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Arts poetiques S2.docx

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Histoire des id es et des formes LES ARTS POETIQUES Qu est-ce qu un art po tique ART Il faut penser art comme m tier ou encore ouvrage C est un ouvrage th orique une m thode une technique pour crire Son r sultat doit tre une r ussite un mode d emploi de la litt rature Ceci remonte loin dans l Antiquit Depuis que la litt rature existe on a besoin de faire le point POETIQUE et non po sie er sens po sis grec vient de faire agir et donc produire cr er agir sur un mat riau du langage de l expression pour cr er La po sie est donc ce qui se fait se refait avec les mots la fiction la fable C est donc approximativement un synonyme de litt rature car il y a une recr ation de la r alit par le moyen des mots la technique de l criture La po sie comme la prose le th tre comme l pop e entrent dans les arts po tiques Les grands moments me et me si cles Ce sont les si cles du classicisme L art po tique est n cessaire pour d finir une esth tique une orientation cr ative Il y a eu plusieurs arts po tiques une poque ils deviennent alors un genre th orique C est une conception qui oppose un art et une m thode pour produire un art litt raire Ceci va aboutir sur une mergence de la critique litt raire Attention la critique est prendre en tant que fonction critique elle n est pas fondamentalement n gative c est la capacit comprendre les uvres la facult d interpr ter d avoir une certaine vision des uvres Les arts po tiques sont souvent normatifs On a cru qu on pouvait mettre en ordre la litt rature jusqu une certaine poque Mais la m thode ne suffit pas Un crivain n est pas seulement bon qu avec des r gles Ceci est vrai surtout au me si cle o on a foi dans la r alit c est le deuxi me grand moment me si cle Il y a un combat contre le classicisme me si cle La critique entre en crise La mani re dont les th oriciens rendent compte de la th orie litt raire Certains au fil de l criture sans ouvrage th orique de base Par exemple La Fontaine dans ses Fables d veloppe une th orie de la fable En effet chaque livre est ouvert par un po me qui parle de l art de la fable A cette poque la fable n est pas un genre litt raire on l utilise pour son caract re didactique dans les versions Ph dre est totalement oubli La Fontaine a donc une volont de donner un statut lev la fable par sa th orisation Un auteur peut aussi crire une pr face pour se justifier La Fontaine justifie ainsi l utilisation de la fiction pour illustrer des choses qui existent on doit percevoir le r el travers ces anodines histoires d animaux Pour lui le caract re facile des fables fait mieux passer leur fond C est une fa on de critiquer de mani re d tourn e Ceux qui crivent un art po tique tournent autour de l uvre ils utilisent des ressources la fois historiques et th oriques C est donc une po tique appliqu e au fil de la plume et de la cr ation Son but est un soutien la cr ation d une uvre originale On peut cr er un art po tique en passant son temps critiquer les autres auteurs Par exemple Malherbes Fin du me si cle est mort en est un des prometteurs de l esth tique classique et a engag une REFORME de la po sie et du langage fran ais sans pourtant crire aucun ouvrage po tique On poss de seulement un ouvrage d un de ses pr d cesseurs que Malherbes a rigoureusement annot Pour lui l h ritage de la Pl iade n est pas prendre dans sa totalit Il a donc une d marche critique et fonde une cole de jeunes po tes qui il donne des le ons L art po tique de Malherbes se d finit donc comme une critique n gative une critique critiquant il donne des le ons et les met en pratique sur une uvre Cet art po tique donne lieu une pol mique En effet Malherbes donne naissance une des fonctions critiques SEPARER LE BON LE MAUVAIS On s oriente alors vers une vision pol mique de l criture Pour lieu il faut critiquer les mauvais auteurs liminer ce que sont les autres pour faire quelque chose de nouveau Cette d marche tait aussi celle d Horace Aristote Du Bellay et m me de Sartre dans Qu est -ce que la litt rature Une toute autre mani re de faire examiner apr s coup ses propres ouvrages C est la d marche adopt e par Corneille un auteur de trag dies M d e en qui sont des transcriptions du genre antique La trag die devient alors le Grand Genre Th tral celui sur lequel on va th oriser Cependant Corneille a du mal se maintenir dans le carcan des r gles classiques il va tout d abord les d passer pour y rentrer en apr s la Querelle du Cid et prouve le besoin de clarifier la d marche de son criture Il entre alors dans le d tail de sa d marche Elle est pour lui l expression d une trag die riche mais il d passe cependant la vision d Aristote Celui-ci soutenait en effet que la trag die doit remuer les passions la crainte et la piti compassion Corneille reste d accord sur ce point mais ajoute une passion celle de l admiration admiration des h ros une vision presque sto que de l homme C est ainsi en incluant ces trois passions fondamentales que l on peut crire une trag die Corneille fait un examen critique de ses uvres il compose ainsi un art po tique La derni re m thode examin e crire un texte sp cifique sur l art litt raire Il existe beaucoup de textes th oriques appel s arts po tiques et qui vont marquer R sumons les grandes tapes de la th orie litt raire Dans l Antiquit les deux auteurs qui ont influenc Du Bellay et les crivains du me et me si cle sont Aristote et Horace Aristote a crit La Po tique et Horace L p tre aux Pisons Au me si cle on s appuie sur ces arts th oriques Ce n est pas seulement une recherche de la po tique mais une recherche savante des moyens techniques c est une th orie normative D fense et illustration de la langue fran aise est le premier art po tique moderne me si cle naissance de la critique litt raire fran aise autour d un art po tique des plus connus La d fense et l illustration de la langue fran aise de Du Bellay Il fait la critique de tous ses pr d cesseurs et y ajoute des m thodes des normes pour crire Il y a donc un renouveau litt raire en France c est le d but des po tes de la Pl iade Il fait la diff rence entre ce qu il appelle les Anciens et les Modernes Il veut fonder en particulier avec Ronsard une litt rature nationale fran aise et non en latin car cette poque r sidait la question pr pond rante de savoir s il fallait ou non crire en latin pour tre un bon crivain On assiste alors un ph nom ne de basculement on se met avoir confiance en la langue fran aise pour une litt rature ne pouvant plus soutenir la langue latine Ce principe avait d j t d velopp par Horace il fallait trouver les secrets de l criture et les transposer On le reprend il faut imiter les anciens s impr gner de la d marche antique et la transposer de mani re cr ative Cependant beaucoup de genres brillent par leur absence Il faut donc un enrichissement puis une transposition Du Bellay veut un bouleversement complet de la litt rature fran aise et de la d marche po tique Il veut restaurer l lan po tique par la th orie de l inspiration comme le pr conisait Platon le po te a une vocation c est un homme sp cial capable de sentir les messages inaudibles de forces sup rieures il est inspir des Dieux Ceci est appel au me si cle la Th orie de l enthousiasme Il pr ne un art soit labor soit simple La po sie est senti dans le cadre de la possession elle est reprise par Hugo le po te-mage Cette th orie se r introduit donc et s oppose une autre vision des choses le me si cle est le si cle de la r gularit on se m fie de l inspiration Les auteurs de la Pl iade reviennent tout de m me un peu aux l ments du r el Mais ils ont int gr l art po tique fran ais cette dimension d tre au-dessus de la r alit Il y a donc cette poque un essor consid rable de la po sie et de l criture En effet au Moyen-Age les crivains sont des hommes de m tier avec un patron et avaient besoin d un entretien pour vivre secr taires tandis qu avec la Pl iade la litt rature devient une vocation un m tier une nouvelle voix la plupart des crivains sont de la noblesse d o r sultait deux voix les armes et la religion Ils en cr ent donc une nouvelle voix l criture Le texte de Du Bellay est un point focal un appui pour l volution de la litt rature me si cle On a enrichit la langue et la litt rature Une aspiration diff rente se fait sentir celle de la raison de l ordre de la clart de la nettet de la douceur Le contexte de l poque est la fin des guerres civiques un retour la paix la monarchie dirig e par Henri IV une volont de promouvoir un retour la prosp rit C est aussi l poque de la R forme de Malherbes l encontre de la Pl iade Il faut faire parler la raison plut t que des panchements de l inspiration On arrive donc une po sie diff rente Malherbes est accus de r duire la po sie la comprimer C est une autre p riode de la th orie litt raire Il arrive en la synth se de Boileau dans son ouvrage Art Po tique diff rence entre ce qu il faut garder et jeter Malherbes fait donc un panorama de la litt rature Il fait la synth se de son poque il a une d marche diff rente de Du Bellay qui veut une r volution Il y a donc une vision de la r gularit au me si cle qui vient directement d une inspiration des textes d Aristote Puis Boileau fait la synth se de l art classique me si cle On assiste la fin me si cle la Querelle des Anciens et des Modernes qui traduit une opposition entre les auteurs tr s anciens et les contemporains L enjeu de cette querelle est de constater la capacit ou non de la litt rature fran aise atteindre le m me sommet que les litt ratures grecque ou latine Boileau et La Fontaine qui sont partisans des Anciens ne le pensent pas Les Modernes d fendent le statut litt raire moderne comme ayant atteint les litt ratures anciennes comme par exemple Charles Perrault Il y a une sorte de confiance dans la capacit de la langue et de la litt rature fran aise avoir sa propre autonomie Au centre du me si cle appara t la Novation Il faut s arr ter pour l apport de Diderot qui oriente la litt rature sur un principe qui serait pour lui fondamental l motion et du rationalisme Les ann es sont donc les ann es de la sensibilit me si cle Il y a un travail sur la question de l opposition Classicisme Romantisme En particulier Victor Hugo qui a crit de nombreux ouvrages th oriques mais dont on retiendra la Pr face de Cromwell Selon lui il ne faut pas diff rencier la trag die et la com die on peut les m ler en une seule pi ce il pr ne donc le m lange des genres et s oppose ainsi au Classicisme Lors de la deuxi me partie du me si cle se d veloppe une nouvelle vision critique Les th oriciens th orisent et utilisent de nouvelles m thodes scientifiques pour examiner la litt rature La litt rature est alors compar e l histoire naturelle on transpose l volution de Darwin que la th orie litt raire Il y a un renouveau de l histoire litt raire me si cle Une nouvelle approche avec le surr alisme et l introduction de l inconscient dans l inspiration On fait parler les profondeurs de l tre Racine l avait d j bauch avec les outils de la psychanalyse L APPLICATION DE L ANTIQUE DANS LA THEORISATION FRANCAISE DE L ART POETIQUE L Antique d crit explique la litt rature mais permet aussi de juger Il faut donc que nous regardions les ouvrages d Aristote et d Horace dont ce sont inspir s les th oriciens fran ais Aristote - avant J-C est un philosophe consid rable qui travaille dans tous les domaines de la vie et de l existence Il y a un int r t pour la litt rature et l art d crire il crit ce sujet La Rh torique et La Po tique qui ont des impacts consid rables sur la litt rature fran aise et l art de penser loquence Cet art po tique est compl t par Cic ron chez les latins Il y a eu un impact sur la pens e occidentale qui sera inspir e de la pens e grecque La Rh torique er aspect Ouvrage sur l art de persuader qui s adresse l art de l loquence orale Explique comment un orateur peut persuader son auditoire Au me si cle la rh torique classique ressuscite cet art de l loquence me aspect La rh torique est devenue une seconde nature chez l crivain On ne cr en effet pas partir de rien La marque de la rh torique se fixe alors dans l criture L art oratoire l loquence la rh torique inspirent encore nos comportements Il y a plusieurs l ments importants le premier est dans la nature du discours employ Il existe trois types de discours le discours judiciaire discours d un avocat le discours d lib ratif discours d un homme politique le discours pidictique bl mer ou louer une oraison fun bre CPDT on peut m ler les diff rents discours mais il y a toujours une orientation dominante On fait un usage particulier du discours pour une efficacit Un l ment fondamental les diff rentes parties de la rh torique Elles sont d finies par des rh toriciens antiques Aristote d finit l ordre des ph nom nes et des v nements noncer quand on se met cr er Ceci est inscrit pr sent dans la vision occidentale Invention conna tre trouver les choses avant de les exprimer Les surr alistes sont contraires cette vision on doit cibler les choses de l inconscient Organiser la disposition Ou faire un plan La disposition doit tre tr s norm e pour par exemple le discours d avocat l exergue accrocher le public avoir sa bienveillance faire la proposition avancer le sujet disposition ordre narration recherche des faits argumentation il y a encore sur l argumentation une th orie soit les faits sont nets et le r sultat est facile soit on travaille par r duction et d duction THEORIE DU SYLLOGISME c est une fonction en trois temps pour obtenir un r sultat et d velopper des arguments affectifs diff rence entre PATHOS faire intervenir le public et ETHOS l orateur se met en sc ne lui-m me il doit tre per u comme un personnage fiable VIR BONUS DICENDI PERIUS la r futation prendre en compte des objections et avancer des arguments contraires pour faire avancer la pens e et enfin la r capitulation qui est la fin du discours o il faut entra ner l adh sion finale L locution C est dire ou crire son discours Il doit tre inscrit dans un ordre ceci est d velopp dans tous les Arts Po tiques La m moria Apprendre par c ur son discours Le discours ne doit pas tre sur un papier Il y a une m thode pour apprendre m moriser Aristote donne des exemples L action Est la mani re d exprimer son discours position gestes paroles La Rh torique cadre en plus le fonctionnement de la parole par le texte persuasif et l orateur devant son public Beaucoup d auteurs se sont inspir s de cet ouvrage La Po tique examine la cr ation litt raire qui l a pr c d Il y a deux grands genres l pop e d Hom re la trag die d Euripide Pourquoi le d veloppement de cette litt rature a-t-il march Car au me si cle on incite les auteurs fran ais une imitation Pourquoi ne parle-t-on pas de la com die La partie de cet ouvrage en aurait peut- tre trait Un auteur moderne Umberto Eco avec Le nom de la rose qui traite du rire et de ses dangers Le principe essentiel de La Po tique est celui de la mim sis le principe d imitation L uvre litt raire est alors une transposition de la r alit dans la vie Il faut se baser sur la r alit de la vie ceci est repris par Horace Stendhal un miroir promen le long d une route permet d crire un roman La mim sis est la repr sentation de la nature humaine des passions telles que l homme les voit Mais sur un plan technique on peut se passer d un art de l imitation de la r alit elle-m me mais celle qui cr e du plaisir par la reconnaissance de ph nom nes Il pose en plus le principe de la CARTHASIS purgation pour la trag die qui cr de la piti et de la crainte La th orie litt raire na t souvent de la lecture de la critique litt raire La th orisation litt raire et la critique litt raire sont des l ments f conds de la cr ation Sur ans d histoire de la litt rature na t une th orisation il y a des jugements des critiques des coles sont cr es C est donc un ph nom ne actif de la th orie litt raire Il y a un travail sur la litt rature une envie de faire vivre un patrimoine TRAVAIL SUR L ART POETIQUE D HORACE avant J-C apr s J-C l Ep tre aux Pisons Cet art po tique a inspir beaucoup d crivains les commentateurs les th oriciens Il crit l poque classique latine ou autrement dit le Grand Si cle Il y a galement Virgile qui crit de la tr s haute po sie dans des pop es comme l Eneide qui est une reproduction des pop es grecques Horace est lui plac au niveau des po tes mod r s En effet il illustre des genres comme l Ode pour les grecs ce genre est soit splendide lev comme avec Pindare soit plus simple comme avec Anacr on qui crit des po mes libres destin s c l brer des v nements Horace lui les crit sous forme de chants lyriques l giaques idylliques Il fait aussi des p tres des satires Ces mod les seront par ailleurs repris aux me et me si cles Mais il th matise et th orise norm ment aussi Son art po tique est contenu dans la derni re de ses p tres crite en fin de parcours Il faut savoir que la litt rature latine avant qu elle ne se renforce tait dans un tat d attente avec une certaine pauvret cr ative Horace veut un mouvement d enrichissement et pusse alors l imitation des grecs Les romains ont en effet une puissance militaire mais doivent se forger une culture Il faut donc selon Horace une greffe du monde grec sur le monde romain mais il faut que cette cr ation soit originale Il faut imiter avec originalit et cr ativit Les romains auront cependant bien du mal transposer la trag die seul S n que ose en apr s J-C avec la trag die noire Il faut savoir qu Horace dans son art po tique insiste lourdement sur le th tre Horace examine dedans les uvres de son poque et ses propres uvres et pose des principes Le texte est crit sur le ton de la conversation l aspect en est un peu d cousu Mais des principes importants sont d ploy s Cette lettre est rapidement consid r e comme l Art Po tique d Horace C est un auteur de satyre il a donc une critique assez satyrique dans sa lettre des autres auteurs Sa lettre est la base des autres Arts Po tiques par la description les critiques s parer les uvres promouvoir le bon sa fonction normative fixer des r gles fondamentales et sa fonction incitative pour que les jeunes auteurs fassent de m me Il pr ne une certaine r gularit par rapport la r alit Principe de coh rence ne pas associer douceur et brutalit ne pas brusquer les spectateurs Il faut rechercher ce qui est appropri juste On recherche donc le juste-milieu appel la M diocrit Dor e Par exemple dans l loquence on peut avoir envie d tre concis mais attention il ne faut pas d obscurit de raffinement o l on peut manquer de force du sublime o on peut aller dans l enflure On doit tre proportionn ses propres forces Horace adapte le principe de coh rence soi-m me Si on choisit un sujet qui nous convient Horace part du principe qu il y a aura abondance et non une limite peu convaincant Puis Horace reprend des l ments de la rh torique Il faut tre convaincu pris par ce que l on dit c est le besoin de sinc rit Doit-on vraiment parler de soi pour cr er Horace part de cette affirmation ATTENTION il n est pas question d autobiographie seulement de pr sence de l auteur dans l uvre se r f rer au d bat entre Proust et Sainte-Beuve Sainte-Beuve part du fait que l auteur s inscrit dans son livre et Proust r torque que je est un autre Ce d bat provient certainement d Horace Il y a ensuite la th orie structuraliste l auteur n existe plus dans le texte depuis les ann es o il faut r tablir les contextes pour comprendre une uvre On se pose donc la question de la place de l auteur par rapport son uvre Or pour Horace on ne peut cr er si on n est pas la source de l uvre Une grande importance donn e au savoir et au travail il faut selon lui conna tre les choses de la vie de la cit tu observes la vie et les hommes comme un miroir Tu reproduis ce que tu auras vu et l uvre d art sera l image m me de la vie C est une certaine conception de l imitation Horace souligne l importance entre le lien litt raire et la vie elle-m me ce qui est diff rent d Aristote il faut pour lui imiter et exag rer En effet Horace est plus mod r il faut selon lui observer et ainsi le public pourra son tour lire la vie dans l uvre d art De plus il faut savoir que son th me du miroir sera repris par de nombreux auteurs Stendhal Flaubert les r alistes les naturalistes Victor Hugo le reprend mais le modifie l g rement Pour lui le miroir cens repr senter la r alit devient dans les mains d un artiste un vitrail dont les rayons d vi s permettent de donner vie une uvre d art Cette conception est contraire cette d Horace qui pr ne l exact UT PICTURA POESIS la po sie comme une peinture Horace nonce ainsi un principe de base il faut que l auteur ait une connaissance de ce qui existe Le Manifeste du Surr alisme est donc anti-horacien Cependant Desnos a beau pr ner l hypnose il crit des sonnets en alexandrins Il y donc la marque d un certain travail Un d bat peut tre lanc cette uvre d art sortirait-elle ou non du travail quelle est la part du travail dans l art On peut y r pondre par les deux aspects que du travail ce n est pas de l art Dans le cas de la po sie ce sont seulement des rimeurs mais certainement pas des po tes Horace r fl chit sur cette compl mentarit entre le travail et ce qui surgit de l tre et pr ne une alliance NATURE ce qui vient spontan ment CULTURE ce qui vient du travail et de l effort Il faut selon Horace les deux ni le g nie sans culture une association au sein de l homme Il fait alors une promotion du travail repolir vingt fois votre ouvrage cette phrase sera entre autre reprise par Boileau reposez cent fois sur le m tier votre ouvrage On peut citer en exemple Flaubert qui mettait environ cinq ans pour crire un roman Au me si cle on instaure le genre po tique de l impromptu sur un po me donn il fallait crire rapidement un po me on pr ne l ordre de la virtuosit peut-on parler de g nie ou a-t-on tellement travaill avant que l on peut improviser Horace d clare pensez votre sujet apr s les mots pour le dire arriveront d eux-m mes cette maxime est galement reprise par Boileau il faut donc un quilibre une coh rence un juste milieu Cette conception est diff rente de celle du g nie pr n e par Platon Le th tre Horace instaure bauche la r forme qui sera suivie au me si cle par les Classiques Le th tre romain n tant pas assez riche Horace pr conise d imiter les grecs Il donne donc des m thodes dont une particuli rement int ressante il faut mettre en sc ne des caract res selon le principe de la convenance Il y a tout d abord convenance avec la r alit C est- - dire que le personnage doit tre en accord avec ce qu il repr sente dans la vie il faut bien marquer ses traits de caract re Mais aussi convenance dans le cours m me de l uvre le personnage doit tre semblable lui-m me du d but la fin de l uvre Nous pouvons remarquer que nous retrouvons le m me d bat en France dans les ann es - Le vraisemblable il faut que les choses ressemblent le plus possible au vrai est galement un principe de base de la cr ation Cette th orie a dur plus de si cles il est au me le principe fondateur de l art et de la po sie il fallait une illusion de r alit Il ne faut pas de m lange des genres Il faut toujours les s parer chaque sujet doit garder le ton qu il lui convient Les genres litt raires doivent tre utilis s pour tel ou tel niveau la trag die pour les sujets lev s de l ordre ontologique ainsi que les grands sujets politiques repr sentation de personnages qui exercent le pouvoir comme des rois des princes de relations conflictuelles Il n est pas question d y m ler du comique ou du burlesque la com die est le genre repr sentatif des questions quotidiennes familiales domestiques les personnages sont des bourgeois des commer ants Elles ont souvent un caract re satirisable les personnages ont des traits de caract re accentu s l avarice des vieillards Le probl me du m lange des genres est un probl me fondamental de la th orie litt raire fran aise cette question sera reprise la p riode classique et devient fondamentale Cette th orie aura deux cons quences les genres sont alors d finis avec une normativit tr s nette Il y a de grandes diff rences des s parations donc une grande facilit pour le lecteur qui les observe Avant la R forme la Tragi-com die par exemple existait et t tr s appr ci e mais attention ce genre th tral n est pas comme on pourrait le penser un m lange de tragique et de comique C est plut t une transposition du genre romanesque au th tre Le th tre tragi-comique est d brid et populaire on le jugera par la suite moralement suspect La R forme - remet au th tre ses lettres de noblesse et re-codifie les genres Par ailleurs les genres qui d finissent les pi ces chargent eux-m mes selon les p riodes quand Corneille fait jouer Le Cid pour la premi re fois il le d signe comme une tragi-com die cause la mort mais d une fin plut t heureuse mais lors de sa republication en le Cid est devenu une trag die La d marche classique classifiante vient donc d Horace Il y a donc une grande th orie derri re la classification des genres et une r flexion qui oriente vers une perm abilit On peut pervertir ce syst me pour obtenir des effets tel que le burlesque Scarron un po te en utilise le mauvais genre pour en illustrer un autre Ceci cr des effets de distorsions qui produisent du plaisir chez le lecteur spectateur Le burlesque s appuie donc sur la s paration des genres pour la contrer et produire du plaisir Il faut souligner le fait qu il n aurait jamais exist sans les normes La question de l ordre Elle concerne l organisation de l uvre Horace reprend alors la vision rh torique d Aristote Il annonce qu il faut aller directement vers ce que l on veut dire principalement rentrer rapidement au vif du sujet Ceci est nomm le principe de pertinence Il ne faut pas de grandes expositions Un autre principe est la source de l art d crire celui de la raison La cr ation doit tre selon lui orient e vers la ma trise Il renvoie alors aux discours de Socrate narr s dans les livres de Platon Selon ce philosophe il faut d abord poss der la philosophie pour que les raisonnements justes viennent Il faut donc tre logique raisonnable et raisonn Il nonce aussi le principe de la beaut ce principe est tr s marqu dans son Art Po tique Comment cr er une belle uvre Comment concilier la raison et la beaut Au me si cle pour arriver au beau il faut respecter les r gles Un des l ments forts de la cr ation du beau l uvre d art doit tre mouvante Une uvre d art doit cr er chez son r cepteur l motion si tu dois me tirer des pleurs alors verse-le toi-m me Il y a ainsi ici un principe de l expression sinc re d un po te pour qu il puisse cr er une motion Il faut donc associer raison et sensibilit Attention il faut tout de m me se retenir garder une certaine r serve La beaut vient galement des mots grecs qu Horace propose de d river pour enrichir le vocabulaire romain ce principe sera repris par Du Bellay pour enrichir le vocabulaire fran ais Horace nonce ainsi le principe de l imitation qui r sulte d une volont d enrichissement de la langue et des sens Ce principe se nomme en outre MIMESIS en grec Horace reprend le principe fondateur d Aristote pour cr er une uvre d art il faut imiter la r alit Il faut galement chez Horace imiter les auteurs grecs si tu ne te jettes pas dans une troite imitation mais d une certaine mani re en vitant le plagiat Il faut prendre les anciennes productions et les transposer c est une transposition d une culture une autre Il pr vient de la traduction qui pour lui n est pas suffisante Il met donc en place le principe d appropriation Il faut s approprier les textes des anciens et en faire une cr ation originale base de toute la po tique de l imitation Les appuis pour les auteurs sont chez Horace repr senter la r alit imiter les uvres d j faites pour enrichir sa culture L imitation est donc le point focal de sa th orie de la cr ation Toute cr ation repose sur le plagiat dira plus tard Malraux exemple de Corneille crivant M d e sa premi re trag die d apr s S n que et ensuite cr ant ses propres textes Mais cette imitation doit tre cr ative exemple de La Fontaine dont le premier titre de ses Fables tait Fables d Esope mises en fran ais par Monsieur de La Fontaine mais qui pourtant t moigne d un travail personnel partir d une inspiration Les cons quences en sont un enrichissement de la culture par le biais de l imitation l imitation consid r e comme le principe d clencheur de la cr ation Et pose des questions doit- on reproduire avant de devenir soi-m me Horace et les Classiques sont de cet avis ART POETIQUE AU me SIECLE LORS DE LA DEMARCHE HUMANISTE L EFFORT DE RESTITUTION DES DEMARCHES DE L ANTIQUITE DU BELLAY DEFENSE ET ILLUSTRATION DE LA LANGUE FRANCAISE ART POETISUE AVEC UNE ALLURE DE MANIFESTE C est le manifeste po tique le plus important du me si cle Tout d abord S billet pose des principes qui seront repris par Du Bellay Ces principes sont un travail tr s besogneux pour la composition de l criture un inventaire des formes un travail grammatical important un besoin de rompre avec le pass et de cr er une nouvelle po sie Les po tes de La Pl iade sont du m me avis il faut reprendre la main C est donc dans cette optique que Du Bellay crit son Art Po tique qui est le manifeste d une quipe d une cole le point de d part de lancement de la nouvelle po sie La po sie devient alors l expression de la parole divine le po te travaille sur des niveaux lev s Ils s en prennent donc la po sie ant rieure qui est jug e peu lev e ainsi Maraud S vres sont d pr ci s Ils d nigrent galement la po sie m di vale mais il faut ici replacer les choses dans leur contexte l poque on connaissait tr s peu de la litt rature m di vale Le seul roman connu est Le nom de la rose Il faut ensuite attendre la p riode du romantisme pour redonner au Moyen Age toute sa valeur Du Bellay publie en m me temps un recueil de po me intitul l Olive et pr sente une nouvelle forme de po sie L Art Po tique devait l origine tre la pr face de ce recueil Son recueil incite l imitation de P trarque qui est une po sie relev e utilisant le sonnet Cette nouvelle forme est alors peu connue et est consid r e comme difficile car courte et dans laquelle on doit parler en figures en m taphores Ce style de po sie est donc tonnant pour les lecteurs de l poque Puis vient Ronsard avec Les amours de Cassandre o se joignent mystique de l amour et po sie de haut vol Plus tard Du Bellay se lassera de l art de P trarque Il illustre dans son Art Po tique la th orie de l imitation Il faut savoir que le me si cle est un si cle de renouvellement Ainsi quand Du Bellay publie en sa D fense et illustration de la langue fran aise il fait preuve d une volont d lever la vocation po tique qui va se placer en parall le avec la vocation religieuse et la vocation militaire qui sont les deux voies offertes aux jeunes nobles Son art po tique est un manifeste pour un renouvellement de l criture et de la cr ation po tique Du Bellay utilise alors un grand moyen d expression L loquence Il faut poser un acte mais ce n est pas tout Il faut aussi faire des propositions et envisager les cons quences qui peuvent suivre car cette poque on vit encore avec ce qui a t pr c demment propos et pos Il y a un second l ment prendre en compte en un autre th oricien SEBILLET publie un autre art po tique beaucoup plus classique Du Bellay propose alors en r action un manifeste de la modernit De plus Du Bellay publie en m me temps que son art po tique un recueil de po sie l imitation de P trarque L Olive qui met en pratique sa th orie de l imitation qui n est pas une traduction mais la volont de produire une uvre originale dans la langue fran aise De plus P trarque installe des formes po tiques non utilis es auparavant dans la langue fran aise par exemple le sonnet qui sera pr conis par Du Bellay et les autres po tes de la Pl iade Cependant un probl me se pose Du Bellay comment faire admettre ces nouvelles formes aux lecteurs de l poque Du Bellay r dige alors une pr face pour L Olive et ce texte devient un livre part enti re son art po tique Pour son recueil de po mes Du Bellay n imite pas que la forme il imite aussi le fond la conception de l amour come mystique l utilisation des m taphores des oxymores et des paradoxes La continuit suivre dans ces recueils est celle d un cheminement personnel Pour soutenir cette uvre nouvelle pour l poque l art po tique se divise en deux parties de chapitres chacune La d marche de DU Bellay s inscrit dans une politique de prestige Cette politique est li e une volont de promotion de la France lui faire acc der une premi re place dans le monde Le roi qui soutient cette politique est Fran ois Ier qui a us de son pouvoir pour consid rablement d velopp les arts architectes peintres a fait venir beaucoup d artistes italiens Puis Dubert Coterey fait valoir une ordonnance dans laquelle il est dit que l on doit crire en fran ais et non plus en latin les textes officiels et les lois Henri II qui d bute son r gne en continue cette politique en d veloppant une Cour brillante pour en avoir une vision lire le d but de la Princesse de Cl ves A cette poque les grands mod les sont les italiens L italien est en effet la langue culturelle la plus d velopp e Pour Du Bellay il faut donc lutter contre l importance de cette langue Le fran ais est en effet l apoque consid r e comme une langue barbare pauvre et mis rable De l vient donc sa volont de d velopper la langue fran aise Cette volont aura un impact la langue fran aise devenant la langue diplomatique au me si cle Du Bellay d cide d utiliser les armes de l italien pour d fendre sa propre langue SPERONI italien a publi en effet en un ouvrage intitul D fense et illustration de la langue italienne qui montre selon lui la sup riorit de l italien sur le latin Du Bellay veut que le fran ais atteigne le statut de l italien Mais comment le d passer Faut-il simplement traduire en fran ais et instaurer un r gne des traductions Du Bellay consid re alors que le fran ais peut tre une langue de transposition Son ouvrage se divise en deux parties la premi re traite de l aspect linguistique de la langue fran aise la seconde de son aspect litt raire La premi re partie le ph nom ne de la langue Il faut se battre pour que le fran ais puisse occuper une place majeure Du Bellay consacre un chapitre sur l origine des langues Cette origine est selon lui arbitraire car les langues naissent d elles-m mes Mais o veut-il en venir Au fait que selon lui on ne peut consid rer une langue comme sup rieure une autre Elles ont donc toutes les m mes capacit s mais certaines sont plus avanc es car plus travaill es et plus d velopp es que d autres Du Bellay pose donc que le fran ais peut se d velopper et devenir comme les langues anciennes atteindre le m me stade Du Bellay s insurge contre la critique de la langue fran aise consid r e comme barbare Du Bellay parle ensuite de litt rature m di vale mais il est aujourd hui reconnu qu il n a jamais lu les ouvrages m di vaux Un pan de la litt rature fran aise avait t vinc en effet cette poque Du Bellay veut que l on remette au go t du jour des mots anciens qu on avait oubli s mais il ne pr conise pas de puiser dans le vocabulaire m di val mais dans celui de l antiquit Du Bellay prend exemple sur les romains qui on enrichit leur langue par imitation des grecques A ce passage le livre comporte une grande m taphore agricole ils l ont transport e dans un lieu domestique De plus Du Bellay d clare que la langue fran aise n est pas aussi pauvre que ce qu on en dit Il ne veut pas d passer les grecs et les latins dans leur langue il reconnait m me l impossibilit de proc der ainsi car ce n est pas la langue natale des auteurs fran ais il leur est donc impossible de faire des productions parfaites Cette position de Du Bellay n allait pas de soi un si cle o les rudits pensaient qu il fallait crire en latin Du Bellay a une intense r flexion sur la traduction Il utilise pour cela le r sonnement de la rh torique INVENTIO N-ELOCUTION-DISPOSITION La traduction n est pas suffisante pour permettre une langue de s lever Comment peut-on alors traduire quelque chose qui est intrins quement li la langue En effet la langue en elle-m me permet de cr er des effets Le travail du traducteur est donc consid rable L criture n o-latine et la traduction ne suffisent donc pas Du Bellay pour d velopper la langue fran aise La traduction suffit uniquement pur l invention mais en rien pour l locution Mais que faire alors Du Bellay veut suivre le mod le des romains Il d veloppe alors sa th orie de l imitation qui sera ensuite appel e th orie de l innutrition si les romains par quels moyens donc ont-ils ou enrichir leur langue Imitant les meilleurs grecs se transformant en eux les d vorant et apr s les avoir bien dig rer les convertissant en sang et nourriture L uvre antique sert alors de nourriture et se convertit apr s en autre chose Cette th orie vient de l observation de ce que les romains ont pu faire avec les grecs Avant imiter tait dans les conceptions un acte servile dissoci de la cr ation Du Bellay en fait une d marche f conde Son plaidoyer est de type linguistique Dans l imitation on peut imiter les tournures et les genres Les po tes m di vaux sont alors consid r s comme mineurs pour Du Bellay Sa th orie de l imitation des grecs et des latins va tre retenue jusqu devenir pr pond rante p riode classique Du Bellay traite galement de la relation entre l inspiration le g nie et le travail La Pl iade pr conise une po sie lev e g nie talent inspiration valeur du premier jet talent mais pas sans travail Le g nie est pur eux non suffisant car il faut du travail le po te doit longuement demeurer dans sa chambre un vrai po te doit travailler souffrir L alliance de l inspiration et du travail donne naissance au sublime De l na t un d bat sur la part du travail et de l inspiration Cette r flexion sera m me suivie par les surr alistes comment Desnos peut-il crire ces alexandrins sans travail La seconde partie les genres po tiques greffer dans la litt rature fran aise Il faut rejeter la po sie m di vale par exemple celle de Mauraux Du Bellay incite ins rer d autres genres po tiques tels que L pigramme A l imitation d Horace et Martial po tes romains C est un genre po tique bref et pointu Il s agit de produire une description d un autre art Il a une valeur satirique c est une arme po tique tr s pointue Elle se condense entre et vers c est une critique ou une description moustill e amusante Ce genre n existait pas auparavant dans la langue fran aise L l gie C est un genre n existant pas suffisamment dans la litt rature fran aise C est un po me plus long en distique sans strophe dont les vers se r pondent deux deux Il exprime la souffrance dans le lyrisme Les exemples pris chez les romains sont Ovide Les tristes lorsqu il fut exil de Rome Tibulle ou encore Properce L Ode C est un genre tout nouveau Il est quivalent au chant en Gr ce Il en existe plusieurs niveaux l imitation de Pindare Ce po te romain produisait des chants officiels c est l ode la plus lev e Elle comprend de nombreuses th matiques et accompagne la vie des hommes Ronsard utilise norm ment cette voie l imitation d Horace C est le niveau temp r Les odes c l brent alors le bonheur et la vie l imitation d Anacr on C est un registre familier de l ode Ronsard va utiliser ces trois niveaux L Ep tre C est la lettre en vers la po sie du r el On remarque un effet de r el car il y a une fiction dans le fait d crire une lettre et d en imaginer une destination Elle permet d engager une r flexion de faire partager ses id es d analyser des v nements d en faire une satire Le po me a la forme d une l gie il est non strophique et suivi Il est plus ou moins long selon ce qu on a dire La satire C est une forme classique tr s r put e chez les romains Elle peut avoir deux tonalit s mod r e comme chez Horace C est ainsi que Du Bellay la pr f re Elle reprend les vices et pardonne au nom des personnes vicieuses Le d bat porte surtout sur nommer ou non les personnes critiqu es ce d bat est important particuli rement au temps de Boileau Horace ne nomme pas il juge ceci p nible au contraire la satire de Juv nal est f roce il nomme les gens critiqu s mais avec tout de m me des pr cautions C est le mod le du genre de la d nonciation de la morale des m urs invers s d une poque Il n y aura grand auteur de satyre au me si cle On verra appara tre Maturin au me si cle Ils seront par la suite consid r s comme immoraux l poque de Richelieu Il y a une renaissance des auteurs de satyre avec Boileau qui nomme par ailleurs les gens Le sonnet Sonne-moi ces beaux sonnets Il faut le faire l imitation de P trarque On observe un rayonnement de cette forme la fois docte et plaisante Il se compose de vers quatrains et terc s Le sonnet est consid r comme un microcosme Il est la preuve d une discipline consid rable et d une volont d harmonie L glogue C est une po sie rustique ou marine Elle cr e une atmosph re partir de la nature for ts rivi res animaux C est une po sie d vasion qui souvent est l expression de l amour Elle est faite pour le charme et le bonheur C est une po sie suivie en distiques Le th tre Du Bellay d plore qu il n y ait ni trag die ni com die et incite la transposition de ces deux genres tudi s par Aristote Pourquoi ne se sont-ils pas d velopp s Parce qu il y a cette poque une m fiance du th tre Il faut pour Du Bellay restaurer leur dignit les promouvoir Comment faire ceci Par l imitation des anciens Les premi res pi ces sont en effet presque des traductions de S n que en particulier il se d veloppe donc cette poque le nouveau Th tre de la cruaut Les autres pi ces sont des essais non aboutis On citera Les Juives de Robert Garnier qui n est pas une totale transposition des grecs car il y a un renforcement du path tique L pop e ou le Long po me Tout le chapitre de la deuxi me partie y est consacr On remarque ici que Du Bellay n a aucune connaissance de la Chanson de geste du Moyen-Age Pour lui l pop e est le grand genre Il faut en effet pour crire une pop e de nombreuses qualit s un souffle une capacit d invention Il esp re qu un po te soit capable d crire un po me la gloire de la France En effet l origine l pop e est une po sie qui est le r ceptacle de la gloire d un peuple Par exemple l Iliade est un chant la victoire des grecs et qui m me fonde la nation grecque C est une po sie pique qui cr un ph nom ne cristallisant pour la nation Georges Lucas crit ce propos dans sa Th orie du roman que l pop e est la mise en forme d un consensus dans un peuple qui partage les m mes valeurs et le h ros est en fait un h ros collectif un tre qui prend la charge de repr senter les valeurs du peuple Virgile po te romain a crit l En ide qui devient l pop e majeure des romains C est la reconnaissance d un peuple de l unit de ses valeurs Pendant la p riode m di vale on note tout de m me la Chanson de Roland qui repr sente beaucoup de valeur mais pas toutes Ronsard tentera d en crire une mais malheureusement sans succ s D autres auteurs s y essayent On parle alors d une p riode pique dans les ann es Cependant cette p riode correspond la Guerre de trente ans ainsi lorsqu ils terminent leurs pop es dans les ann es les conceptions et les valeurs ont norm ment chang es cause entre autre de cette guerre Leurs pop es n ont donc pas beaucoup de succ s Au me si cle Voltaire tentera son tour d en crire une mais en vain Ceci est peut- tre d au fait que la France est de plus en plus divis e au niveau des valeurs m me religieuses il n y a plus qu une seule religion Victor Hugo sera le seul r ussir une pop e avec La l gende des si cles Cependant il ne suit pas les anciens car il ne prend pas l homme comme exemple Son uvre s tale en effet sur plusieurs poques et comprend plusieurs h ros Ce n est donc pas l histoire d un homme mais de l humanit toute enti re Il y a donc un changement de m thode peut- tre fallait-il plut t parler de ce qui unie tous les hommes En conclusion ce qui va r ussir avec la d marche de Du Bellay c est le d veloppement de la langue fran aise Il donne des conseils pour crire et enrichir le vocabulaire Il faut transposer les noms propres remettre au go t du jour des anciens mots et m me inventer des mots nouveaux comment cela Pour la science la rh torique et la philosophie Du Bellay pr conise de reprendre les mots latins ou grecs sans les traduire La th orisation au me si cle Introduction au me si cle sont mises en place les constantes de l esth tisme classique Quelles sont les r gles de cette esth tique On parle de la P riode du Classicisme Quels en sont les arts po tiques Boileau est le plus connu Il l crit en la fin de la p riode classique on peut donc parler d une synth se Que s est-il alors pass avant On parera de deux grands moments de travail sur ce qui fondera l esth tisme classique Malherbe en on rattachera se po te n au me si cle au me si cle car il en fixera de nombreuses r gles Il impose sa marque par ce qu on appellera plus tard la R forme Malherbienne Cette r forme est la fois po tique et linguistique Il reprend entre autre les objectifs de Du Bellay enrichissement de la langue fran aise ne plus crire les textes savants en latin ou grec ne plus traduire mais IMITER les anciens pour produire de l original et du nouveau Ce qui aura pour cons quence entre autre un enrichissement lexical En continuant dans cette voix l imitation devient un des grands principes de la p riode Classique Que se passe-t-il avec Malherbe en - il va pr coniser une reprise en main un resserrement de cette d marche d enrichissement de la langue Puis dans les ann es - se d roule un v nement autour de la codification du th tre La codification du th tre c est par exemple la r gle des unit s la biens ance Au me si cle il y a aura une lutte des romantismes contre ces r gles Cette codification est une sp cificit fran aise qui perdura pendant environ deux si cles Elle constituera toujours une REFERENCE r f rence combattre liminer ou suivre C est un repoussoir ou un promontoire Elle existe plus particuli rement autour de la trag die qui va devenir un genre majeur partir du me si cle La pol mique de se fait autour de la Querelle du Cid querelle tr s c l bre apr s la premi re repr sentation de la trag die en Cette querelle aura des incidences politiques et esth tiques Les incidences politiques on va remarquer une tentative de prise en main de la litt rature par le pouvoir A cette poque Richelieu est au pouvoir et forme un tandem avec Louis XIII on parle m me de monarchie bic phale et appara t ainsi en France une nouvelle sorte de r gime Richelieu cr donc une forme de gouvernement moderne il n y a plus de dispersion ou de cristallisation d un pouvoir en un seul homme cela sera remis en place avec Louis XIV Or Richelieu veut galement mettre en place une politique culturelle Il pr sente ceci sous une volont de vouloir promouvoir les arts mais veut surtout pouvoir les contr ler Il fonde ainsi l Acad mie Fran aise en c est pour lui un outil puissant pour gouverner les arts Richelieu a tr s peu aim le Cid Attention cette pi ce plaisait au contraire norm ment au public au peuple et m me de nombreux savants et demande alors l Acad mie Fran aise de la condamner Pourquoi n a-t-il pas aim cette pi ce qui a eu un succ s ph nom nal la raison est en effet politique la pi ce met en sc ne un duel Or Richelieu a fait passer une loi interdisant les duels pour stopper les massacres et la mort de nombreux nobles La pi ce de Corneille montre le c ur du probl me on ne peut pas diriger les lettres et m me les arts en g n ral Scrud ry fait la critique du Cid et souligne les probl mes de la biens ance Puis on confie la pi ce Chapelain pour qu il en fasse une synth se critique Mais cette homme trouve la pi ce excellente et ne peut pas non plus d plaire Richelieu Sa r ponse est mitig e Et ce sera la premi re et la derni re fois que l on demandera l Acad mie Fran aise de porter un jugement sur une uvre C est la premi re et la derni re fois que le pouvoir tente de diriger les arts Il y aura donc une forte incidence politique Les incidences po tiques la pi ce n est pas crite selon les principes de la trag die d Aristote On fait donc ces reproches Corneille qui tout d abord se r volte Jean-Louis Grez de Balzac Il vaut mieux plaire sans art qu avoir l art de plaire puis entrera ensuite dans le moule Le cours se pr sentera donc sous forme d un plan en trois parties La r forme malherbienne Le th tre classique L art po tique de Boileau LA REFORME MALHERBIENNE Malherbe a cr une petite cole po tique et avec ces jeunes po tes il d cide de faire la critique de leurs pr d cesseurs notamment Philippe Desportes auteur la mode dans les ann es et avec qui Ronsard rivalisera la fin de sa vie Ronsard crira entre autre les Sonnets H l ne pour montrer sa sup riorit Malherbe prend donc les uvres de Desportes et les annote il fait norm ment de critiques en liste tous les d fauts Il veut ainsi montrer une vision coh rente de la mani re d crire et de faire de la po sie ainsi que d enseigner une nouvelle mani re d crire Il ne fait pas de th orisation synth tique mais un enseignement Une r forme linguistique On sort d une p riode d enrichissement de la langue fran aise Du Bellay mais Malherbe estime qu au contraire il faut l purer la rendre plus simple il pr ne un retour la simplicit la puret mais aussi la nettet de sens il ne faut pas faire selon lui trop de flou La po sie ne doit pas venir de l inspiration Il pr conise en effet le travail et non le g nie pour obtenir une po sie fluide musicale rythm e et apporter un certain plaisir la lecture Ceci se double d une coute de la fa on dont les gens parlent la notion d usage se r pand Il faut selon Malherbe couter les gens qui parlent bien Cette r forme va impliquer un travail sur la langue pour en faire un outil efficace Bien avant Descartes Malherbe va pr ner la clart de sens et la raison principe qu il reprendra Horace fonder l criture sur la raison en vue de plaire son public Les cons quences de cette r forme La r forme linguistique Elle est accept e peu pr s par tout le monde il y a quelques rares r sistances qui ne durent pas et on va aboutir la langue classique fran aise qui va s adapter aux normes que Malherbe a fix es Guez de Balzac va publier en des lettres en prose qui pr sentent un nouveau style Cette nouvelle mani re d crire pr sente une grande r gularit La clart et la nettet sont des bauches des grandes r gles de l esth tisme classique La r forme po tique Il faut crire clairement quand on est po te Citons quelques po tes du me si cle La Fontaine mais surtout connu pour ses Fables Racine grand po te au sein de ses pi ces Malherbe Tristan un po te l giaque de ou encore Boileau Les caract res textes satyriques mais il est essentiellement connu pour son art po tique Les po tes du me si cle sont aujourd hui peu connus oubli s comme si on avait consid r qu cette poque la po sie avait disparu Sur cette r forme Malherbe doit faire face des r sistances tr s fortes de nombreuses controverses pendant la premi re partie du me si cle il a un r sistant f roce Maturin R gnier Ce po te est tr s connu pour ses satyres mais mourra jeune Ainsi il n aura pas le temps de d velopper un courant oppos celui de Malherbe Th ophile de Viaux entre et Il mourra jeune lui aussi sans avoir vraiment pu fonder un courant contre Malherbe et sa r forme me si cle L ART POETIQUE DE BOILEAU C est une th orisation de la forme po tique qui passe par une mise en forme de l histoire litt raire une analyse g n rique des genres litt raires des t moignages Boileau d nigre ou met en valeur des auteurs Tout cela est sous forme d une grande po sie en quatre chants ce qui rappelle le Grand Po me l pop e Boileau crit donc une pop e de la litt rature en vers Les diff rents chants correspondent aux diff rents chapitres de sa d marche On remarque que Boileau a parfaitement saisi le but d une pop e ce grand chant est une l vation du discours pour CELEBRER quelque chose Certains groupes de vers de l Art Po tique de Boileau resteront dans les m moires Il faut savoir ce niveau que de nombreux arts po tiques seront crits cette poque par exemple Hymen de La Fontaine o il fait une pr sentation de l art d crire et que seul celui de Boileau restera c l bre L art po tique de Boileau s inscrit galement dans la Querelle des Anciens et des Modernes qui pr sente un d bat sur l art d crire L art po tique de Boileau et on a trop tendance l oublier est donc galement une d marche pol mique de combat pour d fendre sa th orisation Il n y a donc pas qu une codification g n rale de l art d crire un clairage qui s inscrit dans une vision d ensemble du classicisme qui est ce qu on en a retenu mais c est aussi un texte engag dans un combat Nicolas Boileau - Il publie son Art Po tique en pendant la seconde partie du r gne de Louis XIV Il est auparavant une forte personnalit de son temps car c est un personnage tr s engag er VERSANT une entr e forte dans la litt rature En effet il y rentre par la satire C est donc une entr e tonitruante Il reprend les th mes horatiens mais les transforment pour qu ils deviennent des th mes d actualit Il s en prend un peu tout le monde ce qui lui vaudra des poursuites des menaces Ses satires sont au d but lues dans des r unions mais des gens vont les retranscrire et en faire une publication pirate Boileau se voit alors contraint de les publier lui-m me Il y a entre autre Les Caract res me VERSANT Boileau s assagit Il volue fortement et se consacre au genre de l Epitre Il va reproduire des genres anciens avec une volont d en faire un genre lev de les pitres sont utilis es pour d crire la vie quotidienne c est donc un genre bas Boileau parlera de la guerre de la vie de l actualit tout en gardant parfois sa tendance pol miquer satyre des j suites par exemple Entre ces deux versants se situe l criture de son Art Po tique C est galement la p riode qui suit celle o Boileau se retire de l criture litt raire Il est en effet appel avec Racine devenir l historiographe du Roi Cette p riode d clipse durera environ ans pour ces deux crivains Ce travail ne sera pas conserv car d truit par un incendie une petite partie en sera sauv e L art po tique de Boileau lecture et explication Boileau parle surtout de la litt rature des ann es - qui sera la p riode m diane du si cle et celle de la mise en place de ses codifications Deux caract ristiques sont retenir de son ouvrage Une synth se de la d marche d criture avec un tri entre le bon et le moins bon Une valeur de combat qui transpara t cette uvre d fend des valeurs litt raires Nous avons une vision quelque peu erron e notre poque de ce que fut Boileau nous avons tendance le voir comme le R gent du Parnasse de son poque c est- -dire un ma tre un professeur pour tous les po tes Mais Boileau a d mener un norme combat pour faire accepter sa th orie Par exemple un d bat sur la valeur du merveilleux chr tien et du merveilleux pa en en po sie Doit-on faire entrer ces motifs en po sie Boileau consid re que la religion doit tre cart e de la po sie car n a aucun lien aucun rapport et est un fervent partisan du merveilleux chr tien le r servoir de r ve serait puiser dans la mythologie gr co-romaine Cependant certains contestent car la Bible fait partie de la civilisation occidentale pourquoi ne pourrait-elle pas citer On retrouve la trace de ces d bats dans l Art Po tique D coupage de L art po tique Chants I et IV ils sont consacr s l exp rience de l crivain Boileau donne des conseils des secrets et dit ce qu il faut viter Chants II et III ils sont consacr s la nomenclature des genres Mais Boileau ne traite pas de tous les genres il ne parle pas de la fable par exemple ce qui lui sera plus tard reproch Cependant m me La Fontaine dans Hymen ne parle pas de la fable en effet c est un genre naissant donc difficile th oriser Le Chant II parle plut t des petits genres po tiques tandis que le Chant III traite du th tre et de l pop e Il recodifie ou codifie les genres grands traits il fait une hi rarchie des genres des tons des registres On remarquera que Boileau est souvent troit injuste incomplet cependant son uvre contient la marque d une grande lucidit Son uvre montre aussi un parall le entre traitement de pr cepte et ses illustrations L uvre de Boileau est un point de d part pour une vision plus large Son texte entre au c ur du d bat de cette poque et de plus il est ancr dans le paysage po tique des me et me si cles Cette uvre est donc importante autant sur le plan politique que sur le plan litt raire sa th orisation en vers est la grande r ussite l apog e du classicisme Il faut tenir compte qu cette poque le public est le plus important pour l crivain qui crit pour lui et pour lui plaire Cet Art Po tique sera une BASE Autant pour en respecter les r gles que pour le contester ou le d passer Chant I Exp rience de l crivain Vers le g nie source de la po sie Il faut mesurer ses forces avant d crire et surtout bien choisir le genre dans lequel on travaille Le terme de g nie vient de la th orie de l inspiration de l id e que la f condit po tique est dans la capacit interne en l homme qui est po te Il faut de l inspiration pour avoir la capacit de cr er L ancienne conception du g nie tait que le po te avait un petit dieu l int rieur de lui il y avait alors une vision composite de la personne humaine Cette inspiration tait-elle dans une autre me ou en nous-m me Mais o est alors la personnalit du po te Vers il faut donc mesurer ses forces sinon on peut facilement tomber dans la vanit Ce vers rappelle le Connais-toi toi-m me inscrit sur le temple de Delphes Boileau s en prend ensuite Saint Amand il l assassine Saint Amand tait un po te temp rament dans les ann es - qui a crit une pop e Mo se sauv Boileau pense que cette pop e tait une entreprise non la hauteur de ce po te qu il consid re bien plus comme rabelaisien comique Vers l loge de la raison comme Horace et du bon sens partir de la RIME Pourquoi faire un parall le raison rime Car on remarque cette poque un grand nombre de rimeurs parmi les po tes Ce sont des personnes qui s amusent faire des rimes sans coh rence Ils ne travaillent que sur la forme en d pit du sens Il y a donc selon Boileau une v ritable incoh rence Pour lui le plus important est le fond du po me Vers une r flexion sur le sens Boileau s en prend ici un certain type de po sie les Faux-brillants Ces po mes sont pour lui laisser en Italie Ils pr sentent en effet un art de la pointe qui se marque par une grande subtilit dans l criture des double sens des jeux de mots Le po te le plus c l bre de ce genre de po mes est Marino Adone La France sera int ress e par ce genre de po sie mais r sistera cette inspiration Boileau veut surtout maintenir une cr ation li e la raison Vers contre l abondance en po sie Il se plaint alors de l abondance su style que l on appellera style asiatique de la po sie descriptive Il y a ici une vision intrins que de l esth tisme classique un de ces pr ceptes fondateur la simplicit Andr Gide dira plus tard le classicisme est l art de la litote art de la suggestion On retrouvera en outre cette opposition bien plus tard par exemple au me si cle Flaubert repr sente l abondance tandis que Maupassant pr f re d crire le fait sp cifique Boileau pr conise une criture plus s lective qu exhaustive Vers il faut viter de tomber dans les exc s c est un conseil repris Horace car les exc s m nent l obscurit Il faut une esth tique du sens du juste-milieu Vers un des gages du succ s est la diversit Vers les trois niveaux de styles Le style lev SUBLIME le style moyen MEDIOCRE le style bas FAMILIER Le conseil de Boileau est de varier son style tout en respectant les caract res des diff rents genres Vers la critique du genre burlesque Le po te Scarron avait lanc la mode du burlesque entre et Il y eut un engouement pour ce genre et tout texte se transforma en burlesque Scarron lui-m me voudra stopper cet effet Boileau valorise alors Marot qui tait discr dit par Du Bellay comme un exemple suivre vers Vers l exc s Boileau pr conise de ne pas courir l exc s Il faut un juste-milieu pour conserver la raison et ne pas tomber dans l orgueil Vers le delectare savoir plaire son public C est un trait de l criture tr s cher aux auteurs du me si cle Le classicisme se d finit en effet par INSTRUIRE et SAVOIR PLAIRE Boileau soutient alors l esth tique du plaisir il faut faire plaisir au lecteur Pour illustrer ce propos Boileau parle de la versification re pr conisation la cadence aujourd hui on parle de rythme doit tre en s quence Par exemple l alexandrin si on respecte les groupes syllabiques et si on les coupe en fonction du sens on produit un rythme juste Boileau pr conise la r gularit la coupe l h mistiche Pour lui cr er du rythme permet de cr er du sens et apporte chez le lecteur une v ritable d lectation me pr conisation le refus du hiatus A viter pour ne pas heurter les voyelles et les oreilles du lecteur me pr conisation chercher l euphonie Vers une petite histoire de la po sie Faire de la rime est un ph nom ne po tique mais ne doit pas en tre le seul but Eloge de Marot qui modifie la vision trop obscure de la po sie et de la litt rature le pr c dent Il a en outre aid r guler le sens Boileau liste tous les po tes qui ont aid une plus grande r gularit Ronsard assassin pourtant il tait un auteur c l bre au me si cle Ce discr dit explique le fait que Ronsard soit tomb dans l oubli pendant pr s de deux si cles Il sera red couvert au me si cle par les romantismes Boileau lui reproche sa cr ativit dans le d sordre qui est une cons quence de la th orie de l inspiration Boileau lui reproche aussi d avoir transpos la litt rature grecque et latine en fran ais Il critique aussi les successeurs de Ronsard Desportes et Bertaut Puis s en suit un loge de Malherbe et de la clart la nettet et sa correspondance en po sie institu e par Malherbe Car sa po sie est une po sie fluide et musicale Grande r volution dans l criture po tique selon Boileau Ceci restera un grand principe respecter Vers la rh torique et l loge de la clart Eloge de la clart du sens qui se donne et n est pas cach On remarque une diff rence ici avec Mallarm au me si cle qui plongeait le lecteur dans une qu te incroyable du sens qui crivait alors des po mes que pour des lites PRIMAUTE A L INVENTION Bien r fl chir penser avant d crire un po me Vers Couplet sur la propri t des mots et de la langue Boileau insiste sur le sens des mots et fait ainsi encore une attaque contre l art de la pointe Aujourd hui encore r side cette question de l alliance forme et fond Vers Le travail Boileau fait l loge du travail et donne des m thodes que doit suivre l crivain pour bien crire Celui- ci ne doit pas trop se presser H tez-vous lentement et sans perdre courage Vingt fois sur le m tier remettez votre ouvrage Il y a selon lui une correspondance entre la m thode de travail et le r sultat du travail Pour arriver quelque chose de fluide de musical il faut mener son travail jusqu au bout avec acharnement mais prendre le temps Le travail a une importance consid rable et doit mener un ach vement qui est l affirmation de l uvre Chaque vers qu il entend le fait extasier par le lecteur le souci du public et de son accueil est pr pond rant cette poque Ceci sera repris plus tard par Saint Exup ry lorsqu il crira la perfection est atteinte quand on n a plus rien retrancher Cette conception est en opposition face d autres fa ons de faire Par exemple le style asianique Cette tendance est tout d abord n e dans la Gr ce Antique c est un style o r gne l abondance Le style Classique est bien l oppos on cherche ce qui peut tre le meilleur et ce r sultat n arrive certainement pas spontan ment Boileau est pour la recherche de la phrase qui marque qui touche et juge la phrase abondante ennuyeuse Les vers suivants Il fait une sorte de panorama de la litt rature de son temps autour du principe suivant quand on entre en litt rature il faut accepter le jugement des autres vers puis Boileau apporte une touche comique satirique son chant et brossant des portraits le flatteur vers le sage ami vers et l auteur vaniteux vers Chant II Les genres litt raires la po sie Boileau ne parle pas de la Fable car elle n est pas consid r e comme un genre litt raire l poque Elle ne deviendra moins didactique qu apr s La Fontaine Le roman non plus n a pas sa place En effet ce n est encore qu un genre naissant peu admis et surtout non codifi Le Chant II est un parcours autour des genres po tiques Vers l idylle et l glogue Les anciens imiter selon Boileau sont Virgile et Tibulle deux auteurs latins Ce sont des genres bucoliques pastoraux avec la nature comme cadre d criture L glogue avec le mythe des bergers est un genre tr s porteur au me si cle Boileau donne des conseils pour ces po mes il faut adopter un style simple na f et surtout viter le pompeux Il fait alors une critique de Ronsard Boileau n aime pas que dans sa po sie la nature soit transform e en paysage gothique ce qui veut dire barbare l poque Boileau estime que Ronsard en fait une transformation basse et populaire On comprend alors pourquoi Ronsard sera par la suite ignor jusqu la p riode romantique Vers l l gie C est un po me de tristesse qui parle soit de la mort soit d un amour malheureux Ceci donne aujourd hui l adjectif l giaque que l on utilise souvent pour qualifier une po sie de ce genre Boileau en donne les contours en personnifiant le genre dans son criture par exemple il utilise cheveux pars pour parler de la tristesse et expliquer qu il faut laisser aller la souffrance dans ce genre de po me Les vers et sont particuli rement importants ils traitent de la question de SINCERITE Le po te doit en effet prouver lui-m me les sentiments qu il transpose ainsi il peut les communiquer son lecteur Ceci sera repris plus tard par les romantiques la sp cificit de la po sie est l IMPLICATION de son auteur dans ce qu il crit Boileau se prend ici comme exemple lors de l criture de ses satires Il est le po te engag de son poque OR on attribue souvent au Classicisme une vision distante par rapport la vie Cependant Boileau ne pr conise pas de parler de soi qui est la vision par contre des romantiques mais d avoir v cu ou senti les choses dont on parle Pour l art classique le cas particulier doit servir d un exemple adaptable tous Le moi est ha ssable dira Pascal Des vers Boileau fait une critique de la po sie rotique Qui est le genre de P trarque Au vers les po tes p trarquistes sont condamn s P trarque au me si cle fait na tre un nouveau style de po sie la po sie rotique Son recueil est la cheminement amoureux d un po te avec une mystique de l amour une l vation platonique de la femme aim e par exemple P trarque pr ne alors une certaine discipline de l amour avec beaucoup de respect est une progression dans le sentiment La po sie amoureuse s crit en sonnets dans un livre en deux parties c l brants la beaut et l amour pour une femme mystifi e foisonnement de figures de styles Cette d marche aura un norme succ s et sera reprise par de nombreux po tes italiens Du Bellay et les po tes de la Pl iade et surtout Ronsard imitent P trarque et incitent m me cette imitation Elle aura un grand succ s en France en Avec Ronsard elle d rive peu peu vers une po sie beaucoup plus rotique Ce po te est en effet nettement plus sensuel que Du Bellay et son rapport th r l amour On peut citer titre d exemple les Sonnets pour H l ne Le p trarquisme a toujours du succ s en France au me si cle Boileau le condamne car pour lui l amour doit tre d crit sans ornement et il faut parler du v ritable sentiment Pour lui les exemples suivre sont Tibulle et Ovide vers et Vers l ode Boileau pr sente tout d abord les deux niveaux de l ode Celle du grand lyrisme de la grande po sie l imitation de Pindare Elle est utilis e pour d crire de grands v nements C est le genre majeur de la po sie d loge des v nements un bon moyen de communication pour d crire l actualit Elle a pour fonction un soutien politique Le po te doit alors tre convaincu de ce qu il va dire Elle sera tr s utilis e au me si cle Par exemple la Fontaine crira un po me pour le Mariage du Roi L ode anacr ontique de genre plus bas C est un po me libre chant pour c l brer la vie l amour la vie quotidienne Elle refl te la vie r elle qui est tout de m me toujours id alis e Boileau fait pour l Ode un loge du d sordre Ceci montre qu il laisse tout de m me une part l inspiration L ode est donc pour lui le genre des effets de l inspiration Vers le sonnet Le sonnet est pour Boileau un art difficile Beaucoup d auteurs en ont crit amis avec une certaine r ticence En effet l art du sonnet est compliqu il faut un dialogue quatrains-terc s une cl ture avec un bouquet po tique et une forte cadence rythme Pour Boileau il n existe aucun grand auteur de sonnet en son temps Il fait donc une satire des crivains de sonnets de son temps vers Les vers d finissent la complexit du sonnet c est un espace d fini une concentration en vers Vers l pigramme Une libert dans le choix du sujet dans le sens l organisation mais est aussi un po me tr s court Boileau fait alors une focalisation sur la Pointe Au d part l pigramme est une po sie subtile et descriptive Elle consiste crire quelques vers sur une autre uvre d art Il se concentre en - vers au maximum mais est toujours moins contraignant que le sonnet Ce type de po sie doit marquer le public il faut qu elle soit forte en sens et dense La Pointe po sie avec des jeux de mots un surgissement de l esprit syllepse de sens une expression qui a au moins deux sens qui a un norme succ s L histoire de la pointe la pointe envahit peu peu apr s sa naissance chez les italiens toute la litt rature Il faut la r server l pigramme selon Boileau Hugo au me si cle crira reprenant quelque peu le propos de Boileau Le calembour c est la fiente de l esprit qui vole pour montrer son m pris face aux jeux de mots Gracian th oricien espagnol de l Art de la Pointe dit que pour lui cet art est synonyme d une projection en avant en crire rel ve presque de l h ro sme Boileau condamne son usage trop fr quent et pr conise de la r server l pigramme Vers le rondeau et autres po sies d coulant de la chanson Un vers sur le rondeau qui est une po sie mondaine moyen geuse Deux vers sur la balade Deux vers sur le madrigal C est un genre nouveau apparaissant dans les ann es et qui provient d Italie Au d but c est une po sie bas e sur des phrases musicales Son volution est consid rable le madrigal prend bient t une apparence bien plus complexe On se demande m me s il ne fut pas l origine de l op ra Sous Louis XIV il tait indispensable pour un honn te homme de savoir tourner un madrigal Cela faisait partie de son bagage Vers la satire Boileau commence par une histoire de la satire elle a une origine latine son inventeur est peu connu Lucile puis elle sera reprise par Horace satire mod r e jouant sur la moquerie sans citer de nom Satire apais e sans nommer les gens Puis Perse avec une satire plus dense ce fut un po te sto cien et philosophe Et enfin Juv nal dont Boileau s inspirera largement qui crit une satire plus v h mente avec des noms cit s Puis Boileau traite de la satire fran aise avec R gnier d but du me si cle Et enfin de la critique faite au genre satirique cette poque elle est associ e la d bauche tax e de pornographie vers Et si du son hardi de ses rimes cyniques Il n alarmait souvent les oreilles publiques Boileau d plore cette mauvaise r putation et met en valeur ce genre qui est son genre de pr dilection L art po tique de Boileau est le r sum de l esth tique classique Nous avons fait un panorama d o mergeront trois grandes uvres Horace Du Bellay Boileau et Victor Hugo en plein de la p riode romantique la Pr face de Cromwell Cette uvre est importante car il y a eu un Grand d bat entre l poque classique et l poque romantique d o Hugo et Boileau Chant III Travail de codification des trois genres en valeur la trag die l pop e et la com die genres th traux fondamentaux et l pop e tr s importante Vers pr cisions sur les pouvoirs de l art L art c est ce qui cr du plaisir c est un pouvoir de transformation de ce qui existe Boileau reprend Aristote dans le fait qu il nonce que ce qui est convenablement repr sent devient agr able au lecteur C est une des caract ristiques fondamentales du genre classique La vraisemblance que l art instaure par rapport au mod le permet d atteindre la perfection L agr ment devient l imitation artistique disait Aristote Il pr conise de favoriser l imitation de la nature Selon lui l effet de ressemblance va cr er du plaisir Ceci est un des pouvoirs fondamentaux de l art Sa th orie s tend l art entier Il devient un effort cr atif qui consiste imiter la nature ressemblance qui cr du plaisir m me si le sujet n est pas agr able C est une fa on de th oriser l art il y aura des contestations Hugo est contre l imitation exacte de la nature l art ne doit pas tre une reproduction exacte de la nature On remarque que Boileau fait une reprise de la th orie de la mim sis imitation Vers au vers la trag die Partant de cette th orie de l art Boileau introduit la trag die Ce n est pas pour rire mais pour se divertir que l on va voir une trag die Vers comment divertir le public avec la trag die El ments th oriques repris et affirm s par Boileau la th orie suppose que l orateur a trois principes mettre en valeur plaire instruire et mouvoir PLACERE DOCERE MOVERE La rh torique classique avant l art po tique de Boileau se fondait uniquement l -dessus Mais Boileau introduira une vis e diff rente Pour Boileau il faut seulement plaire et mouvoir instruire est mis de c t De plus mouvoir est plus important m me que de plaire Vers et deux vers sur le MOVERE sur le principe d mouvoir le plus important en trag die Les motions passions ce que le public prouve principales sont la terreur et la piti tout d abord cit es auparavant par Aristote Elles sont les deux motions fondamentales faire surgir chez le lecteur Vers traitements de l organisation de la trag die de la pi ce elle-m me Le probl me de l exposition Le probl me du th tre classique est qu il faut tout faire tenir en H On repr sente donc toutes les actions concentr es le jour de la crise Alors dans le premier acte on dit ce qui s est pass avant sous forme de r cit Un des enjeux du th tre classique comment entrer en sc ne Une des expositions les plus r ussies est dans une com die et non une trag die Tartuffe de Moli re Vers la Questions des trois unit s Il y a d j eu un d bat sur ces unit s dans les ann es et il a t fix par un commun consensus l poque de l criture de Boileau Vers c l bre les trois unit s sont fix es en un vers On se moque de l extension du temps la pi ce doit durer deux heures Mais alors comment faire pour repr senter toute une vie en h actes de min Principe de base si on consid re une repr sentation th trale pure on n a alors plus de mal imaginer que le temps de l histoire ne peut co ncider sur le temps r el Les trois unit s sont justifi es par la raison selon Boileau Vers c l bre la vraisemblance Elle est importante pour arriver toucher le public Il faut viter de relater des faits qui peuvent para tre incroyables Hugo le reprendra en renversant l id e la vraisemblance elle-m me annule cette rigueur de l unit de temps selon lui Vers La question des biens ances Une th orie du r alisme que doit-on ou ne doit-on pas montrer Quand on est trop r aliste on saisit mieux les choses vers mais il reste du contact un effet un moi r aliste mais cet moi risque de troubler Par exemple repr senter un crime sur la sc ne ce qui se faisait l poque romaine S n que v ritable ex cution il va provoquer une forte motion qui peut d tourner le public de l objet principal de la pi ce Ou encore la repr sentation du sexe sur sc ne provoque une motion et cette perturbation troublera le sens v ritable de la pi ce Il faut donc les repr senter d une autre mani re c est le r le du r cit L art th tral classique est donc tr s verbal Il est tr s repr sent par la parole Le langage devient un moyen important de repr sentation Choisir ce qu on repr sente et ce qu on raconte judicieux Boileau crit seulement vers car ceci a d j t acquis par la th orie il r alise donc une sorte de synth se Vers l intrigue la construction de la pi ce l action Seulement vers mais l ments importants La progression de l action et le n ud d une pi ce le passage oblig e Boileau prend position pour la mont e de la tension de l action et la brusquerie du d nouement Le point culminant est souvent dans les trag dies classiques dans l acte III c est le n ud L acte IV est alors souvent lieu des p rip ties retournement d action Il y a deux principes pour la construction d une bonne pi ce progression dans la tension et un d nouement brutal Ceci doit cr er l motion Vers Petite histoire de la trag die depuis son origine L art classique n aime pas le m lange des genres Eschyle Boileau en retient le d but de la dignit du th tre A apport la mise en place du ch ur la valorisation des acteurs avec la masque premi re structure de la repr sentation th trale les acteurs dialoguent avec un ch ur repr sentant l motivit du spectateur Grand loge de Sophocle Elimination de toute la trag die grecque S n que est consid r comme de bas- tage Puis trag die du MA partir du vers Repr sentation des cath drales D bat puis exclusion Puis la Renaissance de la Trag die partir du vers Commence au milieu du me si cle On voit dispara tre le ch ur volution disparition de la forme primitive on laisse le public r agir on le met en dialogue direct avec les acteurs Cette disparition passe pour un progr s Les h ros sont en relation directe La question de l amour dans la trag die Faut-il le repr senter dans ce genre Diff rentes tendances ann es le h ros est tr s fortement marqu par la passion amoureuse mais en m me temps se bat h ro sme galant Mais ne m en formez pas des h ros doucereux Ceci est diff rent de Corneille h ros avec une passion amoureuse mais qui la mette en dessous du profil de l tat Boileau essaie ensuite de ressembler les ph nom nes permettant de parvenir au succ s comment cr er une trag die r ussie Le plus important pour l auteur est de faire sentir au spectateur qu il est impliqu vers Vers l pop e Une grande place accord e ce genre Aujourd hui du mal tre dans la po sie moderne A l poque de Boileau beaucoup d essais mais peu r ussis Boileau en fait le genre majeur le plus lev le genre fondamental de la litt rature C est le genre de la fiction de l invention Il se nourrit de la fable pas le genre de la fable de La Fontaine mais plut t le genre fabuleux l quivalent de la mythologie gr co-latine C tait donc la religion grecque et latine de l Antiquit me si cle on est l re chr tienne cette mythologie gr co-latine n est donc plus une religion mais une chose fabuleuse On use aussi du mythe Narcisse La fable est le domaine principal pour l pop e Le but de ce genre est d enchanter de surprendre de frapper C est le r gne de l all gorie les r alit s doivent tre repr sent es par des personnes Tout est utile dans l embellissement de l pop e Vers Il faut une personnalisation des ph nom nes dans le po me pique parce que ceci est un r servoir de r ves Univers fabuleux qui cr des effets chez le public Boileau r introduit vers le d bat entre le merveilleux pa en et le merveilleux chr tien La possibilit ou non d utiliser la Bible et l univers chr tien Grand d bat ce si cle Certains auteurs parlent de l univers chr tien dans leur pop e Desmarets Boileau s en prendra eux Epop e avec un th me religieux on utilise quelque chose non consid r e dans la vie courante comme fabuleux comme fiction Voil pourquoi Boileau pense que le r servoir religieux est incompatible avec l pop e La morale ne peut tre m lang e cette recherche du merveilleux et du r ve Puis une r flexion et une analyse de La J rusalem de Tasse vers Epop e parlant des croisades et dont l action principale est la prise de J rusalem Boileau dit que le succ s vient surtout de l merveillement du public autour des histoires amoureuses crites Boileau r cuse que l on essaie d liminer la mythologie gr co-latine Eloge de la mythologie Foi dans son caract re actif Vers le h ros pique Il faut des h ros avant tout h ro ques et qui ne sont pas dans des situations trop basses Boileau s en prend au Mo se sauv de Saint Amand Vers Il ne faut pas la rabaisser des choses trop ordinaires vers sur la narration vivacit dans la fa on dont on conte les l ments Puis Boileau traite de la description mettre de la pompe de la grandeur de la richesse de la magnificence Pas de pouvoir anticipateur sur l action elle doit tre un ornement un d cor Quelques l ments sur la mani re de commencer une pop e qui doit tre le lieu de la repr sentation figur e Suppose une th orie rh torique sur laquelle les figures ont les ornements Vers Et je hais un sublime ennuyeux et pesant Puis un loge d Hom re contre Desmarets Epop es du me si cle aucune n est rest e dans la litt rature La Pucelle de Chapelain Jeanne d Arc par exemple Vers jusqu la fin la com die Une histoire de la com die chez les grecs avec des raccourcis Parle surtout d Aristophane et de M nandre Remarque un passage du comique satirique tr s moqueur avec beaucoup de farce un comique plus labor la diff rence entre ces deux auteurs M nandre r gularisera le comique vers Mise ne valeur du ph nom ne recherch dans la com die classique il faut instruire par le d tour du rire Il faut observer les m urs Jusqu o peut-on descendre dans la bassesse lorsqu on fait du comique D bat important Pour Boileau des limites ne pas d passer Comment reprendre les m urs Faut-il d signer les personnes les nommer Ou faut-il repr senter un titre en donnant un portrait ressemblant ce sera toujours l autre et jamais soi de repr sent C est ainsi que La Fontaine proc dera avec ses Fables repr senter une le on sans obliger les gens la comprendre Eloge de ce qui repr sente la nature partir du vers L auteur de com die doit faire appara tre les traits de nature des caract res humains On doit tre proche de la r alit Reprend l Art Po tique d Horace il faut repr senter tout le temps repr senter un jeune comme un jeune un vieillard comme un vieillard pour ne pas parler contre nature Vers La Cour appauvrissement est diff rente de la Ville les salons et la culture Elles donnent des impulsions consid rables mais ne sont pas le m me public La cour prendra peu peu avec Mazarin une place pr pond rante Elle deviendra une caution consid rable pour les uvres Passage critique sur Moli re un de ses amis et Boileau repr cise les limites du comique Vers La limite du comique il ne faut pas qu elle s apparente la farce Aujourd hui nous y remarquons dans la com die s rieuse il m le la farce une originalit et une habilit propre Moli re Boileau lui reproche cette association de la farce dans la com die Puis pas de trag die dans com die PAS DE MELANGE DES GENRES ceci sera diff rent de la conception de Hugo Le Classicisme pr ne la s paration des genres Mais aussi pas de burlesque pas de mots bas une com die relev e qui va quelque peu l encontre de la com die de Moli re l auteur du me si cle de com die le plus connu Le th tre bascule et devient tout fait diff rent avec Moli re un th tre tr s composite et tr s riche Pour Boileau la com die doit tre un genre respectueux loge de la com die rang e Il ne comprend donc pas totalement l art de Moli re Les vers suivants concernent l organisation de la pi ce l action le n ud Le Chant IV reprend des ph nom nes g n raux sur l art d crire me si cle P riode romantique Victor HUGO La Pr face de Cromwell Ceci nous am nera dialoguer avec Boileau En effet Hugo repensera la th orie th trale et explicitera ce qu il appelle le Drame Il crit pendant la p riode romantique et fait la d fense d un art nouveau Il se r volte contre la th orie dominante classique qui est devenue acad mique un simple respect des normes permettrait-il une uvre d art On veut lutter contre l esth tisme du me si cle Dans cette Pr face Hugo monte une th orie compl te du Drame re partie une histoire de l humanit primitive antique moderne arriv e du christianisme et trois genres dominants correspondants ces poques l hymne l ode puis l pop e Hom re et dans l poque moderne c est l mergence du Drame genre majeur qui va dominer Le Drame est un genre global qui concentrerait les ph nom nes de l poque moderne la litt rature est le reflet de la soci t et est influenc e par l Histoire Le Nous allons traiter de ce que la Pr face de Cromwell a de plus caract ristique bien que Victor Hugo se d fende de faire un art po tique Il montre une grande contradiction des r gles nonc es pr c demment La pr face de est un manifeste Elle concentre ce qui a t en germe en expansion premi re Au d but du me si cle apr s le me o on a exploit les r gles classiques Comment cet h ritage est contr critiqu A l poque d Hugo il existe encore un mouvement n o- classique Hugo fait preuve d une grande admiration face aux classiques Moli re mais pour lui cette p riode est d pass e surtout la th orie de l imitation Ainsi il y a pour Hugo la naissance d une poque nouvelle Il existe aussi des d fenseurs d un art plus mod r qui chercherait associer des l ments pars qu il faudrait concentrer un art sans heurt oppos au caract re bouillonnant des romantiques qui veulent r volutionner l art Mais aussi des romantiques excessifs contre lesquels Hugo s insurge Entre ces oppos s n oclassicisme la mod ration l exc s Hugo veut cr er un p le d attraction tr s fort La pr face de Cromwell qui rassemble tout ce que l art classique avait interdit m lange des genres Nouveau type de th tre tr s long on l avait jug injouable mais il est un symbole de la cr ation en uvre que l art romantique proposait Avec sa postface Hugo fait un rebond entre la pi ce et la repr sentation Le terme m me de pr face est excessif le texte tr s long car Hugo fait une th orie du Drame genre nouveau qu il veut promouvoir MISE EN PERSPECTIVE HISTORIQUE grandes poques primitive antiquit moderne Chacune est caract ris e par des genres dominants la litt rature est en effet pens e comme reflet de l histoire de la soci t Hugo est le premier l exprimer de mani re si forte Hugo retient des grands ph nom nes poque primitive les d buts de l humanit la po sie na t avec l homme L homme est philosophe et artiste d s les d buts de l humanit Cette poque est proche de la nature Les premi res familles humaines et non peuples ne sont pas g n s par les contraintes et les lois et on m ne une vie contempler r fl chir Le premier homme est lyrique et po te Le genre dominant est donc l Ode Le livre principal retenir de cette p riode est la Gen se Peu peu cette adolescence du monde s en va Naissance des royaumes Nations qui se g nent empires guerres et voyages Le motif principal est la nature l antiquit La po sie chante ces bouleversements du monde la vision chante elle devient pique elle c l bre d v nements Hom re domine cette soci t antique L pop e prend plusieurs formes mais jamais ne perd son caract re Lucas dira que l pop e est le chant des p riodes de consensus Pour Hugo l pop e est partout l pop e est m me pour lui dans la trag die antique personnages sont des h ros des dieux elle est l pop e mise au th tre L pop e chante les h ros Po sie pique s use ainsi que la soci t qui lui est associ e L imitation romaine par exemple la tue l poque moderne Elle est en phase avec l arriv e du christianisme qui tue la soci t antique une religion compl te car enseigne l homme sa dualit deux vies sur terre et l immortalit dans le ciel Elle enseigne l homme qu il a un animal son corps et ses passions et une intelligence esprit qu il a une me et un corps Ceci est fondamental pour Hugo qui est un grand croyant Ainsi pour repr senter la r alit de l homme il faut une po sie qui mette ensemble ces parties humaines tr s contrast es Il fait de cette vision nouvelle une expression de la conception de la nature humaine Cette poque cr e des conditions nouvelles Christianisme a introduit un sentiment nouveau la m lancolie l homme commen a prendre en piti l humanit le christianisme fit la m lancolie Cette perception fait uniquement partie de l poque moderne MAIS il y aura AUSSI l arriv e de l esprit d examen et de curiosit c est qui examinera commentera Arriv e des savants et des controversistes Ceci permet la naissance d une nouvelle po sie genre capable de rassembler ce qui a pr c d en y ajoutant du neuf le Drame Il faut avoir une vision plus large qui rassemble plus montrer autant le beau que le laid Po sie doit m ler l ombre la lumi re le grotesque au sublime elle est un rassemblement des contraires Cette poque est un aboutissement de l volution Qu est-ce que le Drame La repr sentation du contraste de tous les jours de la contradiction apparente en l homme de par sa dualit Le drame repr sente la dualit humine et de ce fait la r alit On parle partir de l de l homme dans sa r alit le r el r sulte de la combinaison toute naturelle de deux types le sublime et le grotesque Le drame parle des hommes Mais attention pour lui les genres peuvent se croiser La Gen se lyrisme et pop e en germe Met les ph nom nes donc en relation avec la r alit historique On assiste donc une superposition des genres On aboutit l poque moderne donc un genre complet P riode o on a pens que l histoire s tait totalement r alis e d o cette impression de po sie TOTALE Le drame repose particuli rement sur la combinaison du grotesque et du sublime La figure de ce Drame pour Hugo est Shakespeare HISTOIRE ET THEORIE DU GROTESQUE Pourquoi ne pas avoir fait une partie sur le sublime lev Car il est d j tr s fortement th oris par l esth tique classique par exemple Hugo consid rera comme pratiquement synonymes le beau et le sublime Il fait de m me entre le grotesque et le laid la laideur Mais il faut justifier son utilisation dans le Sublime dans le tragique lev N est pas tout fait le premier proposer cela Il faut donc d fendre le grotesque En fait une histoire Il est pr sent toutes les poques A l antiquit par exemple trop de nature de cr ativit dans la trag die grecque pour qu il n y ait pas de comique Euripide mais ne se d veloppera pas en tant que motif part enti re M me la com die passera presque inaper ue Dans la pens e moderne le grotesque a au contraire une place immense il est partout dans ses repr sentations attache autour de la religion mille suppositions originales fait ramper Sganarelle autour de Don Juan ce dernier exemple est une preuve de l association SUBLIME Don Juan et GROTESQUE Sganarelle Il fait un parcours po tique autour de l histoire du grotesque Hugo cite un grand nombre d exemples artistiques ou populaires importance dans la vie t dans l art Un ph nom ne explicatif fort d o une th orie du grotesque Il en rel ve son effet principal la plus riche source que la nature puisse offrir l art Le sublime ne peut qu aboutir au monotone Le grotesque produit un effet contrast qui se permettra de revaloriser le sublime la salamandre fait ressentir l ondine Hugo dit que la beaut parfaite ne peut tre accessible dans la dur e que si on lui associe un effet de contraste Le contact du difforme a donn au sublime moderne quelque chose de plus fort de plus fin plus beau que le Beau antique Cette th orie n est pas pour la pr dominance d un nouveau type mais associe des ph nom nes que les hommes consid raient alors comme contraires N ira pas aussi loin que les psychanalystes beaucoup plus tard Freud le comique nous am ne la m me source que le tragique l angoisse Mais nous nous d livrons de cette angoisse par une d pense physique qui est le rire Le ph nom ne originel de la com die et de la trag die est donc le m me Hugo lui parle d une source anthropologique commune S OPPOSE AU CLASSICISME DE MANIERE TRES FORTE S EN PREND AUX REGLES Il appelle une nouvelle orientation s en prend aux unit s l imitation Pol mique entre le classicisme et le romantisme Hugo s oppose des ph nom nes th oriques de l esth tisme classique En effet Hugo pr ne le m lange des genres interdit dans l esth tisme classique Au me si cle il commence d j y avoir une certaine association Avec le Drame il est absolument NECESSAIRE de m langer les genres pour se rapprocher le plus de la r alit humaine Hugo se bat contre les r gles Une des plus importantes de la p riode classique est la vraisemblance tout doit para tre vrai dans la repr sentation classique Cette th orie d coule de la mim sis Hugo retourne l argument de la vraisemblance contre les r gles des unit s les unit s de temps et de lieux n ont pas lieu d tre car sont totalement invraisemblables Il s en prend aussi aux r cits qui remplacent le spectacle l action La question de l unit de lieu Pour Hugo les choses que l on repr sente doivent tre repr sent es dans le lieu exact ceci pour un souci de r el il faut la pr sence du lieu pour donner une force la repr sentation Il donne de nombreux exemples L unit de temps n est pour lui pas plus solide que celle de lieu aussi ridicule que l action encadr e dans le vestibule C est une r gle qui mutile la cr ativit Elle permet en effet de passer sous silence les interrogations des th oriciens classiques comment repr senter le temps en dehors du temps de la repr sentation Saut dans le temps pendant les entractes Mais alors Hugo pose la question du pourquoi pourquoi H de plus on consacrait les pi ces classiques au dernier jour le premier acte tait alors consacr au r cit Hugo revient sur ses objections pas trop de changement de d cor trop de temps diff rents le spectateur face au vide La r ponse selon Hugo est que le g nie du po te permettra luder ce probl me Il y a pour lui une fausse r ponse des classiques qui ont rejet ce probl me n ont pas voulu le prendre en consid ration en posant la r gle des H Pour Hugo il faut r soudre cela dans la cr ation m me La seule unit conserver par Hugo est celle de l unit d action une seule direction Elle est n cessaire car marque le point du drame Mais il ne faut pas confondre unit d action et simplicit d action Les actions secondaires doivent tre nombreuses et simplement graviter autour de la principale l unit d ensemble est la perspective du th tre Ceci est l aboutissement d une th orisation de l unit d action Marmontel il y a unit d action lorsque la principale est la r sultante des actions secondaires ces parties sont subordonn es au tout et gravitent sans cesse vers l action principale L unit d action est la composition de ces diff rentes actions Il conteste l imitation Hugo est CONTRE l imitation diff rent d Horace Du Bellay les Classiques C est une contestation du principe cr atif principal de la litt rature Car pour lui il y a ainsi une limitation du g nie Une contradiction est alors soulign e par Hugo il faut imiter les mod les mais ceux-ci ne sont pas imitables Hugo fait l impasse sur la th orie de l innutrition de Du Bellay Hugo s en prend plus l acad misme et le caract re imitateur oblig de l art Distorsion dans cette th orie de l imitation un complexe de l l ve La contrainte aboutit alors la d formation le mani risme r action d sesp r e Hugo trouve st rilisant d imiter les mod les Hugo d veloppe une th orie de la libert comme principe de cr ation il n y a ni r gle ni mod le Ceci va entra ner de grandes pol miques Mais n anmoins toujours des lois celles de la nature qui planent sur l art tout entier s il doit y avoir imitation ce sera celle de la nature celles particuli res chaque sujet devront tre trouv es par le cr ateur lui-m me Le mod le ppal est la nature Pr cise la notion de nature certain ont dit que c tait un revirement la nature et l art ne sont pas exactement la m me chose LE DRAME ROMANTIQUE SA THEORIE Le Drame est l union du sublime et du grotesque THEORIE DE L ART Hugo se bat contre les faux-romantiques nature repr sent es dans son exactitude la plus pr cise alors que pour Hugo l art est un miroir qui r fl chit la nature miroir de concentration Il faut pour lui utiliser la versification dans le th tre car il est la forme optique de la pens e prisme La po sie est compar e un vitrail La nature est le ferment de la cr ation mais va tre transform e par l art modifi e par le travail artistique Revirement ou pr cision de ce qu est pour lui la cr ation Ces cinq parties ne sont pas organis es ainsi dans le texte de la pr face ceci est un ordre global retenu Premier courant le courant fran ais - le courant s miotique structuraliste franco-italien - le courant de la d construction Deuxi me courant herm neutique Ecole de Constance - Wolfgang Iser - Hans Robert Sauss Th orie de la lecture de la bible Contexte textuelle est sociale d fini la lecture -qui commence le dialogue qui le fini - comment est situ le dialogue - pt de vue interne externe - mani re dont est narr l uvre A partir des ann es Roland Barthes on ne s int resse plus a la mort de l auteur La forme du texte est plus forte que les id es de l auteur et son intention les r gles de forme le contraignent faire des choix Les r gles d criture son donn dans le texte Le texte est le produit d une bataille entre l intention de l auteur et les r gles de construction Privil ge l analyse du texte pragmatique de la nature en quoi est elle une action Au sens de la diff rence et de la similitude sert donner une interpr tation En quoi le langage agit sur l autre Dernier paragraphe p le texte va m orienter moi lecteur vers des actions interpr tatives On ne peut jamais arr ter l interpr tation aucune certitude donc on s int resse la fonction de la r alisation du texte Le r le jou pat le destinataire est important Trouv l instruction donn par le texte dans son interpr tation P premier paragraphe parle de l auteur mat riel imagination personnel de l auteur et du narrateur mais une distinction se fait selon les points de vue interne externe surtout pour les personnages du texte P deuxi me paragraphe proposition d Iser Pr sentation de la th orie d Iser L acte de lecture Comment les textes sont accueilli Il n y a pas d uvre en soi c est un programme d instruction Se demande comment apparaissent les structures qui gouvernent chez le lecteur l laboration du texte C est- -dire voir toutes les perspectives du texte en les confrontant au point du vue du texte Voir toutes les perspectives ouvertes par le texte puis en trouver un point de vue unique Structure du texte horizons de plusieurs sens et ce sens doit tre teint par les exp riences de chaque lecteurs avec ses propres r f rences Est-ce que l interpr tation est purement personnelle ou est-ce que la structure du texte gouverne mon interpr tation L intention de l auteur l intention du lecteur sont importantes d termine l interpr tation Pour Iser c est par le contraste de l inconscient du lecteur et ce qu il y a dans le texte que le lecteur se lib re C est- -dire qu on ne se retrouve pas dans le texte parce que je m y repr sente mais parce qu il s oppose mon inconscient non parce qu il me plait Distance entre r alit et fiction permet un esprit plus critique S lectionner les points e la r alit Iser appelle cela le r pertoire il les pr sente d une certaine mani re mais elle ne corresponde pas la r alit car c est une s lection braqu e autrement C est gr ce cela que nait l int r t du lecteur eet son esprit critique Strat gie du texte est un syst me lattant cach il doit donc tre d crypt par le lecteur Le lecteur synth tise plusieurs points de vue Fait plusieurs interpr tation certaines sont fausses donc il les corrige pour rester coh rent avec le texte Deuxi me lecture interpr tation r trospective question que l on a ouverte mais qui ne sont pas op ratoire On relie pour s lectionner une s rie de coh rence op r un choix pour faire apparaitre une s

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