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Esthetique generale

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Contributor: cloveb
Category: Visual Arts
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CM Esthétique générale Qu'appelle-t-on « art » ? Esthétique : « joli », étude d'un art particulier, artistique... Art occupe la pensée de l'Occident depuis l'Antiquité. Platon : ce qui est bon, ce qui est vrai. Le beau, le vrai, le bien. Apparait avec Baumgarten, « Aesthetica », 1750 : étude de la sensibilité (sensation et sensible, affect), du sentiment, de l'Art. XVIIIème : nouvelle faculté de connaître : entendement, imagination, sensibilité. Pourquoi une chose est belle ? ? claire et confuse. Ne relève pas de l'intelligible, mais du sensible. Art touche notre sensibilité. Musique nous touche par les sens : émotions personnelles. Nabokov : faire confiance à petits frissons que vous sentez en lisant. Gombrich : « L'art n'a pas d'existence propre » ? recouvre plein de phénomènes différents ; variable au fil des années. 2 auteurs à des époques différentes n'auront pas la même conception de l'Art. Art : fonction première pas forcément d'être admirée. Autre chose que des arts. Pour dire que c'est de l'Art, prendre en compte contexte, manière de le créer, celui qui le « fabrique », etc. Difficile de définir l'Art en un mot. Absence de définition précise. Insaisissable. [Paul Valéry, Discours prononcé au deuxième congrès international d'esthétique et de science de l'art] Art : phénomène de nature / culture. Élément qui relève de la sphère humaine. Art : produit, résultat d'un acte de création, ou cet acte lui-même. Quelque chose de concerté, de volontaire. Art génère du beau, du plaisir, de la joie. Œuvre peut transformer du Laid en en faisant du Beau. L'Art est inutile : n'a pas d'utilité autre qu'elle-même. Art défini par l'institution, le lieu, la société. Qu'est ce qui est de l'Art ? Qu'est ce qui n'en est pas ? Défini par les mœurs de la société. Question délicate. Hypothèse pour dire qu'une chose est de l'Art : Il faut avoir une prétention artistique. John Ford : « faire des westerns » pour distraire les gens, pas de l'Art. Chaplin : divertissement, mais de l'Art. Contente tout le monde. A quoi sert l'Art ? Propre à l'homme, nous constitue comme être humain, au même titre que le langage. On peut se détacher du monde. Art nous décolle de l'immédiateté du monde. « Formes symboliques » (Cassirer). Nous cache de l'immédiateté. Nous apprend à voir et penser le monde autrement. Nous propose une certaine vision du monde. Paul Ricoeur (Temps et récit) : « expérience de pensée », de vision. Art pariétal Grotte Chauvet : -3000 av. J.-C., premières images, peintures sur parois de la grotte. Images pas faites pour être vues, seulement pour exister. Marie-José Mondzain, Homo spectator : constituant pour l'Histoire de l'humanité. Magie sympathique. Totémisme Chamanisme : rentrer en communication avec les esprits Images Egypte ancienne (hiéroglyphes, Nebamon, Toutankhamon...) Pyramide : mémoire du mort. Images pas faites pour être vues non plus : destinées à être vues par le mort, seulement par le mort (fresques). Fresques présentes pour l'aider à entrer dans la Vie après la Mort. Valeur d'exposition VS Valeur rituelle/cultuelle (Walter Benjamin) « L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique » (W. Benjamin) Séance 2 Art : acte culturel, n'a pas d'autre fin que lui-même. Fruit d'une création humaine. Poisson : nourriture pour le mort Perspective géométrique : Renaissance, XVIème siècle. Caractéristiques : tête de profil, corps de face, yeux de face de poisson... Égyptiens : puzzle figuratif. Naturel de faire images spirituelles, symboliques. Tombe de Nébamon : poissons de profil, arbres de profil, espace symbolique Manuscrit allemand : personnages de profil, mais jeux d'échec vu de haut. Construction d'un espace symbolique. Nobles supérieurs, joueurs de ménestrel minoritaires (hiérarchie). Madonne/Saint/Ange : Christ au milieu, Saints en dessous, les anges qui l'entourent. Tableaux religieux : emmènent à la contemplation, la prière... On conserve les images comme souvenirs. Aujourd'hui, encore pratique magique et archaïque des images. Image peut nous tromper, bien plus que texte, représentation théâtrale. Elle se présente comme la chose elle-même. *** Chapitre II Qu'est-ce que l'imitation ? Platon : Vème siècle : dialogues avec Socrate. Platon condamne l'Art. Idéalisme : système philosophique dans lequel les idées ont une existence. Idées : fruit de la matière. Marx : idées naissent à certains moments de la pensée. Idées naissent indépendamment des hommes. Idées, formes : fonctions éternelles et immuables. Monde sensible/intelligible. Vérité que dans monde intelligible. Voir l'idée des choses. Pas un amphithéâtre, mais copie d'amphithéâtre : imparfait, dégradé. Cet amphi imite l'idée d'amphi. Art chez Platon : condamnable. Nous éloigne de la vérité. Copie de copie de l'idée. Platon ? distinction : Imitation qui cherche à nous tromper, œuvres qui ne veulent pas nous tromper. Eikon : copie Eidolon : simulacre Cathédrale d'Amiens : têtes d'une grosseur disproportionnée : pour les voir de loin. Perceptive angulaire. Mantegna, 1480, Lamentations sur le Christ mort : réalisé en perspective, impression accroupi aux pieds du Christ. Poésie : dithyrambique (=éloge, poème chanté), tragique (=théâtre), épopée (=Homère) Tragique : acteurs imitent les personnages eux-mêmes. Mimésis/Diégésis (IIIème personne) *Aristote : imitation : positive/légitime (La Poétique) Imitation naturelle chez l'homme. Nous apprenons avec des imitations. L'enfant imite pour apprendre. Imitation : source de connaissances selon Aristote. A. attribue pouvoir aux images. Nous apporte du plaisir. Prendre plaisir à regarder des cadavres. Imitation chez Aristote : apporte des éléments en plus. Christianisme nous permet de représenter Dieu et des personnes (la seule religion qui l'autorise) Judaïsme (interdit le fait d'être et de reproduire)-Christianisme-Islamisme ? Pas un art figuratif traditionnel. => Religion fondée sur des textes : contre les images - Extrait de la Bible : Moïse : pas d'images, pas de représentation « taillée ». - Nouveau Testament : légitime les images . Incarnation : Dieu se crée homme. Verbe s'est fait chair : Christ (image de Dieu, mais pleinement homme). Pas de perte d'être. . Coran/hadiths : Hans Belting. Pas de passage sur images, peinture ou Art. Séance n°3 Mettre de l'éternel dans une image. Pourquoi imiter ? art susceptible de révéler quelque chose, sens de la vue associé à la vérité 1er reproche : Platon ? perte ontologique : éloignement du réel et de la vérité, tromperie 2ème reproche : "Quelle vanité que la peinture, qui attire l'admiration par la ressemblance des choses dont on n'admire point les originaux. » (Pascal, Pensées) Hegel, Esthétique : vision globale du monde, esprit, Histoire (=rationalité du monde) ? Art doit révéler la vérité. ? L'opposition entre le paraître et l'être n'existe que par rapport la nature, à la vraie vie. Le paraître doit être modifié pour révéler l'être. La vérité d'un tableau c'est son apparence elle-même. « L'habit ne fait pas le moine » ? l'Art est un besoin de l'esprit humain ? L'homme existe à double titre : au même titre que les autres choses qui sont dans la nature, j'ai conscience que j'existe, donc j'existe. L'humain est conscient pour soi. Le recul que j'ai suis moi-même m'illustre que j'ai une conscience. L'Art permet de réunir l'intériorité et l'extériorité de moi-même. J'imprime ma vision du monde lorsque je fais quelque chose. Enlever au monde son caractère farouchement imprimé. VIème siècle : on considère que la peinture n'est anonyme, pas d'imitation en général, mais une imtation vue par quelqu'un de précis. 3 grandes périodes : - Art symbolique : architecture / Egypte - Art classique : sculpture / Grèce - Art romantique : musique/poésie/peinture / Europe au XIXème siècle *** Chapitre III Le Beau Panofsky : Titien, XVIème siècle = le mot « beauté » occupe toutes les conversations à cette époque. Beauté : effet spirituel, de hauteur Question de la beauté extrêmement complexe. Où est la beauté ? Est-elle dans l'oeuvre ? Y-a-t-il une beauté réelle et objective dans l’œuvre ? L'Art est lié à la beauté. Platon, Hippias majeur : Socrate et Hippias débâtent. Quelles choses sont belles ? Quelles sont les choses qui représentent la beauté ? Beauté naturelle (liée à la nature) / Beauté artistique Beau/beauté : forme liée à la vue et l'ouïe (sens intellectualisé) Beauté : ne concerne que vue et ouïe. Corps féminin idéal : corps saint. XVIIIe : femmes belles : femme ronde et grasse 90 % des peintures : mythologiques/religieuses. Vénus : déesse de Beauté et de l'Amour : idéal du corps féminin Vénus est amenée 132840-9000 Vénus de Willendorf 8496023040 La Naissance de Vénus, Boticelli : nait dans un coquillage 84960171360 Dé-mythologie de Vénus : Le Titien – La Vénus Coquillage sur le côté Relativité de la beauté naturelle : société relevant du beau naturel, beau atemporel. Atemporalité de l'oeuvre : beauté artistique se dégage de la période dans laquelle il nait. Relativité artistique. *Boticelli : scène davantage réaliste, réel notamment illustré dans la pose des artistes. *Marx : tout naît de la matière, des rapports sociaux Sculpture grecque est le produit de son histoire. Comment se fait il que même lorsque que l'on y connaît rien à la Grèce sommes nous touchés par l'histoire de la Grèce. Beauté générée le cas échéant par le beau artistique passe par dessus les époques et nous touche encore aujourd'hui. 323857175500 Rembrandt, Boeuf écorché, XVIIème : Cadavre écorché d'un bœuf. Intention : montrer comment Rembrandt s'y prend pour montrer ce bœuf écorché. Densité de la chair. Nature « morte » Séance n°4 Beau artistique : le fait que des œuvres datées de plusieurs millénaires nous touche toujours (statues, Homère…) 1332019080Bosch, Portement de croix, 1516 : laideur majoritaire, caricature. Beauté artistique ne fait pas qu'avec la beauté plastique. Tableau nous invite à voir tous les visages caricaturaux. Déséquilibre Beau/Laid : ensemble du Beau artistique Beau : ce que npous appelons « beau » n'existe pas tel quel. Umberto Eco : Art et esthétique du MA : kalon (bon et beau) Idée d'un beau autonome. Laideur toujours présente dans l'art : fresque de monstres, laideur pas noble : devoir de faire peur (Antiquité) XIXème siècle : laideur n'a plus ce devoir de faire peur. -6840141120 Lessing, Laocoon, 1766 : le Laocoon apparaît dans l'Illiade et l'Enéide. Laocoon est le prêtre troyen. Sculpture : horreur de la scène est quelque peu sublimée. Le sculpteur a donc atténué la laideur. Il y a donc certaines choses qui sont possibles dans certains arts. Si le sculpteur avait fait une bouche démesurément ouverte, cela n'aurait pas été beau (contrairement à la littérature). Une certaine laideur est possible dans un art, mais pas possible dans un autre art. XIXème siècle : notion du laid dans l'art va évoluer : positive l'art par le biais du grotesque, et par le fait que le laid a plusieurs formes. Victor Hugo utilise le terme de « sublime » : super beauté qui nous fait sentir quelque chose qui dépasse l'homme d'une manière immédiate. Art va pouvoir être beau. Sublime : faire que le Beau n'est pas le seul but de l'art ? sublime, grotesque et laid vont faire leur apparition. Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « Les Charognes » : vision nouvelle pour l'époque. La charogne baudelairienne est magnifique. Arthur Rimbaud, Vénus Anadyomène, 1871 : Vénus qui sort de l'eau : femme banale, oxymore, élément affreusement beau. « Belle hideusement »:montre évolution de la beauté et de la laideur. Arthur Rimbaud, « Lettre à Paul Demeny », 15 mai 1871 : laid doit être conservé comme laid, comme informe. 1764074160 Autoportrait, 1979, Bacon : forme de laid, étrangeté Egon Schiele : 1764063000 Ne cache pas les aspérités, ce qui peut répugner. Cf Guernica de Picasso Saturne/Cronos : dans la mythologie, il mange tous ses fils et demande à sa femme de les lui livrer. 35640131400 Rubens, Saturne : sobriété, mais affreux 2340013320 Giulia Lama, 1735 252070560 Goya, Saturne dévorant ses enfants, 1823 : présence du sang, d'un corps mutilé, Saturne comme monstre Horace, Art poétique : « ut pictura poesis » = qu'il en soit de la poésie comme de la peinture Poésie doit être très visuelle : figures de style, descriptions longues… Poésie doit avoir pouvoir visuel et doit frapper son lecteur. XVIème : peinture est cosa mentale (Léonard de Vinci) On peut demander aux poètes de s'inspirer des peintres. La peinture et la poésie doivent faire pareil, ils veulent revaloriser la peinture. Ce sont deux pratiques artistiques qui peuvent fonctionner de la même manière, basées sur le principe de l'imitation. Vasari, 1568 : « Vie des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes » Batteux, 1746 : « Les Beaux-Arts sont réduits à un même principe » : 1766 : on considère pour la première fois l'art dans toute sa spécificité. Chaque art a sa propre spécificité même si les arts entre eux possèdent de nombreux points communs. Poésie et théâtre sont des arts dynamiques. Alain, Système des beaux-arts 2ème partie du XIXème siècle arrive le modernisme. Le moment où un art rentre dans son âge moderne. Chaque artiste doit creuser les spécificités de son art qui est son moyen d'expression. Peinture : spécificité ? tâche de couleur. André Bazin : le cinéma enregistre la réalité visuelle parfaitement. *** Chapitre III Walter Benjamin : « L’œuvre d'art à l'ère de sa reproduction technique » Considère question de la reproduction de manière générale. Elèves refont des tableaux pour pouvoir apprendre. Technique et évolution de celle-ci évoluent de telle sorte que l'on peut les faire en plusieurs exemplaires. -1224047520 La Mélancolie, Dürer : gravure, existe en plusieurs exemplaires. Un film ne sort pas en plusieurs exemplaires. Photographie et cinéma introduisent l'idée qu'il n'y a pas d'existence unique. Bach : morçeau unique : disque permet d'avoir plusieurs reproductions. Séance n°5 . Walter Benjamin : photo comme reproductible une photo seule est rare : reproduction en série ? « exister en série » Phénomène nouveau pour Benjamin. Il a fallu attendre le développement de la photo pour comprendre ce qu'est « l'aura » (l’œuvre unique, un « ici et maintenant », œuvre qui a quelque chose de sacré) 1950's : photographie n'est pas un art . Benjamin : « On aurait du se demander ce que la photo changeait à l'art » La photographie permet de reproduire une œuvre du passé. Nous avons des reproductions d’œuvres comme des tableaux grâce à la photographie. Accessibilité aux œuvres du passé. . André Malraux : « Le rôle des musées dans notre relation avec l'œuvre est si grand que nous avons peine à penser qu'il n'en existe pas qu'il n'en exista jamais hors de l'Europe moderne » (1965, Le Musée imaginaire) ? Les musées se développent fin XVIIIème - début XIXème . -280/Museion/Alexandrie : œuvres rassemblées chez des Princes et des Rois en Italie. Œuvres montrées aux Princes et autres Princes : on les montre à ceux qui en sont dignes. . Fin XVIII : 1787 : ouverture du musée « galerie » de l’École de Dijon . Le Louvre : Palais Royal : rare qu'un établissement royal devienne un musée : idée de montrer les œuvres des régnants au Peuple. . Musée va être lié à une certaine idée démocratique de l'Art : tout le monde peut avoir accès aux œuvres. . Daniel Arasse : il y a tellement de monde que l'on ne peut plus voir les œuvres. . Musée : 3 buts : conservation, étude et exposition des œuvres. Permanente à but lucratif. > On constitue un regroupement d’œuvres qu'on appelle de l'Art. . Un musée est un ensemble très divers et très hétérogène de choses que l'on appelle art et qui ne portait pas forcément ce nom. Remise en cause de la visibilité des œuvres. Les prêtres faisaient des peintures pour la gloire du Seigneur et non pour être vues. ? On les sort de leur contexte pour une visibilité nouvelle. . 30's : cinémathèque . 1895 : débuts du cinéma. Il a fallu toutefois attendre les années 30 pour conserver les pellicules . Il faut un certain temps pour que le cinéma se rende compte que c'est un art. Il se conserve très mal. *L'Art contemporain - Nelson Goodman, Manières de faire des mondes (1978) : « Quest-ce que l'Art » ne vaut pas : préférable de dire ? « Quand y-a-t-il Art ? » - Marcel Duchamp : ready-made : Fontaine (1917) – urinoir Fait partie de la société des Artistes Indépendants (New-York) : l'envoie au salon des œuvres : 6 $ pour présenter des œuvres (pour tous) ? L'envoie sous le nom de R. Mutt. ? Une œuvre d'Art, c'est une chose qui est exposée dans un musée . Oeuvre d'Art n'est plus le fruit d'un savoir-faire, d'une maîtrise, ou d'une vision. Celle-ci peut être le produit d'un cheminement de pensée. . Plus un questionnement ontologique qui nous permet de savoir ce qu'est une œuvre. ? Andy Warhol, Marilyn Monroe : 1962 Marilyn, 68 Campbell's soup can, 64 Bills Box ? Arthur Danto, 1988, Le monde de l'art n'a pas de jugement universel autonome qui permet de reconnaître l'Art mais il y a un ensemble d'accord d'une communauté qui identifie ce qui est de l'Art de ce qui n'en est pas. . Rancière : « L'Art contemporain, c'est n'importe quoi » ? peut être n'importe quelle chose . Art comme pratique artistique/Art comme degré de qualité esthétique *** Chapitre n°3 La notion de représentation . La tension constitutive au sens représentation entre représentant et représenté. Il doit y avoir coïncidence entre eux deux. Toutefois, il y a écart entre les 2. ? RE- : - valeur répressive : retour en arrière - valeur itérative : répétition, redoublement d'une chose - valeur intensive : intensification, lier davantage > re-présentation : renforce la présentation/élu représentant du Peuple (mis à la place de…)/idée de montrer, d'éclairer sur quelque chose . Image nous permet de prendre du recul par rapport à des personnes, des choses qui ne sont pas là. . Art : on dispose grâce à la représentation d'une forme de mode de pensée, qui nous permet donc d'accéder à la réalité. ? Pierre Glaudes : liaison représentation mentale et représentation artistique (mieux connaître la fiction en général) ? Histoire nous permet de mieux appréhender le temps. Fiction : cinéma documentaire/cinéma fictif (pas vraiment une évasion dans l'imaginaire) Théâtre : exemplaire de ce que l'Art est exemptaire de l'homme. Prendre du recul. ? Le théâtre souligne une séparation avec la vie courante : rideau et marques qui viennent matérialiser la sortie du monde courant. ? Il va rendre visible ce qui est agitation/conflit intérieur ? Incarnation de nos vies intérieures. ? Le théâtre propose ce qu'il y a de plus matériel : le corps, le plus visible (corps en vrai) et le plus spirituel (mots, pensées) ? Convention : acteur = personnage + acteur (très présent) ? Présence du public nécessaire dans l'Art pour que l'oeuvre existe. . Des images sans représentation . L'image en dehors de l'art : Images de science : conception/construction : « image du monde » Images informatiques : copie exacte d'un élément Image mentale, image rêve, image perceptive Image en optique : reflet Figure de style (allégorie, métonymie, mettre une chose à la place d'une autre) . 2 catégories dans le mot image : ce que nous voyons dans l'objet (rêve, en notre absence) ce qui vient à la place, remplace, tient lieu (métaphore, métonymie…) ? Est-ce que l'image d'un acteur ne fait que tenir lieu de l'objet ? *Jacques Rancière, Les Destins des images : « régimes d'imagéité » Lorsqu'une image est conçue, l'usage est très différent. Depuis le développement d'Internet, nous sommes entrés dans une civilisation d'images très forte : multiplication des images, ère de la manipulation et de la création des images. Art : cinéma et photographie sont partis de l'Art mais ne sont pas que cela : certaines sont des photographies artistiques et d'autres non. Le cinéma est une pratique artistique mais pas uniquement : l'audiovisuel (et TV) a des usages non artistiques. . Ressemblance/Dissemblance : Platon disait que la ressemblance ne devait pas être trop forte pour ne pas nous tromper. Si il y a trop de dissemblance, dans une image, il n'y a pas de représentation. Si y a trop de représentation, nous pouvons tomber, comme l'explique Platon, dans la tromperie, l'illusion, et le simulacre. *Foucault, Ceci n'est pas une pipe : l'image n'est pas l'écriture Effet de représentation lorsque l'on dessine un oiseau : « une certaine ressemblance » ? Schopenhauer montre l'importance de l'imagination en Art du côté du spectateur. Par l'imagination, le spectateur peut compléter l'action. Figure de cire : pas de l'Art car trop ressemblant (cf Musée Grévin) Statue : formes mais pas de couleurs : laisse place à l'imagination, donc il s'agit d'une œuvre artistique. . Mise en présence de l'absence : *Jacques Amont : la « double réalité perceptive de l'image » : quand on regarde une image, elle apparaît en deux dimensions (projection, pigments…) dans un espace en 3D ? Support matériel + lieu en 3D imaginaire. Matérialité physique à laquelle s'ajoute l'imaginaire (fiction). *Merleau-Ponty, L'Oeil et l'esprit (1964) : sujet/objet Passivité dans la perception. Merleau-Ponty insiste sur le fait que notre corps nous permet de percevoir et nous percevoir nous-même. Nous pouvons toucher les choses, mais nous pouvons également les sentir. Nous pouvons nous sentir : notre corps n'est pas passif. « Le tableau n'offre pas à l'esprit une occasion de repenser les rapports constitutifs des choses » Le monde extérieur et les images trouvent en nous un écho extraordinaire. Nous retrouvons dans le tableau un regard imaginaire. Séance n°7 La représentation photographique D’après Benjamin quand la photo apparaît, elle vient re-calibrer toute les images existantes. Les images vont changer de fonctions. Pourquoi trouve-t-on un nouveau type d’image ? On va s’appuyer sur la sémiotique = science des signes = Pierce. Un signe c’est une chose qui est à la place d’une autre chose et cela est interpréter par quelqu’un. Trois types de relation entre les signes et leurs représentants : Icône = relation dite iconique ; désigne un signe que l’on interprète par ressemblance et similarité visuelle. Quand il renvoi une chose lorsqu’il lui ressemble visuellement. Le symbole = Symbolique ; Il renvoie à une chose selon une convention, selon un code « réglé d’avance ». Convention / arbitraire = les exceptions du langage verbale = les cris des animaux, les onomatopées... L’indice = indiciel ; contiguïté physique (trace, fumée...) Dans la plupart des œuvres il y a le plus souvent une relation iconique. A photo instaure un type de signe qui est à la fois iconique et indiciel. La photo est icone car elle ressemble à l’objet photographié mais surtout par ce que cette relation iconique est basé sur une relation indiciel. Il y a eu au moment de la photo une continuité physique par le biais de la lumière. Selon une modalité nouvelle les photos renvoie à la réalité. Avec la photo on a à faire à la représentation elle-même. Une photo n’a jamais été la vérité absolue mais elle pose un lien qui fait qu’on la voit comme telle. Nous utilisons les photos en fonction des connaissances de fabrication. Pour la première fois nous avons à faire à des images automatiques, mécanique où l’absence de l’homme de sa création est une des grandes particularités. Roland Barthes « La chambre Claire » le référent adhère, quand on prend un portrait : Quelque chose de cette personne adhère à l’image : notion un peu magique. Le « ça-a-été » dans une photographie, quelque chose « à été » ( en mettant de côté les image de synthèse, les rajouts, les retouches) qui n’est peut êtreplus désormais mais qui continu de vivre à travers les photos. *** Art et communication L’art et la communication n’ont en réalité pas grand-chose à voir. Les œuvres produisent et signifient du sens. Elle ne communique pas dans le sens de la communication. On ne pense pas message de l’œuvre mais message de l’auteur. Jakobson : figure du structuralisme (courant de pensées du XXème) L’idée est de dépasser le modèle : une info, ce qui est dit, ce qui est reçu. Message = fonction poétique > accent mis sur le message lui-même Contexte / référent = fonction référentielle > information Destinataire = fonction conative (impressive) > orientation vers le destinataire Destinateur = fonction émotive (expressive) > trace de l’émetteur dans le langage Contact / canal = fonction phatique > reflets des conditions de communication Code = fonction métalinguistique > reflet de la conscience qu’à le locuteur du code. Il y a un cas où l’art à sa place ici, c’est quand l’art met l’accent sur le message lui-même. On a à faire à la littérature mais pas seulement. U.Eco en 1962 « l’œuvre ouverte » L’œuvre d’art est un message ambigüe, une pluralité de signifié dans un signifiant. Signifié = oiseau (idée) Signifiant = oiseau (mot) Les œuvres sont toujours ouvertes aux sens, aux significations. Elle ne porte pas qu’un message unique. Ecole de Constance / Jausse = Les œuvres d’arts sont plurielles selon les époques. On n’a pas à faire à un sens caché que l’auteur à mit dans son œuvre. Le lecteur / spectateur va selon sa culture construire lui-même son sens de l’œuvre. On a trois intentions d’après U.Eco : L’intention de l’auteur, l’intention de l’œuvre et l’intention du spectateur. Il fait une certaine œuvre dans laquelle il met une certaine intention. Il y a une pluralité de signifié et de signifiants d’après Umberto Eco. L’œuvre = ensemble de significations complexes. Phrases qui peuvent paraître univoque sont parfois souvent ouvertes au sens et l’interprétation : Je suis une œuvre d’art de Ben et Ceci n’est pas une pipe de Magritte. Philosophe français Deleuze : La french theory = Conférence IDHEC 87 : L’œuvre se pose toujours comme un acte de résistance et n’a vraiment aucun lien avec la communication qui force à transmettre une information précise. Il ne faut pas envisager / réduire une œuvre comment étant potentiellement réductible à un message qui pourtant peut être présent. Exception qui confirme la règle : Du côté de l’art engagé. On aura à faire à des messages, c’est une œuvre qui veut avoir une efficacité = prise de conscience, appel à la révolte... Picasso Guernica 1937 : Elle est l’archétype de la peinture engagé. A travers cette toile, il veut dénoncer les bombardements du régime Franquistes. Cela montre que l’œuvre échappe à son interprétation, et ensuite que le message (si il y’en a un) ne réduit pas l’œuvre. Eluard / Aragon = ils écrivent des textes qui sont des incitations à la résistance par la poésie sans jamais demander de prendre les armes. Le dictateur Chaplin (40/41) : Dénonciation du régime Nazi et de la guerre qui se fait au tout début de la guerre, très surprenant historiquement : il a réagis très rapidement. Moment de bravoure oratoire. Cela dépasse la simple dénonciation nazie. L’œuvre prépare ici un ensemble de messages explicites. Chaplin s’adresse directement au spectateur avec un plan face-caméra. Il y a un certain nombre d’œuvres « classique » dans lesquelles l’histoire / le récit montre une certaine vision du monde sans que celle-ci soit engagées. Rancière : « régime représentatif » Donc la publicité n’est pas de l’art car le message n’est pas ambigu. L’œuvre sera toujours une expérience de pensée et de perception qui va nous permettre de construire du sens. Séance n°8 * Alexander Gardner, Lewis Payne, 1865 2484080640 Barthes : « il est mort et il va mourir » : mort aujourd'hui, mais va mourir sur cette photographie. Une photo peut-être plus ou moins vraie. La photo est un art car elle fait intervenir la sensibilité du personnage. *André Bazin, « Ontologie de l'image photographique », Qu'est-ce que le cinéma ? Pour Bazin, la photographie prend le relais de la peinture et lui permet de ne plus être ressemblante. Orienter l'histoire de l'Art : téléologie ? a une fin Pour Bazin, l'arrivée de la photographie a permis la libération de la peinture, se dirigeant vers la peinture abstraite. ? « Complexe de la momie » : fait de vouloir reproduire le monde visible ou de prendre plaisir dans la contemplation du monde visible. Besoin psychologique de voir le monde. Nous embaumons des morceaux du monde pour lutter contre le monde, la mort et les ravages du temps. ? Photo est automatique, mécanique, et se fait en l'absence de l'homme. « Pour la première fois, une image du monde extérieur se forme automatiquement, sans intervention créatrice de l'homme » *Stanley Cavell, La Projection du monde, 1999 : la photographie est l'image du monde. Quand nous regardons une photographie, nous sommes complètement absent de cette photographie. Cavell critique la théorie de Bazin sur le fait que l'arrivée de la photographie aurait libéré la peinture. Pour lui, la peinture s'est libérée car elle a voulu passer à autre chose, et c'est cela qui a permis à la photographie de se développer. Images faites en notre absence. Images : pas de passé. > Déjeuner sur l'herbe, Manet : s'inspire de poses photographiques *Pascal Bonitzer, L'objectif déconcerté, 1986 : la photographie vient redéfinir ce qu'est le cadre. Il y a un changement de la fonction du cadre dans la peinture. Dans la photo nomade, le nouveau type de cadre résulte en l'invention d'images en extérieur. La peinture est centrée sur elle-même, alors que la photo peut être centrifuge : ouverte sur les autres choses du monde. *Gilles Deleuze : intemporalité de l'articulation historique entre peinture et photo. Les photographies prétendent être la réalité elle-même alors qu'il ne s'agit que de ce que l'homme voit. *** Le cinéma Image cinématographique, audiovisuelle : image « temporelle », temporalisée, car elle contient du temps en elle-même. Image mobile, mouvante, en mouvement. XIXème siècle : Frères Lumière (1895) La photographie est utilisée d'abord comme preuve : suite de photos pensée comme telle. *Muybridge/Marey : 1880 : cheval : œil nu ne voit pas quand le cheval pose ses sabots sur le sol lorsqu'il court. 1800154800 Invraisemblance visuelle : Muybridge (peinture) -9000165240 ? 1878 : galop de cheval animé : appareils photographiques dispersés sur une piste, 16 photographies, effet de suite Le cinéma va apparaître comme une curiosité scientifique. Photogramme/Photographie Images mobiles pas vues comme des photos les unes après les autres, mais comme un photogramme (photographie au cinéma) Importance du mouvement. Images superposées donnent l'impression du mouvement. . « Effet phi » : effet de déplacement : points lumineux qui s'allument les uns après les autres. . Illusion de mouvement : notre cerveau ne prend pas cela comme une illusion de mouvement. Il ne fait pas la différence entre un mouvement réel et le mouvement de l'image mobile. . « Impression de réalité » : la vie elle-même est reproduite. Séance 9 *Bazin : « momie du changement » / « moulage de la durée » L’arroseur arrosé : mise en scène intégrale Le débarquement du congrès de la photographie à Lyon : en 1895, les frères Lumière perfectionnent leurs machines, ils veulent montrer des paysages en mouvement. Les opérateurs Lumière sont embauchés comme des animateurs de fêtes foraines. Masaccio, 15ème (1425), Le tribut de Saint Pierre : Saint Pierre est présent trois fois dans le tableau, montage narratif. Le montage ? un plan ? une idée. Au cinéma on trouve deux plans : deux idées, d'où l'on voit apparaître une troisième. Effet Koulechov : professeur de cinéma russe, il aurait pris dans un film quatre plans différents : un mort dans un cercueil, une assiette de soupe, une petite fille qui joue. Sentiments nouveaux, une idée nouvelle qui apparaît par la combinaison de plusieurs images, de plusieurs plans que nous spectateurs reconstruisons, technique du champ, contre-champ. Il existe quatre mouvements dans les images : mouvement de l’image, mouvement dans l’image, mouvement entre les images, le son qui se trouve autour des images. Le son dans les images : Le son arrive en 1927 dans le cinéma. Toutefois, dès 1910, des expériences sonores / scénographes ont lieu. Le son est très particulier car ce n’est pas un signe, il n’a pas d’image. Contrairement à l’image, on ne fait pas la différence entre un son original et un son enregistré. Le son ne représente rien. Distance focale : Plus la distance focale augmente et plus l’arrière-plan ne se comprime. Les couleurs ne sont pas les vraies (pour la photo) Citizen Kane / Welles 1941 : lumière et son ont un rôle important dans ce film. *André Kertesz : série de photographies en distorsion, photographie des femmes. *Man Ray : pose les objets sur la pellicule *Jean Epstein : la caméra est un « super microscope », qui dépasse notre seuil de vision. Le cinéma réveille, explore et construit le réel visible. La chute de la maison Usher, 1927 : le regard vers la caméra brise la fiction : durée différente, accélération malaise croissant et frénésie rend compte de la folie. Hou Hsiao-Hsien, 2001, Millenium Manbo Esthétique générale Eco : « L'oeuvre d'art est un message fondamentalement ambigü, une pluralité de signifiés dans un signifiant » => une œuvre d'art est toujours ouverte au sens, pas qu'une seule interprétation. Signifié = idée de « oiseau » (exemple) => Plusieurs signifiants désignent un même signifié (dessin d'un oiseau, traduction dans d'autres langues...) C'est le contraire pour l'oeuvre d'art. 3 types d'intentions différentes (selon Eco) : -intention de l'auteur/artiste -intention de l'oeuvre -intention du lecteur/spectateur (interprétation) Jauss : horizon d'attente : chaque moment dans l'histoire attend quelque chose des œuvres d'art. => l'oeuvre d'art = le produit d'un temps historique, s'adapte à toutes les époques historiques car est ouverte aux interprétations (qui évoluent). => l'oeuvre = un ensemble complexe de significations. / Un message ne se transforme pas selon les époques. Deleuze : « Qu'est-ce que l'acte de création ? » : ce qui définit la communication, c'est le communiqué (=qqch de fermé, relève du contrôle) / œuvre d'art (est qqch qui n'existe pas) Les principales exceptions : l'art engagé (cf Guernica, Picasso, 1937, Le dictateur, Chaplin, 1940) => Ce qu'on dégage généralement d'un récit (le sens global) ne doit pas être réduit à un message. Art et arts : Dans l'Antiquité, les arts peuvent être mis ensemble. Horace (Ier siècle avant JC), Art poétique, « ut pictura poesis » (=qu'il en soit de la poésie comme de la peinture) => prenons exemple sur la peinture. A la renaissance, c'est le contraire : la poésie est première, et c'est à la peinture de prendre exemple. XVIIIème siècle : on commence à classer les arts : arts libéraux (rhétorique, grammaire, dialectique, et arithmétique, géométrie, astronomie, musique) ???= vrais arts, au Moyen-Age, plus nobles. et arts mécaniques (architecture, sculpture, peinture, arts plastiques, draperie, orfèvrerie). ??= arts manuels. Biographie = genre réservé à a noblesse. Lessing : il n'y a pas un art, mais des arts, et chacun à sa particularité. Mise en avant de la spécificité du moyen d'expression => autonomie progressive des arts (le peintre ne travaille pas comme le poète...) Au XIXème siècle, on peut établir des correspondances entre les arts. Walter Benjamin, L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductivité technique : l'art est nécessairement lié à la technique. L'oeuvre d'art a toujours été reproductive. Mélancolie, Dürer : gravure qui existe en 7000 exemplaires. La photographie : d'abord considérée comme moyen/technique de reproduction. => augmenter la valeur d'exposition. Une oeuvre d'art n'existe que parce qu'il peut y avoir plusieurs interprétations. Cf citation Umberto Eco cm d'avant. Message= univoque. Contrairement a une oeuvre d'art. Cf signifié/signifiant (idée/support) Art: pluralité de signifiés dans un signifiant Trois intentions: auteur/oeuvre/lecteur. Cf Paul Valéry qui allait au collège de France pour écouter les cours sur ses textes, et qui apprenait des choses. Jauss: "horizon d'attente" Interprétations multiples+ évolution de la perception= l'oeuvre perdure a travers le temps. Deleuze "qu'est ce que l'acte de création?" Conférence IDHEC (FEMIS) 1987. Communiqué= officiel. Ordre. Art= contraire. Exception: oeuvres engagées avec message mais réducteur! ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ L'Art dans l'Histoire: évolution des pratiques et de la conception de l'art. Gombricht Horace: ut pictura poesis.(la poésie doit etre comme la peinture). Renaissance: sens inversé: la peinture doit faire comme la poésie. Début classification arts. VIII Arts libéraux (arts de la pensée)= 1)rhétorique, grammaire dialectique 2)arithmétique, géométrie, astronomie, musique. Arts mécaniques (manuels) = arts plastique (peinture, sculpture, architecture) + draperie, orfèvrerie... Comme peinture= manuel doit se calquer sur intellectuel. Boccace (écrivain italienXIV): Giotto (peintre important) s'adresse moins aux yeux des ignorants qu'a l'esprit des sages. La peinture (art manuel) peut s'adresser à l'esprit ---> intellectualisation. Vasari (XVI) Vies des meilleurs architectes peintres et sculpteurs. 1550-1564 Laocoon de Lessing 1766. Poésie: art du tps. Sculpture: art de l'espace. Modernité/modernisme. Chaque art est spécifique. Autonomie des arts. Séparation/ rapprochement Cf W.Benjamin. Oeuvre d'art a l'époque de sa reproductibilité technique. Cf Mélancolie Dürer, gravure. Photographie: moyen de reproduction technique. Diminue valeur cultuelle. Augmente valeur exposition. Esthétique générale V2 Introduction : Art vient de « Ars » en latin désigne l’artisanat, la technique Esthétique Mot désignant d’abord discipline de la philosophie. S’appliquant soit aux arts soit à un moyen d’expression particulier. Histoire récente, apparait 1750 sous la plume de Baumgarten, Aesthetica Dérivé du grec, ce qui peut être perçu par les sens – désigne une philosophie de l’art, étude de la sensibilité, perceptions, sensations. Jusqu’à la fin 18ème, notam. Chez Kant, ce mot est utilisé en dehors de l’art pour ce qu’on peut connaître par les sens. Ce que ces deux H vont remarquer pour la 1ere fois dans l’hist de la pensée, c’est que cette sensibilité est un moyen de connaître différent des autres. Avant on considère que l’art s’appréhende intellectuellement. Ils se rendent compte que la beauté s’adresse d’abord à notre sensibilité. Les œuvres nous parles d’une manière à part, autonome, on apprend par l’art et non par l’entendement face à une œuvre. Quelque chose dans l’art qui échappe aux concepts, il n’est pas lié à l’entendement. A ce moment-là émerge l’idée ‘une philo adaptée à l’art. Si on regarde un paysage en tableau ou en vrai, on comprend qu’il y a de la beauté mais on ne peut pas en diviser les éléments, c’est inexplicable, on ne peut analyser pour comprendre. Passé éclaire le présent, conception de l’art différente à travers le temps qui influencent la conception actuelle. (Imitation-Représentation-Réalisme) Qu’appelle-t-on art ? Gombrich historien de l’art et théoricien : « l’art n’a pas d’existence propre. Il n’a que des œuvres/artistes » cad : c’est difficile de dire « l’art » en général, il n’y a pas 1 art mais DES artS, problèmes/situations spécifiques a chaque art, espaces différents, déploiements différents conceptions différentes en fonction de l’époque, œuvres différentes, pratiques différentes, regard différent. On place tout un ensemble d’objet sous le mot art qui ont très peu de points communs ! tout évolue en mm tps : regard, conception et œuvre. Quand il est question d’art on a affaire à un ensemble complexe qui évolue en mm tps. Pas seulement notre regard. Extrait de texte : Paul Valery, « discours prononcé au deuxième congrès international d’esthétique et de science de l’art » (Paris, 1937) difficulté de définir l’esthétique = système de négations, quel que soit l’angle sous lequel on prenne le pb, les éléments varient tellement qu’on ne peut pas annoncer des éléments de définition. Cette absence de def montre que rien n’est clair, le sens n’est pas arrêté, positif : mystère de l’art, les ouvres gardent cette force mystérieuse malgré l’avancée des recherches (et ça c’est cool selon paulo !) Ce dont on est sûr quand on parle d’art (sans jugements de valeur) : opposition nature/culture, l’art s’oppose à la nature, c’est un produit/fabrication qui est culturel(le), fabrication humaine raisonnée, pensée (ou la fabrication elle mm : performance) – c’est l’acte de la fabrication ou le résultat L’art doit générer du beau ou du plaisir (selon Valery), une émotion positive. Beauté même dans les sentiments négatifs (horreur, tristesse, difformité Guernica) qui sont provoqués mais satisfaction finale. Utilité de l’art : l’art ne sert à rien depuis fin XIXème, l’art pour l’art, le dandy chez Baudelaire. Inutile ds le sens d’une utilité qu’on prête aux objets, aux humains… Sartre : « a coté d’un enfant qui meurt de faim, La Nausée n’est rien » càd l’art n’a pas d’utilité concrète mais on lui prête une utilité esthétique (apprend qqch, génère de la joie…) question du Bahaus et de l’association esthétique + utilitaire. L’architecture (mère de tous les arts), tout bâtiment est-il artistique ? Bien souvent l’art est aussi déterminé par des groupes institutionnels qui jugent que tel ou tel objet est une œuvre. Il faut prendre en compte la manière dont une époque considère ce qui est ou n’est pas du domaine de l’art. A quoi sert l’Art ? (à l’échelle de l’espèce humaine) C’est ce qui nous a fait sortir de l’animalité. Pourquoi ? l’art et le langage nous différencient des animaux car il nous permet de garder une distance par rapport au monde. L’animal est collé au monde, il ne pense pas à ce qui n’est pas là. L’art et les mots permettent de manipuler des choses absentes, en parlant d’un coucher de soleil, on l’invoque dans l’esprit de ceux qui écoutent. Distance par rapport à l’immédiateté. Permet de réfléchir le monde en son absence. Cassirer parles de « formes symboliques » qui nous permettent de mettre le monde en perspective en dehors des conditions dans lesquels ils sont énoncés Méditation symbolique. On sort d’un rapport strictement utilitaire au monde, on a cassé ce lien spontané pour développer notre cerveau. Les artistes proposent une vision, une définition autre, sensible du monde pour nous apprendre à le voir/comprendre autrement. Ricoeur : « le roman est toujours une expérience de pensée » L’art pariétal : préhistorique. Premières images fabriquées par l’Homme. Chauvet, -30 000, art rupestre. Parmis les premiers témoignages qui correspondent à nos critères, images figuratives (rhinocéros, buffles…) (années 90) Lascaux, - 17 000 cheval gravé de face (rare) (année 40) Gargas – 25 000 animal tacheté qui utilise la forme de la paroie, sa forme épouse le coupure de la paroie Grotte des mains (Argentine) mains positives et négatives Les premières grottes ont été découvertes en 1879, première grotte : grotte d’Altamira (Espagne) 4 explications historiques (dans l’ordre chronologique): Théorie de l’art pour l’art Magie sympathique, en dessinant l’homme espérait gagner à la chasse ? reproduire dans LA réalité LA scène qu’il avait dessiné ; Le totémisme : ces animaux étaient considérés comme des totems protecteurs, utilisation religieuse. (espèces représentés blessés) Chamanisme : les peuples avaient une sorte de chaman qui les dessinait pour entrer en communication avec eux (esprits, divinités) Ces images se trouvent dans les profondeurs des grottes. Images travaillées qui n’ont pas été faites pour être vues. Les premières traces de ce qui pourrait être de l’art sont des images « magiques » dont le pouvoir ne résidait pas dans le fait de les regarder. Opposition culte/exposition. Valeur cultuelle immense mais valeur d’exposition nulle. =/= aujourd’hui, optique d’exposition, les œuvres ne sont des œuvres que parce qu’elles sont vues. Moins elles sont exposée plus elles sont cultuelles. Egypte : images remontant à 1500-1300 avant JC. Elles sont passionnantes pour des questions de représentation du corps. Tombe de Toutankhamon (-1400) : tombeau, salle qui n’est destinée à recevoir personne. Qui voit ? destinées au mort. Grand soin d’ornement du tombeau entier, de fresques très riches. Valeur cultuelle, pas du tout expositionnelles. Images « magiques » pour accompagner le mort pendant et après son voyage dans l’au-delà. Tombeau de Nakht (dignitaire) scène de pêche, de chasse, d’agriculture, pour nourrir le mort. Une image de technique de pêche valait une pêche, le mort peut manger le gibier représenté =/= simple image. Equivalence chose/image. Cette pensée ne nous est pas complètement étrangère de nos jours, photos de personnes qu’on aime précieusement conservées même si on ne les regarde pas tous les jours (difficulté de les détériorer ou de les supprimer). Tendance à croire que l’image d’une chose est la chose elle-même. Tombeau de Nebamon. Vue de dessus du bassin, animaux vus de côtés, arbres de côté mais différent, homme de profil : cela correspondait parfaitement à leur vision des choses, du dessein juste. Confusion importante. On pense maîtriser les images alors qu’elle continuent de nous imposer leur force. Image jamais neutre. Platon : apparaît à un moment important, l’apparition en grèce de la philosophie et la science (au Vème siècle av JC) cad la pensée rationnelle (logos). « Premier philosophe », philosophie : manière de penser rationnelle qui va remplacer les explications mythologiques. Chez lui, le monde est coupé en deux : monde sensible/intelligible. Nous vivons ds le monde sensible, mais nous devons nous efforcer de connaitre le monde des Idées. Dans le monde sensible, on a affaire à des choses dérivées des idées. L’idée est le concept de la chose matérielle. L’idée de siège implique qu’on puisse s’asseoir dessus avec confort et stabilité, si le siège est conforme à cette idée, alors c’en est un. Monde contenant toutes les vérités, les définitions pures et parfaites. On doit s’efforcer de comprendre les idées, pb : on n’y accède que par le monde sensible. Deux mondes liés et séparés. Hiérarchie instaurée, le monde sensible est une copie dégradée du monde intelligible. Cela vaut aussi pour des concepts immatériels : liberté, bien, mal, vérité … Il présente donc un idéalisme, une doctrine philosophique dans la quelle les idées ont une existence, il faut aller chercher ces vérités, pas les construire. Si l’amphi que je vois est une copie dégradée de l’idée d’amphi, que sera alors l’image d’un amphi = copie de copie dégradée. On perd du vrai par les reproductions suspect. Base à partir de laquelle platon soupçonne l’art et c’est à partir de ça qu’il va créer sa réflexion. Mais il ne refusera pas l’art en bloc, on a besoin d’art selon lui. Il va distinguer deux types d’imitations : l’idole (ou image simulacre/illusion) = l’image qui s’efforce d’imiter en nous trompant. L’icone, celle qui ne trompe pas. Image qui ne cherche pas l’illusion, sorte de copie insuffisante. L4ID2E PRINCIPALE EST QUE L4IMITATION NE DOIT PAS ËTRE TROMPEUSE ; L’image ne doit pas se donner pour ce qu’elle n’est pas, ne doit pas être une illusion, ne doit pas être trop ressemblante. Si cette image nous trompe c’est qu’elle tente de nous faire croire qu’elle est l’idée de ce qu’elle représente, qui veut faire oublier qu’elle est une image. Pour Platon, l’art doit permettre aux gens de réfléchir sur les idées et pour cela les images ne doivent pas être illusoires. Système esthétique, conception de l’art qui dérive d’une conception du monde. Les même catégories sont utilisées par Platon pour toutes les formes d’art. Pareil pour le théâtre, quand l’acteur fait croire qu’il est quelqu’un d’autre, il cherche à nous tromper. Si l’acteur joue plusieurs rôles, si il y a un narrateur, si il y a des passages chantés, pas d’illusion donc beau/bon… Discobole de Myron : imitation qui exagère la posture et les gestes, ne veut pas se faire passer pour une illusion. Sculpture peinte. Galerie des rois – cathédrale d’Amiens (début XIII) statues à grosses tête pour qu’on les voies de loin. Les grecs grossissaient aussi le visage pour respecter les proportions avec la perspective ANGULAIRE. Cela vise à nous tromper car ca prend en compte notre point de vue, elle est déformée pour plus de vraisemblance. Lamentations sur le Christ de Mantegna : exemple de raccourcis les plus frappants : illusion totale ! Dans sa conception de l’art, Platon pose donc beaucoup de règles, normes Puis, renversement extrêmement important grâce à Aristote par rapport à l’imitation. Il est resté une autorité absolue jusqu’à la renaissance ! Pour ce qui est de l’esthétique, son ouvrage principal est la poétique, ouvrage à la fois prescriptif et théorique. Chez lui, l’imitation est spontanément positive. Il va la légitimer en insistant sur certains points : Elle permet d’apprendre. Sens large (pas seulement dans l’art): c’est en imitant les adultes que les enfants apprennent. C’est une tendance naturelle et spontanée. L’imitation en art nous apporte du plaisir. Autant quand on fait que quand on regarde, cad plaisir à regarder. Parce qu’on prend un plaisir simple à reconnaître ce qui est présenté. Lien œuvre/objet MAIS il ne préconise pas pour autant une imitation pure et simple, il encourage néanmoins une certaine distance. Imitation créatrice. Il faut aussi pouvoir apprécier les ressources de l’art. L’œuvre d’art permet d’apprendre par cet ecart. Exemple du cadavre, l’art est formidable car on prend du plaisir à regarder des choses qui nous dégoutent d’ordinaire. (cf Rembrandt, Bœuf écorché : nature morte 1655) Le renversement c’est cette idée que l’imitation crée de la ressemblance et de la distance. Permet de comprendre le monde davantage, de prendre du recul pour mieux en prendre conscience. La tragédie présente des émotions exacerbées dans lesquelles les spectateurs se retrouvent sans pour autant s’identifier au personnage. Identification partielle. La tragédie n’est pas l’imitation de la vie, de l’histoire stricto sensus mais c’est assez proche de la réalité pour opérer la catharsis. La religion dans l’art Intérêt particulier pour les monothéismes : judaïsme, christianisme, islam. Judaïsme : premier chronologique. Comme tout monothéisme, il a un enjeu politique, il doit s’imposer majoritairement au travers de nombreux paganismes. Il interdit l’image du divin pour faire contrepoids aux idoles païennes révérées. Extrait du Pentateuque : commandement biblique qui interdit la représentation, de la figuration. Brise l’idée qu’on puisse représenter des divinités, les idoles ne sont que des bouts de bois ! Islam : dernier à apparaître. Se rassemble autour du Coran, parole directes de Dieu =/= images faites par la main de l’Homme. Hans Belting, La vraie image, 2006 il n’y a rien dans le coran sur les images mais dans les hadiths (commentaires de Mahomet) il y a mention des images : il est interdit de représenter des êtres vivants, ces images seraient nécessairement privées du souffle de la vie et feraient concurrence avec le Créateur, orgueil démesuré ! Mais images végétales et architecturales permises. Dans ces deux religions, on interdit ces images, on fait semblant de ne pas leur accorder d’intérêt mais il y a une peur des images car elles pourraient tromper, porteuses d’une très grande force. Le christianisme a repris des cultes païens, tolérance vis-à-vis des images. S’éloignes de ces cultes tout en s’y associant. Il se construit sur le platonicisme. Opposition texte/image : méfiance des images (cinéma-photographie divertissement) Proust méprise ces arts, ils ne relèvent pas de la pensée. L’Islam et le Jud se fédèrent autour de leurs txt sacrés, grand attachement aux écrits. Quand le christ. Emerge on va lever cet interdit, mm les encourager. 2 mystères : résurrectioN + incarnation. L’incarnation c’est ce qui devient chaire (Dieu). Le divin qui était de l’ordre du souffle n’était pas représentable mais s’il s’incarne, il y apossibilité de représentation car dieu s’est donné une image. Concils : réunions de théologiens double statut de jesus Dieu + Homme décidé 1341. Ce qu’on appel Dieu et qui est infugurable dans certaines religions va réussir à se faire image tout en gardant son statut de Dieu. Jesus est Dieu et est « à l’image de Dieu » DOUBLE sens d’ « Image » : à la fois « fabrication » et « ressemblant » pleinement dieux et homme. La consquence c’est qu’il y a au moins une image qui n’est pas une copie dégradée mais qui est pleinement ce à quoi elle renvoie. Cad que dans une pensée platonicienne, pour la première fois une copie = son modèle. Georges Didi-Huberman, Fra Angelico – dissemblance et figuration. Rappeler le spirituel par le corps (cf. incarnation de Jesus) il constitue donc une énigme picturale (signifier Dieu). Contrairement au paganisme, l’image de Dieu ne veut pas le montrer comme étant la représentation ELLE-MEME mais comme une image qui renvoie spirituellement à Lui. Tableau trinité : représentation de la sainte unité. + de rpz du Christ que de Dieu. Svt D est situé derièreson fils. Masaccio, Trinité (1428) intéressante, première rpz de Dieu en perspective. Trinite sculpture, colombe rpz le st esprit est dans la barbe de Dieu et descend vers Jesus (qui est devant dieu) (muggia église/ mi XIII) Iconoclastes (querelle des images protestantisme se construit contre le catholicisme, interdiction des images de saints) Tintoret / mi XVI la création des animaux (galeries de l’Académie) épisodes de la Bible illustrés, ici Dieu a un visage et un corps, (image du barbu, pourquoi ? on s’est inspirés d’une iconographie liée aux philosophes) Miracle de la ??? dieu est placé tout au fond, en contre plongée, dans la lumière. Toile au plafond d’où la contre plongée. Moïse qui fait jaillir de l’eau du rocher, visage ieu masqué par l’épaule. Situé en dehors de l’espace des hommes, dynamisme de la posture. Moment de rupture dans l’histoire des images possibilité de peindre D, J et les Hommes ! positivité de l’image, elle lance la possibilité d’autre choses. Imitation possible. A quoi servent images bibliques ? renvoient à quoi ? L’image devient un moyen de diffuser les idées du christianisme, 99% ne savent ni lire ni écrire donc ca permet de « démocratiser » la bonne parole, meilleur accès, fonction didactique. Sorte de BD dans les églises qui retracent la passion du C images par image. Dans tous les cas, on accorde un grand pouvoir aux images (par l’interdiction et par l’autorisation) Importance du visible : vision ca veut dire deux choses : le fait de voir et avoir une conception une perception du réel (faire la lumière sur qqch) + syn de comprendre. Visible/lumière/vérité. Equivalence voire/comprendre, privilège de la vision dans la connaissance et dans son accès. Photologie (Derrida) logique de la lumière porteuse de savoir, de vérité. Blaise Pascal : « Vanité que la peinture qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on n’admire point les origines » dans Les Pensées cad a quoi bon imiter par la peinture puisque qu’on admire la peintre de pomme mais pas la pomme. Hegel, Esthétique : il faut imiter mais pas que, il évoque Zeuxis qui avait peint des fruits sur un mur et les oiseaux venaient se fracasser le bec sur la paroi (les connards !) à quoi bon simplement s’efforcer à la vraisemblance alors que ca éxiste déjà remarquable dans la technique mais pas de gloire. Imiter la nature c’est comme un vermisseau qui essaye de ressembler à un éléphant. Il s’agit de déplacer ces difficultés techniques mais s’efforcer d’atteindre une vérité au-delà de l’apparence. Comment le peut-il ? L’artiste n’était qu’un artisan tet c’est à la renaissance qu’il gagne un statut à part. Il est capable de mettre qqch de lui, de perso dans son œuvre. A ce moment-là émerge la notion d’artiste comme être digne d’admiration car capacité créatrice reconnue, car autant de conception d’arbre que d’Hommes donc singularité dans toute création. L’Art devient un domaine qui va au-delà. L’Art pour lui est un BESOIN de l’esprit humain. (Aristote disait que l’Art était naturel à l’Homme dans l’imitation) Hegel prend l’ex d’un enfant qui jette un caillou dans la rivière, il réagit sur la nature et se réjouit en voyant les ronds dans l’eau, prend plaisir de son action sur la nature = Art. Double statut de l’homme : existence tournée vers l’extérieur, la nature, (en-soi) etc et autre existence qui fait qu’il a conscience de lui-même, qu’il existe (pour soi), existence tournée vers son intériorité. L’art (comme la pierre) permet à l’h d’imprimer son intériorité sur l’extérieur, marquer la nature de sa propre empreinte. « Enlever au monde son caractère farouchement étranger » besoin. Cette conscience des soi se déverse sur l’ext pour que l’interiorité qui bouillonne en l’homme apprivoise l’ext. DW Winnicott Jeu et réalité – psychanaliste spécialiste de l’enfance. Doudou : l’enfant est attaché au corps de la mère (car l n’a pas de corps propre) sortir de l’enfance = se considérer co un corps distinct de la mère, conscience de sa spacialité propre. Rapport complexe extériorité intériorité. Le doudou est l’objet qui permet de faire transition entre les espaces de la mère et de l’enfant. Même relation int/ext avec l’art comme un espace potentiel, qui existe en puissance. Une fois qu’on a plus besoin de doudou, on va se replonger dans un espace mixte, qui nous permet de nous y retrouver et d’affronter le réel. L’art est un moyen de concilier paisiblement les deux (tout comme le jeu) Il ne sert à rien que l’art soit une stricte imitation car sinon on ne pourra pas se détacher des choses de la nature, on reste dans un espace extérieur. HEGEL établit un système de classification des bx arts. Cette marque que l’h projette sur la nature est l’idée, l’esprit. Arts classés en fonction de la présence de l’idée par rapport à la matière. L’idée doit être de plus en plus importante. Typologie : architecture sculpture peinture musique poésie (littérature). Classement vaguement chronologique art symbolique classique romantique Rapport matière/idée. Accomplissement de l’esprit dans l’histoire humaine et des arts, on commence avec bcp de matière et peu d’esprit et on finit par inverser les valeurs. NB : St bernardin de Sienne (1400) : Avec le christ, l’incommensurable vient dans la mesure, le créateur vient dans la créature, Dieu dans l’homme, l’infigurable dans le figuré, la vie dans la mort, l’infini dans le fini… voilà pourquoi la représentation du divin (au travers entre autre de la figure christique) n’altère pas son essence. La beauté, l’idée de Beau La beauté est nécessairement liée à l’art, c’est ce vers quoi doit tendre l’art. Panofsky, Le Titien : pour situer le contexte renaissance il explique que le mot « beauté » et le mot « amour » étaient très régulièrement liés à l’art, termes centraux. (Le mot beau est totalement absent dans l’art contemporain) La beauté et l’amour ont eu alors une existence platonicienne. Localité de la beauté ? dans l’œuvre ? une œuvre objectivement/subjectivement belle ? l’art se doit-il d’être beau ? Quel sens pour beau ? Copier le beau ? Beauté dans le modèle. Platon, Hippias majeur : texte qui porte sur la beauté. A la fin du dialogue, la question n’a pas beaucoup avancé : « les belles choses sont difficiles ». Platon s’interroge sur le rapport utilité/beauté. Qu’est-ce qu’une belle marmite ? Une marmite qui remplit bien son office. Hyppias « la beauté c’est une belle fille » énormément de mal à définir la beauté dans son sens général sans compter sur un élément concret. Partir des objets beaux pour arriver à une définition générale. La beauté c’est ce qui rend la chose belle. Le beau est un plaisir spécifique lié à la vue et à l’ouïe. (Belle odeur, goût beau…) le beau n’est pas l’agréable ! Le plaisir relatif à tous les sens mais pas le beau. Distinction à faire entre la beauté naturelle (fille) et artistique (œuvre). On peut regarder des choses naturelles et en parler de manière esthétique (lever de soleil), tendance à juger l’un à partir des critères de l’autre. Très grande relativité des 2 (relatif : pas absolu, lié à une période et à une localisation) relativité de la beauté naturelle : vénus anadyomène qui surgit des eaux (manière dont on a envisagé la beauté féminine à travers les siècles, survivance de certains critères au travers de cette vénus). Pompéi : quels sont ses attributs : l’eau, une conque, figures de l’amour (éros). Botticelli (1485) : mêmes attributs, éros porte Zéphire, personnages qui semblent être en train de danser. Titien (1530) : sortie du cadre mythologique, la Vénus a moins les traits d’une déesse, présence de la mer et d’un coquillage tout petit qui flotte à côté, déconnexion d’avec ces attributs. Elle se sèche les cheveux. C’est plus une femme qu’une déesse. Avant on avait le droit de faire des nus s’ils étaient mythologique tandis que Titien fait descendre Venus de son statut de déesse et elle commence à être incarnée. Cabanel (1864) : type de peinture traditionnel, peintre académique Ingres (1848) : RAS Terry Gilliam, les aventures du Baron Münchhausen (1988) : Uma Turman, commence sa carrière, reprise de la conque, personnages volant qui évoquent les chérubins. Relativité dans le temps et dans l’espace. Ce que nous trouvons beau ne sera pas partagé par d’autres temps et d’autres lieux tandis que le beau artistique est plus intemporel, il traverse davantage les temps et les lieux. Cette représentation de qqch de beau passe par une représentation qui est belle aussi. Le contraire du beau : La carcasse de Rembrandt, présence d’un humain qui fait changer le statut du tableau, ce n’est pas une nature morte, mais une vanité « memento morii » Portement de croix, Bosch (1516) : le christ au centre, comment on comprend la beauté de ce tableau ? Un élément, seul qui a un visage apaisé, pas déformé par un rictus, pas laid, pas caricaturé. La quantité de laideur doit-elle déterminer la beauté du tableau ? Une surface recouverte d’éléments laids qui va être éclairée par un élément beau qui en donne le sens. Ce christ qui souffre est entouré de gens qui ignorent sa souffrance, ce n’est pas la non beauté naturelle majoritaire qui en fait un beau tableau mais le sens qui s’en dégage : absence de compassion (voire moquerie) laideur physique = laideur morale : physiognomonie. Piercing caricaturés: marque pour distinguer les infâmes (lépreux, infirmes, juifs, hérétiques et jongleurs) dimension culturelle de la beauté naturelle. Ce tableau peut nous frapper au travers des siècles. Marx : avant d’être cité politiquement, c’est un philosophe. C’est le premier à nous inviter à considérer que toute chose, activité humaine dépend d’un contexte socio-économique et historique. La pensée elle-même, est relative à cela. Cela veut dire que l’art aussi. Comment se fait-il qu’on trouve encore les statues grecques belles ? une chose qui échappe à l’histoire : la beauté artistique. Portrait du nain Sébastian de Morra, Velasquez (1645) C’est un bouffon car on considère que leur taille prête déjà à rire. Extraordinaire dignité de ce nain, manière de « sauver » le nain. Aristote prenait l’exemple du cadavre, plus supportable en image que dans la réalité, l’image en particulier l’image de laideur) est donc ici le moment ou ont doit regarder les choses différemment. On ne fabrique pas de l’art uniquement avec du beau. La leçon d’anatomie du docteur Tulp, Rembrandt (1632) : l’écorché a deux mains droites (analyse dans Barbara de Petzold) regards dirigés vers le bras ou le livre de médecine, personne ne regarde le corps sauf nous… EVOLUTION DU BEAU 0 TRAVERS LE TEMPS ; Antiquité : beau=bon=vrai – Art et beauté au MA, Umberto Eco : 2 traduction 9ème siècle où le terme callos signifie bon et puis la traduction au 12ème siècle va être traduit par beau. Distinction des idées, bon et beau ne sont plus associés. A la fin du 13ème, début d’autonomie de l’idée de beauté comme qqch d’autonome. Cette autonomisation va être très progressive et on arrive à des conception de ce qu’est l’art plus proches de celle qu’on a nous. La laideur, n’est pas séparable de la beauté mais ne fonctionne pas comme son opposé non plus. On ne considère pas qu’une œuvre soit complètement laide aujourd’hui mais il a fallu du temps pour ça. Le portement de croix, Bosch, il présente une laideur qui réhausse la beauté religieuse du Christ, cette composition/opposition rachète la présence du laid. Le laid peut exister en art si il représente une laideur morale. La laideur physique reflète le caractère Umberto eco : une œuvre d’art est toujours ouverte, au sens, à l’interprétation, ce n’est une œuvre d’art que parce qu’elle survit à toutes ces interprétations différentes. « une œuvre est un message fondamentalement ambiguë, une pluralité de signifiés dans un signifiant ». l’œuvre d’art n’est pas faite pour être décodée de manière aussi univoque qu’un message. Signifié : l’idée de « oiseau », signifiants : le mot, le dessin, « bird », « vögel », « uccello »… tout cela renvoie à cette même idée d’oiseau. UE veut donc dire le contraire de ça, un signifiant (tableau, poème, fil…) mais cela ne renvoie pas à une idée mais à plusieurs. L’objet œuvre d’art est fermé, fini mais il renvoie à une ouverture quasi infinie d’idées/interprétations… il y a donc des variations historiques des œuvres, on peut reprendre à l’infini des pièces de Shakespeare. Trois types d’intentions : intention de l’auteur qu’il a lors de la création (consciente ou inconsciente) intention de l’œuvre, donnée inconsciemment par l’auteur intention du lecteur/spectateur : intention d’interprétation (qui varient en fonction du contexte) ex : Paul Valéry allait au Collège de France pour écouter les cours sur ses textes parce qu’il y apprenait des choses nouvelles sur eux. Jauss : créateur de la notion d’horizon d’attente, relative au contexte, chaque moment dans l’histoire attend quelque chose d’une œuvre d’art. Son idée était de travailler à dépasser la thèse de Marx (la création humaine dépend du contexte, pk certaines statues traversent le temps ?). Il a finalement caractérisé l’œuvre comme à la fois dépendante de son contexte historique mais aussi ouvertes et évolutives, elles s’adaptent aux périodes. A l’inverse, un message est rarement complexe, il ne se transforme pas au fil des siècles. Une œuvre peut avoir un message mais c’est le reste qui va évoluer. Deleuze « qu’est-ce que l’acte de création » conférence à l’IDHEC. Il oppose création et communication : un communiqué ce qui définit la communication, c’est une information à connaître par laquelle il faut agir en fonction. L’art et l’œuvre sont à l’opposé, ce n’est pas quelque chose d’arrêté, ce n’est pas un ordre. Elle est du côté non pas du contrôle mais de la lutte, de la résistance, elle propose quelque chose qui n’est pas. Exceptions : concernent l’art engagé, qui se donne une mission politique de dénonciation et de révolte (poésie de résistance, Argon, Eluard). Le message est clair mais on ne peut pas réduire ces textes à ce seul message, c’est une insulte. On passe à côté de l’aspect artistique de l’œuvre. Guernica œuvre clairement dénonciatrice mais les intentions vont au-delà. Le Dictateur, Chaplin (1940), film engagé qui contient explicitement un message mais les 2h ne se résument pas à ce message (dit en 5min dans le discours final). Ce qu’on appelle la « morale » (d’une histoire) c’est le sens qu’on dégage de l’ensemble d’un récit (date des récits bibliques paraboles, fables, apologues…) il ne faut pas le réduire à un message qui résumerait l’œuvre. L’art pris dans l’histoire : évolution de la conception et des pratiques de l’art. Art et arts. Dans quelle mesure peut-on parler d’Art ? Gombrich : « l’Art en soi n’a pas d’existence propre » Dans l’antiquité, classification mais tout est mis ensemble imitation/mimésis. On peut en parler de la même manière. Confusion art/artisanat à cette époque. Horace, Art poétique : « ut pictura poesis » qu’il en soit de la poésie comme de la peinture. La poésie doit s’inspirer de la peinture. Si la poésie se calque sur la peinture ça veut dire que la peinture est le modèle absolu, l’étalon. Cette phrase va resurgir à la Renaissance mais dans son sens contraire, la peinture doit s’inspirer de la poésie. Classement arrivé au Moyen Age : arts libéraux/ arts mécaniques. A partir de 700 on commence à classer les arts. Arts libéraux (intellectuels): considérés comme les VRAIS arts rhétorique, grammaire et dialectique englobent lettres et philosophie Arithmétique, astronomie, géométrie et musique arts plus scientifiques Arts mécaniques (manuels) : Arts plastiques : peinture, sculpture architecture… Draperie, orfèvrerie… (artisanats) Voilà pourquoi la poésie est mieux considérée que la peinture car plus noble, plus spirituel. La peinture relève encore de l’artisanat. Au cours de la Renaissance, les arts plastiques vont prendre une importance énorme. Deux moments : Boccace (1300) parle de Giotto « Giotto s’adresse moins aux yeux des ignorants qu’à l’esprit des sages » Giotto est un peintre très important mais B dénonce ceci : un art mécanique et manuel peut s’adresser à l’esprit et devenir un art spirituel. Vasari, Vies des meilleurs architectes, peintres et sculpteurs (1550-1568): il écrit des biographies ce qui est très nouveau, un religieux lui fait le reproche de faire cela alors que le genre est réservé aux princes, aux héros… cela ne s’applique pas à des Hommes qui pratiquent un art bas, pas le mérite d’être raconté à l’époque. Laocoon, Lessing (1766) : pour la première fois, on dissocie les arts. Poésie = art du temps/peinture = art de l’espace. Réflexion sur les spécificités et les frontières de chaque art. Cela va amener au modernisme au 18ème : la modernité c’est le moment où un art va considérer qu’il doit travailler sa propre spécificité. Mi 19ème, la peinture va progressivement s’intéresser aux couleurs, aux taches, … Maurice Denis « n’oublie jamais que ton tableau est avant tout un assemblage de taches » (à vérifier, citation à peu près) Autonomie des arts à partir du 19ème. Cela veut aussi dire qu’on va pouvoir établir des correspondances entre eux, si on peut les séparer, on peut créer des ponts. Aujourd’hui on est dans cette perspective de pluridisciplinarité. Walter Benjamin : auteur allemand redécouvert depuis une 20aine d’années. Il laisse un certain nombre d’essais dont « L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique». Il part de la technique : reformuler les mutations de l’art depuis ses débuts + réflexion sur la muséographie. L’art est nécessairement technique, il faut donc comprendre l’évolution de la technique. Tout ce qui a été fait peut être refait. Mais on voit apparaître une reproduction elle-même technique (gravure, lithographie, photographie… reproduction indéfinie) diminution de la valeur cultuelle et augmente la valeur expositionnelle. pourquoi on peut mettre des choses aussi différentes sous le mot « Art » ? comprendre toutes les variations au cours de l’histoires. Benjamin : L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, 1939 opposition du culte/rite vs exposition. Dans l’évolution, à partir des grottes jusqu’à ajd, la valeur rituelle et expositionnelle est toujours inversement proportionnelle. Questions de techniques : l’art a nécessairement quelque chose de technique, il faut prendre en compte cet aspect pour compredre les mutations. L’œuvre d’art a toujours été reproductible pour B parce que ce qu’un être humain a déjà fait une fois, un autre peut le refaire techniquement. Le fait de reproduire est nécessaire à l’apprentissage. B va noter rapidement la notion d’aura : son unicité et son authenticité. Les copies n’ont pas d’aura. Si on fait un gravure, l’aura est restreinte car elle peut être reproduite. Au 19ème quand arrive la photographie, B pense qu’elle détruit l’aura de l’œuvre car elle se défini par sa capacité à se reproduire en série. La photographie c’est 2 choses : une manière de reproduire des œuvres d’art et une nouvelle manière de faire de l’art. avant la photographie, on ne connaissait pas les tableaux célèbres, que de nom ou par le biais de reproductions maladroites obligation de se déplacer. Avec l’apparition de la photographie, la valeur expositionnelle des tableaux célèbres a augmenté mais la valeur cultuelle a diminué. C’est aussi un art, l’art des œuvres en série. Une photo n’est jamais unique et ses reproductions ont toutes la même valeur, la même légitimité. Bouleversement de la notion d’art idem pour le cinoche. Valeur d’expo > valeur cultuelle. Ex : musique de Bach, cantates écrites pour une représentation unique, aspect sacré =/= symphonies, jouées plusieurs fois. Ce sont les pratiques artistiques qui changent mais aussi la manière dont on perçoit les œuvres d’art. Aujourd’hui avec internet, la valeur d’exposition est énormissime ! Révolution dans notre manière d’envisager l’art. (Quid de la littérature ? c’est l’équivalent avec l’invention de l’imprimerie.) Ce qui change véritablement c’est l’idée qu’on se fait de l’art. André Malraux, Le Musée imaginaire : « le rôle des musées dans, notre relation avec l’œuvre est si grand que nous avons peine à penser qu’il n’en existe pas et qu’il n’en existât jamais hors de l’époque moderne. » les musées se multiplient ! Aujourd’hui pour nous ça fait partie intégrante d’une ville, de notre éducation, de notre rapport normal à l’art. Musée : institution permanente, non lucrative, ouverte à tous et ses but sont la conservation, l’étude et l’exposition. Pourquoi les œuvres atterrissent dans des musées (madones, statues grecques…) ? Ça commence à la renaissance, les prince et nobles italiens (imités par les européens) commencent à amasser des œuvres pour le prestige dans des galeries. Les seules personnes à voir ces œuvres sont donc d’autres princes. Valeur d’expo qui augmente un tout petit peu. Au 18ème, gros changement : à Paris, le Salon de l’académie royale de peinture ouvre en 1748. A dijon : muséum et galerie de l’école de dessin 1787. Le Louvres ouvre ses portes en tant que musée en 1794, le principal musée frs ouvre ses portes parce qu’on annexé le Palais du Louvres et la collection du roi, cette idée d’ouverture à tous dépend d’un renversement politique extraordinaire ment important ! Démocratisation de la culture, l’émergence du musée est indissociable d’une émergence politique de l’art qui s’accompagne d’une exigence d’éducation. Public n’est plus un public privilégié constitution d’un patrimoine culturel commun et national. Emergence de l’idée de culture. On commence à réunir des œuvres qui ne sont ni contemporaines ni du même courants. Visibilité modifiée dans les deux sens : on ne regarde pas une statue grecque pareille selon si elle est placée sur un site ou dans un musée + le musée offre un autre éclairage et modifie la visibilité, peintures pensées en fonction de la lumière de l’église. Les ready-made : œuvre d’art qui est un objet usuel Fontaine, Duchamp 1917 signé Her Mutt. En 1917 Duchamp était aux Etats Unis et faisait partie de la société des artistes indépendants qui décide de mettre en place une exposition ou toutes les œuvres seront acceptées car l’art doit être démocratique, tout se vaut, l’important est le geste créateur. Duchamp leur envoie ça et leur fait un canular en signant d’un autre nom. Ses amis sont alors extrêmement embêtés et commencent par refuser. Il a réussi à les convaincre d’accepter cette œuvre qui a fait scandale. Mais ici c’est l’acte qui compte, l’idée. Cette œuvre a néanmoins eu une valeur cultuelle car elle a été placée dans un musée. Nelson Goodman, Manières de faire des mondes, 1978. Pour lui, aujourd’hui on ne peut plus répondre à la question « qu’est-ce que l’art » car elle englobe des choses bien trop différentes (des égyptiens à la Fontaine) et propose une autre problématique « quand y-a-t-il Art ? » ce n’est plus la technique, la fabrication de l’œuvre, la maîtrise de l’artiste qui compte mais le fait que l’objet soit disposé de telle sorte qu’on le considère comme une œuvre d’art, contexte de vision. Le destin des images, Jacques Rancière : l’idée du n’importe quoi qui caractérise l’art contemporain c’est justement the point, c’est l’accession de tout et n’importe quoi au statut d’œuvre d’art déplacement d’un objet quelconque sous le regard de quelqu’un qui le regardera d’une manière particulière. DIFF2RENTS SENS DU MOTS IMAGE ? SELON LES ACCEPTIONS SOIT CE QU4ON VOIT DE L4OBJET SOIT une représentation de l’objet. Les images figuratives. Jacques Rancière : le destin des images, p^hilosophe français qui a commencé par la philo politique du 19ème puis progressivement s’est intéressé à l’esthétique. Penseur très important pour le ciné comme le théâtre. Dans ce livre « l’image n’est jms une réalité simple… » différents régimes d’imagéité : celui pour qui la ressemblance doit être suffisante pour que l’image tienne lieu de quelque chose et celui des images de l’art, pas axés sur la ressemblance mais sur une altération de cette ressemblance. Dans les deux cas, ressemblance dissemblance.. cinéma + photo pas forcément de l’art. Pour platon la ressemblance ne doit pas être trop forte pour ne pas qu’elle nous trompe. L’image artistique comporte de la ressemblance mais n’est jms que cela. S’il y a trop de dissemblance, pas de représentation (juste milieu). Si trop de dissemblance, on est dans l’illusion complète et pas dans l’art. on ne doit pas être absolument trompé par la ressemblance ni par la dissemblance. Schopenhauer : les statues de cire ne sont pas des œuvres d’art car pas d’écart avec la réalité. Il introduit la notion d’imagination, si trop ressemblant, cela bloque la représentation/l’interprétation de l’œuvre, la contemplation. Elle travail dans l’écart nécessaire entre ce qui est rpz et rpz°. -28575141605000Jacques Aumont, l’image , « une image peut créer une illusion sans être la réplique exacte d’un objet ni un double ». image = illusion partielle. Notion de simulacre. Suffisamment de ressemblance dans les simulateurs de telle sorte que le pilote va faire semblant de voler mais il sait que ce n’est pas la réalité. Gonbrich une image ne peut jms tromper personnes dans des conditions de visions normales. Louis Marin, De la représentation, fonctions de l’image, de la représentation, c’est dans les similarités dissemblables que vient se loger l’enjeu de la représentation, ce que l’image perd en être (ontologiquement) elle le gagne par ses effets sensibles et passionnels. Géricault, le Derby d’Epsom, 1821 les chevaux ne courent pas comme ça dans la réalité mais Géricault fait flotter les chevaux au-dessus du sol (bien moins détaillé que les chevaux pour figurer la vitesse). Il a fallu attendre la photo pour comprendre comment couraient les chevaux donc G ne savait pas (en +). Gombrich : la notion de « réalisme » évolue avec le temps, la ressemblance n’est pas une valeur absolue. Présence/absence : l’image imite l’absence de l’objet. (photo de proches dans portefeuille) l’image n’imite pas la présence de l’objet, il y a un sentiment de présence mais lorsqu’on voit une image, on n’a pas le modèle sous les yeux. Klee « l’art ne reproduit pas le visible, il rend visible », la représentation produit un phénomène de distance. L’art n’a pas pour fonction d’imiter, ce n’est pas un fin en soi. Double réalité perceptive des images : quand on regarde une image, on regarde une zone colorée et en voyant cette image on est projeté dans un espace imaginaire, on voit au-delà des images. L’image est toujours là et jam la non plus. Matérialité physique qui permet à l’image de sortir du mur, on crée un espace constitué de cette double réalité. Tension entre la 2d matérielle, réelle du tableau et la 3d fictive imaginaire de l’image. Les relations de l’humain aux images se modifient constamment. Merlot Ponty, Husserl, phénoménologie ne pas se poser des questions sur l’âtre et se concentrer sur les phénomènes. MP, interroge notre perception, notre manière de percevoir dans L’œil et l’esprit, Page 14, « si nos yeux étaient… » on est constitué par cette duplicité du sentir « nous voyons et pouvons nous voir », la vue et le toucher se brouillent. La représentation est un visible au carré. On voit selon l’image, car elle nous propose un mode de vision, on ne voit pas des chevaux ni des taches colorées mais on voit des chevaux selon l’image. La photographie Permet de reproduire les autres images – dimension sérielle, reproductibilité intrinsèque – nouveau rapport à l’image Les autres images vont s’en trouver changées. Valeur de preuve inhérente à la photographie (du temps de l’argentique au moins). Sémiotique : mise en place par Pierce, discipline/science humaine qui étudie les signes, un signe c’est quelque chose qui est mis à la place d’autre chose ou quelque chose que quelqu’un interprète comme tel. Exemple : panneau interdit de fumer, signe mis par quelqu’un pour signifier à d’autres une interdiction de fumer. Il n’y a signe que lorsqu’il y a interprétation. Le cinéma Dernier art en date. Cinéma en tant qu’il est un nvx type d’image dimension indicielle. Origines scientifiques du cinéma, né d’un assemblage d’invention techniques dont la chrono-photographie. Idée de mouvement, image avec mouvement. On ne s’occupe pas ici du cinéma en tant qu’art ici. Photographie =/= photogramme différence entre instant privilégié/prégnants, remarquable et choisi et instant quelconque. Quand la photo passe dans le flux du film elle se fond dans l’ensemble donc ce n’est plus une photo privilégiée. Photogramme 24/sec (cf. le galop d’Annie Muybridge) Le mouvement nait de succession d’images fixes, au cinéma il y a compréhension du mouvement car entre chaque photogramme est intercalé un écran noir pour lutter contre la persistance rétinienne. Sinon on verrait un flou informe d’images superposées. Mouvement nait d’un phénomène physiologique : l’effet phi c'est à dire la succession d’image fixe qui crée une impression de mouvement. Impression de mouvement qui n’en est pas une, c’est un mouvement réel que l’on perçoit. Notre œil ne fait pas de différence entre le mouvement fictif et le vrai mouvement qu’on voit dans la perception quotidienne. Avant, l’image était une réalité psychique, en 2d qu’on interprète en 3d, c’est quelque chose que notre psychisme comprend et interprète. Les images mobiles sont une réalité physique du fait du mouvement et psychique comme les images fixes. Nouveau type d’image et introduction de la temporalité dans l’image. Bazin : « moulage de la durée » « embaumement du temps ». au moment des premiers films, les journalistes ont insisté sur cette impression de vie et de conservation des images et des sons. C’est embaumer la vie elle-même. Un journaliste a dit « la mort cesse d’être absolue ». (première séance publique payante des frères lumières la sortie des usines, l’arroseur arrosé…). Tension art/divertissement et documentaire/fiction. Dans quelle mesure ces images peuvent être considérées comme de l’art ? Pourquoi on parle de vue Lumière parce qu’il n’y a pas encore de montages. C’est un film constitué d’un seul plan. Il y a montage car il y a mouvement. Le montage est une autre invention majeure (1915). En quoi le montage n’est pas simplement une suite de plans ? Mitry : le montage n’est pas 1 + 1 mais 1 x 1 plan. Quand deux plans se succèdent, on n’a pas deux idées mais 3. Donc 1 plan + 1 plan = 3 idées. On prend le plan n°2 en fonction du plan n°1 succession d’images mobiles et des idées proviennent de la succession de ces plans. Le montage crée quelque chose en plus. Association de deux images mouvantes de laquelle résulte un sen en plus qui n’existe pas dans les deux isolées. Exemple : effet Koulechov expérience mise en place par un cinéaste russe : gros plan d’un acteur, neutre et intercale entre chacun de ces plans une assiette de soupe, une petite fille qui joue et un cercueil. Le montage contamine les plans de l’acteur, on interprète la succession des deux et l’acteur donne l’impression d’exprimer l’appétit, l’attendrissement et la tristesse. Hitchcock explique ça différemment James Stewart + enfants qui jouent = brave homme ; James Stewart + fille en bikini = gros cochon. Importance du montage donc car l’association d’idée est naturelle. C’est un « courant d’inductions » chez Balazs (?). Le son - 4 types de mouvements : le mouvement dans l’image (cheval qui galope), mouvement de l’image (caméra se déplace), mouvement entre les images (montage) et mouvement autour ou avec montage (le son). Tous ces mouvements rendent l’image mobile absolument réaliste et hypnotique mais aussi très difficile à analyser. Le chanteur de Jazz (1927) premier film avec du son. S’intéresser au son en tant que signe : comment fonctionne le son en tant que signe ? le son d’une voiture renvoie-t-il à l’image de la voiture ? Non ! On a tendance à le considérer plutôt comme un signal. On n’est jamais trompés complètement par une image, ce n’est pas vrai pour le son qui peut toujours être très fidèle. Un son est reproduit. Il ne représente pas quelque chose. Représentation/reproduction ? cinéma et photographie Invention du visible et pas simplement reproduction grâce à des paramètres techniques. Pourquoi sont-ce des arts ? Comment techniquement peuvent-ils être des techniques de reproduction du visible et des inventions de visible ? Jean Epstein, La Chute de maison Usher (1928). Cinéaste théoricien français qui fait partie de l’avant-garde française des années 20. C’est l’un de ceux qui se sont intéressés aux photogénies. Adaptation du roman de Poe. Le portrait ovale, peintre qui peint sa femme mais le tableau prend vie et sa femme se meurt à mesure qu’il peint. Effets d’accélérations, de gros plans, de ralentis, de superpositions, d’images en négatif, de trucages simples destinés à faire varier les significations de cette transe. Le cinéma s’éloigne donc par ces trucs de la reproduction toute bête. La photogénie c’est le génie du cinéma en cela qu’il révèle le sens caché des choses, ces effets révèlent une dimension qui ne nous est pas visible. La distance focale : zoom, la focale modifie considérablement la construction de l’espace. 3 types de focale : normale (50-70mm) c'est à dire image telle qu’on la verrait normalement, à partir de ça, focale courte et focale longue. L’espace diffère en fonction de ces focales : normale espace normal, focale courte profondeur étirée, focale longue profondeur comprimée. Question des focales en cinéma comme en photo est fondamentale pour le sens. Welles, 41 citizen Kane

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