Transcript
Négociation
Les techniques de vente : "Petite négociation"
Négociation : "Grande négociation" (deux parties qui vont faire affaires ensemble)
Les deux parties (2 personnes, 2 services…) ont un problème : (il ne peut pas y avoir de négociation sans problème)
Chacun est la solution de l'autre.
Les valeurs et motivations entraînent par cohérence les buts, les finalités, les intérêts.
Les buts sont au-delà des objectifs.
La négociation est UNE technique de résolution de problème à DEUX parties.
Contacter Relation ++
Connaître Problème => Clairement
Indicateur de Mesures
3429002667000Performances mesurées Qualitativement et Quantitativement
Connaître Causes des écarts
3429007239000
Convaincre Solutions
34290011811000
Conclure Contrat
3429004953000
Conclure Engagement
342900-34290000Continuer Suivi
Objectif : Créer de la richesse, de la plus value, de la valeur, du profit.
Les résultats financiers de la négociation pour les 2 parties crée une richesse globale : "Gâteau"
Le problème c'est le partage du gâteau!
Faire une : Déclaration d'ouverture
Comment arriver à signer le contrat, sans être perdant.
Comment "Manager" une négociation, uniquement sur l'axe humain. Passer d'un climat de conflit à un climat de coopération.
Il ne faut pas avoir peur de rentrer en conflit. Il faut faire attention au pouvoir d'influence. Si trop de conflit, ne pas avoir peur de ranger ses affaires doucement : je voudrais vous faire réfléchir sur les conséquences si nous ne signons pas.
On n'obtiendra jamais ce que l'on veut. Pour obtenir ce que l'on ne veut pas on est obliger de payer.
Cadrer : poser un cadre, une loi, une règle, des valeurs, des comportements…
CONTRAT moral / économique
Encadrer : SI Respect du contrat ALORS Encadrer (soutenir positivement le respect du contrat : accusé de réception)
Recadrer : SI Pas respect du contrat ALORS Recadrer - Contrat est bon : Recadrer
Retourner dans le cadre
- Contrat est pas bon : Recadrer Changer de cadre
Acheteur Industriel Technico-commercial
Quel est votre Problème ? Vos objectifs, vos intérêts
Quel est votre besoin de Solution
Le technico-commercial va poser des questions à l'acheteur pour mieux cibler les besoins et lui proposer une offre sur mesure.
L'acheteur ne négocie pas à son compte il est mandaté par : le comptable, le financier, la logistique, la recherche et développement, le marketing, la production…
L'acheteur va commencer par négocier en interne, tout comme le technico-commercial dans son entreprise.
La négociation interne est une contrainte supplémentaire.
Le technico-commercial doit connaître les règles de gestion et de comptabilité !
La réponse au problème et le besoin de solution sont appelés le cahier des charges.
Pouvoir du TC faible : fonctionnel, la solution doit pouvoir accomplir telle utilité…
Pouvoir du TC fort : La solution est le NX42 (de la solution X)
CONTRAT : est un texte commun
Nous sommes dans l'ère de la panne.
L'acheteur va accorder un poids à chacune des clauses.
Le premier chiffre correspond à la note sur 10 de l'option, le second est le chiffre pondéré : poids X note.
60 jours fin de mois le 10 : si le contrat est le 15 mars => +60 jours : 22 mai => +fin de mois : 31 mai => + le 10 : 10 juin.
La valeur de l'offre multiplier par le poids et la somme.
Après un appel d'offre l'acheteur évalue chacune des offres en fonction de ses abaques de décisions, il ne retient que chacune des clauses afin de créer une offre idéale appelée : chimère. Une offre illusoire, avec les meilleures offres des concurrents sur chacune des clauses.
L'acheteur peut aussi bluffer en faisant croire qu'un autre fournisseur a fait mieux.
La short liste est la liste finale des concurrents.
Dans le cas de l'acheteur industriel :
- Situation Actuelle : L'offre de départ du fournisseur 1 au début de la négociation
- Situation Désirée : l'offre finale du fournisseur 1 à la signature du contrat
La règle de la négociation des bons négociateurs est la capacité d'anticipation, c'est-à-dire d'avoir plusieurs scénarios dans son cerveau, faire une travail d'hypothèses.
Se renseigner beaucoup pour imaginer les abaques de décision de l'autre : Hypothèse de départ.
Prévoir au fur et à mesure ces hypothèses : certitude tout au long de la négociation.
Négociation : c'est un technique de résolution de problèmes à 2 parties.
La réussite c'est la signature du contrat, l'échec c'est la non signature, avec des sanctions + ou -.
Le but est d'arriver à un texte commun : clauses, objets : 1 option : accord
Négociation sur les objets (solution) (? négociation sur les intérêts)
Technique 1 :
L'ajustement point par point, ou objet par objet : MARCHANDAGE
On va négocier sur un objet, lorsque l'on arrive à un accord / une option on passe à l'objet suivant.
Si vous acceptez de descendre le prix (clause) de 20 € (option)
Alors j'accepte de monter mon prix (clause) de … (option)
Ordre du jour
Qualité
Quantité
Délai de livraison
Prix
Annoncer sa 1ère demande
Prendre conscience de l'écart du problème
Bouger
- Préparer le terrain (ne surtout pas dire : "A prendre ou à laisser")
=> Ne pas bouger et faire bouger l'autre (faire jouer son pouvoir)
=> Bouger un peu et faire bouger l'autre beaucoup (faire des concessions) Faire jouer son pouvoir (outil de négociation). Selon l'argumentation : verbale ou les comportements : non verbal. Il faut renforcer ses positions !
Le pouvoir de quelqu'un dépend de la faiblesse de l'autre.
Vos forces => Ses faiblesses
Ses forces => Vos faiblesses
L'information critique à un coût de temps d'énergie, d'argent (renseignements sur l'autre)
=> Couper la poire en 2 : Moyenne arithmétique
Concession égales permet de sauver la face : illusion de gagnant / gagnant.
Technique Anglaise :
Vendeur : je vous propose de couper la poire en 2 : option 86,5 €
Acheteur : cela que vous accepterez 86 €
V : oui (je suis cohérent) à condition que vous acceptiez 86,5 €
A : Bien (verrouille) je considère que votre avant dernière offre est 86 € j'accepte de couper la poire en 2 : 69,5 €
On peut aussi commencer par faire une offre excessive :
Réduire peu à peu ses concessions pour donner l'illusion qu'on arrive à son point de rupture.
DANS UNE NEGOCIATION G/G C'EST QUAND LES 2 PARTIES CROIENT ETRE GAGNANTS = SATISFAITS (marché de Dupes) ? DE LA REALITE !!
Le principe est l'échange / la réciprocité : don.
C'est comme ça que les relations entre hommes ce passe. Œil pour œil dent pour dent (équité, même valeur ?) On doit offrir un peu plus que ce qu'on a reçu.
Je fais une concession : j'accepte de réduire mes exigences, si tu accepte de réduire aussi tes exigences.
On doit obtenir une concession et donner en échanger un "Merci !" (Merces = l'argent) je n'ai plus de dette, je n'ai pas à renvoyer l'ascenseur.
Le négociateur dur
- "Propose" l'ordre du jour (impose)
ODJ :
garantie : 1H je gagne, il fait des concessions sans rien demander en retour
prix : 30 minutes je gagne …
A la fin notre dette augmente il fait jouer la réciprocité donc il a le pouvoir des derniers arguments.
Ne jamais se laisser imposer l'ordre du jour, il faut négocier sur la négociation.
Technique 1 (suite) :
Par paquet binôme de concession.
Si vous acceptez des délais (clauses) de 15 jours (option)
Alors j'accepte de descende le prix (clause) de 20 € (option)
Alors j'accepte une garantie (clause) de 18 mois (option)
Alors j'accepte de livrer (clause) sur 2 sites (option)
Tout dépend de vos enjeux :
Forts : Beaucoup de risques si échec de négociation
Tactique – Douce – Raisonnée
Faibles : Peu de risque si échec
Tactique – Dure – Raisonnée
Et tout dépend de votre pouvoir sur l'autre.
Le pouvoir est quelque chose de subjectif : part d'illusion;
La force de l'un dépend de la faiblesse de l'autre
Il faut maximiser vos forces et minimiser vos faiblesses, et minimiser ses forces et maximiser ses faiblesses.
Pouvoir de sanction :
Punir
Pas renouveler
Pas accorder…
Récompenser
Renouveler
Accorder un nouveau marché…
Pouvoir du temps :
Le client peut jouer sur le temps, il parle de tout sauf de la négociation jusqu'à la limite de temps que vous avez.
Mais le négociateur lui aussi peut jouer sur le temps si le client a besoin d'un produit immédiatement et que vous êtes le seul fournisseur.
Pouvoir de l'information :
Information critique, déterminante. On peut réussir à déstabiliser le client en sortant des informations vitales dans la négociation. Par exemple savoir que le client a perdu ses autres fournisseurs.
Ce pouvoir d'information va aussi enrichir votre argumentation.
Pouvoir de l'autorité "naturelle" :
Crédibilité : croire
Cohérence : pas vous contredire
Consistance : répéter dans le temps
Congruence : Offre demandée
Pouvoir de l'autorité non verbale :
Les attitudes, la voix, le regard, les gestes, l'aplomb.
Pouvoir de l'autorité du charisme
Pouvoir du risque
Pouvoir de la volonté d'atteindre ses objectifs :
Le manque de volonté se centre sur le point de rupture : descend facilement.
Pour la volonté de son objectif, il se focalise sur son objectif.
Pouvoir de l'argumentation :
Justifier à partir de critères (les siens et ceux de l'autre) objectifs chaque position.
Pouvoir de réfutation :
Lever les freins
Votre BATNA :
Best Alternative to Negociated Agreement
Meilleure solution de repli
Si j'échoue quelle est mon autre solution de repli
Pas de BATNA : vous devez négocier votre contrat final
Entrer dans la négociation : si le résultat espéré est supérieur à votre BATNA
Sortir de la négociation : si le résultat offert est inférieur à votre BATNA
Pouvoir des mandant :
Au nom de qui je négocie.
Script standard / universel de négociation.
Préparation :
Sommes d'hypothèses sur l'autre partie + ou – certitudes grâce à l'information
Sommes de scénario
Négociation interne, Marge de négociation.
Phase 1 : Contacter
Créer des liens culturels (relation humaine)
Capital de confiance, sympathie et crédibilité
Ordre du jour
Déclaration d'ouverture (cadrage des règles du jeu), comment on va fonctionner. "Nous sommes heureux de pouvoir débuter ensemble cette négociation, nous formons le vœux que nous allons définir le meilleur accord à la satisfaction de tous. Ainsi nous assurerons des liens à long terme. Nous espérons donc des échanges cordiaux afin de trouver la solution à nos intérêts."
Rituels + ou – positif
Négociation sur les personnes : affaiblir ou faire pression sur le négociateur pour qu'il fasse un effort "économique". (Stratégie d'amalgame)
Séparer les questions de personnes, des questions d'intérêts.
Cadre -> oui -> Promesse -> qui ne sera pas tenu.
Il va s'imaginer que vous êtes naïf
Nous allons considéré que c'est un engagement donc nous allons encadrer (remercier chaque fois que la relation est coopérative)
Et à un moment il va changer de cadre en passant de coopératif à compétition. Alors il faut avoir le courage de recadrer.
Meilleur stratégie de négociation :
Débuter G/G
Jouer G tant que l'autre joue G/G
Si l'autre joue G/P
Alors jouer au coup suivant G/P
Rejouer G/G quand l'autre rejoue G/G
Phase 2 : Connaître
Prendre conscience du problème, puis découvrir les intérêts de l'autre et réévaluer ses hypothèses. Il faut découvrir les enjeux de l'autre : conséquences si il échoue.
Mais généralement l'autre se tait, il garde ses cartes. Si on ne peut pas avoir d'informations sur ses intérêts, découvrir ses demandes de solutions.
Que pouvez-vous me donner, qu'est ce que vous voulez que je vous donne.
Clauses hiérarchisées sous jacent de ses intérêts.
Faire les premières offres : position annoncée initiale (PAI), + / - rationnel, excessive.
Laisser l'autre parler le 1er, si la proposition est raisonnable l'accepter comme première offre, sinon demander à la rendre rationnelle. S'il bouge, il doit sauver la face (pourquoi une telle PAI? Sur quel critère rationnel : Tableau de bord)
Faire sa première offre d'abord mais justifier, argumenter avec autorité (conserver une marge de négociation : à prendre ou à laisser) Prise de conscience du problème.
Interruption de séance.
Phase 3 : Convaincre
Argumenter ferme sur ses positions et affaiblir les positions de l'autre, mais toujours sur des critères rationnels.
Hypothèses :
Si vous acceptez (telle option) / (telle clause)
Alors j'accepterais de faire un effort / (telle clause)
Paires de concessions qui vont devenir de plus en plus précises claires.
Conclure
Les hypothèses deviennent de plus en plus fermes et fixes.
Bilan clauses avec option d'accord : définitif.
Accord final : signature du contrat.
Négocier sur les personnes :
Agir sur la psychologie du négociateur pour obtenir des avantages sur les objectifs / intérêts
« Si vous voulez que nous restions amis alors faites moi une réduction de 4% » (stratégie d’amalgame)
Il faut refuser et séparer les questions de personne des questions d’intérêts
Montrer sa puissance sans l’utiliser
Il n’y a pas de faille dans le combat (SUKI), si vous utilisez votre force c’est que vous êtes faible, ou alors porter le coup de façon définitif.
Cadrer : Proposer un contrat
Oui je m’engage (déclaration d’ouverture)
Encadrer : soutenir l’effort de l’autre à respecter le contrat (accusé de réception)
Recadrer : A la moindre dérive, à la moindre faille : dénoncer proportionnellement (nommer la chose / mettre des mots dessus), montrer l’exemple.
Rien n’est plus insupportable pour un manipulateur qu’on dévoile sa stratégie.
Les manipulateurs jouent sur l’ignorance des gens, donc leur décrire leurs techniques pour montrer que vous avez la connaissance.
Le capital confiance est très important. Il ne faut pas perdre la confiance.
Si vous enlevez le voile la manipulation de peut plus fonctionner.
Demander de respecter le cadre ou modifier le contrat.
Il faut faire de la META communication : communiquer sur la communication (temps mort)
On sort du fond de la négociation pour voir la forme. Et voir pourquoi cette attitude ? Critiquer les comportements, ne PAS critiquer la personne, et le faire sous forme de questions et proposer des alternatives.
Proposer les règles de la négociation raisonnée.
Avoir plusieurs alternatives (Créativité)
On décide à partir de critères objectifs mesurables
On ne cède pas à la pression, on cède à la raison
Une main de fer dans un gant de velour.
SE PREPARER
A
NEGOCIER
3. - EVALUER les FOURNISSEURS
Tableau d’évaluation de chaque option de chaque clause/objet
Clauses
Poids
Options
Qualité globale
(agrégat de critères)
15
A
B
C
D
E
10
150
07
105
04
60
02
30
00
00
Programme informatique
10
N2005-v2
N2005-v1
N2004-v2
N2004-v1
Autres
10
100
08
80
05
50
02
20
00
00
Garantie
05
18 mois
14 mois
12 mois
6 mois
< 6 mois
10
50
08
40
05
25
02
10
00
00
Service Après Vente
10
Hot line
1 à 2 jours
2 à 3 jours
3 à 4 jours
> 4 jours
10
100
09
90
06
60
03
30
00
00
Stock de sécurité
chez fournisseur
07
95 % du lot
80 % du lot
60 % du lot
40 % du lot
35 % du lot
10
70
06
42
05
35
04
28
00
00
Délais de livraisons
15
2 jours
5 jours
8 jours
11 jours
14 jours
10
150
08
120
04
60
02
30
00
00
Frais
Emballage/Transport
08
Franco
1 % prix U
2 % prix U
3 % prix U
4% prix U
10
80
05
40
02
16
01
08
00
00
Pénalités de
Retard de livraison
02
2 % / jour
1,5 % / jour
1 % / jour
0,5 % / jour
Aucune
10
20
07
14
04
08
01
02
00
00
Prix Unitaire
20
100 K€
104 K€
108 K€
112 K€
116 K€
10
200
08
160
05
100
01
20
00
00
Conditions
de paiement
08
60 j fin de mois le 10
60 jours
30 j fin de mois le 10
30 jours
Comptant
à livraison
10
80
06
48
04
24
02
16
00
00
Tableau comparatif des offres des trois fournisseurs de la « short list »
Clauses
Fournisseur 1
Fournisseur 2
Fournisseur 3
Qualité globale
A
A
B
Programme Informatique
N2005-v1
N2005-v2
N2004-v2
Garantie
14 mois
12 mois
18 mois
Service Après Vente
2 à 3 jours
1 à 2 jours
1 à 2 jours
Stock de sécurité
40 % du lot
80 % du lot
95 % du lot
Délais livraisons
5 jours
2 jours
8 jours
Frais Emballage/ Transport
Franco
2 % du prix
1 % du prix
Pénalités de retard
aucune
aucune
2 % / jour
Prix Unitaire
104 K€
106 K€
102 K€
Conditions de paiement
30 jours
30 j fin de mois
60 jours
Evaluation finale des trois fournisseurs de la « short list »
Clauses
Fournisseur 1
Fournisseur 2
Fournisseur 3
Qualité globale
150
150
105
Programme Informatique
80
100
50
Garantie
40
25
50
Service Après Vente
60
90
90
Stock de sécurité
28
42
70
Délais livraison
120
150
60
Frais Emballage/ Transport
80
16
40
Pénalités retard livraison
0
0
20
Prix Unitaire
160
130
180
Conditions de paiement
16
24
48
Note synthèse
734
727
713
Définir son problème
Un problème est l’écart entre la Situation Actuelle et la Situation Désirée
Ans le cas de l’acheteur industriel :
Situation Actuelle : l’offre de départ du fournisseur 1 au début de la négociation
Situation Désirée : l’offre finale du fournisseur 1 à la signature du contrat
Négociation avec fournisseur 1
Clauses
Fournisseur 1
Objectifs
Qualité globale
A
150
A
150
Programme Informatique
N2005-v1
80
N2005-v2
100
Garantie
14 mois
40
18 mois
50
Service Après Vente
2 à 3 jours
60
Hot line + 1 à 2 j
100
Stock sécurité
40 % du lot
28
95 % du lot
70
Délais livraisons
5 jours
120
2 jours
150
Frais Emballage/ Transport
Franco
80
Franco
80
Pénalités de retard
aucune
0
2% / jour
20
Prix Unitaire
104 K€
160
100 K€
200
Conditions de paiement
30 jours
16
60 j fdm le 10
80
734
1000
Si personne ne fait un mouvement vers l’autre, la situation bloque. Les négociateurs modifient donc leurs propositions avec des arguments pour les rationaliser et ne pas perdre la face.
Définir ses solutions
S’ajuster point par point (objet après objet ou clause après clause )
Dans cette approche le négociateur discute sur le deuxième point quand un accord est trouvé sur le premier et ainsi de suite sans pouvoir revenir en arrière.
Le sous-problème est définir l’ordre des points à aborder
Pour déterminer le meilleur chemin, le négociateur soumettre chaque clause aux réflexions suivantes et la noter selon le résultat obtenu :
- l'acheteur ne cédera pas sur ce point (note : 1) ;
- il n'est pas en mesure de trancher, ce point est sujet à discussion (note : 2) ;
- sa marge de manœuvre est confortable, il peut même céder (note : 3).
Pour tracer les parcours du chemin pertinent sur la matrice, on a à l'esprit trois règles :
1. Négocier les clauses en suivant un ordre de difficulté croissante.
2. Inciter le vendeur à faire le premier une concession.
3. Prévoir des concessions mutuelles.
Négociation avec fournisseur 1
Clauses
Fournisseur 1
Objectifs
Achet
Vend
Qualité globale
A
150
A
150
1
1
Programme Informatique
N2005-v1
80
N2005-v2
100
1
1
Garantie
14 mois
40
18 mois
50
2
3
Service Après Vente
2 à 3 jours
60
Hot line + 1 à 2 j
100
2
2
Stock sécurité
40 % du lot
28
95 % du lot
70
2
1
Délais livraisons
5 jours
120
2 jours
150
1
2
Frais Emballage/ Transport
Franco
80
Franco
80
2
2
Pénalités de retard
aucune
0
2% / jour
20
3
3
Prix Unitaire
104 K€
160
100 K€
200
1
1
Conditions de paiement
30 jours
16
60 j fdm le 10
80
2
1
734
1000
Vendeur
Acheteur
Ne cèdera pas
1
A discuter
2
Pourrait céder
3
Ne cèdera pas
1
Qualité
Prix
Informatique
Délais
A discuter
2
Stock
Transport
Garantie
SAV
Conditions
Pourrait céder
3
Pénalités
Le chemin pertinent serait :
S’ajuster point par point (objet après objet ou clause après clause )
1ère tactique : le marchandage
Dans ce type de négociation-marchandage l’accord se fait à la moyenne mathématique des deux ouvertures. Les deux parties ont donc intérêt à déséquilibrer les ouvertures.
Imaginons que les négociateurs abordent tout de suite la clause (objet) des Garanties :
Garantie
10
Vendeur
10
09,5
09
08,5
08
18 mois
17 mois
16 mois
15 mois
14 mois
05
03
03,5
04
04,5
05
Acheteur
1 - Chacun fait sa pro-position :
Position Initiale du vendeur : 14 mois (en cohérence avec sa réponse à l’appel d’offre)
Position Initiale de l’acheteur :
Acheteur rationnel-intégratif : 18 mois (la meilleure offre qui lui a été faite)
Acheteur émotionnel-distributif : 20 mois ou même 24 mois (bluff)
2 – Chacun « reste sur ses positions » et les renforce
« A prendre ou à laisser », « C’est ma dernière offre », etc.
Fait jouer son pouvoir pour renforcer ses positions et affaiblir celles de l’autre partie.
Le rôle de l’argumentation est ici déterminant
Donner des raisons de ne pas bouger et des raisons à l’autre de bouger.
Au bout d’un moment la situation est bloquée, il y a désaccord sur l’option (problème)
S. Actuelle : chacun veut que son option soit retenue et les deux option sont opposées
S. Objectif : trouver un accord sur une option
3 – Chacun va « bouger » l’un vers l’autre
La méthode est celle des concessions :
Si vous acceptez de descendre (ou monter) de… points (telle option)
Alors j’accepte de descendre (ou monter) de… points (telle option)
Le négociateur qui a le plus de pouvoir bouge peu et fait bouger l’autre beaucoup.
Le négociateur opiniâtre et astucieux fait des concessions de plus en plus réduites (l’écart étant moitié du précédent) et en prenant plus de temps pour faire croire qu’il arrive peu à peu à son minimum (Point de rupture) ce qui est faux.
Technique « anglaise » :
Négociateur A - Coupons la poire en deux. Entre 200 €. et 350 €, au prix de 275 €. Négociateur B (un peu anglais) - Puisque vous acceptez 275 € c’est donc votre borne
inférieure limite. Coupons donc la poire à 312,50 € (275 + ((350 - 275) : 2)).
4 – On trouve enfin un « terrain d’entente » une option qui sera validée contractuellement.
5 – On passe à l’objet ou clause suivante
Attention : Pour arriver à un accord sur la clause, chacun a dû faire des concessions (abandonner sa position satisfaisante, 1ère option annoncée) et accepter l’option finale toujours insatisfaisante. Le risque est grand d’aborder le marchandage suivant sur un nouvel objet avec le désir de « récupérer » ce qu’il a concédé au précédent.
Un négociateur dur va préméditer son coup :
imposer l’ordre des clauses à étudier
se battre durement sur les premières pour fatiguer l’adversaire
faire des concessions, lâcher du lest donner le sentiment qu’il perd
souligner qu’il fait des concessions (sans rien demander en échange – dette)
faire le « coup de théâtre final : sur la ou les dernières clauses à étudier, alors que l’autre partie est fatiguée et croit être la plus forte, alors que le temps presse pour conclure, le négociateur dur demande à ce qu’on lui « renvoie l’ascenseur » sinon il sera ridicule devant ses collègues et ne peut donc pas signer, etc.
S’ajuster point par point (objet après objet ou clause après clause )
2ème tactique : faire des concessions réciproques, par paquet
Une proposition est son binôme d'échange ou échanges de concessions.
La formule la plus souvent employée est :
Si vous êtes d’accord pour telle clause (B) telle option (a),
Alors j’accepte pour telle clause (A) telle option (c),
Exemple : Si vous acceptez une livraison (B) à 15 jours (a)
Aors concernant les frais de route (A) je participerai (c).
C’est plus facile que l’on s’est préparé sa matrice de concessions – contreparties.
Par exemple pour l’acheteur :
Concessions (qu’il fait)
Contreparties (qu’il demande)
Possible
Simplification du conditionnement
Commandes de x pièces
Groupage des livraisons
Paiement anticipé
Commande d’essai du produit Z
Livraisons avancées de 15 jours
1 jour de formation du personnel
6 mois de maintenance offerts
Effort de prix < 2 %
Impossible
2 ans d’exclusivité
Effort de prix > 2 %
QUINZE EXEMPLES DE CONTREPARTIES À NÉGOCIER
EN ÉCHANGE D'UNE BAISSE DE PRIX
un volume plus important
un engagement sur une durée plus longue
des délais de paiement plus courts
un mode de règlement plus avantageux
un assouplissement des spécifications techniques
la prise en charge par le client d'une partie du travail
modification des conditions de garantie
un accord du client pour acheter des prestations annexes ou des consommables
un accord du client pour tester ou référencer un autre produit
une action du client pour prescrire ou recommander le produit à d'autres clients potentiels
une simplification du conditionnement
une modification des conditions de transport
une modification du système de commandes
un allégement des clauses de pénalités de retard (durée de franchise, taux, plafond. . . )
une position de fournisseur exclusif
Comment un vendeur obtient une contrepartie : une méthode en quatre étapes
Première étape : arguments
Il est essentiel de défendre son offre initiale avant d'envisager de la modifier. Plus cette première étape est riche et longue, plus le résultat final sera favorable du négociateur.
Deuxième étape : question préalable
Acheteur - Je n'achèterai pas sans une remise de 10 %.
Vendeur - Seriez-vous prêt à faciliter le travail de nos ingénieurs de maintenance ?
La « question préalable » est une question fermée qui :
- est formulée positivement (ne pas dire : «Vous ne pouvez pas... ?»)
- engage peu le client en apparence, grâce à une formulation assez vague ;
- montre une volonté sincère d'aboutir.
Il s'agit d'un outil puissant : l'acheteur, en situation de «peur de l'échec» après avoir formulé sa demande de concession, a tendance à répondre « oui ». Il fait ainsi un pas important vers l'acceptation de la contrepartie.
Si le client répond «non», le vendeur peut :
- soit insister, et montrer qu'une attitude ouverte du client sur cet aspect de la négociation
pourrait lui permettre d'obtenir un meilleur accord global ;
- soit poser une autre question préalable, pour savoir si le client est disposé à réexaminer les
conditions de paiement, le calendrier de l'opération, ou d'autres domaines. . .
Si le client répond autre chose que «non», on peut alors passer à la troisième étape.
Troisième étape : ouverture
Vendeur – « Si vous acceptez de déléguer deux ingénieurs à plein temps pendant la mise en route de l'installation, nous pouvons faire un effort supplémentaire... Peut-on l'envisager ? »
L’ouverture est une condition précise posée par le vendeur, qui :
- énonce d'abord très précisément la contrepartie demandée ;
- énonce ensuite le principe d'une concession possible de sa part, sorts en dévoiler les détails ;
- demande au client de se prononcer.
L’objectif de l'ouverture est d'obliger le client à s'avancer dans une logique d'échange, et d'éviter de dévoiler trop tôt la concession exacte qu'on est prêt à faire. Bien sûr, on ne peut pas demander au client de prendre un engagement définitif sur une concession dont la contrepartie n'est pas encore exprimée par le vendeur. Mais on doit obtenir de lui qu'il envisage cette possibilité. En quelque sorte, l'acheteur montre que cette carte fait partie de son jeu. Le vendeur peut alors dévoiler sa propre carte.
Quatrième étape : contre-proposition
Vendeur – Si vous acceptez comme nous venons de l'envisager, de déléguer deux ingénieurs à plein temps pendant la mise en route de l'installation, (alors) nous pouvons vous faire bénéficier d'un équipement annexe XL200 à titre gratuit. Cet équipement est normalement proposé au prix de 2 700 € TTC, et vous permettra des économies supplémentaires d'énergie. On fait comme cela ?
La contre-proposition énonce d'abord la contrepartie demandée, présente la contrepartie comme précise et immédiate, énonce ensuite la concession proposée, valorise fortement l'importance de cette concession pour le client et demande enfin l'accord du client.
1. Rechercher, tout au long de la démarche de vente, les priorités réelles du client
2. Comparer précisément les priorités du client et les vôtres.
3. Préparer avant la négociation une liste de contreparties possibles.
4. Penser à demander une contrepartie, même dans le cas d'une concession qui ne vous
coûte rien : si votre concession apporte un avantage à l'acheteur, elle doit vous permettre d'obtenir quelque chose en échange.
5. Prendre l'initiative en recherchant des solutions nouvelles. Ne pas hésiter à proposer
des concessions ou des contreparties hors des sentiers battus.
En présence d’un binôme, le bon négociateur se contente de la reformuler. L'autre croyant entendre un écho négatif peut améliorer son offre. Il peut aussi la justifier et donner des possibilités de remise en cause et du temps pour faire éventuellement une contre-proposition.
Une contre-proposition est un trinôme d'échange.
Le négociateur : Pas d'accord, laissons la livraison de côté.
Si vous participez aux frais de route,
alors j'accepte un délai de paiement ».
Si l'autre reformule lui aussi l’offre (espérant une modification), le bon négociateur la confirme calmement en la répétant et ne l'adoucit pas.
Gérer les Concessions
La concession est un puissant outil de négociation pour qui sait s'en servir. Une concession sert à déterminer ce que le fournisseur veut, l'importance qu'il attache à un point particulier, et les limites qu'il s'est fixé. N'oubliez pas que le fournisseur joue le même jeu que l'acheteur, il essaie aussi de cerner les besoins et les souhaits de celui-ci.
Le principe est le suivant : l'acheteur doit faire des concessions mineures au fournisseur pour en obtenir de plus conséquentes. Il faut donc définir à l'avance les points mineurs. Il y a certaines règles de base qui doivent être respectées pour éviter tout faux pas.
1 - Essayez de forcer l'autre partie à faire les premières concessions.
Il y a différentes raisons à cela : la principale étant l'avantage psychologique de marquer le premier point. Tout l'équilibre des négociations dépend de ces premières concessions.
2 - Visez toujours très haut.
Il ne faut pas se laisser prendre au piège de croire que les objectifs fixés sont assez ambitieux. Il n'existe pas de règle et l'acheteur a tout intérêt à pousser au maximum ses exigences. Il vaut mieux viser trop haut que trop bas. Si vous pouvez atteindre vos objectifs sans trop de difficultés vous êtes sûr d'avoir été trop timoré. Dans ce cas, l'acheteur faillit davantage encore à sa mission que s'il n'était pas arrivé à atteindre un objectif ambitieux. Des requêtes mineures nuisent toujours aux négociations.
3 - Il ne faut jamais accepter la première proposition relative à un point capital.
En général, le fournisseur est prêt à faire quelques concessions. Personne ne s'attend vraiment à ce que la première offre soit acceptée. Bien sûr, il faut parfois savoir accepter une concession minime pour améliorer l'atmosphère des négociations. Mais l'acheteur est seul juge.
4 - Il ne faut jamais rien donner gratuitement.
Si le fournisseur fait une concession, acceptez avec empressement, mais soyez très vigilant quant aux implications de la générosité. Toutefois, ne vous sentez pas obligé de lui en accorder une en retour. C'est de bonne guerre de ne pas céder et cela fait partie de votre stratégie de préservation de vos intérêts.
5 – N’accordez jamais de concession sans avoir pleinement conscience de ses conséquences économiques et tactiques.
En effet, les concessions modifient le rapport de force entre les deux parties et elles ont une influence sur le niveau de leurs exigences. Si les concessions sont accordées trop facilement, la balle passe dans l'autre camp qui aura alors l'initiative du jeu. La confiance en soi et le niveau d'aspiration sont extrêmement importants dans les négociations et tout ce qui peut les altérer de près ou de loin doit être analysé avec beaucoup de prudence.
6 - Essayez de ne jamais accorder la première concession sur des points essentiels.
Le succès ou l'échec semble dépendre des concessions accordées ou refusées sur des questions majeures. Par expérience on se rend compte que celui qui ressortait perdant des négociations était le premier à avoir fait des concessions sur des points essentiels. Mais, la question peut naturellement être longuement débattue. Compte tenu de l'impact considérable sur les négociations, il faut bien mesurer les conséquences d'une concession.
7 - Les concessions révèlent les capacités et la résolution de l'acheteur.
Plus l'acheteur est déterminé, moins il fera de concession. Cela ne signifie pas qu'il ne doit jamais faire de concession : ce serait stupide. En effet, une négociation repose sur le principe de concessions mutuelles lorsque les deux parties souhaitent parvenir à un accord satisfaisant. Si par hasard un acheteur n'a pas les moyens de faire une concession ou se refuse à en faire, cela bloquerait le processus des négociations. Il faut savoir faire des concessions lorsqu'il y a plus à gagner qu'à perdre.
8 - Ne répondez jamais à une requête ambitieuse par une contre-proposition.
L'acheteur doit réagir à des exigences trop importantes en priant le fournisseur de les limiter avant de poursuivre la discussion, car le but de ce dernier est de forcer ainsi l'acheteur à lui soumettre une contre-proposition. Celle-ci sera sans doute acceptée, car le fournisseur aura ainsi obtenu plus qu'il n'osait espérer.
9 - Comptabilisez les concessions.
Chaque concession doit amener l'acheteur un peu plus près de son objectif ou de son but.
" Gâcher " des concessions, c'est oublier que sa mission est d'obtenir le maximum de son adversaire. Les concessions sont un outil de négociation qui doit être utilisé avec parcimonie et intelligence. L'acheteur donc doit toujours savoir combien il en a déjà accordées. Ceci vous permettra de savoir si vous n'avez pas été trop généreux.
10 - Les concessions ne deviennent définitives que lorsque l'acheteur le décide.
Le fournisseur doit bien saisir ce concept qui fait partie de la technique des discussions. Ce principe peut irriter votre sens du "fair play", mais après tout les négociations ne sont pas un événement sportif. Elles représentent toujours un enjeu important et leur succès ou leur échec peut avoir des conséquences considérables sur l'avenir d'une entreprise. Même ce qui n'est pas tout à fait légal ou moral c'est acceptable. Bien sûr, il est toujours possible de changer d'avis, tant qu'un accord n'a pas été signé entre les deux parties.
11 - Insister sur les points d'accord.
Il est très important, au cours de la réunion, de bien mettre l'accent sur les points d'accord, plutôt que sur les points de désaccord. Lorsqu'un accord est trouvé sur un des points en litige, il est très important de le souligner afin de renforcer l'impression réciproque que la négociation avance dans l'intérêt des deux parties. Ainsi, lorsque l'acheteur souhaite obtenir une concession majeure, il devra d'abord aborder un point sur lequel il a l'intention de laisser l'avantage au fournisseur. Cette concession faite, il obtiendra alors plus facilement du fournisseur un avantage à son profit. La négociation sera ainsi une succession de phases du type : "un point concédé à l'adversaire" puis "un point obtenu", etc. De cette façon, les deux parties auront l'impression que la réunion donne des résultats et leur procure certains avantages, Et, naturellement, les objectifs de l'acheteur seront atteints si les points qu'il a obtenus sont plus importants que les points qu'il a concédés.
ANNEXES
Les astuces des négociateurs professionnels.
Laissez, si possible, votre interlocuteur faire la première demande de négociation. S'il est demandeur, vous possédez un léger avantage.
Dites toujours NON avant de dire OUI, et expliquez pourquoi cela vous est très difficile de baisser vos prix.
Tentez de remplacer la baisse des prix par un cadeau :
Si vous prenez le costume et la chemise, je vous offre la cravate.
Quand vous descendez, ne le faites que d'une seule étape à la fois.
Respectez vos paliers de négociation.
Justifiez votre baisse : Je l’ai acheté avant la hausse,
J’anticipe sur la baisse du dollar, J’investis sur votre fidélité à venir.
Pour donner votre nouveau prix, même connu de vous à l’avance, prenez votre machine à calculer et donnez l’impression que vous faites un réel calcul pour y arriver.
Ne donnez pas de prix juste.
Si votre palier de négociation vous amène à 8.500 Euros, dites plutôt 8.507,53 Euros. Votre calcul de prix est plus crédible et vous poussez le client à négocier sur les 7,53 Euros. que vous êtes déjà prêt à lui accorder.
Utilisez votre calculatrice, pour être plus crédible.
Essayez, à chaque fois, de concéder un palier contre un échange :
Je vous le fais à ce prix si vous m'en prenez 10 de plus, vous me payez comptant,
vous nous laissez 10 semaines pour la livraison, ou bien si vous signez tout de suite.
En cas de blocage, utilisez la technique de la Poire en Deux.
Elle a pour effet de donner conscience au client des efforts mutuels.
Je fais un pas en avant, vous faites un pas en avant.
En cas d’impossibilité crédible de baisser encore votre prix, faites intervenir un supérieur hiérarchique qui aura lui, l’autorité pour imposer le dernier prix ou la faculté de baisser encore. C’est ce que l’on appelle la technique du passage de main.
Pendant et après la négociation, laissez toujours entendre à l'acheteur qu'il a gagné, qu'il est un excellent négociateur, et que vous ne pourrez pas éternellement lui faire ce type d'avantage.
NEGOCIER en INTERNE
1. – ASSURER SON MANDAT DE NEGOCIATION
2. – « NEGOCIER » AVEC et POUR ses « CLIENTS INTERNES »
3. – EVALUER les FOURNISSEURS
1. – ASSURER SON MANDAT DE NEGOCIATION
Il est essentiel que l’acheteur soit le porteur d’une mission de négociation
aux yeux de tout le personnel de son entreprise à travers son mandat
aux yeux des négociateurs de la partie adverse.
L’acheteur « négocie » en interne sa mission de négociation et son mandat
pour aider les services pour lesquels il achète à réussir.
1.1. – L’acheteur résout les problèmes de l’entreprise
L’entreprise n’a que des problèmes à résoudre
Niveau 1 : l’entreprise : Niveau Politique et Stratégique
Performances actuelles
Performances objectif
Résultats de l’entreprise
Régression - échec
Progression - réussite
Profit - Chiffre d’Affaires
Régression - échec
Progression - réussite
Valeurs d’Actions
Régression - échec
Progression - réussite
Autofinancement
Régression - échec
Progression - réussite
Part de marché
Régression - échec
Progression - réussite
Facilités bancaires
Régression - échec
Progression - réussite
Audit social
Régression - échec
Progression - réussite
Absentéisme
Progression - échec
Régression - réussite
Démissions
Progression - échec
Régression - réussite
Rumeurs
Progression - échec
Régression - réussite
Causes
Solutions
Recherche & Développement
Régression - échec
Progression - réussite
Marketing - Vente
Régression - échec
Progression - réussite
Achat
Régression - échec
Progression - réussite
Production - Maintenance
Régression - échec
Progression - réussite
Logistique et SAV
Régression - échec
Progression - réussite
Administration - Direction
Régression - échec
Progression - réussite
Comptabilité - Finances
Régression - échec
Progression - réussite
Niveau 2 : le département (division) : ACHAT
Performances actuelles
Performances objectif
Achat
Régression - échec
Progression - réussite
Causes
Solutions
Avoir le soutien de la Direction
Faible
Fort
Offrir les solutions demandées
par ses « clients internes »
Insatisfaisant
Satisfaisant
Info. sur marché fournisseurs
Incomplet avec erreurs
Complet sans erreurs
Gérer son temps
Mauvais
Excellent
Préparer et planifier la négociat°
Mauvaise
Excellente
Négocier en équipe
Toujours seul
Avec financier et technicien
Défendre ses objectifs
Faible
Fort
Créer des partenariats
Non
Oui
Evaluer les performances
Non
Oui
1.2. - Les enjeux de l’Acheteur
L’acheteur n’achète pas « pour lui » mais pour d’autres directement ou indirectement.
Il est « prestataire de services » pour les utilisateurs finaux.
38100027305Achats
Direction Générale
Administration
Production
Maintenance
Bureaux d’Etudes
Rech. & Dévelop.
Marketing
Vente
Qualité
Sécurité
Logistique
S.A.V.
Finances
Juridique
Approvisionnements
00Achats
Direction Générale
Administration
Production
Maintenance
Bureaux d’Etudes
Rech. & Dévelop.
Marketing
Vente
Qualité
Sécurité
Logistique
S.A.V.
Finances
Juridique
Approvisionnements
Les différentes fonctions1 de l’entreprise qui collaborent à l’action de l’acheteur
dans les domaines techniques, commercial, industriel et administratif.
(d’après Perrotin R. et Heusschen P., 1999, Acheter avec profit, Paris, Editions d’organisation)
il existe quatre types d'enjeux principaux (exemples d’actions en italique) :
. Le profit : c'est l'enjeu le plus facile à évaluer. Il dépend largement de l'aptitude
de l'acheteur à mettre les sources d'approvisionnement en concurrence réelle.
Repérer des familles de produits
Elargir le marché à plusieurs sources d'approvisionnement
Appliquer de nouvelles méthodes de négociation
. La qualité du produit à acheter, qui est définie dans le cahier des charges.
Repérer des fournisseurs posant des défauts de qualité
Redéfinir le cahiers des charges fonctionnels avec les bureaux d'études
Mettre en place d'un programme qualité avec certains fournisseurs
- Le service que peut rendre le fournisseur qu'il soit demandé par l'acheteur
(tenue des délais, après-vente, ...) ou proposé par le vendeur.
Repérer de produits sensibles au concept de service ou de flexibilité
Rechercher de fournisseurs en fonction de leur aptitude à la notion de service
Passer des contrats annuels avec quelques fournisseurs sélectionnés
. L'image de l'entreprise, que le vendeur perçoit à travers ses contacts professionnels
avec l’acheteur. C’est l'enjeu le plus difficile à évaluer dans l'immédiat, mais
le plus important à long terme.
Renforcer le professionnalisme des acheteurs (plan de formation)
Reconnaître le rôle de l'acheteur très en amont en tant qu'animateur et coordinateur
Définir une éthique professionnelle basée sur la relation gagnant / gagnant
1.3. - Les trois fonctions de l’acheteur et ses compétences (verbes)
Administratif :
- Optimiser la procédure d'achat
Mettre en place une gestion des ordres de commandes, de livraisons, de facturations,
Améliorer sans cesse la qualité des relations avec les Fournisseurs (externes) et « clients internes »
Etablir des tableaux de bord (pas de simples relevés d’activités) pour suivre la réussite des objectifs
Donner aux fournisseurs un plan d’ « assurance qualité » pour un produit donné pour vérifier
qu’aucune étape du processus de fabrication de ce produit n’a été omise ou mal déroulée
- Satisfaire les demandeurs ou « clients internes »
- Gérer efficacement le budget de fonctionnement du service, réduction des frais
- Favoriser le développement d’un secteur achat souple et efficace
Fixer des objectifs réalistes à ses collaborateurs.
Analyser les résultats obtenus pour fixer de nouveaux objectifs,
Assurer une direction affirmée de l'équipe sans agressivité ni soumission.
- Maintenir d’excellentes relations entre les services (relations client/fournisseurs « internes »)
- Maintenir une excellente image de marque de l’entreprise, relations publiques, etc.
Technique :
- Rechercher des solutions en commun avec les bureaux d'études et le contrôle qualité
- Inciter ses partenaires internes et externes à concevoir les produits en termes de fonctions
- Viser l’amélioration technologique des produits achetés
- Assurer une meilleure sécurité, une qualité suivie des prestations des fournisseurs.
- Introduire dans son entreprise les « produits de demain » pour l’inciter à innover
- Limiter les demandes
- Impulser des campagnes de normalisation
- Etablir de nomenclatures pour supprimer les double emplois
- Participer aux travaux d’analyse de la Valeur
- Supprimer les achats superflus
- Assurer la continuité et la sécurité dans les approvisionnements
- Assurer des matières premières et fournitures de qualité
- Participer aux veilles techniques, concurrentielles et commerciales
Commercial :
- Développer de nouvelles sources d’approvisionnement en Europe ou ailleurs
Synthétiser les besoins et les choix de son entreprise,
Vendre ses besoins à l'extérieur.
Ouvrir des marchés potentiels et accroire la sécurité des achats.
Coopérer avec les fournisseurs sous-traitants.
- Faire connaître son Pouvoir de négociation et faire jouer en permanence la concurrence
- Améliorer les performances de la négociation interne et externes
Travailler en commissions.
Créer des relations fructueuses avec les autres fonctions.
Mettre en commun toutes les ressources créatives.
Accepter de dialoguer avec plusieurs responsables.
- Maîtriser sa stratégie en fonction des objectifs à atteindre
Construire un argumentaire d'achat,
Fixer des objectifs compatibles avec les différentes clauses à négocier
Adapter son style à celui du vendeur tout en restant authentique.
Mettre en œuvre une stratégie et se donner les moyens appropriés
- Déléguer des missions motivantes
Négocier seul ou monter une équipe avec techniciens, juristes, financiers, etc. selon les cas
- Raisonner en toutes circonstances en « centre de profit »
Approvisionner au moindre coût
Assurer la rotation des stocks élevée (immobilisation des capitaux, réduction des prix, des frais généraux,...)
1.4. - Gérer la complexité du processus d’achat
Les objectifs professionnels et personnels de l’acheteur :
avoir la satisfaction des départements qui dépendent de lui (« clients internes »)
donc leur fournir les services qu’ils attendent pour résoudre leurs problèmes.
Problème : connaître les services qu’ils attendent.
Solution : Faire du « marketing interne » auprès de ses « clients internes »
Il s’agit ici d’une véritable communication et « négociation interne » avec
l’acheteur
les demandeurs - utilisateurs
les prescripteurs - spécialistes consultés
les décideurs - direction hiérarchique.
Selon la complexité de la situation d’achat on peut établir une matrice :
V Phases Intervenants >
fonction :
fonction :
fonction :
fonction :
fonction :
Naissance du besoin-problème
Spécifications du besoin
Prospection du marché
Evaluation essais
Sélection
Négociation
Décision d’achat technique
Décision d’achat financière
Achats - Approvisionnement
Suivis et contrôles d’utilisation
Réclamations
Aux intersections ligne colonne une croix signifie que l’intervenant est concerné par la phase de décision et deux ou trois croix signifie qu’il est un intervenant plus ou moins déterminant.
Connaître par des entretiens – interviews (audit) et les bonnes questions
leurs Problèmes, Besoins, Solutions en termes de
Solutions – Produit déjà conceptualisées : objets et procédures
Fonctions – Services à assumer (immatériels) attendus.
Demandes en termes de Solutions déjà référencées :
« Achetez telle pièce chez tel fournisseur, appelez-le de ma part, il est au courant ».
Demandes en termes de Fonctions :
« Il nous faudrait un produit capable d’assumer la fonction X »
Exemple classique : Fonction du service d’Approvisionnement (exemple) : Mettre à disposition du poste de production les matières nécessaires dans un délai de n minutes sans ruptures.
Solution stockage classique :
Stocker les matières chez le fournisseur en grande quantité
Amener par transports ses matières en grandes quantités (économie d’échelle)
Stocker une première fois ses matières dans l’usine mais hors de l’atelier
Stocker une seconde fois ses matières en quantité nécessaire dans l’atelier
Solution du Juste à temps :
Stocker ses matières chez le fournisseur
Amener par transports ses matières en quantité nécessaire
Stocker ses matières en quantité nécessaire directement dans l’atelier.
L’acheteur et les huit étapes du processus d’achat industriel
(modèle « buy-phases » de Robinson, Faris et Wind, 1967)
Phase 1 : Reconnaître le besoin (problème)
La reconnaissance par les utilisateurs d’un problème ou d’une opportunité, déclenche le processus d’achat : les produits fabriqués par l’entreprise ne conviennent plus à la clientèle, les équipements ne donnent plus satisfaction, les matières premières ou composants achetés jusqu’alors ne sont plus adaptés aux besoins de fabrication.
Phase 2 : Déterminer les caractéristiques et les quantités du produit à acheter
Diverse personnes au sein de l’entreprise essaient de déterminer comment le problème pourrait être résolu. On fixe au moins approximativement le type de performance que devrait accomplir le bien à acheter (équipement, composants, etc.) pour résoudre le problème.
Phase 3 : Spécifier les caractéristiques et les quantités du produit à acheter
L’acheteur est arrivé à décrire de manière précise (cahier des charges) et compréhensible pour autrui (appel d’offre) les caractéristiques du bien à acheter. parfois le cahier des charges est si précis qu’il limite à quelques unités les nombre de fournisseurs possibles.
Phase 4 : Rechercher et choisir les fournisseurs possibles
L’acheteur prospecte toutes les sources possibles d’approvisionnement afin d’identifier les fournisseurs rentrant dans le cadre des spécifications de l’étape précédente.
Phase 5 : Collecter et analyser les offres
L’acheteur reçoit les propositions des fournisseurs, les examine, fait des contre-propositions. Cette étape n’a un caractère distinct que lors des achats importants et complexes.
Phase 6 : Evaluer et choisir un (ou des) fournisseurs
L’acheteur sélectionne un ou plusieurs fournisseurs à la suite d’un processus de comparaison systématique entre les différentes offres
Phase 7 : Choisir une procédure d’achat
Les détails de la procédure d’approvisionnement sont décidés après négociation avec les fournisseurs : délais, régularités, service après-vente, etc.
Les décisions d’achats sont techniques, financières, juridiques, stratégiques, etc.
Phase 8 : Suivre et évaluer les résultats
L’acheteur résout les problèmes qui suivent la négociation et évalue les performances de son (ou ses) fournisseur(s).
A chacune des phases l’acheteur a un rôle secondaire (*) ou majeur (***).
Utilisateurs
Prescripteurs
Conseillers
Acheteurs
Décideurs
Phase 1
***
*
Phase 2
***
**
*
*
Phase 3
**
***
*
*
Phase 4
*
***
Phase 5
*
**
*
**
***
Phase 6
*
**
***
Phase 7
*
**
*
Phase 8
***
**
2. – « NEGOCIER » AVEC et POUR ses « CLIENTS INTERNES »
2.1. - Relations « clients-fournisseurs internes »
Chacun travaille dans sa fonction de transformation pour créer de la plus value
« grâce à » d’autres services/personnes et « pour » d’autres services/personnes
La réussite dépend de la qualité de collaboration entre services/personnes
Améliorer des « relations commerciales » entre services et collaborateurs.
Les relations commerciales externes excellentes entre deux entreprises :
1 - Votre acheteur demande des biens/ services, informations et est donc le Client Externe
2 - du Commercial qui joue le rôle de votre Fournisseur Externe
3 - L’acheteur est Fournisseur Externe de biens/ services, informations
4 - au Vendeur qui les lui demande et devient alors son Client Externe.
Si les transactions entre ces personnes sont excellentes, ils réussissent.
Le vendeur demande qu’on lui fournisse clairement des biens/ services, informations (et se comporte donc en Client). Quand il est insatisfait de ce que l’Acheteur lui fournit et qu’il peut fournir ensuite de biens/services insatisfaisants à l’acheteur, il lui demande des précisions.
L’acheteur demande au vendeur qu’il lui fournisse des biens/ services, informations. Quand il est insatisfait et qu’il peut fournir ensuite de biens/services, informations insatisfaisants à la Production, il demande au vendeur des ajustements pour être le plus satisfait possible.
Les « relations commerciales » internes excellentes entre deux services :
5 - Votre acheteur demande des biens/services, informations comme Client Interne
6 - à la Production qui devient alors son Fournisseur Interne.
7 - L’acheteur est Fournisseur Interne de biens/services, informations
8 - à la Production qui les lui demande et qui devient alors son Client Interne.
Si les transactions entre ces services/personnes qui les représentent sont excellentes, ils réussissent ensemble.
L’acheteur demande qu’on lui fournisse clairement des biens/services, informations. Quand il est insatisfait de ce que la Production lui fournit et qu’il peut lui fournir ensuite des biens /services, informations insatisfaisants, il anticipe les réclamations et obtient des précisions.
La Production demande à l’acheteur qu’il lui fournisse des biens/services, informations. Quand il anticipe des insatisfactions, il améliore les ajustements mutuels avec l’acheteur.
Le service établit en même temps des transactions avec d’autres services (9, 10, etc.) en communicant avec la plus grande excellence : faire savoir clairement ce dont on a besoin avec quelle qualité et quand en réduisant sans cesse les dysfonctionnements.
Améliorer les relations entre services et humains
2209800149860
Client
Interne
Client
Interne
Fournisseur
Interne
Fournisseur
Interne
00
Client
Interne
Client
Interne
Fournisseur
Interne
Fournisseur
Interne
376428017081500257556017081500
22098007366000220980073660Client
Interne
00Client
Interne
312420073660Fournisseur
Interne
00Fournisseur
Interne
1524073660
Client
Interne
Client
Interne
Fournisseur
Interne
Fournisseur
Interne
00
Client
Interne
Client
Interne
Fournisseur
Interne
Fournisseur
Interne
403860073660
Client
Interne
Client
Interne
Fournisseur
Interne
Fournisseur
Interne
00
Client
Interne
Client
Interne
Fournisseur
Interne
Fournisseur
Interne
18440407683500
2758440171450Acheteur
00Acheteur
3307080165735Client
Interne
00Client
Interne
2209800165735Fournisseur
Interne
00Fournisseur
Interne
184404016192500
3764280762000025755607620000
2209800165100
Client
Interne
Client
Interne
Fournisseur
Interne
Fournisseur
Interne
00
Client
Interne
Client
Interne
Fournisseur
Interne
Fournisseur
Interne
Qui sont donc vos Fournisseurs Internes ?
Les aidez-vous à réussir à bien vous fournir ? A quel niveau de satisfaction ?
Que vous fournissent-ils (produits finis, semi-finis, services, informations, etc.)
Où ,Quand, Comment vous les fournissent-ils ?
Faites-vous bien connaître vos attentes ?
Faites-vous bien connaître votre satisfaction ou insatisfaction ?
Qui sont vos Clients Internes ?
Quels sont les « services de transformation » qu'ils offrent à d’autres services?
Les aidez-vous à réussir ? A quel niveau de satisfaction ?
Que leur fournissez-vous (produits finis, semi-finis, services, informations, etc.) ?
Où, Quand, Comment les leur fournissez-vous ?
Connaissez-vous leurs attentes ?
Cherchez-vous à bien connaître leur satisfaction ou insatisfaction ?
Comment améliorer les transactions, les performances la Qualité ?
Les services fournis répondent-ils aux attentes du « client » pour résoudre ses problèmes ?
Comment mieux connaître les attentes du « client » ?
Quel est son niveau d'exigence ? La Qualité demandée ?
Comment lui fournir de meilleurs services ?
Comment anticiper les dysfonctionnements, éviter les réclamations, échecs, pertes de temps
Comment gérer les réclamations pour dédramatiser les conflits et progresser ensemble ?
2.2. – Définir les principaux objets du contrat à négocier
L’acheteur doit évaluer les différentes offres faites par les fournisseurs. Il le fera à partir d’un certain nombre de critères (analyse multicritères). Il doit donc repérer avec les services concernés les critères à retenir et évaluer. Voici une liste non-exhaustive :
Capacité technique
Réputation au plan technique
Réputation au plan commercial (éléments non liés au produit)
Qualité du produit
Constance de la qualité
Nouveauté de la solution technique ou du produit proposé
Existence d'une gamme
Aspect extérieur du produit
Emballage et conditionnement.
Accès à l’information
Difficultés dans certains cas pour élaborer les spécifications
Qualité du service après-vente
Stock disponible
Présence d'unités de production du fournisseur proches des clients
Délais proposés, rapidité
Respect des délais de livraison proposés
Le fournisseur favorise les clients-cibles en cas de problèmes de livraisons
Adaptation des livraisons aux programmes de production
Assistance technique avant vente
Délais de paiement et conditions
Evolution dit prix dans le temps
Coût d’achat : prix d’achat, conditions de paiement et coûts induits associés
Solvabilité des fournisseurs
Facilité d’intégration du produit dans le processus de fabrication du client
Compatibilité avec l'outil de production
Adéquation du produit au besoin
Capacité d'aide à la mise au point tout le cahier des charges
Aide à la mise au point de l'outil de production du client
Disposition à collaborer à l'élaboration de produits nouveaux
Le produit acheté permet la réalisation d'économies sur la consommation de matière
Le produit acheté permet la diminution des rebuts
Le produit acheté permet une augmentation de rendement
Le produit acheté confère un avantage au client sur son propre marché
Présence des vendeurs chez le client.
Compétence commerciale des vendeurs
Compétence technique des vendeurs
Implication des services techniques dans l'action commerciale
Facilité à contacter un responsable chez le fournisseur
Rapidité de réponse à une demande de visite
Rapidité de réponse à une demande de tarifs
Ancienneté et qualité de la relation
Adaptation aux normes internationales ou aux nonnes de certains pays (si exportation)
Taux de change des monnaies (en ca s d'achat à un fournisseur étranger)
Conformité des livraisons
Formation du personnel
Suivi des produits en utilisation
Capacité de relations de partenariat
etc.
Document :
Une étude a été faite aux Etats-Unis sur les paramètres retenus par 273 responsables d’achat. Voici les réponses de 62, 3 % d’entre eux :
N°
Paramètre retenu
Moyenne notes /5
Evaluation
Services concernés
1
Qualité technique
3,50
Fondamental
Très important
Utilisateurs, Qualité
Production, Bureau d’Etudes
2
Délai de livraison
3,41
Fondamental
Important
Production
Approvisionnement
3
Performance passée
du fournisseur
2,99
Fondamental
Important
Production, Qualité
Acheteur, Direction
4
Garanties attachées
au produit
2,84
Fondamental
Important
Production, Qualité
Acheteur,
5
Capacité de production
2,77
Fondamental
Important
Production, Qualité
Acheteur, Approvisionnement
6
Prix
2,75
Fondamental
Important
Acheteur, Financier
Direction
7
Compétences techniques
2,54
Fondamental
Important
Production Bureau d’Etudes
Qualité
8
Position financière
2,51
Fondamental
Important
Acheteur, Financier
Direction
9
Adaptabilité aux procédures
2,48
Secondaire
Important
Production, Bureau d’Etudes
Qualité
10
Systèmes de communication
2,42
Secondaire
Important
Acheteur, Production, Bureau d’Etudes, Qualité
11
Réputation
2,41
Secondaire
Important
Production, Qualité
Acheteur, Direction
12
Intérêt du fournisseur
au produit qu’il fabrique
2,25
Secondaire
Important
Acheteur, Production, Bureau d’Etudes, Qualité
13
Compétences managériales
2,22
Secondaire
Important
Acheteur, Production,
Qualité, Direction
14
Contrôle opérationnel
2,21
Secondaire
Important
Production, Bureau d’Etudes
Qualité
15
Service après-vente proposé
2,18
Secondaire
Important
Production, Bureau d’Etudes
Qualité, Financier
16
Attitude du vendeur
2,12
Secondaire
Important
Acheteur, Financier
Direction
17
Impression faite par le vendeur
2,05
Secondaire
Important
Acheteur, Financier
Direction
18
Conditionnement satisfaisant
2,01
Secondaire
Important
Production, Acheteur,
Approvisionnement, Stockage
19
Suivi du dossier client
2,00
Secondaire
Acheteur, Direction,
Financier, Production
20
Localisation géographique
1,87
Secondaire
Production, Acheteur,
Approvisionnement, Stockage
21
Importance des affaires passées
1,59
Secondaire
Acheteur, Direction,
Financier, Production
22
Formation proposée
1,53
Secondaire
Production, Bureau d’Etudes
Qualité, Financier
23
Accords de réciprocité
0,61
Secondaire
Acheteur, Direction,
Financier, Production
Dickson G.W. dans Bruel O. Politique d’achat et gestion des approvisionnements, Edition Dunod.
Les services, fonctions demandés devraient être formulés sous forme de compétences :
« Le fournisseur doit être capable de... »
Services
demandeurs
Services demandés
au fournisseur
Indicateur de
performance
Niveaux
de performances
Direction
Générale
Marketing
Finance
Bureau
d’Etudes
Méthodes
Qualité
Approvision-nement
Production
Maintenance
Après Vente
Logistique
Achat
(Autre)
Ce travail permet de repérer la sous-qualité et la sur-qualité :
4724406350BESOINS de fonctions
Fonctions de l’OFFRE
Sous - qualité
Sur - qualité
Qualité souhaitée
Besoin
Non pourvu
Besoin
Non demandé
00BESOINS de fonctions
Fonctions de l’OFFRE
Sous - qualité
Sur - qualité
Qualité souhaitée
Besoin
Non pourvu
Besoin
Non demandé
Cette démarche devrait lui permettre de mesurer les écarts entre :
Besoins définis (souvent en termes de solutions définies)
Besoins réels (souvent en termes de Fonctions, services immatériels)
L’acheteur « chasse » les dépenses superflues dans deux zones :
413004012065D
00D
321564012065C
00C
230124012065B
00B
129540012065A
00A
3398520106680002026920106680Besoin
Défini
00Besoin
Défini
3947160106680Offre
acheté
00Offre
acheté
1112520106680Besoin
Réel
00Besoin
Réel
7467601841500
303276021590Offre
spécifié
00Offre
spécifié
De B à C : chasser les sur-spécifications : spécifications inutilement exigeantes demandées par de nombreux bureaux d’études et services prescripteurs « pour être eux tranquilles » par soucis excessif de sécurité ou par routine.
De C à D : chasser les erreurs d’achats antérieurs : ce qui s’est acheté se situe au-delà de ce qui est réellement spécifié.
Exemple pour le produit « colle industrielle » :
Besoin réel : La colle doit satisfaire à un test d’arrachement de 50 kg.
Besoin défini : La colle doit satisfaire à un test d’arrachement de 70 kg.
Spécification : La colle doit satisfaire à un test d’arrachement de 85 kg.
La colle X satisfait à un test d’arrachement de 90 Kg et coûte plus cher.
L’acheteur s’assure une marge de manœuvre et donc du POUVOIR de négociation.
Ainsi en faisant connaître au fournisseur et en les justifiant ses besoins réels
il accroît aux yeux du fournisseur sa crédibilité donc son autorité professionnelle.
C’est toujours nécessaire pour obtenir satisfaction en situation de négociation.
Ce problème est résolu avec le demandeur pour l’impliquer dans le choix de la solution.
Exemple de cahier d’expression des besoins
Tiré de PERROTIN R. et LOUBERE J-M. Nouvelles stratégies d’achat, sous-traitance,
Coopération, partenariat ?, Paris, Editions d’Organisation
L’entretien complet du parc d'appareils élévateurs
A) OBJECTIFS ET FONCTIONNALITÉS RECHERCHÉES
Notons tout d'abord les objectifs recherchés :
. l'entretien complet du parc d'appareils élévateurs,
. une diminution du nombre de mainteneurs,
. un coût optimal (prix / quantité / délai / service),
. un engagement sur le résultat,
. autres objectifs à définir.
Les fonctionnalités à remplir sont listées ci-dessous.
F1
Le dépannage et la désincarcération.
F2
L'entretien préventif.
F3
La rapidité d'intervention.
F4
La fourniture de pièces détachées.
F5
La mise à disposition d'informations techniques sur les appareils.
F6
Le conseil technique (sur les modifications lourdes par exemple).
B) LES CONTRAINTES
Les contraintes indiquées ci-dessous sont incontournable. Le non-respect d'une d'entre elles est éliminatoire.
C1
Le respect de la législation en vigueur.
C2
Un maximum de deux pannes par mois, par appareil.
C3
Délai d'arrivée sur les lieux pour une intervention standard : 1 heure.
C4
Délai d'arrivée sur les lieux pour une désincarcération : 30 minutes
C5
Un niveau de qualification du personnel correspondant aux interventions à effectuer (normes de la profession).
C) LES CRITÈRES DE CHOIX
Ces critères sont classés par ordre d'importance. Ils sont destinés à vous faire prendre en considération notre conception de l'entretien du parc d'appareils d'élévateurs.
C1
Temps d'entretien.
C2
Disponibilité maximale des ascenseurs.
C3
Equipes dédiées.
C4
L'organisation proposée.
C5
Qualité et disponibilité des informations techniques par appareil.
C6
Originalité des solutions.
Dans de nombreux cas, il est intéressant d’acquérir la flexibilité des contraintes sous la forme d’un niveau de défaut.
Exemple de centre d’achat d’une flotte de camions réfrigérés
La société Transfroid va renouveler partiellement sa flotte de camions réfrigérés. L’acheteur se prépare à consulter plusieurs constructeurs. Il étudie, avec les services qui vont intervenir dans la décision finale, leurs principaux problèmes donc leurs critères de choix. Ces objets à négocier auront chacun des spécificités précises demandées ou options.
SERVICE TRANSIT et CHAUFEURS
Adéquation des volumes
Froid : puissance
Fiabilité
Service Après Vente du fournisseur (assurance Qualité)
Puissance et maniabilité
Confort
Formation des chauffeurs
SERVICE GARAGE
Maintenance : périodicité, coûts,
Garanties du constructeur
Service Après Vente du constructeur
Audit technologique et des causes des pannes
Pièces détachées (disponibilité, coût, gestion des stocks…)
Coût des réparations : accessibilité des organes, adéquation outillage existant,
schémas, informations…
Besoin en formations complémentaires
SERVICE FINANCIER
Prix et clauses de révision des prix
Conditions de paiement et de financement
Durée de vie de d’amortissement
Valeur de revente
Coût économique sur la durée de vie
Contrôle financier
Location ou achat ?
Rentabilité de l’investissement
Période de retour sur investissement
SERVICE JURIDIQUE
Appui et contrôle
Rédaction du Contrat d’achat
SERVICE PUBLICITE
Possibilités de marquages et changements (faisabilité, coûts, etc.)
DIRECTION GENERALE
Image de marque
Synthèse
Décision finale
Exemple de critères pour le choix de composants électroniques
Ici l’acheteur a listé les objets à négocier en leur accordant une importance, un poids. Les critères « veto » sont déterminants et donc éliminatoires selon les performances des offres des fournisseurs.
CRITERES VETO
Tenue des vibrations
Tension de rupture
Durée de vie (mesurée en nombre de cycles)
Possibilités d’utiliser en parallèles
Pas de création d’arc électriques de rupture
Ponctualité des livraisons
Présence géographique et S.A.V. client incorporateur en France
CRITERES IMPORTANTS
Tenue en température
Température de rupture
Résistance de contact
Tension d’alimentation
Résistance à l’accélération
Possibilités de livraisons et de dépannage rapides
Capacité d’innovation
Maîtrise du prix dans le temps (hausse annoncée, courbe d’expérience,…)
Prix d’achat
Références techniques en environnement sévère
Implantation dans CEE
Documentation technique
Santé financière du fournisseur
CRITERES SECONDAIRES
Encombrement et poids du relais
Courant consommé en fonctionnement
Information régulière et pertinente
Accès facile aux décideurs en cas d’urgence
Fournisseurs français
Qualité des relations interpersonnelles
Rapidité et moralité des réponses aux réclamations
Capacité générale d’adaptation à une demande spécifique
Exemple de grille d’analyse de risques
L’acheteur et le services peuvent réfléchir en termes de risques encourus pour les anticiper.
Facteurs explicatifs des risques liés au centre d’achat :
Attitude face aux risques des services concernés
Attitude face aux risques de l’acheteur
Facteurs explicatifs des risques encourus liés à la transaction :
Degré de nouveauté des transactions
Importance de l’enjeu du problème posé par l’activité de l’entreprise
Caractéristiques du marché amont de l’offre
Caractéristiques du marché aval de l’entreprise
Facteurs explicatifs des risques encourus liés à la relation :
Investissements dans le temps
Atmosphère de la relation
Nature des risques
Fonction concernée
Niveau de risque perçu
Performances demandées
Risques liés aux transactions
Capacité de l’acheteur à élaborer des spécifications ayant
un sens dans la technologie du fournisseur
Compatibilité de l’offre avec les caractéristiques de l’outil
et des processus de production
Adéquation aux compétences réelles des utilisateurs
Adéquation de l’offre au cahier des charges fonctionnel
Qualité du produit en fonctionnement ou efficacité
des prestations de services
Adaptation à des normes ou aux modifications de normes
Constance de la qualité, Etc.
Risques liés à la disponibilité des produits et services
Délais requis pour la mise à disposition des produits
Conformité de livraisons
Ponctualité des livraisons, Etc.
Risques liés à l’utilisation des produits et services
Assistance à la définition des spécifications avant la vente
Appui au montage ou à l’installation
Besoin de maintenance, suivi de l’utilisation
Besoin lié aux compétences des utilisateurs finaux
Disponibilité en cas d’incidents
Rapidité et qualité de réponse aux réclamations
Formation des utilisateurs aux produits et services, Etc.
Risques financiers
Niveau de prix pratiqué
Importance de la dépense
Répartition : produit seul, produit + services compris,
produit et services séparé, etc.
Coûts supplémentaires pour intégrer l’offre dans l’activité
Conditions de paiement et modalités financières
Evolution du prix dans le temps, formules de révision prix
Variation du taux de change des monnaies, Etc.
Risques liés à la relation avec le fournisseur
Risques de dépendance au fournisseur
Risques liés à l’engagement du fournisseur, Etc.
2.3. – Evaluer la Qualité des Services attendus
La qualité se relie d’abord aux notions de VALEUR, donc de PRIX : adéquation nécessaire d’un produit à des fonctions d’usage de base (technique) et d’estime (psychosociologique).
La qualité peut aussi se définir par la performance moyenne visée par un composant. Cette performance (FIABILITE) peut s’exprimer comme la probabilité qu’un composant fonctionne comme prévu sur une certaine période de temps.
Exemple : Une entreprise fabrique des matériels électroniques grand public. Elle achète tous ses composants pour se limiter à une activité de montage des produits finis. Son objectif est de vendre des produits dont le fonctionnement soit satisfaisant pendant plusieurs années, sans qu'il y ait besoin théoriquement de service après-vente pour le dépannage. Considérons qu'un composant ait une probabilité de fonctionnement de 95 %. Dans ces conditions, un appareil de 100 pièces aura théoriquement une probabilité de fonctionnement de (0,95)100, soit 0,01. Cette probabilité devient rapidement nulle dès que le produit intègre plusieurs centaines de composants. On voit donc l'absolue nécessité pour le service achat de viser l'approvisionnement de pièces élémentaires d'un niveau de qualité le plus élevé possible, soit 99,9 %. Ceci implique aussi une conception de produit limitant le nombre des composants au maximum. Ceci implique enfin un contrôle de qualité sévère. On voit bien que la qualité doit donc se définir aussi par une notion de taux de service et de fiabilité.
Autres éléments composant la qualité
La qualité s'exprime comme une combinaison des caractéristiques d'un produit, et relève ainsi à l'évidence d'un compromis. Toutefois, la performance désirée (objectif) peut ne pas être toujours atteinte. L’acheteur envisage des mesures de dépannage et d'urgence impliquant le fournisseur dans la résolution quotidienne de problèmes.
La qualité s'exprime aussi par la notion du service offert par le fournisseur. Souvent le prix d'achat inclut des engagements de maintenance et de disponibilité en pièces détachées.
En résumé, la qualité d'un produit peut donc s'exprimer comme la somme suivante :
Caractéristiques physiques/fonctionnelles + niveau de fiabilité désiré + service offert.
DESCRIPTION DE LA QUALITÉ
Pour que l'acheteur recherche des fournisseurs et sélectionne dans les meilleures conditions, il importe que le bureau d'études ou le service utilisateur définisse de façon claire le produit, service ou composant souhaité. La responsabilité ultime n'est pas celle du service achat. Par contre, il a le devoir de pousser les utilisateurs à effectuer cette description, d'envisager avec eux les choix possibles du fait de sa connaissance du marché fournisseurs, et éventuellement d'initier des innovations avec l'aide des fournisseurs.
Description par OBJET, marque ou norme
Cela consiste à décrire un produit par simple référence au nom d'un fournisseur, ou à une marque commerciale, ou enfin à un modèle déterminé. Ce procédé se justifie dans le cas :
- où l'acheteur ne souhaite pas donner des spécifications qui pourraient permettre de dévoiler un procédé
de fabrication qu'on veut tenir secret ;
- d'achats en petite quantité et non répétitifs (le coût d'une conception technique serait trop élevé) ;
- de produits déjà testés et parfaitement satisfaisants pour un certain usage.
Description par spécifications
Une des techniques les plus répandues qui consiste à définir un produit par ses caractéristiques techniques, physiques et chimiques. Les techniciens du bureau d'études, prennent du temps dans la mesure où cela implique des tests sur prototypes, et éventuellement des pré-séries. Avantages :
- être précis pour le fournisseur et bien adapté aux cas d'approvisionnements propres à l'entreprise acheteuse ;
- servir de normes de référence pour contrôler la qualité et la qualification du fournisseur évitant la subjectivité
- permettre l'approvisionnement d'un produit aux performances identiques auprès de plusieurs sources.
2.3. – Evaluer la Qualité des Services attendus (suite)
Il y a plusieurs façons souvent complémentaires de déterminer des spécifications.
1. Spécifications par listage des caractéristiques physiques et chimiques
Il s'agit pour un produit d'une description précisant les dimensions, un degré de dureté, une résistance à l'abrasion, un degré de pureté, etc. Ces spécifications seront en général données avec les tolérances acceptées : « Il faut que la pipe d'admission du carburateur ait une dimension de 0,2 mm + 0,01». Ce point est important car les tolérances ont une incidence directe sur le choix du processus de fabrication chez le fournisseur, donc sur le coût. Il est inutile de viser la perfection et de définir des tolérances trop étroites si la performance attendue ne le justifie pas (besoin réel).
2. Spécification par procédé de fabrication (sous-traitance)
Dans ce cas, l'entreprise cliente exige un procédé de fabrication, et définit parfois la gamme opératoire correspondante. Il y a à ce moment-là lien de subordination du fournisseur : on se trouve donc dans une situation de sous-traitance. L'entreprise acheteuse assume alors la responsabilité des résultats, conjointement avec le sous-traitant.
3. Spécifications par usage de standards (ou usage de normes couramment retenues et utilisées)
Dans le cas d'approvisionnements standard, de matières premières ou de semi-élaboréés, il existe certaines normes industrielles officiellement homologuées. En France, l'AFNOR définit des normes reconnues, dont les services achats et techniques intérêt à posséder les catalogues régulièrement mis à jour. Les normes internationales ISO sont aussi à connaître et consulter. Le seul problème peut résider dans l'existence de plusieurs systèmes de normes en vigueur dans divers pays, ce qui complique parfois les achats à l'importation.
4. Spécification par niveau de performance
La qualité recherchée se décrit très souvent par la fiabilité attendue du produit, ou par une durée de vie moyenne et sa dispersion (cas d'une pièce d'usure d’un équipement). Ce type de spécifications présente l'avantage de pouvoir être contrôlé statistiquement.
Pour évaluer la qualité on emploie les renseignements du service Contrôle d’Entrée la formule suivante :
Q = 100 – K Pourcentage des pièces rebutées avec K = constante (10 < K < 30)
NQA
NQA = Niveau de Qualité Acceptable en % ( 1 à 3 %) (le niveau 100 : niveau maximum)
Par exemple : Pourcentage de pièces rebutées : 4 % et NQA de 2 %
Si K = 20, la note relative au paramètre « qualité » sera : 100 – 20 x 0,04 = 60
0,02
On peut utiliser la même méthode avec le taux de dérogations.
Evaluation de la Qualité basée sur la fraction des lots réceptionnés acceptables :
Un fournisseur x dont 54 lots ont été acceptés sur 60 livrés, 90 % des lots ont été acceptés (54/60). Sa « note » sera donc 0,90.
2.3. – Evaluer la Qualité des Services attendus (suite)
Le fournisseur apporte avant, pendant et après la négociation des services pour satisfaire son client. C’est souvent grâce aux services qu’un fournisseur performant fait la différence.
Pour l’acheteur, il est difficile de quantifier les services proposés car faisant appel à la subjectivité. Si plusieurs personnes sont chargées d’évaluer ces services avant la conclusion de l’affaire, les points de vue différents peuvent créer des tensions.
Parfois on évalue la qualité du Service à travers un critère déterminant : le Délai.
On calcule le pourcentage de délais promis qui a été respecté.
Si le fournisseur atteint 90 % de délais promis sa « note » sera 0,9.
Pour assurer une plus grande objectivité on dresse une liste de paramètres plutôt longue.
On recherche si possible des indicateurs objectifs pour évaluer la qualité des services.
Perrotin propose un exemple de grille pour évaluer le paramètre « service ».
Il remarque que pour une évaluation sur 100, ce type de tableau doit avoir 10 rubriques.
Barème
Rubriques
Nul
= 0
Faible
= 2
Moyen
= 5
Bon
= 8
Excellent
= 10
Contacts agréables
x
Disponibilité à l’égard
de l’acheteur
x
Information de l’acheteur en cas
de difficultés de production
x
Offre d’un service rapide en cas d’urgence
x
Attention prêtée à l’image
d’un bon service après-vente
x
Collaboration avec l’acheteur
de l’équipe
x
Recherche et
Développement
x
Propositions d’améliorations allant dans le sens d’une réduction des coûts
x
Coopération à la résolution des litiges (comptables, réception marchandises...)
x
Responsabilité assumée
dans les litiges - flexibilité
x
Capacité à ne pas faire interférer le « copinage dans les affaires »
x
1x 0 =
0
3 x 2 =
6
5 x 5 =
25
1 x 8 =
8
1 x 10 = 10
Total = 49 sur 110
2.3. – Evaluer la Qualité des Services attendus (fin)
Pour porter une note on peut lister les comportements défavorables et favorables et évaluer par une note sur 10
Evaluation
Critères d’évaluation
Comportements
Défavorables
(indicateurs)
Comportements
Favorables
(indicateurs)
Note
Contacts agréables
Disponibilité à l’égard
de l’acheteur
Information de l’acheteur en cas
de difficultés de production
Offre d’un service rapide en cas d’urgence
Attention prêtée à l’image
d’un bon service après-vente
Collaboration avec l’acheteur
de l’équipe
Recherche et
Développement
Propositions d’améliorations allant dans le sens d’une réduction des coûts
Coopération à la résolution des litiges (comptables, réception marchandises...)
Responsabilité assumée
dans les litiges - flexibilité
Capacité à ne pas faire interférer le « copinage dans les affaires »
On peut avoir arrêté préalablement des grilles d’évaluations :
Si tel comportement observé
alors telle note
2.4. – Evaluer la Qualité des Délais de livraison (suite)
Contraintes de stockage
Contrainte de production
L’acheteur, poussé par les services techniques doit limiter les effets d’éventuelles ruptures de stocks. C’est un risque d’intensité maximum.
Quand on n’a pas une grande confiance dans le fournisseur ou le contexte économique on se constitue un stock de sécurité pour pallier les aléas.
Réajuster le stock : commander régulièrement la quantité écoulée en période précédente. C’est plus complexe en cas de demande irrégulière et/ou aléas touchant aux livraisons.
19558093980Quantités
commandées
Dates de commande
Stock de sécurité
Date prévue
de livraison
Date effective
de livraison
temps
00Quantités
commandées
Dates de commande
Stock de sécurité
Date prévue
de livraison
Date effective
de livraison
temps
Contrainte financière
Le professionnel évalue le coût de possession du stock, c’est-à-dire la partie des coûts internes liés au stockage (hébergement + coût financier), représente en moyenne 22 % de la valeur du stock. Il peut représenter jusqu’à 30 % de cette valeur.
Le modèle de Wilson permet de calculer :
la période économique de commande d’une quantité variable
la quantité économique à commander à période variable.
2118360972185 Coût de possession
des stocks
00 Coût de possession
des stocks
7467601520825Période d’acquisition
00Période d’acquisition
1478280149225 Coût total
de stockage
00 Coût total
de stockage
-167640521335Coûts
Total
minimum
00Coûts
Total
minimum
38100078930500156972078930500102108042354500655320240665002667000332105 Coût
d’acquisition
des stocks
00 Coût
d’acquisition
des stocks
5638806064250056388015208250015240155575Coûts
00Coûts
56388015557500
40386006413500
47701201587500042214806731000403860015875000
394716069850004038600-56388000
4770120730250038557207302500
513588016764000
275844045720Nombre de
commandes
par période
00Nombre de
commandes
par période
394716082550En diminuant le coût de possession on réduit le coût total
00En diminuant le coût de possession on réduit le coût total
40386008255000
L’Analyse de la Valeur favorise la Standardisation pour réduire les coûts de stockage.
Etudier la faisabilité du stockage (mise en dépôt) :
Chez le fournisseur
Chez l’acheteur et les paye qu’au fur et à me sure de leur utilisation
(accord généralement accepté en échange d’un contrat à long terme)
2.4. – Evaluer la Qualité des Délais de livraison (suite)
Evaluer les Délais
Les agents d’ordonnancement et de production peuvent renseigner sur les :
contraintes de délais optimales (Situation Objectif)
respects des délais de livraison du fournisseur actuels (Situation Actuelle)
Si on n’enregistre pas de problèmes (dysfonctionnements), le fournisseur actuel respecte parfaitement les contraintes exigées ou dans une marge de manœuvre acceptable.
Les moindres problèmes (écarts SA/SO) permettent d’affiner les contraintes.
On tiendra compte des :
Délais de réalisation du produit
Echelonnement des livraisons : plans de livraisons
Quantité minimale par livraison
Conditions de transports et d’assurance
Pour évaluer (de 0 à 100 points) le respect des délais par rapport aux données contractuelles, l’acheteur établit une grille :
temps de retard des livraisons / des quantités livrées en retard.
Il peut s’inspirer du tableau suivant quantifiant le respect des délais d’une fournisseur effectuant des livraisons cadencées
%
livraisons
en retard
Nombre de semaines de retard
Inférieur à 1 semaine
De 1 à 2
semaines
De 2 à 3
semaines
De 3 à 4
semaines
Plus de 5
semaines
Inférieur
à 5 %
100
90
85
80
70
De 5
à 25 %
90
80
70
60
50
De 25
à 50 %
85
70
60
40
30
De 50
à 75 %
80
65
50
30
20
Supérieur
à 75 %
75
60
40
20
0
(Parson W.J. Improving Purchase Performance Ed° Growen)
2.4. – Evaluer la Qualité des Délais de livraison (fin)
Evaluer la Qualité de la logistique
CONTRAINTES DE TRANSPORT
Les contraintes de transports sont en synergie avec les délais de livraison.
Les modalités de transport doivent faire l'objet de négociations.
L'acheteur souhaite souvent uniformiser les frais de transport de différents trajets, avec l'objectif de maintenir un prix standard pour tous les points de destination. Il peut également demander à désigner le transporteur de son choix.
La détermination du mode de transport peut aussi être l'objet de négociation. Le coût du transport peut jouer un rôle non négligeable sur le prix final de la marchandise. Par conséquent, bien maîtriser cet aspect du coût peut modifier de façon importante la structure des coûts globale de l'accord.
Choix du transporteur
Conditions et Répartition des frais d’emballage
Conditions de paiements :
Port dû ou Départ usine : le coût du transport et le choix du mode incombent à l'acheteur.
Port payé ou Franco de port : le fournisseur assume les frais de transport qu'il intègre dans son prix de vente.
Contre remboursement : le coût du transport et le montant de la marchandise sont payés par l'acheteur au transporteur.
Port repris sur facture ou Port avancé : le fournisseur mentionne les frais de port sur la
facture et les prend en charge. L'acheteur paiera ensuite conjointement les frais de port et le montant de la marchandise.
Astuce :
L’acheteur peut demander les prix Franco et les prix Départ usine. Il peut ainsi connaître le coût du transport par rapport au prix du produit. Il pourra renégocier ce prix.
2.5. – Evaluer la Qualité des Capacités financières
Nous aborderons la négociation du Prix en fin de formation.
Nous nous contentons d’évoquer ici certains points dont il faudra tenir compte ensuite.
Avec la Direction Générale et/ou Financière, l’Acheteur étudie ses marges de manœuvre et donc son Pouvoir de Négociation.
- Les sommes directement disponibles
- Les modes de règlements possibles
- Les délais de règlement
- Les clauses de révision de prix
- le coût d’achat : prix d’achat, conditions de paiement et coûts induits associés
(frais d’approche, transport, coûts financiers du stock,...)
Avec le Bureau d’Etudes et la Production l’Acheteur étudie ses marges de manœuvre et donc son Pouvoir de Négociation.
- Quantités à négocier pour obtenir des remises
- Quantités à négocier pour éviter les coûts de dépassement de quantités
- Les effets de la courbe d’expérience sur la réduction du prix
- Analyse des produits par coûts
Les acheteurs et les vendeurs négocient a façon dont les prix doivent être déterminés dont les coûts doivent être calculés, et les solutions envisageables pour produire le produit ou le service demandé au coût total le plus bas.
Analyse de l’offre du fournisseur
Barème
Le fournisseur présente une décomposition détaillée de son prix (main-d’œuvre, matières premières, frais généraux, marge bénéficiaire). Il justifie les remises par quantités achetées et les variations de prix à partir de cette analyse
(spécialement dans le cas d'une sous-traitance).
5
Le fournisseur accepte de discuter l'analyse détaillée de prix faite par l'acheteur. Des conclusions positives sont tirées notamment pour les remises, les modifications de prix.
4
Le fournisseur ne peut fournir qu'une analyse approximative de son prix ; elle est malgré tout suffisante pour constituer une justification du prix demandé.
3
Le fournisseur accepte d'examiner l'analyse approximative faite par l'acheteur; il accepte, le cas échéant, d'en tirer les conséquences si des variations de coût des différents composants interviennent.
2
Le fournisseur se dérobe devant tout effort de décomposition de son prix.
1
Le fournisseur ignore manifestement lui-même les éléments de son prix de vente.
0
Evaluation des prix sous forme de points
Quand on compare différentes offres on peut évaluer ainsi sous forme de points le Prix.
On considère que le critère (clause) Prix représente au maximum 35 points/100 (ou Poids)
Fournisseur W : pour une offre de 100 pièces à 7,44 Euro (le plus faible) :
7,44 x 35 points (maxi) = 35 points
7,44
Fournisseur X : pour une offre de 100 pièces à 9,28 Euro : 7,44 X 35 = 28 points
9,28
2.6. – Evaluer la Qualité des Garanties
Les garanties sont de plus en plus l'objet de conflits. En effet, les fournisseurs essaient souvent d'échapper à leur responsabilité et utilisent tous les procédés possibles pour y arriver lorsque l'acheteur tente de faire jouer une clause de garantie. Il est donc important d'examiner dés le contrat d'achat les conditions de garantie à retenir et surtout la procédure d'application de ces garanties. On peut retenir trois types de garanties :
La garantie explicite s'applique lorsque le vendeur indique par écrit la qualité, les caracté-ristiques, ou les spécifications de performance qui ont incité l'acheteur à acheter le produit.
Ces pneus peuvent parcourir 40 000 kilomètres avant qu'il soit nécessaire de les remplacer.
Cette machine produira 3 000 pièces x par jour.
Toutes les pièces se trouvant en contact avec la nourriture sont en acier inoxydable
La garantie explicite peut être créée par des textes publicitaires, des démonstrations commerciales, ou des réponses à des appels d'offres de prix où des spécifications détaillées sont données.
La garantie implicite générale s'applique à tous les produits. C'est une garantie générale pour l'acheteur qui lui permet de s'attendre à ce que les produits qu'il achète soient d’ « assez bonne qualité ». Si l'expression « d'assez bonne qualité » est peu encourageante, cela vaut mieux qu'aucune garantie.
La garantie implicite de commercialisation pour une fonction spécifique s'applique lorsque le vendeur conçoit et vend un produit destiné à remplir une fonction spécifique.
Il existe souvent, dans les contrats de vente, des clauses présentées sous différentes formes, qui n'ont d'autre but que de permettre au vendeur de limiter ou même d'annuler les responsabilités de garantie auxquelles il se serait engagé.
La forme la plus fréquente est un déplacement de responsabilité tendant à faire « glisser » celle-ci du fournisseur à l'acheteur. Tel est le cas par l'utilisation d'une formule vague, pouvant prêter à controverses et qui serait ainsi stipulée :
La garantie ne trouvera pas à s'appliquer en cas d'usage non conforme (à quoi ?)
L'un des moyens de se prémunir est d'exiger du fournisseur une assurance extérieure couvrant la garantie. L'acheteur est conséquent très vigilant vis-à-vis de ces clauses, et tenter de les supprimer ou de limiter leur portée afin de préserver la validité de la garantie.
Liste non exhaustive des garanties d’affaires
Garantie Pièces et main d’œuvre
Garantie Vice de fabrications
Garantie Après-vente
Garantie Technologique / Technologie majeure
Garantie Priorité
Garantie Conseil
Garantie Normes
Garantie Déontologie professionnelle
Garantie Information
Garantie Formation
Garantie Financière
Garantie Rush Order (cadre d’intervention spécial en cas d’urgence)
Garantie Remboursement
Garantie renouvellement
Garantie conformité
Garantie Reprise/échange
Garantie Exclusivité
Garantie Confidentialité
Garantie du cas le plus favorable
Garantie Assurance Risques, dommages
Garantie Prix
Garantie Contreparties Technico-Commerciales
Garantie Contreparties Financières (appuis promotionnels, etc.)
Etc.
2.7. – Le Plan d’Assurance Qualité
La démarche d'achat exige de plus en plus souvent que l'acheteur porte une appréciation du fournisseur fondée sur les points suivants :
Le fournisseur a-t-il une structure économique lui donnant de bonnes chances d'être pérenne ?
Y a-t-il chez le fournisseur des éléments indiquant une volonté de se développer et d'investir ?
La gestion du fournisseur est-elle saine ?
Quel est le niveau de risque à s'engager avec lui ?
Les grandes fonctions de l'entreprise sont-elles bien gérées, porteurs de progrès ou de recul ?
Les frais généraux sont-ils maîtrisés ?
Le système Qualité existe-t-il ? Est-il satisfaisant ?
Quelle est la forme juridique adaptée ?
Peut-il répondre à nos préoccupations ? (Conception à coût objectif, délai, flexibilité... ).
Répondre à ces questions est essentiel lorsque l'acheteur envisage une relation à moyen
terme ou long terme ; il ne peut dans ce cas se contenter d'informations générales
portées dans la plaquette de communication générale de l'entreprise ou se contenter de choisir son futur partenaire sur réputation.
Ces dimensions s'inscrivent dans le plan d'Assurance Qualité Fournisseur.
Les éléments techniques constituant l'évaluation des fournisseurs sont largement diffusés par l'application des normes ISO.
Le Plan d'Assurance Qualité Fournisseur
Pour avoir confiance l'acheteur entreprend généralement une démarche en quatre grandes étapes, avec l'aide d'un qualiticien.
1. La prise de contact ou l'évaluation d'aptitude, pour répondre à la question : le fournisseur a-t-il le potentiel technique, humain, financier, organisationnel pour maîtriser tous les aspects qualité ? L'outil est le questionnaire de prise de contact.
2. L'évaluation qualité, pour répondre à la question : le fournisseur est-il apte, en termes de qualité à répondre aux exigences de l'acheteur ? C'est l'Assurance Qualité Fournisseur.
3. Le plan Qualité, pour examiner et décrire comment, dans le cadre de son système
Qualité, le fournisseur va concevoir, élaborer, contrôler le produit ou la prestation achetée.
4. Les livraisons d'échantillons, pour vérifier la conformité des produits fabriqués.
Ces échantillons sont accompagnés du rapport de contrôle produit précédemment défini.
5. La délégation de contrôle, le fournisseur et l'acheteur entreprennent une démarche zéro défaut, et établissent un plan de surveillance. Les livraisons s'établissent dans le cadre de la maîtrise contractuelle de la qualité, c'est l'Assurance Qualité Produit (AQP).
3. – EVALUER les FOURNISSEURS
Pour chaque problème d’un « client interne » il y a un écart entre
la solution idéale et la solution réalisable qu’offrent les fournisseurs.
L’acheteur utilise les propositions des fournisseurs pour définir ses objectifs de négociation.
La négociation rapproche la solution réalisable d’un fournisseur de la solution idéale.
Pour chaque clauses à négocier, il choisira les meilleures propositions des fournisseurs pour objectif.
Plus le nombre des fournisseurs est important, plus cela a un coût (recherche, appel, étude, etc.) mais plus les exigences peuvent être élevées.
Première élimination des fournisseurs
Si on est en présence de nombreux fournisseurs on utilise la technique
SEUIL DECISIF par CRITERES
On définit LE critère déterminant avec son niveau d’exigence.
Tous les fournisseurs le satisfaisant restent en compétition, les autres sont rejetés.
S’il reste encore trop de fournisseurs, soit on augmente le niveau d’exigence soit on passe au deuxième plus important critère pour éliminer les fournisseurs.
Principaux critères déterminants :
Dossier complet de réponse à l’appel d’offre (pas d’informations > incertitude > risques)
Critère d’Homologation propre à l’entreprise de l’acheteur (agrément)
Norme acceptable sur la Qualité technique
Norme acceptable sur les Services
Norme acceptable sur les Délais (dates, flexibilité, etc.)
Norme acceptable sur les Coûts d’achat
On peut aussi monter un tableau d’évaluation pour pré-cibler 6 Fournisseurs
Critères de choix
F1
F2
F3
F4
F5
F6
Effectif (vous devez travailler avec entreprise dont l’effectif est > 300P.)
++
+
-
++
--
+
Appartenance à un groupe (vous devez travailler avec une entreprise appartenant à un groupe)
+
++
+
+
+
+
Eloignement
+
+
+
--
+
-
Entreprise déjà connue par nous
+
-
-
++
+
-
Entreprise faisant plus de 30 % de son CA avec le produit concerné
++
+
-
--
++
++
Références client
++
++
+
-
+
++
Technicité de l'entreprise
++
+
-
+
-
+
Assurance qualité
+
-
+
+
-
+
Santé financière
-
+
+
-
--
+
TOTAL (algébrique)
+ 11
+ 7
+ 1
+ 1
0
+ 7
3. – EVALUER les FOURNISSEURS (suite)
Prenons le cas d'un acheteur chargé de négocier un produit X.
En réponse à son appel d’offre voici trois offres concurrentes :
Tableau comparatif des offres des trois fournisseurs de la « short list »
Clauses
Fournisseur 1
Fournisseur 2
Fournisseur 3
Qualité globale
A
A
B
Programme Informatique
N2005-v1
N2005-v2
N2004-v2
Garantie
14 mois
12 mois
18 mois
Service Après Vente
2 à 3 jours
1 à 2 jours
1 à 2 jours
Stock de sécurité
40 % du lot
80 % du lot
95 % du lot
Délais livraisons
5 jours
2 jours
8 jours
Frais Emballage/ Transport
Franco
2 % du prix
1 % du prix
Pénalités de retard
aucune
aucune
2 % / jour
Prix Unitaire
104 K€
106 K€
102 K€
Conditions de paiement
30 jours
30 j fin de mois
60 jours
Il définit en interne avec les services concernés par la négociation des tables d’évaluation :
Clauses
Poids
Options
Qualité globale
(agrégat de critères)
15
A
B
C
D
E
10
150
07
105
04
60
02
30
00
00
Programme informatique
10
N2005-v2
N2005-v1
N2004-v2
N2004-v1
Autres
10
100
08
80
05
50
02
20
00
00
Garantie
05
18 mois
14 mois
12 mois
6 mois
< 6 mois
10
50
08
40
05
25
02
10
00
00
Service Après Vente
10
Hot line
1 à 2 jours
2 à 3 jours
3 à 4 jours
> 4 jours
10
100
09
90
06
60
03
30
00
00
Stock de sécurité
chez fournisseur
07
95 % du lot
80 % du lot
60 % du lot
40 % du lot
35 % du lot
10
70
06
42
05
35
04
28
00
00
Délais de livraisons
15
2 jours
5 jours
8 jours
11 jours
14 jours
10
150
08
120
04
60
02
30
00
00
Frais
Emballage/Transport
08
Franco
1 % prix U
2 % prix U
3 % prix U
4% prix U
10
80
05
40
02
16
01
08
00
00
Pénalités de
Retard de livraison
02
2 % / jour
1,5 % / jour
1 % / jour
0,5 % / jour
Aucune
10
20
07
14
04
08
01
02
00
00
Prix Unitaire
20
100 K€
104 K€
108 K€
112 K€
116 K€
10
200
08
160
05
100
01
20
00
00
Conditions
de paiement
08
60 j fin de mois le 10
60 jours
30 j fin de mois le 10
30 jours
Comptant
à livraison
10
80
06
48
04
24
02
16
00
00
Modèle simple : Soient trois critères déjà étudiés ayant des poids différents
3. – EVALUER les FOURNISSEURS
Evaluation finale des trois fournisseurs de la « short list »
Clauses
Fournisseur 1
Fournisseur 2
Fournisseur 3
Qualité globale
150
150
105
Programme Informatique
80
100
50
Garantie
40
25
50
Service Après Vente
60
90
90
Stock de sécurité
28
42
70
Délais livraison
120
150
60
Frais Emballage/ Transport
80
16
40
Pénalités retard livraison
0
0
20
Prix Unitaire
160
130
180
Conditions de paiement
16
24
48
Note synthèse
734
727
713