Transcript
Sciences Organisations
CHAPITRE 1 :
L’analyse stratégique
Introduction :
Stratégie : orientation des activités d’une entreprise à long terme dans le but d’obtenir un avantage concurrentiel en allouant des ressources afin de se maitenir et de se développer sur le marché.
Trois niveaux de stratégies :
Stratégie d’entreprise : concerne l’organisation dans sa globalité. Elle détermine les domaines d’activité de l’entreprise (stratégie de groupe = corporate strategy).
Stratégie par domaine d’activité stratégique : on identifie les facteurs clés de succès sur un marché particulier afin d’obtenir un avantage sur ses concurrents. Cela permet d’identifier de nouvelles opportunités ou de créer des nouveaux marchés et de déterminer quels produits / services, l’entreprise pourra proposer et à quels clients ?
Stratégies opérationnelles : elles permettent de déterminer comment répondre aux orientations définies au niveau global et au niveau du domaine d’activité stratégique (DAS).
Le diagnostic stratégique
Pour opérer des choix stratégiques, il faut d’abord élaborer un diagnostic.
Le diagnostic stratégique est un outil de gestion permettant de comprendre la situation présente et d’agir pour le futur. La stratégique retenue est un compromis entre ce que l’entreprise veut faire, ce qu’elle peut faire et ce qu’elle est autorisée à faire.
La demande stratégique :
320040013779500114300013779500Diagnostic
28575006413500
3886200170815Analyse de l’entreprise
Forces – Faiblesses
Compétences et ressources
00Analyse de l’entreprise
Forces – Faiblesses
Compétences et ressources
0170815 Analyse de l’environnement
Opportunités – Menaces
Vision stratégique
00 Analyse de l’environnement
Opportunités – Menaces
Vision stratégique
Fixation des objectifs
2857500571500
Choix des options stratégiques fondametales
12573000L’entreprise doit savoir qui elle est pour déterminer
qui elle veut être
00L’entreprise doit savoir qui elle est pour déterminer
qui elle veut être
29718004572000
5257800914400068580091440006858009144000
4343400137160Analyse des potentialités
Que savons-nous faire ?
Facteurs clés du succès
00Analyse des potentialités
Que savons-nous faire ?
Facteurs clés du succès
2057400137160Analyse des activités
Que faisons-nous ?
DAS
00Analyse des activités
Que faisons-nous ?
DAS
0137160 Analyse du métier
Qui sommes-nous ?
00 Analyse du métier
Qui sommes-nous ?
Cette démarche repose sur des données internes et externes à l’entreprise.
Le diagnostic interne permet d’identifier les capacités stratégiques de l’entreprise tandis que le diagnostic externe nous renseigne sur la situation de l’environnement. Ces études sont complémentaires.
Pour cela on utilise la méthode SWOT.
S (strengths) – forces : diagnostic interne
W (weakness) – faiblesses: diagnostic interne
O (opportunities) – opportunités: diagnostic externe
T (threats) – menaces : diagnostic externe
En apportant des informations sur l’entreprise (forces et faiblesses) et sur son marché (opportunités et menaces), le marketing oriente les décisions stratégiques des dirigeants.
Il aide l’entreprise à définir des objectifs généraux.
Le diagnostic externe
2400300107315Economique
00Economique
33147001814195003657600169989500388620013569950046863001128395Climatique
00Climatique
34290005568950030861002139950019431005568950012573001356995001257300169989500205740018141950043434002042795Technologique
00Technologique
33147002728595Social
00Social
45720099695Démographique
00Démographique
1143001128395Politique
00Politique
2286002042795Culturel
00Culturel
13716002728595Juridique
00Juridique
22860001128395Macro-environnement
00Macro-environnement
445770099695Financier
00Financier
Micro-environnement :
1943100281940
Demande potentielle
00
Demande potentielle
12573001196340
Fournisseur
00
Fournisseur
29718001082040
Concurrence
00
Concurrence
Analyse concurrentielle de Porter (les 6 forces) :
21717001874520
Intensité concurrentielle
00
Intensité concurrentielle
Menace de nouveaux
Pouvoir de entrants
331470014541500 négociation des
148590031305500 fournisseurs
Rivalités Pouvoir de
400050011493500114300016827500entre négociation
firmes des clients
1485900387350035433003873500
Rôle des pouvoirs
Publics
La menace des
produits
substituables
Pouvoir de négociation des fournisseurs : presse = puissance des fabricants
Pouvoir de négociation des clients : grande distribution qui est en position dominante par rapport aux fabricants
Menace de nouveaux entrants : console de jeu = irruption de Microsoft
Menace des produits substituables : l’écran d’ordinateur peut remplacer le téléviseur
Rivalités entre les firmes : secteur bancaire
Rôle des pouvoirs publics : grande distribution = loi Raffarin
La rivalité entre les firmes existantes :
Le nombre de concurrents
Important
Augmentation de la compétition
La taille de l’entreprise
Grande
Effet de domination
Taux de croissance du marché
Faible
Accentue la lutte au niveau de l’entreprise pour maintenir ou augmenter les parts de marché
La nature de l’offre
Homogène
Standardisation de l’offre, la clientèle est versatile
Coûts fixes
Elevés, il faut amortir ces coûts en cas de baisse de la concurrence
Les remises sont fortes pour écouler les produits
La difficulté de changer d’activité en raison de fortes barrières à la sortie
Reconversion impossible car l’équipement est très spécialisé.
Construction navale, sidérurgie
Le rôle de l’entreprise :
- Augmenter la pression concurrentielle
- Réduire la pression
- Augmenter la part de marché
Stratégie de croissance
- Différencier ses produits
Le diagnostic externe permet de déboucher sur les facteurs clés de succès qui représentent des sources d’avantages concurrentiels.
L’entreprise va se demander « pourquoi je réussis sur ce marché ? » ; « A partir de quels facteurs clés ? »
Les facteurs clés de succès :
Domaine de l’activité :
Exemple :
- La rapidité d’innovation
- La sensibilité aux marques
La position sur le marché :
Part de marché minimale
Taux de croissance exigé
Les relations avec ses partenaires :
Les fournisseurs, les réseaux de distribution
La capacité à valoriser son activité :
Ressources technologiques, humaines et commerciales
Ces facteurs vont permettre la mise en évidence des éléments explicatifs de la réussite de l’entreprise dans son métier.
Ces facteurs sont modifiables sous la pression de la concurrence et de manière plus générale sous la pression de l’environnement.
L’entreprise doit essayer de maitriser ces évolutions à son avantage.
Le diagnostic interne
Le métier c’est le domaine d’activité de l’entreprise.
Les activités : l’entreprise utilise le DAS qui permet de regrouper les produits qui réclament des techniques de production proches et s’adressant à la même clientèle.
2057400103505Comment ?
La technologie
Aspect fabrication
00Comment ?
La technologie
Aspect fabrication
4572001299845Quoi ?
Besoin satisfait
Aspect produit
00Quoi ?
Besoin satisfait
Aspect produit
Même technique de
production
194310014160500377190014160500
411480073025Qui ?
Le client
Aspect marché
00Qui ?
Le client
Aspect marché
Quand on a analysé ces trois points on a déterminé le DAS.
Grille d’analyse par fonction :
commerciale : vérifier la cohérence du plan de marchéage
technique : mener une politique d’innovation, dépôt de brevet
finance : analyser la capacité d’autofinancement de l’entreprise pour vérifier sa dépendance vis à vis des créanciers
personnel : la culture d’entreprise, la stabilité du personnel, sa formation, le système de promotion
Analyse par la chaine de la valeur (Porter) :
L’entreprise a pour mission d’ajouter de la valeur à un produit.
Quels sont les éléments que l’entreprise maitrisent et qu’elle ne maitrisera pas ?
=> elle va externaliser son activité
Cette valeur se réalise au travers de deux types d’activités :
Activités principales : acheter, produire, commercialiser…
Activités de soutien (activités logistiques) : les facteurs de production et la coordination des activités
Certaines activités apportent plus de valeur et l’entreprise possède ainsi un avantage compétitif et des compténces.
Conséquence : l’entreprise a intérêt à externaliser les activités non profitables et se spécialiser sur les activités rentables.
Le diagnostic repose sur un découpage de l’entrerpise entre toutes ses activités afin de repérer les points forts et les points faibles.
Evaluation des forces et des faiblesses :
Le but est de vérifier si l’entreprise a les moyens de son ambition.
Ses ressources constituent-elles des atouts ou des handicaps par rapport à la concurrence et aux choix stratégiques retenus ?
Les outils d’analyse du portefeuille d’activité
Les matrices proposent deux axes à analyser : au niveau du diagnostic externe et au niveau du diagnostic interne, montrant une complémentarité de ces études.
Elles répondent à deux questions essentielles :
L’entreprise a-t-elle des atouts ?
Le marché est-il attractif ?
La matrice BCG
Cet outil analyse les DAS.
La matrice BCG permet de répartir les ressources limitées entre les activités de l’entreprise.
La matrice intègre deux dimensions : la finance et le marketing.
L’entreprise va pouvoir compenser les activités déclinantes par des activités en croissance afin de rechercher un portefeuille équilibré.
Si le portefeuille d’activité est trop jeune, il nécessite beaucoup d’investissements.
Si le portefeuille d’activité est trop ancien, l’entreprise court des risques à moyen ou à long terme.
Le but est de gérer le portefeuille d’activité de l’entreprise.
La matrice BCG :
57150010668000
+
Produit vedette
100647586360006858008509000
13360403175000Produit dilemme
Produit vache à lait
100584065595500
Produit poids mort
5524578486000
Abandon
0 __
91440027749500
+ FORTE PDM relative FAIBLE _
DILEMME
Investir massivement pour devenir leader, ou adandonner
VEDETTE
Investir pour suivre le taux de croissance, pour assurer la bonne rentabilité de l’entreprise
VACHE A LAIT
Investissement minimum
Il permet de financer les produits vedette et les produits dilemme
POIDS MORT
Savoir les abandonner au bon moment avant un surcoût
PORTEFEUILLES
Situation stratégique
Situation financière
Situation organisationnelle et culturelle
806450172085006902455778500635057785
00
103505017208500
12065011112500
8064505016500102870015748000
46355010350500
63504254500103505015684500
1206509588500
806450349250011493503492500
- Portefeuille équilibré
- Les DAS sont présents dans les quatre quadrants
- Le développement est assuré par les « vedettes » et l’avenir par les nombreux « dilemmes »
- Satisfaisante car l’essentiel du CA est réalisé dans les quadrants à forte rentabilité
- Les « vaches à lait » financent les « dilemmes »
- Sereine, organisation capable d’innover et de transformer les activités émergentes en activités dominantes
- Bon équilibre entre R&D , production et marketing
6902456731000635067310
00
1206501663700063505207000
23495044450006350444500057150015113000
10350509779000
11493508489950092075096329500114935010775950080645010775950010350501191895006902454889500635048895
00
10287005041900080010050419000114300038989000914400389890001028700161290008001001612900080010084709000073469500
- Portefeuille déséquilibré
- Situation inquiétante à moyen terme du fait de l’absence de DAS d’avenir (« vedettes », « dilemmes »)
- Avenir compromis, le stratège est inquiet !
- Portefeuille déséquilibré
- Situation inquiétante car les « dilemmes » se transforment en « poids mort » sans devenir des « vedettes » puis des « vaches à lait »
- Excellente rentabilité
- Situation de trésorerie très satisfaisante
- Le banquier et le comptable sont heureux
- Difficulté de rentabilité et de trésorerie
- Risque de cessation de paiement à court terme et de perte d’indépendance
- Vieillissante, incapable d’innover ou d’acquérir à l’extérieur des activités nouvelles
- Culture du passé, organisation qui s’est endormie
- Créative, bouillonnante d’idées
- Aptitude au lancement de nouvelles activités
- Mauvaise coordination entre R&D et marketing
La courbe de vie du produit :
Elle permet d’apprécier l’évolution potentielle des marchés à une date donnée.
L’entreprise pourra déterminer les actions à entreprendre en fonction de la phase du produit.
Le cycle de vie du produit :
CA
22860011684000
365760057785002971800577850022860005778500159829557785009144005778500
34290010541000
Ventes
11430013208000 Temps
Recherche Lancement Croissance Maturité Déclin
CA
22860011684000
365760057785002971800577850022860005778500159829557785009144005778500
2286007239000
Coût de revient
11430013208000 Temps
Recherche Lancement Croissance Maturité Déclin
CA
22860011684000
365760057785002971800577850022860005778500159829557785009144005778500
3429008826500
Trésorerie
11430013208000 Temps
Recherche Lancement Croissance Maturité Déclin
Les phases
Lancement
Croissance
Maturité
Déclin
Les actions prioritaires fonctionnelles
R&D, technologie
Production
Mercatique et distribution
Finance
L’entreprise pourra analyser son portefeuille produits à partir de la courbe de vie du produit.
Cela permet de positionner les produits de l’entreprise.
Dans un souci de pérennité, l’entreprise doit donc prévoir le remplacement des produits en déclin par de nouveaux produits.
Les stratégies
Les stratégies génériques
La stratégie de domination par les coûts
Elle consiste à atteindre de façon durable un coût unitaire inférieur à celui des concurrents pour un même niveau de qualité et ceci pour une cible large.
Le but est de donner à l’entreprise un avantage coût sur ses concurrents.
Comment faire pour réduire ses coûts ?
Stratégie de volume : « produire plus » par des économies d’échelle, un volume de production plus élevé, une taille importante.
Stratégie d’efficience : « produire mieux » en améliorant le processus de production.
Comment ? Innovation, organisation du travail plus performante, meilleure utilisation des capacités de production.
Les avantages :
_ Une rentabilité élevée
_ Une position de force face à une guerre des prix
_ Protection contre les concurrents
_ Stratégie adaptée dans les domaines d’activité où l’effet d’expérience est fort, la différenciation des produits est faible, la concurrence est axée sur les prix et sur les coûts.
La stratégie de différenciation
Mise en œuvre de moyens autres que le prix pour distinguer un produit, un service par rapport aux concurrents.
Cette spécificité doit être reconnue, valorisée par une cible large (perçue comme unique).
Exemple de source de différenciation : la qualité du système d’information permet de mieux cerner les attentes des consommateurs.
Cette stratégie s’appuie sur une démarche de segmentation.
On peut différencier :
Par le haut : stratégie d’amélioration (exemple la marque, la qualité pour les produits de luxe)
Par le bas : stratégie d’épuration en proposant une offre réduite, une offre de référence (exemple des vols charter)
Intérêt de la différenciation :
_ Protéger l’entreprise de la concurrence
_ Générer des barrières à l’entrée des concurrents
_ Eloigner la menace des produits de substitution
_ Permet d’échapper à une concurrence directe par les prix
La stratégie de concentration
Le but est de développer un avantage concurrentiel sur un petit nombre de segments ou un seul segment.
L’activité de l’entreprise peut se focaliser sur un type de produits ou un type de client ou une zone géographique.
Quand adopter cette stratégie ?
Maîtrise un savoir-faire
Ne souhaite pas dépasser une certaine taille car permet une bonne connaissance du marché et une souplesse, rapidité d’adaptation aux évolutions du marché
Ne dispose pas de moyens suffisants pour couvrir tout le marché et souhaite préserver une certaine dépendance
La stratégie de niche
L’entreprise investit un créneau de marché de petite taille inexploité ou très peu par la concurrence.
Marché porteur donc rentabilité élevée.
Les stratégies corporate
La stratégie de spécialisation
L’entreprise va concentrer son activité sur un seul métier qu’elle connaît bien et qu’elle développe en acquérant une grande expérience.
Son savoir-faire spécifique peut lui permettre de devenir leader sur le marché.
Toute entreprise au départ est spécialisée (ex : Bic stylos puis rasoirs)
L’inconvénient réside dans le danger de ne dépendre que d’un seul type de produit donc si le marché est saturé, les ventes vont baisser.
Ex : Yoplait.
La stratégie de diversification
L’entreprise investit dans différents domaines d’activités.
Plusieurs options sont possibles :
Elargissement de la clientèle sur les produits existants (fausse diversification)
Engagement dans des activités nettement séparées (diversification conglomérale)
Les entités juridiques sont séparées (ex : groupe Matra Hachette)
Extension du domaine de compétence vers des technologies proches ou complémentaires du savoir faire existant (diversification concentrique). Ex : Canon autour du métier du papier (copieur, imprimante, fax) puis évolution vers le multimédia.
Pourquoi se diversifier ?
L’activité d’origine est en perte de vitesse
Pour conforter sa position sur un marché instable surtout dans des activités connexes
Se déployer vers des secteurs plus porteurs pour assurer une reconversion
Le goût du risque, l’innovation (ex : DVD)
La stratégie d’intégration verticale
FRS
Se substituer aux 285750016256000 Intégration amont
fournisseurs
L’ENTREPRISE DANS
SON DAS ACTUEL
285750013970000
Concurrence ses Intégration aval
clients
CLIENT
La stratégie d’intégration verticale consiste à effectuer des activités en amont ou en aval de son activité d’origine.
Motif clé : diminuer les coûts de transaction.
Avantages :
_ Diversification des activités
_ Découverte de marchés plus rentables
_ Elévation de barrières anticoncurrentielles
_ Economie de coûts de transaction
Inconvénients :
_ Investissements lourds
_ Dispersion
_ Perte d’identité, culture de l’entreprise
La stratégie d’internationalisation
En essor avec le développement économique mondial, les principaux acteurs sont les firmes multinationales.
Mais les PME aussi développent ce type de stratégie.
Bien plus que l’exportation qui s’inscrit dans une logique de commerce international, c’est l’investissement direct à l’étranger qui marque la mondialisation de l’économie.
Pourquoi les IDE ?
Acquérir une meilleure maîtrise commerciale du marché (ex : réseau de distribution sur place) ou filiale de production dans un premier temps pour le marché local (filiales relais).
Puis pour mieux répondre aux marchés mondiaux et non plus locaux (filiales ateliers) : c’est l’optique de la division internationale du travail.
Le stade le plus avancé est la firme transnationale qui n’intègre plus les intérêts d’un pays mais d’un groupe.
Pourquoi s’internationaliser ?
Les stratégies d’exploitation d’un marché nouveau (ex Danone au Brésil)
Les stratégies de compétition recherchent des avantages en matière de coûts (ex : Nike en Asie du Sud Est)
Les stratégies d’approvisionnement visent le contrôle des matières premières (Total pour le pétrole en Asie centrale)
Pour augmenter ses débouché
En exportant on reste dépendant de ses partenaires
Donc l’entreprise va investir directement à l’étranger pour contrôler son activité et/ou se rapprocher du marché local ou rechercher des conditions avantageuses. Puis l’entreprise réexporte son activité.
Les risques :
La délocalisation entraine des pertes en matière d’emplois, de ressources fiscales.
La situation politique peut être précaire.
CHAPITRE 2 :
La politique et la gestion de la gamme
Définition de la gamme de produits
Ensemble des produits d’une même entreprise destinés à satisfaire le même besoin générique.
Une gamme est composée d’une ou de plusieurs lignes.
Elle se caractérise par trois éléments :
La largeur (nombre de produits) ; la profondeur (nombre de variantes par produits) et l’étendue (largeur et profondeur).
Gamme courte ou gamme longue ?
Peut-on vivre en fabriquant qu’un seul produit ? Attitude risquée en cas de déclin.
La prudence est donc de diversifier sa production et d’offrir une ou même plusieurs gammes de produits.
Gamme courte :
Evite de disperser les efforts sur de nombreux modèles
Allège les stocks
Simplifie la gestion
Peut permettre une baisse des coûts de production (économies d’échelle)
Gamme longue :
Permet de satisfaire les demandes de toutes les catégories de la clientèle potentielle
Permet de suivre les goûts des clients qui souhaitent passer d’un modèle à l’autre (sans aller chez la concurrence)
Réduit la vulnérabilité en cas de mévente d’un produit
Rentabilise les efforts mercatiques (investissement pub, tournées des représentants…)
Constitution et renouvellement de la gamme
Comment composer une gamme ?
Chaque produit a une ou plusieurs fonctions.
A partir de ses projets sur le marché, l’entreprise détermine sa ou ses gammes qui constitue(nt) le portefeuille de produits.
Les différents produits :
Leader
Autour duquel la gamme de produits est constituée. Assure l’équilibre car rapporte le plus gros CA, bénéfice.
Appel
Attirer le client et faire vendre les autres produits. Le prix est bas car le produit est basique ; si le client veut quelque chose de plus élaboré il va reporter son choix sur un autre produit.
Avenir
Destiné à remplacer le produit leader ou à occuper le marché en attendant la mise au point d’un produit leader.
Régulateur
Rôle : absorber une partie des frais fixes et compenser les fluctuations des ventes et des produits leaders.
Tactique
Réagir face aux actions de la concurrence en s’efforçant de maintenir les parts de marché et le linéaire dans la distribution.
Occuper un créneau face à la concurrence.
Analyse de la gamme
La part de chaque produit dans le CA ?
Règle de 20/80
Méthode ABC
A = 10% et rapporte 60% du CA
B = 40% et rapporte 30% du CA
C = 50% et rapporte 10% du CA
Cela permet d’identifier la classe A qui nécessite un suivi systématique et rigoureux.
La marge sur coût variable
Cette marge permet de classer les produits selon leur rentabilité. Il faut faire un suivi de l’évolution dans le temps pour voir la tendance (valable pour le CA).
La structure par âge
Les produits sont classés selon leur âge sur le marché. On mesure les ventes du produit par rapport aux ventes totales afin de voir son évolution (matrice BCG)
Comment renouveler une gamme ?
Rajeunir une gamme : c’est introduire des nouveaux produits (politique d’innovation) ou modifier les anciens (politique d’adaptation aux marchés).
Abandonner certains produits : réflexion souvent quasi inexistante dans les entreprises car génère des surcoûts. Ce ne sont pas toujours les produits vieux que l’on abandonne car parfois la nouveauté peut être un échec.
Quand abandonner ?
Baisse des ventes
Quand la demande marginale entraîne des coûts de production élevés
Quand cela peut nuire à l’image de marque de l’entreprise (marque de dynamisme)
Si cela n’entraîne pas une réorganisation profonde de l’entreprise
Risque de cannibalisation
La politique de gamme
C’est l’ensemble des décisions destinées à construire, équilibrer, positionner et faire évoluer une gamme de produits.
Le diagnostique se fera sur trois critères : une bonne ouverture du marché, la cohérence des produits offerts et l’équilibre.
Stratégie d’une ligne de produit :
1943100106680Gérer une ligne de produits
00Gérer une ligne de produits
28575009906000
22860030480Analyser les performances de chacun des produits
00Analyser les performances de chacun des produits
2286000144780Profondeur suffisante ?
00
Profondeur suffisante ?
422910013716000525780013716000342900013716000125730013716000205740013716000 OUI NON
8001006858000
228600228600Performance satisfaisante ?
00Performance satisfaisante ?
274320053340Maintien du produit
00Maintien du produit
457200010668000445770010668000377190010668000240030010668000148590010668000 NON NON
320040099060008001009906000
262890015240000 OUI
24003009144000 OUI
1828800145415Modification du produit
00Modification du produit
8001003111500
228600313055Maintien du produit (sans modification)
00Maintien du produit (sans modification)
377190013779500365760013779500297180013779500 NON
24003001587500
411480069215Retrait
00Retrait
4800600465455Innovation
Créer
00Innovation
Créer
2743200465455Repositionnement
Changer la perception
00Repositionnement
Changer la perception
2400300236855001257300465455Rajeunissement
Amélioration
00Rajeunissement
Amélioration
OUI
CHAPITRE 3 :
La politique de produit
Le nouveau produit
Pourquoi innover ?
Permet à l’entreprise d’obtenir un monopole temporaire (absence de concurrence, forte marge), de s’adapter au marché et donc à l’évolution de la demande.
Deux types d’innovation :
Rupture : autre métier, savoir-faire
Incrémentale : amélioration du produit
Deux types de stratégie :
Réactive : l’entreprise réagit rapidement à une modification de son environnement (cela suppose une structure faible)
Proactive : l’entreprise anticipe le changement, elle précède ses concurrents
Le processus de création
La découverte des idées
Approche empirique :
Les clients qui modifient l’usage du produit : certaines entreprises créent un panel de clients, d’autres les sondent / enquêtent (jeux-concours)
Les salons, expositions, visites d’entreprises
La veille concurrentielle (analyse des produits concurrents)
La boîte à idées pour le personnel de la firme
La méthode de créativité :
Le brainstorming d’OSBORN
Principe: réunion de 6 à 8 personnes sous la conduite d’un animateur. C’est fondé sur une association d’idées.
Deux phases : feu vert (chacun peut s’exprimer sans contrainte) ; feu rouge (analyse des idées)
La matrice de découverte de Abraham MOLES
Principe : on croise des noms et des objectifs appartenant à un univers commun. La matrice fait apparaître des produits existants, utopiques et peut-être des idées nouvelles.
Ex : recherche de nouveaux produits vestimentaires en croisant des données.
Les laboratoires de recherche
Etape la plus longue et la plus coûteuse mais débauche le plus souvent sur des innovations de rupture permettant à l’entreprise une avancée technique importante.
Le filtrage des idées
Evaluation préliminaire afin de tirer les idées.
L’objectif est d’éliminer les idées des produits nouveaux peu attractives ou incompatibles avec les ressources et les objectifs de l’entreprise.
Le développement du concept produit
Phase de concrétisation des idées de produit. L’accent est mis sur les avantages apportés au produit par rapport aux utilisateurs potentiels.
Le concept produit décrit le positionnement recherché, il constitue le cahier des charges pour la R&D chargée d’analyser la faisabilité du produit. Il est important d’intégrer la dimension écologique à ce stade car c’est une donnée incontournable.
Le test du concept produit
Le but est de mesurer le degré d’acceptation du concept pour la cible potentielle.
On teste le produit auprès d’un échantillon de la population cible. On recherche des informations sur l’intérêt du produit. Puis on procède à une classification de la préférence des attributs du concept et par rapport à la concurrence.
On étudie son prix d’acceptabilité et on mesure son intention d’achat.
Les limites :
L’interprétation des résultats s’effectue avec prudence (exemple : mauvais score pour les distributeurs de billets bancaires).
Analyse conjointe :
GREEN et SRINIVASAN
Permet d’étudier l’influence sur les préférences des caractéristiques physiques et perceptibles d’un nouveau produit.
On cherche à connaître la valeur de chaque caractéristique du concept, le type d’arbitrage à effectuer entre les différentes caractéristiques.
Intérêt de l’analyse conjointe :
Permet de définir l’utilité ou non de tout changement dans le concept. Possibilité de construire des segments (en fonction des préférences).
Le processus de lancement du nouveau produit
Si les tests et l’étude de faisabilité s’avèrent positifs, la direction générale décide de lancer le produit.
La prévision des ventes
L’entreprise fait une estimation du volume des ventes réalisées la première année et les deux années suivantes.
Les marchés-tests : on observe le comportement d’achat (hypermarché, ville, région test).
L’étude de marché (analyse de la demande, extrapolation, concurrence, marque rivale, part de marché attendue).
Les micros-tests permettent de connaître le taux d’essai, le taux d’adaptation.
Elaboration du plan mercatique du lancement
Il s’agit de planifier les moyens marketing mis en œuvre
Elaboration du plan de marchéage
Compte d’exploitation prévisionnel de trois ans (permet de simuler la viabilité du projet)
Analyse du risque par le calcul du seuil de rentabilité, le profil de la CVP
Analyse des moyens de l’entreprise (structure financière, capacité de production, cohérence dans la gamme)
Les caractéristiques du produit
La description du produit
L’étude porte principalement sur les qualités intrinsèques d’un point de vue technique : formule, composantes, forme, couleur, design, matériaux, son utilisation (durée, spécificité).
Ses caractéristiques psychologiques : beauté, jeunesse, liberté, force.
Les composantes commerciales
LA MARQUE :
La marque joue un rôle d’identification du produit et sert de repère pour se différencier de la concurrence.
Elle a une fonction de garantie sur la qualité des produits.
De par l’image qu’elle véhicule, elle peut être source de plaisir dans l’achat du produit.
Les qualités de la marque :
Lisible
Facile à prononcer
Mémorisable
Evocatrice du produit
Apte à être déclinée (danette, dany)
Internationale
Disponible auprès de l’INPI
Identité visuelle (logo type)
Les différents statuts de la marque :
La marque produit :
Attribue un nom d’une façon exclusive et cohérente à un produit ou une gamme limitée avec un positionnement unique.
Elle doit correspondre pour le consommateur à une fonctionnalité unique.
Ex : Badoit, Fruit d’Or
Intérêt : accroître sa PDM (ex : Procter & Gamble qui possède 35% des PDM des lessives avec différentes marques : Ariel, Vizir, Bonux, Dash) et dont l’appartenance au groupe américian est occultée au consommateur. Avec une seule marque l’entreprise ne peut obtenir autant de PDM.
Cette stratégie est adaptée aux entreprises innovatrices ou aux segments de marché fortement différenciés. Le seul risque est que le nom de marque devienne un nom générique dans l’esprit du consommateur : frigidaire, scotch, kleenex, post-it…
La marque caution :
Elle chapeaute plusieurs gammes cohérentes. Chaque gamme s’articule autour de différentes marques produits.
Elle vient en complément d’une autre marque pour donner plus de crédit.
Ex : Danone, Nestlé, Sony utilisent cette stratégie ; Miele aussi se porte caution de la robustesse de ses produits.
Le statut de la marque caution permet de remonter à la source de la marque : c’est un gage de garantie.
Intérêt : elle facilite l’acceptation d’un nouveau produit car la marque apporte plus de crédibilité, de légitimité.
La marque caution est le développement logique d’une marque produit (ex : petit beurre de Lu : Prince, Pim’s, Mikado).
La marque ombrelle :
elle désigne un ensemble plus hétérogène de produits. Chaque produit bénéficiant cependant d’une promesse spécifique.
Intérêt : le lancement de nouveaux produits est plus facile grâce à la notoriété.
Risque : le manque de cohérence si éloignement du territoire initial de la marque et mise en péril du produit original. Le consommateur est dans le brouillard.
La marque internationale :
elle couvre toutes les phases d’intervention : création, production, comercialisation.
Ex : Disney
Le but est la visibilité et la maîtrise totale de la marque. Elle est parfaitement identifiée par le consommateur.
Le capital marque :
L’image de marque c’est la valeur ajoutée par le nom d’une marque et récompensée par le marché sous forme de profits accrus, et d’une augmentation de PDM.
L’entreprise mesure sa notoriété (spontanée, assistée)
Les dépenses publicitaires des entreprises montrent leur volonté de maintenir en vie une marque.
Les différentes images :
114300145415Responsables
00Responsables
125730032848550012573003170555001257300998855003429000202755500342900011131550027432003056255Image perçue
00Image perçue
27432001684655Image projetée
00Image projetée
2743200770255Image voulue
00Image voulue
683895259905500683895122745500683895313055001143003056255Public
00Public
1143001684655Communication :
- Publicité
- Accueil
- SAV
00Communication :
- Publicité
- Accueil
- SAV
114300770255Objectif de communication
00Objectif de communication
interne
externe
Les fonctions de la marque :
18288001994535002057400211074000228600022250400032004002225040003657600222504000388620019945350036576001424940001943100142494000171450014249400041148002451735Fidélisation
00Fidélisation
41148001653540Communication
00Communication
6838952451735Protection
00Protection
6838951653540Différenciation
00Différenciation
2286000167640Personnalisation
00Personnalisation
685800739140Garantie
00Garantie
4229100739140Facilitation
00Facilitation
Pour le consommateur
Pour le fabricant
La création d’une marque :
102870010668000
1371600106680Etudes qualitatives
00Etudes qualitatives
3886200106680Objectifs / moyens
00Objectifs / moyens
4114800990600025146009906000
Phase
préparatoire 33147005516880003314700460248000331470036880800033147002659380004800600163068000331470018592800033147001630680001828800163068000182880018592800033147006019800041148006019800020574006019800025146006088380Dépôt à l’INPI
00Dépôt à l’INPI
25146005173980Sélection
00Sélection
25146004259580Test de nom
00Test de nom
25146003230880Recherche d’antériorité (INPI)
00Recherche d’antériorité (INPI)
25146002202180Présélection
100 à 200 noms
00Présélection
100 à 200 noms
2171700144780Cahier des charges (axes de création, contraintes…)
00Cahier des charges (axes de création, contraintes…)
42291001173480Recherche informatique
00Recherche informatique
13716001173480Groupe de créativité
00Groupe de créativité
27432001173480Recherches individuelles
00Recherches individuelles
Phase de
148590068580000683895000création
1141095252285500Phase de sélection
Phase de
protection
LE CONDITIONNEMENT
Les différents niveaux d’emballage :
914400152400
Emballage tertiaire
(film plastique, palette…)
00
Emballage tertiaire
(film plastique, palette…)
125730030480
Emballage secondaire
(carton multipack…)
00
Emballage secondaire
(carton multipack…)
160020083820
Emballage primaire
ou conditionnement
(bouteille plastique)
00
Emballage primaire
ou conditionnement
(bouteille plastique)
217170076200PRODUIT
00PRODUIT
Le conditionnement c’est l’enveloppe première du produit sinon ce dernier est en vrac.
L’emballage permet le stockage, la manutention du produit, le transport, la protection du produit.
Ex : bouteille d’eau en pack de 6.
L’emballage facilite la vente, la consommation du produit et sa conservation.
Différents tests sont effectués : manipulation, résistance, impact visuel.
Les différentes fonctions :
2400300153987500297180013112750091440025685750042291008540750011430002682875Identification
00Identification
30861002682875Communication
00Communication
4686300854075R
E
C
Y
C
L
A
G
E
00R
E
C
Y
C
L
A
G
E
228600854075P
R
A
T
I
C
I
T
E
00P
R
A
T
I
C
I
T
E
1943100282575Adaptation aux besoins
00Adaptation aux besoins
114300168275
Contenant Protection
Produit
Conservation Sécurité
Transport
00
Contenant Protection
Produit
Conservation Sécurité
Transport
1714500000
Fonctions commerciales
L’ETIQUETTE
Rôle d’information auprès du consommateur. Elle est obligatoire sur les produits alimentaires.
Permet de comparer les produits au niveau de leur qualité : composition, poids, label.
De manière plus générale, la norme devient de plus en plus un enjeu commercial.
LES SERVICES
Ils sont devenus importants dans la consommation car le consommateur en est davantage demandeur, soit en accompagnement d’un bien, soit de façon autonome.
Le service est aujourd’hui un élément-clé de la différenciation de l’offre car les biens sont de plus en plus standardisés.
CHAPITRE 4 :
La politique du prix
Introduction :
Le prix est la seule variable du mix qui procure des revenus.
Le prix est l’expression monétaire de la valeur d’un produit : valeur d’usage et valeur perçue.
Cette variable est devenue plus importante en raison du raccourcissement de la courbe de vie du produit et de la prolifération des marques.
Les effets du prix sont immédiats : la demande et la concurrence réagissent plus vite à une modification du prix que du produit.
Les méthodes de fixation du prix de vente : la demande
_ Il y a une élasticité de la demande par rapport au prix.
_ L’existence d’une zone de référence : la courbe d’Adam, Gabor et Granger permet de calculer la zone d’acceptabilité et de déterminer le prix psychologique.
Les limites du prix psychologique :
_ En privilégiant le prix seul, on tend à s’éloigner des conditions réelles de l’achat.
_ Lié à toute enquête : le décalage entre les intentions d’achat et la réalité.
_ Pour un nouveau produit, ce critère s’évalue difficilement.
_ Le prix n’est pas toujours l’élément déterminant de l’achat.
_ Ce prix correspond à la plus grande quantité vendue et n’assure pas forcément le CA le plus élevé.
Le prix magique :
_ L’attitude du consommateur est non rationnelle et l’entreprise a coutume de fixer des prix impairs en dessous d’un prix rond.
Ex : 49€
Le prix cible :
_ Il se fixe par l’aval
_ On commence par déterminer le prix de vente acceptable pour le consommateur dans un contexte concurrentiel donné puis par déduire la marge (fixée en fonction des normes de rentabilité de la firme), enfin par adopter le coût de revient en conséquence.
Le prix de valeur :
L’entreprise capte toute la valeur perçue du produit par le client pour s’en servir après dans la justification d’une sur-tarification éventuelle du produit.
La mise en œuvre est difficile car la marque doit démontrer les raisons de sa hausse et justifier qu’avant elle se basait sur sa renommée.
TD
Cas EGS
1) Opportunités du marché du vélo VTT et VTC
En 6 ans, la consommation de produits et services sportifs des ménages français est passée de 206 à 318 euros par an
Socialement c’est valorisant de faire du sport
Aspiration croissante d’un retour à la nature : écologie
Augmentation du temps libre
Développement des sports en plein air
Préférence pour les sports individuels que pour les sports collectifs
On privilégie les sports qui ne demandent pas beaucoup d’apprentissage
De plus en plus on construit des structures pour les vélos en ville
Les clients sont de plus en plus exigeants sur le plan technique va redynamiser les ventes
Besoin de légitimité des ventes des distributeurs. Ils sont demandeurs de différenciation par rapport aux autres points de vente
Menaces du marché :
Pratique difficile du vélo en ville
Arrivée de nouveaux entrants (fabricants automobiles)
La majorité des ventes se fait en hypermarchés : une sur deux
Concentration du secteur dépôts de bilan
Position de force des pays asiatiques guerre des prix
Marché de renouvellement
Ventes de vélos en baisse
Fort taux d’équipement les clients ont déjà un vélo
Les facteurs clé de succès sur ces segments :
Domaine d’activité : différenciation technique (innovation) pour éviter une guerre des prix
La position sur le marché
Les relations avec les partenaires
La capacité à valoriser son activité
Maîtrise des coûts pour réussir
Campagne de communication importante pour jouer sur l’image de valorisation du produit chez le consommateur
2) Les attentes de la clientèle
Sportifs haut niveau : performance
Vététistes / promeneurs : confort, fiabilité, facilité d’utilisation
3) Synthèse des choix marketing effectués par la société EGS
EGS a visé le marché des produits haut de gamme afin d’établir une image forte pour les produits EGS, en adoptant une politique de prix élevés.
EGS a créé une « team EGS » visible lors de grands événements sportifs et dans les magasines spécialisés.
Plan de marchéage :
Politique de prix relativement élevée
Distribution sélective
Politique de communication (utilise le sponsoring) communication institutionnelle
Cohérence entre le plan de marchéage et le positionnement.
Erreur marketing : erreur au niveau du positionnement eux ont choisi la performance et les pros alors que ces derniers ne veulent pas de leurs produits.
4) Idées pour relancer le Synchro Shift
Etablir des partenariats avec les grandes surfaces à dominante alimentaire
Changer le nom du produit
Viser une pratique loisir et non professionnelle
Prix de moyenne gamme politique d’alignement
Changer la communication : prospectus (imprimés sans adresse), affichage…
Amélioration de l’image éventuellement
Cas Auger
1) Calculer le CA année 1997 de l’entreprise Auger par segment
CA = 29 millions d’euros
Chambre à coucher, literie : 23% du CA soit 6.67 millions d’euros
Salons, banquettes : 33% du CA soit 9.57 millions d’euros
Salle à manger, cuisine : 34% du CA soit 9.86 millions d’euros
Petits accessoires : 10% du CA soit 2.9 millions d’euros
2) Calculer le CA année 1997 du marché global par segment
Chambre à coucher, literie : 6.67 + 10.4 + 2.53 + 1.65 + 2.5 = 23.75 millions d’euros
Salons, banquettes : 6.9 + 3.63 + 1.15 + 7.1 + 9.57 = 28.35 millions d’euros
Salle à manger, cuisine : 9.7 + 1.74 + 1.7 + 3 + 9.86 = 26 millions d’euros
Petits accessoires : 3 + 3.1 + 0.5 + 2.1 + 2.9 = 11.6 millions d’euros
3) Calculer les PDM par segment pour les entreprises Cotis et Clatier
Cotis
Clatier
Chambre à coucher, literie
43.79
10.65
Salons, banquettes
24.33
12.80
Salles à manger, cuisine
37.3
6.69
Petits accessoires
25.86
26.72
4) Calculer la PDM relative par segment de l’entreprise Auger
Chambre à coucher, literie :
Auger = 28%
Cotis = 43.79%
PDMR = 28 / 43.79 = 0.639
Salons, banquettes :
Auger = 33.76%
Cotis = 24.33%
PDMR = 1.38
Salle à manger, cuisine :
Auger = 37.92%
Cotis = 37.30%
PDMR = 1.01
Petits accessoires :
Auger = 25%
Clatier = 26.72%
PDMR = 0.93
5) Matrice BCG de l’entreprise Auger
Taux de croissance :
Chambre à coucher, literie :
(23.75 – 24) / 24 * 100= -1.04%
Salons, banquettes :
(28.35 – 26.35) / 26.35 * 100 = 7.59%
Salle à manger, cuisine :
(26 – 25.45) / 25.45 * 100 = 2.16%
Petits accessoires :
(11.6 – 11.61 ) / 11.61 * 100= - 0.086%
Taux de croissance du marché
3429006096000
240030053340004457700533400034290053340002286005334000 8
salons banquettes
22860016002000 6
2286009144000 4
34290084455002286008445500 3%
2286007683500 2 salle à manger cuisine
0
342900825500228600825500 chambre à coucher literie
354330061595001257300615950024003006159500 - 2 petits accessoires
34290063500
1.5 1 0.5 0
PDM relative
Commentaire de la matrice :
Portefeuille relativement bien équilibré
Portefeuille d’activité relativement ancien pas de R&D
Mais bonne santé financière
2 DAS : vache à lait et vedette
Taux de croissance : positif pour les deux DAS alors que les produits poids mort ont un taux de croissance négatif récession
Leader sur deux segments
2 DAS « poids mort » mais sur un marché en récession donc la tendance générale s’essouffle pour ces DAS
L’entreprise doit rajeunir son portefeuille d’activité par une politique d’innovation. Elle devra suivre l’évolution de ses produits « poids mort », vérifier leur cohérence dans la gamme des produits, l’image qu’elle véhicule auprès des consommateurs, et tenter une stratégie incrémentale (amélioration du produit ou du processus).
Cas Aubade
1) Diagnostic externe
Un diagnostic externe se fait de la manière suivante :
Marché
Production
Distribution
Consommation
Concurrence
Environnement socio-culturel
Environnement démographique
Marché :
Opportunités :
Secteur dynamique et en croissance (+2% en 2001)
Augmentation des exportations françaises
Marché très varié, enrichissement constant
Taux de renouvellement important
Développement de la lingerie masculine
Menaces :
Marché mature et stagnant
Hausse des prix
Production :
Opportunités :
Innovation constante dans les techniques de fabrication
Menaces :
Délocalisation de fabrication pour baisser les coûts de main d’œuvre
Très peu de fournisseurs
Distribution :
Opportunités :
Nombreux réseaux de distribution qui dynamisent le marché et les ventes
Menaces :
Développement des MDD
Articles étrangers bas de gamme
Consommation :
Opportunités :
Cible variée
Grande consommation
Hausse du panier moyen
Exigence de la clientèle
Menaces :
Infidélité des clientes à une marque
Intérêt limité des hommes à la lingerie
Concurrence :
Menaces :
Rachats par des industriels
Concurrence vive
Prédominance des grands groupes internationaux
Environnement socio-culturel :
Opportunités :
Evolution des mentalités
Confort / séduction
Menaces :
Fort impact de la mode
Environnement démographique :
La population vieillit.
2) Diagnostic interne
Pour faire un diagnostic interne il faut suivre le plan de marchéage.
Produit :
Points positifs :
Politique d’innovation
Très grande qualité
Marque qui est synonyme de luxe
Produit et marque unique
Nom facile à prononcer
Gamme variée
Points négatifs :
Infidélité des clientes à une marque
Faible diversification des produits
Prix :
Points positifs :
Prix élevés car produit haut de gamme et de luxe
Points négatifs :
Rend le produit inaccessible pour certaines personnes
Distribution :
Points positifs :
Distribution en France et à l’étranger
PLV
Points négatifs :
Recul des magasins indépendants où Aubade est très représenté
Communication :
Points positifs :
Grande part du CA investie dans la pub
Publicité efficace
Forte notoriété
Points négatifs :
Refus de diffuser les pubs dans certains pays
Risque de lassitude face à cette publicité
3) Analyse du secteur selon Porter
Pouvoir de négociation des fournisseurs :
Ont le monopole sur le textile donc vendent cher
La lingerie représente une faible PDM pour eux
Pouvoir de négociation des clients :
Ce pouvoir est-il élevé ? Pourquoi ?
Pouvoir faible voire inexistant car les prix sont élevés
Clientèle intermédiaire distributeurs : pouvoir faible
Clientèle finale consommateurs
Menaces des produits de substitution :
MDD (Etam, H&M)
Produits cosmétiques
Pyjamas
Etc.
Menaces de nouveaux entrants :
Personnes qui à l’origine n’étaient pas positionner sur ce secteur.
Marque de couture créateurs haut de gamme qui se diversifient
Rivalités entre firmes :
Arrivée de concurrents étrangers
Concurrence relativement élevée
4) Préconisations stratégiques : plan de marchéage
Politique de produit :
Développement des tissus, des couleurs développement de deux collections par an, collection plus importante avec différents tissus, motifs, couleurs…, collection été / hiver
Gamme qui suit les variations saisonnières pour fidéliser la clientèle
Ajouter des accessoires : brettelles bijoux, bretelles supplémentaires, fourrures, perles…
Diversification : maillot de bain, gamme homme, gamme pour les futures mamans
Politique de prix :
Conserver une politique d’écrémage pour rester haut de gamme.
Politique de distribution :
Niveau national : créer sa propre enseigne mais d’abord renforcer son réseau de distribution
Niveau international : distribution sélective
Politique de communication :
Conserver le noir et blanc pour continuer à se différencier
Sonder la cible pour savoir s’il y a un effet de lassitude
Développement de la PLV attirer le consommateur
Soigner sa présentation sur les vitrines
Cas Camper
1) Produits Camper
Cible :
Jeunes urbains de 25-40 ans
Produit :
Modèles hommes/femmes et mixtes
Baskets des villes en cuir « sobres, techniques, sympas »
Modèles déposés
Confort dans les chaussures
Renouvellement de 80%
Conditionnement : boîtes qui rappellent les chaussures. Boîtes en carton avec couleurs naturelles ; carte du monde sur laquelle on localise les magasins dans le monde
Etre dans la tendance et être chaussé confortablement caractéristiques psychologiques du produit
Marque :
Camper = paysans espagnols
Modèles inspirés des valeurs traditionnelles de l’Espagne, de l’entreprise
Culture qui rappelle la culture de la marque, de l’entreprise, de l’Espagne
Gamme :
Renouvellement important
Modèles de base : pelotas et twins
Couleurs en fonction des saisons
Camper fidélise sa clientèle avec des modèles basics (pelotas) et des modèles originaux (twins)
Cycle de vie du produit :
Pelotas = 6 ans = génératrices de trésorerie
Twins = une saison
Volonté de l’entreprise qui véhicule une image de marque
Prix :
Politique d’écrémage de 100 à 200€
Positionnement haut de gamme
Cohérence entre le prix et le produit
Distribution :
Propres réseaux de distribution
55 boutiques dans le monde
Réseau de chausseurs traditionnels 90% de ses ventes
Bonne synergie entre les deux réseaux
Site Internet
Communication :
Au départ : bouche à oreille
Site Internet / magasines
Budget limité car l’essentiel se fait par le bouche à oreille
Communiquer sans banaliser le produit et sans tuer l’image de marque véhiculée
Pas de promotion des ventes (sauf soldes)
Cohérence du plan de marchéage :
Bon rapport qualité / prix
Distribution allie les deux réseaux
Bon positionnement haut de gamme dans les quatre points du mix
Correspond à une cible aisée
2) Le métier de Camper
Créateur / distributeur de chaussures
Pour la production sous-traitance
Secteur d’activité :
Baskets de ville confortables et originales positionnées dans le haut de gamme.
Equilibre du portefeuille :
Equilibré car capacité d’innovation et renouvellement des produits à chaque saison
Pelotas = 30% du CA mondial modèle rentable (vache à lait) permet le financement d’autres modèles
Situation financière :
Tous les produits vache à lait financent la R&D. Bonne situation financière puisque l’essentiel du CA est réalisé par les produits à forte rentabilité.
Situation organisationnelle et culturelle :
Organisation très sereine puisque l’entreprise est familiale. Très forte culture espagnole puisque même les produits en sont imprégnés.
Diagnostic interne :
Forces :
Cohérence du plan de marchéage
Réseau de distribution
Maîtrise des coûts de production sous-traitance
Cohérence prix / produit
Valeurs fortes véhiculées par l’entreprise
Produits originaux
Communication originale
CA réalisé à l’export
Position de force dans le pays
CA en forte croissance
Service juridique spécialisé
Circuit de décision court entreprise familiale donc réactive, structure souple
Faiblesses :
Contrefaçons
Frais de logistique élevés au niveau de la production qui se fait en Espagne et au Portugal
Cette entreprise est en situation de forces (il y a plus de forces que de faiblesses).
La production doit être maîtrisée par l’entreprise et on est pas à l’abri des fuites de production (contrefaçons).
Analyse du secteur selon Porter :
Concurrence : Timberland, Sebago, Clarks, Doc Martens, Kickers, Superga, Mephisto, Tod’s, Prada.
Mais il n’y a pas de réel concurrent frontal.
Concurrence indirecte au niveau des copies : Bata, Eram…
Entrants potentiels : de plus en plus de chaussures confortables.
Produits de substitution : créativité des groupes existants.
Pouvoir de négociation des fournisseurs : très limité, inexistant.
Pouvoir de négociation des clients : faible car il y a de nombreux magasins.
3) Stratégie de développement
Différenciation
Internationalisation
4) Perspectives
Imposer le style espagnol sur le marché mondial ils veulent devenir LA référence
Poursuivre la créativité
Continuer la R&D
Cas confiture
Avantages
Inconvénients
André Leluc, artisan confiturier
- Evocatrice du produit
- Tradition, terroir
- Nom : personnalise la marque
- « fait main » sans machine
- Fonction de garantie du produit
- Difficilement mémorisable
- N’évoque pas forcément la qualité du produit
- Pas de déclinaison possible
- Pas l’origine du produit
- Marque difficilement exportable
André Leluc, maître confiturier
- Savoir-faire
- Qualité du produit renforcée
- N’évoque pas la création artisanale
Confiture artisanale des Pyrénées
- Localise le produit précise l’origine
- Bon pour l’exportation
- Disponible auprès de l’INPI
- Pureté des produits
- Facilement mémorisable
- N’évoque pas trop le savoir-faire, la qualité du produit
- Marque impersonnelle
Choix n°3 car ne nécessite pas trop de communication.
Cas Nivea
1) Avantages et risques d’une gamme aussi profonde
Avantages :
Fidélise plus la clientèle
Satisfait toute la demande
Renforce l’efficacité publicitaire
Savoir-faire dans plusieurs domaines
Gamme très importante réparti les risques
Renforce leur position
Inconvénients :
Peut fragiliser l’entreprise
Suivi compliqué
2) Quels peuvent être pour Nivea les avantages de ce co-branding avec Philips ?
Elargit la clientèle
Hausse de la notoriété
Hausse de l’exposition du produit dans les linéaires
Autre vision de la marque vis à vis des hommes
3) Quels risques peut représenter une telle opération ?
Perte d’image pour Philips
Difficulté de gestion car les deux marques n’ont pas forcément la même culture d’entreprise