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FILARIOSES
I. Introduction
Règne : métazoaires.
Embranchement : Némathelminthes.
Classe : nématodes.
Nématodoeses transmissibiles par des arthropods (> 200M personnes atteintes).
9 espèces filariennes dércites chez l’homme.
Les espèces pathog_nes :
Filariose lymphatiques :
Wuchuerira Bancrofti +++.
Brugia malayi.
Brugia timori.
Filarioses sous-cutanées :
Loa loa ou Loase à Loa loa.
Onchocercose à Onchocerca volvulus.
Peu ou pas pathogènes tels que mansonelloses :
Mansonella perstants.
M. steptocerca.
M. ozzardi.
M. rodhaini.
II. Cycle et modes de contamination comparables
Hôte intermédiaire : insecte.
Hôte définitif : homme.
Cycle :
L’insecte pique l’homme.
Larves infestantes pénètrent dans le revêtement cutané : adultes mâles et femmes.
Embryons ou microfilaires sans évolution chez l’homme.
Piqure d’insecte prélève les microfilaires larves infestantes transmission à d’autres hommes.
III. Filariose lymphatique
1. Epidémiologie
Zones inter et sub tropicales.
Incidence globale plus asiatique qu’africaine.
Hôte définitif : homme - hôte intermédiaire : moustique.
2. Agent pathogène
Wucherira bancrofti +++.
Brugia malayi.
B. timori.
Vers adultes :
Vers (nématodes) filiformes ronds, blancs.
Mâles 5 cm et femelles 10 cm.
Vivipares.
Réservoir naturel : vaisseaux lymphatiques de l’hôte définitif (homme), elles peuvent y vivre 15 à 20ans.
Femmes fécondées émettent des microfilaires (embryons) :
Pas retrouvé dans le liquide lymphatique mais dans le sang circulant.
Longueur de 300?m.
Passent dans le sang la nuit (on dit qu’elles ont une périodicité nocturne).
3. Clinique
Asymptomatique.
Phase aigue (localisation des vers adultes dans système lymphatique) :
Incubation 3 mois – 1an.
Signes généraux (fièvre, asthénie).
Lymphangites aigues des membres (inférieurs +++) :
Œdème inflammatoire douloureux.
Adénite régionale satellite.
Progression centrifuge (de la racine vers l’extrémité des membres).
Fugaces.
Récidivantes.
Atteinte organes génitaux : lymphangite du scrotum, orchite.
Phase chronique :
Ralentissement circulation lymphatique + réactions insulaires réactionnelle.
Evolution sur plusieurs dizaine d’années :
Varices lymphatiques rupture (chylothorax, chylurie).
Eléphantiasis : stase lymphatique scrotum, sein, membres supérieur et inférieurs.
4. Diagnostic biologique
Mise en évidence des microfilaires dans le sang circulant :
Etat frais.
Coloration au MGG (frottis sanguins ou goutte épaisse).
Prélever le patient la nuit (car périodicité nocturne de sortie de W. bancrofti et B. malayi).
NFS : hyperéosinophilie constante.
Sérologies :
Pas de périodicité.
Intérêt si pas de filarémie détectable.
5. Traitement
Manifestations aigues :
Symptomatique (AINS).
Parasitologique : microfilaricides à dose croissante.
Diéthylcarbamazine ou Notézine®
Ivermectine ou Mectizan®.
Albenzarole ou Zentel®.
Peu efficace contre les filaires adultes.
Lésions tardives : chirurgie.
IV. Filariose à Loa Loa
1. Epidémiologie
Strictement africaine.
Hôte définitif : homme – hôte intermédiaire : taon.
2. Agent pathogène
Adultes :
Vers ronds, blanchâtres.
2 à 7cm de long.
Vivent sous la peau pendant 15ans.
Femelles émettent embryons ou microfilaires qui passent dans le sang le jour : périodicité diurne.
3. Clinique
Phase d’incubation muette pendant 3 mois.
Passage du vers adulte sous la conjonctive :
Extraction possible.
Photophobie, larmoiement, sensation de corps étranger.
Reptation du vers adulte sous la peau :
Fourmillement désagréable.
Prurit localisé.
Cordon palpable, mobile, se déplaçant à 1cm/h.
Œdème de Calabar :
Erythémateux.
Unilatéral.
Prurigineux.
Fugace et migrateur (quelques heures à quelques jours).
Membres supérieurs, face ou thorax.
4. Diagnostic biologique
Mise en évidence de la microfilaire :
Dans le sang : état frais et coloration au MGG (frottis, goutte épaisse).
Effectué le jour.
Numération microfilaires (longueur de 300?m).
Mise en évidence des filaires adultes :
Passage sous les téguments ou cheminement sous-conjonctival : extraction possible ou vaccinostyle ou après petite scarification.
Filaire mortes calcifiées visibles en radiologie.
NSF : hyperéosinophilie.
Sérologies : pas de périodicité, intérêt si pas de filarémie détectable.
5. Traitement
Diéthylcarbamazine (Notézine®) :
Doses très progressivement croissantes.
Associé à antihistaminiques ou corticoïdes.
Si > 50 microfiliaires/mm3 sang accident de lyse filarienne possible : fièvre, céphalées, nausées, athralgies, encéphalite filarienne.
Ivermectine (Mectizan®) :
En cure unique.
Excellent microfilaricide mais peu actif sur les adultes.
V. Onchocercose
1. Epidémiologie
Filariose cutanée (la deuxième après Loa Loa).
« Cécité des rivières ».
Afrique +++. Amérique centrale et du Sud.
Hôte intermédiaire : simulie (moucheron). A l’origine d’une piqure très douloureuse
2. Agent pathogène
Onchoncerca volvulus.
Adultes :
Mâles 2-3cm de long – femelle 50cm.
Longévité de 15ans.
Vivent dans le derme : libre (comme LoaLoa) ou dans des nodules fibreux appelés onchocercomes.
Embryons ou microfilaires :
300 ?m de long.
Se déplacent dans le derme.
Pas de périodicité.
3. Clinique
Asymptomatique.
Syndrome cutané :
Prurit isolé évoluant vers des lésions de grattage cicatricielles (lombes, fesses, cuisses).
Peau épaissie, pachydermie, aspect de peau de lézard.
Dépigmentation bilatérale des crêtes tibiales.
Syndrome kystique :
Onchocercomes : nodules dus à l’nkystement des adultes.
Kystes indolores, durs, fibreux.
Trochanter, crête iliaque, gril costal.
Pas de suppuration ni de calcification.
Syndrome oculaire :
Après 10 – 15 ans d’évolution.
Kératite, choriorétinite, cécité +++.
4. Diagnostic biologique
Mise en évidence des microfilaires :
Dans le derme après réalisation d’une biopsie cutanée exsangue.
Dans la chambre antérieure de l’œil après examen à la lampe à fente.
Mise en évidence des filaires adultes :
Dans un nodule après incision d’un onchocercome.
NFS : hyperéosinophilie.
Sérologies.
5. Traitement
Ivermectine (Mectizan®) : en cure unique.
Diéthylcarbamazine (Notézine®) : associé à antihistaminique ou corticoïdes.
6. Prévention
Campagne de masses en zones d’endémie avec lutte anti-vectorielle et traitement de masse des populations.
VI. Dracunculose (--QE : ne tombera pas car pas le temps de le faire en cours)
1. Epidémiologie
Très répandue en Afrique sahélienne, moyen Orient, ouest de l’inde.
CF. SUR INES