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Anthropologie prehistorique.docx

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Anthropologie préhistorique Table des matières Introduction générale... .2 Notions importantes... ..3 La datation... ..4 Repères chronologiques :... ...5 Le Paléolithique... ...6 Les étapes du paléolithique... ...6 Partie 1 : Le paléolithique archaïque et les origines de l'humanité... ...7 Introduction... ..7 La théorie du grand rift... ...9 L'émergence du genre « homo »... .10 Le paléolithique archaïque... ..11 Partie 2 : Le Paléolithique inférieur... ...13 Homo erectus et Homo ergaster ... .13 La culture Acheuléenne... ...13 La domestication du feu... ...14 Le cheminement d'Homo ergaster et d'Homo erectus... ..15 Les premiers peuplements de l'Europe... .15 Partie 3 : Le Paléolithique moyen... ...17 Les Néandertaliens... ..17 Néandertal et Cro-Magnon... .19 Conclusion... ..21 Partie 4 : Le paléolithique supérieur ... .22 L'aurignacien (-35 000 à -25 000 BP)... ..23 Le Gravettien (- 27 000 à - 19 000 BP)... ...26 Le Solutréen (-20 000 à -16 000 ans BP)... ...28 Le Magdalénien (-16 000 à -10 000 ans) ... ...30 L'Homme de Florès... ...32 Conclusion... ..32 Introduction générale L’anthropologie préhistorique, aussi appelée paléoanthropologie, est la science qui traite des temps anciens, elle étudie l’origine de l’Homme et son évolution. La préhistoire couvre une période très vaste : depuis l'origine de l’humanité (2,5 millions d' années) jusqu’à l’apparition de l’écriture (3000 ans avant notre ère). La préhistoire représente donc l'essentiel de la vie de l'Homme. Les paléoliticiens porte leur intérêt sur l’évolution des cultures humaines, également importante pour les anthropologues dans la connaissance des différentes étapes évolutives de ces cultures. Celles-ci s’organisent autours d’aspects majeurs, tels que la fabrication des premiers outils, l’acquisition et la domestication du feu, l’apparition des premières sépultures et rites funéraires (grand changement dans les mentalités avec cette phase), ou encore les débuts de l’Art. La préhistoire ne se base pas sur l’étude de documents écrits, les populations n’ayant pas encore l’écriture, et doit se fonder sur des vestiges anthropologiques, notamment biologiques, avec l’ostéopathie (découverte de cadavre après une fonte de glacier ou sur des sites archéologiques enfouis), ou sur des vestiges archéologiques (objets de la vie quotidienne,..). On subdivise donc cette période en trois grandes parties : Le paléolithique Cette période correspond à l’âge de la pierre dite taillée ou ancienne. C’est une très longue période qui commence avec l’émergence de l’humanité et ses premières cultures et se termine vers 11 500 BP1, lorsque le climat connaît un fort réchauffement, ce qui implique un changement de mode de vie. L’homme est alors un prédateur, un chasseur et un cueilleur sur tous les continents. Le paléolithique couvre la période géologique du pléistocène. Le mésolithique Cette période s’étale entre -10 000 et -5 000, soit durant une phase de réchauffement climatique important. L’Homme reste chasseur-cueilleur, mais cette période est marquée par de nombreux changements économiques et sociaux liés notamment au développement des forêts en Europe. On note alors l'apparition des arcs et flèches, le bois et la pierre constituent les principales matières premières utilisées par les chasseurs. Le néolithique L’Homme devient un producteur, créant une véritable économie de production, notamment avec l’élevage, l’agriculture, les nouvelles techniques telles que la céramique et la cuisson des aliments. Cette période est marquée par une forte sédentarisation des populations . On parle de "révolution néolithique". 1 BP : Before Present : le présent étant fixé à 1950 (date des premières datations au carbone 14) 720725519557000720725642239000720725764921000720090942848000719455942848000 Notions importantes ? Une espèce : De nos jours, tous les Hommes font partie d’une seule et même espèce, celle des Homo sapiens (homme qui pense), mais l’humanité était autrefois composée de plusieurs espèces différentes. Nous sommes donc les uniques survivants d’une humanité plurielle. La limite de l’espèce se trouve dans l’interfécondité, c’est elle qui définit si des êtres font partie d’un même groupe ou non. Les espèces Cro-Magnon et néandertal sont différentes car toute reproduction entre elles est impossible. Les paléoanthropologues établissent, pour la reconnaissance de ces espèces, des phylums ou lignées, qui mettent en évidence des relations de parenté, notamment grâce à des caractères morphologiques ou à des données génétiques. ? Un taxon (ou binôme latinisé) : Tous les êtres vivants sur Terre, de l’Homme au microbe en passant par le platane, sont désignés par un taxon. Celui-ci est composé d’un nom de genre et d’un nom d’espèce. Le taxon permet aux scientifiques du monde entier de se comprendre. Exemple d'Homo sapiens et d'Homo neanderthalensis. Homo est le genre, sapiens et neanderthalensis sont les espèces. ? L'industrie : Les préhistoriens et les paléontologues portent un grand intérêt aux différentes espèces de la lignée humaine et à leurs productions culturelles, et ce dans leurs cadres géographiques et climatiques. L’industrie désigne l’ensemble des techniques et des activités par lesquelles un groupe humain va transformer la matière première pour obtenir des objets fabriqués. Ce mot désigne aussi tous les objets, les outils, les déchets de fabrications, etc.… Les matières premières utilisée sont essentiellement la pierre et l’os extrait des proies. Ce sont les seules traces matérielles que nous retrouvons. On peut supposer l’existence du travail du bois ou des plumes, mais le temps en supprime toutes traces. Ce n'est que bien plus tard que l'homme fabriquera des matières, avec la poterie au néolithique. ? La production matérielle est le reflet même d’une culture, souvent définie pour une région et une période données. Pour parler de ces témoignages culturels, il faut les nommer : le plus souvent c'est le lieu de la découverte qui donne son nom à la culture, à l'objet, au rite… Par exemple, la culture solutréenne a été découverte sur le site de la Roche de Solutrée (Bourgogne) et la culture acheuléenne à Saint-Acheul (Normandie). Ces lieux sont appelés "sites éponymes". 1176655149733000187515514973300011766553448050001176655452374000 La datation On connaît actuellement en Paléoanthropologie de gros problèmes liés au choix d’une datation précise, car les différents systèmes de datation présentent une imprécision d'autant plus grande que l'on remontent en des temps de plus en plus anciens. Les dates proposées sont toujours des temps estimés, qui font référence à des datations relatives (fait antérieur à un autre), majoritairement utilisées dans l’étude du Paléolithique, avec la stratigraphie. Mais l’étude du Néolithique nécessite des références de datation plus précise, en raison des échelle de temps différentes et bien plus rapprochées, les chercheurs font alors appel aux systèmes de datation absolue, qui donnent des données précises. ? Datation relative : La stratigraphie : c'est la superposition des couches géologiques : les plus superficielles sont les plus récentes, chaque couche a une nature et une couleur particulière. Les objets sont datés les uns par rapport aux autres (par la position de la trouvaille ou par association à d’autres objets semblables trouvés sur d'autres sites (par référence) : c'est le cross dating. ? Datation absolue : Il existes de nombreuses méthodes mises au point principalement par des chimistes et physiciens : un corps physique se dégrade pour se transformer en une autre. Méthodes : L’archéomagnétisme : le magnétisme terrestre évolue. Au moment de la cuisson d'une poterie, les particules de métal présentes dans l’argile se fixent selon le pôle de l’époque. Cette méthode n'est cependant pas très précise. La thermoluminescence La dendrochronologie : les arbres croissent avec un cerne par an mais en fait il y en a deux par an avec une alternance de cernes foncés et claires. L’épaisseur des cernes est importante car les largeurs sont variables en fonction de l’année précise où elle se forme. La largeur varie selon le climat. Un arbre donné va avoir une fiche signalétique par le climat et son implantation de son vivant. On sait caractériser une année précise jusqu’à -7000 ans en Europe, on sait quand le bois a été coupé et quand il a utilisé dans une architecture. La datation au carbone 14 : le carbone le plus répandu est le carbone 12. Il y a du carbone dans tous les organismes vivants, donc dans le corps humain. 18% de la masse est du carbone et dans ce carbone, 98,9 % est du carbone 12. Le carbone 14 perd la moitié de sa masse tous les 5730 ans. Il y a une marge d’incertitude. On a fixé le présent universel en 1950, c’est un peu vieux. Tout ça est basé sur l’idée que les années radiocarbones sont des années réelles (ou solaires, calendaires) mais c’est faux parce que la radioactivité terrestre n’a pas été constante durant l’histoire à cause du rayonnement solaire, des éruptions volcaniques et des essais nucléaires (bombes atomiques). Il y a des variations entre le temps radiocarbone et le temps réel. On s’en est sorti en retournant à la dendrochronologie. On a daté les cernes par carbone 14 et on a remis en place la courbe du temps radiocarbone. Il y a aussi des micros variations donc on a des incertitudes pour certaines périodes. 11766553237230001176655446532000 Repères chronologiques : Miocène : de - 23 à 5,3 Ma Miocène supérieur : de 7,2 à 5,3 Ma Pliocène : de - 5,3 à 1,8 Ma Pléistocène : de -1,8 millions d'années à environ 11 800 BP Pléistocène supérieur : de 126 000 à 11 700 Paléolithique : de -2,5 Ma à 11 800 BP Paléolithique archaïque : de -2.6Ma à 1.6Ma Paléolithique inférieur : de 1.6Ma à - 200 000ans Paléolithique moyen : - 200 000 à - 35 000 ans Paléolithique supérieur : de - 35 000 à 11500 BP Épipaléolithique : de Holocène : de 11 500BP à nos jours Mésolithique : de Néolithique : de Néolithique ancien de Néolithique moyen de Néolithique final de Les glaciations : Würm, Riss, Mindel, Gunz. culture de l'Epipaléolithique : Azilien, Valorguien, Montadien 7 millions d’années et 1,7 1,7 million d’années et 500 000 500 000 et 40 000 ans environ : Le Paléolithique Les étapes du paléolithique ? Le Paléolithique archaïque (-7 Ma à - 1.5Ma) Cette époque est celle de l’émergence du genre humain, après les australopithèques. Les populations étudiées sont toutes en Afrique. Cette période est la plus médiatisée. Les premières espèces du genre homo à apparaître sont celles des Homo habilis et des Homo Rudolfensis, qui fabriquèrent les premiers outils (notamment avec la culture des « galets aménagés » ou Pebble culture) ? Le Paléolithique inférieur (-1.5 m à -250 000) C’est dans cette période que l’humanité va sortir d’Afrique et peupler tout l’ancien monde (Europe et Asie) dans de grandes migrations. Les espèces qui prédominent alors sont les Homo ergaster et les Homo erectus. C’est aussi la période de la domestication du feu. La culture principale est l'acheuléen. ? Le Paléolithique moyen (-250 000 à -35 000) C'est la période d’Homo neanderthalensis et de l’apparition des premières sépultures et rites funéraires. ? Le Paléolithique supérieur (-35 000 à -11 500) C’est l’arrivée de l’Homme de Cro-Magnon en Europe, migrant du Moyen-Orient. Cette période sera suivie de l'épipaléolithique, ou mésolithique vers - 11 500 BP. La culture principale est le moustérien. Les cultures principales sont le chatelperronien (38000/32000 BP). l'aurignacien (premiers artistes) (40000/27000 BP), le Périgordien ou Gravettien (27000/22000 BP), le solutréen (maîtres de la pierre taillée) (20000/16000 BP) et le magdalénien (Apogée de l'art pariétal et mobilier) (17000/11000 BP) 1176655195961000117665535610800011766554810760001176655571119000 Partie 1 : Le paléolithique archaïque et les origines de l'humanité Introduction Les recherches sur l'origine de l'Homme sont récentes et l'origine animale de l'Homme est envisagée seulement depuis la seconde moitié de XIXème avec la théorie de Charles Darwin sur L’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle (18) et la naissance de l'évolutionnisme biologique, mais il ne parle pas de l'Homme. Avec La filiation de l'Homme (1871), il évoque pour la première fois la possibilité que l’être humain ait été l’objet d’une sélection naturelle, comme les autres espèces animales et végétales. Ce livre a beaucoup choqué à l'époque : les origines de l’homme avaient été expliquées jusqu’alors par des mythes ou des hypothèses religieuses comme le fixisme de la Bible : les espèces seraient les mêmes depuis la création divine. On constate pourtant qu’avant Darwin, en 1758, un naturaliste et créationniste suédois, Karl Von Linné, avait entreprit le projet monumental de faire une classification manuscrite du monde vivant. Dans la dixième édition de Systema naturae l'homme apparaît dans le même ordre que d'autres espèces anatomiquement proches : l'ordre des primates avec les singes anthropoïdes tels que le gibon (Asie), l’orang-outan (Asie), le gorille, le chimpanzé et le chimpanzé bonobo. Primate est par son suffixe associé à premier ou encore primitif. Ainsi l’homme et le singe sont placés au premier rang de la création divine. L’ordre que Linné défini pour classer les primates s’organise autours de plusieurs grandes familles, elles même réunies dans la superfamille des Hominoïdes (qui présentent des caractères anatomiques similaires) : - Les Hominidés (Homme, chimpanzé, gorille), - Les Pongidés (Orang-outan), Asie - Les Hylobatidés (Gibbons, siamang) 18669004318000 Tableau représentatif des grandes familles issues de la superfamille des Hominoïdes. Les familles représentées dans ce schéma sont celles ayant encore actuellement des représentants vivants, d’autres nombreuses pourraient venir le compléter. Les chercheurs savent désormais que nous, les Hommes, avons beaucoup de points communs avec la grande famille des Paninés, où l’on retrouve entre autres des chimpanzés et des gorilles. On constate aussi que la famille des Homininés n’est aujourd’hui plus représentée que par l'Homme, ou l’Homo sapiens, alors qu’elle était autrefois une grande famille regroupant de nombreuses espèces différentes. Les Hommes, les chimpanzés, les orangs-outans ou encore les gorilles ont pour particularité d’avoir eu un ancêtre commun ; celui-ci fut découvert en Afrique de l’Est, d’après des restes datés de 18 millions d’années (période du Miocène), et baptisé Proconsul. 555625020929600072072522682200038315902443480006536690349504000684085534950400072072536703000030181553845560001949450507238000 L'Hominisation C'est l’ensemble des processus évolutifs qui ont conduit à l’émergence du genre Homo, au travers de l’acquisition progressive d'un ensemble de caractères, que les espèces intermédiaires n’ont pas toutes : ? la bipédie ? l’encéphalisation (développement du cerveau) ? le langage articulé ? le développement des techniques et des manifestations culturelles Ces caractères ne sont pourtant pas exclusifs, et l’on les trouve chez d’autres espèces, par exemple chez les chimpanzés où l’on a observé la maîtrise d’un certain type d’outils, preuve d’une activité culturelle indéniable. Il est important de penser que le développement biologique est inextricablement lié à l’évolution technique et culturelle, que leurs parcours sont réellement interdépendants. Les plus anciens Hominidés connus ont été trouvés en Afrique Orientale, région du monde baptisée « berceau de l’humanité » par l’Abbé Henri Breuil, chercheur qui porta un grand intérêt à l’art pariétal en France et en Espagne. C’est en Afrique du Sud qu’à été découvert le premier indice de la trace d’un individu considéré comme le chaînon manquant entre l’Homme et le singe, et ayant des caractères anthropoïdes : l’Australopithèque. Cette découverte de Raymond Dart (anthropologue Sud- africain) en 1924 est fondamentale dans l’approfondissement de la connaissance des origines de l’homme. Les fragments qui ont conduit à de telles déductions sont ceux d’un enfant (désormais appelé enfant de Taung), et plus précisément son crâne et un moulage endocrânien. Dart a alors pu établir, d’après la forme de son crâne, ses dents et de l’estimation de la taille de son cerveau, que cet être se trouvait au seuil de la famille humaine. Il le baptise australopithecus africanus (singe du sud de l'Afrique) Pourtant, cette découverte fut très controversée dans le monde scientifique. Il fallu attendre 1957 pour que l’idée soit reconnue et admise, et par conséquent que le statut de l’australopithèque soit accepté. En 1924, il était encore difficile de pouvoir dater les restes retrouvés par Dart. Lui les estimait à environ 1 million d’années, on le date maintenant de 2.5 Ma. Les australopithèque ont vécu entre -4 et -1 million d’années. Les Hominidés anciens Ils représentent les origines du genre Homo. Depuis le début du XXIème siècle, l’ensemble des connaissances sur ces espèces ont beaucoup évoluées, notamment grâce à de grandes découvertes en 2001-2002. On connaît actuellement quatre grands genres archaïques, mais les derniers fossiles trouvés sont toujours en cours d'étude : ? Orrorin (-6 Ma) au Kenya ? Sahelanthropus (-6 -7 Ma) au Tchad ? Ardipithécus en Éthiopie ? Kenyanthropus (-6 à -3.5 Ma) au Kenya On recherche actuellement celui qui serait à l’origine de notre lignée dans ces quatre genres, mais ils restent très peu connus. D'énormes moyens sont mis à la disposition des chercheurs dans cette quête des origines de l'Homme. 7207258763000027546303774440004364355447548000720725727964000 Les Australopithèques Ils se regroupent en deux genres : ? Australopithécus (genre gracile et omnivore), qui regroupe cinq espèces ? Paranthropus (genre robuste et végétarien) , qui regroupe trois espèces Certains de ces spécimens ont été trouvés an Afrique de l’Est, d’autres en Afrique du Sud ou Australe. Un seul a été trouvé au Tchad. Les Australopithèques ont vécu entre -4 et -1 millions d’années, selon les espèces, robustes ou graciles. Les restes retrouvés sont très anciens et donc très fragmentaires, d’où une grande difficulté dans les analyses pour établir une phylogénie, une généalogie de ces hommes, et pour connaître les limites de chaque espèce. On sait que les Australopithèques ont cohabité au cours de l’histoire avec d'autres espèces : la lignée humaine n’a pas été linéaire, on parle d'évolution buissonnante. Le paranthropus a une anatomie qui témoigne de son régime végétarien (face large, crête). L'Australopithécus « Lucy » a été découverte dans la dépression d’Afar en Ethiopie en 1974, elle fait partie de l’espèce Afarensis. Ce sont les restes les mieux conservés (52 os). L’individu est caractérisé par : ? Une petite taille (120-150cm) ? Un poids assez faible (30 à 32 kg pour les femelles). ? Une faible capacité crânienne (moins de 600 cm³), ? Une face assez massive et surtout prognathe (mâchoire vers l’avant). ? Un trou occipital (où s’insère la colonne vertébrale) avancé: ? Un bassin plus proche de celui de l’homme que de celui du chimpanzé Le trou occipital est beaucoup plus en avant chez l’homme actuel que chez les singes et les australopithèques. Il conditionne la station debout et donc la bipédie. Pour la bipédie, il faut étudier la morphologie du bassin et du fémur. Le bassin de « Lucy » est différent de celui des singes, il est plus large, moins haut et permet au corps de se redresser. Il est plus proche de l’homme moderne. Lucy et les australopithèques étaient bipèdes mais avaient aussi gardé une adaptation des membres antérieurs pour grimper aux arbres. Cette adaptation qui était vitale car ils étaient plus chassés que chasseurs. Les australopithécus sont des charognards. Des traces d’hominidés qui témoignent de la bipédie ont été retrouvées sur le site de Laetoli (Tanzanie). Ces pistes ont été recouvertes par des cendres volcaniques. Presque toutes les découvertes de la paléoanthropologie se situent dans la corne de l’Afrique. La théorie du grand rift Les chercheurs se questionnent actuellement sur la nature du processus d’hominisation qu'ont connu ces espèces, ainsi que sur l’évolution de leurs statuts de primates. En effet, comment passer du Proconsul, à l’Australopithèque puis à l’Homme. Peu d’hypothèses ont encore été formulées. Yves Coppens dans Le Singe, l' Afrique et l' Homme (1983), émet l'hypothèse que la vallée du rift a joué un rôle dans le processus d' hominisation. Le rift est constitué de deux branches : le rift occidental (ouest) et le rift Gregory (est), dans 7207251051560001176655159004000117665517881600072072537274500011715759179560002444115917956000 la région des grands lacs. Ce Rift part du Mozambique, passe par l’Ouganda, la Mer Morte pour atteindre le Sud du Liban. Ce bassin gigantesque continu de se déplacer. Les grands lacs qui le longent vont finir par se rejoindre, jusqu’à ce que la corne africaine se sépare du continent. C’est dans les régions de l'est du rift qu’en 1983, on fait la majeure partie des découvertes de restes d’Australopithèques. Il estimait que ce processus était lié à l’évolution des paléo-environnements. C’est l’effondrement de la vallée du Rift qui aurait perturbé le régime des précipitations, entraînant à l’ouest du rift, le maintien d’une région forestière très humide (habitat des chimpanzés et des gorilles) et à l’est, un environnement de plus en plus sec et déboisé. L’hypothèse de Coppens est que si l’on ne trouve pas d’hominidés anciens à l’ouest de ce rift, c'est que les chimpanzés et les gorilles seraient les descendants d’espèces vivant dans ces régions, et que l’Homme descendrait d’espèces ayant vécu à l’est, isolées par l'effondrement, dans des paysages plus ouverts et plus arides. Le Rift serait une barrière écologique. Depuis longtemps, les paléontologues pensent que l’évolution est liée à l’environnement . Un argument contredit cette proposition : la découverte en 2002 au Tchad d’un hominidé daté de 6 à 7 millions d’années : le Sahelanthropus tchadensis. On se demande s’il est dans la lignée humaine. Les avis sont partagés : le découvreur, Michel Brunet, pense que oui mais cette découverte entraîne des controverses puisque certains pensent qu’il est dans la lignée du gorille. L'émergence du genre « homo » Les premier Homo vont apparaitre entre -3 et -5 million d’années en Afrique de l’Est. En biologie, tous les genres regroupent un certain nombre d’espèces, ayant toutes selon les recherches actuelles, un ancêtre commun. Le genre Homo ne compte aujourd’hui plus qu’une seule espèce, alors qu’il en regroupait de nombreuses auparavant, qui se sont toutes éteintes au fil du temps. Le processus de l'émergence de plusieurs espèces à partir d'une seule s'appelle la spéciation. « En biologie, la spéciation est le processus évolutif par lequel de nouvelles espèces vivantes apparaissent. Une espèce n'apparaît pas instantanément par une mutation conduisant à l'apparition d'un individu d'un type nouveau. Les espèces s'individualisent à partir de populations appartenant à une espèce d'origine (sauf pour le cas de certains végétaux, voir plus bas). Il s'agit donc de l'évolution de populations interfécondes - composant une même espèce, par définition - en population non-interfécondes, c'est à dire isolées sur le plan reproducteur. Elle prennent ainsi le statut d'espèces biologiques vraies. La spéciation résulte de la sélection naturelle et/ou de la dérive génétique, qui sont les deux moteurs de l'évolution. Le concept de spéciation a été essentiellement développé par Ernst Mayr. » Wikipédia « Homo » est définit en 1758 par Karl von Linné, (« Dieu a créé, Linné a organisé. » Buffon). La définition la plus complète est basée sur l’idée que le genre humain est définit sur des caractéristiques de taille (proportions corporelles), de locomotion (bipédie), du niveau d’encéphalisation (+ de 600 cm³), et du modèle de croissance et de développement (en fonction de l’âge). 40335204030980003410585776414500720725794004000 Le paléolithique archaïque Le paléolithique archaïque débute à -2,5 millions d’années en Afrique orientale (Éthiopie, Tanzanie) où ont été découverts les plus anciens outils attribués à l’Homme (2,6 millions d’années) Homo habilis et Homo rudolfensis Les premiers hommes connus sont exclusivement Africain, et se différencient en deux espèces, Homo habilis et Homo rudolfensis. Le premier squelette de d'homo habilis a été découvert en 1964 dans les gorges d'Olduvai en Tanzanie par Louis Leakey. Il est daté de -2.5 à -1.5 million d’années. Sa taille est supérieure à celle de l’australopithèque, sa bipédie plus évoluée, sa capacité crânienne plus grande (680 cm³), même si il est toujours prognathe et omnivore. D’autres restes ont été trouvé dans d’autres sites de l’Afrique de l’est et d'Afrique australe. L’Homo rudolfensis est trouvé en 1978 au bord du lac Rudolf (appelé Turkana depuis la décolonisation) au Kenya, par le chercheur russe Alexialev. Il passe alors inaperçu dans le monde scientifique occidental (en raison de la Guerre froide). Cette deuxième espèce n'apparaît que tardivement dans les manuels préhistoriques (il y a environ 10 ans) mais est finalement reconnue par la communauté scientifique. Sur le site de Laétolie (M. Leakey), on trouve des traces simultanées d’australopithèques et d’Homo habilis, conservées dans une couche cendreuse. Ces découvertes permettent de comprendre et d’expliquer l’acquisition de la bipédie. Par ailleurs, le crâne de l’Homo habilis présente une réduction du prognathisme ainsi qu’un bourrelet sus-orbitaire plus réduit. Dans de nombreux gisements, la découverte de ces Hommes a été associée à la découverte d’une industrie lithique (pierres taillées), d'où le terme « habilis ». Le plus ancien atelier de taille a été trouvé lui aussi dans les gorges d'Olduvai, mais à l’ouest du lac Turkana (au nord du Kenya), et est daté de -2.3 million d’années. On parle donc de l'Oldowayen. Ces outils étaient rudimentaires, c’était des galets taillés dans lesquels on a pratiqué des enlèvements d’éclats. Le site d’Olduvai est un site éponyme : il a donné son nom a une industrie et à une culture : la culture oldowayenne : c’est la plus ancienne culture humaine. Rappel : Tout objet fabriqué par l’Homme (mais aussi les déchets provenant de cette fabrication) est appelé industrie. Ces premiers Hommes (Homo habilis et Homo rudolfensis) et ces industries font le paléolithique archaïque. Les « galets aménagés » sont travaillés avec différentes sortes de pierres, et on les différencie en deux termes : ? Les choppers : Les galets aménagés seulement sur une face. ? Les chopping-tool : Les galets aménagés sur deux voire plusieurs faces. Ces galets présentent un tranchant qui sera leur partie utile. Ils sont spécifiques à l’Homo habilis, qui travail la pierre avec violence et encore peu de précision, mais avec une certaine habileté. Ils avaient compris comment débiter des objets à partir d’un bloc. 7207251835150001574165288671000380682539382700023431504814570005909945656653500720725761809500 Homo habilis et rudolfensis ont élaborés des habitats proche de points d’eau (rivières ou lacs), et étaient également dépendants des matières premières pour leurs outils (donc près des plages pour les galets). Dans l’étude de sites au Kenya, en Tanzanie et en Éthiopie, on a retrouvé de nombreuses traces d’habitats de l’Homo habilis. Les chercheurs ont aussi trouvé un grand site de dépeçage, où une bête entière a été découverte accompagnée d’outils spécifiques à ce travail, signifiant la présence d’un habitat d’une humanité carnivore. En Afrique orientale, on a retrouvé des sites de boucheries (de dépeçage) où les premiers Hommes ont pu dépecer de très gros animaux. Ils ont pu venir y prendre de la nourriture, des restes de carnés, (surtout d'éléphants et d'hippopotames, beaucoup trop gros pour les ramener à l’habitat). Ces restes sont associés à des objets en pierre taillée qui ont servi à ce travail. Ces premiers hommes n’étaient pas des chasseurs (seules des bêtes très affaiblies pouvaient être chassés), mais des charognards et devaient se disputer les restes avec d’autres animaux. Beaucoup d’interrogations se posent sur les plus anciens objets taillés, car on a retrouvé que des « galets aménagés », mais de probables outils en bois ou en os, n'ont pas pu traverser les temps en raison de leur mauvaise conservation. La pierre est le seul outil incontestable, fait dans un galet de roche dure, volontairement cassé pour obtenir un « tranchant ». Les origines et l’évolution de l’Homme posent la question des premiers outils, considérés comme la première manifestation culturelle et sociale. Une question se pose au niveau de l’industrie lithique, l’Homme est-il le seul à pouvoir fabriquer des outils ? On a longtemps cru que c'était le cas mai des études portant sur les chimpanzés ont montré leur habilité à fabriquer et à se servir d’outils en matières végétales, voire à tailler des pierres. Ces deux espèces, Homo habilis et rudolfensis ont vécu en Afrique orientale et australe, avant de laisser leur place petit à petit à d’autres espèces humaines plus évoluées, avec de plus grandes aptitudes. Film sur les techniques de la taille de la pierre : On retrouve dans l’histoire de la pierre taillée, quatre grandes phases liées du déroulement du Paléolithique : ? Le paléolithique Archaïque : Galets aménagés ? Le Paléolithique Inférieur : (Homo erectus et Homo ergaster) : Bifaces (très façonnés, grande dextérité, première apparition d’une symétrie dans l’objet). Un bloc fait un outil : gaspillage. ? Le Paléolithique Moyen : Débitage Levallois : débitage d’éclats, un bloc fait un ensemble d’éclats, qui sont retouchés et transformés pour former des outils ? Le Paléolithique Supérieur : (Homo sapiens, ou Cro-Magnon) : Débitage de lames (l’homme diversifie beaucoup son outillage et son armement). Travail de l’os et du bois avec des gravures, des sculptures, des parures : l’Homme devient artiste. 720725648398500 Partie 2 : Le Paléolithique inférieur Homo erectus et Homo ergaster Ces deux espèces sont le résultat d’évolutions des Homo habilis et rudolfensis, Ce sont aussi les premières espèces à sortir du continent africain et à peupler toute l’Asie. Cette migration débute probablement il y a environ 2 millions d’années car les premières traces d’hommes retrouvés hors Afrique sont datés en moyenne de -1.7 million d’années. Pendant longtemps, on a cru qu'Homo erectus (qui se tient debout) était la seule espèce du Paléolithique inférieur. Mais aujourd’hui on admet qu’une autre espèce a surement cohabité : L'Homo ergaster, dont une mâchoire a été découverte en 1975 par Groves et Mazák près du lac Turkana (alors passée inaperçue), suivie de la découverte en 1984 d’un squelette presque complet, sur le site de Nariokotome, au Kenya. Ce squelette possède un surnom : « Turkana boy » Actuellement, il existe une controverse sur les statuts d'Homo erectus et d'Homo ergaster, car on se demande si l’erectus a peuplé ou tout l’Ancien monde ou seulement l’Eurasie, Ce point de vue a été assez largement adopté et les fossiles africains autrefois attribués à Homo erectus sont souvent présentés aujourd'hui comme relevant d'Homo ergaster. Concrètement, Homo erectus serait eurasiatique et Homo ergaster africain et certains scientifiques pensent qu’il serait une forme transitoire entre homo habilis et homo erectus. Ces espèces sont des hommes avec des morphologies plus évoluées que les espèces antérieures: une capacité crânienne de 900 cm³ (600 cm³ pour homo habilis), une taille allant de 1m50 à 1m60 Le premier erectus est découvert à Java, en 1890 par le médecin hollandais Eugène Dubois. Il s’agit 'un des premiers hommes fossiles à avoir été découvert. À l'époque, certains pensaient que c'était dans les zones intertropicales que se situait l'origine de l'humanité et Java était une colonie hollandaise. Dubois, très intéressé par la théorie de l'évolution de Darwin, était parti à la recherche du chaînon manquant. Après quelques années de recherche il trouve à Trinil (à l'est de l'île) des restes dentaires et de fémur, dont il déduit la bipédie (comme on l'a vu, ce n'est pas la première espèce bipède, mais on ne le savait pas encore à l'époque). Il nomme cette espèce Pithecanthropus erectus. Aujourd’hui, on le classe dans l'espèce des homo erectus. La capacité crânienne de cet homme a beaucoup augmenter : 900 cm2. La boîte crânienne a des parois encore épaisses, il a des dents plus robustes que les nôtres, il mesure environ 1m50 - 1m60. On a trouvé des restes sur tout le continent Africain, en Europe, et en Asie. La culture Acheuléenne Homo erectus est un artisan à l’outillage élaboré, travaillant des blocs et des éclats. Sur les blocs, il créer des bifaces et des hachereaux, c’est la culture Acheuléenne. Ce terme dérive du site de Saint-Acheul, dans la vallée de la Somme, vers Amiens où, en 1872, Gabriel de Mortillet a, pour la première foi, découvert de nombreux bifaces et galets aménagés. 496570033197800056464203319780005821045612394000720725682434500720725936053500 La culture acheuléenne apparaît en Afrique dans le site d'Olduvai en Tanzanie (- 1.7 millions d'années), et a duré jusque vers -200 000 ans. On retrouve cette industrie non seulement en France, mais aussi en Afrique et en Asie, c’est la culture des bifaces. Le débitage et le façonnage sont extrait grâce à un percuteur dur. Le percuteur tendre apparaît au cours de l’acheuléen, et améliore la finesse dans la fabrication et la retouche des objets. Jacques Boucher de Perthes était un douanier et un amateur d’antiquités, il avait un cabinet de curiosité. Il a été le premier à ramasser des bifaces. Le biface est façonné (et pas seulement débité) pour obtenir une forme en amande, et présente souvent une symétrie. Les bifaces sont souvent en silex, mais on peut aussi en trouver plus rarement en os d’éléphants, matière beaucoup plus difficile à tailler. Le hachereau a un tranchant transversal limité par deux bords retouchés Ce débitage qui apparaît durant l'acheuléen porte le nom de débitage d’éclat Levallois : à partir d' un nucléus, on débite un ensemble d'éclats dont la forme est prédéterminée, On observe une pré-taille, ce qui implique une pré-détermination intellectuelle et donc une réflexion préalable. C’est une évolution dans la technique de l’outillage (rapide, économique, travail en série, rendement). La quantité de roche utile dans un bloc augmente considérablement. Cette technique va plus tard être développée par l’homme de néandertal. Les découvertes de restes d’acheuléen s’arrêtent à la ligne de Movius (vers les chaînes himalayennes et caucasiennes). En Chine, sur le site de Zhoukoudian à côté de Pékin, on a retrouvé dans les années 1920 et 1930, des restes d’Homo erectus. « L’homme de Pékin » a été trouvé dans les bocaux des pharmacies de Pékin (qu’ils appelaient os de dragons). Ces industries du Paléolithique inférieur ont été étudiées par François Bordes en France dans Typologie du paléolithique ancien et moyen. La plupart des spécialistes de cette période utilisent cette typologie (art de créer des types d’outils pour pouvoir les analyser). La domestication du feu En dehors der nouvelles techniques de débitage, la découverte la plus importante du paléolithique inférieure est la maitrise du feu (domestication et reproduction), preuve d’évolution technologique et sociale. Les plus anciennes traces de feu se divisent en deux types : - celles trouvées dans des habitats, mais probablement d'origine accidentelle : date très reculée (-1.6 millions d'années) et datation très aléatoire, - le premier site où les chercheurs sont sûrs d’une intentionnalité, datés d'environ -500 000 ans. On y retrouve la structure du foyer (pierres posées en cercle, avec des cendres au milieu). Avec l’acquisition du feu, la vie des Hommes de l’époque est transformée : ? chauffage (principalement pour les régions septentrionales) ? éclairage (prolongement des activités diurnes) ? protection face aux prédateurs ? vie sociale plus intense (discutions, regroupements et échanges…) ? transformation de la matière première : chauffer le silex pour pouvoir mieux le tailler et faire des objets plus élaborés, et beaucoup plus tard, la céramique, le métal…) 720725192786000437959531546800050780955257800001073150543306000 L’impact de cette découverte du feu est considérable sur l’évolution de l’humanité. La recherche scientifique faisait beaucoup de théorisation mais se base maintenant sur des expérimentations (voir reportage) Voir le roman de Roy Lewis , Pourquoi j’ai mangé mon père Le cheminement d'Homo ergaster et d'Homo erectus Le plus vieux peuplement de l’Eurasie connu se trouve dans le Caucase, en Géorgie, sur le site de Dmanissi, estimé à -1.7 million d’années. On y a découvert des restes humains ainsi que des objets en pierre taillés et une faune très riche. Au début, ces restes humains étaient considérés comme ceux d'Homo erectus mais actuellement on estime qu’ils diffère d’Homo erectus et d’Homo ergaster. Les chercheurs ont décidé de lui donné le nom d’Homo georgicus. C’est le site le plus ancien (1,8 millions d’années), il se trouve à la pointe est de l’Europe. Petit à petit, l’ensemble de l’Europe va être peuplé par différents hommes fossiles, comme l'ont montrées les récentes découvertes. La mer rouge qui est une voie de passage, dites de « carrefours bio-géographiques » entre l’Afrique au sud, l’Asie à l’est et l’Europe à l’ouest. On y trouve des espèces présentes en Asie et d’autres présentes en Europe, Sur le site de Oubeidiyeh, dans le rift proche-oriental, on a trouvé un important outillage acheuléen ainsi que des restes d'animaux datés de 1.4 millions d'années. Les premiers peuplements de l'Europe Ce n'est que beaucoup plus récemment que les premiers peuplements d'Europe occidentale ont été découvert : ? Le crâne de Ceprano (daté de 800 000 ans), découvert au sud de Rome ? L'Homo antecessor : définit suite à des découvertes à Atapuerca dans la région de Burgos (Espagne) en 1994 : 86 fragments humains que l’on attribut à six individus dont un enfant. Cette espèce aurait vécu il y a 780 000 ans. Sur ce site, on a trouvé les plus anciens restes humains de l’Europe occidentale. ? L’Homo heidelbergensis découvert à Heidelberg en Allemagne en 1907 avec la « mâchoire de Mauer », est daté d’environ -700 000 ans. On a défini cet Homme comme l’ancêtre de Néhendertal. Cependant, les restes d’outillages paraissent plus anciens que les groupes humains, et cette question est est toujours en débat. Par exemple, en Andalousie, dans le sud de l’Espagne, l’industrie est datée à -1.3 millions d’années, en France, on trouve à Chilhac (Auvergne) des galets aménagés datant de 1.8 millions d'années. 177546015773400024568151577340002534285157734000 Quelques sites célèbres La grotte Caune de l’Arago, à Tautavel (Pyrénées orientales) Elle est fouillée depuis 1964 par Henry de Lumley, qui y a découvert 50 restes des plus anciens humains trouvés en France, et ce sur 20 niveaux d’habitats. Ces restes correspondent à trois adultes et quatre enfants, datés de -450 000 ans environ, ainsi que des restes d’une faune abondante très bien conservée, ce qui a permit d’effectuer une grande étude sur la chasse et l’environnement des Hommes de l’époque. L'Homme de Tautavel présente une capacité crânienne de 1100 cm³, et est donc considéré comme un Homo erectus évolué, appelé Homo tautavelensis ou anténéandertalien. Ces hommes sont associés à un outillage important, notamment avec des éclats sur quartz, mais aucun bifaces. Leur industrie spécifique est appelée Tayacienne, d’après la ville des Eziers de Tayac (Dordogne), qui constitue un peu la capitale de la Préhistoire en Europe occidentale. Cette grotte a été habitée au niveau du porche, et non dans ses profondeurs. Le site de Terra Amatra, à Nice (Alpes Maritimes) Ce site est daté de -380 000 ans. Il est situé actuellement 26m au dessus du niveau de la mer Méditerranée, et était sur la plage à l’époque. (Il y a donc eu refroidissement et baisse du niveau de l'eau) On y a découvert les traces d’une hutte en branchage (L=10 m, l=5m, plan retrouvé grâce à des trous de poteaux et à des blocs de pierres). On observe autours de cet abris des aires de tailles et de boucherie. On trouve aussi les traces d'un foyer, le plus vieux connu en Europe occidentale. La Grotte du Lazaret, à Nice Ce site est daté de - 180 000 ans. On y a trouvé les restes d’une cabane adossée à la paroi, à l’entrée de la grotte. Ce site se situe 20 m au dessus du niveau actuel de la mer mais était lui aussi une paléo-plage. Les chercheurs ont imaginé les parois de cette cabanes faites de peaux et de branchages. On dénote une plus grande organisation de l’habitat puisqu'à partir du plan des objets trouvés au moment de la fouille, on peut voir un mur avec des espaces de circulation, des emplacements de litière et de repos, faits d’algues marines (on a retrouvé des coquillages microscopiques). Site de la Sierra de l'Atapuerca, au nord de l’Espagne C’est le plus important chantier fouillé actuellement en Europe occidentale, grâce à d’énormes moyens. Ce site est daté entre -700 000 et -140 000 ans, et a permis la découverte d’échantillons fossiles d’humains les plus nombreux pour cette période. Ce site représente en effet plus de 70% des restes post-crâniens découverts pour la période du Pléistocène moyen dans le monde. Pour la première fois, on y a découvert des échantillons importants d’une population homogène (datés de 200 000 à 300 000 ans, 26 individus d'une même population biologique), ce qui permet d’évaluer les dimorphismes sexuels au sein d'une même population d'âges différents. Les chercheurs se demandent la raison de ces 750 restes humains. Serait-ce la conséquence d’une catastrophe naturelle ? Ils représentent en tout cas le meilleur ensemble jamais trouvé pour l’étude et la connaissance d’une population européenne Anté-néandertalienne, Ce site est appelé la Sima de los huesos. (La grotte des os) Le paléolithique inférieur est une période immense avec un foisonnement d’espèces en Afrique, en Europe et en Asie. Il nous manque encore de nombreux éléments. Le paléolithique inférieur se termine vers -200 000 ans mais la rupture n’est pas nette. 720725876300007207251226820003282950140208000720725350520000720725490728000720725648398500 Partie 3 : Le Paléolithique moyen Les Néandertaliens Une long cheminement pour la reconnaissance Il y a quelques années, on a découvert à Gibraltar un reste de néandertalien qui repousse leur date de disparition de - 35 000 à - 24 000 ans. Les premières découvertes ont eu lieu en 1830 en Belgique, près de Liège et en 1848 à Gibraltar, ce qui en fait le premier homme fossile découvert au monde. Les Néandertaliens étaient alors méconnus, et ces squelettes sont laissés pour compte, sans être étudiés. Il faut attendre 1856 et la découverte par hasard (grâce à l’ouverture à l'explosif d’une grotte bouchée par des sédiments) d'ossements dans la vallée de Neander (près de Düsseldorf en Allemagne) pour initier la reconnaissance de l'homo neanderthalensis. À cette date, on ne connaissait encore aucun homme fossile, certains ont pensé à un ours. D'autres à un homme actuel malade, rachitique, avec des anomalies. Il faut donc attendre que le débat sur l' évolutionnisme, initié par Darwin en 1859, se diffuse, pour que le britannique King ose dire en 1864 que c’est bien un homme fossile, et qu’il le définisse comme homo neanderthalensis. Pendant longtemps, cette espèce a été considérée comme vraiment différente de l’Homo sapiens. Mais petit à petit les caractères anatomiques divergents ont été revus à la baisse au fur et à mesure des découvertes, pour aboutir à l’apparition, au cours du XXème siècle, de la formule Homo sapiens neanderthalensis (statut de sous-espèce). Aujourd’hui, les chercheurs sont convaincus que c’est bien une espèce à part entière, avec des confirmations par comparaisons ADN. Le terme Homo sapiens neanderthalensis est donc à bannir au profit de celui d'Homo neanderthalensis. Morphologie L'homme de néandertal descend d'homo erectus. En 1908, on en découvre un squelette complet dans la grotte de la chapelle aux saints en Corrèze. La première description anatomique complète a été effectuée par Marcelin Boule qui a légèrement exagéré les caractères simiesques du squelette. Il s'est basé sur le spécimen de la chapelle aux Saints. Les caractères morphologiques d'homo neanderthalensis sont les suivants : ? Homme trapue, grand, costaud, 1,65m possédant une bonne charpente osseuse ? assertion musculaire marquant une certaine robustesse ? capacité crânienne comprise entre 1300 et 1700 cm3 ? bourrelets sus-orbitaires un peu atténué ? forme allongé du crâne avec la présence d'un chignon occipital ? mâchoire plus développée que celle de sapiens avec mandibule puissante ? absence de menton, et un espace rétro-mollaire qui n’existe pas chez sapiens. ? colonne vertébrale courbée ? proportions anatomiques différentes des nôtres en général ? proéminence de l'os nasal 7207251742440007207256123940002486660664972000 On a découvert dans la grotte Israélienne de Kébara un os hyoïde (petit os en fer à cheval, situé au dessus du larynx), qui atteste que morphologiquement, les Néandertaliens avaient les même possibilités anatomiques que Sapiens pour s’exprimer. Cet os se trouve à la base de la langue dans le larynx, et sa conservation est très rare. Les comportements funéraires En 1908, dans la grotte de la Chapelle aux saints, on a retrouvé des sépultures d'adultes et d'enfants. C'est avec Néandertal que l'on voit apparaître les premières traces d'inhumation volontaire en Europe, mais aussi les premiers rites funéraires (au Proche-Orient les plus vieilles sont celles d’Hommes de Cro-magnon). Ces actions culturelles dénotent d’un changement radical dans le rapport à l’idée de la mort, mais aussi à l’idée d’une vie après celle-ci. Certains datent l' origine des premières croyances à cette époque. Beaucoup de ces sépultures néandertaliennes montrent un comportement rituel, avec le dépôt volontaire d’ocres, de fragments de coquillages, de fleurs, de restes de boucheries… sur et dans les sépultures. Le site le plus célèbre est celui de Shanidar en Irak où des études pluridisciplinaires ont révélé des dépôts de végétaux notamment grâce à la contribution de la palynologue'Arlette Leroi-Gourand. L’étude des pollens a aussi permis de connaître la saison de l'enterrement. La découverte de Shanidar a permit la réhabilitation de l’Homme de Néandertal, qui était perçu comme une brute épaisse. Il a ensuite connu une récupération nationaliste, puis une reconnaissance dans le classement général des espèces. Mais il est notable que l'on a pas toujours retrouvé Néandertal en sépulture. Par exemple dans la grotte de l'Hortus (Hérault), on a retrouvé des traces de boucherie qui révèlerait un comportement cannibale. Des restes de Néandertaliens ont aussi été trouvés parmi des restes de repas. Les corps avaient été traités comme celui du gibier (Grotte de Soyons, en Ardèche) : les chercheurs ont démontrés que certains Néandertals était effectivement cannibales. L'industrie moustérienne L'Homme de Néandertal a vécu entre -200 000 et -24 000 ans (BP). C'est un chasseur qui avait une panoplie d’objets pour cette activité. Il possédait un outillage sur éclats, ainsi que la technique du débitage Levallois. La culture néandertalienne est aussi appelée Moustérienne, en référence au site du Moustier en Dordogne. Le moustérien est connu depuis la fin du XIXe siècle. Le premier à mettre de l’ordre dans cette très longue période moustérienne est François Bordes. Dans Essai de classification des industries "moustériennes il définit : ? Le moustérien de tradition acheuléenne: la présence d’outillage en éclats et de petits bifaces. Les éclats étaient retouchés et transformés en racloirs. ? Le moustérien de type Ferrassie : qui a utilisé le débitage Levallois. ? Le moustérien de type Quina : qui l'a peu utilisé. ? Le moustérien à denticulés : les objets présentent de petites encoches. Ces périodes définissent des faciès et des assemblages lithiques différents durant le moustérien. On peut trouver des grosses quantités de nucléus sur les sites néandertaliens. L’homme de néandertal est aussi le premier à ramasser des curiosités dans la nature. Il collectionne 720725175260000529907538557200072072563093600052241457536180006840855753618000720725771144000 de petits objets qui lui paraissaient bizarres. Néandertal et Cro-Magnon L' humanité a évolué différemment sur les différents continents. et à des vitesses variables. Dans l'isolat géographique qu'est l'Europe prise par les glaces, les homo erectus ont évolué en homo neanderthalensis, alors que dans le reste du monde, ils ont évolués en homo sapiens. Le cheminement de Néandertal On découvre de nombreux néandertaliens en Europe occidentale comme sur le site de La Ferrassi en Dordogne où on les découvre en sépulture pour la première fois. De nombreux autres spécimens vont être découvert peu à peu, notamment au Proche Orient, en Israël, (Mont Carmel), en Syrie, en Irak, au Tadjikistan, ou encore au Maroc. Les Néandertaliens ont occupés uniquement l’Europe et le Moyen-Orient. On trouve en Europe un grand nombre d’anté-néandertaliens, alors que l’on n’en trouve aucun au Proche Orient. De plus, les datations montrent que les néandertalien du Moyen-Orient, sont apparus aux alentours de -60 000 ans alors qu'en Europe, le plus vieux a 100 000 ans. Dans les années 80, des découvertes en Israël ont bouleversé l’image que les chercheurs avaient du néandertalien. En effet, il aurait existé là un Proto-Cro-Magnon, et ce bien avant les Hommes de Néandertal. On pense donc que l'origine d'homo neanderthalensis se trouve en Europe occidentale. Une partie aurait ensuite migré vers le Proche et le Moyen Orient, probablement en raison des conditions de vie difficiles dans les régions européennes (grands froids tout au long du pléistocène). où se trouvait déjà une population de proto Cro-Magnons. L'Homme de Néandertal est spécifique à l'Europe et à l'Asie du sud-ouest. Il n' est pas présent en Afrique et en Extrême Orient. Le crâne d’un enfant a été trouvé en Ouzbékistan, il a pendant longtemps été considéré comme celui retrouvé le plus loin à l’est, jusqu’en 2006. Les néandertaliens trouvés en Europe sont appelés Classiques, ceux du Proche Orient, Orientaux. On a longtemps daté la disparition de Néandertal vers -30 000 ans BP, mais des découvertes récentes, dans la grotte de Gorham à Gibraltar la pousse entre -28 et -24 000 ans BP. Il est maintenant avéré que Néandertal a cohabité pendant une longue période (plusieurs millénaires) avec Cro-Magnon, et plus étroitement que ce que l’on pensait. On parle ici deux espèces non de deux races. L’idée de deux espèces différentes se rattache à une notion biologique, où la reproduction et le métissage sont impossibles. Le cheminement des Proto-Cro-Magnons Les premiers Homo sapiens, de plus de 100 000 ans, ont été trouvés sur le continent africain. On essaye de voir par où ils sont sortis d’Afrique, pour petit à petit peupler toute la planète. Les plus vieux restes d’Homo sapiens en dehors d’Afrique ont été retrouvé au Proche-Orient qui est encore un carrefour et sont datés jusqu’à -90 000 ans BP sur les sites de Gafzeh (Israël) et de Kébara. Ces hommes modernes très archaïques sont appelés les Proto-Cro-Magnons. 7207252536190007207258495030005497195937133000720725954659000 Le Proto-Cro-Magnon est découvert en France dans en abri sous roche près d'Eziers-de- Tayac en 1868, lors de la construction d’une voie ferrée. On y trouve plusieurs individus aurignaciens. Définis en 1874, ces hommes sont très proche de nous, avec un grand volume cérébral, une grande taille et ils présentent un allongement des avant-bras par rapport aux bras et des mollets par rapport aux jambes. À cette époque le terme de Proto-Cro-Magnon désigne une population européenne. C'est en 1959 que Clark Howell emploie le terme de Proto-Cro-Magnon pour parler des hommes fossiles retrouvés au Proche-Orient et datés de - 90 000 ans, à Skhul et Qafzeh : ils sont différents mais contemporain de Néandertal. Sur le Mont Carmel (Israël) on a trouvé des néandertaliens et des hommes modernes. L’homme de Cro-magnon a fait le contraire de Néandertal : il est sorti d'Afrique et a peuplé l’Europe, d'est en ouest, à partir du paléolithique supérieur (les sites les plus récents se trouvent à l'extrême Ouest de l'Europe). On assiste à deux migrations contraires. La culture néandertalienne est le Moustérien. Les premiers Cro-Magnons sont des Aurignaciens, on les trouve dans les Balkans vers - 43 000 ans. La cohabitation et la disparition de Néandertal C'est à partir du Paléolithique supérieur que l'on va réellement parler de Cro-Magnon. On a retrouvé des populations Cro-manoïdes dans toute l'Europe et en Afrique du Nord. On se pose actuellement la question de la raison pour laquelle au bout de cette cohabitation entre néandertaliens et Cro-Magnon, n’a survécu qu’une seule espèce? L’ensemble des espèces est-il voué à disparaître? Le Châtelperronien Les derniers néandertaliens ne produisent plus du moustérien. On parle pour cette culture de Châtelperronien, définie par l'abbé Henri Breuil en 1906, sur le site éponyme de Châtelperron (Allier). Elle s'étale entre - 35 000 et - 30 000 BP pendant la période aurignacienne. On sait que les derniers néandertaliens ont cohabité et se sont acculturés auprès des Homme de CroMagnon, copiant des traits culturels absents auparavant, notamment dans l'industrie, avec l’art du débitage laminaire. Sur le site de Châtelperron, on a trouvé des lames datées d’environ - 35 000 ans (on pensait que seul l’Homme moderne pratiquait le débitage laminaire) Le site châtelperronien le plus intéressant est celui d’Arcy-sur-cure (Yonne). Il a livré des objets très étonnants pour des Hommes de Néandertal. Pour la première fois sur un site néandertalien, on a pu mettre en évidence une industrie qui n’est pas uniquement une industrie sur pierre mais aussi sur os (industrie osseuse), toujours avec une acculturation à Cro-Magnon : ils ont copié et emprunté des traits culturels. On a trouvé des poinçons en os, et des stries sur certains fragments d’os. On découvre aussi des parures en dents perforées de petits mammifères. fabriquées et portées par des néandertaliens de culture moustérienne. On sait aujourd'hui que l'Homme de Néandertal et Cro-Magnon ont cohabité pendant environ 10 23749002628900005173345280416000575627528041600062210952804160007207254757420007207256338570002618105668909000 000 ans. Cette acculturation a été souvent mal comprise, et représente aujourd’hui une sorte de charnière entre le paléolithique moyen et supérieur (ce dernier étant définit comme l'arrivée d'homo sapiens en Europe) La découverte la plus récente (fin 2006) a été faite à Gibraltar : on a découvert un néandertalien de -25 000 ans. C’est en Espagne qu’on trouve le plus de néandertaliens récents, comme s’ils avaient été repoussés par les Hommes modernes. Il apparaît que la péninsule Ibérique a été le dernier refuge des néandertaliens. Conclusion Les néandertaliens ne sont pas des artistes, ou du moins n’en ont laissé que très peu de traces. On trouve en Afrique des parures (en gastéropodes perforés ou en dents de carnivores) avec ou sans pendeloques (galets gravés,…) d'Hommes modernes datées de -75 000 ans BP. Ce sont les premières traces d'Art, 40 000 ans avant les plus anciennes parures européennes. Les Cro-Magnons sont des chasseurs-cueilleurs avec des outils plus élaborés que ceux de Néandertal, ce sont aussi des artistes. En Afrique, cette période du premier peuplement de l’Homo Sapiens est appelée Middle Stone Age (paléolithique moyen), On parle aussi de Early Stone pour le paléolithique inférieur et de Later Stone Age pour le paléolithique supérieur. Partie 4 : Le paléolithique supérieur (Cultures préhistoriques de l’Eurasie) Climat Au paléolithique supérieur est une période de grandes glaciations, entrecoupées de périodes de réchauffements relatif, mais le maximum glaciaire est atteint vers - 20 000 BP, ce qui entraine la descente de la calotte glaciaire aux alentours de Londres, et de la calotte alpine jusqu'à Lyon. Les côtes européennes n'ont pas du tout la même forme qu’aujourd’hui. L’homme de connaître deux glaciations : le Würm 3 et 4. L’homme vivait en côtoyant des animaux représentatifs de ces périodes froides : le mammouth étant le plus célèbre. Les Hommes vont beaucoup l’utiliser pour leur habitat, la fabrication d'objets en ivoire, ou encore pour des parures. On trouve aussi des rhinocéros laineux, et de nombreux rênes, très utilisés aussi, ou encore le bœuf musqué. Ces animaux nous donnent des indications importantes sur les paléo-climats, et les paléo-environnements. En Europe, on peut effectuer une chrono-stratigraphie2 de cette période grâce à la phase de glaciation (le Würm). Cette dernière période de glaciation n’a pas été linéairement froide, mais a connu des moments de réchauffement ou de froid intense. Par exemple vers 20 000 BP, on sait que le niveau de la mer était 37m au dessous du niveau actuel. Le paléolithique supérieur voit l’extinction des derniers néandertaliens et l’arrivée des premiers Cro-magnon en Europe (à partir de - 45 000 du côté orientale et -35 000 ans BP du côté occidental. Homo sapiens va ainsi développer différentes grandes cultures au paléolithique supérieur, que l'on dénombre au nombre de quatre : ? L'Aurignacien (-35 à -25 000 en Europe occidentale) ? Le Gravettien (-27 à -19 000) ? Le Solutréen (-20 à -16 000) ? Le Magdalénien (-16 à -10 000) Grands artistes avec notamment la grotte de Lascaux ? L'Azilien (-10 000 a -9000) (épipaléolithique) En Paléo-anthropologie, une culture se définit en fonction des objets qui témoignent de la vie de ces Hommes et permettent de former, pour une époque donnée, un ensemble culturel significatif 2 Faire une étude géologique pour dater et attribuer chaque culture à chaque strate 720725165989000720090942848000719455942848000 L'aurignacien (-35 000 à -25 000 BP) L'Aurignacien a été défini par Henri Breuil et Émile Cartailhac en 1906 à partir de l'industrie lithique de la grotte d'Aurignac (Haute-Garonne). C’est la première et plus ancienne culture de cette période du paléolithique supérieur. Homo sapiens va peuples l'Europe d'est en ouest, et l'on a réussit à suivre ce cheminement. L'industrie On observe des innovations dans la vie quotidienne et dans l’outillage en pierre : l’industrie lithique se perfectionnent, se diversifient et se multiplient (apparition de pointes de flèches, d’outils en pierre pour créer d’autres outils en os. Le débitage laminaire permet une meilleure exploitation de la matière première. C’est souvent le silex qui est taillé mais d’autres roches sont aussi utilisées. On peut trouver de nouvelles matières comme les percuteurs en bois végétal ou en bois de cervidé. Des lame sont transformées en pressoirs pour la couture ou en grattoirs pour le travail des peau. Les burins servent à travailler l’os et aux premiers artistes qui vont faire des gravures. Il va y avoir une industrie osseuse élaborée dans trois matériaux nouveaux : l’os, le bois de renne et l’ivoire de mammouth. ? Le bois de renne est différent des cornes car les bois tombent chaque année, quand ils repoussent il se couvrent de velours, ils servent au mâle au moment du rûte. On retrouve ces bois dans la nature (bois de chute) et les hommes peuvent aussi tuer les animaux (bois de massacre). ? L’ivoire de mammouth est fait de ses défenses (incisives supérieures). Il sert dans l’art Avec tous ces matériaux, on va avoir une panoplie d’objets associés à cet homme de Cro-Magnon (bâtons percés, harpons, aiguilles, pointes de sagaie). La couture, la chasse et la pêche font donc partie de la vie quotidienne de ces hommes à partir de -35 000 ans. Rien que la morphologie des pointes de sagaie (surtout la base) nous permet de nous situer dans le temps et dans l'espace, puisque chaque culture a sa façon propre de les tailler. Ils ne connaissaient par l’arc, mais utilisaient des propulseurs (très sculptés et décorés) car ils étaient conservés longtemps, contrairement aux pointes de sagaie qui avaient une vie brève. Un autre objet que l’on découvre beaucoup est énigmatique : le bâton percé, lui aussi très décoré. Il est fabriqué en bois de renne et on ne sait pas du tout à quoi il servait. Au début du XXe siècle, on pensait que c’était un objet de prestige, un « bâton de commandement » porté par des hommes au sommet de la hiérarchie sociale. À l’heure actuelle, on est convaincu que ce n’est pas le cas, on pense plutôt à un objet fonctionnel qui servait peut-être à redresser les pointes de sagaie. Ce sont des populations de chasseurs de rennes et de chevaux (animaux grégaires, qui vivent en grands troupeaux). Ils choisissent leur gibier, la chasse n'est pas opportuniste. 32124651484630004330065148463000720725253619000 L'habitat L’organisation de l’espace autours de l’habitat se perfectionne. Contrairement à une idée reçue, les Hommes de Cro-Magnon ne vivaient pas dans les grottes mais seulement où il y avait de la lumière, donc à l'entrée (abris-sous-roche, surtout dans le Périgord) ou dans des abris de plein air (poteaux qui soutiennent un revêtement en peau de rennes), souvent au bord des rivières. Il y a un autre domaine géologique où l’on peut trouver des abris-sous-roche : au pied des coulés de basalte (régions volcaniques, en Haute-Loire par exemple) L'art L'art préhistorique se développe énormément au paléolithique supérieur. On le divise en trois domaines : ? L’art mobilier, sur de petits objets, utilitaires ou non (harpons, statuettes…). ? L’art pariétal, sur les parois dans la profondeur des grottes, grâce à une lumière artificielle (torche). ? L’art rupestre , sur des blocs rocheux à l’extérieur des grottes, on en retrouve peu en raison des intempéries qui les ont détruit En Europe, les plus anciennes traces d’expressions symboliques et artistiques sont datées de l’Aurignacien (environ -35 000, -30 000 ans). On peut se demander si avant, il n’y a pas eu des expressions artistiques sur des matériaux qui ne se sont pas conservés (bois, végétaux, plumes, ou encore sur la peau). L'Art pariétal Jusqu’en 1995, on avait une idée très archaïque de cet Art, avec quelques trais figuratifs sur un support en pierre pour représenter des animaux ou encore des représentations sexuelles (vulves notamment). André Leroi-Gourhan estimait qu'il y avait eu évolution de l'Art, du plus archaïque (pré-figuratif Aurignacien) au plus évolué (Magdalénien) Mais depuis quelques années, on commence à se rendre compte que les Aurignaciens étaient capable de pratiquer un art beaucoup plus élaboré (statuettes en ivoire de mammouth) qui attestent d’un travail incontestable de la matière. Le grands changement dans notre perception est arrivé avec la découverte de la grotte Chauvet en Ardèche en 1995 où l'on a retrouvé plus de 300 représentations animales datées de l'Aurignacien et du Gravettien. On y a découvert un art beaucoup plus aboutit que ce que l'on connaissait jusque là, un art où l'on voit une maitrise du mouvement, des formes, du rendu, de la profondeur et de la perspective. Quand on a découvert cette grotte orné on a pensé qu’elle était magdalénienne mais les datations au carbone 14 ont révélées sa provenance aurignacienne (- 30 000 ans). C'est la plus ancienne grotte ornée en Europe. Il y a eu ces dernières années une amélioration considérable des méthodes de datation. Par exemple, les datations au radiocarbone permettent de dater des microparticules en faisant des prélèvement sur les dessins. On peut maintenant dater sans détruire. On a daté les peintures mais aussi les mouchages de torches (traces laissées sur les parois pour éteindre les torches) et le charbon de bois tombé au sol. On s’est aperçu que certaines de ces grottes avaient été occupées pas des cultures successives sur plusieurs milliers d'années. L’essentiel des grottes ornés demeurent quand même de culture magdalénienne. 7207258763000072072522783800011766552992120001176655319024000117665535648900072072549784000015875005504180005735320655574000 Pour la première fois dans cette grotte, on a trouvé des figurations d'animaux familiers, craints ou chassés, comme des lions des cavernes, représentés avec une grande précision anatomique, à tel point qu’on peut voir que ce sont des mâles. On a donc découvert que les lions n’avaient pas de crinière. On trouve aussi des représentations de rhinocéros laineux, de bisons, de panthères, de hiboux, de chevaux, de mains, positives (mains induites de colorant plaqué contre la paroi) ou négatives, de parties sexuelles de la femme (dans la grotte Chauvet, avec les jambes, les cuisses, et le pubis, associé à une tête de bison), Certaines représentations sont gravées avec un burin, d'autres sont raclées. Le relief des parois est parfois utilisé pour donner la forme, le volume de l’animal. Ces grottes ne sont pas des lieux d’habitat mais de cérémonie et de rassemblement, on n’y retrouve pas les objets de la vie ordinaire. L'art mobilier On appelle objets de parures tous les objets perforés en vue de les accrocher. On trouve des réutilisation, des objets perforés plusieurs fois, ce qui montre que ces objets ont eu une longues vie. Comme nous l'avons vu, les premières parures sont apparues et vont se multipliées avec l’Homme moderne. On les découvre principalement dans les sépultures. Les parures les plus anciennement connues sont celle de la grotte de Grimaldi en Ligurgie (Italie), où l'on a retrouvé des crânes d'enfants couverts de parures. Ces parures vont se développer sur des matières premières comme de petites pierres ou des coquillages (ammonites, bigorneaux, bivalves, escargot ou gastéropodes). Les premières ne présentent pas de sculptures ou de gravures. Ces éléments vont être percés pour fermer des colliers et des pendentifs. Il est intéressant d'étudier les coquilles des parures car elles permettent d’analyser leurs itinéraire. On trouve par exemple en Haute-Loire des parures qui viennent de Méditerranée et du bassin parisien. Ces coquillages donnent une indication sur les flux de circulation des matières premières. On trouve beaucoup de parures en dents de mammifères. Presque toutes les espèces chassées sont représentées dans les parures (ours, renard, cerf, renne…). Toute la faune de l’époque a été utilisée. Les dents les plus recherchées sont les craches de cervidés, qui sont des dents très rares, les animaux n’en ayant que deux. On en trouve aussi des reproductions en ivoire. Et on imagine aussi qu’ils ont utilisé des matières périssables comme les plumes, les fleurs ou les plantes. 720725332994000 Le Gravettien (- 27 000 à - 19 000 BP) C'est une culture d'Europe entre -27 et 19 000 ans(BP). Elle a longtemps été appelée « Périgordien supérieur ». Il a été découvert en Dordogne sur le gisement de la grotte de la Gravette : Il est associé à un outillage sur lame typique appelé pointe de la gravette : ces pointes de flèches sont faites sur une petite lame avec une retouche abrupte sur un côté. Les pointes de la Font-Robert sont aussi caractéristiques de cette période On trouve aussi des outils en os et des objets d’art. L'habitat On en a retrouvé un certain nombre, dont un regroupement de cabanes dans la région de Roanne, le site la Vigne-Brun au Saut-Du-Perron (Loire), avec une fosse circulaire délimitée par de gros blocs de pierres de la région et placé dans le porche de la grotte, sous forme de cabane, d’abri sous roche. Les hommes ne sont pas encore totalement sédentarisés. On trouve des cabanes en os de mammouths fréquemment en Europe orientale et en Russie, notamment à Meijirich (Ukraine) mais il a fallu les squelettes de tout un troupeau pour faire de telles cabanes. L'Art L’art mobilier (petits objets mobiles) se développe partout en Europe et est caractéristique de cette culture, notamment les petite statuettes parmi les plus anciennes connues (petits animaux ou corps de femmes typiques de l’Europe centrale et orientale), découverte sur le site de Dolní Vestonice en République Tchèque. Elles sont datées de -25 000 ans BP, ce qui pose problème, car la cuisson de l'argile va se perdre et ne réapparaîtra qu'au néolithique avec la céramique. On a trouvé un petit Mammouth en terre cuite en Moravie (République Tchèque) mais beaucoup de ces statuettes sont féminines, ce sont les vénus paléolithiques ou stéatopyges. Elles sont en ivoire ou en pierre, mesurent de 10 à 23 cm, et sont parfois de forme assez stéréotypée, avec une importance accordée au bassin, fesses, seins, sexe, (stéatopyges) par opposition aux peu de représentation de la tête, de la partie inférieure du corps, et des bras. Tout ceci répond à une convention stylistique identique de l’Europe occidentale à la Sibérie : André Leroi-Gourhan a montré en 1967, que l’ensemble de la statuette tient dans un losange à grand axe vertical et les seins, l’abdomen et les fesses hypertrophiées dans un cercle Ces statuettes avaient surement un rôle symbolique très importants, et rentraient peut-être dans des rituels de la fécondité ? On compte cinq grands groupes géographiques liés à ces vénus : ? gravettienne pyrénéenne et d’aquitaine ? gravettienne italienne ? gravettienne rheno-danubienne ? gravettienne russe 7207253138170007207255241290005233035751967000 ? gravettienne sibérienne Ces sites et ces éléments culturels témoignent donc d’une certaine uniformité entre les régions, et ce sur des distances impressionnantes. Trois exemples : ? La vénus de Lespugue : importance attribuée aux fesses, aux seins, le rendu assez schématique des pieds, de la tête. ? La vénus de Brassempouy : On a que sa tête, c’est la première figuration que l’on ait d'une femme de cro-magnon. Elle a une parure ou une coiffe sur la tête. ? La Vénus de Willendorf : trouvée en Autriche, mesurant 10,6cm : dextérité de l’artiste. Importance du sexe encore une fois. On trouve peu d’objets d’art gravettien. Sur le site de Cougnac (Lot) on a trouvé la peinture d’un bouquetin faîte au gravettien. L’artiste a utilisé les formations de calcites sur la paroi. Il utilise le support pour rendre le volume de l’animal qu’il représente. On a découvert une sculpture aux Eyzies de Tayac, en forme de saumon, sculpté dans la paroi, donnant une gravure en relief très réaliste. Les mains de la grotte de Gargas dans l'Ariège (plus de 300). On en trouve tout une multitude peintes (positives ou négatives), réalisées à l’aide de colorants soufflés sur la paroi autours de la main. Elles ont beaucoup intrigué les préhistoriens car à certaines d'entre elles, il manque des phalanges, où du moins la longueur d’un doigt est anormale. On a pensé d’abord à une main mutilée, puis à une pathologie, à la maladie de Reno, et tout simplement à la possibilité que ce doigt ait pu être replié sur lui-même. Les mains sont peintes en noir ou en rouge, et sont celles d’enfants comme d’adultes. Le Paléolithique supérieur voit aussi l’émergence de la parure. On a trouvé plus de 3000 perles en ivoire de mammouth dans une tombe à Sungir en Russie. Ce qui montre qu’il y avait déjà une hiérarchie. Le statut social de cet homme est évidemment haut placé. Les sépultures La sépulture se généralise (tous les corps sont trouvés en sépulture). Cependant même si tous ces homme sont parés, ils ne le sont pas autant que l’homme de Sungir. On en a retrouvé des gastéropode perforés, des canines de renard (gibier très fréquent en Eurasie). On a aussi retrouvé trois individus inhumés en même temps, mais globalement, on a retrouvé peu de sépultures, les conservations sont aléatoires en raison de la nature des sols. On se pose des questions quant à la position fœtale et à une orientation des corps. 117665519634200011766552338070001176655271145000720725657860000 Le Solutréen (-20 000 à -16 000 ans BP) Contrairement au deux précédentes, cette culture est très centralisée en Europe occidentale, notamment en France et en Espagne. Ils sont datés entre -20 000 et -16 000 ans(BP), et ont été découvert au 19f. Cette période est celle du maximum glaciaire du Würm, ce qui implique qu’il y ait très peu d’eau dans les océans : Les côtes européennes n'ont pas du tout la même forme qu’aujourd’hui et la calotte glaciaire recouvre tous le nord du continent. Ils sont définis en 1866 sur le site de la Roche de Solutré, en Saône et Loire, où l’on a également mis en évidence une évolution au sein du solutréen. Ils avaient été découverts pour la première fois en Dordogne. Les antiquaires ont pillé les sites solutréens L'industrie Ils sont très facilement reconnaissable car ils ont une industrie lithique bien particulière, dite en « feuille de laurier » (Solutréen moyen) puis en « Feuille de Saule » (solutréen supérieur). Elles prouvent que nous sommes à l’apogée de la taille de la pierre, car il faut une grande technique pour la taille et de très bons matériaux, qu'ils allaient chercher sur de longues distances. Ces lames étant très fragiles, on ne peut envisager que ce soient des objets utilitaires, ce sont des objets de prestige. Certaines sont de véritable œuvre d’art, faites en cristal de roche. Ces pointes foliacées (comme des feuilles) sont obtenues avec des retouches par pression et non plus par percussion. et grâce à un traitement thermique du silex (pour la tailler de manière plus précise et faciliter les retouches par pression). Le feu devient une énergie de transformation. Au solutréen final, apparaissent des pointes à cran avec un pédoncule latérale. On se demande si ce n’est pas le témoignage du début de l’utilisation de l’arc malgré que l'on en trouve aucune représentation au Paléolithique. On ne sait pas quand on a commencé à l’utiliser. Les solutréens sont les maîtres de la taille au paléolithique supérieur en Occident. On leur attribut aussi une industrie osseuse, avec l’apparition d’un objet qui amène de grands changements dans leur mode de vie, l’aiguille à chas (Trouvée au Fourneau du diable) donc la couture. L'Art L'art solutréen est relativement rare : sculpture, peinture à l'ocre rouge mais surtout sur blocs. C'est un art de plein air, sculpté en ronde bosse ou avec des volumes (exemple du site du fourneau du diable). Le site le plus important qu'a livré le solutréen est l'abri sous roche de Laugerie-Haute en Dordogne. Il a livré une coupe stratigraphique complète, avec tous les niveaux du solutréen, au contraire de Solutré, où l'on ne trouve que du Solutréen moyen. On trouve beaucoup d’art pariétal dans les grottes de l’Ardèche, notamment dans la grotte de la vache, où l’on trouve des représentations de bovidés peu réalistes, avec la découverts de charbons de bois au pied de la paroi sous la peinture, ce qui révèle l'utilisation de torches. C’est à 90% des représentations de grands mammifères. On trouve aussi des ammonites perforées (parures) à la roche de Solutré. 720725341249000720725726821000 On constate une concentration des sites solutréens dans le sud-est de la France. Il y en a beaucoup en Ardèche (grotte d’Ebbou) et dans le Nord du Gard. La grotte Cosquer (Bouches du Rhône) est très célèbre. Elle est sous l’eau et rappelle ainsi les fluctuations des niveaux marins. L’entrée de la grotte est à -36 m. Il y a des figuration de chevaux et de pingouins. C’est une période froide, il y a donc des pingouins et des phoques, même dans le midi de la France. La légende de Solutré Au XIXème, pour expliquer les couches énormes de restes de chevaux trouvés au pied de la roche, on a imaginé que ces Hommes chassaient les chevaux en les rabattant en haut de la roche pour finir par les précipités dans le vide. Mais dans ce cas, les os seraient brisés, ce qui n'est pas le cas. 720725245364000 Le Magdalénien (-16 000 à -10 000 ans) C'est la dernière grande culture du paléolithique supérieur, Les grands changements climatiques, avec un fort réchauffement, s'amorcent. Ils sont par excellence les représentants du paléolithique supérieur en Europe occidentale, et considérés comme d’habiles chasseurs et de grands artistes (plus de 75% des des œuvres pariétales et mobilières sont attribuées à cette culture). L'Art y est très diversifié. Les magdaléniens se développent dans la dernière période glacière du Würm. Ils ont été définis à l'abri-sous-roche de la Madeleine à Eyzies-de-Tayac en Dordogne par l’Abbé Breuil en 1912, qui a par la suite essayé d’établir une chronologie de cette culture. L'essentiel des sites se trouve en Dordogre (Périgord), comme celui, très connu, de l’abri de Villepin. L'industrie Les pointes de sagaie en os sont décorées (avant elles ne l’étaient pas), mais ce qui caractérise l'industrie osseuse magdalénienne est le harpon, à deux rang de barbelure qui témoigne des activités de chasse, et de pêche. L'Art Certains disent que les Magdaléniens représentent l’apogée de l’art Paléolithique, mais il ne faut pas hiérarchiser les cultures. On leur attribut beaucoup de découvertes d’arts, surtout d’art mobilier, avec des gravures ou des sculptures sur des objets utilitaire, ou sur des représentations plus symboliques et religieux. Apogée des parures de coquillages perforées, de dents de mammifères. On en trouve en canines d’ours et de lion des cavernes qui sont très dangereux et donc sans doute récupérés sur des animaux malades ou morts. La grotte de Lascaux est considérée comme la grotte ornée la plus importante. On a pu démontrer que cet art témoignait de rituels (il n’était pas purement décoratif ou ludique). Il y a un ensemble de figurations qui ne sont pas juxtaposés par le fruit du hasard mais il y a une composition. Pour pouvoir peindre des grottes ornées il faut s’éclairer. On a découvert les premières lampes qui ont été creusées dans du gré rose. Ce sont des godets qui contenaient de la graisse et une mèche. L'habitat Les habitats sont en abri-sous-roche ou de plein air. Ils sont bien connu grâce aux fouilles et aux études des sites du bassin parisien (notamment Pincevent en Seine et Marne) par l’équipe Leroi-Gourhan. Ce site la permit la mise en évidence de la chasse exclusive du rêne (99% de la faune). Il sert à tout : à se nourrir, se vêtir, se loger… Les habitats sont regroupés, mais de petite taille : ils ne pouvaient accueillir que des familles nucléaires. Leur habitat est circulaire avec une cabane tenue par des poteaux et recouverte de peaux de rênes, avec un foyer. L'étude de la répartition du sol nous permet de mieux comprendre la vie culturelle et de développer un modèle socio-économique dans la culture magdalénienne, on a par exemple pu mettre en évidence des zones d’apprentissage de la taille, où le débitage est malhabile. 51327052711450007207253763010007207254639310007207257618095003334385814387500 Dans certains sites de plein air (en particulier bassin parisien) on trouve une abondance de restes de chevaux et de rennes. Dans certains autres sites on a des restes très important de silex taillés qui allait bien au-delà des besoins du groupe. Cela a pu servir à l’échange. La population magdalénienne était semi-nomade mais limitée dans ses déplacements par le poids important de l’habitat. Ces cabanes temporaires étaient probablement des haltes de chasse, ce choix de l'abri de plein air étant simplement dû à l'absence de grottes. En Europe orientale, on trouve des habitats réalisés en os de mammouths (empilement des mandibules de l’animal), mais qui auraient nécessité le massacre d’un troupeau entier en raison de la quantité massive des os nécessaire. Au Magdalénien, la chasse au Rennes n’est pas l’unique chasse, ils ont aussi chassés des oiseaux (Chouette Harfang). Des os de rapaces (comme l’aigle) sont aussi utilisés et décorés, par exemple pour faire des flûtes. C’est la première fois qu’on voit le témoignage des prémices de la musique. On trouve aussi des sifflets fait avec des phalanges de Rennes. Cela témoigne de rituels intégrant des sons musicaux. Les sépultures On est en présence d’un grand nombre de sépultures. La plus célèbre est celle de SaintGermain-la-Rivière (Gironde). Les morts y sont placés en position fœtale et témoignent de rituels et de dépôts funéraires qui accompagnent le défunt, comme des parures et des restes d’animaux (crâne de bovidés, restes de cervidés, chevaux…). À Arene Candide en Italie, un adolescent a été inhumé avec une couche d’ocre qui le recouvre intégralement en Italie. 720725420624000 L'Homme de Florès La ligne Wallace C’est une région ou on connaît une barrière bio-géographique importante, définie au 19e siècle par Alfred Russel Wallace : Cette ligne sépare deux mondes, l’ancien monde ou on trouve des animaux placentaire, et le continent australien ou on ne trouve que des animaux marsupiaux. Il y a une zone infranchissable, pour certaines espèces, ce qui a retardé le peuplement humain de l’Australie pendant un certain temps. Dans une grotte de l'île de Florès, on a découvert en 2003 un Homme qu’on a appelé Homo floresiensis. Il est de petite taille, soit environ 1m, et daté de -38 000 à -18 000 ans. Les discussions sont encore en cours : on a d'abord cru à une pathologie, mais maintenant de nombreuses études ont amenées un grand nombre de chercheurs à penser que l'on avait découvert là, une nouvelle espèce issue d'Homo erectus en Asie. L’humanité n’était pas donc probablement pas unique, encore au paléolithique supérieur. Le nanisme insulaire Les îles ont montré, tout au long de leur histoire, des peuplements bien particuliers, liés à leur insularité. Au quaternaire, à Malte, en Sicile, a Chypre, en Crête il y avait de tous petits hippopotames, ou mammouths. On a pu constater un phénomène de réduction des espèces en milieux insulaire. Actuellement on estime qu’erectus aurait, selon les régions du monde, évolué vers au moins trois espèces différentes : ? neanderthalensis en Europe occidentale ? sapiens en Afrique ? floresiensis du coté de l’Indonésie Conclusion À partir de - 10 000 ans BP commence une période de réchauffement, dans laquelle nous sommes actuellement, nommée Holocène. Auparavant, c’était une grande période de glaciation, le Pléistocène. Ces deux périodes, Pléistocène et holocène, font partie de l’ère Quaternaire. La faune change d’une phase à l’autre et l’Homme doit s’adapter. 7207251484630001339215183515000720725411353000

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