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Sémiologie: Fiches - Sémiologie: science qui étudie les systèmes de signes et les systèmes de signification au sein de la vie sociale -> Étude scientifique des signes. - Communication: 2 individus qui sont en mesure de connaître les systèmes de signes. - Langue: Système de signes - le concept de signe: Ex1: Pierre a hoché la tête en signe de mécontentement -> Signe = mouvement, geste -> signe gestuel/visuel Ex2: Il y a de gros nuages dans le ciel, c'est un signe de pluie -> Signe: 1° manifestation perceptible par les sens 2° Élément perceptible auquel on va donner du sens -> interprétable Ex3: Cane -> Signe linguistique: forme graphique qui a une valeur de sens Bilan: Le signe: - transmet une intention, une idée (Ex1) et représente toujours autre chose que lui-même - peut avoir plusieurs significations (ambigu) - n'a pas de valeur en lui-même, fonctionne avec d'autres signes -> signe prend de la valeur au sein du système dans lequel il se trouve, par opposition aux autres signes ("oui" ne signifie rien en soi, c'est par opposition au mot "non" qu'il a du sens; panneaux signalétiques à forme ronde -prescription- compris en opposition à la forme triangulaire -signe de danger-) - nécessite des conditions de perceptibilité (ex1: dans le noir, pas possible de percevoir le hochement de tête) - signe pas propre à l'individu, s'inscrit dans une communauté qui partage un savoir semblable -> suppose que les interlocuteurs aient en commun une compétence: capacité à interpréter le signe Sémiologie: - D'après Henri Bergson (philosophe du 20e siècle) dans le Rire: -> le rire = réaction spécifique à l'être humain - Autres spécificité de l'être humain: - la conscience de soi: individu humain a une conscience de lui-même + autrui. - perception du temps + avenir: temps = dimension de l'expérience à travers laquelle l'être humain évolue + fabrique des outils, des technologies. -> homme = homo faber (homme fabriquant) -> capacité à forger du nouveau, à créer - la langage: l'homme = homo loquens (homme de parole) -> être parlant/qui possède le langage à la différence de l'animal. => prendre la parole et émettre des messages nouveaux + comprendre des messages nouveaux. -> capacité à formuler différents messages, production de sons articulés (contrairement aux animaux) - Un être de communication: Utilisation de la langue comme moyen de communication, espèce de code pour transmettre des info. -> Langue pas seulement faite pour communiquer, pas sa vocation -> donne aussi une vision du monde (langue associée à une culture); structure la pensée (permet l'endophasie = parole intérieure) - Définitions: - Langage: dispositif naturel, capacité dont tout enfant est constitué qui permet d'acquérir, d'apprendre et d'assimiler une langue - Langue: lien entre des formes sonores (signifiant) et des valeurs de sens (signifié) -> doit être apprise -> s'acquiert de façon progressive + par transmission -> acquisition qui s'effectue à travers la parole => À la fois un objet à enseigner et l'instrument de la transmission (moyen) - La parole: ce qui permet d'émettre, de transmettre et d'échanger d'innombrables info en utilisant les langues. - Assimiler une langue: pas se contenter de répéter des énoncés tout faits -> aptitude à former de nouveaux messages, capacité d'innovation. Sémiologie: I) Les principes de la communication: I.1: Aperçu historique: A- Le faux problème des origines du langage -> Question de l'origine du langage laissée de côté -> on ne peut pas dater l'origine de la parole. -> sociétés rejettent les travaux concernant origine du langage et la création d'un langage universel (espéranto: langue artificielle crée à la fin du 19e siècle) qui franchirait les barrières linguistiques. - Religions, grands mythes: apportent des éléments sur la formation du langage humain. - On ne connaît pas de société humaine sans langue à sa disposition (au moins 1 langue en usage) -> communication humaine qui passe nécessairement par le langage + linguistique. -> Toute langue nécessite une structure sociale pour se développer (enfant sauvage ne dispose pas du langage) -> Société + langue = réalités mais inconscientes -> ne signifie pas qu'on n'en a pas la représentation mais constituent des éléments de nature toujours présents, se présentent comme allant de soi (s'imposent dès la naissance), ne peut pas être imaginée absente. -> on ne peut pas se les représenter raisonnablement B- Progrès techniques et développement des moyens de communication linguistique: 1- Coup d'oeil sur l'évolution des systèmes d'écriture: a- Évolution des types d'écritures On ne peut pas dater l'apparition des langues dans l'usage social. Mais on sait dater assez précisément les premières apparitions de l'écriture (aussi bien dans l'espace que dans le temps) - 50 000 avant JC: premières inscriptions gravées sur des roches - 30 000-20 000 avant JC: premières figurations graphiques dessinées ou peintes (représentent un animal, un chasseur etc) => processus de communication de type visuel qui se prête à l'interprétation -> pas une écriture car pas de message linguistique (on ne peut pas reconstituer une pensée) -> inscription très approximative. - 3000-2000: Apparition des pictogrammes: petits dessins, unités graphiques figuratifs -> unités fondées sur une ressemblance: dessin qui évoque la forme de ce qu'il signifie (symbolisation) -> fait référence à un objet du monde: représente des choses ou des êtres - 3000 avant notre ère: apparition des idéogrammes: évolution des pictogrammes. -> développent des représentations plus normées, codifiées qui entrent dans un véritable système d'écriture. -> représentations beaucoup plus abstraites: le signe représente le signifié d'un mot (logographie) => Écritures pictographiques chez les Égyptiens, les chinois, les maya et les sumériens. - 2000 avant JC: apparition des écritures syllabiques (ou du syllabogramme) représentation graphique de la représentation sonore -> transcrit le signifiant phonique du mot - Notion d'alphabet: écriture qui associe une lettre à un son -> correspondance entre la suite parlée et la suite écrite. -> Alphabet latin sert à de nombreuses langues b- L'écriture est-elle "secondaire"? - Généralement du point de vue des sciences du langage: écriture considérée comme secondaire par rapport à la langue -> ne fait que s'ajouter au langage. -> un bon nombre de sociétés n'ont pas développé de système d'écriture (conservent leur savoir par le biais de la parole) - Écriture secondaire d'un point de vue chronologique car elle est nécessairement ultérieure au système de langue ou système phonique. - Secondaire car obligatoirement tributaire d'une langue -> n'est qu'une représentation visuelle de la langue) => dépendance de l'écriture par rapport à la langue. - Thèse du phonocentrisme: consiste à placer au sein de toutes les sociétés le système de la langue orale au dessus du système écrit qui permet des échanges en simultanés et donc qui permet la communication et la vie en société -> langue orale qui organise l'ensemble de la société. -> son et parole par nature supérieurs à la langue écrite!!! -> Saussure: "la langue est le plus complexe et le plus répandu des systèmes d'expressions" -> un système parmi d'autres mais est le plus caractéristique de tous. - Saussure: "L'écriture voile la vue de la langue": écrire = dénaturer la langue (ex: orthographe du mot "oiseau"= pas un des sons du mot parlé n'est représenté par son signe propre) -> orthographe déforme la représentation de la langue. ex des homophones (temps tant tend) = images non conformes à la réalité linguistique - Importance de l'écriture: -> contribue à l'enregistrement/la conservation des informations dans l'espace et dans le temps, a fondé l'archive. -> a joué un rôle essentiel dans l'évolution des savoirs => L'écriture n'est pas une représentation fidèle de la langue, c'est un autre système de codification. 2- Sémiologie générale de l'écriture Dans les différents usages de l'écriture: - unités d'écriture qui représentent les unités linguistiques/éléments de la langue - unités d'écriture qui n'ont pas pour fonction de représenter les unités linguistiques mais autre chose - unités qui représentent la langue: - fonctions immédiates: -> fonction phonographique: représenter du son -> fonction idéographique (ou logographique): représenter une idée mais pas le son - fonctions contextuelles: -> fonction morphologique ou morphosyntaxique: ex du "s" à la fin de "livres" qui apporte une information sur le nombre -> donne une info de type grammaticale ponctuation: n'a pas de réalité linguistique: donne une information contextuelle (morphosyntaxique) -> fonction thématique/logographique: hiéroglyphes et écritures chinoises - unités d'écriture qui représentent autre chose que la langue: - fonctions immédiates: -> fonction symbolique: évaluer des valeurs à travers le tracer simple de l'écriture (polices de caractère, caractère gras, soulignement, italique) -> mettre en évidence un mot -> fonction indicielle: apporter des info sur l'auteur du message -> l'écriture est un témoignage, une trace d'un état d'esprit. - fonctions contextuelles: -> fonction indexicale: désigne tout ce qui est de l'ordre de l'inscription sur un support précis qui sert d'identification (ex: "boulangerie": désigne un lieu précis) -> fonction topologique: possibilité d'organiser dans l'espace de l'écrit (sur une page web, page de livre..) un message selon un ordre spécifique indépendant des contraintes de la langue -> écriture qui fait image, mise en page. C- Technologies modernes de la communication verbale: 1- Conservation et transmission de l'écrit: - Suppose une communication différente de l'oral. - Écrit = communication différée -> message reçu par le destinataire à distance dans le temps et dans l'espace. Destinataire absent au moment de l'écriture. - Intérêt de l'écriture: pouvoir inscrire un message sur le support, le conserver et de le transmettre. - Antiquité gréco-romaine: chez les romains: professionnels de l'écriture: les scribes -> recopiaient des textes pour qu'ils soient diffusés; support: papyrus ou parchemin - Milieu du MA: monastère: scriptorium (atelier d'écriture) = moine dicte un texte oralement à une assemblée de moines qui le transcrivent. -> écriture collective, supports: manuscrits - 15e siècle: invention de l'imprimerie -> Gutenberg a perfectionné l'imprimerie (invention de caractères mobiles) -> permet de composer des textes + diffusion de l'écrit - 19e siècle: procédés électriques (linotypie) -> clavier alphanumérique -> diffusion de l'écrit => évolution vers la photocomposition: image qui peut être reproduite à l'infini - 20e siècle: Informatisation Bouleverse les techniques de conservations textuelles -> numérisation consiste en une abstraction -> le texte est dématérialisé. => peut être à la fois imprimé et transmis, diffusé -> peut circuler sans être matérialisé => texte = élément virtuel qui peut immédiatement apparaître ou disparaître - se diffuse beaucoup plus rapidement + à grande échelle - Au début des années 1960: sociologue américain Marshall MC Luhan -> Publication de La Galaxie Gutenberg (1962) -> annonce la disparition de la communication écrite, condamnée par la communication orale ( télévision, la radio, l'informatique) - Au contraire: la numérisation a donné une place de premier plan a tout ce qui est écrit. 2- Conservation et transmission de la parole: - Communication orale limitée à la présence et au présent dans le temps (oral disparaît dans sa production naturelle) - Peut-être enregistré, transmis, reproduit à travers le temps et l'espace. - L'évolution des moyens de transmission oraux: -> 19e siècle: invention du phonographe: permet d'enregistrer un discours assez bref ou une mélodie sur un rouleau de cire gravé. -> l'électrophone: appareil électrique qui permet de graver des sons et paroles sur un support qui pourra donc se conserver indéfiniment -> électromagnétique: enregistre des sons sur des bandes magnétiques (ex: casettes, magnétophones) -> numérisation: permet de virtualiser les signaux correspondants aux signes sonores: le son analysé, codé. -> conservé de manière de moins en moins matérielle. -> peut se diffuser instantanément via des réseaux internet ou électroacoustiques => possibilité de produire l'oral par des moyens techniques que sont des machines de synthèse locale -> création de l'oral. => possibilité d'émission immédiate qui anéantit les distances. => différence écrit oral abolie: dématérialisation de l'écrit -> communication orale enrichie : instantanée + effectuée à grande distance + conservée et reproduite 3- L'image: Communication iconique - production individuelle, manuelle sur un support matériel (peintures dans les grottes, enluminures) -> lithographie: graver l'image sur un support et la reproduire -> numérisation => Dématérialisation de l'image et transmission immédiate à très grande puissante. - envoi à longue distance => Rapprochement de trois domaines qui fonctionnaient de façon différente il y a quelques décennies. I-2: Communication verbale et non verbale A- Communiquer: qu'est-ce à dire? - Verbe communiquer: ambigu, polysémique (communication entre humains, animaux) - Communication: processus complexe (ensemble de comportements, de moyens, de ressources techniques) Ex1: Dans cet appartement il n'y a pas de communication entre la cuisine et la salle à manger -> communication = passage, ouverture => possibilité de se déplacer d'un lieu à un autre. Ex2: Dans certains pays en voie de développement, les communications ne sont pas toujours fiables -> communications = moyens de transport -> idée d'un déplacement à grande distance Ex3: La communication a été interrompue -> communication = idée d'une mise en relation/ en rapport au moyen d'un appareil -> transmission de signaux -> transmission de l'information -> interaction entre deux protagonistes - Communiquer: communicare: cum (avec) + munere (fonctionnement, charge, responsabilité) - nécessite au moins deux sujets pensants -> E d'une interrelation -> mise en relation avec au moins 1 partenaire -> mise en relation des esprits humains - communiquer: pas simplement transmettre une info -> conditionne la pensée/détermine le sens Composantes du processus de communication: - la situation de communication: qui parle à qui en fonction de la culture, situation spatiale et temporelle, institution (publique/privée) - les modes d'organisation du discours: organiser le langage, structurer la parole -> à partir de la situation: s'adapter au contexte. Genres de discours: informatif, descriptif, narratif, argumentatif - la langue: matériel à la disposition du locuteur: système de signes qui construit le sens/structure => composants qui entraînent un ou des "projets de parole" B- Communication verbale et non verbale: - Communication verbale: nécessite la présence de l'interlocuteur + disponibilité réciproque des interlocuteurs + compréhensible conforme par les autres -> suppose un ajustement et réglage des comportements - Communication non-verbale: tous les gestes, les mimiques etc Transmission d'information: - information cognitive: énoncer des éléments relatifs au savoir, à la connaissance (contenu des signes = noyau de l'info) + Moyens non linguistiques: gestuelle, montrer quelque chose - information injonctive: info qui cherche à agir sur l'autre -> contraindre les partenaires à telle ou telle injonction -> moyens pour faire pression sur l'autre: questions, exclamations/ton de la voix + gestuelle autoritaire. - information indicielle: information qui n'est plus intentionnelle, consciente -> information indirecte, donne un indice sur le locuteur sans que ce soit forcément volontaire (indices paralinguistiques: indices comportementaux: gestuelle crispée/décontractée, discours fluide/confus, rythme plus ou moins vite, pauses, ton plus ou moins fort, accent ou non) => 60 % de la communication serait de type non-verbale. - kinésie = théorie qui étudie l'ensemble des comportements produits de façon naturelle ou culturelle C- Un système de communication non-verbal: la langue des signes: -> système codifié, ensemble de mouvements réglé, conventionnellement pré-établi -> usagers du langage des signes atteints de surdi-mutité, surnommés sourds-muets (individus pas muets mais sourds ou malentendants) -> mutité qui naît de la conséquence du handicap auditif - 3 grandes séries d'unités gestuelles en usage: -> les éléments dactylologiques: signes établis au moyen des doigts de la main -> chacune des positions de la main est associée à une valeur (forme de transposition de l'alphabet) -> éléments indicateurs: signes non verbaux: des formes gestuelles associée à un sens -> ils représentent des notions du signifié sans tenir compte du contexte immédiat: - procédé imitatif: le signe imite jusqu'à un certain point une caractéristique de ce qu'il signifie -> relation de ressemblance. Signe évoque la forme de ce qu'il représente. ex: signe de la bouteille, âme, abeille - procédé accomodatif: illustre action ou la réaction qu'un élément réel suscite ex de la soupe. - procédé figuratif: geste qui représente une idée abstraite, une notion de façon presque métaphorique ex: Avare (position figurative) - Diffère de la "langue" car: -> système de communication non verbal (la langue se caractérise par la parole) - Système linguistique: -> formes gestuelles (signes) associés à un sens. -> idées qui se combinent pour former un énoncé -> signifiant visuel/gestuel au lieu d'être phonique, acoustique - Autres langues de signes: - La LSA (langue des signes américaine) qui permet une intercompréhension entre les usagers (sourd américain sera plus ou moins capable de comprendre quelques signes s'il communique avec un sourd français et réciproquement) => Mais le système de langue des signes n'est pas unique. - système qui dépend des environnements, des significations (signes en corrélation avec la langue parlée) - Tentatives de démutisation menées: - démutisation = faire parler les sourds et les malentendants -> les faire accéder à la langue orale. - Mais communication qui s'effectue à sens unique: un sourd peut lire un texte oralement mais il ne pourra pas percevoir d'informations orales. - Le sourd qui acquiert cette compétence ne peut pas échanger avec ses partenaires sourds ou malentendants. D- La communication animale: Dans la communication animale: pas de système de signification -> on ne peut pas parler de langue animale - Mode de communication: -> inné, héréditaire (plusieurs variantes d'une race à l'autre) = code génétique -> communication limitée à l'expression des besoins naturels ou à la représentation d'objets immédiats (ex: recherche de nourriture) -> communication peu philosophique, peu théorique, peu historique. => pas de rapport à l'abstraction contrairement au langage humain -> d'après Emile Benveniste: animal exprime ses émotions mais ne peut pas les dénommer - langage humain: permet de dénommer l'émotion à la différence du langage animal ("Je me suis brûlé") - il y a bien un système de communication : les insectes ont des codes sociaux qui supposent une capacité de symbolisation. - Exemple des abeilles à travers l'expérience de Karl von Frich en 1923: -> collaborent dans une société animale = ruche -> ont des rôles + échangent d'info -> Il place une ruche et des parois vitrées au milieu d'une vaste prairie -> coupes d'eau situées à des distances variées. -> abeilles transmettent l'information: le mouvement des abeilles donne des renseignements sur l'emplacement et sur la distance à laquelle se situe cet objet. - autres expériences ont montré cela: années 50 -> danse peut signifier un objectif se situant jusqu'à 6km. -> la vitesse de la rotation indique la distance nécessaire pour atteindre cet objectif -> l'inclinaison de ces mouvements donne des info sur la direction, sur l'orientation en sortant de la ruche par rapport au soleil. - Communication des abeilles + animaux en général: -> limitée par les besoins + code génétique -> pas d'évolution alors que la langue change, évolue. -> code qui ne permet pas de signifier la hauteur (dans le cas des abeilles) -> ni dialogue ni échange: transmission qui se fait à sens unique -> pas de transitivité: message qui peut être reçu mais qui ne peut pas être transmis -> pas de message second à partir du message initial + pas de réponse (pas de réaction langagier à un premier comportement langagier) -> message non analysable: ne peut pas être reformulé, dit autrement Exemple des chimpanzés: - On a enseigné à une femelle quelques éléments de la langue des signes américaine. -> a pu acquérir et utiliser la communication avec les humains un certain nombre de signes. MAIS: incapable d'enseigner à son tour à d'autres jeunes. - conditionnement et pas capacité propre à l'animal II- Linguistique et sémiologie: II.1: Communication linguistique et théorie de l'information: A- Aspects de la théorie de l'information: - Théorie technique et même technologique de l'information: s'intéresse à la transmission physique des signaux (manifestation sonore, visuelle) - développée à la fin des années 1940 -> mathématiciens/ingénieurs: ont pour but de coder les signaux. - Shannon: un des spécialistes de l'information. - Information: ce qui est nouveau, inattendu, nouvelle connaissance - Cybermétique: Norbert Weimer: tente de calculer la prévisibilité des événements grâce à des machines -> régulation/autorégulation Il s'agit de transmettre une info nouvelle de façon optimale en minimisant: -> le bruit: tout ce qui vient perturber la transcription optimale des informations -> interruption, perturbation dans la perception des données - redondance: répétition de la même information (information répétée = plus une information) -> multiplie les chances de bonne transmission. Différents types de redondances: - même code, même canal - codes différents mais dans le même canal ex: billets ex: pièces de monnaie: code de couleur, de chiffre, de taille, canal: visuel => Dans la vie quotidienne, système de redondance à travers des codes différents, à travers des canaux différents (toucher, vue) => éviter les dispersions - même code, canaux différents: quand on regarde un film: -> code: linguistique de l'anglais, possibilité d'afficher les sous-titres. -> canaux différents: entendre l'anglais (canal auditif) + possibilité de le lire (canal visuel) ex: le passage piéton: feux qui concernent l'arrêt ou la possibilité de traverser: -> canal visuel: triple redondance: différenciation chromatique (vert/rouge), code de la forme (marche-arrêt), position droite/gauche. -> canal auditif: bruit qui coïncide avec les passages - codes différents, canaux différents - À l'écrit: hyperredondance de l'information concernant le nombre - code oral: redondance différente: plus de redondance -> information donnée une seule fois. => code oral beaucoup moins redondant que le code écrit. B- La langue est-elle un code? Définition: code = -> système clos, fermé sur lui-même (on peut dresser une liste exhaustive des éléments qui le composent) -> fixe/stable et aux règles explicites + préétablies et non pas ambiguës (ex: code la route, alphabet braille) - La langue/les langues: ne correspondent pas à cette définition -> système ouvert (on ne peut pas connaître la liste de tous les mots) -> contours flous -> évolue (change en diachronie, à travers le temps) -> règles non explicites et non établies: on tente de le faire -> ambiguë: un mot n'a pas un seul sens -> phénomène de polysémie -> un signe peut revêtir plusieurs valeurs de sens. ex: communication ("ouverture", "passage" + "transmission"), homonymes: même signifiant à l'oral et à l'écrit mais pas le même sens (une page/un page); homophones: même signifiant à l'oral mais pas le même sens: vers/vert + jeux de mots: "On sent des gouttes", "on s'en dégoute" => les règles sont à déduire - Langues: pas fabriquée par l'homme pour la communication = à travers les échanges sociaux. C- Communication linguistique: - Langage articulé (ou langue) permet de tout dire: moyen de communication par excellence. - Roman Jakobson: a structuré les paramètres qui entrent en ligne de compte dans la communication. - Communication: -> fait entrer en relation un destinateur (locuteur/énonciateur) et un destinataire (allocutaire) -> reçoit le message et en produit un autre. -> s'effectue dans un cadre spatio-temporel: le langage permet de rendre compte de ce contexte -> savoir commun, code partagé par les deux actants -> un minimum de points communs qui permettent l'échange. -> nécessité d'un canal pour que le message soit transmis. - Fonctions de la communication: -> fonction émotive: permet à l'émetteur de s'exprimer -> possibilité de parler de soi (marques grammaticales de première personne, interjections "Zut") + s'inscrire dans son discours -> fonction conative: incitative -> le langage permet de s'adresser à l'autre + lui parler de lui (formes grammaticales de deuxième personne "tu", "vous") -> prendre à témoin l'autre et l'inscrire dans mon discours. + l'inciter à faire quelque chose (Questions, impératif) -> fonction phatique: centrée sur le canal, n'apport pas d'information-> contrôler le bon fonctionnement de la communication ("allo": ne signifie rien en soi, signale qu'on est là pour la communication) -> fonction métalinguistique: possibilité de définir, d'expliciter les éléments mêmes du code. langue = système réflexif, permet de parler d'elle-même ("somophore": étudiant de 2e année) -> fonction poétique: permet une élaboration formelle, rechercher différentes manières pour transmettre une même information. => réaliser plusieurs types d'énoncés. -> fonction référentielle: permet de parler de la réalité - Pour que la communication fonctionne de façon optimale: -> capacités linguistiques: les deux partenaires doivent maîtriser l'usage d'une même langue (éléments de vocabulaire, de syntaxe) -> éléments qui doivent être décodés à la manière dont ils ont été encodés. -> compétences qui ne sont pas pour autant équivalentes de chaque côté: compétences de l'un peuvent être supérieures ou inférieures à celles de l'autre -> compétences paralinguistiques: compétences intériorisées (intonation) -> compétences idéologiques + culturelles: systèmes de valeurs (bien, mal) -> un certain nombre d'apriori culturels qui doivent être reconnues par le récepteur. -> échanges entre les esprits humains, échange psychologique, psychique: il faut que le récepteur comprenne la détermination psychique de l'émetteur. D- Les contraintes de l'univers du discours: - Avant même la production de messages: - contraintes du discours: sollicitation de grilles de discours: intention du discours -> Nécessité de choisir un discours adapté à son intention (discours narratif si on veut raconter une histoire, discours argumentatif si on veut débattre, donner son avis) -> il faut avoir une maîtrise des discours même pour le destinataire qui doit reconnaître le type de discours - contraintes situationnelles: contexte détermine le mode de discours (entretien d'embauche, cours en amphi, conversations téléphoniques) -> nécessité d'adapter son discours au contexte. - dimension intersubjective: relation, forme de hiérarchie: le locuteur doit se faire une idée/une représentation de son allocuteur. Discours conditionné par les représentations que l'on a du destinataire. -> le message se construit selon l'image que l'autre a de moi + image que j'ai de l'autre - compétences paralinguistiques, culturelles, les déterminations = contraintes qui régissent le discours. - contraintes particulières d'orthographe, de graphismes en fonction des supports E- Distinction sens/signification: - sens: pas réductible à la signification -> signification: somme des signifiés et valeurs attachées à chacun des signes -> signifiera toujours la même chose -> sens: varie selon les situations et les contextes de son emploi - le sens ne se transmet pas = les signaux électroacoustiques (manifestation formelle/matérielle) sont transmis - sens: toujours reconstruit, toujours le produit de l'interprétation -> suppose un ensemble de capacités interprétatives.