs sociaux : groupes sociaux favorisés les plus instruits, géographiquement dominants. Ce sont les parlers de la langue française qui deviennent les normes. Cette norme est beaucoup plus pesante dans les communautés francophones, pression sociale assez importante.
Autre emprunt à la sociologie :
Les rôles sociaux, en sociologie, chaque locuteur appartient à divers groupes sociaux qui a un rôle social auquel on associe un parler particulier, donc un locuteur emploie des variétés de langues diverses.
La nécessité des enquêtes de terrain, elles sont indispensables pour valider les hypothèses car cela tient à l'objet d'étude de la sociolinguistique (le lien entre le langage et le monde). On va récolter des données qui servent à prouver la réalité des faits linguistiques.
Toute langue varie dans ses usages
C'st une loi universelle des langues humaines sur laquelle se fonde la sociolinguistique.
Ce sont les dimensions géographiques, les facteurs géographiques qui déterminent la variation linguistique, la différenciation linguistique.
Ex : en français, les prononciations régionales. En anglais : en anglais austral "g'day", en anglais américain "hi", e anglais britannique "hello, good morning"..
La différenciation sociale. Par ex : anglais populaire "thing" [tin], anglais normé "thing" [ein]. Différenciation sociale dans les langues anciennes : langue vulgaire (populaire) parlé par le peuple et langue classique (de référence) parlé par les lettres.
La variation ne peut déterminer les parlers selon diverses dimensions.
Concernant le texte d'Hagege :
Les différentes façons de parler s'observent dans certains groupes de la société, comme les groupes méridionaux. La variété standard correspond aussi à un groupe de la société, la différence est que ce groupe et ce parler est un modèle, il a un statut prestigieux et important.
Ces usages variés s'observent aussi chez un même individu, lorsqu'on passe d'un parler à un autre (normé à populaire).
L'enfant devient conscient de ces usages variés en apprenant à parler ; situation d'apprentissage implicite : quand les enfants entendent leurs parents parler différemment avec le médecin, les amis, eux-mêmes..
Situation d'apprentissage explicite : on ne dit pas salut maitresse mais bonjour maitresse.
La variation est inhérente au langage, elle est incontournable, c'st une loi universelle du langage, toute langue varie dans ses usages, aucune langue n'est homogène.
Depuis quand la linguistique s'intéresse aux différentes façons de parler une même langue, depuis les années 60-70. Milieu du 20e siècle, description du langage normé.
Reformulation de faits de variations : faits linguistiques qui illustrent les langages variés, faits de variation qui varient par rapport à une norme
Point de vue descriptif VS point de vue normatif
La langue :
Point de vue descriptif :
Réalité à décrire
Réalité hétérogène
Objet de description scientifique
pas de hiérarchisation des éléments du réel, des diverses variétés.