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Introduction aux theories economiques.docx

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Introduction aux th ories conomiques Les grands courants tudi s dans ce cours seront les classiques avec Adam Smith et David Ricardo et Karl Marx au er semestre et les n oclassiques et John meynard Keynes au nd semestre La science d signe une d marche intellectuelle reposant sur un examen raisonn et m thodique du monde et de ses r gularit s visant produire des connaissances r sistantes aux critiques rationnelles I re Partie La repr sentation classique de l conomie Chapitre Richesse valeur et r partition Adam Smith est consid r comme le p re fondateur de la science conomique moderne Il est l auteur du trait Recherche sur la nature et les causes de la Richesse des Nations crit en Il constitue l essentiel de son uvre conomique Qu entend Adam Smith par la nature et les causes de la richesse des Nations Il ne s agit pas en faite de la richesse des nations en tant que telle mais de la nature et des causes de l enrichissement des nations Son uvre traite de la croissance conomique du produit ou du revenu national Section La th orie de la valeur et de la r partition Smith op re l aide de la parabole de l eau et du diamant c est une distinction entre valeur d usage et valeur d change La valeur d usage est celle qui r sulte de l utilit que procure la possession d un bien Par utilit Smith d signe la facult objective d un bien de satisfaire une grande cat gorie de besoins Ex l eau le chauffage Au contraire un diamant n a presque pas de valeur d usage mais il a une forte valeur d change La valeur d change d signe la facult que donne la possession d un bien d changer ce bien contre d autres marchandises L uvre de Smith porte uniquement sur l explication des principes qui r gissent la valeur d change Par cons quent lorsque nous parlerons de conception Smithienne de la valeur c est la valeur d change que nous nous r f rerons A partir de l Smith cherche r pondre deux questions comment se d termine la valeur et comment se mesure t elle I La d termination de la valeur A ere vue on peut penser que Smith adopte une th orie de la valeur travail c'est- -dire une th orie qui expliquerait les prix relatifs les rapports des prix des biens chang s par les quantit s de travail respectivement contenues dans les marchandises chang es En effet tout bien comporte un co t et une valeur Le co t c est la peine le travail que sa production nous a impos On parle ce sujet de travail incorpor Sa valeur c est le travail incorpor dans les marchandises que nous obtenons en change On parle alors de travail command Naturellement les quantit s de travail command es et incorpor es doivent tre les m mes sinon l change n interviendrait pas Par cons quent on pourrait penser que l change se ram ne changer du travail contre du travail En effet une lecture attentive de Smith dans La Richesse des Nations nous apprend que dans une conomie primitive ou il y a encore ni accumulation de capital ni appropriation de la terre et donc ou il n y a qu un seul facteur rare comme le travail ce sont les co ts en travail qui d termineront les prix relatifs Par cons quent lorsque nous introduirons d autres facteurs de production savoir le capital et la terre il convient de prendre en consid ration d autres l ments du co t de production Aussi Smith propose t il d expliquer pour les soci t s non primitives que sont les n tres les valeurs d change des biens non pas par leur contenu en travail mais par leur co t de production A ce propos Smith introduit la notion de prix naturel qu il faut distinguer de la notion de prix de march Le prix naturel renvoie la r mun ration des facteurs de production I Prix naturel et prix de march Selon Smith lorsque le prix d une marchandise n est ni plus ni moins que ce qu il faut pour payer suivant leurs taux naturels le fermage de la terre et les salaires du travail et les produits du capital employ s produire cette denr e la pr parer et la conduire au march alors cette marchandise est vendue son prix naturel Puis la marchandise est alors vendue pr cis ment ce qu elle vaut ou ce qu elle co te r ellement celui qui la porte au march Smith pr cise que le profit du vendeur doit tre inclus dans ce prix de vente puisque c est de ce profit qu il tire sa subsistance Par cons quent le prix naturel d signe le co t de production d une marchandise Toutefois selon Smith le prix effectif auquel une marchandise se vend commun ment est ce qu on appelle son prix de march Il peut tre au dessus ou au dessous ou pr cis ment au niveau du prix naturel Le prix de march de chaque marchandise particuli re est d termin par la proportion entre la quantit de cette marchandise existant actuellement au march et les demandes de ceux qui sont dispos s en payer le prix naturel ou la valeur enti re des fermages profits et salaires qu il faut payer pour l attirer au march On peut les apeller demandeurs effectifs et leur demande effective puisqu elle suffit pour attirer effectivement la marchandise au march Par cons quent la demande effective comprend l ensemble des quantit s que l on est dispos demander au prix naturel qui est le co t de production Toutefois rien n assure qu n importe quel moment le prix de march soit gal son prix naturel au co t de production En effet si l offre est inf rieure la demande effective le prix de march s l vera par rapport au prix naturel Inversement si l offre est sup rieure la demande effective le prix de march s abaissera mais pas en dessous du prix naturel Enfin si l offre est exactement gale la demande effective prix naturel et prix de march co ncideront et toute la quantit vendre sera coul e ce prix Dans le cadre de ce raisonnement lorsqu il existe un cart entre la demande effective et les quantit s offertes cet cart tendra se r sorber en raison des ajustements de prix Nous allons pr sent s int resser aux d terminants du prix naturel Quels sont donc les l ments qui gourvenent le niveau du prix naturel Cette question revient s interroger sur les l ments qui r gissent le co t de production c'est- -dire le prix des diff rents facteurs de production Tel est l objet de la th orie Smithienne de la r partition I La th orie Smithienne de la r partition Smith distingue trois facteurs de production travail capital et terre En terme de r mun ration au travail correspond le salaire au capital le profit si on emploie soit m me son capital et un int r t qui est un revenu d riv du profit si l on pr te ce capital Enfin au sol la terre correspond la rente Selon Smith chaque stade de la production chaque marchandise contient directement ou indirectement une barre variable de chacun de ces trois facteurs d terminants ainsi le prix naturel de chaque marchandise De fa on analogue le revenu national se partage entre les diff rents habitants du pays soit comme salaire de leur travail soit comme profit de leurs capitaux soit comme la rente de leur terre Pour chacun de ses facteurs le taux de revenu est d termin par un taux naturel et un taux de march I Les salaires Afin de faciliter l explication concernant le taux de revenu des salaires admettons que le travail ne soit qu une marchandise Comme pour toute autre marchandise il va r sulter de la confrontation de l offre et de la demande un prix de march du facteur travail Cette confrontation dont l issue est priori relativement ind termin e entre l offre de travail qui mane des travailleurs et la demande qui mane des entreprises conna t malgr tout une limite mat rialis e par le niveau minimum du salaire qui correspond selon Smith au niveau de salaire qui doit assurer la subsistance de ce travailleur et de sa famille Smith pr cise d ailleurs qu court terme la demande de travail ne d pend pas de la demande de biens finale ni de la productivit de la main d uvre mais elle d pend de l existence d un capital qui constitue un fond permettant de faire l avance des salaires On parle aussi de fonds de subsistance En revanche long terme il sera parfaitement possible au salaire de cro tre condition que la production ou revenu national augmente Par cons quent le taux naturel de salaire d signe le niveau de subsistance mais le niveau des salaires peut parfaitement un moment donn tre sup rieur ce niveau de subsistance et peut m me continuer de progresser au-del si l on assiste une croissance du produit national I Les profits On notera chez Adam Smith l absence de d finition de ce que serait le taux naturel du profit par opposition au taux de march En revanche Smith propose une analyse des facteurs qui d termine les r mun rations relatives du travail et du capital c'est- -dire la structure des salaires et des profits Selon Smith les r mun rations doivent pour chacun des deux facteurs ne laisser subsister aucune diff rence entre les d tenteurs d un m me facteur de production sinon ces derni res finiraient par se r sorber d elles m mes En effet les diff rentiels de r mun ration par exemple ceux des salaires attireraient une offre de travail plus importante l ou la r mun ration est sup rieure En l occurrence ici les salaires finiraient par s ajuster la baisse pour s tablir au niveau assurant l quilibre l offre et la demande Smith reconna t n anmoins l existence d in galit s durables en mati re du revenu du capital et du travail En effet ces derni res seraient la cons quence de facteurs qui ne sont pas li s au libre joug de la concurrence Il identifie diff rents facteurs -le degr de p nibilit des emplois -le niveau de formation exig par les emplois -leur caract re permanent Afin d illustrer le propos de Smith nous insisterons ici sur le r le du niveau de formation dans l explication des diff rentiels de r mun ration du facteur travail Un individu qui a investit une grande fraction de son temps se former aura acquis un savoir-faire qui lui procurera outre les salaires d un travail n exigeant aucune formation de quoi r mun rer ce savoir-faire Par cons quent un individu qui a un haut niveau de formation percevra un salaire plus important qu un individu sans formation d o l existence d in galit s Smith reconna t d ailleurs que la dispersion des revenus du travail est bien plus grande que celle des revenus du capital Par cons quent Smith tendait expliquer le prix de toute chose y compris des facteurs de production par leur co t de production fait ici exception pour le facteur capital faute de pouvoir d terminer de fa on satisfaisante le prix naturel de ce dernier I La rente La rente d signe le prix vers au propri taire terrien par ceux qui cultivent la terre et qui en r coltent les produits L encore selon Smith il existerait un taux naturel et taux de march En revanche le facteur terre occasionne lui aussi des r mun rations in gales On parle alors de rente diff rentielle Selon Smith des diff rences de r mun ration du facteur terre seraient imputables la fertilit de la terre mais galement sa localisation g ographique I La mesure de la valeur La question est celle de trouver un talon fixe des valeurs c'est- -dire un proc d permettant de d terminer si la situation conomique s am liore se d t riore ou reste stable dans l espace et dans le temps Puisque le sujet de pr occupation d Adam Smith est la croissance conomique on comprend l importance d une telle question I A la recherche d un talon de valeur Nous avons vu que tout bien comportait un co t et une valeur Le co t tant appr hend par le travail incorpor et la valeur par le travail command Y compris lorsque l on prend en consid ration les autres facteurs de production que sont le capital et la terre selon Smith lorsque nous changeons des marchandises c est toujours du travail qui s change contre du travail Toutefois mesurer le travail incorpor command est une tache particuli rement ardue En effet comment mesurer un concept abstrait Aussi Smith propose de retenir le taux de salaire moyen comme talon de valeur permettant de d flater le produit national afin d obtenir le nombre d heures de travail command par l effort de production d une nation En effet selon Smith des quantit s gales de travail doivent quelque soit le lieu ou le temps tre d une valeur gale pour chaque travailleur I L analyse r elle et le statut de la monnaie Dans son analyse Smith recoure des grandeurs conomiques d flat es c'est- -dire r elles par opposition nominales En conomie le fait de recourir des grandeurs r elles ne signifie pas que l on limine les aspects mon taires de l analyse Toutefois ce n est pas parce que Smith a cherch mettre en relief les changements de prix et de salaires r els par rapport aux prix et aux salaires nominaux que son analyse peut tre qualifi e de r elle Cette qualification l analyse de Smith la m rite parce que le r le de la monnaie n est finalement chez lui qu un interm diaire dans les changes et rien d autre La position de Smith revient donc nier la th saurisation et donc refuser tout r le essentiel la monnaie dans l tablissement ou la rupture des quilibres conomiques g n raux Nous le verrons plus loin on dit chez les classiques que la monnaie est un voile elle n a pas d autre fonction que de servir d interm diaire aux changes Il y a eu en cons quence dichotomie entre sph re mon taire et sph re r elle puisque chacune fonctionne ind pendamment de l autre Ce qui se passe dans la sph re mon taire ne peut affecter durablement la sph re r elle Section La croissance conomique des Nations C est en mati re de croissance conomique que Smith labor ses analyses les plus c l bres II La division du travail Ce n est pas Adam Smith qui d couvert la notion de division du travail mais bien avant lui Cantillon l a connaissait bien et celle-ci n tait pas non plus trang re aux physiocrates Ce qui marque l originalit de Smith c est qu aucun auteur avant lui n avait song lui faire jouer un r le aussi important Ainsi pour Smith la division du travail est le principal moteur de la croissance conomique dans la mesure ou elle permet d accro tre la productivit du travail ou ce qui revient au m me la quantit produite par unit de travail et donc la production nationale On parle alors de croissance conomique Il convient de distinguer deux types de division du travail pr sent dans l uvre de Smith La division sociale qui d signe la division des activit s entre producteurs ou entreprises La division technique qui d signe la division du travail ayant lieu au sein des entreprises Il s agit de la d composition du processus de production ou de fabrication d un bien en diff rentes taches on parle de parcellisation des taches qui chacune occasionne une sp cialisation des individus ou ouvriers dans leur tache respective Nous avons vu que la division du travail permettait de r aliser d importants gains de productivit cela r sulte de trois avantages Une habilet accrue des travailleurs li e leur sp cialisation En effet en simplifiant et en d limitant tr s pr cis ment les taches de chacun la sp cialisation conf re chaque tache un caract re r p titif qui va permettre chaque travailleur d accro tre rapidement son habilet r aliser la tache qui lui incombe Ensuite la division du travail permet d conomiser le temps qui serait perdu si l ensemble du processus de production tait le fait d un seul et m me individu en effet dans ce cas il faudrait ce dernier individu passer d une tache l autre et en cons quence se d placer changer d outils etc La division du travail permet d viter ces pertes de temps Enfin la division du travail permet l am lioration des techniques de production En effet en d composant le processus de production en une multitude de taches simplifi es la division du travail permet l introduction de machines et de proc d s techniques qui augmentent la quantit produite par travailleur c'est- -dire la productivit du travail Ces trois avantages concourent simultan ment l accroissement de la productivit du travail Smith tire trois cons quences de se th orie de la division du travail C est selon lui dans l industrie que la division du travail peut donner sa pleine mesure En effet les activit s agricoles se pr teraient moins une d composition du travail en taches l mentaires et l introduction de machines Ensuite Smith pr cise que la division du travail est limit e par l tendue du march En effet avec la division du travail les individus se sp cialisent en raison des gains de productivit importants que permet la division du travail ils produisent des quantit s d un bien donn tr s sup rieures ce dont ils ont besoin pour satisfaire leur propre consommation Aussi pour satisfaire leurs autres besoins les individus vont changer les surplus des produits de leur travail et se procurer ainsi tout ce dont ils ont besoin mais d s lors qu ils doivent changer pour satisfaire leurs besoins les individus cessent d tre ind pendants les uns des autres En effet avec la division du travail ils ne peuvent atteindre la satisfaction de leurs besoins que de mani re collective Dans ces conditions s il n y a plus de possibilit d change en raison de l tendue limit e du march e il ne peut plus y avoir d approfondissement de la division du travail En effet si le march est tr s troit il sera difficile de se procurer en contre partie des surplus des produits de son travail l ensemble des biens permettant de satisfaire l ensemble de ces propres besoins C est pour cette raison que dans certains endroits isol s chaque fermier doit tre la fois boulanger boucher et brasseur de son m nage L tendue du march limite donc la division du travail Enfin la me implication de la th orie de la division du travail concerne le r le que joue le capital Chez Smith la formation de capital est la condition la fois n cessaire et suffisante de la division du travail En effet du fait de la sp cialisation chaque individu ne peut via les produits de son travail satisfaire qu une infime partis de ses propres besoins Chaque individu doit donc changer avec d autres les surplus des produits de son travail Or pour que cela soit possible encore faut il payer ces produits donc que chaque individu est d j achev et vendu les produits de son travail On voit mal comment un ouvrier travaillant la manufacture d pingles accepterai d effectuer un travail s il n obtient pas de r mun ration en contrepartie afin de pouvoir satisfaire sa subsistance L ouvrier doit au pr alable se procurer des denr es alimentaires Mais alors comment les payer Par cons quent pour que la division du travail puisse se faire il faut avoir en pr alable accumul un capital pour faire l avance des denr es mais aussi pourvoir l quipement en outillage et autres instruments et machines des ouvriers II Le capital et le revenu Chez Smith le capital est avant tout un fond de subsistance En ce sens il a pour but d entretenir et d augmenter le fond de consommation qui nourri habille et loge le peuple A cot du fond de consommation coexiste deux autres formes de capital que l on va d finir successivement Le fond de consommation d signe l ensemble des vivres et biens de consommation durable dans lequel on inclus les v tements les meubles les maisons d habitation Les deux autres formes sont donc Le capital fixe qui comprend l ensemble des machines instruments et b timents usage professionnel Il pr sente la caract ristique de pouvoir donner lieu revenu ou profit sans que celui-ci ne change de propri taire On parle de capital fixe par opposition au capital circulant qui lui pr sente la caract ristique de devoir changer de propri taire pour pouvoir donner lieu profit ou revenu Le capital circulant lui se compose des vivres mat riaux et biens stock s de toute esp ce tant qu ils sont encore entre les mains des fabricants et des marchands Il faut galement inclure les encaisses mon taires dans les capitaux circulants II Travail productif travail improductif et pargne Smith op re une distinction entre travail productif et travail improductif Le travail productif d signe celui qui ajoute au produit ou la mati re sur laquelle il s exerce une valeur suppl mentaire Valeur ajout e Ainsi le travail d ouvrier la manufacture d pingle ajoute en g n ral la valeur de la mati re sur laquelle travaille cet ouvrier la valeur de sa subsistance et le profit de celui qui l emploie Par opposition le travail improductif pour caract ristique de ne pas cr er de valeur ajout e Ainsi en est il selon Smith du travail des domestiques dans la mesure ou celui qui emploie des domestiques ne peut pas s enrichir des produits du travail de ses domestiques Smith pr cise que quelques unes des fonctions les plus prestigieuses de la soci t comme souverain magistrats enseignants appartiennent la cat gorie du travail improductif En outre le travail productif est celui qui se mat rialise par la formation ou l accumulation de capital En somme les travailleurs productifs doivent tre selon Smith entretenus par un fond de capital tandis que les travailleurs improductifs sont pay s par les revenus En d autres termes l emploi des travailleurs productifs d une p riode r sulte du surplus investible de la p riode pr c dente et d termine le surplus investi de la p riode suivante La th orie du travail productif est donc bien une th orie de l accumulation du capital et de la croissance Dans ce cas l emploi de travail improductif est assimilable une consommation Par cons quent quiconque emploie son surplus entretenir des travailleurs improductifs consomme son bien et diminue la quantit de capitaux qu il pourrait former s il d cidait au contraire d pargner le surplus de son revenu L pargne est donc consid r e chez Smith comme une vertu elle permet d accro tre la quantit de capitaux permettant de faire l avance des r mun rations du travail productif qui permettra de cr er de la valeur ajout e et qui se faisant contribuera la croissance conomique II le sch ma g n ral de la croissance conomique Chez Smith pour cr er de la valeur et augmenter la richesse il faut augmenter la quantit de travail ou la productivit L accroissement de la quantit de travail productif suppose une augmentation pr alable de la quantit de capital afin de r mun rer donc de pouvoir employer le travail productif Quand l augmentation de la productivit elle ne peut avoir lieu que si l on augmente le nombre de machines ou si on les perfectionne Or cela suppose galement une hausse de capital Par cons quent la cr ation de richesses donc la croissance conomique ne peut avoir lieu que si le stock de capital s est accru L accumulation de capital est donc chez Smith une condition pr alable la croissance conomique Dans la mesure ou chez Smith il n y a pas de th saurisation l int gralit de l pargne est r investie afin de procurer un profit On peut pr sent esquisser une d finition du taux naturel de profit ce serait un taux de profit en dessous duquel on ne peut pas descendre il serait tout juste suffisant pour compenser le risque de l investissement et ventuellement le mal que l on se donne si on met sois m me en uvre son capital Si le taux de march des profits est sup rieur au taux naturel l investissement net sera positif Si il lui est gal on aura un tat stationnaire Par cons quent le taux de croissance du stock de capital sera fonction de l cart entre taux naturel et taux de march du profit Par ailleurs l accroissement du stock de capital se traduira pour plusieurs raisons par une baisse du taux de profit Les occasions d investir profitablement seront plus rares et on enregistrera une hausse des co ts de production salaires due la concurrence que se livreront les entreprises sur le march du travail Le r sultat sera qu en moyenne et longue p riode l cart entre taux naturel et taux de march des profits aura tendance s annuler Le syst me conomique tendra alors vers l tat stationnaire En effet puisque le capital constitue le fond des salaires du fait du rapprochement du taux naturel et du taux de march des profits les salaires eux-m mes se rapprocheront du salaire de substitution ce qui emp chera la population d augmenter Ainsi population capital et produit annuel se stabilisent leur niveau maximal c est l tat stationnaire En quoi la marge vers l tat stationnaire est elle d sirable Chez Smith la division du travail permet l ensemble des individus de se procurer l ensemble des biens On parle d opulence des soci t s La marche vers l tat stationnaire permet en outre via la recherche par chacun de son int r t personnel l enrichissement des nations en vertu des principes de la main invisible Selon ce principe par la recherche de leur int r t personnel les individus seront conduits d velopper sans en avoir l intention l industrie nationale parce qu ils conf rent celle-ci la plus grande valeur possible Les produits de leur activit doivent leur permettre de satisfaire le plus grand nombre de besoins possibles car c est en contrepartie des surplus des produits de leur travail qu ils obtiendront la satisfaction des autres besoins Ainsi la production nationale conduit l accroissement de la richesse nationale Chaque individu tant le plus m me de satisfaire son int r t personnel l Etat doit s abstenir d interf rer avec les m canismes de march au risque de nuire l int r t g n ral Smith peut donc tre qualifi de lib ral Cela ne signifie pas qu il tait contre le r le important de l Etat dans la soci t seulement pour lui l Etat doit limiter les exc s li s la libert individuelle et cr er le cadre social et conomique n cessaire l panouissement efficace des int r ts particuliers Chapitre L conomie Ricardienne L uvre de Ricardo s inscrit dans la filiation d auteurs classiques comme Smith ou encore Malthus Ce qui n a pas emp ch Ricardo de remettre en question certains aspects des analyses Smithiennes et Malthusiennes Son ouvrage le plus c l bre est paru en et s intitule Principes de l conomie politique et de l imp t Tout comme nous l avons fait chez Smith nous pr senterons l uvre de Ricardo en deux temps dans un premier temps on pr sentera la th orie Ricardienne de la valeur et de la r partition Dans un second temps on montrera comment partir de ces bases Ricardo expliciter sa conception des r gles auxquelles ob it la croissance conomique Section La th orie Ricardienne de la valeur et de la r partition L analyse Ricardienne commence par une longue analyse de la th orie de la valeur Toutefois c est essentiellement le probl me de la r partition qui int resse Ricardo I La th orie Ricardienne de la valeur Ricardo a pour point de d part la th orie de la valeur travail de Smith qui dans une conomie pr -capitaliste o il n existe qu un seul facteur de production le travail constitue le fondement de la valeur I Valeur et prix l affirmation de la valeur travail Ricardo reprend la distinction op r e par Smith entre la valeur d usage et la valeur d change et admet qu un bien doit poss der une valeur d usage pour avoir une valeur d change sur le march La valeur d usage est donc une condition n cessaire la valeur d change Mais qu est ce qui d termine la valeur d change chez Ricardo Il convient tout d abord de distinguer les biens reproductibles des biens non reproductibles Les biens non reproductibles peuvent avoir une valeur d change lev e en raison de leur seule raret Ex objets d art grands vins mill sim s etc Il s agit de biens quantitativement peu importants par rapport la masse des marchandises qui s changent sur le march Ricardo focalise son attention sur les biens reproductibles donc sur l immense majorit des marchandises Selon lui ce qui d termine la valeur d change de ces biens c est la quantit de travail sui a t consacr e la production de cette marchandise Plus pr cis ment il s agit de la quantit de travail incorpor e dans cette marchandise et non de la quantit de travail que cette marchandise permettrait de se procurer ce qui constitue une ere diff rence par rapport Smith puisque chez Smith les quantit s de travail incorpor es et command es taient gales Toutefois la diff rence de Smith Ricardo ne limite pas l application de ce principe de d termination de la valeur un syst me pr -capitaliste un seul facteur de production savoir le travail Selon Ricardo la validit de ce principe de valeur serait absolument g n rale d s lors que l on reconna t que le capital est lui-m me constitu du travail pass ou emmagasin Par cons quent la valeur d une marchandise quelconque est d termin e par la quantit de travail discret et indiscret qui a t consacr e sa production ainsi qu la proportion du capital qui a t utilis Comment prendre en compte le travail pass emmagasin dans le capital I Le r le du capital dans la d termination de la valeur Dans un syst me pr -capitaliste un seul facteur de production qui est le travail le prix naturel de ces marchandises ou co t de production r sulte du contenu en facteur travail C est donc le contenu respectif en travail des diff rentes marchandises qui vont d terminer le rapport de leurs co ts de production et par cons quent la structure de leurs prix relatifs en longue p riode En longue p riode prix naturel et prix relatifs sont identiques Toutefois l utilisation du facteur capital dans le processus de production implique que les prix ne peuvent plus r sulter du contenu respectif de chacune des marchandises en travail En effet dans une conomie capitaliste il faut qu il y ait un capital ne serait ce que pour faire l avance des salaires aux travailleurs qui leur permettra de vivre tant que le processus de production ne sera pas achev La valeur des biens futurs ceux qui font l objet de la production courante sera sup rieure l avance des biens pr sents faits aux salari s pour leur consommation donc que le taux de profit courant est positif Par cons quent les prix relatifs ne seront pas seulement d termin s par le travail incorpor mais aussi par le temps pendant lequel les salaires ou biens salariaux sont avanc s aux ouvriers ou temps d immobilisation du capital La valeur des biens futurs sera sup rieure celle des biens salariaux en raison du profit qui r mun re celui qui fait l avance de ces biens salariaux Le capital fixe pose galement probl me par exemple les machines ne diff rent pas seulement les unes des autres en raison de leur dur e respective mais aussi par leur co t de production BMW et Peugeot Dans ces conditions on comprend que l utilisation du facteur capital dans le processus de production interdira une pure th orie de la valeur travail d expliquer les prix relatifs donc la valeur d change un moment quelconque Qu en est il du facteur terre le sol Tel est l objet de la th orie de la rente th orie qui va nous permettre ensuite d acc der la th orie de la r partition proprement dite I De la th orie de la rente la th orie g n rale de la r partition L int r t port la th orie de la rente s explique notamment par des circonstances historiques En effet les conomies europ ennes n taient qu au d but de la r volution industrielle et l agriculture constituait encore l activit dominante En outre des v nements pr cis qui se sont produits la fin des guerres napol oniennes ont port cette question de la rente au er plan de l actualit et ont exig des prises de position urgentes de la part des responsables politiques d o la sollicitation I La th orie de la rente Apres avoir augment fortement durant les guerres napol oniennes en raison du blocus continental le prix des bl s baissa tr s fortement avec le retour de la paix tel point que les propri taires terriens exerc rent des pressions sur les pouvoirs publics pour qu ils renforcent la protection douani re C est ainsi qu en le parlement adopta les Corn Laws lois sur les grains qui interdisent l importation de bl chaque fois que leur bl tombait en dessous de shillings les kg Deux aspects troitement li s furent ainsi au centre des pr occupations - la loi des rendements d croissants - la d termination de la rente I La liaison entre les rendements d croissants et la rente La notion de rendement d croissant part du constat de l agriculture selon lequel en utilisant successivement des quantit s aditionelles d un facteur de production ici on parlera d une combinaison productive donn e ou fixe c'est- -dire invariante des facteurs travail et capital les quantit s des autres facteurs de production ici la terre tant constants le suppl ment de production obtenu ira en diminuant En d autres termes le surcro t de production r sultant de l augmentation de la combinaison productive capital travail la quantit de terre tant inchang e est d croissant On peut naturellement inverser cet exemple en faisant varier les quantit s du facteur terre et en maintenant inchang es les quantit s de la combinaison productive capital travail On parle ici de rendements marginaux d croissants qui peuvent avoir deux origines distinctes la re configuration r sulte de l augmentation de la combinaison capital travail on va augmenter les quantit s de cette combinaison sur un sol homog ne dit autrement la quantit du facteur terre demeure constante inchang e Le produit marginal d croissant occasionne dans ce cas ce que l on appelle une marge intensive de culture Le nd configuration r sulte d une situation ou l on applique des quantit s gales ou inchang es de la combinaison capital travail des sols de moins en moins fertiles autrement dit on va augmenter la quantit mise en uvre du facteur terre pour une combinaison capital travail inchang e Dans ce cas on s aper oit que le produit marginal baisse de sol en sol on parle alors de marche extensive de culture On notera que le fait qu il y ait d croissance du produit la marge extensive ne peut s expliquer que par le fait qu il y a d croissance la marge intensive En effet c est uniquement pour cette raison savoir la d croissance la marge intensive que l on met en culture des terres de moins en moins fertiles Par cons quent si l on combine cette loi des rendements d croissants avec l exigence d unicit du prix du produit sur un march concurrentiel sur un march de concurrence le prix est n cessairement uni on observera qu il appara t sur les sols les plus fertiles dans un raisonnement la marge extensive ou pour un sol donn par rapport au co t unitaires des derni res quantit s produites dans un raisonnement a marche intensive un surplus par rapport au co t engag Ce surplus sera la rente il y aura un aspect diff rentiel I La rente diff rentielle On prend sols d gale superficie mais de qualit s diff rentes a b c d et e Le tableau pr sente la production obtenue par l application de quantit s successives de la combinaison fixe de capital travail Ici on fait l hypoth se que le prix d une unit de la combinaison capital travail est de Par cons quent chaque cultivateur n appliquera une unit suppl mentaire de cette combinaison qu aussi longtemps qu il en retirera un suppl ment de production une r mun ration au moins gale son co t soit Aussi cesse t il de produire d s qu il atteint un suppl ment de productivit marginale qui soit gal On constate que a aura une production de obtenue moyennant unit s de la combinaison capital travail pour un co t de x Le surplus ou rente de a sera donc de En appliquant le m me raisonnement le surplus de b sera de la rente de c de et celle de d E n aura pas de rente puisque la rente est par nature diff rentielle En effet aucune terre procurant un rendement inf rieur e n est mise en culture parce que les cultivateurs produisent jusqu au point ou il n y a plus de rente de surplus Ils produisent jusqu aux marges intensives ou extensives de production E ne peut donc pas b n ficier de rente La rente enfin sera d autant plus importante que la fertilit du sol est lev e I Le statut th orique de la rente Le fait de savoir si la rente est un l ment du co t de production est un probl me tr s important dans la pens e classique Chez Ricardo et contrairement Adam Smith qui parle d un taux naturel de rente qui par d finition entrerai dans la composition du co t de production la rente n est pas un l ment du co t de production Pour Ricardo la rente d signe un paiement pour un facteur in puisable et non reproductible Plus pr cis ment il s agit du paiement pour l usage des pouvoirs originels et indestructibles du sol Il s agit d une rentre pure l exclusion de tout int r t que le fermier devrait verser au propri taire terrien pour les am liorations ou am nagements qu il aurait r alis sur sa propri t Puisqu il faut que le fermier paie cette rente on peut tre amen penser dans la mesure o il s agit pour lui d une charge qu elle fait partie du co t de production Selon Ricardo il n en est rien Sur un march concurrentiel le prix des produits s impose aux fermiers Or nous avons vu que le fermier produisait jusqu aux marges de production c'est- -dire qu il produit jusqu au point ou pour un prix de march donn la terre ne rapporte plus de rente Il est dans son int r t de cesser la production lorsque celle-ci n est plus rentable En effet tant que le prix est sup rieur ou gal au co t de production il est rentable de produire parce que tous les co ts de production sont couverts Or le point ou le prix est gal au co t de production correspond tr s pr cis ment aux marges de production qui nous l avons vu sont associ es une situation ou il n y a plus de rente En cons quence puisqu il n y a plus de rente celle-ci ne peut pas intervenir dans la d termination du co t de production Ricardo ajoute m me que ce n est pas la rente qui d termine le prix mais au contraire le prix qui d termine la rente par diff rence de ce prix avec le co t de production Il y a deux raisons au fait que Ricardo attachait une grande importance la n cessit de montrer que la rente n tait pas un l ment du prix l objectif essentiel de Ricardo tait d expliquer comment se fixait et voluait la r partition du produit ou revenu national entre les propri taires terriens les capitalistes et les travailleurs donc la rente n entre pas dans la d termination du prix Par cons quent le produit est puis par les seuls parts qui vont au capital et au travail Le probl me de la r partition se ram ne alors un probl me de r partition entre capitalistes et travailleurs Si l on admet que la rente n intervient pas dans la d termination du co t de production il s en suit que les propri taires terriens re oivent une rente qui ne r tribue aucun service productif r el Par cons quent les propri taires terriens ne peuvent pas tre consid r s comme des agents productifs et s il n existait pas ou s ils se voyaient confisquer leur rente la soci t ne s en porterait pas plus mal En d autres termes leur int r t ne se confond pas avec celui de la soci t Ricardo pense m me que leur int r t est oppos celui de la soci t En effet ce que souhaitent les propri taires terriens c est que le prix des produits agricoles soit lev et le plus lev possible parce que leur rente en d pend Or Ricardo montre que cela ne peut se faire sans que la part des salaires s l ve sans faire des profits Or ce sont les taux de profit qui r glent l accumulation de capital donc la croissance La nation a donc int r t ce que le prix des grains soit bas ce quoi elle parviendra en abaissant les droits l importation Ricardo est donc explicitement contre les Corn Laws et en faveur du libre change Section La th orie Ricardienne de la croissance conomique II Les facteurs de production Nous avons vu que chez Ricardo la production marginale tait d croissante la marge intensive comme la marge extensive de culture N anmoins la baisse de la productivit marginale est enray e dans l industrie par l effet du progr s technique et les rendements d chelle croissants Au contraire dans l agriculture les innovations ne suffiront pas contre carrer la loi des rendements d croissants Cette opposition des conditions de production agricole et industrielle est fondamentale Ainsi selon Ricardo long terme c est la loi des rendements d croissants de l agriculture qui l emportera et qui contraindra la croissance conomique g n rale se ralentir II Le r le de l accumulation du capital Chez Ricardo le capital d signe non seulement le capital fixe mais aussi le capital circulant Or dans la plupart des raisonnements de Ricardo le capital circulant repr sente une proportion constante par rapport au capital fixe On peut donc consid rer que la demande de travail fonction de l accroissement du capital circulant sera fonction du stock total de capital dans l conomie Selon Ricardo il y a deux fa ons d accumuler le capital soit en augmentant son revenu soit en r duisant sa consommation Ce qui est pargn est investit car il n y a pas de th saurisation Or le taux d accumulation est gouvern par deux facteurs la capacit d pargner qui d pend du surplus conomique au-del du niveau de subsistance de la main d uvre Il s agit donc de la rente et du profit Plus ce surplus est important plus la capacit d pargner est grande Quand la consommation des capitalistes et des propri taires terriens une partie devra sans doute assurer leur subsistance mais leur niveau de consommation d pendra en d finitive de leur volont d pargner Cette volont d pargner sera gouvern e par le taux de profit Il existerait un taux minimal de profit en dessous duquel l investissement net cesserait Par cons quent l accumulation de capital ne peut tre stopp e que pour l une des deux raisons suivantes Un surplus nul par rapport au niveau de subsistance ou un taux de profit inf rieur au minimum jug acceptable Ces deux possibilit s sont li es aux rendements marginaux d croissants dans l agriculture c'est- -dire dans la productivit du sol puisqu la marge il n y a pas de rente La part des profits d pend exclusivement de celle des salaires Les profits sont donc d termin s comme un r sidu par rapport au salaire sur cette portion de terre qui ne rapporte pas de rente Or selon Ricardo long terme le taux de profit doit inexorablement baisser en raison de la loi des rendements d croissants dans l agriculture Les innovations techniques dans l industrie comme dans l agriculture ne feront gu re que retarder ce ph nom ne Au fur et mesure que la pression d mographique s accentuera ce sont des terres de plus en plus pauvres qu il faudra mettre en culture pour nourrir cette population croissante et la marge de culture la part du produit qui sera absorb par le salaire de subsistance deviendra si grande que le taux de profit s approchera du niveau minimal A ce moment l l accumulation du capital s arr tera la population aura tendance demeurer constante et l conomie entrera l tat stationnaire II Sch ma g n ral du d veloppement Chez Ricardo le d veloppement conomique d pend essentiellement de l accumulation du capital Or cette accumulation est condamn e se ralentir et m me stopper en raison de l effet des rendements d croissants dans l agriculture Toutefois la tendance au blocage prend beaucoup de temps pour s affirmer Elle ne se v rifie que dans la tr s longue p riode En outre le progr s technique et l ouverture sur les march s ext rieurs permettront de retarder cette ch ance Le syst me Ricardien ne pr voit donc pas de catastrophe mais seulement un tat stationnaire ou les conditions de vie seront troitement li es la mise en uvre d un contr le effectif et efficace des naissances Section Malthus et Say III Le principe de population de Malthus L essai sur le principe de population date de Le principe de population est que la population s accro t beaucoup plus rapidement que les subsistances n cessaires pour faire vivre cette population Il faut donc selon Malthus que des freins s exercent l expansion de la population Ainsi la mis re la sous alimentation la disette les maladies pid miques viendront limiter la croissance de la population Pour Malthus les cons quences de ce principe de population sont de deux sortes Ce principe implique une condamnation sans appel de toutes les politiques d assistance aux pauvres De telles mesures selon Malthus ne pourraient qu aggraver le mal en encourageant les personnes assist es avoir d avantage d enfants Au contraire seule l extr me mis re pouvait les persuader de mettre au monde plus d enfants qu ils ne pouvaient en nourrir Seule la mis re pouvait donc long terme apporter un soulagement leur d tresse La cons quence pour l analyse conomique du principe de population est que la pression d mographique ascendante devrait peu pr s constamment amener les taux de salaires se situer un niveau proche du taux de subsistance III La loi des d bouch s de Jean Baptiste Say Cette loi stipule que toute offre cr e sa propre demande L offre g n re toujours une demande suffisante pour absorber cette offre Chapitre La repr sentation Marxienne de l conomie Section La th orie Marxienne de la valeur et de la r partition Pour Marx la th orie de la valeur est le pivot de son syst me conomique car elle incorpore outre la th orie de la formation des prix les principes de r partition et par l les lois de l accumulation donc de la croissance conomique I La th orie de la valeur Tout comme Ricardo Marx distingue les notions de valeur d usage et de valeur d change La valeur d usage ne d signe gu re qu une propri t qualitative de la marchandise qui tient sa nature physique Elle est le soutien mat riel de la valeur d change Mais alors qu est ce que la valeur d change Pour Marx il s agit d un rapport quantitatif En effet un rapport d change peut toujours tre repr sent par une quation dans laquelle une quantit donn e d un bien est gale une certaine quantit d un autre bien Par ex quarteron de froment kg A kg de fer Selon Marx ce que signifie cette quation c est que dans ces deux objets diff rents il existe quelque chose de commun Les deux objets sont donc gaux un troisi me Ce quelque chose de commun ne peut pas tre une propri t naturelle physique des marchandises Ce ne peut donc pas tre la valeur d usage qui ne se r f re qu la qualit mat rielle de chaque marchandise et qui par cons quent n est pas mesurable Ce ne peut donc tre qu un l ment quantitatif commun Or une fois la valeur d usage mise de cot il ne reste qu aux marchandises plus qu une propri t celle d tre des produits du travail Mais ayant fait abstraction de la valeur d usage des produits du travail c'est- -dire de tous les caract res utiles des travaux qui sont contenus dans les marchandises dont des formes concr tes qui distinguent une esp ce de travail d une autre esp ce Il ne reste donc plus que le caract re commun de ces travaux Une d pense de force humaine dans le travail sans gard la forme particuli re sous laquelle cette forme a t d pens e On passe donc ainsi du travail concret au travail abstrait Par cons quent ce quelque chose de commun qui se montre dans le rapport d change c est le travail humain mat rialis dans les marchandises Or la quantit de travail mat rialis dans les marchandises pour mesure le temps de travail par cons quent chez Marx la valeur des marchandises est d finie comme le temps de travail socialement n cessaire qu elles incorporent Section La th orie Marxienne de la r partition II L origine de la plus value On a vu que la valeur d change d une marchandise tait gale la quantit de travail qui s y trouve contenue Mais qu en est il de la valeur d change d une quantit donn e de temps de travail A priori on pourrait penser que celle-ci doit tre gale son produit tel qu il est mesur par la monnaie Chez Marx la monnaie est un quivalent universel un interm diaire universel entre les marchandises Pr cis ment c est parce qu elle est elle-m me une marchandise En effet elle tient sa valeur de l encaisse m tallique savoir l or qui lui sert de gage Or l or lui-m me incorpore comme toute autre marchandise du travail socialement n cessaire Il sera donc possible d exprimer par rapport la monnaie c'est- -dire par rapport l or la valeur d change de toutes les marchandises On va maintenant chercher exprimer l origine de la plus value Sous sa forme g n rale la circulation des marchandises peut tre repr sent e par MAM ce qui signifie que l on vend une marchandise contre de l argent et que contre cet argent on change une autre marchandise On parle alors de circulation de l argent en tant que marchandise ou de circulation simple Toutefois ce sch ma de circulation n est pas le seul et si l on adopte le point de vue des entreprises la circulation se d roule plut t selon le sch ma AMA ce qui signifie qu avec de l argent on ach te une marchandise que l on revend pour de l argent Cette fois on parle de circulation de l argent en tant que capital Cette s quence est tr s diff rente de la pr c dente et elle pose un probl me sp cifique En effet pourquoi changer de l argent contre de l argent Une telle s quence n de sens que si en fin de compte on obtient une somme plus importante que celle que l on a d caiss La s quence peut alors s crire sous la forme AMA avec A A et A A delta A Delta A d signe ici la plus value La circulation simple est fond e sur une diff rence qualitative C est la valeur d usage qui en constitue le but En effet il s agit de vendre pour acheter on vend une marchandise afin de s en procurer une autre L objectif est donc la satisfaction des besoins de l individu La circulation de l argent en tant que capital est fond e sur une diff rence quantitative entre deux sommes de monnaies A et A Il s agit cette fois d acheter pour vendre On ach te une marchandise avec une somme A afin d en tirer via la revente un surplus ou plus value gal a delta A Qu elle est l origine de la plus value La plus value n as pas pu tre cr e dans la nd partie de la s quence AMA puisque A n est que la repr sentation mon taire de M Le gain n a pas non plus pu se faire sur la valeur d change de M puisque A la repr sente galement fid lement cette valeur d change L explication se trouve en fait dans la valeur d usage de M et cela suppose qu il existe sur le march un bien dont l une des propri t s serait que la valeur d usage cr e un suppl ment de la valeur d change Autrement dit le seul fait d utiliser cette marchandise va cr er un surcro t d change Ce bien existe c est la force de travail qui s ach te et se vend librement sur le march De quoi s agit il Il s agit que chaque travailleur constitue un fond de cerveau de muscles de nerfs qu il vend en heures sur le march Toutefois Marx ne pr tend aucunement que l employeur essayera de duper le travailleur En effet le travailleur obtiendra en contre partie de sa force de travail la valeur d change laquelle il a naturellement droit Mais alors comment se d termine la valeur d change de la force de travail R ponse a Marx Comme celle de n importe qu elle autre marchandise Elle est form e et mesur e par le temps de travail socialement n cessaire qu il faut consacrer produire la force de travail c'est- -dire produire les biens n cessaires la subsistance du travailleur et de sa famille afin qu il puisse perp tuer la race des travailleurs Or le travailleur pourra d penser au service de son employeur plus d heures qu il n en a fallu pour produire les biens de sa propre subsistance et de sa famille Exemple Supposons qu il ne faille que h pour produire une journ e de subsistance C est ce prix que sera pay e la journ e du travailleur Mais lui travaillera par exemple lui-m me g pour son patron Ce sont ces h de travail non pay ou surtravail qui constitueront la substance de la plus value On va chercher expliquer l exploitation capitaliste Naturellement le capitaliste emploie du capital dans le processus de production Chez Marx il convient de distinguer capital constant et capital variable Le capital constant comprend les mati res premi res l quipement les b timents etc il doit son nom au faite que dans le processus de production sa valeur ne se modifie pas elle s ajoute celle de la marchandise qui se produit Le capital variable comprend la masse salariale c'est- -dire la partie du capital qui est consacr e l achat de la force de travail Sa valeur se modifie car ce dernier produit son propre quivalent plus la plus value qui est elle-m me une grandeur variable Marx d finit alors un nouveau concept le taux de plus value ou degr d exploitation ou taux d exploitation est le rapport de l accroissement de capital la plus value qui appara t au terme du processus de production divis par le capital variable soit k le capital total par unit de produit K c v le processus partira de c v pour aboutir c v s ou c v et s d signent respectivement les quantit s de capital constant c le capital variable v et de plus value s par unit de produit Marx appelle surproduit le produit ou la production qui correspond cette plus value Selon lui il y a diff rentes fa ons pour un capitaliste d accro tre la plus value produite par un travailleur il y a la plus value absolue la plus value relative et la plus value extra Nous avons vu que la journ e de travail peut tre d compos e en deux parties le travail n cessaire c'est- -dire la quantit ou le temps de travail n cessaire l ouvrier pour reproduire sa force de travail et le surtravail ou le temps de travail extra qui est non r mun r La ere partie ou temps de travail n cessaire est toutes choses gales par ailleurs une grandeur gale donn e en d autres terme un tat des techniques donn es n cessitera invariablement la m me quantit de travail pour produire une journ e de force de travail La nd partie ou temps de travail extra est en revanche variable Dans la relation qui lie le capitaliste l ouvrier le capitaliste se pr sente comme acheteur de la force de travail et ce titre entend comme n importe quel acheteur pouvoir en retirer la plus grande satisfaction possible A tirer de la valeur d usage de sa marchandise le plus grand parti possible Or le temps pendant lequel l ouvrier travaille est le temps pendant lequel le capitaliste consomme sa force de travail qui lui a achet e Par cons quent le capitaliste cherchera afin d obtenir un maximum de satisfaction ou de valeur d usage utiliser au maximum donc accro tre au maximum la journ e de travail de ses ouvriers en augmentant le temps de travail extra Ceci lui permettra de contre partie de r aliser le plus grand surplus possible La plus value r sultant d un allongement de la dur e de la journ e de travail est dite plus value absolue La plus value relative d signe le surplus r sultant pour une dur e de travail donn d'un allongement du surtravail obtenu par une contraction correspondante du temps de travail n cessaire Par exemple si pour une journ e de travail de h h sont consacr es au travail n cessaire et au surtravail La plus value relative r sultera par exemple d'un allongement de une heure du surtravail et d'une contraction correspondante c'est dire une heure du travail n cessaire La dur e de la journ e de travail demeurant par d finition inchang e Pr cis ment pour pouvoir r aliser une plus value relative il faut r duire le temps de travail n cessaire la reproduction de la force de travail Or cela suppose un accroissement de la productivit du travail c'est dire un changement dans les proc d s de production permettant de produire une plus grande quantit d'un bien pour une quantit donn de travail Un tel accroissement permettrait en effet de r duire le temps de travail n cessaire pour produire la force de travail donc de r duire sa valeur On pourrait ainsi consacrer moins de temps la reproduction de la force de travail et d'avantage au surtravail Pour qu'un tel accroissement de productivit donne effectivement lieu une baisse de la valeur de la force de travail il faut que l'augmentation de productivit ai lieu dans les branches produisant ou les marchandises ou les moyens de production qui interviennent dans la reproduction de la force de travail En effet une telle augmentation fait baisser le prix des marchandises qui permettent l'entretien de la force de travail et donc la valeur de la force de travail ou le temps de travail n cessaire la reproduction de la force de travail Pour conclure trois conditions doivent etre r unies pour r aliser une plus value relative - il faut qu'il y ai pour une dur e de travail donn un accroissement de la productivit du travail c'est dire une transformation des conditions techniques et sociales de production ce que Marx apelle le mode de production - il faut que cette augmentation de productivit du travail intervienne dans les secteurs d'activit produisant les marchandises ou moyens de production permettant la reproduction de la force de travail - il faut que la baisse du temps de travail n cessaire la reproduction de la force de travail obtenue par l'accroissement de la productivit soit consacr e au surtravail La plus value extra d signe la diff rence entre la valeur sociale et la valeur individuelle d'une marchandise En effet la valeur d'une marchandise est d termin e par le temps de travail n cessaire sa production mais dans des conditions moyennes de production On parle de valeur sociale de la marchandise Pr cis ment si un capitaliste augmentait par un proc d particulier sa productivit du travail il pourrait r duire la valeur individuelle de sa marchandise Dans la mesure ou la marchandise est vendue sa valeur sociale il d gagerai un surplus qualifi de plus value extra Toutefois l'affirmation pr c dente fait abstraction des rapports entre sph re de la production et sph re de l' change En effet on a ici consid r que la valeur de la marchandise tait enti rement d termin e dans la sph re de la production Or ce n'est pas le cas Apr s avoir accru sa productivit du travail notre capitaliste produit en une journ e de travail plus de marchandises qu'il ne pourrait en fabriquer pr c demment Or ce pose le probl me d' couler ce surplus de marchandise Marx nous dit qu'un tel suppl ment de production de pourra etre coul quand consentant une baisse du prix de la marchandise Par cons quent la marchandise ne sera pas vendue sa valeur sociale mais un niveau interm diaire compris entre sa valeur sociale et la valeur individuelle La plus value extra en sera donc r duite d'autant c'est dire qu'elle sera ici gale la diff rence entre la valeur laquelle la marchandise est coul e qui n'est pas sa valeur sociale et sa valeur individuelle On a vu qu'en augmentant sa productivit du travail un capitaliste pouvait retirer un surplus d coulant de la diff rence entre la valeur laquelle il coule sa marchandise et la valeur individuelle de cette marchandise surplus que nous avons qualifi de plus value extra Le jeu de la concurrence va alors logiquement inciter les autres capitalistes adopter le nouveau mode de production L'augmentation de la productivit du travail concernera donc tot ou tard les industries produisant les biens n cessaires la reproduction de la force de travail La valeur de la force de travail diminuera donc son tour dans la mesure ou cette valeur correspond au temps de travail n cessaire pour reproduire la force de travail cela impliquera une baisse du temps de travail n cessaire Le surtravail pourra donc augmenter dans des proportions correspondantes et ceci occasionnera la r alisation d'une plus value relative Les formes de la r partition Avec l' tude de l'origine de la plus value ce sont les bases memes de la th orie de la r partition qui ont t pos es Il nous reste voir puisque du meme coup une th orie des salaires a t tablie comment se d termine les autres parts distributives qui sont profit int ret et rente Nous examinerons d'autre part comment partir de sa th orie de la r partition Marx traite de sa th orie de la d termination des prix Plus value et profit Nous avons vu que le taux de plus value s' s v La plus value est le surplus qui va d terminer l'accroissement de capital Toutefois ce qui int resse le capitaliste ce n'est pas le rapport de la plus value s au sol capital variable v ainsi les deux formes de capital lui apparaissent comme galement indispensables Ce qui l'int resse donc c'est plutot de connaitre le rapport de la plus value s son capital total investi c'est dire p' s c v P' d signe le taux de profit Prenons un exemple dans l'usine A le capital constant et le capital variable sont respectivement de et euros Pour B les proportions sont de et de euros La plus value est de euro en A comme en B Le taux de plus value sera donc de dans les deux usines Le taux de profit va lui etre de pour A et de pour B En effet le taux de profit d pend aussi de la composition organique du capital qui exprime le rapport du capital constant au capital variable c'est dire q c v Plus cette composition organique est lev e plus le taux de profit est bas Valeur et prix Il sui de ce que l'on vient de voir que le taux de profit variera entre entreprises suivant la composition organique du capital Toutefois la concurrence ne laissera pas une telle diff rence subsister Quelque soit sa composition organique tout capital investit tendra percevoir le taux de profit moyen Chaque capitaliste devra donc vendre son produit exactement au meme prix que ses concurrents dans la meme industrie Comme les capitalistes produisent avec des compositions organiques du capital diff rent leurs produits ne peuvent pas tous avoir la meme valeur d' change Il y aura donc un cart entre le prix de production et la valeur Afin de comprendre ce dernier point il convient de distinguer les trois notions suivantes - la valeur ou encore valeur de march ou d' change est constitu e par la quantit de travail socialement n cessaire incorpor e dans une marchandise Elle est repr sent e par c v s ou c repr sente le contenu de travail mort ou capital constant v la fraction pay e du travail vivant ou capital variable et s la fraction non pay e de travail vivant ou plus value c v repr sentent ce que Marx apelle le cout de production - le prix de production dont Marx nous dit qu'il est l' quivalent du prix naturel d'Adam Smith qui est repr sent par c v p ou p est le profit unitaire moyen Ce prix de production peut etre sup rieur gal ou inf rieur la valeur suivant que la composition organique du capital sera sup rieure gale ou inf rieure la moyenne - le prix de march est d termin par l'offre et la demande dans chaque industrie malgr des fluctuations de courte p riode il gravite autours du prix de production Introduction la micro conomie Introduction g n rale qu'est ce que la micro conomie La micro conomie vise tudier la fa on dont les m nages et les entreprises prennent leurs d cisions ainsi que la fa on dont ces deux groupes d'agents conomiques int ragissent sur le march La micro conomie a donc un propos qui est diff rent de celui de la macro qui elle vise tudier d'embler les ph nom nes qui concernent l' conomie dans son ensemble comme par exemple l'inflation le ch mage la croissance conomique La micro conomie retient pour fondement l'individualisme m thodologique ce dernier d signe une m thode commune certaine sciences sociales visant partir des comportements et des d cisions individuelles et ventuellement d duire ensuite les cons quences pour l'ensemble de la soci t des interractions entre individus La micro conomie retient par ailleurs le postulat de rationnalit il s'agit d'un principe selon lequel les agents conomiques cherchent obtenir le maximum d'utilit ou de profit respectivement selon que l'on s'interesse un m nage ou une entreprise compte tenue des contraintes respectivement niveau de revenu et de co t qui s'impose eux En micro conomie les arbitrages d terminent le comportement des agents conomiques plus pr cisement se sont les d cisions prisent par les agents conomiques qui reposent sur les arbitrages exemple compte tenue de sa contrainte budg taire c'est dire sont niveau de revenu un consommateur devra renoncer un certain nombre d'unit de fromage blanc pour pouvoir se procurer une unit de nutella Le nombre d'unit s de fromage blanc auquel il aura renoncer pour se procurer une unit de nutella est ce que l'on appel le co t d'opportunit du nutella lequel traduit un arbitrage La fronti re des possibilit es de production permet d'illustrer le concept soient deux pays la Grande Bretagne et le Portugal Ald nb d'h de L n cessaire la production d'une u de drap et Alv nb de vin On suppose que Lgb Drap Vin Grande Bretagne Ald Alv Portugal Ald S Alv I Le cadre des hypoth se la concurrence pure et parfaite Plusieurs conditions doivent tre remplies pour parler de concurrence pure et parfaite L'homog n it du produit les agents pr sents sur le march vendent des biens ou des facteurs rigoureusements identiques aucune diff rence n'existe entre les biens et les facteurs vendus de sorte que les acheteurs sont compl tement indiff rents quand l'identit du vendeur L'atomicit sur un march de concurrence parfaite les acheteurs et les vendeurs sont suffisement nombreux et leur poids n gligeable qu'aucun d'entre eux ne peut contribuer par ses propres d cisions et actions modifier de mani re significatve le prix qui s' tablit Aucun acheteur n'est suffisement important pour obtenir des conditions d'achat diff rentes de celles qui s'imposent aux autres acheteurs De m me aucun vendeur n'est en mesure de changer le prix auquel il pourra vendre ses produits en faisant varier la quantit qu'il d sire offrir sur le march Acheteurs et vendeurs sont donc par rapport l'ensemble du march comme les atomes d'un corps un march de concurrence parfaite r sulte de la pr sence simultan e d'un grand nombre d'agents dont l'importance individuelle est n gligeable tout commes les atomes d'o le nom d'atomicit Libre entr e libre acc s sur le march si il s'agit d'un bien productible c'est dire un bien de comsommation ou de consommation interm diaire la concurrence parfaite suppose que les entreprises qui offrent les biens sont libres d'entrer ou de sortir du march Si les entreprise d cident de produire le bien en question donc d'entrer sur le march elles doivent etre libres de le faire sans qu'aucun obstacle ne les en emp che savoir pas de r glementation ni de barri res De m me une entreprise doit pouvoir se retirer d'un march peut rentable si jamais elle le souhaite La transparence sur un march de concurrence parfaite les acheteurs et vendeurs sont parfaitement inform s de l'ensemble des prix auquels s'effectuent les transactions de m me qu'ils sont parfaitement inform s de toutes les caract ristiques de tous les produits qui s' changent sur le march Les entreprises connaissent exactement le prix auquel elles sont en mesure de vendre leur production de m me que les caract ristiques des produits qu'elles offre Les consommateurs connaissent tr s pr cisement le prix de vente pratiqu par les entreprises de m me que les caract riqtiques des produits offert par ces derni res Il y a donc transparence des conditions qui d finissent l'offre et la demande et tous les acteurs en sont parfaitement informer Parfaite mobilit des facteurs de production les facteurs de production peuvent aller et venir d'un espace l'autre sans aucune restriction II La loi de l'offre L'offre des agents est une fonction croissante du prix de vente sur le march Trois types d' l ments explicatifs concourt a expliquer cette relation Plus le prix est lev plus l' change est attractif pour l'offreur Pour le producteur le co t de production unitaire cro t avec les quantit s produite au moins a court terme Dans ces conditions la hausse du prix co t inchang est alors une incitation produire et offrir d'avantage Une hausse du prix ouvre des perspectives de profit plus importantes et constitue une incitation l'entr e sur le march de nouveaux producteurs ou offreurs sur ce march III - et de la demande La demande de biens des agents est une fonction d croissante du prix de ce bien Trois l ments explicatifs concourt expliquer cette relation Plus le prix est lev moins l' change est attractif pour le demandeur qui cherchera sans doute des biens de substitution moins chers c'est l'effet de substitution A revenu donn une hausse du prix du bien r duit le pouvoir d'achat du consommateur et donc ses quantit s demand es on parle d'effet de revenu L'int r t l'utilit que procure un bien un consommateur va g n ralement d croissant avec les quantit s poss d es Il faut donc que le prix soit de plus en plus faible pour compenser cette effet et que le consommateur accepte d'acheter une quantit plus importante d'un m me bien IV - Des offres et demandes micro conomiques l' quilibre de march Chaque offreur demandeur tablit pr alablement la quantit de biens qu'il offrirait demanderait en fonction du niveau de prix de march Au niveau macro conomique aggr g il en r sulte une offre et une demande globale par simple aggr gation des quantit pour chaque niveau de prix donn Offre globale et demande globale sont donc obtenues en additionnant prix les quantit s offertes et demand s V Un m canisme stabilisateur Si l'offre est sup rieure la demande et bien il y a un ex s d'offre en cons quence les offreurs ne parviennent pas couler leur production ils doivent donc baisser leur prix pour accro tre le volume de leur vente Si la demande est sup rieure 'offre il y a donc ex s de demande les acheteurs sont rationn s et les offreurs font marcher les ench res et augmentent leur prix pour s lectionner les plus offrant des acheteurs O D baisse de P O D D O hausse de P D O Les lois du march sont stabilistarices le prix se stabilise exactement au point ou l'offre est gale la demande La variation donc la flexibilit du prix assure donc la convergeance vers l' quilibre qui est stable Par cons quend on sera toujours ramen l' quilibre en raison des variations du prix En d'autres termes les forces du march garantissent la convergeance vers l' quilibre quelque soit la situation initiale L quilibre en conomie on dit d'un syst me qu'il est en quilibre lorsqu'il ne tend pas spontan ment quitter la poqitions o il se trouve Cet quilibre peut tre stable instable ou neutre Si il est stable tout mouvement n cessairement xog ne c'est dire ext rieur au syst me qui loigne le syst me de sa position d' quilibre sucite des forces internes au syst me qui t'entent l'y ramener Il sera dit instable si le moindre mouvement or de l' quilibre sucite des forces internes qui loignent encore d'avantage le syst me de sa position d' quilibre initiale L' quilibre sera consid r comme neutre si a la suite d'une pertubation de son quilibre initiale le syst me ne tend pas a revenir sa position premi re mais tend s' tablir dans une nouvelle position d quilibre Dans la th orie n o-classique l' quilibre g n ral xiste et il est stable En conomie on distingue des conceptes d' quilibre g n ral et d' quilibre partiel la notion d' quilibre partiel s'inscrit dans la filiation marshalienne du courant n o-classique Cette notion ou approche traite de se qui se passe sur un seul march se qui se passe sur les autres march s tant concid r comme fig donn invariant on parle cet effet de raisonnement toute chose gale par ailleurs ceteris paribus Cette repr sentation qui a pour avantage sa simplicit on peut repr senter se qui se passe sur un march par des courbes d'offre et demande et l'intersection de ces courbes donnent les prix d' quilibre et les quantit s d' quilibre pr sente toute fois l'inconv nient d'ignorer les interconnexions ou interd pendances entre les diff rents march s Lapproche en terme d' quilibre partiel a donc essentiellement vocation faire oeuvre de p dagogie Toute fois en dehors de ce cas de figure il convient de raisonner en terme d' quilibre g n ral Cette approche en terme d' quilibre g n ral s'inscrit dans la filiation walrasienne du courant neo-classique Contrairement l'approche en terme d' quilibre partiel il prend en compte les interconnexions et les interd pendances entre les diff rents march s Lapproche en terme d' quilibre g n ral se qui se passe sur un march va n cessairement avoir des cons quences sur ce qui se passe sur les autres march s On a tendance de plus en plus raisonner en quilibre partiel et de tirer des conclusions parfois attive en mati re de politique conomique Si on s'en tient un raisonnement en terme d' quilibre partiel et bien on serait amen conclure qu'il faut diminuer le salaire pour augmenter l'emploi or s'en tenir cela pour formuler des recommandations de politique conomique peut s'av rer dangereux car le salaire est un l ment crutial du revenu des m nages donc de la demande de biens et services qui elle n'est pas sans cons quence sur la demande de travail donc de la cr ation d'emploi L'effet sur l'emploi d'une baisse de salaire peut donc tre diff rent de celui d crit dans le cadre d'un raisonnement en terme d' quilibre partiel Il est donc important de raisonner en terme d' quilibre g n ral VI - Loi du march et pouvoir d'action des agents Dans ce que l'on vient d' tudier on voit que se ne sont pas les agents mais des m canismes naturels m s par des lois quasi physiques savoir les forces du march qui assurent la convergeance vers l' quilibre stable du march En effet en conccurence parfaite les agents n'ont aucun pouvoir en mati re de fixation des prix les prix s'imposent eux on dit que les agents sont price takers Qui fixe r ellement les prix Nous venons de voir qu'en conccurence parfaite les agents conomiques sont price takers Ce r sultat reste biensur compatible avec le fait qu'en pratique se sont souvent les offreurs qui fixent leurs prix tout du moins sur leurs tiquettes Au moment o ils fixent leurs prix ils n'ont pas d'autre choix que de fixer le prix p du march En effet si ils fixent p p ils ne sont pas conp titifs les clients n'ach tent pas chez eux et ils font des pertes Si ils fixe p p ils ne rentrent plus dans leur frais or tous leurs objectifs est de maximiser leurs profits de ce fait les producteurs offreurs seront en toutes circonstances conduit a proposer un prix au prix de march p car c'est ce dernier qui s'av re tre le plus profitable pour eux VII - Limites des lois de l'offre et de la demande Une hypoth se centrale supos juqu'alors est que les individus ont des crit res d'offre et de demande personnels mais objectifs Ils prennent leurs d cisions de fa on isol e sans se soucier du comportement des autres agents Cela parce qu'ils d tiennent toute l'information pertinente pour effectuer leurs transactions Dans la r alit il peut y avoir des effet de mode tre la mode c'est acheter tout se que les autres ach tent de ce fait on peut avoir un d ficite informationnel et avoir un comportement mim tique ou moutonnier Si on ne sait pas comment se comporter sur un march un comportement rationnel peut consister regarder se que font les autres et faire comme eux Dans ces conditions il est tout a fait possible que la demande ne soit plus fonction d croissante du prix Sur ces march s les agents peuvent tre selon les situations acheteurs ou vendeurs en p riode de grande incertitude les agents peuvent avoir un comportement mim tique De petites variations initiale de prix la baisse poussent les agents se porter massivement offreurs ou vendeurs sur le march Suite la baisse de titre mais peut de personne se portent contrepartie autrement dit la demande de titres baisse Dans ces cas l survient la panique et le crack broursier les lois sont invers es savoir que lorsque le prix baisse l'offre augmente et la demande baisse et les forces du march deviennent d stabilistarices Partie Micro conomie Chapitre Le consommateur I Le concept d' lasticit Conna tre la r action de la demande ou de l'offre d'un bien au variation de prix et ou de revenu est essentiel en micro conomie Par exemple l' lasticit - prix d'un bien i son prix mesure la variation en pourcentage des quantit s demand es ou offertes cons cutive une variation suppos de du prix du bien E qi indice d Pi qi indice d qi indice d Pi Pi qi indice d qi indice d Pi Pi L' lasticit de la demande d'un bien son prix que l'on appel encore lasticit - prix directe est g n ralement n gative L' lasticit de l'offre d'un bien son prix est quand elle g n ralement positive On peut galement calculer l' lasticit - revenu d'un bien ainsi que l' lasticit d'un bien au variations de prix d'un autre bien ce que l'on appel encore l' lasticit prix crois e Offre in lastique au prix Offre infiniment lastique au prix L lasticit - revenu d'un bien mesure la variation en pourcentage des quantit s demand es cons cutives une variation de du revenu de l'agent E qi indice d R qi indice d R R qi indice d G n ralement l' lasticit revenu de la demande de bien est positive Un bien dont l' lasticit revenu de la demande est n gative est un bien dit inf rieur il s'agit g n ralement de biens de premi re n cessit Un bien dont l' lasticit - revenu est positive et plus particuli rement strictement comprise en et est ce que l'on appel un bien normal Enfin un bien dont l lasticit revenu est strictement sup rieur c'est dire un bien dont la demande augmente plus que proportionnellement au revenu est un bien dit sup rieur il s'agit g n ralement de biens de luxe L' lasticit prix crois e L' lasticit de la demande d'un bien i au prix d'un autre bien j mesure la variation en pourcentage des quantit s demand es du bien i cons cutives une variation de du prix du bien j L' lasticit prix crois e de la demande du bien i au prix du bien j nous est donn e par l'expression suivante E qi indice d Pj qi indice d Pj Pj qi indice d Le signe de cette lasticit est priori ind termin et il d pend D'un effet revenu la hausse du prix du bien j r duit mon pouvoir d'achat global et peut me conduire r duire ma demande pour tous les biens Du degr s de substituabilit plus l' lasticit prix crois e est fortement positive plus les biens sont fortement substituables Exemple la demande de pomme de fortes chances d'augmenter quand le prix des poires augmente Plus l' lasticit prix crois e est fortement n gative plus les biens sont fortement compl mentaires Exemple la demande d'automobile a de fortes chances de diminuer cons cutivement une hausse du prix de l'essence II Le concept de surplus Le surplus du consommateur mesure la diff rence entre le prix qu'un consommateur est pret payer la valeur qu'il attribut au bien pour un bien et le prix qu'il va effectivement payer sur le march pour ce m me bien A titre d'exemple un consommateur qui ne pait que euros un produit qu'il aurait accept de pay euros r alise un surplus de euros Ce surplus se calcul partir de la courbe de demande De mani re g n rale si P est le prix q'un bien et Q la quantit correxpondante alors le surplus du consommateur se calcule en soustrayant P x Q de la surface comprise entre la courbe de demande l'axe des abscisses l'axe des ordonn es et Q Si le prix est P et la quantit demad Q et bien le surplus est gal a l'aire a Si le prix descend en P et bien la quantit demand s' l ve en Q et le surplus du consommateur s' l ve galement pour s' tablir a b Le surplus du producteur qui mesure la diff rence entre le prix que le producteur per oit effectivmement au moment de l' change sur le march et le prix qu'il attendait s'obtient de fa on sym trique Un producteur qui re coit euros pour un bien qu'il serait pret a vendre euros r alise un surplus de euros Il se calcule de la m me fa on que celui du consommateur mais partir de la courbe d'offre Si le prix est P et la quantit offerte Q et bien le surplus du producteur est gal l'aire c Si le prix et la quantit augmente en P et Q et bien le surplus du producteur s' l ve pour s tablir c d III L' quilibre du consommateur Nous avons vu que le consommateur tait un agent rationnel au sens o son objectif tait de retirer de son revenu la plus grande satisfaction possible sachant que les prix des biens s'imposent au consommateur maximisation de son utilit ou satisfaction sous contrainte de revenu budg taire Afin de d terminer les choix du consommateur nous allons proc der en temps Dans un premier temps nous allons repr senter l'ensemble des choix possibles compte tenu et du revenu du consommateur et des prix des biens ce qui nous am nera caract riser la contrainte budg taire du consommateur Dans un deuxi me temps nous examinerons le classement effectuer par le consommateur des diff rents choix possibles compte tenu des pr f rences qui sont les siennes Nous devrons pour cela mobiliser diff rents concepts comme ceux d'utilit de relation de pr f rence de courbe et de carte d'indiff rence Enfin dans un troisi me et dernier temps nous d terminerons le choix rationnel du consommateur comme celui qui compte tenu de la contrainte dudg taire procure au consommateur la plus grande satisfaction possible Nous serons alors amen caract riser l' quilibre ou optimum du consommateur - La contrainte budg taire La contrante budg taire du consommateur rend compte de l'ensemble des choix de consommation possible compte tenu du revenu du consommateur et des prix des biens Un panier de bien c'est l'ensemble des biens auquel aspire le consommateur Il est question de contrainte au sens o les choix de consommation sont contraints c'est dire limit s par le niveau de revenu du consomateur mais aussi par celui des prix des biens En d'autres termes les choix de consommation sont contraints par le pouvoir d'achat Dans la mesure o il s'agit pour le consommateur rationnel de maximiser sa satisfaction et bien ce dernier va n cessairement chercher saturer sa contrainte budg taire c'est dire consommer l'int gralit de son revenu r el La contrainte budg taire du consommateur rationnel va donc repr senter les combinaisons des diverses quantit s des diff rents biens qui sont compatibles avec le niveau du revenu du consommateur compte tenu du prix de ces biens Si l'on suppose pour simplifier que le panier de bien du consommateur se compose de seulement deux biens et et que l'on d signe respectivemet par R le revenu du consommateur par P et P les prix des bien et et par X et X les quantit s des biens et et bien la contrainte budg taire du consommateur s' crit R P X P X Cette derni re expression d signe la droite de budget ou contrainte budg taire du consommateur X R P droite de G R P X Il est possible de repr senter ghraphiquement cette droite en repportant en abscisse la quantit maximale d'un bien que le revenu du consommateur permet de se procurer par exemple dans le cas du bien R P et en ordonn e la quantit maximale de l'autre bien que le revenu du consommateur permet de se procurer soit R P Tous les points situ s en dessous de cette droite sont des combinaisons de biens et ou encore les quantit de bien et ou de bien que le consommateur peut se procurer compte tenu des prix des biens et de son revenu En dautre terme la droite de budget illustre le pouvoir d'achat du consommateur Utilit relations de pr f rence et courbes d'indiff rence Nous avons vu que l'objectif du consommateur rationnel tait de maximiser sa satisfaction compte tenu de son niveau de revenu et du prix des biens En cons quence il va nous faloir maintenant mesurer cette staisfaction en conomie on parle aussi d'utilit ou de niveau d'utilit du consommateur pour mesurer sa satisfaction Ce dernier est repr sent par la fonction qui a chaque combinaison de biens donn s associe un nombre mesurant le niveau de satisfaction ou d'utilit r sultant de la consommation de ces biens Dans le cas d'un panier compos des biens et et dans l'hypoth se simplificatrice o l'utilit totale du consommateur est la simple sommation des utilit s associ aux utilit s des quantit s consomm es du bien U X et celle du bien et V X L'utilit totale s' crit U u X v X Naturellement le consommateur pr f rera les paniers de biens qui lui procurent la plus grande utilit L'utilit ou satisfaction du consommateur pr sente la caract ristique d' tre toujours croissante en d'autres termes elle augmente toujours avec les quantit s additionnelles de bien que le consommateur consomme Toute fois celle - ci augmente de moins en moins vite mesure que les quantit s consomm es d'un bien donn sont de plus en plus importantes ce propos en micro conomie on dit que l'utilit marginale est positive et d croissante L'utilit marginale d signe le suppl ment de satisfaction qui r sulte de la consommation d'une unit additionnelle d'un bien donn les quantit s consomm es des autres biens tant fix es invariantes inchang es Nous avons vue que l'utilit marginale tait positive et d croissante l'explication est assez intuitive lorsque l'on dispose de faible quantit d'un bien quelconque et bien la consommation d'une unit additionnelle de ce bien procure un suppl ment de satisfaction plus important que lorsque l'on dispose d'une grande quantit de ce bien Exemple un individu qui dispose d'une cuill r de nutella retirera un suppl menr de satisfaction tr s important de la consommation d'uen cuill r additionnelle de nutella en revanche un individu qui dispose de kg de nutella retirera un suppl ment de satisfaction beaucoup plus faible de la consommation d'une cuill r additionnelle de nutella Dans les deux cas de cet exemple il y a suppl ment de satisfaction r sultant de la consommation d'une unit additionnelle de nutella Cela traduit donc bien le fait que l'utilit totale est toujours croissante En revanche dans le deuxi me cas de l'exemple et bien le suppl ment de satisfaction que l'on retire de la consommation d'une unit additionnelle de nutella est beaucoup plus faible que dans le premier cas de figure o l'on d tenait initialement seulement une cuill r de nutella Cela prouve donc que si l'utilit totale est certe toujours croissante positive et bien elle cro t de moins en moins vite mesure que les quantit s que l'on d tient d'un bien donn sont de plus en plus importnates L'utilit augmente donc lorsque l'on d tient de faibles quantit s d'un bien donn mesure que la quantit que l'on d tient de ce bien augmente et bien l'utilit continue certe d'augment mais de moins en moins vite et ce ci s'explique par le fait que l'utilit marginale est positive et d croissante Afin de repr senter les pr f rences du consommateur on recours g n ralement des courbes d'indiff rences Afin de pr senter ces derni res il importe de pr ciser un certains nombre d'hypoth se qui sont soujacentes aux pr f rences du consommateur et plus particuli rement ce que l'on appel la relation de pr f rence Celle - ci d signe la fa on dont le consommateur ordonne les paniers de biens selon la satisfaction qu'il retire de ces derniers grandes hypoth ses soutendent la relation de pr f rence Compl tude des pr f rences soit deux paniers de biens z et t on doit n cessairement avoir soit z pr f r a t soit t pr f r a z ou encore que le consommateur soit indiff rent entre z et t Cette hypoth se garantie que le consommateur est capable d'ordonner selon un ordre de pr f rence les paniers de biens entre eux Transitivit soit trois paniers de biens q z et t si q est pr f r z et z t alors n cessairement q doit tre pr f r t si t tait pr f r q le comportement du consommateur ne serait pas rationnel et il en r sulterait une impossibilit de classement rationnel des paniers de biens Continuit cette hypoth se permet de relier par une courbe continue non int rompue les paniers de biens qui procurent un m me niveau de satisfaction plus particuli rement cette hypoth se est n cessaire la continuit des fonctions de demandes qui est elle m me n cessaire pour garantir l'existance et la stabilit de l' quilibre Monotonie cette hypoth se signifie qu'un consommateur retire toujours une plus grande satisfaction ou au pire est indiff rent quand il augmente les quantit s d'un des biens composant sont panier les quantit s de autes biens tant inchang es Par cons quent les besoins du consommateur ne sont jamais satur s c'est l'hypoth se de non saturation des besoins c'est dire que m me si le consommateur d tient d'importante quantit s d'un bien quelconque et bien sa satisfaction ne diminue pas lorsqu'il augmente les quantit s de ce bien Par exemple si un consommateur d tient kg de butella et bien le fait d'augment son panier de bien d' kg de nutella additionnel les quantit s des autres biens tant inchang es et bien cela n'impliquera pas une baisse de sa satisfaction de ce fait il n'y a donc pas saturation des besoins Cette hypoth se permet de s'assurer que le consommateur arbitre entre les diff rents biens en lien avec l'hypoth se de convexit des pr f rences qui traduit le fait que le consommateur aime les m langes afin qu'un consommateur accepte de renoncer une certaine quantit d'un bien il faut qu'il obtienne en contre partie une quantit suffisante d'un autre bien d'o l'hypoth se de non saturation Convexit cette hypoth se traduit le go t du consommateur pour les m langes plus concr temement la quantit de bien que le consommateur est pr t c der pour obtenir une infime de quantit de bien est d'autant plus importante qu'il d tient le bien en grande quantit Cette hypoth se est galement n cessaire la continuit des fonctions de demande Divisibilit des biens on suppose que les quantit s de bien peuvent tre apr hend s par tous les nombres r els positifs ce qui permet d liminer les probl mes li s aux unit s de mesure des biens qui ne sont pas n cessairement homog nes ainsi que ceux li s au fait que les biens sont dans la r alit rarement infiniment divisibles et bien ici on fait l'hypoth se que tous les biens sont infiniment divisibles On raisonne sur des grandeurs et des variation infinit simales et donc ce ci correspond a des raisonnement qui sont Les hypoth ses sousjacentes au pr f rences du consommateur ayant t pr sent es on peut pr sent repr senter graphiquement ces pr f rences A cet effet on utilise ce que l'on appel des courbes d'indiff rences Une courbe d'indiff rence est une courbe qui relie l'ensembles des paniers de biens procurant au consommateur un m me niveau de satisfaction X A B X Dans le plan X X peuvent coexister une multitudes de courbes d'indiff rence cette multitude de courbes d'indiff rence est repr sent par ce que l'on appel une carte d'indiff rence Les consommateurs retirerons toujours une plus grande satisfaction des paniers de biens qui sont situ s sur la courbe d'indiff rence la plus loign de l'origine NB les courbes d'indiff rence ne peuvent jamais se crois es en raison de l'hypoth se de transitivit Les hypoth ses que nous avons faite sur la relation de pr f rence ne sont pas sans cons quences pour la forme des courbes d'indiff rences Ainsi l'hypoth se de compl tude des pr f rences se traduit par le fait que chaque point repr sentant un panier de bien passe par une courbe d'indiff rences l'hypoth se de transitivit des pr f rences par le fait que les coubes d'indiff rences ne peuvent pas se croiser les hypoth ses de continuit des pr f rence et de divisibilit des biens par la continuit des courbes d'indiff rence l'hypoth se de monotonie des pr f rences par la d croissance des courbes d'indiff rences Les paniers de biens situ s sur les courbes d'indiff rences les plus loign s des axes a l'origine sont ceux pr f r s par le consommateur et inversement L'hypoth se de convexit des pr f rences se traduit par le fait que le consommateur aime les m langes d'o la convexit des courbes d'indiff rences Maintenant que nous savons repr senter les pr f rences du consommateur nous pouvons confronter ces derni res la contrainte dudg taire du consommateur afin de d duire l'optimum ou quilibre du consommateur comme le panier de bien qui maximise la satisfaction du consommateur compte tenue de sa contrainte de revenu Maximisation de la satisfaction du consommateur um X P vm X P um X dX - P dX um X dX um X P dX - P Equilibre du consommateur Le consommateur tant rationnel nous avons vu qu'il allait chercher saturer sa contrainte budg taire c'est dire d penser l'int gralit de son revenu Diff rents paniers de bien permettent de saturer la contrainte budg taire mais seul l'un d'entre eux lui procurera un maximum de satisfaction dans le cas tr s simple des paniers compos des biens et o P et P d signe les prix de ces biens X et X les quantit s consomm es de ces biens R le revenu du consommateur et U u X v X l'utilit totale du consommateur retirera de la consommation des biens et compte tenu de toutes les hypoth ses que l'on vient de noter le panier de bien optimal sera celui qui tout en permettant au consommateur de saturer sa contrainte budg taire conf rera l'utilit totale U la plus grande valeur possible Graphiquement il s'agit du panier de bien correspondant au point de tengeance entre la droite de budget et la courbe d'indiff rence Math matiquement ce panier de bien optimal ou optimum du consommateur est telle que um X P vm X P avec um X et vm X les utilit s marginales respectivement associ es aux quantit s consomm es des biens et Ici le suppl ment de satisfaction que le consommateur retire d'une consommation additionnelle de bien c'est dire dX s' crit um X dX Par sym trie le suppl ment de satisfaction r sultant d'une consommation additionnelle de bien c'est dire dX s' crit vm X dX Admetons maintenant que le consommateur d pense un euros suppl mentaire pour le bien cela signifie qu'il lui sera possible d'obtenir P unit suppl mentaire de bien la consommation additionnelle de bien dX sera donc dX P Ceci nous permet donc d' crire le suppl ment d'utilit r sultant de la consommation de P unit additionnelle de bien de la fa on suivante um X dX um X P Evidement puisque le revenu du consommateur est suppos donn et bien cette d pense suppl m ntaire de euro pour le bien suppose une r duction correspondante de euro pour la d pense du bien la quantit consomm de bien doit donc tre r duite de P unit soit dX - P Ce ci nous permet donc d crire vm X dX -vm X P comme la perte d'utilit ou de satisfaction li e l'abandon de P unit de bien Tant que le suppl ment ou gain d'utilit li la consommation de quantit s additionnelles de bien est supp rieure la perte d'utilit exprim en valeur absolue car une perte est toujours n gative r sultant de la baisse des quantit s consomm es de bien c'est dire tant que um X P vm P P le consommateur aura int r t renoncer des quantit s de biens pour se procurer du bien et de cette fa on il augmente sa satisfaction totale U Cette derni re cesse d'augmenter et est alors maximale lorsque le suppl ment de satisfaction li la consommation additionnelle de bien est tout juste gal la perte d'utilit exprim en valeur absolue r sultant de la r duction de consommation de bien soit math matiquement au point o les rapports des utilit s marginales pond r s par leur prix sont gaux ou se qui revient au m me au point o rapport des prix est gal au rapport des utilit s marginales um X vm X P P Ce point correspond l'optimum ou quilibre du consommateur Il s'agit du panier de bien qui procure au consommateur la plus grande satisfaction possible compte tenue du revenu de ce dernier Graphiquement ce panier de bien optimal est mat rialis par le point de tengeance entre la droite de budget et la courbe d'indiff rence VI - Un bref survol d'autres concepts conomiques Rendements factoriels ou rendements d' chelles La productivit marginale ou encore appeler rendement factoriels d signe le suppl ment de production r sultant de l'utilisation d'une unit additionnelle d'un des facteur de production les quantit des uatres facteurs tant inchang s Lorsque l'on est a la combinaison productive optimale celle qui donne lieu la plus grande production par t te possible le fait d'utiliser une unit suppl mentaire de l'un des facteur de production en maintenant inchang les quantit s des autres facteurs et bien fait que l'on s' loignera de la combinaison productive optimale par exemple en utilisant une unit additionnelle du facteur travail les quantit s de capital tant inchang et bien on utilisera alors trop de main d'oeuvre par unit de capital et ce uniquement dans le cas o l'ajout d'une unit suppl mentaire de travail nous fait d passer la combinaison productive optimal dans ce cas il y a trop d'unit de travail par unit de capital ces derniers sont donc amener ce g ner les uns les autres d'o la baisse de la production par t te en d'autres termes lorsque l'on est la combinaison productive optimale et que l'on ajoute un travailleur additionnel les quantit s de capital tant inchang et bien la production totale augmente puisque l'on utilise un travailleur de plus mais le suppl ment de production baisse autrement dit la production augmente de moins en moins vite d'o la d croissance des rendements marginaux Avant d'atteindre la combinaison productive optimale l'ajoout d'une unit additionnelle de travail les quantit s de capital tant inchang s se traduira par une augmentation de la production qui se fera de plus en plus vite en d'autres termes avant la combinaison productive optimale la productivit marginale sera positive Au total la productivit marginale sera toujours positive mais d croissante En conomie il y a aussi le concept de rendement d' chelle il peuvent tre constants d croissants ou croissants On dira qu'une technologie de production ou fonction de production est rendement d' chelle constant lorsqu'en faisant varier simultan mant l'ensemble des facteurs de production dans une proportion donn e et bien la production varie dans une m me proportion Lorsque la variation de la production est moins que proportionnel celle des facteurs de production et bien nous sommes en pr sence de rendements d' chelles d croissants Enfin il y aura rendement d' chelle croissants ou conomie d' chelle lorsque la variation de la production sera sup rieure la variation simultan e et dans une proportion donn e de l'ensemble des facteurs de production F L F K L rendements d' chelles d croissants F L F K L rendements d' chelles constants F L F K L rendements d' chelles croissants conomies d' chelles Ainsi les conomies d' chelles illustrent la situation ou par exemple en multipliant simultan ment l'ensemble des facteurs de production dans une proportion donn e ici et bien ma rpoduction elle est multipli e par plus que a ce stade il importe de distinguer les conomie d' chelles internes des conomie d' chelles externes Les conomies d' chelles internes sont celles qui sont internes aux firmes c'est dire celles pour lesquelles le co t unitaire de production d pend de la taille des firmes individuelles Dans ce cas le co t unitaire de production est d'autant plus faible que la dimension des firmes individuelles est importantes Les firmes les plus grandes pourront dans ce cas s'imposer sur le march Or de telles firmes violent l'une des conditions de la concurrence parfaite celle d'atomicit des offreurs En effet d s lors que les firmes sont de grandes tailles il ne s'agit plus d'atomes elles ne sont plus price taker mais elles sont price maker elles ont tout pouvoir en mati re de fixation des prix En cons quence la concurrence qui pr vaurt sur le march est imparfaite puisque les firmes sont de grande taille et en petit nombre elles fixent les prix Les conomies d' chelles externes sont pour leur part externes aux firmes individuelles cette fois le co t unitaire de production est d'auant plus bas que la dimensuin de l'industrie autrement dit le nombre de firme qu'elle peut accueillir est important L'industrie se composera d'un grand nombre de petite firmes cette fois la condition d'atomicit des offreurs est respcet e la concurrence sera donc parfaite Fonction d'offre et de demande dans la th orie n o-classique l'offre est une fonction croissante du prix et la demande une fonction d croissante de ce m me prix A titre d'exemple sur le march du travail l'offre est une fonction croissante du salaire r el car les salari s comparent la marge l'avantage li au pouvoir d'achat su salaire et la d sutilit li e non seulement au fait que le travail est g n ralement analys comme une activi p nible mais galement au fait qu'il suppose de sacrifi ou de renoncer une partie de son temps libre c'est l'arbitrage travail loisirs En effet chaque travailleur chouissant d'une sant normale dispose d'un fonds d' nergie limit sur lequel il lui deveint de plus en plus p nible de pr lever du temps additionnel et ce jusqu' ce qu'il ne puisse plus le faire sans mettre en p ril sa sant En d'autres termes plus grande est la part de son temps qu'il consacre au travail plus les heures de loisir et de repos lui deviennent pr cieuses En cons quence il offrira des unit s additionnelles successives de son travail un prix de plus en plus lev afin que la d sutilit marginale croissante r sultant du fait qu'il r duit sont temps de repos et de loisir soit compens par le suppl ment d'utilit que lui procure son suppl ment de salaire le salaire sera donc une fonction croissante de l'offre de travail selon Alfred Marshall Il a n anmoins t d montr que c'est l'offre de travail qui est une fonction croissante du salaire r el et que cette derni re proposition n'est pas quivalente celle de Marshall selon qui c'est le salaire qui est une fonction croissante de l'offre de travail Au contraire la demande de travail est une fonction d croissante du salaire r el En effet la productivit marginale des facteurs de production est d croissante par cons quend la productivit marginale du facteur travail d cro t mesure que les entreprises embauchent des travailleurs suppl mentaires or elles ne se d cideront les embaucher que si cette baisse de productivit marginale qui se traduit prix de vente constant par une baisse de la recette marginale est compens e par une baisse du co t salarial r el sinon le co t marginal serait sup rieur le recette marginale et l'entreprise ne maximiserait plus son profit Par cons quend les conditions de la maximisation du profit implique que la demande de travail est une fonction d croissante du salaire r el En appliquant le m me raisonement aux autres march on montre que la demande est une fonction d croissnate du prix Lorsque les rendements d' chelle sont croissants et bien le co t unitaire de production d croit mesure que l' chelle de production augmente Partie Macro conomie keynesienne Chapitre Keynes et la th orie g n rale de l'emploi de l'int r t et de la monnaie L'influence de Keynes sur le court de l'analyse conomique f t probablement l' v nement le plus significatif de la science conomique au e si cle On doit Keynes deux ouvrages majeurs A treatise on money qui parait en et La Th orie g n rale de l'emploi de l'int r t de de la monnaie parrue en qui est de loin son ouvrage le plus connu et dont la orter f t consid rable tant du point de vue de la th orie conomique que du point de vue de la pratique de la politique macro conomique Keynes est souvent consid r comme le fondateur de la macro conomie et ce cahpitre est consacrer la pr sentation des apports de Keynes exclusivement issue de la th orie g n rale Section Les garndes lignes de la th orie g n rale Dans la th orie g n rale Keynes propose de d couvrir ce aqui dans un syst me conomique donn d termine tout moment le revenu national et ce qui revient au m me le volume de l'emploi En effet chez Keynes le revenu national d pend du volume de l'emploi Y f N L'un des objectif de Keynes tant de montrer que l' quilibre macro conomique tait compatible avce le c mage involontaire L' lement novateur central dans le th orie g n rale est le principe de la demande effective et l'affirmation selon laquelle les ajustements sur les diff rents march s se font par les quantit s et non pas par les prix Ce dernier point contraste vivement avce les conomistes classiques lorsque Keynes parle d' conomistes classiques il d signe le courante de pens qui existait avant la publication de la th orie g n rale en c'est dire les classiques eux m mes Smith Ricardo mais galement ce qu'il appelait les descendants de Ricardo ceux qui adopt rent et perfectionn rent la th orie conomique ricardienne c'est dire les n o classique bsavoir Marshall Pigou mais gelement avec ce qu'il avait crit lui m me au paravant dans A treatise on money Voil le type m me d'ambiguit que l'on retrouve souvent chez Keynes qui font que Keynes est une personnage difficil classer et qui ont probablement contribuer aux divisions entre keyn sien Tobin pense que les implications de la th orie g n rale en mati re de politique conomique sont r lativement conservatrices au contraire pour Joan Robinson la th orie g n rale constitue une br che r volutionnaire dans le court des doctrine classiques et n o classiques Dans la suite de ce cours lorsque l'on parlera des classique se sera au sens de Keynes c'est dire que l'on fera la fois allusion au classiques et aux n o classiques Le principe de la demande effective Le principe de la demande effective nonce que dans une conomie ferm e disposant de capacit s inutilis es le niveau de la production et donc de l'emploi est d termin par des anticipations de d pense globale ou de demande globale Celle ci d signe non seulement les d penses de consommation des m nages C mais galement les d penses d'investissements des entreprises I l'offre globale d signe par opposition l'offre de bien et services et l'offre de capital qui est l' pargne par cons quend la demande globale D s' crit D C I La cons quence de ce principe de demande effective est que dans ce cadre qui est celui de la courte p riode marshalienne et bien une situation d quilibre concurrenciel stable est compatible avec un ch mage involontaire en d'autres termes il existe des situation d' quilibre durable de sous emploi En effet pour Keynes c'est la demande effective c'est dire esp r e anticip e par les entrepreneurs dans un univers incertain et m me d'incertitude radicale qui d termine le nievau global de la production donc de l'emploi Selon ce principe les entrepreneurs vont choisir le niveau de la production donc d'emploi qui rend le profit maximal or selon Keynes c'est la demande effcetive au sens d'efficace c'est dire le nievau de recette attendue pr vue face un avenir incertain par les entrepreneurs qui va d cider ces derniers mettre en oeuvre le volume de production donc d'emploi correspondant La demande effective est donc une demande d' quilibre puisque par d finition les anticipations des entrepreneurs y sont r alis es Les anticipations jouent donc un r le essentiel dans la demande effective des anticipations diff rentes correspondent des demandes effectives et donc des embauches diff rentes et d'o l'existance d' quilibre de sous emploi Or dans un univers d'incertitude radical il n'y a aucune raison pour que les anticipations des entrepreneurs conduisent d'avantege une situation de plein emploi celle ci tant une situation possible particuli re parmi tant d'autres Par cons quend le sous emploi sera chez Keynes la r gle et le plein emploi une situation d'execption Le principe de la demande effective s'oppose donc la loi des d bouch s de Jena Baptiste Say celle ci stipule que toute offre cr ee sa propre demande c'est dire que l'offre g n re toujours une demande suffisante pour absorber l'offre Le principe de la demande effective inverse la loi des d bouch s car selon ce principe c'est la demande anticip e escompt e par les entrepreneurs qui va d terminer l'offre En outre deri re la loi des d bouch s il y a l'id e que la production et l'emploi ne peuvent pas tre limit par les d bouch s au contraire chez Keynes se pose un probl me de d bouch s et c'est pr cisement pour cette raison que les quantit s produites par les entreprises se fondent sur des anticipations de demande sur une demande escompt e et qu'il existe des situations d' quilibre de sous emploi La logique de la th orie g n rale Les grandes lignes de la th orie g n rale peuvent tre r sum es de la mani re suivante le niveau de la production est d termin par celui de l'emploi par cons quend lorsque l'emploi cro t le revenu global augmente or en raison de ce que Keynes appel la loi psychologique fondamentale la consommation globale augmente galement mais dans une proportion moindre Les entrepreneurs r aliseraient donc une perte si les emplois suppl mentaires ainis cr es taient enti rement consacr s la production de biens de consommation imm diate Pour qu'un certain volume d'emploi soit justifi il faut donc qu'existe un certain volume d'investissement courant suffisant pour absorber l' c s du volume de la production totale sur celui que la communaut d sire consommer Or la d cison d'investir r sulte de la comparaison du taux d'int r t i qui repr sente le co t financier de l'investissement et de ce que Keynes appel l'efficacit marginale du capital e c'est dire du rendement anticip de l'investissement Taux d'int r t et efficacit marginale du capital r sultent tout deux de l' tat des anticipation c'est dire du degr s d'incertitude qui caract rise l'avenir Dans det univers d'incertitude radical il n'y a aucune raison pour que l'investissement soit gal au niveau d'investissement assurant garantissant le plein emploi Le plein emploi ne peut donc tre qu'accidentel puisqu'il correspond un tat tr s particulier des anticipations qui n'a pas de raison de ce r aliser plus qu'un autre Ce sont donc les d terminants de la demande qui sont les variables actives en mati re de croissance et d'emploi la propention marginale consommer c le taux d'int r t i et l'efficacit marginale du capitale e d'o les recette pr conis es par Keynes pour relancer l'activit et luter contre le ch mage savoir des

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