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Politesse japonaise.docx

Uploaded: 6 years ago
Contributor: PorterOlaph
Category: Language and Communication Studies
Type: Other
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Filename:   Politesse japonaise.docx (16.45 kB)
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LA POLITESSE JAPONAISE La politesse japonaise, ou en japonais keigo , dont une traduction approximative serait « langage poli », constitue quasiment une langue dans la langue, et est le reflet direct de la structure et des interactions sociales. L'utilisation de la politesse est un pré-requis dans la majorité des situations sociales : contrairement à la France où une utilisation trop poussée de la politesse peut conduire à paraître obséquieux ou hypocrite, au Japon une utilisation insuffisante de la politesse conduit à paraître incorrect, voire insolent. La systémique de la politesse Japonaise peut apparaître difficile au premier abord, mais ses concepts de base sont relativement faciles à intégrer. Cependant, la maîtrise de la politesse japonaise à un niveau avancé, subtil et instinctif, notamment à l'écrit, est, de l'aveu des Japonais eux-mêmes, particulièrement ardue. Pour reprendre la définition du japanologue Sadaki Hagino, la politesse Japonaise peut se définir comme « un système organisé de mots visant à exprimer la reconnaissance de différentes nuances de différence de hauteur entre plusieurs personnes ». Alors que dans la majorité des langues occidentales la « politesse » ne s'exprime que vis-à-vis de son interlocuteur (choix du tutoiement ou du vouvoiement en Français par exemple), il existe une distinction claire dans la politesse Japonaise entre : Wadai (??), objet de la conversation, c'est-à-dire la personne/le groupe social dont on parle Dentatsu (??), [situation de] communication), c'est-à-dire la personne/le groupe social à qui l'on parle. Par ailleurs, la politesse japonaise repose sur la distinction fondamentale entre uchi (?, « intérieur », c'est-à-dire les membres de son propre groupe social) et soto (?, « extérieur », c'est-à-dire les membres d'un groupe social différent de son propre groupe). La politesse japonaise comporte concrètement trois dimensions relativement indépendantes : sonkeigo (???), langage de respect ; kenj?go (???), langage d'humilité ; teineigo (???), langage de courtoisie. Chacune de ces trois dimensions possède un certain nombre de nuances, notamment d'intensité (l'exemple le plus connu étant la différence d'intensité entre san (??) et sama (?), mots de respect généralement très approximativement traduits en Français par « M./Mme/Mlle » pour le premier, « maître » pour le second). La fonction de ces dimensions s'expliquent facilement au moyen des distinctions exposées plus haut : Le sonkeigo est utilisée pour marquer le respect dû par le locuteur à la personne/au groupe social dont il parle. Cette personne/son groupe social peut n'être autre que l'interlocuteur/son groupe, mais peut tout aussi bien être une personne/un groupe non présent. Le kenj?go est utilisé pour exprimer la relation de hauteur entre deux entités (personnes ou groupes sociaux) constituant le sujet de conversation. Contrairement à ce que le nom pourrait faire croire, le kenjôgo n'est donc pas uniquement utilisé pour parler avec humilité de soi/de son groupe : ce n'est le cas que lorsque qu'il y a identité entre la personne/le groupe social constituant la partie « inférieure » de la relation de hauteur mentionnée dans le sujet de conversation et le locuteur ou son groupe. Le teineigo est utilisé pour exprimer de manière directe de la courtoisie à son interlocuteur, et ce quel que soit le sujet de la conversation. Notons la différence subtile entre courtoisie et respect : là ou le respect exprime une différence de hauteur entre deux entités, la courtoisie exprime, elle, une absence de familiarité entre ces deux entités. Alors que l'expression de respect implique en général l'expression de courtoisie, l'inverse n'est pas vrai : il est tout à fait possible de parler courtoisement à quelqu'un sans lui exprimer de respect (le cas typique est celui de deux collègues d'une même entreprise de même niveau hiérarchique et n'étant pas en termes familiers). Ainsi, les moyens qu'offrent la politesse japonaise permettent (et souvent la situation sociale impose) par exemple : De parler familièrement à quelqu'un de quelqu'un d'autre avec respect ; De parler courtoisement à quelqu'un de quelqu'un sans respect ; D'exprimer de la courtoisie à son interlocuteur sans lui exprimer de respect (voir plus haut) ; D'exprimer du respect à son interlocuteur (ce qui implique de lui exprimer de la courtoisie, et le plus souvent d'exprimer de la modestie envers soi-même) ; D'exprimer (au moyen du langage de respect et du langage de modestie) à son interlocuteur la relation entre deux personnes externes, ce qui peut se faire en parlant familièrement ou courtoisement à son interlocuteur ; Etc.

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